Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Bulletin Nerval nº 120 / 1er novembre 2013
Jean-Nicolas Illouz, "Un mille-pattes romantique : "Aurélia" de Gérard de Nerval", in "Romantisme", n° 161 (2013/3), p. 73-86.
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Jean Clair persiste et signe. Et même son nouveau livre, qui mêle souvenirs et pensées, aggrave superbement son cas. Cette figure éminente du monde artistique, conservateur général du patrimoine, ne cesse depuis trente ans de dénoncer l'acharnement de notre époque à défigurer l'art, mais aussi l'humain. Jean Clair, réactionnaire à la plume violente, contrairement à d'autres contempteurs de la barbarie contemporaine, qui semblent se complaire dans la description qu'ils en font comme s'ils en tiraient une joie méchante, n'est pas aigri ni misanthrope. Il y a chez ce polémiste un beau goût de la mesure.
31,00 € TTC
Cet ouvrage expose la genèse du dispositif législatif de contrôle des nomades instauré par la loi de 1912, de son élaboration à son adoption et à sa mise en application, ainsi que les incidences indirectes que la loi eut sur le traitement administratif des Tsiganes pendant les deux guerres mondiales et jusqu’à son abrogation en 1969.
Si Éluard ne l’avait déjà fait sien, le titre de ce livre aurait pu être L’amour la poésie tant il n’est ici question que de ces deux pôles d’intensité et de désir. Entre eux, une musique, un vif sentiment d’urgence et le goût du risque incarné. Aussi les poèmes d’Avec un peu plus de ciel apparaissent-ils comme des partitions funambules qui, par delà chaos, tragédies, étreintes ou vertiges, se vouent à un autre équilibre, à une autre harmonie. Ils surgissent avec la soudaineté d’un coup d’aile, la ferveur d’un rêve éveillé, la fierté d’un pari tenu. Dans le ressac des jours, ils sont parties prenantes des enchantements et des alarmes, des plaisirs souverains et des aveux de haut vol.
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Dans l’avenir à découvert![]() Comme dans une larme de feu Où rien ne va à la cendre Où rien ne va au remords On comprend qu’il y a de l’or Qui règne sous la peau Et une vague violente qui n’espérait que ça |
ESCALADER LA NUIT - France Culture - L'Atelier de la Création - Diffusé le Jeudi 29 septembre 2011 à 23 heures. Par Sophie Nauleau & Véronik Lamendour
D’UNE ÉQUIPÉE NOCTURNE |
Comme parfois, quand la musique est là et qu’il n’y a qu’à transcrire la partition, ces poèmes m’ont été offerts. D’où est venu ce don au moment même que j’en faisais l’offrande à celle qui était près de moi ? Sans doute d’un azur plus transparent soudain, et d’un cœur à l’écoute d’un cœur mystérieusement plus vaste. Aussi d’une équipée nocturne, assez risquée pour ouvrir plus d’une voie à la fois, tout en gravissant en toute illégalité la flèche de Notre-Dame de Paris, ce dont témoigne un enregistrement, funambule et clandestin, de France Culture. Accomplissant cela, avec Sylvain T. en exceptionnel premier de cordée, Sophie m’a légué assez d’ondes verticales pour que je tente d’accéder à un peu plus de ciel.
Escalader la nuit fait explicitement référence à cet alpinisme cathédral et à cet exploit radiophonique. Les autres lieux et personnages de ce livre me sont familiers : le Rajasthan, le désert de Thar, la forteresse de Jaisalmer ; le salut à Alexandre le Grand qui épousa Roxane à Bactres en 327 avant notre ère ; le site bouddhique d’Angkor Thom au Cambodge ; le village de Sils Maria dans les Grisons où résida Nietzsche, le rocher de Duino où Rilke composa ses Élégies ; enfin la tombe d’Antonio Machado à l’entrée du cimetière de Collioure avec sa boîte aux lettres toujours en éveil. Quant aux œuvres vives, elles se tiennent sous la ligne de flottaison et ne se révèlent que lors des réparations, le navire ayant été mis en carène. |
A.V. |
Bâtie sur un archipel de sel et de sable, Venise émerveille depuis plus de 1 500 ans. Après avoir longtemps rayonné sur la Méditerranée, la République Sérénissime s’est éteinte en un somptueux crépuscule qui n’en finit pas de resplendir, en dépit de la menace touristique et écologique. Son histoire et ses habitants constituent une mosaïque singulière et vivante, où l’on croise Fortuny, Corto Maltese, Le Corbusier, les Pink Floyd, Peggy Guggenheim aussi bien que le mostro et autant de barnabotti, pittime ou pantegane. À Venise, vocabulaire et métaphores donnent matière à de savoureuses anecdotes, maritimes ou culinaires (bricole, folpeti, cannochie, castraure, scampi in saor, etc.).
