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Nerval Gérard de - Page 3

  • Bohèmes, de Léonard de Vinci à Picasso, au Grand Palais en 2012

    Le sujet est exaltant mais il va falloir hélas attendre encore un peu puisque cette exposition ne se tiendra au Grand Palais que du 24 septembre 2012 au 6 janvier 2013. Le fait qu’elle soit organisée par la RMN - Grand Palais et la fundación Mapfre, de Madrid est de plus alléchant et prometteur. Quels seront les tableaux présents ? Si Léonard de Vinci, van Gogh Modigliani et Picasso sont bien évidemment convoqués, je ne vous cacherai pas que je suis impatient, sur un tel sujet-roi, de découvrir ce qui en fera le détail, que ce soit en peinture, en littérature, en photographie ou en musique

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  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Nerval Gérard de, Voyage

    Bulletin Nerval nº 108 / 1er septembre 2012

     
     
     
     
     
    OUVRAGE
     
    Jean-François Chevrier, "L'Hallucination artistique, de William Blake à Sigmar Polke", Paris, L'Arachnéen, 2012 (le chapitre IV est consacré à Nerval)


    ARTICLES
     
    - Guy Barthélemy, "Pittoresque et dérèglement du visible dans le "Voyage en Orient" de Nerval, ou : pourquoi et comment liquider le pittoresque ?', in "Le Pittoresque – Métamorphoses d’une quête dans l’Europe moderne et contemporaine", Actes du colloque de Lille (juin 2009 ), édités par Jean-Pierre Le Thuillier et Odile Parsis, éd, Classiques Garnier, coll. "Rencontres, série Etudes Dix-neuxiémistes", août 2012, p. 403-417.

    - Michel Brix, "Gérard de Nerval, de Paris à Munich", in "Circuit" (revue de l'Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec), numéro 115, printemps 2012, p. 27-28.
     
     
    COMPTE RENDU

    Lise Sabourin, CR de Sylvie Lécuyer, "La Généalogie fantastique de Gérard de Nerval" (Namur, "Etudes nervaliennes et romantiques XIV", 2010), in "Studi Francesi", année LVI, fascicule 2, mai-août 2012, p. 345.

     
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    Les anciens numéros du Bulletin sont installes sur le site Amitie-Nerval et sur le site du Centre Nerval de Namur.
     
     
     
     

     

  • L'échappée romanesque de Michel Field

     


    Photo: Jean- Christophe Marmara/Le Figaro Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

    FIGAROVOX - Philippe Bilger, le président de l'Institut de la Parole a lu, pour FigaroVox, « Le Soldeur » (Julliard), le roman de Michel Field. Il y a trouvé de la politique, de la philosophie, du libertinage, de la nostalgie. Ce que les bouquinistes appellent la littérature.

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  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Nerval Gérard de, Voyage

    Bulletin Nerval

    Bulletin Nerval nº 134 / 1er février 2015
     
     
    OUVRAGES
     
    - Le texte complet de la thèse de François Sylvos ("Gérard de Nerval et l'esprit critique, satire, révolte et utopie"; Gabrielle Chamarat dir., Caen, 1995) est désormais disponible sur le site des archives ouvertes HAL (https://tel.archives-ouvertes.fr/UNIV-REUNION/tel-01103244v1) ainsi qu'en version papier (voir pièce jointe).

    - Alan Raitt, Lectures croisées, textes édités par Francisco Manzini, Oxford, Berne, etc., Peter Lang, 2015 (chapitre 2 : "Time and instability in Nerval’s Sylvie"; chapitre 3 : "Sylvie and L'Education sentimentale »).
     
     
    ARTICLE
     
    Guy Barthelemy, " Verve et paradoxe chez Nerval", dans " Recherches et travaux" nº 85, "La verve", université Stendhal, 2014, pp. 75-87.


