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Des expositions - Page 40

  • Catégories : Des expositions

    Vu au Palais des Beaux-Arts de Lille le 12 mars 2008:Entre Flandre et Somme il y a 3500 ans.

    1284673867.jpgLes collections régionales de l’Âge du bronze.

    L’Âge du bronze, période méconnue du public, est caractérisée par l’exploitation du bronze, son usage fonctionnel et rituel. La hache en est la parfaite illustration : à la fois outil, arme, parure et objet de dépôt. Les dépôts métalliques sont à l’époque une véritable pratique culturelle répandue dans l’ensemble de l’Europe. Le Palais des Beaux-Arts de Lille, en collaboration avec l’Université de Lille 3, présente cet automne une partie des collections Terninck et Rigaux de l’Âge du bronze, dans la galerie d’archéologie. Cet ensemble, complété par divers prêts des musées de la région du Nord-Pas-de-Calais, met en valeur la production des peuples du IIe millénaire avant notre ère. Agriculteurs et guerriers, sédentaires et voyageurs, ils ont entretenu des liens étroits avec les populations du sud des Îles britaniques jusqu’aux Pays-Bas.

    Commissaires : Florence Gombert, Conservateur du patrimoine, département des Antiquités, du Moyen Âge et de la Renaissance Anne Lehoërff, Maître de conférence à l’université de Lille3, Membre de l’Institut universitaire de France

    http://www.palaisdesbeauxarts.fr/spip.php?article387

    Passionnant; à voir encore jusqu'au 17 avril.

  • TOMI UNGERER - En écho au musée Tomi Ungerer, Strasbourg

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    Exposition présentée à La Galerie (niveau 0)

    Dessinateur et illustrateur de renommée internationale, Tomi Ungerer est l’auteur d’une incroyable production graphique (avoisinant les 30 000 dessins), comportant aussi bien des livres pour enfants, des dessins satiriques et publicitaires que des œuvres à caractère érotique. L’exposition proposée par la Bibliothèque permet au public de découvrir les différentes facettes de cet artiste et son incroyable œuvre protéiforme.

    Exposition proposée en partenariat avec le musée Tomi Ungerer de Strasbourg.
    Le musée Tomi Ungerer – centre international de l’illustration - a ouvert ses portes le 20 novembre 2007. Installé à la Villa Greiner au cœur de Strasbourg, il possède un fonds important de 8000 dessins donnés par l’artiste à sa ville natale.

    Autour de l'exposition
    Catalogue du Musée Tomi Ungerer, 246 p. 39 €.
    Catalogue publié à l'occasion de l'ouverture du Musée Tomi Ungerer - Centre international de l'Illustration, cet ouvrage présente pour la première fois une analyse rétrospective de son oeuvre. Parmi les huit mille dessins et sculptures, les mille trois cents livres, les archives, les revues, les photographies dont Tomi Ungerer a fait donation à sa ville natale, ce livre propose quelques chemins de traverse dans la production protéiforme de l'artiste.

    Cartes postales : 24 dessins de Tomi Ungerer, 0,70 € l’unité

    En vente à la bibliothèque de la Part-Dieu.

    samedi 14 juin à 15h Conférence de Thérèse Willer, conservatrice du Musée Tomi Ungerer.

    Dates (cliquez sur un lieu pour obtenir plus d'information)
     
    Du 18 mars 2008 à 10:00 au 07 juin 2008 à 18:00  
    Entrée libre  
    Tous publics   

    Partenaires
    Musée de Strasbourg
    1132012484.jpghttp://php.bm-lyon.fr/phpmyagenda/infoevent3.php3?id=2037

  • Habiter l'Orient

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    Vitra Design Museum - Maréchaux ©

    Ville de Sana'a au Yémen.

    Le Vitra Design Museum s’intéresse jusqu’au 31 août à l’architecture du monde arabe. Par le biais d’une exposition, il donne à voir toute la diversité de l’habitat en orient. Un habitat qui, quelle que soit l’époque, fait preuve d’une étonnante modernité.



    "Des tentes nomades des Touaregs et des Bédouins, des bâtiments construits au XXe siècle par des architectes comme Hassan Fathy, Elie Mouyal ou Abdelwahed El-Wakil, en passant par les casbahs marocaines, ou les somptueuses demeures avec patio dans des villes comme Marrakech, Damas ou Le Caire". L’exposition Vivre sous le ciel de l’Orient offre en effet, jusqu’au 31 août, un panorama complet des différentes constructions du monde arabe. Le visiteur est donc invité à redécouvrir certains monuments connus de l’architecture orientale, mais également à découvrir d’autres formes d’habitations moins connues ainsi qu’un certain nombre d’intérieurs privés jusqu’ici interdits aux regards. A noter d’ailleurs que certaines photographies ont été réalisées spécialement pour l’exposition. Une vision complétée avec la présentation d’objets de la vie quotidienne tels que des céramiques, des instruments ou des pièces de textile.

    Une architecture étonnamment moderne

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    Intérieur d'une maison nubienne dans le sud de l'Egypte - Vitra Design Museum
    Vitra Design Museum - Deidi van Schaewen ©
    Intérieur d'une maison nubienne dans le sud de l'Egypte.


    L’architecture du monde arabe se révèle finalement étonnamment moderne, aussi bien "dans les formes de base dépouillées de nombreux objets, que dans l’utilisation multifonctionnelle des espaces et des choses ou dans les systèmes de climatisation ou de gestion de la consommation de l’eau" expliquent les organisateurs. Un avant-gardisme qui avait frappé Le Corbusier : "la casbah d’Alger est extraordinairement riche. Elle contient tous les éléments d’une architecture qui est extrêmement attentive aux besoins et aux désirs de l’homme". Il ne fût d’ailleurs pas le seul à s’intéresser aux pays arabes. Jean-François Zévaco, Edmond Brion, Wolfgang Ewerth et bien d’autres architectes utilisèrent même les pays arabes « comme lieu d’expérimentation ».
    L’exposition fait également ressortir les grandes problématiques auxquelles sont aujourd’hui confrontés les architectes. Ces derniers se demandent notamment si les ornements, les symboles et les couleurs peuvent encore servir aujourd’hui à exprimer une identité culturelle. Des questions qui soulignent toute l’importance de trouver le bon compromis entre tradition et modernité.

    Découvrez quelques-unes des pièces et des photographies présentées au Vitra Design Museum en cliquant sur suivant.

    Exposition Vivre sous le ciel de l’Orient – Vitra Design Museum
    L’habitat dans le monde arabe
    Jusqu’au 31 août 2008
    Heures d’ouverture : lundi – dimanche : 10 à 18 heures et mercredi : 10 à 20 heures

    Renseignements :
    www.design-museum.de


    La vie sous le croissant de lune

    A l’occasion de l’exposition, Vitra édite un ouvrage intitulé La vie sous le croissant de lune. Il donne un aperçu complet de l’architecture du monde arabe. Les textes sont illustrés par des clichés de photographes de renom tels que Deidi von Schaewen, Bruno Barbey, Thierry Mauger ou encore Pascal et Maria Maréchaux.

    Dimensions : 33 x 24 cm - 320 pages
    Editeurs : Alexander von Vegesack, Mateo Kries
    Prix public Indicatif : 59,90 €



     


    Maison à Oualata, en Mauritanie
    Maison en Mauritanie
    Maison rurale en Arabie Saoudite
    Maison en Arabie Saoudite
    Maison au Yémen
    Maison au Yémen
    Maisons Dôme en Syrie
    Maisons Dôme
    Bord de mer à Beyrouth
    Bord de mer à Beyrouth
    Immeuble à Casablanca
    Immeuble à Casablanca
    Tente de Nomades Touaregs au Sahara
    Tente au Sahara
    Tente de nomades en Algérie
    Tente en Algérie
    Intérieur d'une tente dans le nord du Yémen
    Tente au Yémen
    16 photos : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
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    Céline Chahi (25/02/2008)

    http://www.maisonapart.com/edito/immobilier-habiter-l-orient-1328.php

     

  • Catégories : Des expositions

    Daumier, du charivari dans l'art

    Eric Biétry-Rivierre
    04/03/2008 | Mise à jour : 14:25 |
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    Le site Tolbiac de la BnF et la bibliothèque Richelieu rendent hommage au caricaturiste, à l'occasion du bicentenaire de sa naissance.

    Quel est l'artiste le plus scandaleux de l'histoire de France ? Sade ? Le divin marquis peut se prévaloir d'une douzaine années de captivité à Vincennes, la Bastille et Charenton, mais c'était surtout à cause de ses débauches sexuelles. Restif de La Bretonne ? Sa condamnation s'explique aussi par le libertinage. Marot qui, lui, séjourna au Châtelet, à la Conciergerie et dans les geôles de Chartres ? Il fut moins puni pour ses écrits que parce qu'il avait mangé du lard durant carême et bousculé la maréchaussée. De même, Courbet alla au cachot non pour ses nus mais parce qu'on lui imputait la destruction de la colonne Vendôme. En fait, si l'on regarde bien, en tête du palmarès des condamnés pour avoir été artiste et rien qu'artiste - palmarès honteux pour la patrie de droits de l'homme -, on trouve Daumier.

    Honoré-Victorien Daumier (1808-1879): six mois à Sainte-Pélagie sur décision de cour d'assises pour avoir représenté Louis-Philippe en Gargantua. À l'époque, on ne badinait pas avec la caricature. L'exposition qui s'ouvre aujourd'hui à l'occasion du bicentenaire de sa naissance, dans la galerie Mazarine du site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France, dépositaire de la totalité de l'énorme oeuvre imprimé (4 000 lithographies et 1 000 bois), le rappelle. Elle suit scrupuleusement et légitimement l'histoire des éruptions de la censure et des coups de boutoir de la République naissante, de la monarchie de Juillet à la chute du Second Empire.

