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Des expositions - Page 42

  • Catégories : Des expositions, La peinture

    Désirs d'Orient

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    Lieu : Musée des Beaux-Arts - Bordeaux
    Dates : du 26 Janvier 2007 au 28 Mai 2007

    De Delacroix à Dufy -

    A l'occasion de la généreuse donation de Claire Cominetti, le musée des Beaux-Arts de Bordeaux présente, outre l'admirable ensemble de dessins réalisé par Sébastien lors d'un voyage au Maroc, une sélection d'oeuvres de sa collection allant de 1830 jusqu'à 1940. Autour de la création singulière de Sébastien à la saveur un peu naïve des sculptures romanes, gravitent de nombreux artistes majeurs traversant essentiellement le XIXe siècle parmi lesquels Alexandre Bida, Adrien Dauzats, Eugène Delacroix, Raoul Dufy, Jean-Léon Gérôme... Tous ont été séduits par cet Orient tant fantasmé que réel à l'époque des voyages et des expéditions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Source d'inspiration et d'évasion pour les uns, objet d'observation minutieuse pour les autres, les pays du soleil levant se révèlent dans toute leur diversité, par les différences de points de vue et de styles.

    http://www.evene.fr/culture/agenda/desirs-d-orient-16794.php

  • Catégories : Des expositions

    Monet l'inconnu : pastels et dessins

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    Claude Monet : Nightfall, 1865-70. Pastel 21,2 x 37,9 cm Musées des Beaux-Arts de Nantes. © Ville de Nantes - Musée des Beaux-Arts/A. Guillard

    Un des maîtres de l'impressionisme français, Claude Monet, a pris place à la Royal Academy de Londres... Mais l'institution ose la nouveauté, et présente un des aspect de l'œuvre de l'artiste qui n'a jamais été vraiment exploré : ses pastels et dessins.

    Avec plus de 80 travaux réunis, pour la plupart inédit, l'objectif de l'exposition n'est pas moins que d'offrir une "nouvelle interprétation révolutionnaire" de l'œuvre de Monet.

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    Waterloo Bridge, c. 1901 Pastel 305 x 480 mm Triton Foundation, The Netherlands.

    Car s'il désavouait publiquement son intérêt pour le dessin, il s'y adonnait en réalité avec un talent exceptionnel. Pastels et dessins deviennent peu à peu des créations à part entière, s'enrichissant même d'aquarelles d'une extrême finesse.



    » Exposition "Monet l'inconnu : pastels et dessins" : jusqu'au 10 juin, à la Royal Academy de Londres.
    Informations pratiques : Royal Academy of Arts - Burlington House - Piccadilly - London W1J 0BD / www.royalacademy.org.uk


    http://www.linternaute.com/voyager/saison/mars-30.shtml

  • Catégories : Des expositions

    Paysages de Renoir

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    Arab Festival, 1881. Musée d'Orsay, Paris Gift of the Fondation Biddle in memory of Margaret Biddle 1957 (RF1957-8) © RMN, Paris. Photo Hervé Lewandowski


    Les murs de la National Gallery de Londres proposent ce mois-ci un joli voyage champêtre autour des paysages de Pierre Auguste Renoir (1841-1919). Avec plus de 70 œuvres venues du monde entier, cette exposition est la première à explorer cet aspect du travail de Renoir.

    En effet, durant les deux premières décennies de sa carrière, de 1865 à 1883, entre l'âge de 24 et de 42 ans, le paysage est au cœur des recherches et des préoccupations artistiques du peintre. C'est à cette époque que Renoir, progressivement, s'émancipe du modèle de Courbet, et trouve son style personnel.

    Dès 1865, le peintre travaille avec des artistes qui devinrent les impressionnistes, tels Monet, Cézanne ou Sisley. On peut ainsi admirer les peintures de l'étape de La Grenouillère avec côte à côte la toile de Monet, conservée à la National Gallery, et celle de Renoir, provenant du National Museum de Stockholm, exécutées ensemble, sur le même motif.

    Intègrant le style des impressionnistes tout en élaborant un langage personnel, Renoir innove et, dans les années 1870, explore la couleur et la construction de l'espace. Au cours des années 1880, il voyage dans le sud de la France, en Italie et en Afrique du Nord : la force de la lumière et des couleurs l'amène aux confins de l'abstraction, faisant écho, trente ans auparavant, au travail de Matisse. C'est plus au nord, dans l'île anglo-normande de Guernesey, que se clôt l'exposition : le dessin et la figure prendront peu à peu le pas sur la couleur et les paysages... Il ne reviendra sur ce dernier que de façon occasionnelle.

    » Exposition "Paysages de Renoir 1865-1883" : jusqu'au 20 mai, à la National Gallery de Londres.
    Informations pratiques : The National Gallery - Trafalgar Square - London WC2N 5DN / www.nationalgallery.org.uk


    http://www.linternaute.com/voyager/saison/mars-30.shtml

  • Catégories : Des expositions

    «Casablanca, il y a un million d’années…».

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    Le ministère de la Culture organise en ce moment une très belle exposition au titre énigmatique, «Casablanca, il y a un million d’années…». Il s’agit de la première exposition marocaine d’une telle envergure consacrée à l’archéologie.
    Destinée au grand public, l’exposition se veut aussi didactique que simple et propose aux visiteurs un voyage à travers le temps et l’espace, un voyage à la recherche de nos origines.
    Saviez-vous que les premières traces de vie humaine à Casablanca remontent à de cela un million d’années? Ou que pour faire du feu, ces hommes préhistoriques ne se servaient pas de silex (trop rare dans cette région) mais de galets taillés ? Ou encore que la région casablancaise regorge de richesses menacées par l’explosion démographique et l’urbanisation galopante ? Car à moins d’être paléontologue, archéologue ou un inconditionnel des albums de Rahan (plus connu sous le pseudonyme “Cheveux de feu” parce qu’il le vaut bien) on ne s’intéresse que très rarement à cette période obscure et lointaine depuis nos manuels scolaires. C’est un tort, et l’exposition qui se tient actuellement à la Cathédrale du Sacré-Cœur à Casablanca nous le prouve.

