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  • Catégories : L'actualité

    BONNES FETES A TOUS

    Grand rush des MRE à la veille de l’Aïd 
    Cette année encore, à l’occasion de la fête de l’Aïd El Kébir, les ports de Tanger et Algéciras vont tourner à plein régime. Plus de 13.000 voitures et 43.000 personnes ont déjà emprunté le chemin du retour vers la mère patrie. Il s’agit essentiellement de Marocains résidant à l’étranger (MRE) et qui, à cause de coïncidences de calendrier, ont décidé de passer les fêtes de fin d’année auprès de leurs proches.

    En effet, cette période de vacances scolaires en Europe est aussi marquée par la célébration de l’Aïd El Kébir, vendredi prochain. Par ailleurs, ces MRE, notamment les compatriotes résidant en Espagne, France ou Belgique, optent de plus en plus pour des séjours moins longs mais plus fréquents. Déjà, en fin de semaine dernière, les ports espagnol et marocain n’ont pas chômé. Samedi, l’activité a atteint des pics équivalant à une grosse journée de mois d’été.

    La fréquence des embarquements, à partir d’Algéciras, a dépassé les 400 voitures par heure. Les Espagnols, pour éviter de revivre le cauchemar de l’an dernier, ont permis aux compagnies à titre exceptionnel l’interchangeabilité des billets. Mais, dimanche, un fort vent d’est a empêché le départ des ferries rapides vers Sebta et Tanger. Et, dès lundi, les choses ont repris leur cours normal.

    L’an dernier, plusieurs centaines de MRE avaient vécu un véritable calvaire au port d’Algéciras. Leur rentrée avait coïncidé avec les fêtes de fin d’année et du sacrifice du mouton. Et aucune mesure spéciale n’avait été prévue. Une erreur que les responsables ne veulent pas reproduire.

    Ainsi, les autorités portuaires espagnoles ont mis en place un dispositif spécial jusqu’au 1er janvier 2008 pour assurer la traversée du détroit dans les meilleures conditions. La mobilisation est aussi importante que durant la période estivale.

    A noter que, du côté de Tanger, l’augmentation de trafic s’est passée sans problèmes particuliers. «L’arrivée de nos ressortissants ne pose pas de difficultés. C’est le retour qu’il faut organiser avec plus de minutie», souligne un responsable portuaire.

    Ali Abjiou
    Source: L'Economiste

     

    http://www.yabiladi.com/article-societe-2248.html

    BONNES FETES A TOUS

  • Catégories : Jeux

    Le jeu d'Isalune

    Et qui m'avait déjà été envoyé par mes petite soeur, peu de modif dans mes réponses:

    Quatre jobs que j'ai fait dans ma vie :

    Bibliothécaire
    Documentaliste
    Animatrice auprès d'enfants
    Préparatrice de commandes

    Quatre films que je regarderais encore et encore :

    La boum 1
    La boum 2
    L'étudiante
    Jules et Jim


    Quatre endroits ou j'ai vécu :


    Saint-Etienne
    Lavelanet
    Paris
    Lille



    Quatre séries de télévision que je regardais :
    Les feux de l'amour
    Jag

    Navarro
    Julie Lescaut

    Que je regarde
    Closer
    Cold Case
    FBI portés disparus
    PJ


    Quatre endroits où je suis déjà allée en vacances :

    Meknès

    Tanger

    Espagne

    Agen



    les sites WEB que je visite chaque fois que je navigue sur Internet

    mes mails
    mon blog
    Les 2 blogs d'Elisabeth


    Mes quatre plats favoris:

    Curry
    Tartiflette
    Petit salé
    Foie gras

    Quatre endroits où j' aimerais être maintenant:
    Saint-Etienne
    Paris
    Toulouse
    Lille


    Quatre personnes qui, selon moi, me répondront:
    Je ne sais pas





    4 voeux à réaliser (pour 2008):


    1.Sortir la tête de l’eau
    2.Voir le bout du tunnel
    3. Revoir la France
    4. Gagner un peu d’argent avec l’écriture




    4 personnes qui ne te répondront pas mais que tu aimerais
    qu'elles le fassent :
    je ne sais pas

    Un petit truc sympa pour se rapprocher un peu plus de ses amis, pour les connaitre un peu mieux!! Voici un petit test qui est un peu différent !
    Quatre choses sur moi. Quatre choses que tu as peut-être ou non déjà apprises à mon sujet...

    http://isalune.blogs.psychologies.com/
    http://enriqueta.blogs.psychologies.com/ecrire/2007/12/le-jeu-disalune.html#comments

  • Catégories : Le Maroc:vie et travail

    Exposition "Mémoire passante"

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    Hakima LEBBAR et Ahmed EL AMINE

    sont heureux de vous inviter au vernissage de l'exposition "Mémoire passante "

    des derniers travaux de Ahmed El Amine
    le Mardi 18 Décembre 2007 à 18h30
    à la galerie Fan-Dok


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    L'exposition se poursuivra jusqu'au 20 janvier 2008.

    Fan-Dok : 14, rue Jbel Moussa, (angle du 90 av Fal Ould Oumeir)
    Rabat, Agdal . T el : 061 412 222




    La galerie est ouverte :

    du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 15h à 20h,

    le samedi de 10h à 20h,

    le dimanche de 10h à 13h et de 16h à 20h.



    Bonne réception



    Ahmed EL AMINE
    Artiste Peintre Plasticien
    www.ahmedelamine.com
    6, Derbe Hantati Médina
    Azemmour 24100 MAROC
    +212 61 433 550
    +212 23 358 902


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  • Catégories : Nerval Gérard de

    Importance des routes dans le "Sylvie" de Nerval

    O. C, III, 544 : « Quelle triste route, la nuit, que cette route de Flandres, qui ne devient belle qu’en atteignant la zone des forêts ! Toujours ces deux files d’arbres monotones qui grimacent des formes vagues ; au-delà des carrés de verdure et de terre remuées, bornés à gauche par les collines bleuâtres de Montmorency, d’Ecouen, de Luzarches. […]
    Plus loin que Louvres est un chemin bordé de pommiers dont j’ai vu bien des fois les fleurs éclater dans la nuit comme des étoiles de la terre : c’était le plus court pour gagner les hameaux. »

  • Catégories : Mes poèmes

    Pas besoin de sortir

    Pour être tout à fait honnête
    Si je ne sors pas beaucoup
    De chez moi, c’est parce que
    Je me sens bien chez nous

    Quelque part, c’est la seule raison.
    Je me cherche des excuses
    Pour ne pas sortir et des raisons
    Pour sortir, voir un peu le monde

    Mais effectivement j’ai toujours
    Eu une grosse tendance casanière
    Pas de souci puisque mon amour
    Partage mes solitaires manières

    Que du bonheur donc à cocooner
    Tranquille à la maison, seul ou à deux
    A lire, écrire ou s’embrasser
    Mais parfois c’est trop, à deux

    Ou seule, j’ai envie de dire
    On sort faire un tour
    Ou j’ai une course à faire
    Oui mais non toujours

    Souvent, y a pas photo
    Pas besoin de sortir
    Un film, une expo ?
    Pas besoin de sortir

    Le 13/12/2007

    Consigne 60
    50 textes pour la consigne 59...