    Le fil conducteur de sa carrière

    Mais l'accrochage va bien au-delà du combat conjoncturel contre toutes les hypocrisies et pour la liberté. Elle souligne constamment à quel point Daumier est un immense artiste. Un peintre qui n'avait besoin que du noir et du blanc pour exprimer toute la palette, comme le comprirent Baudelaire le premier puis Corot, Degas, bien des réalistes après avoir vu son évocation d'une sobriété éloquente du massacre de La Rue Transnonain, les impressionnistes vingt ans après ses fulgurances, les expressionnistes et jusqu'aux surréalistes. «Même s'il fut excellent dessinateur, peintre et sculpteur, c'est la lithographie qui est son mode d'expression privilégié. L'estampe de presse est non seulement le fil conducteur de toute sa carrière, mais c'est elle qui exprime le plus vivement l'immense variété de son talent», affirme la commissaire Valérie Sueur-Hermel, conservateur au département des estampes et de la photographie de la BnF. Il est en effet facile, au grès des 220 pièces, des premiers tirages conservés au dépôt légal, parfaitement exposés sur des cimaises bordeaux, sous le décor classique du plafond dont seules les grisailles sont éclairées - un joli clin d'oeil du scénographe Massimo Quendolo - de repérer le génie plastique.

    De la pure caricature politique à celle des gens et des moeurs, à travers des personnages comme Robert Macaire ou Ratapoil, notons la concision, l'efficacité et la vigueur du trait. Relevons l'expressivité de la ligne tracée dans l'instant tout comme le rendu d'un mouvement, la puissance d'un contraste d'ombre et de lumière, la vérité d'une bougie ou d'une ondée. Voici un lissé jusqu'au blanc pour un clair-obscur virtuose. Voici des noirs épais ou moirés, plus ou moins gras, parfois rehaussé d'encre à la plume ou au pinceau pour les costumes. Et là quels dégradés de gris sur les paletots bourgeois ou les robes des gens de justice ! Hachures croisées, traces savamment estompées pour les velours des Parisiennes. Attardons-nous aussi sur les cadrages, franchement inédits, des scènes de spectacle à l'affiche sous le Second Empire. Daumier est sur scène, derrière le ténor qui guigne la veuve riche. Ou bien dans une loge de première, exprimant l'ennui d'une tragédie italienne en se concentrant sur un franc roupillon. Ou encore fixant carrément de face un public béat, oublieux de son siècle. Or, le plus souvent, Daumier se jetait directement sur la pierre calcaire, travaillait dans l'urgence du bouclage, laissait aux rédacteurs le soin de trouver la légende qui allait accompagner la prochaine et tant attendue pleine page, chaque fois événement du nouveau numéro de La Caricature ou du Charivari.

    Inventée à la toute fin du XVIIIe siècle, comme le détaille également l'exposition, la lithographie avait déjà été utilisée par des maîtres tels Géricault ou Delacroix mais jamais de manière aussi audacieuse. En fait, elle libéra Daumier qui, avec elle et son goût pour les portraits charges, tant de parlementaires que de héros antiques (Narcisse, Pénélope), ouvrit plus largement le champ du grand art. Après lui, la peinture ne serait plus jamais la même.

    Jusqu'au 8 juin: «Daumier. L'écriture du lithographe», BnF, 58, rue Richelieu, Paris 75002. Jusqu'au 4 mai: «Les héritiers de Daumier» , site François-Mitterrand, Paris 75013 et www.bnf.fr

    http://www.lefigaro.fr/culture/2008/03/04/03004-20080304ARTFIG00449-daumier-du-charivari-dans-l-art-.php

  • Catégories : Des expositions

    Exposition "Les années folles (1919-1929)"

    1579912683.jpgRobe à danser, vers 1925. Anonyme - Les Années folles à Galliera Photo : Anonyme © Galliera / Roger-Viollet
    Le musée Galliera prolonge jusqu'au 30 mars 2008 une exposition consacrée aux années folles

    Au sortir de la Première Guerre mondiale, la mode des années folles reflète l’appétit d’une génération éprise de mouvement, de vitesse et de frénésie.
    Entre 1919 et 1929, l’esprit du temps est à l’émancipation des femmes et de leur corps.

    L’élégante des années 1920 connaît l’ivresse de conduire une automobile, la liberté de se couper les cheveux, de se maquiller, de fumer en public, de s’afficher en «garçonne» et d’avoir un style de vie moderne. En témoignent les 170 modèles, 200 accessoires et 50 parfums et cosmétiques présentés dans l’exposition et provenant principalement du fonds Galliera.

     

    L'exposition se déroule dans un des quatre anciens réfectoires de l'Hôtel des Invalides. La scénographie, qui met en évidence des grands lieux scéniques français et étrangers, présente une centaine de costumes, quatre uniformes issus des collections du musée de l'Armée et des affiches.

    Corinne JEAMMET
    Publié le 02/03 à 20:59
    La mode des Années folles

    Madeleine Vionnet, vers 1924. Robe du soir en mousseline de soie vert Les Années folles à Galliera © Stéphane Piera / Galliera / Roger-Violletdégradé.Le style de vie est moderne : avion, voiture, loisirs de plein air... Sur un rythme de charleston, ces Années folles révèlent en même temps que les chevilles, puis les genoux, une mode cheveu court et chapeau cloche, taille basse et forme tubulaire… Au-delà de ces clichés, c’est l’avènement d’une mode libérée, facile à vivre.

    Les tableaux scénographiés de l’exposition sont une invitation à partager vingt-quatre heures de la vie d’une parisienne élégante. Le soir, la pureté des lignes du vêtement alliée à la préciosité des effets décoratifs révèle, tout en jeux de lumières, les lamés, dentelles métalliques et franges, les satins et mousselines brodés de perles, pierreries, plumes et strass. Le jour, la sobriété est de mise : la simplicité de la coupe est associée à des matières confortables, les broderies laissent place à des rubans, galons et lacets. La femme des années 20 éprouve la souplesse et l’aisance de vêtements calqués sur le vestiaire masculin ou sportif - sweater, ensemble en maille, pyjama… Elle connaît l’ivresse de conduire, la liberté de se couper les cheveux, de se maquiller, de fumer en public et de s’afficher en «garçonne».

    Les soeurs Callot, Chanel, Heim, Jenny, Patou, Poiret, Talbot, Worth sont parmi les grands noms présents dans l’exposition, de même que Lanvin, avec l’évocation du Pavillon de l’Élégance (Exposition internationale des Arts décoratifs de 1925, à Paris). Le parcours s’achève sur les grands courants qui ont traversé la mode des années 20 : la modernité avec Vionnet, Lelong, l’Art déco avec Dunand, la peinture avec Delaunay, Gontcharova… et les influences qui, du Japon à la Russie en passant par l’Afrique, ont inspiré imprimés et broderies typiques de ces Années folles.

    Scénographie selon M. Jeanclos et A.Fontaine

    Robe du soir vers 1925 (Anonyme). Crêpe de soie noir, broderies de paillettes, de tubes et de strass. Les Années folles à Galliera © R.Briant et L.Degrâces / Galliera / Roger-ViolletFaire vivre le vêtement sans le porter, qui plus est lui faire exprimer la folie malgré son immobilité n’est pas chose facile. Il nous a paru plus sûr de faire tourner, chercher, le visiteur ; lui donner l’envie, à travers la profusion d’une collection et un parcours complexe et labyrinthique, de trouver cette ivresse propre à la richesse de cette période. La présentation des oeuvres s’articule autour du paravent et du kiosque. Le paravent est lié au vêtement, on se réfugie derrière, on apparaît devant, c’est un écrin à taille humaine. Architecturalement, c’est un support en deux dimensions qui se développe dans l’espace, tout comme le tissu prend vie sur le volume du corps. Pour cette époque, c’est un élément qui rappelle la décomposition de l’espace, le cubisme et l’architecture modulaire. Il en va de même du kiosque, élément géométrique distinct, cellule autonome. Il a beaucoup été utilisé comme pavillon éphémère dans les expositions universelles, symbole de la boutique construite dans un but de représentation.

    En combinant ces deux éléments, les couloirs de paravents et l’enchevêtrement de kiosques, complétés par de grandes projections aériennes scintillantes et argentées, nous provoquons des points de vue accidentels, propres à favoriser la rencontre avec les oeuvres. L’éclairage de faible intensité, pour des raisons de conservation, reprend celui des devantures de magasins brillant dans la nuit, tels des lampions de fête.

    Les prémices

    Agnès, vers 1925. Robe du soir en satin et en tulle de soie rose, broderies de strass et fils métalliques. Les Années folles à Galliera © Stéphane Piera / Galliera / Roger-ViolletLa mode des années 20 consacre la libération du corps de la femme. Cette libération, dont Fortuny et Poiret sont les ardents défenseurs, se dessine en France dès le début du siècle, réactualisant le mouvement de réforme né en Angleterre vers 1880 ; les préraphaélites avaient tenté de transformer le vêtement et de supprimer le corset. En Autriche, la Sécession viennoise avait poursuivi le même objectif.

    C’est à partir de 1906 que Mariano Fortuny, artiste d’origine espagnole installé à Venise, peintre, graveur, photographe, designer se tourne vers le textile. Imprégné d’influences multiples dont l’Antiquité mais aussi le Moyen Âge et la Renaissance, Fortuny s’attache à la souplesse du vêtement sans taille, en créant des pièces sobres et intemporelles, aux lignes droites, parfaitement adaptées aux formes du corps qu’elles révèlent. Ainsi, la robe «Delphos», qui tire son nom de l’Aurige de Delphes, s’inspire du chiton ionien. Coupée dans une soie unie, finement plissée, elle reflète l’engouement pour la Grèce dont Isadora Duncan se fait alors l’interprète. Le succès de cette robe, brevetée en 1909, de taille unique, et dont le décolleté et les manches font l’objet de subtiles variantes, ne se dément pas durant plus de 40 ans auprès de l’élite mondaine avide de modernité.

