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A lire - Page 70

  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE

    Une vie fulgurante, équation à multiples inconnues

    EvaristeUne vie fulgurante, équation à multiples inconnues

    Un jeune auteur signe un roman éblouissant, par le style, l’érudition, l’audace et la liberté, sur le destin météorique du mathématicien Évariste Galois, tué en duel à l’âge de 20 ans.

     

    25/3/15 - 16 H 14 - Mis à jour le 25/3/15 - 15 H 34

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  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Voyage

    On le promettait prométhéen

     

    Dominique KALIFA 25 mars 2015 à 17:11
    CRITIQUE

    Un regard nouveau sur le XIXe siècle

     

    Il y a d’abord un tour de force. Jeunes historiens l’un et l’autre, Emmanuel Fureix et François Jarrige ont beaucoup lu, beaucoup annoté, pour offrir ce panorama quasi exhaustif des travaux qui ont, depuis un peu plus de trente ans, renouvelé la compréhension du XIXe siècle français. La synthèse qu’ils présentent, «un voyage dans le XIXe siècle des historiens», est nourrie de centaines d’ouvrages, de thèses, d’articles publiés en français et en anglais, et constitue donc un très précieux vademecum pour qui souhaite s’orienter dans le continent des publications historiques récentes et repérer les références marquantes.

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  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, La poésie, La presse

    Pasolini, roses et épines

    Pasolini, roses et épines

    Robert MAGGIORI 25 mars 2015 à 17:11

    Pier Paolo Pasolini, en décembre 1974.Pier Paolo Pasolini, en décembre 1974. (Photo AFP)

    LIVRES

    Poèmes inédits, période «Evangile selon saint Matthieu»

     

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  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'architecture, La presse

    Les bâtisseurs du Bauhaus

    Les bâtisseurs du Bauhaus

    Philippe LANÇON 25 mars 2015 à 17:11

    Sur le bâtiment du Bauhaus à Dessau, lors du 80e anniversaire de son inauguration en 2006.Sur le bâtiment du Bauhaus à Dessau, lors du 80e anniversaire de son inauguration en 2006. (Photo John MacDougall. AFP)

    CRITIQUE

    De Gropius à Paul Klee, six génies de la modernité.

     

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  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Les polars

    Le polar, reflet de nos incertitudes ?


    Le polar, reflet de nos incertitudes ? par lemondefr

    Le Monde.fr | 27.03.2015 à 17h57 • Mis à jour le 27.03.2015 à 18h31 | Par Jean Birnbaum


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/livres/video/2015/03/27/le-polar-reflet-de-nos-incertitudes_4603046_3260.html#LoxCS3JFTSAxj6B5.99

     

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  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Les polars

    Aurélien Masson : « Pour une littérature mal élevée »

    Aurélien Masson : « Pour une littérature mal élevée »

    LE MONDE DES LIVRES | 25.03.2015 à 18h02 • Mis à jour le 27.03.2015 à 18h31 | Propos recueillis par Macha Séry

    image: http://s1.lemde.fr/image/2015/03/25/534x0/4601262_3_4181_2015-03-25-37a8777-18784-1kaauqd_18ba39f1858f2bb1668f7ec09820333c.jpg

     DR

     

    Si Quais du polar a 10 ans, la « Série noire », elle, souffle ses 70 bougies, un ­anniversaire qui sera dignement ­célébré au festival. Créée par ­Marcel Duhamel, baptisée par Prévert, la collection a, depuis 1945, accueilli plus de 2 700 titres. Entretien avec Aurélien Masson, 40 ans, qui la dirige depuis 2005.


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/livres/article/2015/03/25/aurelien-masson-pour-une-litterature-mal-elevee_4601265_3260.html#L0SAVeMxCUdmF2vu.99

     


     

     

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  • FESTIVAL Le festival gratuit dédié à la littérature noire, débutait vendredi. Cette année, l'accent est mis sur les auteurs sud américains...

    FESTIVAL Le festival gratuit dédié à la littérature noire, débute vendredi. Cette année, l'accent est mis sur les auteurs sud américains...

    Lyon: Quais du Polar à l'heure latino

    L'auteur cubain Leonardo Padura.