    Vous avez beaucoup aimé cette consigne qui, il faut l'avouer, sortait de l'ordinaire et vous obligeait à creuser vos neurones

    Je remarque que la difficulté ne vous rebute en rien, au contraire, j'ai lu un véritable feu d'artifices de textes dignes des plus grands écrivains (mais oui! soyons modestes...!!!)

    Et puis, cette consigne vous a inspiré des textes drôles, on a plus d'une fois ri derrière nos écrans!

    Donc pour cette consigne, j'ai décidé de ne pas vous ménager...

    D'autant plus que nous passons à la consigne 60...

    Voici:

    Il y a dans notre vocabulaire des mots que j'ai envie de qualifier de "mots tocs", de ces mots dont on truffe à tout bout de champ les conversations.

    En voici quelques-uns: tout-à-fait... quelque part... effectivement (clin d'oeil à Vertumne)... pas de souci... que du bonheur... c'est trop... j'ai envie de dire... oui mais non... y pas photo..

    Voici ce que je vous propose:

    Vous écrivez un texte cohérent avec le plus possible de ces "mots tocs" dans l'ordre que vous jugerez bon. Le texte sera un monologue intérieur de quelqu'un qui doit prendre une décision, et qui ne parvient pas à se décider.

    Les mots s'intègreront de façon harmonieuse, donc pas artificielle, il ne faut pas qu'on "sente" que vous avez à tout prix voulu les mettre dans votre texte (qui ne dépassera pas 2000signes, espaces compris)
    Que les nouveaux (qui sont les bienvenus) relisent bien le mode d'emploi...
    Amusez-vous avant tout...

    pour cette consigne 60, vous envoyez vos textes à Pati : ticya@free.fr

    (la consigne prend cours jusqu'au 26 décembre, puis c'est nous qui prendrons quelques jours de congé)

    Coumarine
    http://coumarine2.canalblog.com/

  • Catégories : Paysages

    Un peu de pub pour mes 2 premiers livres

    dbeb04429b1b825e2f2fd9a6be7597ea.jpg59459f3681e3214b9c8a461cd5eed7d8.jpgSUR FRANCOPOLIS:http://www.francopolis.net/liens/annonces.htm

    J'ai enlevé ces 2 livres de la vente sur Lulu pour les mettre sur The book editions dont les acheteurs (et moi) sont contents(commande, réception) mais ça prendre un certain temps pour adapter la mise en page pour mon 1 er recueil de poèmes mais surtout pour mon mémoire. En attendant mon 2 e recueil est toujours en vente: http://www.thebookedition.com/paysages-amoureux-et-erotiques-jacques-coytte-p-143.html

  • Catégories : Baudelaire Charles

    Le feuilleton Baudelaire de 1892

    La Querelle de la statue de Baudelaire (août-décembre 1892), sous la direction d’André Guyaux, avec la collaboration d’Aurélia Cervoni, de Guillaume Peigné et de Sébastien Porte, Paris : Presses universitaires de Paris-Sorbonne, coll. « Mémoire de la critique », 2007, 709 p.

     

    Oserait-on dire que cette somme d’articles de journaux et de revues publiés entre les mois d’août et de décembre 1892 au sujet de la statue de Baudelaire se lirait comme un feuilleton ? À la grande surprise du lecteur, ce volumineux ouvrage se parcourrait presque d’une seule traite, tant les rebondissements, les attaques ad hominem et les articles d’un Brunetière bretteur entretiennent la curiosité et nous saisissent. Les échanges sont vifs, engagés et souvent confondants. Voici à proprement parler la restitution d’une véritable querelle, où l’altercation tourne à la controverse.

    Ce volume édité sous la direction d’André Guyaux rend compte de cette agitation du milieu intellectuel et littéraire – et très parisien – en cette fin d’année 1892. Cet ouvrage de près de sept cents pages se compose dans sa très grande majorité des articles de journaux et de revues qui ont alimenté la querelle de la statue ou qui ont relayé l’événement. Ceux-ci sont précédés d’une préface d’A. Guyaux – qui propose une synthèse et une lecture critique de ces deux cents documents – et d’une « histoire de la statue » par Guillaume Peigné. Sont recueillies, en fin de volume, les notices des auteurs concernés par la querelle. Celles-ci témoignent d’un indéniable travail de recherche, qui permet, outre une mise au point sur quelques grandes figures intellectuelles de l’époque1, d’extraire d’un oubli certain une poignée de journalistes littéraires de cette fin de siècle.

     

    À la suite de la mort, en juillet 1892, de Léon Cladel, disciple et ami de Baudelaire, qui s’était étonné, peu de temps auparavant, du dépouillement de la tombe de son maître, Léon Deschamps, fondateur de La Plume2, lance le 1er août 1892, dans sa revue, une souscription pour la construction d’un hommage sculpté au poète. Très rapidement, un comité prend forme : Leconte de Lisle accepte d’en prendre la présidence, Mallarmé s’occupe de son recrutement et Rodin se dit prêt à réaliser l’hommage. Cette célérité initiale contraste avec le temps qu’il fallut pour mener à terme ce projet3.

    En parallèle de cet hommage sculptural, le comité Baudelaire avait proposé la réalisation d’un Tombeau de Charles Baudelaire, qui prendrait la forme d’un recueil d’hommages en vers et en prose. Mallarmé, là encore, se chargea de recueillir les différentes contributions, et en 1896, le recueil vit le jour. De médiocre qualité, comme le précise A. Guyaux, l’ouvrage ne vaut que par le seul concours de Mallarmé. Cet hommage, détaché des questions de personnes qui ont suscité la polémique autour de la statue, a pu être mené à terme sans anicroche.