    Paul Poiret ouvre sa maison en 1903, rue Auber, puis rue Pasquier, avant de s’installer en 1909 avenue d’Antin. Denise, qu’il épouse en 1905, est son inspiratrice et son mannequin privilégié. Elle le restera jusqu’en 1928, date de leur séparation. Pour cette femme indépendante qui bat en brèche les canons de la mode sont créées d’innombrables tenues où s’affirme la volonté du couturier de libérer le corps. En 1906 Denise Poiret porte ainsi des robes étroites, à la taille très haute, de ligne Directoire. Une large ceinture intérieure en gros grain a remplacé le corset, dont Poiret est l’adversaire.

    Une garde-robe adaptée aux circonstances

    Suzanne Talbot, 1927. Robe du soir en crêpe et mousseline de soie, frange de cordonnets, fils métalliques or. Les Années folles à Galliera © Ph. Ladet et Cl. Pignol / Galliera / Roger-ViolletLe dancing. Ces années raffolent de la robe à danser qui accompagne le mouvement sans l’entraver. Décolletée, sans manches, elle est de forme droite dite tubulaire- l’aisance est donnée à partir de la taille abaissée au niveau des hanches par des astuces de coupe : quilles, panneaux flottants, fentes et franges. La sobriété de sa ligne contraste avec la richesse de son décor brodé de fils d’or, d’argent, de strass, de perles, de pierreries qui étincèlent de mille feux. Certaines de ces broderies dessinent des bijoux en trompe-l’oeil – sautoirs, ceintures… De 1925 - à l’apparition du charleston en France - à 1927, l’accélération des rythmes de la danse va de pair avec le raccourcissement de la robe pour atteindre le genou.

    Le petit soir.
    Les soirées mondaines, au théâtre, au restaurant, au casino autorisent un déploiement d’élégance dont les modèles de la petite galerie donnent un aperçu. Les tenues du soir se déclinent à partir de 1922-1923 en ensembles raffinés, robe et manteau. Parfois accessoires et tenue sont assortis tandis que la doublure du manteau est taillée dans la même étoffe que la robe… En 1926 apparaît la dalmatique, manteau intermédiaire et sans manches, assorti à la robe et que l’on peut garder lors d’un dîner au restaurant.

    Le grand soir. La robe longue - souvent prolongée d’une traîne - est de mise lors des «galas de mode» (au cours desquels un défilé de mannequins présentait les dernières créations des maisons de haute couture) et lors de nombreux galas de bienfaisance organisés après guerre. Dans leurs colonnes, les chroniqueurs mondains détaillaient les modèles de haute couture que lançaient les invités du Tout-Paris et les mannequins.

    Les accessoires du soir. Diadèmes et coiffures du soir, perruques de couleur, longs sautoirs, éventails, réticules et pochettes, bas brodés de paillettes, chaussures aux talons de strass viennent rehausser les tenues de leur éclat.

    Le jour sportswear. La mode des années 20 introduit des «valeurs» appelées à devenir celles du siècle. Dynamisme, jeunesse, minceur, deviennent de nouvelles exigences que martèlent les publicités. La femme conquiert une liberté gestuelle à l’égal de celle des hommes. C’est ainsi que les couturiers font du mouvement un des fondements de leur coupe et de la maille un matériau aussi noble que la soie. (La maille était jusque-là réservée à la bonneterie). Ils créent des tenues de jour, de villégiature et de sport éclatantes de modernité. C’est un paradoxe de ces années où la simplicité du jour contraste avec la sophistication du soir. Confort, sobriété des matériaux - crêpe et jersey de soie ou de laine - s’opposent à la délicatesse, la fragilité des lamés, des mousselines du soir. Ainsi l’ensemble en maille - sweater et jupe – devient-il l’uniforme porté par toutes les femmes depuis le matin jusqu’à la fin d’après-midi. Les couturiers marquent une prédilection pour les motifs géométriques et les couleurs contrastées. En 1916, ayant récupéré un stock du fabricant de jersey Rodier, Chanel produit des tailleurs qui marqueront à jamais l’histoire de la mode.

    Le jour habillé. La fin de l’après-midi marque une rupture dans la journée d’une élégante. Le costume de sport fait place à une tenue habillée et que l’on peut garder pour se rendre à un cocktail, à un dîner ou au théâtre. On s’habille de même pour aller aux courses. Il est parfois difficile de distinguer ces modèles habillés de ceux du soir car, vers 1925, les nuances tendent à s’atténuer. «Le lamé ne connaît plus aucune retenue et s’impose même de jour», constate alors la Gazette du Bon Ton. Jusqu’alors réservé au deuil, le noir devient, sous les doigts de Chanel, symbole du chic. C’est en 1926 que le Vogue américain baptise la petite robe noire «la Ford de Chanel». Le succès est foudroyant. Promise à un long avenir, la petite robe noire opère la synthèse entre élégance et sobriété.

    L'influence du vestiaire masculin

    Jérôme, 1923. Robe du soir en satin de soie noir brodé de fils Dior. Les Années folles à Galliera © L.Degrâces et P. Ladet/ Galliera / Roger-ViolletL’influence du vestiaire masculin sur la garde-robe féminine. Le goût toujours plus affirmé de la femme moderne pour les tenues de sport contribue à estomper les frontières entre le vestiaire masculin et la garde-robe féminine. Dès 1923, hommes et femmes portent des chandails similaires. La cravate est si appréciée que l’on en fait des trompe-l’oeil en maille. La vogue du pyjama se répand vers 1923-1924. Sous un manteau d’intérieur, le pyjama est réservé à l’intimité. Les élégantes - en villégiature - l’adoptent rapidement comme tenue de plage. La haute couture crée des pyjamas de plus en plus raffinés.

    La garçonne. (cf. l’extrait du texte de Christine Bard p. 20). Figure emblématique des années 20, la garçonne* est une femme émancipée et rebelle, aux moeurs libérées. Dans une acception plus large, c’est une femme à la mode, à la silhouette jeune, plate et androgyne, active et sportive, éprise de mouvement, de liberté et de danse, qui conduit son automobile et fume la cigarette. Avec ses tenues sobres et masculines le jour, ultra féminines le soir, la garçonne est ambivalente. Elle ouvre la voie à la femme moderne. La garçonne se coupe les cheveux courts au carré à l’instar de Colette, dès 1902, puis de Mistinguett et de Chanel pendant la guerre. Elle porte un tailleur jupe de coupe masculine, une chemise à col et à manchettes. Les accessoires : chapeau melon, noeud papillon ou cravate, gants, canne… accentuent le caractère masculin de cette panoplie. Le monocle, accessoire emblématique de l’homosexualité est d’ailleurs le nom  d’une boîte célèbre, boulevard Edgar Quinet…

    Le sport. Les maisons de couture ouvrent des rayons spécialisés pour le sport. Ainsi Lanvin en 1923, Patou avec «le coin des sports» en 1925, Lelong, Vionnet, Worth, Schiaparelli ou Régny. Les femmes émancipées multiplient les activités. Cette tendance favorise les similitudes entre modèles masculins et féminins. Les golfeuses portent une jupe de lainage, parfois une jupe-culotte, un sweater de jersey, une cravate, des bas de laine et un chapeau de feutre. La maille est le matériau le plus adapté aux maillots de bain. Leur ligne est masculine. Les deux-pièces sont composés d’un jumper long, rayé ou à motifs, et d’une culotte unie et ceinturée. Les maillots une-pièce jouent le contraste entre haut décoré et bas uni. Dans les stations de ski à la mode les élégantes portent la culotte resserrée sous le genou ou le pantalon de ski (la jupe est encore portée pour le patinage). Gants, bonnet, écharpe, chaussettes de teintes vives sont assortis à des chandails très colorés.

    L’exposition de 1925 (cf. le texte de Hélène Guéné p. 19). En 1925, l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes est organisée à Paris, dans le but de fonder la création d’un art nouveau adapté à la vie moderne, tout en soulignant la supériorité de la France face aux mouvements artistiques qui se sont progressivement développés dans les pays voisins. La mode s’insère parfaitement dans ce projet, l’exposition veut rappeler que Paris reste la capitale de l’élégance et du goût. Elle est divisée en 5 groupes : Architecture, Mobilier, Parure, Arts du théâtre, de la rue et des jardins et Enseignement. Vêtements sont classés dans le troisième groupe, Parure. Élevés au rang d’arts décoratifs, les arts de la mode revendiquent une place à la hauteur des enjeux économiques qu’ils génèrent. Avec la Rue des boutiques sur le Pont Alexandre III, les péniches de Paul Poiret sur la Seine, le Pavillon de l’Élégance sur le cours La Reine, le Grand Palais où sont regroupés les stands du groupe III-Parure ainsi que des défilés de mannequins au pavillon Pomone, la mode envahit tous les espaces de l’exposition.

    Parfums, cosmétiques, broderies

    Les Années folles à GallieraLes parfums et cosmétiques (cf. l’extrait du texte de Florence Muller p. 24). Reflets d’une mutation du mode de vie, les canons de la beauté changent. Il convient désormais d’être svelte et jeune pour être à la mode, le maquillage devient synonyme d’élégance. Crèmes de beauté et cosmétiques connaissent une véritable explosion, les marques rivalisent d’ingéniosité et déposent des brevets. La haute couture propose lignes de maquillage et parfums : en 1921 Chanel lance le N°5, en 1925 Guerlain commercialise Shalimar, Lanvin My Sin…

    Les broderies. Six détails de robes illustrent différentes techniques de broderies. Un diaporama présentant une cinquantaine de macrophotographies de broderies complète la démonstration.

