Mort à 71 ans, l'Américain laisse un héritage phénoménal. Voici dix manières de le découvrir, en autant de chansons, avec le Velvet Underground, puis en solo.
Avec le Velvet Underground
Sunday Morning (1967)
Premier morceau du premier album du Velvet Underground, Sunday Morning demeure une ballade à écouter en toutes saisons - et pas seulement le dimanche matin.
White Light/White Heat (1968)
Le Velvet durcit le ton sur son deuxième album, avec notamment cette chanson qui sera souvent reprise par David Bowie sur scène. Dix ans avant son explosion, tout le mouvement punk est en germe dans ce titre.
Pale Blue Eyes (1969)
À côté des décharges bruitistes et des textes sulfureux, Lou Reed savait être l'auteur et le compositeur de ballades sensibles. Extraites du troisième album du Velvet, Pale Blue Eyes demeure le modèle canonique du genre.
Sweet Jane (1970)
Peu avant le chant du cygne de son groupe, Lou Reed délivre ses titres les plus accrocheurs sur Loaded. Favori des FM américaines, ce titre restera longtemps à son répertoire de scène.
Rock'nRoll (1970)
Difficile de ne pas déceler de part autobiographique dans cette célébration du rock'n'roll sous forme de déclaration d'amour. «Ma vie a été sauvée par le rock'n'roll» y chante un Lou Reed reconnaissant.
En solo
Walk on the Wild Side (1972)
La ligne de basse doublée d'Herbie FLowers, le chorus de sax du prof de Bowie et la réalisation de ce dernier permettent à cette description de la faune new-yorkaise entourant Andy Warhol de devenir un immense tube.
Perfect Day (1972)
C'est à la faveur de son utilisation dans la bande son du film Transpotting que cette somptueuse chanson sera redécouverte, plus de vint ans après son enregistrement.
The Kids (1973)
Parue sur le sombre Berlin, qui raconte la dislocation d'un couple, The Kids narre le retrait des enfants de Caroline, héroïne de l'histoire, par les autorités. Sur le disque, le réalisateur Bob Ezrin avait obtenu des enfants qu'ils pleurent en leur racontant que leurs propres mères les avaient abandonnés.
The Blue Mask (1982)
À près de 40 ans, Lou Reed revient aux sources de sa musique avec cet album inspiré sur lequel Robert Quine, exégète du Velvet Undeground, tient les guitares. Après des années d'albums surproduits, Lou Reed retrouve les joies simples des riffs saturées.
Dirty Boulevard (1989)
La fin de la décennie 1980 marque la résurrection artistique de Bob Dylan, Neil Young et Lou Reed, qui trouve un public nouveau avec cette hymne désabusé à sa ville de toujours, New York.