     

    1892. Cela fait trente-cinq années que Baudelaire est mort. Son œuvre et sa poésie rencontrent un succès de plus en plus large4. Les générations de poètes symbolistes et décadents en font leur maître, et les voix – nombreuses au moment de la publication des Fleurs du Mal – qui s’insurgeaient contre cette poésie, se font plus rares et se focalisent autour d’un grief commun : son immoralité. Brunetière, en 1887, dans un virulent article sur les Fleurs du Mal, concentre et représente cet antibaudelairisme.

     La querelle de la statue l’illustre en tout point. Pendant un mois, depuis le lancement de la souscription jusqu’à la parution de l’article de Brunetière à ce sujet dans la Revue des deux mondes du 1er septembre, la presse, les artistes et les intellectuels s’entendent à l’accord de concert pour louer l’initiative de la Plume. Brunetière, par son article, vient troubler cette heureuse entente et initie une polémique littéraire d’une étonnante densité et d’une virulence inattendue. L’équipe d’André Guyaux a d’ailleurs rassemblé plus de deux cents publications, échelonnées sur seulement cinq mois, là où la bibliographie d’Alfred E. Carter n’en recensait — sur la même période — que soixante-dix-neuf5.  

    Cette polémique littéraire qui monta comme un soufflé s’avère être rétrospectivement peu compréhensible et disproportionnée. Des contemporains qui s’étaient éloignés de la France au plus fort moment de la crise, ont jugé avec étonnement ces échanges passionnés. André Hallays, en voyage au Maghreb, en témoigne : « Le lendemain, sur le petit vapeur anglais qui me ramenait à Gibraltar, j’eus l’idée d’ouvrir un paquet de journaux qui m’avaient été adressés de France. Ces feuilles étaient pleines de polémiques atroces ; des écrivains divers y échangeaient des outrages incessants. Il s’agissait tout simplement de la statue de Baudelaire. De très loin, ces choses sont ineffablement comiques »6. Léon Deschamps, celui-là même qui lança la souscription dans la Plume, était lui aussi bien éloigné de la querelle : et pour cause, il était en voyage de noces. Il confesse : « [Absent de Paris pour des raisons de vie privée qui ne souffraient point de remise] […] j’étais loin de m’attendre à autant de tapage à propos d’une chose si naturelle : des poètes honorant l’un des leurs en lui consacrant pieusement un monument funéraire »7.

    A. Guyaux montre bien comment l’article de Brunetière a déplacé le débat et la question, délaissant la proie pour l’ombre : « ni Baudelaire ni la statue qu’il est question de sculpter à sa mémoire ne sont les véritables enjeux ». Brunetière semble garder, en permanence, à l’esprit l’élection à venir à l’Académie française et adopter conséquemment une posture littéraire et intellectuelle adéquate. Antoine Compagnon souligne d’ailleurs qu’en ce début des années 1890, Brunetière « atteignit le faîte de la puissance et de la gloire »8 ; c’est un intellectuel incontournable au cœur du tout-Paris, et qui concentre autour de lui une admiration certaine et des haines virulentes. Delpit devint, à cet effet, l’un des plus fervents défenseurs du projet, plus par inimitié pour Brunetière que par profonde conviction. La querelle autour de la statue de Baudelaire dépassa donc les simples problématiques littéraires habituelles et coïncide avec une problématique de personnes.

     

    À cette querelle sur la statue, s’ajoute ou se superpose la question de la « statuomanie ». La deuxième moitié du XIXe siècle se montre très généreuse en érection de monuments à la mémoire des gloires nationales : cérémonies, commémorations et statues prolifèrent dans toutes les régions de France9. Nombreux sont les contemporains qui voient la laideur envahir les villes10 et qui condamnent la banalisation de cette pratique. Dans une certaine mesure, Barrès, favorable à la statue, rejoint ces derniers. Il propose, en effet, de consacrer ce monument au baudelairisme, plutôt qu’à Baudelaire, soulignant ainsi la différence qu’il jugeait importante entre la célébration d’une personne et la reconnaissance d’une influence littéraire et artistique de premier ordre. Rodin, qui avait en charge l’exécution, semblait lui aussi, de ce que l’on peut en deviner11, relativement indécis quant à la forme que devait prendre cet hommage. Aurait-il tendu plutôt vers un hommage à Baudelaire, comme pourrait le suggérer son Portrait fictif de Baudelaire, réalisé en 1898, ou plutôt vers un hymne au baudelairisme, comme on peut le retrouver son Je suis belle, ô mortels, comme un rêve de pierre sculpté en 1882 ?

    Guillaume Peigné, qui retrace à proprement parler l’histoire de la statue, depuis 1892 jusqu’à sa réalisation et à son établissement en 1902 par José de Charmoy, rappelle combien le choix de Rodin comme exécuteur du projet fit rapidement l’unanimité au sein du comité Baudelaire. Ce choix semblait, à ce moment-là, s’imposer ; Charles Morice souligne à quel point, « l’influence morale de Baudelaire est visible [dans l’œuvre du sculpteur] »12. Mais, le projet ne fut pas mené à son terme. La collecte de fonds, d’une part, nécessaire à la réalisation de la statue ne fut pas aussi rapide qu’on ne l’espérait13. Et d’autre part, Rodin exprima de vives réticences quant au lieu originellement choisi pour le monument. Regrettant l’idée d’un monument funéraire près de la tombe du poète au cimetière du Montparnasse, il eût préféré un monument situé dans un lieu plus public, comme le jardin du Luxembourg. Sans nul doute, comme l’écrit Guillaume Peigné, cet échec de Rodin restera l’un de ses plus notables.

    L’histoire de cette statue, dont la querelle de 1892 est un important prélude, permet de mieux apprécier la « fortune » de Baudelaire en cette fin de siècle, où l’on voit l’antibaudelairisme cristalliser ses attaques autour de reproches qui s’émousseront au fil du temps.

     

    C’est une belle réussite que d’être arrivé à rendre lisible ce qui aurait pu être un ouvrage réservé exclusivement aux baudelairiens les plus avisés. Les articles de Brunetière y contribuent, certes, considérablement ; son style et son talent de querelleur procurent un réel plaisir à la lecture. Une amusante caricature, parue dans le Gil Blas14, n’en souligne que très justement les traits.