    Les différents styles

    Paul Poiret, 1923 - Manteau de grand soir «Sésostris» en crêpe satin noir broché or, velours orange. Les Années folles à Galliera. © R. Briant et L. Degrâces /Galliera / Roger-ViolletLes styles mode et art. Les liens noués avant-guerre entre couturiers et artistes ou personnalités des Arts décoratifs tels Paul Poiret et Raoul Dufy se renforcent au cours des années 20 avec Jeanne Lanvin et Armand-Albert Rateau, Madeleine Vionnet et Ernesto Thayath, Charles Frédéric Worth ou Madame Agnès et Jean Dunand. Appliquant au textile ses recherches picturales tout comme celles de Robert Delaunay, Sonia Delaunay réalise en 1913 sa première robe «simultanée», assemblage de tissus de formes géométriques aux couleurs contrastées. Composition, couleurs et coupe sont liées. Le succès de ses créations l’amène à ouvrir son propre atelier sous l’enseigne «Sonia» et à déposer la marque «Simultané» en 1925. Elle édite ses premiers tissus imprimés. À l’Exposition de 1925, Sonia Delaunay présente avec Jacques Heim tenues, accessoires et tissus dans la «boutique simultanée» du pont Alexandre III. En 1926, elle dessine les costumes et les décors des films, Le Vertige de Marcel l’Herbier et Le P’tit Parigot de René Le Somptier. Entre 1922 et 1926 Natalia Gontcharova travaille pour la maison de couture Myrbor. Marqué par sa collaboration avec Diaghilev, son travail met en oeuvre applications et broderies aux couleurs vibrantes. Le décor lamé or d’une robe du soir, plus figuratif, relève de l’esthétique art déco. Myrbor présente des modèles à l’Exposition de 1925.

    Modernité. Logique constructive, rigueur formelle, économie de moyens : telles sont les valeurs de «l’esprit moderne» auxquelles adhèrent Lucien Lelong et Madeleine Vionnet. Ainsi, Lelong proclame-t-il en 1925 : «En matière de mode une seule époque est intéressante : celle où nous vivons. Une seule psychologie doit entrer en ligne de compte : celle de la vie moderne.» «Chacun de mes modèles est préparé en analysant l’effet qu’il produira en mouvement.» «Envisageant l’élément décoratif comme simple accessoire, je concentre toute mon attention sur la technique de la coupe» affirme-t-il en 1926. L’emploi du biais, dont elle exploite toutes les possibilités, et des incrustations permet à Madeleine Vionnet d’exalter le corps en volume et de réinventer le vêtement. Son travail - proche de la sculpture - échappe aux courants de la mode et lui vaut une place à part. Ses créations, d’une grande sobriété, lui apportent le succès dès 1912 et révèlent une savante maîtrise de la coupe. «Ses robes réalisent au premier chef l’expression de notre temps, synthèse harmonieuse de la pureté classique des lignes et du sens moderne de la couleur» note la Gazette du Bon Ton en 1924.

    Art déco. Né avant la Grande Guerre, le style Art déco, terme qui n’apparaît que dans les années 1960, est à son apogée lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs de 1925. Synthèse de multiples tendances, ce style connaît une diffusion internationale. L’éclectisme en est la caractéristique majeure. La mode reflète cet éclectisme au plus haut degré. Les décors à motifs végétaux - en particulier la rose «Iribe» - et animaliers sont parmi les plus courants. Pour la première fois, la représentation de l’eau et de la lumière est prédominante sous forme de jets d’eau, de rayons lumineux et d’éclairs qui étincellent comme autant de feux d’artifices. Les motifs géométriques sont récurrents. Le rythme des lignes circulaires ou brisées exprime le mouvement, la vitesse…

    Les sources d’inspiration.
    L’imagination des couturiers est sans bornes, leur soif d’exotisme sans limites : les décors brodés, les motifs des textiles et la dénomination des modèles en sont le reflet. Les sources d’inspiration sont multiples, parfois entremêlées. Cette frénésie d’accumulations, de croisements, ne doit rien à l’esprit moderne.

    Historicisme. La volonté de modernité n’empêche pas les couturiers de s’inspirer des décors et des modes d’autrefois. Ainsi, le style Louis XV - apothéose de l’art français - est la source d’inspiration majeure. On conserve la nostalgie de la robe à la française qui devient, sous les doigts de Jeanne Lanvin et de Boué Soeurs, la «robe de style».

    Musée, mode d'emploi

    Musée Galliera. 10, avenue Pierre 1er de Serbie. 75116 Paris.
    Tél.: 01 56 52 86 00. Site internet:
    www.galliera.paris.fr

    http://cultureetloisirs.france2.fr/mode/expos/35255664-fr.php
  • Catégories : Des expositions

    LES BOYADJIAN : photographes arméniens à la cour du Négus en Ethiopie

    f661ad963c517617d38890b1e658de53.jpg
    Exposition de photographies

    Cette exposition met en relief le destin singulier d'une famille arménienne, les Boyadjian, photographes officiels du Négus sur plusieurs générations et témoins privilégiés de la vie de la communauté arménienne en Éthiopie dans la première moitié du XXe siècle jusqu'aux années 1970.

    Elle est composée d'une sélection de quatre-vingt photographies (quarante photos d'époque et quarante tirages modernes), issues pour la plupart des archives conservées à Addis Abeba par Berhanu Abebe. Des appareils photographiques et des textes (lettres, carnets,...) viennent enrichir cette exposition qui rend hommage à la famille Boyadjian.
    Dans un souci documentaire, l’exposition s'articule autour de différents thèmes : la famille Boyadjian, les portraits impériaux, les voyages officiels, la communauté arménienne, les cérémonies religieuses et l'Éthiopie.
    Si la photographie fut utilisée en Afrique relativement tôt, elle est restée un outil essentiellement occidental jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Avant cette période, on connaît très peu de photographes africains. En revanche, de nombreux photographes étrangers travaillent en Éthiopie dès les années 1860, moment où les soldats du Génie royal britannique importent ce médium dans la Corne de l'Afrique. Un certain Hénonqui serait l'auteur du plus ancien portrait de l'empereur Ménélik, réalisé vers 1888. Mais ce n'est qu'en 1905 que le premier photographe professionnel s'installe à Addis Abeba. D'origine arménienne, Bédros Boyadjian devient l'un des photographes officiels de la Cour de Ménélik. Ses fils Haigaz et Tony lui succèdent. Tony Boyadjian devient le photographe de la cour de Ras Tafari, futur empereur Hailé Sélassié à la fin des années 1920. C'est à lui que l'on doit de nombreux portraits officiels du souverain éthiopien.

    En partenariat avec l'association Amitié franco-éthiopienne et le musée du Jeu de Paume (Paris)

    jeudi 7 février à 19h : vernissage de l'exposition

    Dates (cliquez sur un lieu pour obtenir plus d'information)
     
    Du 07 février 2008 à 13:00 au 01 mars 2008 à 18:00  
    Entrée libre  
    Tous publics   

    Partenaires
    le jeu de paume

    l’association Amitié Franco-éthiopienne

    http://php.bm-lyon.fr/phpmyagenda/infoevent3.php3?id=1566

  • Catégories : Des expositions

    Giono, archives de la création

    Le Centre Jean Giono propose :

    Giono, archives de la création,

    une exposition coréalisée par les Archives Départementales de Digne-les-Bains et

    l'Association des Amis de Jean Giono,

    du 22 janvier au 29 mars 2008.

    Cette exposition est une invitation à découvrir l'auteur de Hussard sur le toit en

    pleine activité créatrice.

    Lire la suite sur le site ...

    http://www.litterature-lieux.com

  • Catégories : Des expositions

    Les maisons rouges suédoises, témoins de l’histoire

    18d129e1808c697300204712acc22521.jpgOlle Norling ©

    Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi tant de maisons suédoises étaient rouges ? Une exposition au Centre culturel suédois à Paris vous propose jusqu’au 16 mars de remonter aux origines historiques de cette tendance ancestrale. Et de découvrir de très belles photos de maisons rouges, dont nous vous proposons un échantillon.



    A l’origine, le rouge était utilisé dans les constructions suédoises pour ses qualités de conservation. Depuis, cette couleur a fini par devenir un véritable symbole national. Si bien que si vous demandez aujourd’hui à un enfant suédois de vous dessiner une maison, elle sera très probablement de cette couleur.

    Cette exposition souhaite donc raconter "l’histoire d’une couleur qui a marqué l’architecture suédoise en bois". N’ayant jamais perdu de sa popularité à travers les siècles, elle est aujourd’hui doublement appréciée dans les constructions contemporaines grâce à son aspect écologique et à ses nouvelles teintes. Cette peinture datant du XVIIe siècle, toujours fabriquée de nos jours, fait partie depuis des siècles du paysage et du patrimoine du pays.

    En effet, cette peinture est fabriquée à partir des pigments de minéralisation dérivés de l’extraction de cuivre à la mine de Falun, en Dalécarlie (centre), depuis le XVIIe siècle. Les mêmes ingrédients sont encore utilisés aujourd’hui : pigment rouge à base d’ocre de fer, d’acide de silice et de zinc, possédant tous des propriétés de conservation du bois.

    Omniprésent

    "Ainsi omniprésent, ce rouge s’harmonise et crée un relief avec le vert de la végétation, le bleu du ciel et de l’eau, le gris des rochers, le blanc de la neige en hiver", notent les organisateurs de l’exposition, par ailleurs auteurs d’un livre intitulé "De röda husen", ou "Les maisons rouges" en Français. Derrière ce projet, quatre personnes ayant parcouru la Suède pendant deux ans pour rassembler quantité d’images et d’informations sur ces châteaux, chalets, bâtiments industriels et maisons d’architecte.

    Les photographies de l’exposition "captent les nuances de la couleur à travers les lumières et les saisons et décrivent ainsi un patrimoine architectural encore très vivant", poursuivent-ils. On apprendra par ailleurs les procédés de fabrication et d’utilisation de la peinture : présentation des ingrédients, échantillons de nuances et supports en bois... ainsi qu’une sélection de constructions récentes nominées par le prix Falu Rödfärg, décerné à un bâtiment dont la couleur constitue un élément important.

    Cliquez sur suivant pour voir quelques photos de l’exposition.

