Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Des anniversaires - Page 2
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20 décembre 2001: mort de Senghor
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GRATUITÉ DE L'EXPOSITION « MARCEL PROUST. LA FABRIQUE DE L’ŒUVRE »
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Le 11 novembre2022
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À Veuzain-sur-Loire, un hommage à Samuel Paty préparé de longue date
14/10/2022 à 17:45
Reportage Les établissements scolaires ont rendu hommage, ce vendredi, à Samuel Paty, professeur de 47 ans, assassiné il y a deux ans, le 16 octobre 2020. Au collège Joseph Crocheton à Veuzain-sur-Loire, après une commémoration, les élèves devront approfondir les notions de laïcité et de liberté d’expression. >> Lire la suite
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Mouloudji fête ses cent ans
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Algérie : 60 ans après, la France commémore les accords d'Evian
Emmanuel Macron a déclaré "assumer" les gestes mémoriels, parfois controversés, faits depuis le début du quinquennat sur la guerre d'Algérie lors d'une commémoration du 60e anniversaire des accords d'Evian.
Emmanuel Macron va de nouveau plaider pour un "apaisement" des mémoires sur les deux rives de la Méditerranée.
GONZALO FUENTES / POOL / AFP -
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14 juillet par les journaux de l'époque et d'aujourd'hui
Le 14 juillet 1789, la Bastille, forteresse située en plein Paris et symbole de la tyrannie monarchique, était prise d'assaut par des milliers d'émeutiers. Retour sur cet épisode emblématique de la Révolution française à travers les publications des journaux de l'époque grâce avec notre partenaire RetroNews, le site de presse de la BNF.
Powered byAudionEcouter cet article"Aux armes ! Aux armes !" : le récit de la prise de la Bastille du 14 juillet 1789 par les journaux de l'époque00:00C'est sans aucun doute l'un des épisodes les plus célèbres de l'histoire de France. Et pour cause, sa date est devenue fête nationale. Chaque année, au 14 juillet, l'Hexagone se pare ainsi de bleu, blanc, rouge pour célébrer en grande pompe ce tournant emblématique survenu plus de deux siècles plus tôt : la prise de la Bastille.
Le 14 juillet 1789, une foule d'émeutiers prenait d'assaut la forteresse située à la porte Saint-Antoine, en plein Paris. La Bastille avait été édifiée au XIVe siècle pour protéger la capitale et avait depuis servi, tour à tour, de prison d'Etat et de coffre-fort royal. De construction protectrice, la forteresse était devenue un symbole de la tyrannie monarchique.
⋙ La Bastille, 400 ans d'histoire du symbole de la Révolution française
Or, en cette année 1789, la France était plongée dans une crise majeure. Et les tensions n'avaient fait que s'accentuer avec la réunion des Etats généraux décidée par Louis XVI entre mai et juin. Quelques semaines plus tard, le 11 juillet, le renvoi de Jacques Necker, principal ministre d'Etat, annoncé par le journaliste Camille Desmoulins, mettait le feu aux poudres.
Dès le 13 juillet, l'insurrection s'étendait au tout-Paris et les émeutiers se rendaient aux Invalides pour demander des armes. La Bastille allait être leur prochaine cible.
"Aux armes ! Aux armes !"
Après la prise de la forteresse, la révolte des Parisiens fit logiquement couler beaucoup d'encre dans les journaux de l'époque et certains n'hésitèrent pas à publier des récits épiques de l'enchaînement des événements. A l'instar de la Gazette nationale ou le Moniteur universel qui revint en détail, à partir du 17 juillet, sur les circonstances à l'origine de l'insurrection.
Alors que le peuple vient d'apprendre la nouvelle du renvoi de Necker et que l'agitation se répand dans les rues de la capitale :
Dans ce moment, un jeune homme (Camille Desmoulins) monte sur une table, crie aux armes ! tire l’épée, montre un pistolet et une cocarde verte. La foule qui le regarde et l’écoute en silence, électrisée par son courage, pousse tout-à-coup de violentes clameurs. On s’anime, on s’excite ; et les feuilles des arbres arrachées en un instant, servent de cocardes à plusieurs milliers d’hommes, et donnent le premier signal de l’insurrection dans tous les quartiers de la ville.