    Publié sur Acta le 1 décembre 2007
    Notes :
    1 On pense notamment à Brunetière, Anatole France, Remy de Gourmont, Maurice Barrès, Jean Lorrain (alias Raitif de la Bretonne [sic]) ou Émile Faguet.
    2 Cette revue, fondée en 1889, est devenue le fer de lance de la littérature décadente et symboliste.
    3 On rappellera pour mémoire que la statue de José de Charmoy fut inaugurée dix ans plus tard, le 26 octobre 1902.
    4 Voir la très instructive étude de réception, procurée par André Guyaux dans son Baudelaire. Un demi-siècle de lecture des Fleurs du Mal, Paris : Presses universitaires de Paris-Sorbonne, coll. « Mémoire de la critique », 2007 et notre compte-rendu sur Acta fabula. A. Guyaux montre en effet, qu’à partir des années 1880, Baudelaire devient la lecture de toute une jeunesse et s’impose comme la figure de proue des courants symboliste et décadent. Ce « moment de la jeunesse » fait sortir Baudelaire et sa poésie des cercles purement littéraires et lui permet de toucher un public plus large.
    5 Alfred Edward Carter, Baudelaire et la critique française 1868-1907, Columbia : University of South Carolina Press, 1963, p. 119-143.
    6 André Hallays, « La statue de Verlaine », La Querelle de la statue de Baudelaire, p. 580.
    7 Léon Deschamps, « Sur la souscription pour le monument de Baudelaire », La Querelle de la statue de Baudelaire, p. 557.
    8 Antoine Compagnon, Connaissez-vous Brunetière ? Enquête sur un antidreyfusard et ses amis, Paris : Éditions du Seuil, coll. « l’univers historique », 1997.
    9 On peut penser notamment à la consécration du Panthéon à la mémoire des grands hommes de la nation en 1885.
    10 André Hallays, « Le penseur de Rodin, sur la place du Panthéon », Journal des débats, 20 janvier 1905.
    11 Rodin ne réalisa que peu de compositions originales pour ce projet, et la liberté totale dont il jouissait quant à la réalisation finale du monument ne nous renseigne guère sur la vision de l’artiste.
    12 Le Parti national, 25 août 1892.
    13 La collecte de 4.500 francs que publiait la treizième liste de souscription en mai 1893 ne laissait guère le choix : à ce prix, on ne pouvait espérer qu’un buste.
    14 1er octobre1892, dans le volume p. 419-422.

     Pour citer cet article : Matthieu Vernet , "Le feuilleton Baudelaire de 1892.", Acta Fabula, Novembre-décembre 2007 (volume 8, numéro 6), URL : http://www.fabula.org/revue/document3631.php

  • Catégories : La cuisine

    Soupe aux Poireaux et Pommes de Terre

    Préparation : 20 minutes
    Cuisson : 40 minutes
    Ingrédients pour 4 Personnes
    Unités des ingrédients :
    - 30 g de beurre
    - 2 cuillère(s) à soupe de crème fraîche
    - 2 cuillère(s) à café de sel
    - 50 cl d' eau
    - 3 pincée(s) de poivre
    - 750 g de pomme(s) de terre
    - 3 poireau(x)
    - 1 l de bouillon de volaille

    Lavez et émincez les poireaux. Pelez et coupez les pommes de terre en petits dés.

    Mettez-les dans un fait-tout. Ajoutez le beurre, faites revenir sans coloration.

    Mouillez au bouillon de volaille et à l'eau. Ajoutez un bouquet garni.

    Faites cuire 30 à 40 minutes selon l'épaisseur des poireaux et la pomme de terre utilisée.

    Passez le potage au mixer. Salez et poivrez.

    Faites réchauffer dans une casserole.

    Versez dans une soupière. Ajoutez une cuillière de crème épaisse pour lier le tout.

    Vous pourrez servir avec des petits croûtons.

    Source: isaveurs

  • Catégories : Mes poèmes

    Joyeux Anniversaire petite soeur

    Pour tes 24 ans, petite sœur chérie
    Je te souhaite une journée bien remplie
    De courriers, appels et pensées d’amis
    Et de famille puis une fête réussie
    Des cadeaux, de la musique choisie
    Un bon repas et un peu d’alcool sans folie
    Pour tes 24 ans, petite sœur chérie
    Je te souhaite la réussite de ta vie
    Ton métier, une vie amoureuse épanouie
    Une santé de fer et de l’argent aussi
    Pour tes 24 ans, petite sœur chérie
    Je t’envoie un peu de soleil d’ici
    Pour réchauffer tes jours et tes nuits
    Mon amour de grande sœur ; mon envie
    Pour toi d’un bonheur infini.

    Le 11/12/2007

  • Catégories : La culture

    La Revue Internationale des Livres et des Idées

    En kiosque, la deuxième livraison de la toute nouvelleRevue Internationale des Livres et des Idées attachée à la mise en évidence de la dimension politique des savoirs et des idées". Au sommaire: un article inédit de J. Butler sur H. Arendt, et de longues recensions des ouvrages récents ou récemment traduits de S. Fish, W. Brown, B. Aspe, G. Noiriel… On peut lire sur le site BibliObs.com un compte rendu de la première livraison de la revue: "Enfin une French Review of Books"..

    f5013577631d2ef5d27493b7cf635810.jpghttp://www.fabula.org/

  • Catégories : La littérature

    Rencontre d'Artiste autour de L'Astrée

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    Evénement

    Information publiée le lundi 10 décembre 2007 par Alexandre Gefen

    Mercredi 19 décembre 2007, ENS Paris

     

    RENCONTRES D’ARTISTES

    Les Amours d’Astrée et de Céladon (Rohmer, 2007) - L’Astrée (D’Urfé, 1607) :

    Hommes et femmes quatre siècles plus tard.

    Le 19 décembre à 17h30, salle Dussane, 45 rue d’Ulm.

    La publication de L’Astrée en 1607 donne son expression à une nouvelle réalité des rapports entre les sexes. Aujourd’hui, le succès à la fois public et critique de l’adaptation réalisée par Eric Rohmer Les Amours d’Astrée et de Céladon, incite à revenir sur la représentation du rapport entre hommes et femmes dans le roman d’Honoré D’Urfé. Travestissement, courtoisie, galanterie : les modèles ont-ils changé ?