    Les Maisons Rouges – l’histoire d’une couleur
    Centre culturel suédois, Hôtel de Marle
    11 rue Payenne, 75003 Paris
    Infos : www.ccs.si.se / 01 44 78 80 20
    Ouvertures : 12h - 18h tlj (sauf lundi)
    Entrée libre


    Pilotage
    Pilotage
    Château d’eau
    Château
    Village
    Village
    Manoir
    Manoir
    Grue
    Grue
    Transformateurs
    Transfos
    Grange
    Grange
    Granges
    Duo
    Propriété
    Propriété
    16 photos : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
       Suivant >

    (22/01/2008)

    http://www.maisonapart.com/edito/immobilier-les-maisons-rouges-suedoises-temoins-de-l-histoire-1178.php
  • Catégories : Des expositions

    Rodin remis à plat

    Exposition. A Paris, 200 images mettent en lumière le travail du sculpteur.
    édouard Launet
    QUOTIDIEN : lundi 4 février 2008
    «Rodin et la photographie», Musée Rodin, 79, rue de Varenne, 75007. Jusqu’au 2 mars. Rens. : 01 44 18 61 10.

    Que gagne-t-on, que perd-on en photographiant des statues ? Quels chemins emprunte-t-on pour passer du volume à la surface, du 3D de la sculpture au 2D de l’image ? Voilà de jolis sujets de réflexion pour les visiteurs du musée Rodin, qui expose 200 images des œuvres du sculpteur (choisies parmi quelque 7 000 tirages rassemblés entre 1870 et 1917). Réalisés par différents photographes, à des fins documentaires ou artistiques, ces clichés ont des ambitions évidemment très différentes (photo : George Bernard Shaw posant nu pour le Penseur). Mais dans tous les cas, la sculpture propose et la photographie dispose, en faisant des choix (d’angle, de lumière, de netteté). Les options les plus radicales sont ici celles de Jean Limet et d’Edward Steichen. Avec un procédé singulier (tirage à la gomme bichromatée), Limet, ancien patineur de bronze, emmène les statues vers l’abstrait, avec des images telles des lithographies aux contours flous, aux lumières tranchées. L’Américain Steichen, en particulier avec sa série sur le buste de Balzac, fait surgir un monde étrange et inquiétant, proche des lavis d’encre de Victor Hugo.

    http://www.liberation.fr//culture/307811.FR.php?utk=008b428a

  • Catégories : Des expositions

    LE HAVRE : Musée Malraux:Othon Friesz, le fauve baroque"

    5bb37ebe24e53ea11700c1d837ac46c1.jpgEmile Othon Friesz
    "Paysage à la Ciotat "
    Huile sur toile -1907
    © Coll. Part.
    © ADAGP

    Achille-Emile Othon Friez est né au Havre le 06 février 1879. Fils de capitaine, son rêve de jeunesse était de devenir un grand navigateur. Mais il s'intéresse aussi à l'art. Il suit les cours de Charles Lhuillier à L'Ecole Municipale des Beaux Arts du Havre au côté de Georges Braque et de Raoul Dufy. Il parvient à obtenir une bourse en 1897 qui l'amène à suivre les cours de Léon Bonnat à l'Ecole des Beaux Arts de Paris.
    Mais l'académisme des beaux arts ne lui convient pas, et il préfère découvrir et étudier l'oeuvre des maîtres dans les salles du Musée du Louvre.
    C'est l'impressionisme qui l'intéresse, mais aussi les oeuvres de Vincent Van Gogh et de Paul Gauguin. Le Salon d'Automne de 1905, lui permet de présenter quelques toiles auprès de Matisse et de Marquet, et de se faire connaître avec ses aplats de couleurs vives et juxtaposées qui font dire aux critiques que ces peintres donnent l'illusion d'être dans une cage aux fauves. C'est en effet le début du fauvisme, dont Othon Friesz sera l'un des plus brillants représentants.

    Il était au premier plan alors parmi les jeunes peintres qui se révoltaient contre les maîtres académiques, mais en marquant son attachement à l'impressionnisme. Durant l'été 1906, avec son ami Georges Braque, il fait un séjour à Anvers, en travaillant sur des sujets communs. Ils poursuivent cette expérience l'année suivante en se rendant dans le midi de la France à l'Estaque et à la Ciotat, pour travailler ensemble sur la transposition de la lumière, comme l'avaient fait avant eux Matisse et Derain à Collioure en 1905.
    Les couleurs de la côte méditerranéenne l'inspirent, et le conduisent à produire une série de paysages qui sont sans doute les plus représentatifs du fauvisme. En mettant en relief  le dessin, en stylisant les formes, en supprimant les détails descriptifs, certains des tableaux qu'il peint alors sont à la limite de l'abstraction. Aucun autre artiste fauve, sauf peut-être Matisse n'ira aussi loin dans l'exaltation des couleurs.
    De retour à Paris, alors que Braque travaille avec  Picasso aux premiers fondements du cubisme, Othon Friesz poursuit de son côté ses paysages, ses natures mortes, ses marines dans un naturalisme où l'influence de Cézanne domine tout en conservant l’énergie de la ligne, le goût affirmé pour les couleurs et les contrastes forts, mais avec une force chromatique qui s'estompe au fil des mois pour devenir plus austère à l'approche de la première guerre mondiale.


    Alors que ses expositions chez son marchand d'art Druet et sa participation régulière au Salon des Indépendants et au Salon d’automne à Paris, lui avaient valu une certaine notoriété avec des expositions à Moscou, à Londres à Berlin, ou à New York encore avec l’exposition Manet et les Post-impressionnistes, sa palette s’assombrit avec une dominante
    d' ocres, de bruns, de verts et de bleus plus froids, des lignes plus rigides, des formes moins attrayantes et des compositions plus traditionnelles : nus, paysages, natures mortes et portraits.

    Emile Othon Friesz "Paysage à la Ciotat " Huile sur toile -1907 © Coll. Part. © ADAGP

    Emile Othon Friesz
    "Paysage à la Ciotat "
    Huile sur toile -1907
    © Coll. Part.
    © ADAGP



    Emile Othon Friesz : " Les Baigneuses " Huile sur toile -1907 115 x 122 cm © Coll. Part. © ADAGP


    Emile Othon Friesz
    " Les Baigneuses "
    Huile sur toile -1907

    115 x 122 cm
    © Coll. part.
    © ADAGP




    Emile Othon Friesz © ADAGP

    Emile Othon Friesz
    © ADAGP


    La guerre marque en effet la période d'une production surtout orientée par la vente, davantage que par la recherche picturale qui avait été la sienne quelques années avant auprès de Braque. On peut y voir non seulement l'effet des hostilités, mais aussi la conséquence d’un mode de vie plus aisé grâce à une réputation grandissante.
    Il souhaite alors exercer le contrôle sur la vente de ses tableaux, et à ce titre romp le contrat d’exclusivité qui le liait au marchand d'art  Druet. Il s’installe avec sa jeune épouse et son enfant dans l'ancien atelier de Bouguereau et il décide d'enseigner le dessin. Il se rapproche  d’Emile Bernard et de Maurice Denis, et devient avec eux les défenseurs de Cézanne contre l'avancée de l’avant-garde cubiste.

    En 1937, il réalise la décoration du Palais de Chaillot avec son ami Raoul Dufy, et tombe peu à peu dans l'oubli par la prédominance de la peinture abstraite. Il participera sous l'occupation à une rencontre d'artistes organisée par les Allemands, ce qui lui vaudra des explications à la fin de la guerre. Il mourra à Paris le 10 janvier 1949.

    Emile Othon Friesz aura tout au long de son oeuvre tenté le pari de concilier, à la fois les principes fondamentaux que Matisse s'appliquait à mettre en  œeuvre pour chaque tableau  "équilibre, pureté, sérénité " et, d'autre part, ceux que défendaient Maurice de Vlaminck " vivre, agir et penser sans entraves ".

    Construite selon un ordre non strictement chronologique, au côté des travaux de Derain ou de Dufy, cette exposition très richement documentée, présente près de 200 oeuvres, qui permettent de suivre le parcours de Friesz, qui demeure aujourd'hui un artiste mal connu, et rend ainsi au peintre la place qu’il mérite dans l'histoire de la peinture moderne. Mais elle laisse aussi place aux arts décoratifs, avec une série de céramiques produites par l'artiste qui montrent comment il a pu agir comme l’un des artisans du mouvement de rénovation des arts décoratifs de l’entre-deux-guerres.


     Musée Malraux - Le Havre

    LE HAVRE - Musée André Malraux -
    2, Boulevard Clémenceau - 76600 Le Havre
    Tél : 02 35 19 62 62
    Ouvert : Tous les jours
    de 11 h à 18 h
    sauf mardi et  jours fériés

    Site Internet : http://www.ville-lehavre.fr

    http://www.lemondedesarts.com/ExposRegions16.htm849ec7b0351420aafb760c21dd3d8428.jpg


    Emile Othon Friesz
    © ADAGP

  • Catégories : Des expositions

    L'Achoura fêtée au musée du quai Branly à Paris

    7/1/2008)

    Dans le cadre de ses activités culturelles, le musée du quai Branly de Paris propose à ses visiteurs de découvrir, les mercredi 16 et samedi 17 janvier, la fête populaire d’Achoura au Maroc ou « fête des enfants », à travers des visites contés, des ateliers de Bendir et des Séances de fabrication de jouets.

    La mascarade d’Achoura et une dégustation de pâtisserie marocaine sont au menu de cette manifestation qui vise à montrer certaines des traditions marocaines associées à cette fête. Il s’agit en outre de mieux comprendre les symboles qui y sont associés comme le rapportent les organisateurs.

    Le 10 de Muharram (premier mois de l’année) dans la tradition musulmane est célébré le culte d’Achoura, qui revêt des significations très différentes selon les pays et les cultures.

    Au Maroc, cette fête a rencontré des traditions païennes et est associée depuis des siècles à l’enfance et au partage : les enfants reçoivent des cadeaux, fabriquent des jouets et des instruments de musique, mais ils doivent aussi la Zakat, l’aumône, aux plus démunis.

    La plupart des rituels traditionnels font référence à l’agriculture et à la fertilité ; ce jour-là, les enfants sont autorisés à asperger d’eau leurs amis et même les adultes !