    Objectif grand public
    Sollicité pour prendre en main la scénographie de l’exposition, Philippe Delis explique que le premier souci a été de faire de «Casablanca, il y a un million d’années…» une exposition grand public. «Le projet avait au départ des dimensions spectaculaires», se souvient Philippe Delis, mais le manque de moyens, notamment, a provoqué une ambition revue à la baisse, sans pour autant avoir raison de la qualité de l’ensemble présenté. «Nous avons opté pour un séquençage très clair, permettant cette idée de voyage dans le temps et dans l’espace», ajoute Philippe Delis. Avancer au fil de grandioses panneaux lumineux donne l’impression d’avancer sur une frise chronologique. Point de départ : il y a 2,5 millions d’années, avant l’arrivée de l’homme à Casablanca. Le visiteur avance dans le temps, découvrant au fil des espaces, délimités par ces panneaux lumineux, les différentes périodes mais aussi les sites qui ont permis ces découvertes.
    Les contraintes liées au sujet même de l’exposition, souvent considéré comme barbant ou aride, exigeaient de mettre en œuvre un maximum d’astuces pour capter l’attention des visiteurs. De manière très claire, des vitrines, dotées pour certaines de commentaires explicatifs, présentent outils et fossiles de la riche faune d’antan. Les os ou restes des dentitions ont été agrémentés de silhouettes prédécoupées pour mieux représenter les animaux : rhinocéros, camélidés, souris, singes girafes, antilopes, guépard... La liste est longue.
    Par contre, on ne peut pas en dire autant de nos ancêtres préhistoriques. On en découvre à peine trois, vers la fin de l’exposition. Le crâne d’un homo sapiens safiot, ainsi que celui d’un homo sapiens rbati, précédés toutefois par un fragment de mandibule d’un homo erectus découvert à Casablanca. Ouf, l’honneur bidaoui est sauf ! Les crânes attirent l’attention d’une petite fille qui, intriguée, demande à son père : «est-ce qu’on a dû lui couper la tête ?».
    «Les découvertes dans la région Casablanca sont très importantes, rappelle Mohamed Abdeljalil El Hajraoui, Commissaire général de l’exposition et Directeur du Patrimoine Culturel. Elles sont reconnues internationalement mais méconnues du grand public marocain». Par sa richesse, l’exposition y remédie en s’adressant aussi bien aux connaisseurs qu’aux profanes, étudiants et écoliers en tête. «L’exposition a beaucoup de succès», analyse le gardien de la Cathédrale. «En deux jours, un peu plus de 1100 visiteurs sont venus», ajoute-t-il, cochant scrupuleusement d’une petite croix dans un lourd cahier noir chaque nouveau visiteur.
    Un bouche-à-oreille favorable pourrait expliquer ce début de succès, «Casablanca, il y a un million d’années…» ayant l’avantage de créer une ambiance particulière (la couleur terre est omniprésente tout au long de l’exposition, un petit carré de fouilles a été reconstitué et enrichi d’outils de prospection, les étapes des recherches archéologiques sont explicités) et de positionner le visiteur dans un rôle d’investigateur, à même de mieux lui faire comprendre le travail patient et fastidieux des archéologues.

    Recherche partenaires
    Si les premières trouvailles archéologiques au Maroc datent de la fin du 19ème siècle, ce n’est qu’au cours des trente dernières années que la recherche préhistorique a connu son plus important développement. Dans la région de Casablanca, plusieurs sites ont été ou sont encore exploités, comme la grotte d’Ahl Al Oughla (sud-est de Casablanca), la carrière Thomas (qui a livré la plus ancienne trace de la présence humaine au Maroc), la Grotte des Ours ou encore la Grotte des Rhinocéros, dans la carrière Oulad Hamida 1. Ces sites ne sont pas toujours correctement exploités, à l’image de la Grotte des Félins. Situé dans la carrière Oulad Hamida 2, le site a été découvert fortuitement en 1991 mais rapidement détruit pour permettre l’exploitation de la carrière.
    Pour sauvegarder et mettre en valeur ce patrimoine, le Ministère envisage (et conclut l’exposition sur ce projet) la création d’un Parc Archéologique de Casablanca. Pour l’accueillir, c’est le site préhistorique de Sidi Abderrahmane, près de la mosquée Hassan II, qui a été choisi. «Cette zone, à proximité de la mer et de la corniche, est très visitée. Nous souhaitons intégrer ce Parc dans cet ensemble à vocation touristique», confie Mohamed Abdeljalil El Hajraoui. Le projet est en cours de financement et en recherche de partenaires, pour un budget estimé à 60 millions de dirhams. Le Parc Archéologique de Casablanca devrait comprendre une partie reconstituant des scènes préhistoriques, la construction d’un musée et, pour sauvegarder une partie de notre mémoire, des locaux destinés aux chercheurs. Pour que l’Homo Casablancus continue de livrer ses secrets.

    Aïda Semlali

    http://www.lejournal-hebdo.com/sommaire/culture/a-la-d-couverte-de-lhomo-casablancus.html

  • Catégories : Des expositions

    Aïvazovski (1817-1900), la poésie de la mer

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    Exposition de peintures
    [mercredi 7 février 2007 - lundi 4 juin 2007]
    Paris, palais de Chaillot

    Jusqu’à l’été 2007, dans le cadre de l’année de l’Arménie en France, de nombreuses manifestations culturelles témoignent sur le territoire français, de la richesse et de la vivacité inépuisable d’une civilisation séculaire. Le musée national de la Marine participe avec enthousiasme à cet événement en présentant une exceptionnelle exposition consacrée au grand mariniste romantique Aïvazovski

    un talent précoce

    Aïvazovski est né à Théodosia en Crimée, sur les bords de la mer Noire, région à laquelle il restera très attaché. Après des études à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Péterbourg, il part en Italie, devenant le premier jeune Arménien à bénéficier d’une éducation artistique européenne. En Russie, son pays de naissance, il est nommé peintre officiel de l’état-major de la Marine.
    Peintre prolifique – près de six mille oeuvres -, salué par les critiques, il acquiert vite une renommée internationale. Delacroix fait son éloge et Turner le qualifie de génial.

    Puissance d’une identité

    Le musée national de la Marine à Paris présente un florilège de ses oeuvres magistrales liées au thème de la mer.
    « Ma vie c’est la mer », elle sera le coeur de l’inspiration ardente de l’artiste. Mer souvent furieuse, déchaînée, peinte d’une touche vigoureuse, qui embrasse l’horizon et au-delà. Face à elle, en elle, Aïvazovski figure des hommes en lutte,
    que rien ne semble vouloir faire renoncer à ce combat contre les éléments.
    Il est aussi un remarquable peintre de la lumière, symbole de la vie, de la foi et complément indissociable de la mer.
    Lumière de la connaissance, qui l’inscrit dans la tradition de la culture arménienne.

    Aïvazovski, créateur d’un courant

    La Galerie nationale d’Arménie à Erevan participe à cette exposition par un prêt
    significatif d’une trentaine d’oeuvres, dont des huiles sur toile, parfois de très grand format. La Galerie des Offices à Florence, le musée de la Congrégation des Mékhitaristes à Venise, le musée arménien de France à Paris, le musée des Beaux-Arts de Brest, ainsi que des collectionneurs privés apportent leur précieuse contribution.
    De nombreux peintres plus jeunes s’enthousiasmèrent pour Aïvazovski, fondateur à leurs yeux d’une nouvelle école de peinture.
    L’exposition met ainsi en valeur ses contemporains Mekertich Djivanian (1848-1906), Guevorg Bachindjaghian (1857-1923), Vartan Mahokian (1869-1937), Eghiché Tadévossian (1870-1936), Panos Terlémézian (1865-1941), Arsène Chabanian (1864-1949), Charles Atamian 1872-1947), Edgar Chahine (1874-1947), ainsi que Zareh Mutafian (1907-1980), Carzou (1907-2000), Jansem (né en 1920) et Hagop Hagopian (né en 1923).

     

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  • Catégories : Des expositions

    Retrospective Atget à la BNF

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    A l'occasion du 150e anniversaire de sa naissance, la BNF consacre une grande exposition au photographe Eugène Atget

    Avec sa lourde chambre, Eugène Atget (1857-1927) a, pendant trente ans, photographié le "vieux" Paris, ses commerce, ses ruelles et ses petits métier, mais aussi ses parcs et jardins.

    La BNF offre, en 350 tirages, une rétrospective de l'oeuvre de celui qui fut adopté par les surréalistes et inspira de nombreux photographes.