    L’œuvre de Rohmer entretient un rapport étroit avec le texte. Outre de nombreuses adaptations, le cinéaste s’est consacré à l’écriture romanesque (La Maison d’Elizabeth, sous pseudonyme en 1946) et l’écriture critique (aux Cahiers du Cinéma). Nous étudierons comment son cinéma poursuit ou modifie l’expression littéraire des rapports heureux ou malheureux entre les sexes.

    La projection sera suivie d’un débat en présence de Delphine Denis (Paris IV), Marc Fumaroli (Collège de France, sous réserve), Claude Habib (Lille III), Noël Herpe (Université de Caen) et Yves Hersant (EHESS, CRAL).

    Source: Fabula.org

     

     

  • Catégories : La télévision

    Mort prématurée, ce soir sur France 2

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    Léa, la petite trentaine, travaille au relais-château du Domaine des palmes. Elle vit de plus en plus mal sa relation avec Bruno, son compagnon, un homme excessivement jaloux qui boit trop. Un jour où Bruno s'est montré plus violent que de coutume, Léa se réfugie chez son ami, Vincent, pianiste au domaine. Vincent est veuf et père exemplaire de deux petites filles. Elle trouve auprès de lui un certain réconfort. Mais ce rapprochement n'arrange pas ses relations avec Bruno, qui risque de prendre ombrage de cette amitié naissante. Léa, qui a peur de son compagnon et de ses débordements, ne sait pas comment juguler ses accès de colère. Elle espère qu'il saura se soigner...

    Source: Télérama

  • Catégories : Des expositions

    Tout sur Lacroix

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    Le couturier français fête ses 20 ans de mode en présentant une exposition aux Arts décoratifs, à Paris. L'occasion de vérifier vos connaissances sur ce grand et très attachant génie.

    Source: Figaro.fr

  • Catégories : L'actualité

    Le comédien et chanteur Philippe Clay est mort

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    Le comédien et chanteur Philippe Clay est décédé hier à Paris, à l’âge de 80 ans. Né Philippe Mathevet en 1927 à Paris, sa carrière de chanteur débute réellement avec son premier tube, le Noyé assassiné (1953), écrit par Charles Aznavour.

    Balayé par la vague yéyé des années 60, Clay refait surface après Mai 68, avec quelques chansons anticontestataires, dont Mes Universités , qui lui avaient valu d’être catalogué à droite.

    Il a également joué dans une trentaine de longs métrages, une vingtaine de pièces et de nombreux téléfilms ou feuilletons.

    http://jeanmarcmorandini.tele7.fr/news.php?id=10707

  • Catégories : Les livres d'amis blogueurs

    Nouveau livre de Laurence

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    Laurence en parle:Vous avez des enfants ou des petits-enfants âgés de 2 à 7 ans, vous connaissez des enfants de cet Age, alors mon nouveau livre est pour eux !

    "HISTOIRES pour les enfants sages"
    contenant 2 petits contes illustrés très modestement par mes soins.

    * "Marguerite, qui veut prendre le train"
    et
    * " Kévin et sa grand-mère extraordinaire"

    c'est mon 1er livre écrit pour les enfants à découvrir chez

    http://www.thebookedition.com

    au prix de 13 euros en format livre ou 5 euros en format pdf

    remarque : l'éditeur offre les frais de port pour toute commande passée avant le 15/12 !!!
    dépêchez-vous !

    si vous êtes réfractaire à l'achat en ligne je pourrais vous en envoyer mais je dois d'abord les commander, le livre a été fini hier soir à 20 heures !!!
    vous ne l'aurez donc pas pour NOEL«l !

    merci de me dire, ceux qui l'auront lu bien sûr, si il vous a plu et si vous m'encouragez A continuer ce genre de livre....

    http://www.webzinemaker.com/ecriture
    http://l-ecriture-de-laurence.over-blog.com/

  • Paris en couleurs

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    Magnum Photos ©
    Photographie Robert Capa © 2001 by Cornell Capa

    Pour célébrer les cent ans de la commercialisation de l’autochrome, premier procédé industriel de photo couleur inventé par les frères Lumières, trois cent photographies inédites de la capitale sont exposées à l’Hôtel de ville de la capitale. Un voyage dans le temps en version couleur !


    Vivant et coloré : tel est le Paris ainsi dévoilé par l’exposition Paris Couleurs ! De 1907 à nos jours, ces témoignages en couleur de la capitale immortalisent sa transformation au cours du siècle tout en révélant à chaque période, les progrès de la photographie moderne.

    Les plaques autochromes sont mises à l’honneur dans la première partie de l’exposition (1907-1930), avec notamment une cinquantaine d’images extraites des Archives de la planète, voulues par le banquier et mécène Albert Kahn. L’occasion de voir également des films courts de 1929. Les débuts de la photo couleur sur support film sont eux exposés dans la seconde partie (1930-1960) : l’on découvre ainsi des tirages originaux de Gisèle Freud, des témoignages de l’Exposition internationale des arts et techniques de 1937 et des images étonnantes de la vie quotidienne des Parisiens pendant l’occupation et la libération.

    "La couleur libérée : un nouveau regard sur Paris"

    Bruno Barbey, Pierre et Gilles, Jean-Paul Goude, Sarah Moon, Martin Parr ou encore Philippe Ramette… Autant de photographes de renom qui ont porté leurs regards en couleur sur Paris, présentés dans la troisième partie de l’exposition (de la fin des années 60 à nos jours). Enfin, le magazine de mode Vogue et ses célèbres photographes tels Henry Clarke, William Klein ou encore Helmut Newton s’affichent dans une section consacrée au défilé de mode.




    "Au-delà de l’intérêt esthétique des images, les couleurs font soudain ressortir des détails incongrus, émouvants, étrangement réels. A première vue, tout nous est familier : les rues, les façades, les perspectives, les plaques de rues, les colonnes Morris, le 'gaz à tous les étages', les carrefours, les tables de bistrots même. Et pourtant tout a changé, la vie surtout : la rue, les commerces, les automobiles, les enseignes lumineuses, les publicités, le mobilier urbain, les vêtements, l’exubérance des manifestations publiques, des fêtes et des foules, les enfants dans la rue." Virginie Chardin, Commissaire de l’exposition


    Paris en couleurs, des frères Lumières à Martin Parr
    Salle Saint-Jean de l'hôtel de Ville
    du 4 décembre 2007 au 31 mars 2008
    Entrée libre et gratuite tous les jours sauf dimanches et fêtes
    de 10h à 19h.
    Catalogue disponible aux éditions du Seuil, 39€.