    L'auteur cubain Leonardo Padura. - Wilfredo Lee/AP/SIPA

    Caroline Girardon

    Cette année, les stars seront John Grisham, Elizabeth George ou encore Michael Connelly. Mais pour sa onzième édition, le festival Quais du Polar déroule également le tapis rouge à une dizaine d'auteurs venus d'Amérique latine.

     

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  • Dossier de l'Art n° 227

    Dossier de l'Art n° 227
    VELÁZQUEZ

    N° 227 - mars 2015 - 9,50 €

    ISSN : 1161-3122

    Dossier de l'Art n° 227 - mars 2015

     

           

    Description du numéro Dossier de l'Art n° 227

    À l’occasion de l’exposition Velázquez du Grand Palais, qui offre un panorama complet de la carrière de l’artiste, de ses débuts à Séville à ses dernières années, et s’intéresse à la façon dont son art a marqué ses contemporains et héritiers, Dossier de l’art se plonge dans l’œuvre du peintre, moment d’excellence absolu dans l’Espagne du Siècle d’or.
    Peintre du roi et de sa famille, peintre des humbles, et surtout portraitiste de génie, l’immensité de son talent émerveille encore aujourd’hui.


    Articles

    Actualités

    Numéro précédent : Dossier de l'Art n° 226 - LES TRÉSORS DU MUSÉE NATIONAL DE LA RENAISSANCE
    Numéro suivant : Dossier de l'Art n° 228 - POUSSIN ET DIEU

     

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  • Archéologia n° 531

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    Archéologia n° 531
    Irak. Destructions massives des œuvres archéologiques

    N° 531 - avril 2015 - 6,90 €

    ISSN : 0570-6270

    Archéologia n° 531 - avril 2015

     FEUILLETER cette revue

           

    Description du numéro Archéologia n° 531

    Le conflit en Syrie n'épargne pas les œuvres archéologiques des pays limitrophes : des fanatiques religieux s'en sont pris à des merveilles irakiennes, taureaux ailés monumentaux et sculptures divines, témoins de la splendeur de l'Orient antique. 

    Le Kosovo et les Balkans sont à l'honneur au travers deux articles. Le premier présente les stars du Néolithiques de cette région, pour la première fois sorties de leur pays d'origine et exposées au musée d'Archéologie nationale (Saint-Germain-en-Laye). Le second montre que la présence des chrétiens remonte au début du Moyen Âge et propose la reconstitution d'un complexe religieux passionnant. 

    Quant à l’Égypte, qui ne cesse de nous fasciner, elle recèle encore bien des merveilles. Une étude des décors des mastabas (tombes) montre un lien surprenant entre les jeunes garçons et la huppe, un oiseau hautement symbolique. 

    Plus proches de nous, mais tout aussi énigmatiques, les vestiges tricotés de notre passé restent encore à découvrir. De fil en aiguille, et de découvertes archéologiques en analyses approfondies, une histoire se tricote. 

    Pour voyager et pour découvrir que l'archéologie peut être socialement utile, il faut se rendre en Argentine dans la province de Catamarca, dans les cimes des Andes, au cœur du Musée intégral de la Réserve de biosphère de Laguna Blanca. 

    Une sélection de livres récemment parus ainsi qu'une présentation du dernier ouvrage de Grégor Marchand sur la Préhistoire atlantique complète ce sommaire du numéro d'avril d'Archéologia. 


    Articles

    Actualités

    Numéro précédent : Archéologia n° 530 - La Victoire de Samothrace

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  • Victor Hugo, notre écrivain national

    Victor Hugo, notre écrivain national

    couverture de la parution
    mensuel n°554

    Enquête. Qui est l'écrivain national pour les Français ? Goethe en Allemagne, Dante en Italie, Shakespeare en Grande-Bretagne… En France, en revanche, une figure unique ne s'impose pas aussi naturellement pour incarner l'écrivain national. À découvrir dans ce numéro : notre sondage exclusif, l'analyse d'Antoine Compagnon et les choix de vingt écrivains. Dossier. Michel Leiris, l'indiscipliné Michel Leiris (1901-1990) a toujours cultivé la discrétion. Absent du paysage médiatique, il a pourtant marqué l'histoire de ses disciplines de prédilection : la littérature, l'ethnographie et l'écriture d'art. L'auteur de L'Âge d'homme fut aussi un pionnier de l'autofiction. Une vaste exposition donne à voir son musée imaginaire. Dossier coordonné par Aliette Armel. L'esprit du temps. Israël : écrire sous tension. Les urnes viennent de parler dans l'État hébreu. Le Magazine littéraire est allé à la rencontre des écrivains israéliens à la veille de ce suffrage. De notre envoyé spécial à Jérusalem, Marc Weitzmann