    Valérie ODDOS
    Publié le 31/03 à 13:06

    LA VOCATION TARDIVE D UN COMEDIEN RATE

    medium_aztget_2.jpgOn sait peu de choses de la vie d’Eugène Atget. Physiquement, on le connaît surtout par le très beau portrait qu’a fait de lui, à la fin de sa vie, la photographe Berenice Abbott, grande admiratrice de son travail. Elle nous montre, de profil, un vieil homme un peu courbé, à l’expression ironique.

    Né en 1857 à Libourne, dans une famille modeste, ce fils de charron est orphelin très tôt. Il est élevé par un de ses oncles, puis s’engage très jeune sur un bateau. Il rêve d’être comédien, entre au Conservatoire mais ses obligations militaires l’empêchent de finir sa formation.

    Après quatre ans de service militaire, il devient comédien ambulant, mais son physique le cantonne aux petits rôles. En 1886, il rencontre celle qui restera sa femme jusqu’à la fin de ses jours, Valentine Delafosse-Compagnon, comédienne comme lui.

    A la fin des années 1880, il s’installe à Paris et se lance dans la peinture, activité où il n’a pas plus de succès.

    C’est en 1890 seulement qu’il se lance dans la photographie, un travail alimentaire, d’abord au service des artistes. Il a la trentaine quand la photo devient son activité principale.

    Des motifs pour les artistes

    C’est en vendant des images aux artistes qu’Eugène Atget commence à vivre de la photographie. Il leur vend des photos de fleurs, de paysages, qui leur servent de documents pour leurs dessins, peintures ou illustrations.

    Il photographie aussi abondamment des motifs décoratifs, qu’il destine à une clientèle plus large, des décorateurs de théâtre et de cinéma, des ferronniers d’art, des ébénistes, des architectes.

    En gros plan, il fixe sur ses plaques des portes, des appuis de fenêtres ouvragés, des heurtoirs de porte, des escaliers et autres détails architecturaux glanés à travers Paris.

    Un projet systématique sur Paris

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    C’est en 1897-1898 qu’Atget entreprend un travail systématique sur Paris. Pendant trente ans, il va sillonner les rues de la ville et aussi sa banlieue, quartier par quartier, thème par thème.

    Ce qui intéresse Atget, ce n’est pas le Paris moderne, mis en chantier par Haussmann. C’est ce qui apparaît déjà à l’époque comme le « vieux » Paris, les petits métiers menacés par les grands magasins, les ruelles vouées à la démolition, les franges de la ville, pleines d’herbes folles et bientôt gagnées par l’urbanisation, que le photographe fixe sur ses plaques de verre.

    C’est explicitement le « pittoresque » de la vie parisienne qu’il veut répertorier : il intitule un de ses recueils d’images « Paris pittoresque ». Quand il photographie les voitures, ce ne sont pas les automobiles qui l’intéressent. S’il fait une revue du corbillard « de première classe », de la voiture de déménagement, de la voitures de laitier débordant de bidons, du fourgon cellulaire, de la voiture d’arrosage, ces véhicules sont tous tirés par des chevaux.

    A l’époque où le patrimoine commence à susciter de l’intérêt, Atget travaille aussi pour des institutions comme la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, Carnavalet, la Commission municipale du vieux Paris.

    Le photographe travaille avec une vieille chambre en bois à soufflet qui fixe l’image sur des plaques de verre de 18 cm sur 24. Il fait lui-même ses tirages, par contact, sur du papier albuminé. D’ailleurs nombre de ses images, mal fixées, se sont détériorées. Malgré l’invention de techniques plus légères, il reste fidèle à ce lourd matériel qu’il transporte à travers les rues de Paris.

    Pour redresser les perspectives, il décentre son objectif, ce qui provoque parfois un arc de cercle en haut des photos.

    Les petits métiers et les zoniers

    Si on a en tête ces vues urbaines désertes, quasi irréelles et oniriques, Atget s’est pourtant intéressé à la figure humaine dans son œuvre, et a produit des images beaucoup plus vivantes, livrant même des foules comme celle du bas de la rue Mouffetard. Au début de sa  « carrière » de photographe, dans le cadre de ses recherches sur le Paris « pittoresque », il répertorie une série de petits métiers. Cette démarche s’inscrit dans la tradition des « cris de Paris », phrases criées par les marchands ambulants immortalisés par les graveurs depuis le XVIIe siècle.

    Atget met en scène un marchands d’herbes, d’ustensiles de ménage, d’abat-jour, de marrons, des chiffonniers… Des métiers qu’il craint de voir disparaître.

    Quinze ans plus tard, c’est à un autre monde menacé qu’il s’intéresse, avec son travail sur les « zoniers », ces habitants de la « zone » périphérique de Paris, derrière les fortifications. Il s’est promené, surtout au sud, mais aussi porte de Montreuil ou porte d’Asnières, parmi ce petit peuple méprisé et craint de chiffonniers et de ferrailleurs vivant dans des roulottes et des cabanes, parfois décorées de façon improbable, au milieu d’un amas d’objets de récupération.

    Atget a aussi fait un travail sur les prostituées, commandé par le peintre et illustrateur André Dignimont en 1921). Des nus en intérieur et des photos des filles attendant le client devant les maisons closes.

    Nature, parcs et jardins, de Paris à la banlieue

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    Eugène Atget avait commencé par photographier des fleurs pour les artistes, avant de sillonner la capitale. Plus tard, il a continué à photographier la nature, dans Paris et dans ses environs.

    Atget se promène dans la proche banlieue, où il a produit plus de mille images entre 1901 et sa mort. Il prend des demeures et châteaux, des ruelles qui ressemblent à celles de Paris, des fermes. Loin de la banlieue industrielle, il livre un univers encore rural, auquel font parfois écho, d’ailleurs, certaines vues de Paris, de Montmartre à Passy.

    Il a consacré une série aux fortifications, où il traque les restes de campagne qui subsistent aux confins de la ville. Ce secteur périphérique, encore plein d’arbres et d’herbes folles est un autre univers condamné à disparaître.

    Atget s’est beaucoup intéressé aux parcs, dans Paris (Luxembourg, Delessert) et dans ses environs (Saint-Cloud, Versailles, Sceaux), où il a produit des images très personnelles. A Sceaux, c’est un parc assez sauvage qu’il photographie, à Saint-Cloud, il joue avec la géométrie des allées, des arbres qui se reflètent dans les bassins, des escaliers. Il réalise aussi des gros plans de troncs, de racines d’arbres. Des arbres pour lesquels le photographe de la ville semble nourrir une grande passion.

    Vitrines et reflets, l'engouement des surréalistes

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    Dans sa revue du « Paris pittoresque », Atget a réalisé une série sur les « enseignes et vieilles boutiques du Vieux Paris ». Il y répertorie les commerces amenés à disparaître et s’intéresse aussi à leur décoration, aux façades et aux enseignes, marques singulières d’un art vivant et populaire.

    La figure humaine est présente ici encore, mais comme de façon ironique. Il fait poser le commerçant derrière sa porte vitrée, personnage un peu fantomatique, ou bien devant sa boutique. Etalages de marchands de chaussures, de poisson ou de légumes rivalisent avec des magasins plus luxueux d’orfèvrerie ou de vêtements.

    On peut penser que le photographe a joué avec les reflets dans les vitrines des commerces. Arbres et immeubles viennent se mêler aux voitures de la « Boutique d’automobiles », aux mannequins costumés de l’avenue des Gobelins, aux têtes ou aux corsets en vitrine. Un jeu qui a séduit les surréalistes, comme sans doute ses images et scènes de fêtes foraines aux enseignes grotesques.