Parution : juin 2012
160 pages - 11 €
http://www.editionscosmopole.com/Dictionnaire-insolite-de-Venise
Précédente publication:
29/06/2012 17:15
Quand une histoire d'amour devient une enquête palpitante. |
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Babou, jolie célibataire de 39 ans, s'engage comme visiteuse de prison. Son détenu s'appelle Lucas. Un homme attachant dont elle ne tarde pas à tomber amoureuse... Seulement Lucas purge une longue peine pour un crime odieux. Ce crime, il nie l'avoir commis et révèle à Babou le secret qui prouve son innocence. Qui est Lucas ? Un homme délicieux qui doit à tout prix recouvrer sa liberté ? Ou un criminel sans scrupules doublé d'un manipulateur ? Pour le découvrir, Babou va devoir prendre tous les risques |
Elle a 17 ans, c’est une belle du Sud, petite dernière d’une famille bourgeoise de Montgomery, exubérante et fantasque. Quand elle le rencontre lors d’un bal, il a 21 ans, porte l’uniforme et veut vivre de sa plume. Bravant les conventions, elle part l’épouser à New York, quelques jours après la sortie de son premier roman, L’Envers du paradis. Le livre est un immense succès, et les deux amoureux deviennent instantanément célèbres, propulsés dans un tourbillon de fêtes effrénées entre Long Island, Paris et la Riviera française. Elle, c’est Zelda ; lui, c’est Scott : ils viennent d’entrer dans la légende.
éditions Corti, 2013
Traduit de l'anglais par Maïtreyi & Nicolas Pesquès
Troisième livre de poésie de Cole Swensen à paraître chez Corti, Le nôtre conclut ce que l'on pourrait appeler sa trilogie française (après « Si riche heure », 2007, qui traverse notre 15 ème siècle en s'appuyant sur l'iconographie des Très Riches Heures du Duc de Berry, et après « L’Âge de verre », 2010, qui considère l'histoire du verre et de la fenêtre à la lumière de l'oeuvre de Bonnard et de quelques autres).
Le livre évoque la personne, l'œuvre et l'époque d'André Le Nôtre (1613-1700), l'inventeur du jardin à la française. C'est une déambulation attentive parmi les espaces créés de toutes pièces par notre célèbre jardinier dont les services furent très recherchés à la Cour des Grands du 17ème siècle. Et si, curieusement, tous ces espaces furent composés pour le plus grand plaisir d'une classe dominante, ils sont de nos jours presque tous devenus des jardins publics, d'où l'ironie du nom de notre héros et du titre de ce livre.
Revisitant ses principaux jardins (Vaux le Vicomte, Chantilly, Saint-Cloud, Versailles, le Luxembourg etc.) Cole Swensen en profite pour faire coulisser l'histoire et la géométrie, tailler ses vers au cordeau, ouvrir et biaiser les perspectives. Elle y affûte le charme et l'aigu de sa prosodie. Résolument contemporaine, son écriture chevauche rigueur constructive et éclats morcelés, sa tranchante élégance restant en phase avec le Grand Siècle qu'elle traverse. Cole Swensen ne manque pas d'interroger à sa façon les raisons et conséquences de ce qui fut à l'origine de l'invention du paysage, qui reste, aujourd'hui encore, profondément attachée à nos manières de regarder le monde. La fabrication de la perspective, le choix des masses et des couleurs : le monde est ainsi modelé et chacun peut alors se l'approprier comme une création domestique
De fait, le spectaculaire récit autobiographique de Sam Millar a tout d’un thriller. À ceci près que si on lisait pareilles choses dans un roman, on les trouverait bien peu crédibles.