  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Le Maroc:vie et travail

    La foire internationale du livre de Tunis met à l’honneur le Maroc

    mercredi 25 mars 2015 - 19:45

     
       
     
       
     
      Tunisie: Hollande participera dimanche à la marche contre le terrorisme  
     
     

    Plusieurs responsables étrangers sont attendus dimanche à Tunis pour une marche contre le terrorisme. Le président François Hollande défilera aux côtés de Mahmoud Abbas, Matteo Renzi et Federica Mogherini.

     
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  • RÉFLECHIR ET TÉMOIGNER

     
    Le Point.fr Hors-série
         
      DÉCOUVREZ UN NUMÉRO SPÉCIAL POUR  
      RÉFLECHIR ET TÉMOIGNER  
    OMBRE
    2500 ANS LIBERTÉ D'EXPRESSION Faut-il, et peut-on, tout dire, tout montrer ? Ou bien faut-il revenir sur le droit à la parole que nous a
    transmis la Révolution française ?

    Pour répondre à ces questions, nous sommes revenus aux sources, à la manière dont l’Occident a inventé et fortifié le droit à la parole.

    Nous avons convoqué les philosophes et les penseurs politiques qui ont contribué à l’affirmer – Aristote, Milton, Voltaire, Kant, Stuart Mill, etc. –, mais aussi les humoristes, les caricaturistes, les écrivains qui le font vivre encore aujourd’hui. Nous avons aussi remonté du fond de la mémoire le souvenir des victimes et des héros de la liberté d’expression. 

    “2500 ans de Liberté d’expression” un hors-série
    à ne pas manquer !

  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Le cyclisme

    Le prix de Lire à St-Etienne « Les soleils de Nucera » revient à Jean-Paul Versini

    Le prix de Lire à St-Etienne « Les soleils de Nucera » revient à Jean-Paul Versini

    Littérature. Ce journaliste raconte dans un magnifique ouvrage l’histoire d’un coureur cycliste italien Gino Bartali.

    Roland Romeyer et Dominique Rocheteau entourent Jacques Plaine et Jean-Paul Versini qui tient le Babet d’or, emblème du prix . Photo Marie-Louise Savoy Roland Romeyer et Dominique Rocheteau, entourent  Jacques Plaine et Jean-Paul Versini qui tient le Babet d'or, emblème du prix  Photo Marie-Louise Savoy

    Roland Romeyer et Dominique Rocheteau entourent Jacques Plaine et Jean-Paul Versini qui tient le Babet d’or, emblème du prix . Photo Marie-Louise Savoy Roland Romeyer et Dominique Rocheteau, entourent Jacques Plaine et Jean-Paul Versini qui tient le Babet d'or, emblème du prix  Photo Marie-Louise Savoy

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  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE

    M. MOLEIRO – L’ART DE LA PERFECTION

     
    Paris Porte de Versailles – Pavillon 1
    Boulevard Victor, Paris 15e
    M. MOLEIRO – L’ART DE LA PERFECTION
    ART SQUARE: STAND F 42
    HORAIRES: Vendredi 20 et samedi 21 : 10h - 20h
    Dimanche 22 mars : 10h - 19h
    Lundi 23 mars : 13h - 19h

    Venez nous retrouver cette semaine au Salon du Livre de Paris, sur le stand « M. Moleiro – L’Art de la Perfection » (F42), au cœur de l'espace Art Square.

    Nous vous invitons à découvrir nos « clones » des trésors cachés des grandes bibliothèques du monde, tel que les Heures d’Henri IV – une de nos dernières nouveautés – qui renferme entre ses pages des enluminures d’une grande finesse.

