La Peur a paru dans le Figaro du 25 juillet 1884
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Le train filait, à toute vapeur, dans les ténèbres.
Je me trouvais seul, en face d'un vieux monsieur qui regardait par la portière. On sentait fortement le phénol dans ce wagon du P.-L.-M., venu sans doute de Marseille.
C'était par une nuit sans lune, sans air, brûlante. On ne voyait point d'étoiles, et le souffle du train lancé nous jetait quelque chose de chaud, de mou, d'accablant, d'irrespirable.
Partis de Paris depuis trois heures, nous allions vers le centre de la France sans rien voir des pays traversés.
Ce fut tout à coup comme une apparition fantastique. Autour d'un grand feu, dans un bois, deux hommes étaient debout.
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