    Quand Man Ray découvre l’œuvre d’Eugène Atget, à la fin de sa vie, il lui achète une quarantaine d’images et en publie quatre dans La Révolution surréaliste, la revue d’André Breton et de ses amis. Atget reste toutefois extérieur au mouvement, et refuse que ses photos publiées soient signées, estimant qu’il ne s’agit pas d’art mais de simples documents.

    Une reconnaissance tardive

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    C’est à partir de 1910, une bonne dizaine d’années après avoir commencé son travail photographique systématique, qu’Eugène Atget se met à regrouper ses images dans des séries et sous-séries ou albums : L’Art dans le vieux Paris, Intérieurs parisiens, La voiture à Paris, Metiers, boutiques et étalages de Paris, Enseignes et vieilles boutiques de Paris, Zoniers, Fortifications.

    Ces albums sont destinés à ses clients, qui y choisissent des images qu’il remplace au fur et à mesure qu’il les vend. A partir de la guerre de 1914, Atget ne fait presque plus de photos et s’occupe surtout du classement de son œuvre.

    En 1920, Atget se voit vieillir et s’inquiète du sort de ses photos. Il propose alors à Paul Léon, le directeur de Beaux-Arts, d’acheter sa collection sur L’Art dans le vieux Paris et Le Paris pittoresque (2621 négatifs). Dans la lettre qu’il lui adresse, il écrit : «J’ai recueilli, pendant plus de vingt ans, par mon travail et mon initiative individuelle, dans toutes les vieilles rues du vieux Paris, des clichés photographiques, format 18/24, documents artistiques sur la belle architecture civile du XVIe au XIXe siècle (…) ; les intérieurs de toutes les églises de Paris (…). Cette énorme collection, artistique et documentaire, est aujourd’hui terminée. Je puis dire que je possède tout le vieux Paris », conclut-il.

    Sur 8000 clichés réalisés pendant sa vie de photographe, la BNF a dans ses collections près de 5000 images achetées directement à Atget entre 1899 et 1927. A l’époque, pour la Bibliothèque nationale, il s’agit de documents.

    Quelques années avant sa mort, Atget a été « découvert » par Man Ray, et aussi par son assistante, la photographe américaine Berenice Abbott, qui se prend d’amitié pour le vieil homme et fait de lui les seuls portraits qu’on connaisse. Elle achète après sa mort 1500 négatifs et 10.000 tirages restés dans son atelier.

    Berenice Abbott consacre le reste de sa vie à faire connaître son œuvre et vend sa collection au Museum of Modern Art de New York en 1968.

    De nombreux photographes américains, par la suite, se sont réclamés de son influence, de Walker Evans à Lee Friedlander.

    Renseignements pratiques

    Atget, une rétrospective, Bibliothèque nationale de France, site Richelieu, 58 rue de Richelieu, Paris 2e, 01-53-79-59-59

    Du mardi au samedi 10h-19h
    Dimanche 12h-19h
    Fermé le lundi
    Tarifs: 7€ / 5€
    Jusqu'au 1er juillet

    Le site de la BNF

    http://cultureetloisirs.france2.fr/artetexpositions/dossiers/29523407-fr.php

  • Catégories : Des expositions

    Bouddha et Vishnou au Grand Palais

    medium_expo_grand_palais.2.jpgUne statue de danseur exposée dans le cadre de l'exposition du Grand Palais. - AFP/Loïc Venance

    Le Grand Palais, à Paris, révèle au grand public l'art oeucuménique et épuré de l'"Age d'or de l'Inde classique"

    Entre les IVe et VIe siècles, Bouddha et Vishnou cohabitaient harmonieusement dans "l'Empire des Gupta".

    Le public pourra découvrir, du 4 avril au 25 juin 2007, quelque 120 sculptures bouddhiques, jaines (hindous) et brahmaniques, taillées dans le grès, le bronze, ou moulées dans la terre cuite dans les galeries nationales du musée.

    Cette première exposition en Europe consacrée à l'art de l'Inde gupta a été rendue possible "grâce aux rapports harmonieux nourris depuis des années entre les musées indiens et le Musée national des Arts asiatiques-Guimet", a précisé Amina Okada, l'un des deux commissaires de l'exposition.

    Le directeur de l'Institut indien d'Archéologie, le professeur Munish Chandra Joshi, décédé en janvier 2007, n'aura pas vu cette exposition qui lui est dédiée et dont il fut l'initiateur et le coordonnateur.

    C'est avec lui que les deux commissaires, Amina Okada et Thierry Zéphir, ont parcouru tous les musées indiens en 2005 pour "dresser une liste idéale" de sculptures intactes ou fragmentaires, vestiges de l'empire de la dynastie des Gupta , fondée en 320 de notre ère.

    Cet âge d'or, "moment de grâce et d'équilibre dans la civilisation indienne", selon Amina Okada et Thierry Zéphir, vit s'épanouir dans toute l'Inde septentrionale, les sciences, la littérature et la pensée religieuse.

    Les empereurs Gupta firent ainsi cohabiter les religions bouddhique et brahmanique avec le culte de Vishnou dont ils étaient de fervents adorateurs.

    "A leur retour en Inde, (les pièces) seront classées 'chefs d'oeuvre absolus' et ne pourront plus jamais quitter le territoire indien, quoi qu'il arrive".

    L'Age d'Or de l'Inde classique-l'Empire des Gupta. Galeries nationales du Grand Palais. Tous les jours sauf le mardi de 10h à 20h et le mercredi de 10h à 22h. Prix d'entrée: 10 euros. Tarif réduit : 8 euros.)

    L'exposition sur le site de la RMN

    Publié le 03/04 à 18:56

    http://cultureetloisirs.france2.fr/artetexpositions/expos/29687944-fr.php

     

  • Exposition "Picasso-Carmen, Sol y Sombra" au Musée Picasso à Paris du 21 Mars au 21 Juin 2007

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    L’exposition montre comment la fascination de Picasso pour Carmen s’apparente à une longue quête imaginaire et souterraine sur le thème des amours tragiques.
    "Provocante et rebelle, Carmen, icône de la passion, hante l’oeuvre de Picasso. La mythique héroïne de Prosper Mérimée (nouvelle publiée en 1845) et de Georges Bizet (opéra créé en 1875) assiège l’artiste depuis son oeuvre de jeunesse où gitanes et prostituées confondent leur aura sulfureuse. Quelque 220 oeuvres sont ainsi rassemblées autour de ce « motif carménien » : peintures, dessins, gravures, photographies et documents.

    Croisant présentation chronologique et thématique, l’exposition revient d’abord sur l’oeuvre précoce (1898-1903) de l’artiste. Le croquis madrilène d’une jeune femme fait mention du prénom, « Carmen », dès 1898. Il inaugure un cycle marqué par la vision noire du Goya des Caprichos ou des Sueños où bohémiennes et majas (« les belles ») se révèlent indissociables de l’emblématique Célestine, entremetteuse et sorcière (Fernando Rojas, La Célestine ou tragicomédie de Calixte et Mélibée, 1499 ; Pablo Picasso, La Célestine, 1904). Puis, sous les travestissements d’une Espagne de fantaisie avec panoplie de mantille, châle, grand peigne et éventail, l’artiste va métamorphoser et plier à ses recherches plastiques les plus radicales la fatale héroïne. L’exposition rassemble ainsi pour la première fois à Paris quelques uns des grands tableaux peints par l’artiste dans les années 1904-1918. Ils forment une véritable galerie de portraits féminins en costume espagnol alliant modernité et références aux maîtres anciens et contemporains (Goya, Vélasquez, Manet) : Fernande à la mantille, 1905, Portrait de Benedetta Canals, 1905, Grand Nu au peigne, 1906, Femme à l’éventail, 1909, Femme à la mantille, « La Salchichona », 1917, Portrait d’Olga à la mantille, 1917, Blanquita Suarez, 1917, Olga au fauteuil, 1918.