    Pour le Salon du Livre de Paris, nous vous offrons des remises exceptionnelles allant jusqu’à 45%. Profitez-en donc et venez nous rencontrer du 20 au 23 mars !


     
    POUR PLUS D'INFORMATION: moleiro.com/online
    Travesera de Gracia, 17-21 | 08021 Barcelona - Espagne
    Tél. +33 (0)9 70 44 40 62 | +34 932 402 091

    Les Heures d’Henri IV Bibliothèque nationale de France, Paris Bibliothèque nationale de France, Paris

  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Voyage

    Recherche Dustan perdu

    Critique Réédition des romans crus et cul de l’auteur mort en 2005

    Par PHILIPPE LANÇON
    Libération

    On manifeste contre le mariage gay, on le légalise, et on réédite Guillaume Dustan, né William Baranès, écrivain français, magistrat et pédé, explorateur du corps et voyageur au bout de la nuit techno-partouzarde des années 90. Il meurt en 2005 chez lui, d’une embolie pulmonaire probablement due à un excès ou à un arrêt brutal de médicaments. Il a 39 ans, ce n’est pas un bel âge pour mourir. Ses livres se vendent à quelques milliers d’exemplaires. Il est séropositif, rescapé, ultradépressif. Son personnage public de provocateur l’a mis à nu en recouvrant de paillettes et d’imbéciles les phrases qui lui ont permis de naître. Les lieux qu’il habite, il les a quittés l’un après l’autre en laissant tout, rien dans les mains rien dans les poches. Son épitaphe pourrait être : j’ai vécu sans protection.

    Dustan, c’est l’homme qui écrit en 1999 dans Nicolas Pages : «On va vouloir faire des bébés avec deux spermatozoïdes et pas d’ovule et ça sera interdit. On veut élever des enfants dans notre couple monosexuel et c’est interdit. On veut adopter et c’est interdit. On veut vivre avec un étranger et c’est interdit. On veut se marier et c’est interdit. Il n’y a plus que nous et les fous et les enfants qui n’avons pas le droit de nous marier. Avant, il y avait aussi : les esclaves, les serfs, les couples interraciaux, les bonnes (ou alors c’était la porte). Diviser pour régner, c’est toujours le même truc. Et puis avilir.» C’est aussi l’homme qui dit d’un air las chez Thierry Ardisson, une perruque de blonde sur le crâne, pour justifier le non-usage de préservatif entre séropositifs : «Moi, j’pense qu’on est responsable pour soi, pas pour les autres. Parce qu’à partir du moment où on est responsable pour les autres, on s’occupe plus de soi, et il se passe plus rien, et voilà.» Bref, un tardif petit dinosaure de l’ère libertaire.

    Mais c’est d’abord l’homme qui écrit trois ans plus tôt dans son premier livre, Dans ma chambre - récit rétrospectif de certaines expériences érotiques et amoureuses, quinze chapitres de une à cinq pages écrits à Tahiti alors qu’il pensait bientôt mourir du sida : «Certains éléments servent plus que d’autres. Je les aime tous. Ils sont comme des parties de moi qui viennent se poser là où je l’ai décidé et y maintiennent mon emprise. Mais c’est aussi leur office de servir le corps. Cagoule collier bâillon pinces à seins menottes godes cockring étouffe-queue parachute menottes. Tout est mobilisé. Prêt à maximiser l’effet de la bite dans la bouche ou dans le cul, les coups de cravache sur le cul, les jambes, le dos les épaules les bras les mains les pieds les couilles la queue. Ça ne fait jamais mal quand c’est bien fait. Je ne suis pas sadique. Seulement un peu mégalomane.» Le sens du ridicule vis-à-vis du folklore homosexuel s’applique chez Dustan, comme ses instruments, d’abord à lui-même : principe de délicatesse. Poursuivons : «Ça ne fait pas de marques. De toute façon tout ce que je fais, tout ce dont je me sers a préalablement été essayé sur moi. Alors tout se passe bien. Même les gros godes ressortent sans un filet de sang, même ceux qui sont plus gros qu’un poing et qui passent après le deuxième sphincter. Je suis devenu très conscient de mon corps, de son extérieur comme de son intérieur, grâce à ça, je pense. Je travaille. Mes seins, mon cul, mes éjaculations, mes prestations.»