    Pour voir d'autres images, cf. ma source:http://www.maisonapart.com/edito/immobilier-paris-en-couleurs-985.php

  • Catégories : Des lieux

    Une maison qui bouscule les traditions

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    Cyril et Stéphanie ont fait construire, en périphérie de l’agglomération de Troyes, la maison de leurs rêves. Implantée dans une zone pavillonnaire, elle se démarque complètement de l'habitat traditionnel régional. Retour sur un projet qui a bien failli ne pas voir le jour…


    Cyril et Stéphanie ont réalisé leur rêve, quitte à choquer leurs voisins. Ils ont fait construire une maison contemporaine bardée de bois en plein milieu d’une zone pavillonnaire principalement composée de maisons des années 80. "Nous savions dès le départ que notre maison allait déranger, rapporte Cyril. Les gens avaient peur de voir arriver quelque chose de nouveau à côté de chez eux." Des craintes qui se sont vite dissipées à la vue de la maison finie : "je me suis rendu compte que les gens s’intéressent finalement vraiment à l’architecture contemporaine. Certes, il y avait plein de curieux devant le terrain pendant les travaux mais leurs questions étaient toujours pertinentes."

    Un permis de construire difficile à obtenir

    Ce que Cyril n’avait pas prévu c’est que la municipalité manifeste également une réticence à l’égard de son projet. Le point le plus problématique ? L’aménagement d’un toit terrasse à la place d’une toiture traditionnelle, inclinée. Il lui a fallu attendre deux ans avant d’obtenir son permis de construire ! "Nous étions presque sur le point de baisser les bras" confie Cyril. Mais ce n’est pas tout ! Sa maison se trouvant dans le périmètre d’une église classée, il lui a également fallu obtenir l’accord d’un architecte des Bâtiments de France.

    Une maison en prise avec l’extérieur


    En sa qualité de maître d’œuvre, Cyril a pris les rennes du projet. Tout est passé par lui depuis la réalisation des plans jusqu’à l’appel d’offres en passant par le dépôt du permis de construire, le tout en collaboration avec un architecte. La maison emprunte finalement la forme d’un gigantesque "L" et s’étend jusqu’aux limites du terrain. D’une superficie de 240 m2, elle est résolument tournée vers l’extérieur. Le côté rue suit "la mode américaine" puisqu’il n’y a pas de clôture. Un chemin en bois permet tout de même d’accéder à l’entrée. Du côté jardin, toutes les pièces bénéficient d’un accès direct sur l’extérieur. Une terrasse en bois installée sur des pilotis en béton permet de circuler librement d’une pièce à l’autre. A l’intérieur, le sol est complètement plan. "Nous souhaitions une maison de plain-pied de manière à pouvoir recevoir des amis qui sont handicapés."

    Dominante bois

    Cyril a choisi d’employer un matériau de construction inhabituel : des briques en terre cuite Monomur. Des panneaux de bois ont été ajoutés en guise d’isolation extérieure. L’ensemble a été complété par un revêtement en Red Cedar facilitant l’intégration de la maison dans le paysage environnant. "L’odeur de cette essence est forte du coup, elle s’infiltre dans la maison" commente Cyril. L’intérieur fait également la part belle au bois puisque du parquet a été installé dans toutes les pièces de nuit ainsi que dans les deux salles de bains. Cyril est particulièrement fier du résultat final : "nous avons obtenu la maison dont nous rêvions sans dépenser toutes nos économies." Le budget total est de 305.000 €, terrain compris. Incroyable mais vrai !

    Découvrez la maison de Cyril et Stéphanie ici:http://www.maisonapart.com/edito/travaux-une-maison-qui-bouscule-les-traditions-982.php

  • Catégories : L'actualité

    La mort de Ike Turner

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    Le musicien américain Ike Turner, pionnier du rock et du rythm'n'blues, est mort le 13 décembre à l'âge de 76 ans


    Ike Turner, qui s'est éteint paisiblement à son domicile, est considéré par certains historiens comme l'auteur du tout premier morceau de rock'n'roll en 1951, "Rocket 88".

    Mais le musicien est surtout resté dans les esprits pour son duo et son mariage tumultueux avec une jeune choriste devenue star après s'être affranchie de lui, Tina Turner.





    Laure Narlian
    Publié le 13/12 à 14:31



    Un guitariste surdoué et précurseur


    Né en novembre 1931, élevé dans le Mississipi, Ike Turner apprend le piano auprès de la légende du blues Pinetop Perkins.

    A l'adolescence, à la fin des années 40, il monte un groupe, The Kings of Rythm, et en 1951, il enregistre dans le studio Sun de Memphis ce qui est considéré comme le premier acte du rock'n'roll, "Rocket 88", crédité du saxophoniste du groupe, Jackie Brenston.

    C'est néanmoins Ike Turner qui joue de la guitare et du piano sur le morceau, et qui reste comme le premier à utiliser une guitare Fuzz, dont les sonorités sont obtenues en trafiquant l'ampli. Considéré comme l'un des plus remarquables guitaristes de sa génération, son style a notamment ouvert la voie avec dix ans d'avance aux riffs funky des musiciens de James Brown.

    Un show torride avec Tina
    Légende du rythm'nblues, Ike est aussi producteur, arrangeur...et découvreur de talents. C'est ainsi qu'il engage la jeune choriste Annie Mack Bullock (future Tina), rencontrée dans un club d'East Saint Louis, avant de l'épouser à la fin des années 50. Cette femme va changer le cours de sa carrière.

    "The Ike & Tina Revue", comme a été rebaptisé l'orchestre, connaît vite ses premiers succès ("A Fool in love", "I Idolize you"...). A coups de pauses suggestives (où l'aspect phallique du micro n'est pas en reste) et de provocations salaces, le duo va électriser les planches américaines durant une décennie, influençant notamment les Rolling Stones (qui les inviteront dès 1966 à ouvrir pour leur tournée américaine).

    Cette énergie scénique impressionnante, l'une des plus marquantes de l'époque, ne se concrétisera sur disque qu'en 1965 avec "Live! The Ike and Turner show".

