Enfant unique, qui grandit dans une grande maisonnée, à Paris, "remplie d'oncles à n'en plus finir", mais élevé par sa mère et surtout par sa grand-mère maternelle, fervente catholique, à laquelle il écrivit près de mille lettres, Henry de Montherlant connaît la passion d'écrire dès l'âge de sept ans.
Ses premières œuvres autobiographiques, La relève du matin (1920) et Le Songe (1922), retracent sa jeunesse catholique et son expérience de la guerre. Devenu en 1919 secrétaire général de l'ossuaire de Douaumont, il raconte sa nouvelle existence, partagée entre la pratique du sport et la création littéraire, dans Les Olympiques (1924).
En 1925, parti pour "dix ans de nomadisme" en Méditerranée, il écrit alors Les Bestiaires (1926), récit de ses expériences tauromachiques en Espagne, puis, installé à Alger, La Rose de sable (1930-1932) , roman anticolonialiste avant l'heure, qui ne paraîtra qu'en 1968.
Son premier roman à succès, Les Célibataires (1934), reçoit le prix de l'Académie française, suivi de la série romanesque Les Jeunes Filles (1936-1939), publiée à près d'un million d'exemplaires. Après L'Équinoxe de Septembre (1938), livre anti-munichois qui sera interdit par l'occupant, et Le Solstice de juin (1941), qui marque une sorte d'acceptation, Montherlant fait retraite dans le théâtre avec de grandes œuvres dramatiques : La Reine morte (1942) ; Fils de personne (1943) ; Le Maître de Santiago (1947) ; Malatesta (1946) ; La Ville dont le prince est un enfant (1951) ; Port –Royal, (1954) ; Le Cardinal d'Espagne (1960).
Il reviendra au roman avec Le Chaos et la Nuit (1963), Les Garçons (1969) et Un assassin est mon maître (1971), avant de se donner la mort, le 21 septembre 1972, jour de l'équinoxe.
http://www.france.fr/hommes-et-femmes-dexception/40e-anniversaire-de-la-mort-de-henry-de-montherlant-20-avril-1895-21-septembre-1972