    Epuisement. Tout le sens des premiers livres de Dustan est dans ces lignes sèches, précises, brutales, ironiques, naturelles, comme éperdues, et qui, somme toute, ont une morale : celle d’un homme qui bosse et n’embarrasse pas ce qu’il décrit de ponctuation, d’amortisseurs, de formules de style. Dustan écrit au présent, répète les mots comme on répète les gestes. Il se regarde vivre jusqu’au bout, par le sexe, avec deux criquets sur les épaules, Sade sur l’une, Bret Easton Ellis sur l’autre. C’est une tentative d’épuisement d’un corps parisien et fin de siècle dont il fait le compte rendu.

    Souvent, on croit lire le scénario d’un film d’action, parfois burlesque, plutôt muet. Ces travailleurs du sexe parlent peu. Ce n’est pas seulement qu’ils ont souvent la bouche pleine ; mais ils sont là pour agir, explorer les procédures les plus extrêmes de leur jouissance. «C’est ça que j’aime la nuit, écrit Dustan : la communication réduite à l’essentiel.» La phrase également.

    P.O.L a été l’éditeur de ses trois premiers livres, les meilleurs. Il débute par eux la publication de ses «Œuvres». Deux volumes suivront, avec des inédits - en particulier une lettre où Dustan explique violemment le sens de son premier livre. Il a passé sa courte existence à agir et à s’expliquer. Il est aidé, dans cette tâche désormais posthume, par l’universitaire Thomas Clerc. Borges disait que les historiens de la littérature française doivent définir des écrivains qui ont passé leur vie à se définir. Clerc est l’historien appliqué de Dustan, écrivain français.

    Les textes sont strictement autobiographiques. Dustan a mis sa vie dans son talent. Et la vie, ici, c’est d’abord la sexualité - quoi qu’on décide d’en faire. Dans ma chambre explore le sexe et l’amour. Je sors ce soir, le sexe, la musique et l’ecstasy. Plus fort que moi, le sexe et le sadomasochisme. Les trois livres sont poreux : on retrouve des personnages, des références, des médicaments, des gestes, des figures, des airs de musique, des sentiments. La répétition noue l’action : Dustan et ses partenaires pédalent dans une roue enchantée, infernale. De ce point de vue, ce sont des héros : tout le monde il est beau, jeune, obsédé, au-delà. On dirait les prototypes d’une écurie de cyclistes cherchant à perfectionner sans cesse les bicyclettes, les corps, les performances, par tous les moyens possibles, jusqu’à la sortie de route : on est bien dans les années 90.

    Les gens ordinaires regardent le Tour de France sans pédaler. Ils devraient pouvoir lire Dustan sans être pédés ni fréquenter les backrooms : élargir le cercle des lecteurs est l’enjeu de cette édition. Il est possible qu’elle paraisse à contretemps. Les années Dustan, dernières pointes de la colère de l’individu, de sa bonté sauvage, de sa générosité non calculée, de ses exploits sous EPO, semblent assez loin.

    Extase. Ces trois premiers livres forment un spectacle aux vibrations froides. Ils renseignent sur ce qui eut lieu dans certains endroits, quand le sida conjuguait ses victimes au futur antérieur, et ils le font avec une précision qui reste remarquable. Pourquoi cette précision? Ce qu’écrivait Roland Barthes en 1979 dans sa préface à Tricks de Renaud Camus, cet amer de la littérature homosexuelle, s’adapte à Dustan : «Les pratiques sexuelles sont banales, pauvres, vouées à la répétition, et cette pauvreté est disproportionnée à l’émerveillement du plaisir qu’elles procurent. Or, comme cet émerveillement ne peut être dit (étant de l’ordre de la jouissance), il ne reste plus au langage qu’à figurer, ou mieux encore à chiffrer, à moindres frais, une série d’opérations qui, de toute manière, lui échappent.»