    Suivra une collaboration avec le grand producteur Phil Spector, tombé en arrêt devant la voix exceptionnelle de Tina, et dont le tube "River Deep Mountain" sera l'un des fruits. Sauf que le titre n'est chanté que par Tina Turner, qui passe du même coup du statut de choriste à celui de chanteuse pop de premier plan, ce qui précipitera la désintégration du couple. Et la descente aux enfers de Ike Turner, qui tombera dans l'oubli tandis que son ex triomphe.

    Un époux violent
    Tina Turner, qui dénoncera quelques années plus tard la conduite violente répétée de son mari, quitte Ike Turner à l'issue d'une violente altercation à Dallas en 1976. Ike Turner conservera tous les gains réalisés par le couple au cours de leur mariage.

    L'histoire de ce couple explosif a fait l'objet d'un film à Hollywood, "Tina" (What's Love got to do with it"), sorti en 1993, dans lequel Ike Turner, était magistralement incarné en tant qu'époux violent par Larry Fishburne, qui fut nominé à l'Oscar pour son rôle.

    Une image qui a marqué les esprits et contre laquelle Ike Turner a lutté durant des années. "J'ai fait beaucoup d'erreurs", avait-il ainsi reconnu dans une interview, ajoutant "Tout ce que je peux faire, c'est présenter mes excuses à ceux à qui j'ai pu faire du mal. Mais je ne suis pas le type que l'on voit dans ce film. Loin de là.", avait-il dit.

    Dans les années 90, il tombe dans l'alcool et les drogues et écope d'une peine de prison pour drogue. Etant derrière les barreaux, il ne peut assister à son intronisation au Rock and Roll Hall of Fame. Il avait cependant entamé une nouvelle carrière après sa sortie de prison en 1993 et avait remporté en 2007 un Grammy Award avec un album de blues, "Risin'With the Blues".

    Informée de sa mort, son ancienne épouse Tina Turner a fait publier ce communiqué laconique: "Tina est au courant du fait qu'Ike est mort aujourd'hui. Elle n'avait plus eu de contact avec lui depuis 35 ans. Il n'y aura pas d'autre commentaire".

    http://musique.france2.fr/actu/37393816-fr.php

  • Catégories : Le Maroc:vie et travail

    Le Maroc droit dans les yeux

    Panorama. La septième édition du festival de Marrakech, moins people et plus pointue, a permis de découvrir une production nationale en ébullition.
    Correspondance au Maroc NADIA HACHIMI ALAOUI
    QUOTIDIEN : mercredi 12 décembre 2007
    0 réaction
    Plus de cinéma, 110 films projetés durant toute une semaine, plus de salles de projection, sept au total, et moins de paillettes, le Festival international du film de Marrakech prend de la bouteille et de l’ampleur. A mi-parcours, la septième édition, ouverte vendredi dernier par Leonardo DiCaprio et Martin Scorsese, a déjà réussi à se démarquer des précédentes. «C’est la première fois où l’on sent que les gens de Marrakech se sont approprié le festival et qu’ils se sentent concernés», remarque Tayeb Houdaïfa, journaliste marocain et critique de cinéma. Comparé au glamour élitiste des premières années où le principal enjeu consistait à faire venir au Maroc un maximum de people, le festival a aussi gagné en profondeur.

    Symbolique. En témoigne la qualité de la sélection des films en compétition - 14 films d’auteurs venus d’Asie, d’Afrique ou d’Europe de l’Est - et la série d’hommages dont celui rendu lundi soir au réalisateur japonais arty Shinji Aoyama, applaudi par une salle comble. Au grand soulagement de Bruno Barde, directeur artistique du festival, qui confiait la veille sa crainte de projeter le dernier long métrage du cinéaste,Sad Vacation, devant une salle vide. «Depuis deux ans, la fréquentation du festival a augmenté, mais il est encore difficile d’attirer un grand nombre de spectateurs vers un cinéma plus pointu.»

    Dans les cinq principaux cinémas de la ville qui, pour un ticket à 1 euro, reprennent une grande partie des films projetés au Palais des congrès, réservé, lui, aux happy few accrédités, ce ne sont en effet pas les films d’auteurs qui drainent le public, mais la rétrospective des films égyptiens dont le festival fête cette année les cent ans.

    Décriés régulièrement pour le peu de visibilité accordée à la production nationale, les organisateurs du festival ont programmé cette année un «Panorama du cinéma marocain», soit 14 films, tous produits en 2007. Reflet symbolique d’un cinéma encore trop immature, et dont la principale audace tient aux thématiques abordées. Présenté samedi, Où vas-tu Moshé ? du réalisateur Hassan Benjelloun n’échappe pas à la règle. Le long métrage traite avec plein d’émotion, et tout autant de maladresses, de la délicate question du départ massif des Juifs marocains au lendemain de l’indépendance. Le film ouvre une page de l’histoire marocaine jusque-là oubliée des manuels scolaires et n’évite aucun tabou.

    Riche. Même chose pour les Jardins de Samira, de Latif Lahlou, seul film marocain à être présenté dans le cadre de la compétition, qui met en scène un mari impuissant et une épouse pleine de vie rongée par ses désirs inassouvis. Les dialogues crus, parfois même improbables, et une scène de masturbation, qui fera d’ailleurs refuser le rôle à sept actrices, n’ont pas empêché, dimanche, le public d’entrecouper la séance d’applaudissements.

    En 2007, avec 18 longs métrages et une trentaine de courts, la production cinématographique marocaine n’aura jamais été aussi riche. Du moins en quantité. Violence politique, sexe, corruption, les réalisateurs marocains portent à l’écran des sujets de société plus qu’ils ne font réellement du cinéma. Au grand dam des critiques, mais au bonheur du public. «Avec tous ces défauts, le cinéma marocain a tout de même permis cette année le retour du public dans les salles», constate, chiffre à l’appui, Noureddine Sail, président du Centre national cinématographique marocain et codirecteur du festival. Cette année, au box-office, les Anges de Satan, histoire inspirée d’un fait divers où de jeunes rockers se sont vus accusés de satanisme, détrône Harry Potter et Spider-Man 3.