    Certains rites, liés à un culte solaire, sont à l’inverse liés au feu, notamment dans les milieux ruraux du sud du Maroc : on saute au-dessus du feu ou on jongle avec les braises, encore à Tiznit. S’y déroule également une mascarade spectaculaire, qui concerne surtout les adolescents : bendirs à la main, ils se mesurent les uns aux autres, parés de masques qu’ils ont fabriqués.

    Visites et ateliers
    Mercredi 16 janvier 2008
    * Visite contée Afrique du Nord
    * Ateliers de bendir
    Séances de fabrication de jouets (l’autre jouet, version Afrique du Nord) et de
    masques (en prévision de la mascarade du samedi)
    Samedi 19 janvier 2008
    * Visite contée Afrique du Nord
    * Ateliers de bendir
    Séances de fabrication de jouets (l’autre jouet, version Afrique du Nord) et de
    masques (en prévision de la mascarade)
    Mascarade d’Achoura et dégustation de
    pâtisseries marocaines
    Samedi 19 janvier 2008, 16h
    * dans le théâtre Claude Lévi-Strauss et au foyer du musée du quai
    Branly.
    Masque d'Achoura Avant 1954

    http://www.menara.ma/Infos/includes/detail.asp?article_id=5896&lmodule=divertissement
  • Catégories : Des expositions

    L’Europe, creuset de créations

    Arts. A Bruxelles, un parcours éclairant sur les échanges à travers les âges.
    Envoyé spécial à Bruxelles SEAN JAMES ROSE
    QUOTIDIEN : mardi 8 janvier 2008
    Le grand atelier : les chemins de l’art en Europe du Ve au XVIIIe siècle Palais des beaux-arts, rue Ravenstein, 23, Bruxelles. Jusqu’au 20 janvier. 10 €, réduit 8 €/5 €. Catalogue 340 pp., 35 €. Rens. : 00/32 (0) 70 22 52 26 ou www.europalia.eu

    L’Europe, trop souvent pensée comme simple zone de libre-échange, est cette fois à l’honneur sur le plan artistique. Pour les 50 ans du traité de Rome, la 21e édition du festival bisannuel Europalia célèbre un autre espace à travers l’exposition «Le grand atelier : les chemins de l’art en Europe du Ve au XVIIIsiècle», au Palais des beaux-arts de Bruxelles.

    Voici donc un voyage à travers les âges - de la fin de l’Antiquité à l’aube de l’invention du musée - et les 27 pays de l’Union, de Florence à Stockholm, de Dublin à Sofia… Un foisonnement de chefs-d’œuvre provenant de plus de 150 prêteurs et institutions culturelles européennes : le Buste d’homme accoudé en grès rouge de Nicolas de Leyde (1465-1467), tel un penseur pétrifié par un sortilège du temps ; la puissante Chasse au sanglier de Rubens (vers 1616) ou encore la délicate Vue sur Tivoli de François Boucher (1730).

    Ivoires. Il s’agit, pour le commissaire Roland Recht de l’université de Strasbourg et ses complices Catherine Périer-d’Ieteren et Pascal Griener, respectivement de l’Université libre de Bruxelles et de l’université de Neuchâtel, de tracer «un espace mental en même temps qu’artisanal où l’idée d’artiste devient marbre, ou pigment de couleurs, ou dessin gravé dans le cuivre». Les quatorze «chambres» de l’expo nous font certes évoluer des enluminures des Evangiles irlandais, dits Livre de Dimma, à des ivoires carolingiens et à un portrait de Van Dyck en passant par une Vierge à l’enfant de Van Eyck. Mais ils ne recouvrent pas les sections d’un manuel d’histoire bête et méchant.

    «Le grand atelier» fait dérouler la chronologie avec une cohérence plus souple - une approche thématique modelant de manière sensible le visage artistique du continent grâce à des «dossiers» tels «un art pour l’exportation : les émaux, les albâtres et les retables», ou «l’estampe au service des métiers». Pour Recht, «il n’y a pas un art roman mais des arts romans» ; de même, le gothique censément «international», ne reflète que la réalité artistique de certaines grandes villes de l’Europe médiévale. Alors, quid de l’identité culturelle européenne ? Existe-t-elle ? Pour éviter la nomenclature facile, il faudra se rappeler la devise communautaire, In varietate concordia, «unité dans la diversité». Traduire également : la civilisation gréco-romaine, la chrétienté, l’influence orientale par le biais de Byzance (via Venise) et des Arabes (via l’Espagne et la Sicile), l’humanisme, Gutenberg et le livre imprimé…

    Ne pas oublier non plus, dans l’édification de cette identité, les notions d’atelier (titre de l’expo) et d’artiste au sens d’artisan. Les peintres n’ont pas attendu les fondateurs de la CEE pour bouger, ni les marchands pour faire circuler les œuvres. Pour preuve, la superbe mise en abyme de la dernière salle, reconstruction du cabinet d’amateur, figure le vertige d’un marché de l’art mondial à venir.

    Ligne de fuite. C’est bien cette capillarité des idées artistiques que démontre l’exposition belge. Des Italiens on apprend «la perspective» ; des Flamands, la couleur fixée par l’huile. Mais tous les chemins de l’art européen ne mènent pas directement à Florence, où se produisit la révolution de l’espace pictural : la fameuse fenêtre d’Alberti (théorie de la ligne de fuite), par laquelle converge le regard et se raconte l’histoire d’un tableau désormais en 3D. Il existe une perspective plus atmosphérique que géométrique en Europe du Nord. Ainsi le maniérisme de l’après-Renaissance déborde-t-il les frontières de l’Italie, avec notamment Bartholomeus Spranger, le peintre de l’empereur Rodolphe à Prague. Les sensuelles courbes de son Hermaphrodite et Salmacis (vers 1585) ont de quoi faire rougir la Vierge au long cou du Parmesan.

    http://www.liberation.fr//culture/302300.FR.php?utk=008b428a

  • Catégories : CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, Des expositions, Mulhouse

    Le Grand Palais se transforme en gare SNCF

    ce94e76e1fcf0a941a78744ddd728524.jpgMarie-Douce Albert
    21/12/2007 | Mise à jour : 11:24

    Gabin, Dufy et des motrices au Grand Palais, autant de liaisons voyageuses entre l'art et le rail. (Paul Delort/ Le Figaro)

    Pour fêter les 70 ans de la société nationale, le monument parisien accueille des trains et tous les artistes qu'ils ont inspirés.

    «Certes, on n'a jamais rien vu de plus grand, majestueux, chaud, murmurant, soupirant, soufflant, fort, gracieux, élégant, érotique puissant et féminin qu'une locomotive à vapeur.» Michel Tournier aurait pu ajouter «  inspirant  » à cette liste de qualificatifs. Car depuis qu'il galope sur le rail, le train n'a cessé de fasciner les artistes. La SNCF a donc décidé de fêter son70 e anniversaire en consacrant une grande exposition au Grand Palais, à Paris, à ces liaisons voyageuses entre l'art et le fer.

    La Société nationale des chemins de fer français, qui a vu le jour le 1er janvier 1938, transforme pour l'occasion le monument parisien et sa grande voûte de verre en gare, avec ses quais, mais aussi ses trains. Pour L'Art entre en gare, quatre motrices y sont entrées pour deux semaines d'arrêt, à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 6 janvier, avant de reprendre les rails jusqu'à la fin janvier pour s'arrêter dans 18 villes.

    «Pour cet anniversaire, nous avons voulu ne pas être simplement techniques. Nous cherchions à susciter de l'affection, de l'émo tion », explique Anne-Marie Idrac quipréside la SNCF. «Or, tout le monde a eu des histoires d'amour ou de départ dans une gare.» Tant et si bien que les artistes se sont emparés de ce magnifique terrain d'aventure humaine, les poètes, les peintres, les photographes et évidemment les cinéastes. SergeGarcin, spécialiste de l'image, et Emmanuelle Nobécourt, réalisatrice, ont ainsi visionné 160 films et presque autant de scènes mythiques. Ils en ont retenu une trentaine qu'ils ont enchaînés pour construire une histoire de six minutes projetée dans le petit cinéma installé pour l'occasion au Grand Palais, pendant laquelle on voyage de La Bête humaine , en compagnie de Gabin, jusqu'aux Poupées russes avec Romain Duris.

    500 demandes de tournage

     

    «Le voyage est un temps libre pendant lequel tout peut arriver, constate Serge Garcin. C'est pour cela qu'il excite l'imagination. Vous ne pouvez pas savoir le nombre de demandes de tournage que reçoit la SNCF. C'est colossal.» Effectivement, cette année, la société a satisfait la grande majorité des quelque 500 demandes qui lui sont parvenues pour le besoin de films, de documentaires ou encore d'émissions de télévision.

    Mais la SNCF ne fait pas qu'inspirer les créateurs, elle les embauche au besoin. Ainsi pourra-t-on découvrir une magnifique collection d'affiches vantant le rail signées Savignac, Dufy, Buffet ou même Dali, ou encore apprécier le nouveau design intérieur des TGV, imaginé en rouge et violet par Christian Lacroix. Le styliste est aussi à l'origine de la garde-robe actuelle du personnel de bord qui avait auparavant pu procéder au « contrôle des billets s'il vous plaît » en Balsan ou en Balenciaga.

    Un souci de l'esthétique auquel les trains eux-mêmes n'échappent pas. En imaginant la motrice du TGV orange vif, Philippe Mirville, qui préside la Cité du train deMulhouse, rappelle ainsi « que cette livrée avait été choisie pour être en rupture totale avec le traditionnel vert des trains. Et si son nez très profilé lui permettait un meilleur coefficient d'insertion dans l'air, il lui donnait auss i cette forme de flèche qui ne ressemblait à aucun autre train ». L'exposition n'oublie pas non plus les gares et leur architecture calculée pour être, certes, pratique, mais aussi emblématique. Est-ce la raison pour laquelle Georges Perec se demandait : « Peut-être le bonheur n'est-il que dans les gares ? » Pour quelques jours, il est sans doute un peu au Grand Palais.

    http://www.lefigaro.fr/culture/2007/12/21/03004-20071221ARTFIG00367-le-grand-palais-se-transforme-en-gare-sncf.php

  • Catégories : Des expositions

    Exposition Destination Carnaval de Venise à la Cité du Train à partir du 25 janvier

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    Première exposition d’une série vouée aux destinations de légende à travers le monde, cette exposition vous entraine dans l’univers romantique et si particulier d’un carnaval qui perdure depuis plus de 1000 ans.