    L'« opéra funèbre » de Bizet s’achève par le meurtre de Carmen sur fond de mise à mort du taureau dans l’arène. Cette symétrie du sacrifice de l'animal sauvage et de la femme va inspirer tout particulièrement l’oeuvre surréaliste de Picasso. En témoignent, dans l’exposition, les riches variations mytho-tauromachiques, dessinées et gravées, mettant en scène les étreintes et combats des toreros/toreras des années 1920-1935. Dans les années cinquante, c’est à l’illustration de la nouvelle de Mérimée que l’artiste travaille enfin, avec un très bel ensemble d’aquatintes et de burins où la « Carmencita » picassienne apparaît comme l’incarnation même de la peinture (Pablo Picasso, Prosper Mérimée, Louis Aragon, Carmen des Carmen, Paris, Editeurs français réunis, 1964). Carmen, foyer d'une ardente symbolisation iconographique, se révèle figure du double, du peintre lui-même se reflétant au miroir de la femme, de l'autre."

    INFOS PRATIQUES

    MUSÉE PICASSO, Hôtel Salé, 5, rue de Thorigny, 75003 Paris

    Accès:
    Métro : Saint-Paul / Chemin Vert / Saint Sébastien Froissart
    Bus : 29, 96, 69 et 75

    Horaires:
    Ouvert tous les jours sauf le mardi. De 9h30 à 17h30 (à 18h00 à partir du 1er avril)
    Tarifs: 7,70 € plein tarif ; 5,70 € tarif réduit (de 18 à 25 ansinclus) ; gratuit pour les moins de 18 ans, et le premier dimanche de chaque mois.

    Pour toute information complémentaire, vous pouvez consulter le site du Musée Picasso.
    http://www.hotels-paris-rive-gauche.com/blog/index.php/2007/03/14/1626-exposition-picasso-carmen-sol-y-sombra-au-musee-picasso-a-paris-du-21-mars-au-21-juin-2007
  • Picasso : Autoportrait au nez rouge

    ÉRIC BIÉTRY-RIVIERRE.
     Publié le 22 mars 2007
    Actualisé le 22 mars 2007 : 10h38

    La Fondation Pierre-Gianadda passe l'oeuvre au crible de la thématique circassienne.

    ENFANT, il adorait aller au Tivoli Circo Ecuestre de Barcelone. Adulte, il fréquentait Medrano. Vieillard, il ne ratait jamais une diffusion de «La piste aux étoiles». Parmi tous les artistes passionnés par le cirque - et l'on sait combien ils sont nombreux, depuis le Pierrot de Watteau -, Pablo Picasso est assis aux premiers rangs. À une place aussi importante que celle qu'il occupe dans l'histoire de l'art. En 2004 « La grande parade », exposition organisée au Grand Palais par Jean Clair à partir de l'essai définitif écrit sur la question par Jean Starobinsky (Portrait de l'artiste en saltimbanque, Gallimard), l'avait magistralement démontré. Aujourd'hui, dans le cirque naturel du Valais suisse qu'est Martigny, la Fondation Pierre-Gianadda se focalise sur l'artiste en passant l'ensemble de sa carrière au crible du thème des arts de la piste et des saltimbanques. Peu de grandes huiles - tout de même plusieurs Arlequins au costume en damier de plus en plus propice au cubisme, deux Paulo en Pierrot, enfants tristes de 1925 et 1929, une Femme acrobate aussi radicalement démembrée qu'épurée de 1930... En revanche, beaucoup d'esquisses, de dessins et d'aquatintes où la pensée fuse, de plus en plus sûre de son trait, de plus en plus proche du sujet.
    Une passion conservée tout au long de la vie
    Voilà Picasso dompteur d'une humanité bestiale. Picasso clown à la fois amusé et triste d'un monde pathétique. Picasso bateleur aimant se frotter à mille défis inédits, acrobate du risque, forain de l'aventure. Voilà aussi Picasso fabricant de masques ou encore goinfre de ballerines. Et partout se rêvant marginal, maudit et merveilleux. Oui, décidément, l'artiste ne pouvait trouver ailleurs que dans la sciure, la sueur et le fard meilleure métaphore de lui-même. La splendide série de photographies de David Douglas Duncan le montrant déguisé en clown, jubilant comme un enfant, explique tout. Picasso allait partager cette passion avec presque toute l'avant-garde du début du XXe siècle et, surtout, la conserver tout au long de sa vie. Avec, comme seul concurrent d'Arlequin, le Minotaure. À Martigny, l'accrochage ménage l'espace sacré d'un temple antique dédié à Mithra, dieu solaire. Lors des fouilles, on y trouva une tête de taureau tricorne en bronze. La bête fabuleuse était déjà en piste...
    Jusqu'au 10 juin à la Fondation Pierre-Gianadda. 10, rue de la Gare, 1920 Martigny (Suisse). Catalogue 366 p. couleur, 30 eur. Tél. : + 41 27 722 39 78 et http://www.gianadda.ch
  • Edvard Munch - Signes de l'art moderne – du 18 mars au 15 juillet 2007, Fondation Beyeler, Riehen (Suisse)

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    La Fondation Beyeler consacre la première exposition temporaire de cette année d'anniversaire au peintre et graveur norvégien Edvard Munch. Cette présentation rétrospective se concentre tout particulièrement sur sa contribution aussi irremplaçable qu'originale à l'art moderne.

    Edvard Munch (1863-1944) porte un regard impitoyable et pénétrant sur les sentiments humains les plus profonds comme la solitude et l'amour, ainsi que sur la mort, qui l'a toujours obsédé. Le devenir et la disparition, la destruction et la création, tels sont ses thèmes de prédilection. Il emploie une grande variété de moyens pour les exprimer : la dissolution et la fusion de figures dans le fond, le dépassement opiniâtre du bord de l'image, le grattage de la surface picturale. Il va jusqu'à employer un " remède de cheval ", exposant un certain nombre d'oeuvres à l'air libre et les soumettant ainsi à la pluie et à la neige. Munch dépasse avec une grande cohérence les frontières traditionnelles entre peinture et gravure ; il utilise également la photographie, et son traitement peu conventionnel du motif et de la matière ouvre, dès le tournant du siècle, une échappée sur l'ensemble du XXe siècle.

    Oeuvres encore inconnues
    L'exposition présentera 130 peintures, 80 dessins et gravures couvrant toutes les périodes de création de l'artiste. Cette manifestation constitue ainsi la plus grande exposition Munch jamais organisées hors de Norvège. Cette manifestation rassemble des oeuvres prêtées par de nombreux musées américains et européens et présente également un grand nombre d'oeuvres encore inconnues du public, appartenant à des collections particulières. L'organisation de l'exposition a été confiée à Dieter Buchhart, en collaboration avec Christoph Vitali.