    Dustan fait en sorte que cette jouissance échappe le moins possible au langage qu’il dépose. Parfois, par le miracle d’une phrase, il y arrive. Ainsi, une nuit, rentrant chez lui sous ecstasy : «Je mets le CD de la BO de Lost Highway que Tina a eu la bonne idée d’acheter. La 13, Insensatez, d’Antonio Carlos Jobim, en boucle. C’est ça qu’on entend dans la séquence où Balthazar Getty se repose en jogging et en savates dans le jardin de ses parents.» Et voici la phrase magique, qui naît d’un encombrement de détails adolescents pour finir dans une sorte d’extase - et de néant : «Il est sublime de beauté, allongé dans un transat, et puis il se lève et il regarde par-dessus la barrière dans le jardin de ses voisins le ballon en plastique, ou peut-être que c’est une bouée canard, flotter dans la piscine pour enfants vide.» Cette bouée canard en suspension, ce vide final derrière l’enfant triste qu’il fut : jolies trouvailles.

    La précision a une autre raison : éviter l’ennui, que Dustan - il le répète souvent - fuit comme la peste. La précision tend un filet qui l’empêche de s’infiltrer, malgré les répétitions. Dans ma chambre, ici, fait écho au prologue de Voyage autour de ma chambre, le classique de Xavier de Maistre, auteur emprisonné : «J’ai entrepris et exécuté un voyage de quarante-deux jours autour de ma chambre. Les observations intéressantes que j’ai faites, et le plaisir continuel que j’ai éprouvé le long du chemin, me faisaient désirer de le rendre public ; la certitude d’être utile m’y a décidé. Mon cœur éprouve une satisfaction inexprimable lorsque je pense au nombre infini de malheureux auxquels j’offre une ressource assurée contre l’ennui, et un adoucissement aux maux qu’ils endurent.»

    Il y a une troisième raison à cette précision. Dans ses mémoires (1), Nadejda Mandelstam, la femme du poète russe Ossip Mandelstam, mort au goulag, l’a peut-être donnée : «Le sentiment qu’il est un pécheur constitue la principale richesse de l’homme. Le péché est toujours concret, et le repentir s’exprime par un langage précis, d’une force unique. C’est le langage d’un instant, et il dure éternellement.» Dustan décrit des instants sexuels, pour qu’ils durent éternellement. Il ne se repent de rien, au contraire : il affirme et s’affirme. Mais l’affirmation est précisée par les menaces qui la sculptent : «Si je reste ici je vais mourir. Je vais finir par mettre du sperme dans le cul de tout le monde et par me faire pareil. La vérité, c’est qu’il n’y a plus que ça que j’ai envie de faire. D’ailleurs c’est déjà bien parti. Evidemment je ne pourrai en parler à personne. Je ne pourrai plus rencontrer personne. J’attendrai d’être malade. Ça ne durera sûrement pas longtemps. Alors je me dégoûterai tellement que ce sera enfin le moment de me tuer. Je me suis dit que je n’avais plus qu’à partir.» Comme disait Céline: «Anus Caïn pfoui.»

    Animal. Le premier livre est le plus abouti - dans le ton comme dans la construction ; puis, en 1996, on n’avait jamais lu ça comme ça. Dans le second, plus aérien, les personnages sont plus bavards : c’est celui que l’auteur préférait. Le troisième est le plus noir. Vers la fin, Dustan constate : «Techniquement je suis au top. Je suis une machine à plaisir. Je reçois en chaps en cuir, string en cuirs, rangers. J’ai la musique, le matos, les drogues. J’ai le cul parfaitement clean. Je sais tout faire. J’embrasse. Je lèche. Je suce. Je pince. Je tords. J’aspire. Je tends. Je tire. Je pousse. Je caresse. Je claque. Je tiens. J’ouvre. J’écarte. Je vais. Je viens. Je plonge. Je pisse. Je crache. Je bave. Je crache. Il n’y a que jouir dans une capote que je ne sais toujours pas faire. […] Tout est parfaitement mis au point. C’est sans doute pour ça que ça ne marche plus. Ce n’est pas le plaisir qui m’a absorbé jusqu’ici, mais l’apprentissage.» Le livre se clôt sur un rêve de singes. L’animal se plaint à l’auteur des hommes qui l’enculent. Ils sont rapides, maladroits, ils lui font mal : «J’ai ouvert les yeux. Dehors il faisait soleil. Je me suis dit que ce rêve était parfait pour le livre. J’ai commencé à me le raconter pour ne pas l’oublier.»