    Agonie. Mais la performance masque aussi une autre réalité. Sur les étals des marchés ambulants, où s’alignent en masse pour moins de 1 euro les versions piratées des dernières sorties américaines avant même leur sortie française, les films marocains sont introuvables par peur des représailles d’auteurs présents pour se défendre. De quoi redonner le goût des salles obscures ou presque. Les leaders du box-office marocains font aujourd’hui 100 000 entrées quand en 1998 Femmes Femmes, du réalisateur Saad Chraïbi, attirait 600 000 spectateurs. On comptait 250 salles dans le pays il y a dix ans, elles ne seraient désormais plus qu’une soixantaine. Objet d’une grosse polémique entre les exploitants de salle de cinéma et le président du Centre national cinématographique accusé de ne rien faire, l’agonie des salles de cinéma marocaines est loin des préoccupations du festival. Aujourd’hui, Marrakech s’apprête à recevoir sur le tapis rouge du Palais des congrès les grandes stars du cinéma égyptien. Le festival se clôt samedi.

    Source: Libération.fr

  • Catégories : L'histoire

    Pierre Miquel au Panthéon

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    La disparition de Pierre Miquel?

    On va être plusieurs à le regretter. Je pense plus prosaïquement à tous mes élèves (je vous déjà dit que j’ai été prof de collège pendant 12 années, ça en fait plus de 1 500 environ). Pourquoi donc? Pour une simple raison: dans les années 70-80, quand vous cherchiez des documents historiques à montrer aux élèves, il n’y avait qu’un seul type d’histoire de représenté: celle des grands hommes. Des tonnes de volumes sur Napoléon, par exemple. Ou Louis XIV, tête de gondole de tous les collèges de France.

    En CDI (la bibliothèque d’un bahut), on ne trouvait que des ouvrages de 3 kg avec quatre malheureuses illustrations en noir et blanc au milieu. Les gamins regardaient tous déjà des bandes dessinées, mais question éducation, cette dernière était encore un véritable tabou. J’ai eu un jour droit à la remarque d’une collègue pour avoir prêté un Lucky Luke (perso) à un élève ; "Ça n’est pas de la littérature, ça M. Morice". Un jour, à la télé, chez Pivot, Daniel Pennac a expliqué le phénomène : en France, à l’époque, les livres c’est du relié Skyvertex ou skai, doré à l’or fin, sinon ça ne fait pas sérieux. Plein la vitrine pour faire joli, mais jamais lus. Comme l’Universalis, qu’ont tous les enseignants et qu’aucun n’utilise avec ses mômes. Les livres de poche étaient encore ainsi bannis des écoles. Pas assez sérieux.
    Les grands hommes, ça va bien un temps. Elevé au biberon LeGoff de formation, je n’avais plus envie de leur expliquer comment vivait-on à une époque : comment on s’habillait, ce qu’on mangeait... ce qu’on pensait, ce qu’on écoutait, bref tout ce qui façonnait les hommes de la rue, ceux qui font les Etats avant même leurs dirigeants. Faire écouter "Ah, si on avait le charbon de la ruhr", de Jacques Hélian et son orchestre, sur un Gramophone d’époque, chanson de 3 minutes à peine qui résume tous les bouquins sur la lente montée vers la guerre de 40. Tout y est ! Regarder une scène du Capitan, avec Jean Marais, une poursuite en carrosse avec durant toute la scène une traînée stratosphérique d’avion à réaction, pour montrer la difficulté à repoduire une époque (chercher les antennes télé, un régal !) faire construire des puits égyptiens avec trois bouts de bois, ou un diaporama sur la guerre du Vietnam, qui n’était pas encore terminée. Ou pour commencer, en sixième, un questionnaire en 50 case à cocher oui ou non, dont "l’homme préhistorique se brosse les dents tous le matins", " l’homme préhistorique se fait soigner à l’hôpital"... et en dernier... une seule question ; "l’homme préhistorique peut-il mourir de vieillesse à 35 ans" ? Sur le Vietnam, on avait alors parlé de l’agent orange, dont les ravages, 30 après ne sont pas terminés, etc. Montrer des images fixes, souvent des photos tenues à bout de bras, vu que le lecteur VHS n’était pas encore là et qu’on n’avait qu’un projecteur de diapos pour 40 classes. L’archéologie de la société des médias, quoi.

    Et puis, dans ce désert bibliographique, sont apparues de petites merveilles. En forme de bande dessinée... Elle s’appelaient toutes la Vie des hommes au temps... et il n’y avait qu’à remplir les points de suspension pour obtenir la vie au temps des Incas, des Egyptiens ou pendant le XIXe siècle... Une vraie mine, avec des dessins clairs et un texte précis. C’était signé Pierre Miquel, qui avait compris avant tout le monde non seulement la pédagogie, mais aussi l’air du temps. Les gamins les ont dévorés (littéralement parlant !), j’en ai racheté plusieurs exemplaires, à force, mais je ne ne m’en suis moi-même jamais lassé. Faire découvrir que les contes parlant de monstres proviennent du fait que le soir, au XVIIe encore, il n’y a pas de vitre aux fenêtres, mais du papier huilé, qui déforme tout, qu’un paysan sous Louis XIV à une drôle de démarche nécessairement car on lui a mis enfant un habit d’adulte dont on a retroussé les manches ou les jambes de pantalon, qu’un homme puisse manger toute sa vie le même plat ou presque au XVe, une bouillie à base de noix, de noisettes et non de légumes ni de viande (une idée prise à Chaunu). Bref, l’histoire telle qu’on devrait toujours l’enseigner, celle des petites gens aussi, ces oubliés des manuels. Miquel avait compris cela bien avant les autres, et était dans ce sens descendant direct de l’école des Annales de Lucien Febvre et March bloch. Un courant qui ne s’est jamais tari depuis. Et qui n’est pas prêt de se tarir.


    Un grand pédagogue vient de décéder. Si on mesurait l’apport réel qu’il a pu avoir sur la tête des gamins et des adultes, Pierre Miquel devrait reposer au Panthéon. Pas moins. Il nous a assez expliqué que ce sont les hommes et leurs vies qui façonnent le monde, et non, comme beaucoup le croient encore les "grands hommes" seulement, pour qu’on décide d’en faire un, de "grand homme", en hommage à son immense talent de pédagogue. M. Miquel, en ces temps où on raconte tout et n’importe quoi, on aurait aimé un hommage national à celui qui nous a expliqué que ceux d’en bas faisaient autant l’Histoire que ceux d’en haut. Pour nous, qui nous sommes bercés de votre savoir et de votre écriture simple et claire, c’est simple, vous y êtes déjà, au Panthéon des historiens.

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    Source: Agoravox