    Adresse
    Fondation Beyeler
    Baselstrasse 101
    4125 Riehen/Bâle

    Heures d'ouverture
    Tous les jours de 10h à 18 h. Le mercredi jusqu'à 20 h.

    Informations additionnelles
    www.beyeler.com

     

     
  • Catégories : Des expositions, Des musées, L'art

    Fragonard à l'honneur à Besançon

     
    Une centaine de dessins et peinture de l'artiste exposés pour la première fois, jusqu'au 2 avril 2007

    Ces oeuvres, que Besançon possède grâce aux généreux legs au XIXe siècle, sont exposés pour la première fois au musée des Beaux-Arts et d'archéologie.

    Pierre Rosenberg, historien d'art et membre de l'Académie-Française, a authentifié 93 des 123 oeuvres exposées. 

     "La gloire actuelle de Fragonard repose autant sur ses dessins que sur ses tableaux. On notera l'extraordinaire variété des techniques des dessins de l'artiste (...) comme de leurs sujets (...). On sera séduit par leur virtuosité et leur élégance, leur charme et leur spontanéité", souligne M. Rosenberg.

    Une partie des dessins a été réalisée lors des deux voyages en Italie du peintre, qui dessine, croque et saisit sur le vif ce qu'il a sous les yeux: personnages, portraits, scènes de rue, ruines antiques, paysages de la campagne romaine etc.

    Parmi les oeuvres présentées: la célèbre série des sanguines décrivant à l'été 1760 les jardins de la villa d'Este à Tivoli, près de Rome, considérée comme l'une des plus grandes réussites de l'art du dessin au XVIIIe siècle, ainsi qu'un rare portrait au pastel du peintre, l'émouvant "Portrait de vieille dame, dit de Sophie".
        
    Exposition "Les Fragonard de Besançon", musée des Beaux-Arts et
    d'archéologie de Besançon, du 8 décembre 2006 au 2 avril 2007. Tarifs: 5 et 2,50 euros. Renseignements au 03.81.87.80.49

    Publié le 08/12 à 10:19

     

    http://cultureetloisirs.france3.fr/artetexpositions/actu/26576035-fr.php

  • Il y a un an en France. Paris 1

    medium_20060204PlaceVosgesMVHugo.jpg Exposition :Cet immense rêve de l'océan... Paysages de mer et autres sujets marins par Victor Hugo
    2 décembre 2005- 5 mars 2006 - prolongation jusqu'au 19 mars 2006.

     

    A la Maison de Victor Hugo (que j’avais déjà visitée auparavant).

     

     

     

    Hôtel de Rohan-Guéménée
    6, place des Vosges
    75004 Paris
    Tél. : 01 42 72 10 16
    Fax. : 01 42 72 06 64

     

     

    Photo :Place des Vosges et l’hôtel de de Rohan-Guéménée au fond

     

    « Rendez-vous compte de l’état de mon esprit dans la solitude splendide où je vis, comme perché à la pointe d’une roche, ayant toutes les grandes écumes des vagues et toutes les grandes nuées du ciel sous ma fenêtre. J’habite dans cet immense rêve de l’océan, je deviens peu à peu un somnambule de la mer, et, devant tous ces prodigieux spectacles et toute cette énorme pensée vivante où je m’abîme, je finis par ne plus être qu’une espèce de témoin de Dieu.

    C’est de cette éternelle contemplation que je m’éveille pour vous écrire. Prenez donc ma lettre comme elle est, prenez ma pensée comme elle vient, un peu décousue, un peu dénouée par toute cette gigantesque oscillation de l’infini. »

    C’est de cette lettre adressée en 1856 au jeune poète belge, Franz Stevens, par l’exilé de Guernesey, que la maison de Victor Hugo à Paris a emprunté le titre de son exposition : « Cet immense rêve de l’océan…, Paysages de mer et autres sujets marins par Victor Hugo »

    Cette exposition sur le thème de la mer se tient jusqu’au 5 mars 2006 à la Maison de Victor Hugo (6, place des Vosges, 75004 Paris). Elle fait suite à l'acquisition de l’exceptionnelle édition des Travailleurs de la mer, exemplaire de l’auteur enrichi de dessins inédits, lettres et "copeaux" (notes et premiers essais de texte). Outre ces documents inédits, le musée présente des photographies de l’exil à Jersey puis à Guernesey, une centaine de dessins de Hugo (dont les magnifiques phares des Casquets et d'Eddystone), provenant de collections privées et de différents musées, et 45 gravures de Fortuné Méaulle réalisés à partir de dessins de l’auteur des Travailleurs de la mer.

    Dans une des lettres écrites de Hauteville (Guernesey) à ses fils Charles et François-Victor, nous découvrons que les Travailleurs de la mer n’était pas le titre initialement prévu : « Le collectionnement est terminé, j’ai gardé jusqu’à présent le secret du titre, je vous le confie à vous, mes bien-aimés. Ne le dites encore à personne, le livre sera intitulé L’abîme. »

    Après l’exposition de la Bibliothèque nationale de France sur Victor Hugo - l’homme océan, en 2002, voici une nouvelle occasion de pénétrer l'univers imaginaire et grandiose de celui qui fut tout à la fois poète, romancier et dessinateur de l’océan.

    Source :http://www.ifremer.fr/envlit/actualite/20060204.htm

    Pour voir le catalogue de l’exposition : http://www.ifremer.fr/envlit/actualite/pdf/20060204_PRESSE_Cet_immense_reve.pdf

     

     

     

    Pour voir l’exposition de la BNF , "Victor Hugo, l’homme océan " : http://expositions.bnf.fr/hugo/index.htm

  • Catégories : Des expositions, L'art

    Odilon Redon, rêveur ultime

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    Odilon Redon
    Lithograph from Temptation of Saint Anthony portfolio, 1933

     

     

     

     

     Hommage à Francfort au peintre français, fantaisiste fantomatique.