    COMPTES RENDUS 
     
    - Anthony Zielonka, CR de Gérard de NervalŒuvres complètes, xiii: Aurélia, ou Le Rêve et la vie (Édition critique par Jean-Nicolas Illouz, Bibliothèque du xixe siècle, Paris: Classiques Garnier, 2013. 184 pp., ill.), dans "French Studies", 2015, p. 102.

    - (anonyme), CR de Hamdi Abdelazim Abdelkader, L'Egypte dans le "Voyage en Orient" de Gérard de Nerval (Connaissances et savoirs, 2012), in Histoires littéraires, juillet-décembre 2014, n° 59-60, p. 284-285.
     
     
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  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Nerval Gérard de

    Bulletin Nerval nº 133 / 1er janvier 2015

    Bulletin Nerval nº 133 / 1er janvier 2015

     
    OUVRAGE
     
    Daniel S. Larangé, "Sciences et mystique dans le romantisme social. Discours mystiques et argumentation scientifique au XIXe siècle", préface de M. Angenot, Paris, L'Harmattan, 2014, p. 195-216 ("L"initiation libanaise de Gérard de Nerval")
     
    CONFERENCE 
     
    Hisashi Mizuno, "Aurélia ou une étude poétique de l’âme humaine.Du biographique à l’autobiographique dans les dernières œuvres de Gérard de Nerval", dans le cadre de "Après-midi d’étude Du Bellay / Nerval", le samedi 13 décembre 2014, à 15 h, Maison de la recherche-Sorbonne (Paris IV).
     
     
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  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Nerval Gérard de

    Bulletin Nerval nº 130 / 1er octobre 2014

                                 Bulletin Nerval nº 130 / 1er octobre 2014

     
    OUVRAGES
     
    - Ann Jefferson,  "Le défi biographique", Paris, PUF, 2012.  (chapitre 9. Les vertus de la marginalité dans "Les Illuminés" de Nerval [pp. 209-224]).
     
    - Edgard Pich, "Le Temps, la mort, le moi et la littérature", Lyon, éditions Jacques André, 2014 (plusieurs chapitres sur Nerval)
     
     
    TÉLÉFILM
     
    "La clinique du docteur Blanche"  Arte, 12 septembre 2014, à 20 h 50. 
    Réalisateur : Sarah Lévy
     
     
     
    MUSIQUE
     
    Choix de poèmes de Nerval mis en musique et chantés, à la guitare folk, par François Térrog
     
     
     
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  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Nerval Gérard de

    Bulletin Nerval nº 132 / 1er décembre 2014

    ÉDITION 
     
    Nerval, "Œuvres complètes", tome VII- 1 et 2 :  "Scènes de la vie orientale", édition de Philippe Destruel, Paris, Classiques Garnier, 2014. 
     
    OUVRAGE
     
    Aude Déruelle et Jean-Marie Roulin, "Les Romans de la révolution (1790-1912)", Paris, Armand Colin "Recherches", 2014. (Passages sur Nerval.)
     
    ARTICLE
     
    Hisashi Mizuno, "Nerval sonnetiste en 1841. À Me Sand ou le sonnet métaphysique", Modernités, nº 37 (Transmission et transgression des formes poétiques régulières, textes réunis et présentés par Éric Benoit, Presses universitaires de Bordeaux, novembre 2014),  pp. 69-79.
     
     
    COMPTES RENDUS 

    - Lise Sabourin, CR de G. de Nerval et H. Delaage, Le Diable rouge (présentation M. Brix, Plein Chant, 2013), in Studi Francesi, mai-août 2014, n° 173, p. 392.