Les cris redoublés aux armes ! aux armes ! se répètent successivement du Pont-Royal dans tout Paris, quelques épées brillent, le tocsin sonne dans toutes les paroisses ; on court à l’Hôtel-de-ville, on se rassemble, on enfonce quelques boutiques d’armuriers ; des gardes-françaises s’échappent de leurs casernes, se mêlent avec le Peuple, et déployant une marche plus régulière, impriment ainsi le premier mouvement à la révolution.
D'heure en heure, les Parisiens sont de plus en plus nombreux, s'armant de tout ce qu'ils peuvent trouver sur le chemin, poursuit le journal dans son édition du 20 juillet.
Depuis vingt-quatre heures, les enclumes retentissaient sous les coups redoublés du marteau. Tout le fer est forgé en instrumens de carnage ; le plomb bout dans les chaudières, et arrondi en balles ; des batteries sont dressées dans les postes les plus exposés à l'attaque et les plus favorables à la défense ; des faulx tranchantes, des lames acérées sont fixées au bout de longues perches, des haches pesantes, de lourdes massues arment des bras nerveux ; dans les rues, dans les promenades et sur les places publiques, des guerriers de tous les âges, des machines de mort de toutes les formes [...] tel est l'horrible tableau de Paris offrait au 14 juillet.
La première expédition vers les Invalides permet aux émeutiers de s'armer de milliers de fusils et canons. Ne manque plus que de la poudre qu'ils pensent trouver à la Bastille.
Un nombre assez considérable de citoyens vint alors se présenter devant la Bastille pour demander des armes et des munitions de guerre. Comme ils étaient la plupart sans défense, et n'annonçaient aucune intention hostile, M. de Launay les accueille, et fait baisser le premier pont-levis pour les recevoir. Les plus déterminés s'avancent pour lui faire part du motif de leur mission. Mais à peine sont-ils entrés dans la première cour, que le pont se relève, et qu'un feu roulant de mousqueterie et d'artillerie fait mordre la poussière à une partie de ces infortunés qui ne peuvent ni se défendre ni se sauver.
Mais bientôt une immense multitude armée de fusils, de sabres, d'épées, de haches, se précipite dans les cours extérieures en criant : "La bastille , la bastille ; en bas la troupe", s'adressant aux soldats placés sur les tours.
Des "prodiges de bravoure"
C'est le début de la prise de la forteresse, relatée par la Gazette nationale dans son édition du 23 juillet.
La foule des assaillans augmente de moment en moment ; elle se grossit de citoyens de tout âge, de tout sexe, de toutes conditions, d'officiers, de soldats, de pompiers, de femmes, d'abbés, d'artisans, de journaliers, la plupart sans armes, et rassemblés confusément ; tous mus par une impulsion commune, s'élancent des différens quartiers de Paris et se précipitent par cent chemins divers, à la Bastille.
Le Peuple se jette en foule dans la cour du gouvernement, et court au second pont pour s’en emparer, en faisant une décharge de mousqueterie sur la troupe. Elle riposte par un feu vif et soutenu qui force les assaillans à se retirer en désordre, les uns sous la voûte de la porte de bois, dans la cour de l’Orme ; les autres sous celle de la grille, d’où ils ne cessent de tirer sur la plateforme, sans néanmoins oser s’approcher pour attaquer le second pont.
Le désordre et la confusion règnent, les pertes sont importantes dans les deux camps mais l'armée des insurgés tient bon et parvient à dominer les assiégés complètement dépassés par les multiples attaques.
Jamais on ne vit plus de prodiges de bravoure dans l'armée la plus aguerrie, que n'en fit en ce jour cette multitude sans chef, d'individus de toutes classes, d'ouvriers de toute espece, qui, mal armés pour la plupart, et n'ayant jamais manié d'armes, affrontaient le feu des remparts, et semblaient insulter aux foudres que lançaient les ennemis.
L'armée de la Bastille dont son gouverneur, le marquis De Launay, doit se rendre à l'évidence : la forteresse est perdue.
Trompé dans son attente, effrayé des efforts incroyables et de l'acharnement de la multitude, tourmenté de remords, [De Launay] ne prend plus conseil que de son désespoir [...] Le gouverneur, hors de lui-même, demande alors par grâce un seul baril de poudre. Enfin, il s'adresse à la garnison, et lui demande s’il ne vaut pas mieux se faire sauter, que de s'exposer à être égorgés par le Peuple, à la fureur duquel on ne pouvait plus se promettre d’échapper.