        

    Pour plus d'informations cliquez ici

     

  • Catégories : Des expositions

    Tout sur Lacroix

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    Le couturier français fête ses 20 ans de mode en présentant une exposition aux Arts décoratifs, à Paris. L'occasion de vérifier vos connaissances sur ce grand et très attachant génie.

    Source: Figaro.fr

  • Nous avons vu samedi 24 au soir:Design-Le monde arabe livre ses intérieurs: L'exposition itinérante de Vitra Musuem au Sacré Cœur à Casablanca

    (Le Matin 15/11/2007)

    Les splendeurs de l'architecture et de l'art d'intérieur dans le monde arabe s'invitent à Casablanca, le temps d'une exposition. «Living under the crescent moon» prendra en effet place du 15 novembre au 8 décembre prochain à l'ex-cathédrale du Sacré Cœur.

    A l'origine de cet évènement, Caractere Events, le département pour l'évènementiel du groupe Caractères, en partenariat avec la banque HSBC. Produite par le prestigieux Vitra Design Museum, un des musées de design les plus célèbres au monde, cette exposition itinérante fait escale dans la ville blanche. Après son énorme succès à Berlin, à Bangkok, à Singapour et à Madrid, c'est au tour des Casablancais de découvrir la beauté de l'art d'intérieur dans les pays arabes. «Living Under The Crescent Moon» nous livre des trésors, à travers des maquettes, des photographies et des films.
    Dans sa configuration complète, l'exposition emmène le visiteur dans une visite des villes arabes avec leur architecture nomade et rurale, moderne et traditionnelle.

    Alors que le savoir du monde entier sur les pays arabes se limite à leurs affaires politiques et problèmes sociaux, le Vitra Design Museum a exploré les mythes et les réalités cachées des pays arabes par son exposition, qui est une véritable découverte au cœur de la culture arabe, de son architecture et de sa vie domestique. Ainsi, les amateurs des arts, les chercheurs et les étudiants avides de savoir, pourront voir certaines formes de vie domestique qui leur sont encore inconnues. Du Yemen au Maroc, en passant par l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Liban, l'Egypte…l'exposition montre et démontre la diversité des modes de vie entre les différents pays et leurs différentes populations.
    Les casbahs du sud marocain, les riads et leurs patios ouverts, les tentes des touaregs du Sahara, les maisonnettes des bédouins du désert, sans oublier les bâtisses modernes et leur art déco signé par des architectes comme Hassan Fathy, Elie Mouyal ou Abdelwahed El-Wakil.

    Les pièces construites de divers matériaux dont la terre cuite, la peau d'animaux et les palmes fournissent aux visiteurs l'occasion de voir de nouveaux types de bâtiments. Les intérieurs qui sont composés d'objets de céramique, d'argile et de textile originaux laissent voir le mode de vie simple et pratique chez certaines populations arabes. Le tout, installé dans un ordre compliqué mais commode, transmet la sensualité raffinée de la vie chez les Arabes. En étalant certaines maisons, «Living Under The Crescent Moon» introduit le visiteur dans une sphère traditionnellement protégée et impénétrable par les étrangers. Le spectateur se voit alors en train de comparer sa vie de tous les jours à celle des autres. Les routines quotidiennes de la vie privée diffèrent d'une région à l'autre, on se pose alors des questions sur le sommeil, le manger, la vie de famille, le ménage… Malgré son aspect traditionnel, l'héritage riche des cultures arabes révèle une modernité étonnante à travers la multifonctionnalité des pièces et des objets, les systèmes régulateurs des températures intérieures, ainsi que l'utilisation efficace de l'eau.
    L'exposition ne se limite pas à nous faire visiter les intérieurs arabes, mais elle nous présente également les techniques adoptées par certains des grands noms de l'architecture dans le monde arabe.

    Outre les Arabes, d'autres architectes étrangers modernes se sont laissé influencer par l'art d'intérieur et en ont fait leur principale inspiration. Cette influence réciproque associée à la mondialisation a cependant laissé quelques traces négatives sur les bâtiments arabes selon les initiateurs de «Living Under The Crescent Moon». La décadence des centres-villes historiques, le changement démographique causé par l'exode rural, l'apparition de villes satellites…sont autant de problèmes qui ont nui aux formes traditionnelles des intérieurs arabes. Si vous êtes curieux de savoir comment les autres vivent, rendez-vous à l'ex-cathédrale du Sacré Cœur de Casablanca à partir d'aujourd'hui.
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    Une occasion unique
    Certaines formes traditionnelles des intérieurs arabes sont documentées pour la dernière fois dans l'exposition «Living Under the Crescent Moon».

    De nombreuses organisations dont la suissesse Trust Aga Khan pour la Culture oeuvrent pour lever le voile sur ces problèmes en tentant d'impliquer les architectes actuels dans l'affaire. Comme le démontre «Living Under the Crescent Moon» les pays arabes peuvent avoir un large répertoire de solutions à partir de leurs propres traditions. Leurs modes de vie pourront ainsi se développer positivement en tirant profit d'une mondialisation raisonnable et durable. Une chose est cependant sûre et vous aurez à la toucher dans toutes les photos dévoilées dans l'exposition, «L'hospitalité est et reste la plus grande vertu dans n'importe quelle maison arabe».



    Khadija Smiri | lematin





    © Copyright Le Matin

    http://www.africatime.com/maroc/nouvelle.asp?no_nouvelle=362112&no_categorie=4

  • Catégories : Des expositions

    Le Louvre surprend avec l’exposition Biedermeier

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    Biedermeier, style radical du premier quart du XIXe siècle, est le thème d’une exposition au Louvre du 18 octobre au 14 janvier : "Biedermeier, de l’artisanat au design". Des pièces exceptionnelles feront découvrir au public les prémices du design.


    En s’associant avec des musées européens et américains, le Louvre s’inscrit comme une étape de l’exposition Biedermeier et surprend, en accueillant un événement mettant en avant un style décalé, sobre et original. Cette exposition présente principalement du mobilier d’intérieur et des objets comme des porcelaines, des meubles ou encore des échantillons de textiles, reflétant le mode de vie européen entre 1815 et 1848.

    Le nom de Biedermeier a en effet été donné à ce courant, en référence à un personnage d’un hebdomadaire satyrique édité à Munich. Ce prénommé "Biedermaier" représentait le citoyen germanique typique, attaché à sa routine quotidienne, son confort, sa famille et peu soucieux de la politique. La généralisation de ce style de vie a ainsi donné naissance au mouvement esthétique de l’époque. Joseph Danhauser senior, fabricant de meuble viennois, marqua en premier ce nouvel art décoratif. Un style qui, avant même l’ère industrielle, bouscule les modes classiques et montre une évolution qui annonce le design contemporain.


    Aline Angosto (07/11/2007)

    http://www.maisonapart.com/edito/decoration-le-louvre-surprend-avec-l-exposition-biedermeier-850.php

  • Catégories : Balades, Des expositions, Des photographies, Le Maroc:vie et travail

    Ma copine Iman expose ses photos à Casablanca (Maroc)

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    Une ballade dans le coeur de la Kasbah tangéroise. C¹est le thème de l¹exposition qui aura lieu du 18 septembre au 2 octobre 2007, à La Casa Del Arte, complexe culturel casablancais. Originaire de Tanger, la photographe Iman Chair Haidar rend hommage à sa ville. Une manière pour elle d attirer l¹attention sur la cité du Détroit et de la promouvoir pour «Tanger Expo-2012». Une ballade à Tanger....

    http://www.wikio.fr/comments/?infoid=26154932

     

     

     

     

     

    Son expo est annoncée depuis ce matin dans le très sérieux "Economiste" (quotidien marocain) et dans "le Matin":

    Après son exposition «Décalage» à la Sqala de Casablanca, Iman Chair Haidar nous revient avec une seconde collection de photographies. C'est du 18 septembre au 2 octobre prochains que l'artiste nous dévoile «Déambulations tangerines», et ce, au complexe culturel casablancais La Casa Del Arte. Dans ses derniers clichés, la photographe nous invite à une une balade dans le cœur de La Kasbah tangéroise.

    Cet endroit historique qui a inspiré des dizaines de peintres dont Matisse, Delacroix…des écrivains comme Paul Bowles et Jean Genet…ne cesse d'être une source d'inspiration pour les amateurs des arts et des lettres. Originaire de Tanger, la photographe Iman Chair Haidar rend hommage à sa ville et à sa lumière magique.

    A travers son objectif, elle nous fait découvrir Tanger, explorer ses richesses et l'aimer intimement. «Déambulations tangerines» est également une façon d'attirer l'attention sur la cité du Détroit et de la promouvoir pour "Tanger Expo-2012".

    http://www.lematin.ma/Journal/Article.asp?idr=artcu&idsr=expos&id=75403

    Et si vous n'êtes pas à Casa, allez voir son blog:http://marocun.hautetfort.com/(dans mes liens)

  • Les nuits de Toulouse-Lautrec

    4b052b150f256ab514af93e516bd2616.jpgForte des succès remportés par ses expositions temporaires consacrées à Camille Claudel et Braque durant les étés 2005 et 2006, la Ville de Dinan propose cette année à ses visiteurs de leur faire découvrir le peintre Henri de Toulouse-Lautrec (1864 –1901).