    - Aimée Kilbane, CR de M. Brix, Nerval. Glanes et miettes de presse (Paris, Champion, 2013), in NCFS en ligne
    http://www.ncfs-journal.org/?q=node/827

    - Mélanie Conroy, CR de Sylvie Lécuyer, La Généalogie fantastique de Gérard de Nerval (Presses univ. de Namur, 2011), in NCFS en ligne
    http://www.ncfs-journal.org/?q=node/622
     
     
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  • Bulletin Nerval nº 131 / 1er novembre 2014

    OUVRAGES
     
    Jonas Christian von Moritz, Die Rezeption von Religion in Romantischer und Moderner Literatur. Alfred de Vigny - Gérard de Nerval, Francfort (etc.), Peter Lang, 2013.

    Corinne Bayle, La Poésie hors du cadre. Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Pierre Reverdy, René Char, Paris, Hermann, 2014.


    ARTICLE

    Catherine Talley, "From Identity to Identification : depersonalizing the Subject of the Nervalian Chimere", Nineteenth-Century French Studies, vol. 43/n° 1-2, automne-hiver 2014-2015, p. 1-16.


    SÉMINAIRE 

    Séminaire Nerval, vendredi 12 décembre 2014, 16 h - 19 h, Amphithéâtre Guizot, en Sorbonne (Jean-Nicolas Illouz, Jean-Luc Steinmetz, Sylvain Ledda, Filip Kekus)


    COLLOQUE

    Martine Gantrel, "Nerval ou l'impossible fuite en avant", colloque annuel de l'association des Nineteenth-Century French Studies, jeudi 16 octobre, session 2 (15 h - 16 h 30), Panel 2B, Université de Porto Rico, San Juan.
     
     
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  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Nerval Gérard de

    Daphné (Gr. Δαφνη)

    Daphné (Gr. Δαφνη) était une Nymphe, fille du dieu du fleuve Pénée. Mais selon les arcadiens elle était la fille du dieu du fleuve Ladon et de Gaia. LÉGENDE (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Daphné et Apollon d'après TIEPOLO © National Gallery, Washington C'était une chasseresse qui se consacra elle-même à Artémis, déesse de la Chasse, et, comme la déesse, elle refusait de se marier. Leucippos, fils du roi Oenomaos, fut le premier de ses soupirants. Il était parvenu à s'introduire parmi les suivantes d'Artémis en se déguisant en jeune femme et il se faisait appeler Oeno, fille d'Oenamoas. Apollon, jaloux et connaissant la vérité, conseilla aux chasseresses de se baigner nues dans une source à l'onde claire; l'imposture de Leucippos fut ainsi découverte, et le malheureux jeune homme fut battu à mort par les vierges en colère. Mais Apollon s'était moqué d'Eros, alors ce dernier lui décocha une flèche d'or, celle qui rend follement amoureux, et réserva une flèche de plomb à Daphné pour la rendre indifférente. Malgrè ses talent de devin, Apollon ne s'aperçut de rien car tout le monde sait que l'amour rend aveugle même les plus clairvoyants. Il était de plus en plus amoureux de Daphné d'autant plus que c'était son premier amour mais elle repoussait toujours ses avances, alors il la poursuivit à travers bois et près. - See more at: http://mythologica.fr/grec/daphne.htm#sthash.H2rD5qso.dpuf

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  • Catégories : Baudelaire Charles, CEUX QUE J'AIME, Nerval Gérard de

    C. Bayle, La poésie hors du cadre: Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Pierre Reverdy, René Char

    C. Bayle, La poésie hors du cadre: Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Pierre Reverdy, René Char

     

     

     

     
     
    Information publiée le 13 octobre 2014 par Emilien Sermier

     

    Corinne Bayle

    La poésie hors du cadre: Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Pierre Reverdy, René Char

    Paris: Editions Hermann, 2014

    376 p. / 20 illustrations couleurs / 170 x 240 mm

    ISBN: 9782705687953

    35,00 EUR

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  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Nerval Gérard de

    Nerval, Aurélia ou le Rêve et la Vie (éd. de J.-N. Illouz), rééd. poche

    Nerval, Aurélia ou le Rêve et la Vie (éd. de J.-N. Illouz), rééd. poche
     
    Information publiée le 22 septembre 2014 par Marc Escola(source : Jean-Nicolas Illouz)

    Référence bibliographique : Nerval, Aurélia ou le Rêve et la Vie, édition critique de Jean-Nicolas Illouz, Paris, éditions Garnier, "Classiques jaunes", 2014., Éditions Garnier, collection "Classiques jaunes", 2014. EAN13 : 9782812431913.