"Remontons, dit-il, sur les tours ; et s’il faut mourir, rendons notre mort funeste à nos ennemis ; écrasons-les sous les débris de la Bastille". Mais les soldats lui répondent qu’ils aiment mieux mourir que de faire périr un si grand nombre de leurs concitoyens, et qu'une plus longue résistance étant désormais impossible, il faut faire monter le tambour sur la plate-forme pour rappeler, arborer un drapeau blanc et capituler.
Le drapeau blanc ne suffira pas à arrêter les assauts des insurgés qui envahissent la forteresse, tuent les soldats et s'emparent de poudre et de balles. Ils libèrent les sept détenus qui se trouvaient dans la Bastille et font prisonniers tous les officiers avant de les conduire vers l'Hôtel-de-ville. De Launay n'y arrive pas en vie. Il est roué de coups, décapité et sa tête montée à l'extrémité d'une pique.
Les dernières paroles qu'il prononça furent : "Ah ! mes amis, tuez-moi, tuez-moi sur-le-champ, ne me faites pas languir". Le Peuple, craignant qu'on ne lui enlevât sa victime, l'avait égorgé sur les marches de l'hôtel-de-ville.
Une Bastille intégralement démolie
C'en est fini de la Bastille. Quelques heures après la reddition, des ouvriers et bénévoles s'activent déjà pour détruire intégralement l'édifice, à l'initiative de Pierre-François Palloy, un entrepreneur de 34 ans. Le 16 juillet, il est nommé inspecteur général du chantier dont l'accès est peu après réservé aux ouvriers. Au grand dam des Parisiens qui se faisaient une joie de participer à la démolition comme le confirme le journal Le Mercure de France le 25 juillet 1789.
Depuis la prise de la Bastille, on travaille sans relâche à la démolition de ce château, si longtemps l’objet de l’effroi public. La circulation est rétablie, les portes sont ouvertes, les voitures ont le passage libre, et les travaux reprennent leur cours ordinaire. On ne sauroit trop célébrer les sages dispositions, l’activité et le zèle du Comité de sûreté, non plus que l’enthousiasme général avec lequel tous les Citoyens se sont empressés de concourir aux mesures nécessaires.
Si quelques vestiges ont été redécouverts au fil des siècles, notamment lors des travaux de la première ligne du métro parisien, il ne reste aujourd'hui plus de traces de la forteresse. Sur la place de la Bastille, un pavage particulier a cependant été installé pour marquer au sol les anciens contours de l'édifice.
La prise de la Bastille constitue un tournant majeur et est considérée comme le point de départ de la Révolution française. De Paris, le soulèvement populaire va se propager à travers toute la France et mettre fin à l'Ancien régime et à la monarchie absolue. En 1790, le premier anniversaire de la Prise de la Bastille est célébré en grande pompe avec la Fête de la Fédération. C'est aujourd'hui ces deux événements qui sont commémorés le 14 juillet.
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ALLEZ comme moi hier au cinéma: ACCATTONE pour que les salles survivent
Film italien de Pier Paolo Pasolini (1961 - 1h55min - V.O.S.T.)
avec Franco Citti, Silvana Corsini, Franca Pasut...Privé de Maddalena, en prison par sa faute, Accattone, petit proxénète lâche et sans scrupule, doit trouver un moyen de ga- gner sa vie. Il tente de retourner chez la mère de son fils, mais celle-ci le met dehors. Puis il rencontre Stella, une jeune fille pure et naïve, dont il tombe amoureux...
Sorti en 1961, Accattone est le premier long-métrage de l’écri- vain, poète, journaliste et scénariste Pier Paolo Pasolini. L’action se situe dans les faubourgs déshérités de Rome que le cinéaste débutant connaît bien pour les avoir déjà décrits dans ses romans. Avec ce film, Pasolini a un pied dans le néoréalisme, par les préoccupations sociales et politiques qu’il développe et le regard presque documentaire sur ces personnages à la dérive et leur quotidien miséreux. Les images qu’il montre sont âpres, violentes, même si le cinéaste se garde de tout jugement moral.
Mais Accattone va au-delà de la simple chronique sous-prolétarienne. Par ses choix esthétiques, Pasolini donne à ses personnages toute l’élégance et la poésie qu’ils méritent : face à la noirceur du monde, une photographie éblouissante, solaire ; face à la trivialité des situations, la musique sacrée de Bach qui élève son héros Accattone au rang de figure quasi-christique. -
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