Catholique, Millar combat avec l’IRA et se retrouve à Long Kesh, la prison d’Irlande du Nord où les Anglais brutalisent leurs prisonniers. Indomptable, il survit sans trahir les siens: voilà pour la partie la plus noire, écrite avec fureur et un humour constant.
Réfugié aux états-Unis après sa libération, il conçoit ce qui deviendra le 5e casse le plus important de l’histoire américaine. La manière dont il dévalise le dépôt de la Brinks à Rochester, avec un copain irlandais, des flingues en plastique et une fourgonnette pourrie, est à ne pas croire. Même Dortmunder, dans un roman de Westlake, s’y prendrait mieux. Il n’empêche, le butin dépasse les 7 millions de dollars!
Un procès et une condamnation plus tard, il retrouve la liberté, mais entretemps, la plus grande partie de l’argent a disparu. Millar semble avoir été roulé par ses complices… Saura-t-on jamais la vérité?
En tout cas, le FBI cherche toujours!
Né à Belfast en 1958, Sam Millar a fait de la prison en Irlande du Nord comme activiste politique, et aux États-Unis comme droit commun. De retour à Belfast où il vit toujours, il est devenu écrivain. Après deux romans, Poussière tu seras et Redemption Factory, et le best-seller international On the Brinks, il a commencé la série policière Karl Kane, à paraître au Seuil.
Traduit de l’anglais (Irlande) par Patrick Raynal
En bonus à ces entretiens, Guérif offre la liste de ses 100 polars préférés. © 2013, Éditions Payot & Rivages
LE COIN DU POLAR - Dans un recueil d'entretiens, Du Polar, publié chez Payot, l'éditeur d'Ellroy revient sur une vie passée à broyer du noir.
Bogey rencontre Gabrielle après la guerre, alors qu'il traîne son spleen dans les bars de Montparnasse. Crédits photo : Albert Harlingue/© Albert Harlingue / Roger-Viollet
Dans Chrysis !, le romancier américain imagine une histoire d'amour à partir d'un tableau qu'il a acheté.
Roman
Avec cette biographie d'une vie possible de sainte Hildegarde de Bingen, comme vécue de l'intérieur, Lorette Nobécourt semble touchée par la grâce.
Depuis quelques années, les romans de Lorette Nobécourt sont baignés d'un feu particulier. Avant, elle écrivait un peu à la lueur d'ampoules électriques, de celles qui montrent les imperfections au grand jour — notamment celles de la peau dans son premier roman, La Démangeaison (1994) —, et son style décapait, en rudesse et en beauté. Petit à petit, elle s'est mise à travailler dans des lumières venues du ciel, vivantes et diffuses, de celles qui émanent des êtres les plus simples, et sa quête d'absolu a transfiguré son écriture, toujours plus profonde et plus libre. Ses personnages ont gagné en spiritualité (En nous la vie des morts, 2006), ses confessions se sont dépouillées pour cheminer vers la vérité (L'Usure des jours, 2009), et toujours cette clairvoyance, ce don de soi, cette conscience que les mots sauvent...
Fin connaisseur de l'Irlande, Pierre Joannon nous a donné il y a quelques années une histoire de ce pays qui a fait date dans l'historiographie. Dans un récit allègre et personnel, il entreprend ici de raconter toutes les vies de Dublin à travers les hommes qui l'ont faite. A lire comme un roman.
"Hier au soir, le pas douloureux a été franchi ; la minute précise où l'on comprend tout à coup que la mort arrive, a été passée."
Pudique, Le livre de la pitié et de la mort est l'ouvrage le plus émouvant de Pierre Loti (1850-1923), qui sut trouver les mots justes pour évoquer le deuil et le souvenir d'êtres chers - humains ou animaux - et marquants.
