Sur les 14 offres de reprises présentées le 10 février au juge du tribunal de commerce de Paris, 8 ont été retenues. 23 magasins ne rouvriront donc pas leurs portes demain matin, parmi lesquels 10 sont d’ores et déjà occupés par les salariés.
Après deux mois de procédure collective, ouverte le 2 décembre dernier, le juge-commissaire du tribunal de commerce de Paris a signé, lundi 10 février au soir, une troisième, et dernière, vague d’ordonnances de cessions concernant 8 nouvelles librairies Chapitre.
Sur les 14 dossiers présentés aujourd’hui, ont donc été retenus ceux de François Céard, pour le Chapitre-Ruc de Colmar, de Philippe Hosotte pour le magasin de Saint-Louis et de Patrick Hourquebie pour les librairies de Bergerac et Brive-la-Gaillarde.
Cette dernière, également convoitée par Albin Michel, échappe logiquement à l’éditeur de la rue Huyghens dont l’offre ne respectait pas le cahier des charges fixé par la procédure. En revanche, les deux Chapitre de Sarreguemines et de Châlons-en-Champagne tombent dans son escarcelle, portant ainsi le nombre de librairies acquises par l'éditeur à 7.
Le transfert de propriété concerne aussi la libraire de Laval, rachetée par Philippe Royer, à la tête d’une entreprise de contrôle laitier et la très emblématique Arthaud à Grenoble, dont Rue des Ecoles devient propriétaire. L’éditeur scolaire acquiert également Biblioteca, le service de Chapitre dédié aux collectivités.
« Avec près de deux tiers des librairies et des centaines d’emplois sauvés, nous sommes très soulagés, surtout lorsque l’on compare cette situation à celles d’autres réseaux qui ont fermé récemment », affirme Michel Rességuier, président de Chapitre, dans un communiqué publié dans la soirée.
Les Volcans d’Auvergne à Clermont-Ferrand et le magasin de Belfort, dont les offres n’ont pas été retenues, rejoignent donc les 21 librairies, qui faute de repreneurs, ne rouvriront pas leurs portes demain matin. Parmi elles, une dizaine de magasins sont d’ores et déjà occupés par des salariés, annonce la GCT. Le syndicat majoritaire de Chapitre espère ainsi peser sur les négociations concernant le PSE, qui débuteront jeudi 13 février.
Avec la centaine de salariés provenant des trois sièges de Chapitre, dont « certains seront reclassés au sein du groupe Actissia », assure Michel Rességuier, ce sont au total quelque 430 emplois qui n’ont pu être sauvés.
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