    Par Gérard DUPUY
    QUOTIDIEN : vendredi 9 février 2007
    Envoyé spécial à Francfort-sur-le-Main
    Odilon Redon «Wie im Traum» («Comme en rêve»), à la Schirn Kunsthalle de Francfort, jusqu'au 27 avril.
    S'il est un peintre français qu'on n'irait pas chercher à l'ombre de la Banque centrale européenne, c'est bien Odilon Redon (1840-1916). Pourtant, c'est à Francfort qu'il faut se rendre pour découvrir l'exposition complète que cet artiste n'a pas eue en France depuis très longtemps. La Schirn Kunsthalle, connue pour la qualité et l'originalité de ses manifestations, justifie ainsi à nouveau sa réputation. Mais n'est-ce pas une façon de rappeler que Redon, artiste discret, a connu de son vivant un réel succès international... et qu'il était déjà montré en Allemagne à la veille de la déclaration de guerre d'août 1914 ? Et que, comme tant d'autres de ses compagnons, à commencer par Mallarmé dont il a fréquenté le cercle, il était wagnérien ? Quitter à rester fidèle, quant à lui, à son frêle solo singulier.
    Ténébrisme lunaire. Au commencement, pour Redon, était le dessin ­ en noir et blanc, avec une propension au ténébrisme lunaire, selon la posture romantique en usage. La Schirnhalle montre quelques exemples de ce point de départ, du côté de Goya, Delacroix ou du Hugo des lavis. Mais, très vite, il trouve sa voix, à la fois flûtée donc, et monstrueuse. Ses anges déchus se font bêtes étranges ou têtes humaines au corps perdu, qui flottent dans l'espace impassible comme un aérostat qui ne serait qu'un oeil immense. L'atmosphère est bien celle d'un rêve ­ ce mot s'est imposé pour Redon, et d'abord à Redon lui-même, qui a intitulé Comme en rêve un des recueils de dessins qu'il a publiés. Mais ce sont des rêves sans anecdote ni scénario qui nous sont donnés à voir. Des corps ­ parfois des sortes d'organismes ­ sont formés ou déformés par une aventure dont on ne sait rien. Etrangement, le bestiaire qui en résulte, et qui pourrait être menaçant, baigne dans une sorte d'étrangeté sereine ou ironique. L'art de Redon apprivoise les monstres qu'il engendre.
    On prononce presque inévitablement, à son propos, le mot de surréalisme, mais André Masson était plus précis quand il écrivait que Redon «est grand par son fantastique biologique. Il s'intéresse aux phénomènes d'éclosion, de germination, ce qu'aucun peintre n'avait fait avant lui». Il faudrait décliner : fantasque fantaisiste et fantasmatique fantomatique. Cet univers n'est pas noir seulement de couleur, et diverses représentations carcérales reprennent le vieux thème de l'âme prisonnière. Ainsi ce personnage, le Prisonnier, devant une sorte de mappemonde trois fois plus grosse que lui : son «boulet», autre titre du dessin. Ces oeuvres, surnommées «les Noirs» de Redon, sont réalisées à la mine de plomb ou au fusain (malgré son admiration pour Goya, Redon n'a pas pratiqué la gravure), dans un format parfois assez grand. Achevées, elles sont destinées à être montrées telles quelles, dûment encadrées, comme celles que collectionne Des Esseintes dans le roman de Huysmans.
    Accords de tons. 
    Mais autour de la cinquantaine, Redon allume les couleurs. Il ne lâche pas tout à fait le crayon pour cela : le pastel devient son outil de prédilection et il y excelle. Les accords de tons auxquels il parvient d'emblée resteront sa marque jusqu'à la fin de sa vie. A la fois acides et précieux, doux et violents, ils dynamitent le ronron contemporain : après avoir ignoré l'impressionnisme, Redon l'enjambe. Les peintres nabis qu'il côtoie alors (ils sont d'une bonne génération plus jeunes que lui) ne feront pas plus péremptoire en matière de dissonances neuves que ce «symboliste» lunaire. Mais, proche de l'improbable spiritualisme fin de siècle à la Péladan, Redon continue à ne guère s'intéresser au monde réel, notamment au paysage que pratiquent beaucoup ses jeunes amis. Rêveur définitif, il s'en tient à sa «barque mystique» et n'imagine de paysage que mental.
    Il approche alors d'une sorte de tachisme organique et apprend à plier la peinture à l'huile à sa singulière palette. D'énormes papillons planent dans des jardins inouïs, de vagues silhouettes se dessinent sur un brouillard chatoyant. Cette manière conduira à l'oeuvre la plus ambitieuse qu'il ait entreprise, deux fresques, le Jour et la Nuit, faites à l'abbaye de Fontfroide (Aude) à la demande d'un esthète qui y logeait. Celles-ci concluent l'exposition de Francfort... en fac-similé.
    Alors, à près de 70 ans, Redon devient un peintre de fleurs, jetant sur la toile d'imaginaires bouquets multicolores sidérants de liberté. Il s'est avancé très loin de l'imagier qu'il avait été et qu'on dira proto-surréaliste. Néanmoins, il demeure très lui-même. «J'ai fait un art selon moi», avait-il écrit. Il n'a jamais dévié de ce programme élémentaire.
    medium_redon_2.jpg
     - Der Buddha
  • Estampes, création plurielle jusqu'au 3 mars à l'Institut Français de Casablanca(Maroc)

    medium_estampes.jpgFondé en 2002 par Asmae Lahkim Bennani, artiste peintre diplômée de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris, avec le concours de la Fondation de France « Prix Odon Vallet », l'Atelier Lahkim Bennani, rebaptisé en octobre 2006 Estampe-Art-Editions, a pour vocation la création d'oeuvres d'art originales contemporaines, sous la forme d'estampes traditionnelles réalisées selon trois techniques : la gravure en taille-douce, la lithographie et la sérigraphie.
    Cette exposition présente les estampes de plus de trente artistes peintres marocains : Alaoui Rita, Belkahia Farid, Bellamine Fouad, Benbouchta Amina, Bencheffaj Saâd, Benjakan Salah, Binebine Mahi, Bouhchihi M'barek, Boujemaoui Mustapha, Bouragba Omar, Chebaa Mohamed, Echair Hassan, El Alej Meryem, El Glaoui Hassan, Erruas Safaa, Gharib Khalil, Habbouli Bouchaib, Hassan Fatima, Kantour Tibari, Labied Miloud, Lahkim Bennani Asmae, Lemssefer Ahlam, Megara Mekki, Melehi Mohamed, Miloudi Houssein, Mourabiti Mohamed, Nabili Mohamed, Qotbi Mehdi, Rabi Abdelkebir, Sadok Abdellah, Selfati Ilias, Slaoui Hassan, Tallal Houssin, Yamou Abderrahim, &
    Un documentaire illustrant les diverses étapes de l'édition et les détails de la vie quotidienne de l'espace Estampe-Art-Editions sera également proposé au public.

    http://www.ambafrance-ma.org/institut/agenda.cfm

  • Catégories : Des expositions, Le Maroc:vie et travail

    L'aventure de l'écriture à l'Institut Français de Casablanca(Maroc) jusqu'au 28 février 2007

    Générique
    Conçue et réalisée par la Bibliothèque Nationale de France, cette exposition ludique et interactive sera accompagnée d'une présentation d'objets liés à l'écriture.

    Présentation

    S'intéresser aux supports de l'écriture, c'est faire entendre une autre histoire, celle de l'homme qui choisit la matière de ses écrits, c'est imaginer les outils, découvrir la forme et la graphie. C'est aussi comprendre comment la matière (argile, papyrus, parchemin, papier, cédérom) a influencé la forme de l'écriture, a orienté le geste et a façonné le trait.



    Deux ateliers d'initiation à la calligraphie seront proposés en marge de cette exposition.

  • Catégories : Des expositions

    Praxitèle au Louvre

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    Antiquités grecques étrusques et romaines
    du 23-03-2007 au 18-06-2007

    Praxitèle

    Premier sculpteur grec à oser représenter un nu féminin, Praxitèle, dont la carrière se situe au IVe siècle avant J.-C., reste aujourd’hui l’un des plus fameux artistes de l’Antiquité.

    On ne connaît cependant de sa vie que quelques anecdotes, rapportées par diverses sources grecques ou latines ; et ce n’est la plupart du temps que par le témoignage indirect des copies faites à l’époque romaine que l’on cherche à identifier ses créations.
    Toutefois, il est bien possible que quelques œuvres interprétées comme des originaux portent la marque de son style : c’est le cas de l’Éphèbe de Marathon, présenté ici.
    Cette magnifique exposition s’attache donc à retrouver les traces de ce célèbre « fantôme » en rassemblant pour la première fois le plus grand nombre possible de marbres et de bronzes où l’on s’accorde à reconnaître la manière du maître. L’exposition a pour ambition d’évoquer les diverses images qui ont été données de Praxitèle au long des siècles, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, mettant ainsi en lumière un Praxitèle loin de la réalité, qu’on a parfois imaginé. On y verra aussi que les problèmes posés par l’identification de ses oeuvres restent d’actualité : plusieurs découvertes récentes seront présentes, qui renouvellent complètement l’état de la question.