    Dustan est-il un auteur qui fait date, ou qui ne fait que date ? Débarrassé des scories médiatiques de son personnage et de la limaille d’avant-gardistes autoproclamés collée à son image comme à celle d’un mini-Christ, c’est en tout cas, dans ces trois livres, un écrivain : un homme qui monte ses phrases et ses chapitres pour dire exactement ce qu’il veut dire. Quand Dans ma chambre paraît, son éditeur le compare aussitôt à Tricks. Renaud Camus, lui, ironise sur la manière dont on l’enterre au profit de l’héritier, forcément abusif. Par exemple, dans Derniers Jours (Fayard), son journal de 1997 : «Les journaux disent que GD est "le Renaud Camus des années 90". Ce qui me renvoie dans je ne sais quel limbe, et me fait me demander ce qu’il me reste à être. Dans ma chambre et Je sors ce soir sont "les nouveaux Tricks". Dustan lui-même s’en défend, l’air de dire que ses livres sont bien autre chose que cela.» En 2003, débattant avec lui, il le trouve «très petite forme». Enfin, le 10 octobre 2005 : «La télévision a annoncé tout à l’heure, au journal, la mort de Guillaume Dustan, à l’âge de quarante ans. J’ai aussitôt regretté d’avoir noté ici même, le jour de notre dernière rencontre […], qu’il n’avait pas l’air bien vaillant.» Le corps de William Baranès est retrouvé dans son nouvel appartement parisien, cinq jours après sa mort.

    Saint. S’est-il suicidé ? Il venait de commencer à écrire un livre sur Andy Warhol, qu’il admirait, et avec qui il pensait y dialoguer de vivant à mort. L’année précédente, il l’avait passée dans la propriété familiale, chez sa mère, qui se demandait chaque matin si elle le retrouverait vivant le soir. Il paraissait aller mieux. L’un de ses derniers SMS se réjouit d’un voyage prévu à Los Angeles. Mais, dans son agenda, il laisse des mots moins optimistes : «Pas assez de glamour. Pas assez de fric. Pas assez de bonne santé.» Ce corps qu’il avait tant mis au travail n’est, dit-on, pas décomposé. Après tout, c’est une propriété du corps des saints. Or Dustan est le nom d’un saint irlandais, choisi comme pseudonyme pour sa bonté. Le choix avait une autre raison : dans les bibliothèques, les livres de Dustan seraient à côté de ceux de Duras - sans nul auteur entre eux. L’auteur de la Maladie de la mort, près de l’auteur de cette danse de mort, tous deux bien vivants.

    (1) «Contre tout espoir», Gallimard, «Tel».

    GUILLAUME DUSTAN Œuvres 1

    Préface et notes de Thomas Clerc

    P.O.L, 360 pp., 18€.

    Revue singulière

    L’Editeur singulier, 144pp., 12€.

    Où l’on peut lire les derniers SMS de Guillaume Dustan à son cousin Jean Touitou.

  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'érotisme

    Kâmasûtra




    mars 2015
    384 pages, 19 €
    ISBN :
    978-2-8180-2073-9



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    Kâmasûtra   

    Exactement comme un cheval fou
    Traduction du sanscrit, adaptation et présentation de Frédéric Boyer

    Frédéric Boyer

    Dans une nouvelle traduction originale du sanscrit, voici cet étonnant rendez-vous avec une grammaire du désir, conjuguée à l’idée pratique d’une existence sensuelle, théâtralisée, vécue à coups de formules, de ruses, de syllogismes, de recettes ou de techniques diverses, et de poèmes. L’étude des plaisirs et du sexe est ici un art du bref, de la rapidité et de la récitation. Texte de l’Antiquité de l’Inde, le Kâmasûtra nous plonge aujourd’hui dans la mélancolie d’un monde perdu ou impossible. Celle d’une idéalisation sophistiquée de la comédie de moeurs, d’une trop parfaite écriture...