    Cette exposition s’intéresse à une période d’une quinzaine d’années – entre le milieu des années 1880 et jusqu’à sa mort en 1901, au cours de laquelle l’artiste s’attache à la représentation de l’univers nocturne du Montmartre de la Belle Epoque. Son immersion dans la bohème montmartroise le conduit à un changement radical de ses sujets, des moyens employés pour les transcrire et de son style de vie.

    Ses sujets de prédilection sont alors les divertissements de Montmartre : bars, cafés-concerts, théâtres et cirques, mais aussi les scènes de maisons closes qu’il fréquente assidûment. Il dresse un véritable panorama de ce monde du plaisir et du spectacle – en scène et hors scène – et de ses acteurs : chansonniers, diseuses, comédiens, équilibristes, clowns ou spectateurs clairement identifiés.

    Le parti pris de l’exposition est de faire connaître l’œuvre graphique de l’artiste : dessins, lithographies, partitions illustrées, albums et affiches, près de 200 oeuvres sur papier sont exposées.

    Quarante-quatre ans après la dernière exposition Toulouse-Lautrec en Bretagne (musée des beaux-arts de Rennes, 5 février-17 mars 1963), l’exposition de Dinan permet de « repenser Lautrec ». Elle révèle le génie multiforme de ce vrai-faux aristocrate passionné par des genres considérés comme peu nobles, tels que le café-concert ou le cirque et qui cherche la reconnaissance « de la rue » et du public.

    L’exposition met aussi l’accent sur l’histoire sociale et culturelle d’une époque et entre ainsi en résonance avec les spectacles d’art vivant (spectacles musicaux, café-concert, French Cancan et cirque) programmés à Dinan tout l’été (pour plus d’informations, se reporter à la rubrique http://www.mairie-dinan.com/lautrec-autour-expo.php

    http://www.mairie-dinan.com/lautrec.php

  • Catégories : Des expositions, La peinture

    Exposition de Francis Denis à Paris Du 14 au 27 septembre 2007

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    Denis CORNET aura le plaisir de présenter sur les cimaises de sa galerie un ensemble d'oeuvres réalisées par le peintre Francis DENIS sur le thème de la Passion du Christ, oeuvres sur toile, bois ou carton.

     

         Francis DENIS accroche ses œuvres de Dunkerque à Paris, de Gand à Madrid... Il préfère les manifestations collectives aux expositions en solo. « L’artiste qui vit dans une tour d’ivoire n’est pas mon style. Je suis curieux de l’œuvre des autres… »

         L’homme s’en nourrit pour mieux créer. Du reste, son travail est très inspiré de celui des grands maîtres : Jérôme Bosch, Picasso, Braque, le sculpteur baroque espagnol Grégorio Fernandez. « Je voudrais vivre comme eux, rêve Francis DENIS, être reconnu comme artiste national… » Pour l’heure, l’homme partage sa passion colorée avec le métier d’éducateur à l’IME de Longuenesse. Totalement autodidacte, il s’est essayé à la gouache et au pastel avant de découvrir l’huile sur bois ou sur papier. « J’ai eu l’impression de me libérer ! » se souvient-il. Il peint beaucoup, vite, sans regret « Il ne faut pas que je touche une œuvre cinquante fois, ma technique me l’interdit. » Il peint en couleurs vives et chaleureuses, drôles et brûlantes, parfois fulminantes.

         Ses femmes sont roses, rondes, gouleyantes sur fond bleu, « ce bleu qui traduit le plus la notion d’espace et de liberté. » Ses christs se veulent ardents : « Ils sont une réflexion sur l’existence et non une démarche mystique ou religieuse, précise le peintre. Je m’interroge sur la bêtise des guerres de religion. »

         Beaucoup de portraits, de formats carrés et de fruits rebondis. « Je préfère glisser sur une courbe plutôt que de me heurter à un angle. »

     

    Marie-Pierre GRIFFON

    L’Echo du Pas-de-Calais n°83 ( avril 2007 ) ( extraits )

     

    www.francisdenis.com

     

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    Galerie THUILLIER

    13, rue de Thorigny ( près du Musée PICASSO )

    75003   PARIS

     

      La couleur joue les premiers rôles dans ces compositions qui résument le motif à l’essentiel. Francis DENIS s’empare du réalisme en prenant soin d’évincer les détails anecdotiques au profit d’un minimalisme architecturé, souvent réduit à des structures géométriques extrêmement  simplifiées. Travaillant par thème, il souligne les contours du sujet dans une mise en scène très simplificatrice. Très remarquées au salon Linéart de Gand, les œuvres de cet artiste vont figurer aux cimaises de galeries internationales. »

    Thierry SZNYTKA

    Arts Actualités Magazine hors-série n° 14, janvier 2006

     

     

     

    Source de cet info: le peintre lui-même

  • Frida Kahlo de A à Z, expo-évènement à Mexico pour son 100e anniversaire

    15 juin 12:14 - MEXICO (AFP) - Frida Kahlo aurait eu 100 ans cette année: au lieu de cent bougies, le palais des beaux arts de Mexico lui rend hommage avec une exposition extraordinairement complète qui rassemble toutes ses oeuvres majeures et des peintures habituellement éparpillées aux quatre coins du monde.

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    Auto-portrait de Frida Kahlo exposé au musée del Barrio en décembre 2004

    AFP/Archives -

     

     

     

     

     

     

     

    Les deux Fridas", "La colonne brisée" plongent instantanément le visiteur dans l'univers dramatique de Frida Kahlo et la souffrance qui a été la sienne du fait de son handicap après un accident de tramway et 33 opérations chirurgicales.

    Les 354 oeuvres, dessins, gravures, lettres de Frida et des photos de l'artiste, de ses proches sont distribuées dans huit salles du vieil édifice art-déco. C'est la première fois qu'on parvient à rassembler le patrimoine des musées mexicains et étrangers et celui des collectionneurs privés.

    Le parquet grince sous les pas des milliers de fanatiques ou d'écoliers en uniforme. D'habitude bruyants, les Mexicains observent un silence admiratif quand il s'agit de Frida Kahlo, fierté d'un pays.

    "Ce sont les gens qui l'ont rendue célèbre, comme (Pablo) Picasso. Elle appartient au peuple. C'est une icône universelle", commente Juan Coronel, un des organisateurs de l'exposition.

    L'exposition visible jusqu'au 19 août, retrace les grandes étapes de sa vie, ce qu'elle qualifie comme ses deux accidents --celui du tramway et sa rencontre avec le peintre muraliste Diego Rivera qui lui sera infidèle--, ses séjours aux Etats-Unis et son engagement politique du côté des communistes.

    Une série de dessins "Frida et la fausse-couche" la représentent nue, en larmes, un foetus à côté d'elle, et rappellent ses fausse-couche et son chagrin de ne pas pouvoir avoir d'enfant en raison des séquelles de son accident.

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    Léon Trotsky (g), accompagné de sa femme Natalia Sedova, est accueilli par Frida Kahlo (3e g) et Diego Rivera lors de son arrivée à Mexico, le 24 janvier 1937

    AFP/Archives -

     

     

     

     

     

     

    Dans un texte écrit en hommage au peintre, l'écrivain mexicain Carlos Fuentes voit en elle une "Cléopâtre brisée", "Frida est cassée, déchirée à l'intérieur de son corps", ajoute-t-il en soulignant qu'elle était pourtant gaie et enjouée.

    Après les autoportraits, une salle est dédiée aux natures mortes, avec une touche de surréalisme, une autre aux photographies, de nombreux clichés sont de son père, Guillermo Kahlo, immigré allemand.

    On la voit aussi avec Léon Trotski, qui fut son amant.

    Une cinquantaine de lettres écrites à la main ou à la machine à écrire sont suspendues au plafond par des fils. La plupart sont adressées à son médecin et confident Léo Eloesser et commencent par "mon très cher petit docteur" ou "joli petit docteur de mon coeur".

    André Breton, qu'elle a accueilli à Mexico, disait d'elle qu'elle était "une bombe avec un ruban autour".

    Riche en oeuvres, dont certaines sont présentées pour la première fois, mais du fait d'un montage classique, l'exposition n'a pas le cachet de celle de 2004, pour le cinquantenaire de la mort de Frida.

    Lors de l'inauguration de l'exposition mercredi, la politique s'est invitée à la fête. Le président Felipe Calderon a été conspué par des manifestants de gauche qui lui lançaient "Frida était communiste", "si elle était vivante, elle serait avec nous".

    Tout au long de l'année 2007, un hommage national est rendue au Mexique à Frida Kahlo (1907-1954), à l'occasion du centenaire de sa naissance, et à son époux Diego Rivera (1886-1957) pour le 50e anniversaire de sa mort.

    Le 5 juillet, le Musée Frida Kahlo a présenté quelques uns des "Trésors de la Maison bleue", 22.000 documents inédits (photos, dessins) découverts il y a trois ans, dans la maison de la famille des Kahlo-Rivera.

    © 2007 AFP
    AFP
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  • Catégories : Des expositions, La peinture, Paris(75,Ile de France):vécu,études

    Vollard au Musée d'Orsay

    L'Express en ligne du 13/06/2007

    Le célèbre galleriste parisien fait l'objet d'une formidable exposition au Musée d'Orsay. De Cézanne à Picasso en passant par Gauguin, Degas ou Van Gogh, découvrez en image les plus belles pièces de la collection de Vollard.

    Source:http://www.lexpress.fr/info/quotidien/reportage-photo/default.asp?id=461

  • 60e anniversaire de l'agence Magnum photos

    L'Express en ligne du 12/07/2007

    Magnum à l'affiche

    Pour leur 60e anniversaire, les Nouvelles messageries de la presse parisienne et Magnum Photos célèbrent leur engagement commun en faveur de la liberté d'expression et du droit de l'information. Jusqu'au 25 juillet, 60 kiosques parisiens exposent 20 photographes de la célèbre agence.
    Retrouvez la carte de cette promenade photographique à travers Paris.

    Source:

    http://www.lexpress.fr/info/quotidien/reportage-photo/default.asp?id=493