    Avec le soutien de F. Marc Ladreit de Lacharrière (Fimalac).


    Publications

    Catalogue de l’exposition, sous la direction d’Alain Pasquier et de Jean-Luc Martinez, coéd. Musée du Louvre Éditions / Somogy, 420 p. env., 39 euros env.
    Ce catalogue a reçu le soutien de la Fondation Costopoulos.

    L’album de l’exposition d’Alain Pasquier et de Jean-Luc Martinez, coéd. Musée du Louvre Éditions / Somogy, 108 p. env., 8 euros env.
    100 chefs-d’oeuvre de la sculpture grecque d’Alain Pasquier et de Jean-Luc Martinez, coéd. Musée du Louvre Éditions / Somogy, 320 p. env., 25 euros env.
    Ces ouvrages bénéficient du soutien d’Arjowiggins.

    Commissaire(s) : Alain Pasquier et Jean-Luc Martinez, département des Antiquités greccques, étrusques et romaines du musée du Louvre.

     

    Informations pratiques
    Horaires

    Ouvert tous les jours, de 9 h à 18 h, sauf le mardi.
    Nocturne jusqu’à 22 h les mercredi et vendredi.

    Hall Napoléon
    Billet spécifique à l'exposition : 9.50 euros.
    Billet jumelé (collections permanentes et exposition Praxitèle) : 13 euros avant 18 h, 11 euros après 18 h.

     Plan interactif

    http://www.louvre.fr/llv/exposition/detail_exposition.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673469877&CURRENT_LLV_EXPO%3C%3Ecnt_id=10134198673469877&pageId=1&bmUID=1169796718988

  • Catégories : Des expositions, Des musées, L'art, L'érotisme

    Rodin, les Figures d’Eros jusqu'au 18 mars 2007 au Musée Rodin

    Dessins et aquarelles érotiques. 1890-1917
    Exposition présentée au musée Rodin du 22 novembre 2006 au 18 mars 2007



    Ou se termine le nu ? Ou commence l’érotisme ?

    L’érotisme représente une part très importante de l’oeuvre de Rodin. Le musée Rodin présente aujourd’hui un exceptionnel ensemble de 145 dessins et aquarelles qui montre la fascination que Rodin eut pour le corps féminin.
    A partir des années 1890, Rodin réalise des centaines de dessins d’après les modèles féminins qui posent pour lui dans son atelier dans des attitudes inédites, rarement convenues, souvent sensuelles, extravagantes et provocantes. Ces dessins s’inscrivent souvent dans une recherche de la forme pure, l’érotisme se manifeste néanmoins comme une donnée essentielle, comme le moteur principal de sa démarche créatrice.

    Ouvert tous les jours sauf le lundi de 9h30 à 16h45.
    79 rue de Varenne 75007 Paris. M° Varenne
    exposition+parc : 6 euro , tarif réduit 4 euro
    billet jumelé : exposition+musée+parc : 9 euro, tarif réduit : 7 euro

     Le petit Journal de l'exposition (.pdf 2.4 Mb)

    http://www.musee-rodin.fr/accueil.htm


     

  • Catégories : Des expositions, La peinture

    Orangerie 1934 : Les “peintres de la réalité” (Paris) jusqu'au 5 mars 2007

    medium_orangerie.jpg

    Nature morte à l'échiquier
    Lubin Baugin
    Musée du Louvre, Département des Peintures


    Photo
    © RMN/G.Blot

    lieu : Musée de l'Orangerie, Jardin des Tuileries - 75001 Paris

    date : jusqu'au 5 mars 2007

    http://www.linternaute.com/sortir/diaporama_expositions/1.shtml

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    Commissaire : Pierre Georgel, directeur du musée de l’Orangerie

    Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux et le musée national de l’Orangerie

    Cette exposition inaugure la nouvelle politique culturelle et les nouveaux espaces d'expositions temporaires de l'Orangerie, rendus possibles par sa récente rénovation.

    Conçue par le directeur du musée, Pierre Georgel, elle fait un lien symbolique entre le passé et l'avenir de l'Orangerie en évoquant une de ses expositions les plus notoires et les plus fécondes de l’entre-deux-guerres, Les Peintres de la réalité en France au XVIIe siècle, organisée en 1934 par Paul Jamot et Charles Sterling. Cette exposition, où fut notamment révélé l’œuvre de Georges de La Tour, eut un retentissement profond. Elle allait durablement renouveler l'appréciation de l'art français du XVIIe siècle.

    Outre une reconstitution virtuelle intégrale et un large choix d'originaux présentés en 1934 (environ soixante-dix peintures du XVIIe siècle, œuvres de Georges de La Tour, des frères Le Nain et d’autres « peintres de la réalité » comme Valentin, Tournier, Bourdon, Rivalz ou les spécialistes de nature morte Baugin et Linard, mais aussi, de façon plus inattendue, de Poussin ou de Claude Gellée), l'exposition de 1934 est replacée dans son contexte politique et intellectuel par un substantiel "dossier" historique. Une salle fait ainsi découvrir des consonances parfois déconcertantes entre "peintres de la réalité" du XVIIe  et du XXe siècles, avec une quinzaine d'œuvres de Maurice Denis, Picasso, Léger, Magritte, Balthus, Hélion, ainsi que de peintres des années trente qui furent fameux en leur temps et qu'on pourra  redécouvrir.

    Scénographie : présentation conçue par Pierre Georgel avec le concours de l’Agence Pylône

    Télécharger le dossier de presse

     http://www.rmn.fr/peintres-realite/index1-1.html

     

  • Catégories : Chagall Marc, Des expositions, Des musées

    Expo:Chagall et Tériade, l’empreinte d’un peintre au musée Matisse du Cateau -Cambresis jusqu'au 28 février 2007

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    Chagall : la donation d’Alice Tériade

        

     

    Dans le cadre de l’opération Feuille à Feuille qui rassemble 12 expositions sur le thème des collections de gravures des musées du Nord-Pas de Calais, le Musée départemental Matisse du Cateau-Cambrésis a choisi de mettre en valeur les livres gravés par Marc Chagall et édités par Tériade provenant de la donation qu’Alice Tériade a faite au musée en 2000. Madame Tériade a en effet choisi le Musée départemental Matisse pour recevoir l’ensemble des 27 livres édités par Tériade avec les plus grands artistes du XX° siècle, les 500 gravures originales issues des publications et les 26 numéros de Verve, une des plus belles revue d’art du XXe siècle. 

    Le musée expose, pour la première fois dans leur quasi totalité, les cinq livres réalisés par Chagall et édités par Tériade qui condensent tous les thèmes que privilégiera Chagall : Les Âmes mortes, texte de Nicolas Gogol, 1948, Les Fables de la Fontaine, 1952, La Bible, 1956, Daphnis et Chloé, texte de Longus, 1961, Cirque, texte de Chagall, 1967, les éditions de Verve réalisées avec les œuvres de Chagall dont celui sur Les Contes de Boccace de la Bibliothèque de l’Arsenal.

    http://www.ac-amiens.fr/pedagogie/arts_plastiques/pages/8apamiens285.htm