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    Frédéric Boyer

    Voir la biographie et la bibliographie de Frédéric Boyer

  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, La littérature

    Nostalgie de la littérature

    image: http://s1.lemde.fr/image/2015/03/12/147x97/4591871_7_a09d_2015-03-11-4e28498-4989-11llrnf_7eb145ca83d201f6538322b4a84cbb3b.jpg

    Nostalgie de la littérature

    Nostalgie de la littérature

    LE MONDE DES LIVRES | 12 mars 2015

    Le feuilleton. ...Eric Chevillard accompagne Léon-Paul Fargue dans Paris occupé..... Combien sommes-nous à avoir eu pour amis Jarry, Larbaud et ­Valéry, à avoir reçu des compliments longs comme le bras de Proust, de Max Jacob, de Rilke, de Claudel et d’Artaud, puis fréquenté encore Ravel, Satie,...


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/recherche/#97WV5aBp6Mxs0Vvg.99
  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'érotisme

    La Villa du Jouir

    La Villa du Jouir

    Bertrand Leclair

     

    « Un léger voile de brume soulignait le paysage éternel des collines grecques dévalant vers le bleu de la Méditerranée, courant d’oliviers en arbres fruitiers, de parfums en couleurs, cette beauté, la couleur verte si puissante des orangers au printemps, j’ai suivi le mouvement jusqu’à la petite falaise marbrée où un escalier de pierres menait sur le sable, au centre d’une crique protégée de hauts rochers. Je me suis déshabillé, enivré de chaleur, d’odeurs, du son des criquets, je me suis baigné nu, longtemps, voluptueusement, souverain sous le bleu du ciel. »


    La Villa du Jouir
    ,p.97

     

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    Rentrée littéraire 2015


    À Berlin, Marc rencontre l’une de ses lectrices, Hannah, belle jeune femme d’une trentaine d’années. Une liaison se noue entre eux, d’un érotisme envoûtant. Mais il lui faut vite admettre qu’il a été manipulé. Hannah avait mission de le séduire pour le compte d’une « princesse » mariée à un richissime oligarque russe.
    La curiosité et son attrait pour Hannah l’entraînent à accepter une invitation sur une petite île grecque dont il ne doit connaître ni le nom ni la localisation. Cette princesse y dirige une somptueuse Villa du Jouir, sorte de phalanstère moderne – ou bordel de luxe ? – au centre d’enjeux politiques et économiques internationaux. Les hommes invités y sont initiés au renversement de tous les stéréotypes sexuels dominants, afin de partager une autre dimension du plaisir. Échange véritable ? Autre chemin de l’amour ? Rompant un jour le pacte, Marc décide de quitter la Villa. La princesse l’avait pourtant prévenu : il cherchera à revenir, n’y parviendra pas, se consumera de nostalgie…
    Un grand texte érotique, dans la lignée de L’Anglais décrit dans le château fermé, du Roi des fées, du Château de Cène

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    © C. Leclair

    Bertrand Leclair, né à Lille en 1961, est romancier, essayiste, dramaturge. Journaliste, puis critique littéraire (La Quinzaine littéraire, Les Inrockuptibles), il a publié une quinzaine de livres depuis L’Industrie de la consolation (Verticales, 1998) – dont le récit érotique L’Amant Liesse (J’ai Lu, 2011) –, jusqu’au Vertige danois de Paul Gauguin (Actes Sud, 2014) et Le bonhomme Pons (Belfond, coll. Remake, septembre 2014). Il s’installe à Rome en septembre 2014.

     

     

     

     

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    Lire un extrait (pdf)

    http://www.sergesafranediteur.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=541:la-villa-du-jouir-bertrand-leclair&catid=37:deja-paru

  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Voyage

    Sur les sentiers de la mémoire

    image: http://s1.lemde.fr/image/2015/03/12/147x97/4591849_7_6090_ecluse-sur-le-canal-lateral-a-la-loire_5283fab86dff61cdb49742e54620a08e.jpg

    Sur les sentiers de la mémoire

    Sur les sentiers de la mémoire

    LE MONDE DES LIVRES | 12 mars 2015

    Le temps d’un voyage, Michèle Lesbre lit le livre préféré de son père, quelle a mal connu. ...Un récit intime, empreint d’une tendre nostalgie..... La lecture de Chemins tient de la flânerie partagée. Ce sont les chemins buissonniers de la mémoire qu’emprunte Michèle Lesbre dans son seizième livre.


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/recherche/#iq0PZ8v1rX4fJ59F.99