Deux textes magnifiques, parmi les plus célèbres de l'auteur de Pêcheur d'Islande, "Tante Claire nous quitte" et "Vie de deux chattes", viennent éclairer notre rapport intime au "passé mort" et rappeler que Loti fut aussi un ardent défenseur de la condition animale.
Une nuit d'insomnie, rythmée par les gorgées de whisky comme un métronome. Cabaret intime.
Une femme, Madame Pervenche, se prend pour la grande chanteuse réaliste Fréhel.
Fréhel était une grande vedette, mais qui la connait encore ?
Heureusement Madame Pervenche est là. Archéologue des années folles.
Elle écrit depuis très longtemps un livre sur Fréhel. Et se noie dans ses brouillons. Tant de questions sans réponse. La vie est une énigme.
Elle est envahie par les chansons de Fréhel qui s'emmêlent à ses pensées. Elle mélange sa vie à la sienne, même chagrin d'amour, même coiffure, même grain de beauté, même alcool, même solitude, mêmes habits. Sœurs de sang.
Elle est aussi présidente de l'association« Pour...
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http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-1782-1
Matt Berger, ancien grand reporter, gagne sa vie comme photographe pour un journal people. Ce soir-là, Jimmy Rowland est dans son viseur. Le magazine a décidé de surprendre le nouveau prodige du football français chez lui avec une prostituée. Une fois son contrat rempli, Matt envoie les clichés compromettants à son commanditaire et s’offre une escapade à Deauville. Mais le lendemain, les photos ont disparu et la jeune prostituée est retrouvée morte dans le bois de Meudon. Le journaliste veut comprendre. Renouant avec son âme de reporter, il se lance alors une enquête qui le mènera de Paris au fin fond du Turkménistan avec l’aide de JED, son ami de toujours. Entre les deux hommes le destin se jouera à quitte ou double.
Marie-Hélène Lafon, lauréate du Prix du Style 2012, est l'invitée d'honneur des 13es Rencontres littéraires en Pays de Savoie organisées par la Fondation Facim. Venez découvrir son oeuvre et partager avec elle un moment d'exception.
Dans le cadre des 13es Rencontres littéraires en Pays de Savoie, la Fondation Facim a proposé à Marie-Hélène Lafon de venir participer, le 8 juin 2013 à la Chartreuse d'Aillon, à une journée autour de la thématique "Trajectoire d'écrivain", en compagnie de Bérengère Cournut et Fabienne Swiatly, deux auteurs également invitées pour l'occasion. Parallèlement à ce temps fort, de nombreux cafés littéraires sont organisés dans les Pays de Savoie. Gratuites et ouvertes à tous, ces rencontres permettent de découvrir un auteur et d'évoquer la place qu'occupe l'écriture dans une vie d'écrivain
http://www.savoie-mont-blanc.com/offre/fiche/cafe-litteraire-avec-marie-helene-lafon/sitraEVE916688
Éric Sadin
Le mystère qui entoure cette institution multiséculaire alimente toutes sortes de fantasmes. Une société secrète héritière de savoirs ancestraux ? Une philosophie ? Un réseau d'influence ? Une secte ésotérique ? Entre les mythes colportés par les maçons eux-mêmes et les thèses défendues par les conspirationnistes de tous poils, il est parfois difficile de démêler le vrai du faux... Initiés ou non, Emmanuel Pierrat entend nous aider à y voir plus clair.
Il s'empare des idées reçues pour leur tordre le cou. On découvre ainsi pourquoi l'on ne peut dire que la Révolution française est le fruit d'un complot maçonnique, mais aussi ce que doivent Le Livre de la jungle de Kipling ou le scoutisme à l'art royal. Du mystère de ses origines à la question de son implantation dans le monde aujourd'hui, Emmanuel Pierrat dresse, de l'intérieur, le portrait nuancé d'une institution plus surprenante que celle que l'on se plaît souvent à imaginer
http://www.decitre.fr/livres/les-secrets-de-la-franc-maconnerie-9782311007657.html