Exposition temporaire
Encres rêvées, songes de papier
Hyun Jeung
Exposition du 13 mai au 30 octobre
Ateliers avec l’artiste le 14 mai à 15h et 21H (nuit des musées) puis le dimanche 30 octobre à 14h (ouverture exceptionnelle/ finissage)
Hyun Jeung est une artiste coréenne originaire de Daegu. Ingénieur en électronique dans son pays, elle a entrepris ensuite des études d’arts plastiques en France à la Sorbonne. Depuis plus de 25 ans, elle se consacre à la gravure sur bois.
La première chose qui étonne dans l’œuvre de Hyun Jeung, c’est que chaque tirage est fondamentalement et délibérément unique. La gravure sur bois, technique millénaire, est exploitée par l’artiste non pas comme un simple moyen de reproduction, mais comme un véritable art du processus qui donne à voir les variations du vivant à travers la répétition. Les œuvres de Hyun Jeung forment une continuité avec la tradition coréenne, tout en l’adaptant à notre temps et aux évolutions esthétiques et conceptuelles de l’histoire de l’art du XXIe siècle. Hyun Jeung ne passe pas par un dessin préparatoire. Elle grave directement la planche, créant ainsi une matrice qui va permettre d’imprimer sa création sculptée. La feuille passe l’épreuve des multiples passages sur la matrice encrée. Elle utilise du papier traditionnel coréen (hanji, papier fabriqué à partir des fibres du mûrier).
Hyun Jeung partage ainsi par ses œuvres ses songes d’encre et ses rêves de papier, emmenant une nouvelle fois les visiteurs du musée vers un imaginaire artistique où la douceur et la couleur sont maîtres.
Présentation du redéploiement des collections : l’objet en partage
La collection du Musée des Arts Asiatiques de Toulon est constituée à plus de 95% de dons ou de legs. Depuis la fin du XIXe siècle, la famille Rothschild, Hyppolite Fauverge de French, Mme Lalande, Monsieur Vittu de Kerraoul, le Commandant Morazzani, les époux Collet et la famille Jubiot (dernier don, photographies japonaises), ont, entre autres, par leur volonté, fait que leurs collections deviennent toulonnaises.
L’acquisition de ces objets par ces collectionneurs-donateurs est en lien direct avec leurs métiers, leurs voyages, leurs passions et surtout leur désir de collectionner. Ces objets sont donc des éléments de leur vie, ils illustrent des épisodes de leurs récits personnels.
Mais, ces collectionneurs sont remarquables par une décision, qu’ils portent tous en commun, celle de garantir l’intégrité de leurs collections dans le temps en les offrant à un musée et à la Ville de Toulon.
Ces objets sont donc passés de la sphère privée à la sphère publique, du cabinet de curiosité au musée, de l’intimité à l’exposition, de la délectation personnelle au parcours muséographique.
Deux thématiques :
Premier étage : Familles et matières
La collection toulonnaise est très riche d’objets chinois, japonais et indiens. Afin de rendre ludique et didactique le parcours d’exposition, les objets, sont présentés soit par famille de matière soit par thématique
L’Inde, l’Asie du Sud-Est, La Chine et le Japon sont donc à l’honneur à travers des objets en céramique, en jade, en bronze, en pierre, en bois, en ivoire ou en soie.
L’hindouisme, le taoïsme, la périodes Edo et l’Ere Meiji japonaises, seront également évoqués comme des thématiques et des périodes phares pour l’enseignement des civilisations asiatiques.
Nos jeunes visiteurs seront également invités à découvrir le riche bestiaire du musée où animaux réels et fantastiques cohabitent et côtoient très souvent des personnages aux récits extraordinaires. Divinités, immortels, gardiens ou héros seront ainsi à l’honneur et présentés dans l’espace réservé aux mythologies et récits.
Second étage : Bouddha et bouddhisme(s)
Les collections asiatiques toulonnaises regroupent des objets antiques mais également contemporains, cependant une thématique clé est commune aux collections toulonnaises : le bouddhisme.
Ainsi à Toulon, la collection permet de relater cinq scènes de la vie du Bouddha historique.
De même et afin de travailler sur l’histoire et l’évolution de la représentation du bouddha et des bodhisattvas à travers les pays et les civilisations asiatiques, des sculptures, des céramiques, des ivoires, des bronzes et des thangka complètent la présentation initiatique et pédagogique de la découverte du bouddhisme.
Tous ces objets, par leur richesse visuelle singulière et intrinsèque, décrivent parfaitement la nature multiforme des pratiques culturelles et des croyances liées à Bouddha en Asie, de la civilisation gandharienne (actuels Afghanistan et Pakistan) au Japon.