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  • Ce week-end,j'ai regardé avec émotion:« La Clinique du docteur Blanche »

     

    LE MONDE TELEVISION | 12.09.2014 à 12h22 • Mis à jour le 12.09.2014 à 18h23 | Par Véronique Cauhapé

     

    Paris, 1850. Emile Blanche (Stanley Weber) finit son internat à l’hôpital public de la Salpêtrière, sous l’autorité du professeur Leuret (Lionnel Astier), un aliéniste qui pratique sur ses patients des méthodes brutales, à l’opposé de celles que tente d’appliquer le père d’Emile, Esprit Blanche (Philippe Laudenbach), dans sa maison de santé de Passy. Cet établissement d’un genre nouveau accueille dans ses salons cossus et son grand parc des artistes hantés par le spleen (Charles Gounod, Théo van Gogh, Guy de Maupassant, Gérard de Nerval), aristocrates et grands bourgeois que la folie guette. 

    Le psychiatre Emile Blanche (Stanley Weber) tente de soigner Saturnin (Serge Riaboukine), un patient souffrant d'aphasie.Le psychiatre Emile Blanche (Stanley Weber) tente de soigner Saturnin (Serge Riaboukine), un patient souffrant d'aphasie. | Hassen Brahiti

    Deux univers – le public et le privé –, deux conceptions du traitement des pathologies mentales (enfermement, violence et chahut d’un côté ; ouverture, compassion et calme de l’autre) s’affrontent donc en ce milieu du XIXe siècle, quelques années avant les découvertes de Breuer et de Charcot qui aideront Freud à établir les fondements de la psychanalyse. 

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  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Nerval Gérard de, Voyage

    Bulletin Nerval nº 129 / 1er septembre 2014

     

     
    ARTICLE
     
    Corinne Bayle, "Nerval en ses "Chimères" : mémoire culturelle, voix fantômes", in "Revue des Sciences humaines", n° 314, avril-juin 2014, p. 37-48.
     
    COMPTE RENDU
     
    Lise Sabourin, CR de G. de Nerval, "Voyages en Europe" (éd. M. Brix et H. Mizuno, Paris, Sandre, 2011), in "Studi Francesi", n° 172, anno LVIII/1, janvier-avril 2014, p. 167
     
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  • Cheminements à partir de l'oeuvre de Michael Fried (né en 1939)]

    Bibliographie de Michael Fried.

     

    Michael Fried, historien d'art, s'interroge sur l'émergence de la modernité et sur l'évolution du "modernisme" tel que défini par Clement Greenberg, dont il a été proche. C'est aussi un ami de Stanley Cavell.

    A l'âge de 28 ans, il écrit un texte qui a fait date, Art et objectité. Dans cet article largement commenté, attaqué et discuté, il soutient qu'une sensibilité théatrale apparue dans les années 1960 menace la possibilité même de l'oeuvre d'art. A partir du moment où le spectateur et l'oeuvre partagent le même espace, leur rapport change de nature. La volonté d'emporter la conviction par un travail sur le support, la substance, la couleur ou la forme, encore dominant dans la peinture moderniste, est remplacée par une relation de type anthropomorphique, où l'objet occupe la place d'une autre personne avec laquelle le spectateur entre en relation (objectité).

    Avec des nuances et beaucoup de prudence, Michael Fried n'a jamais renoncé à cette analyse. Selon lui l'art suppose un certain éloignement, une mise à distance du spectateur, du genre de celle que Diderot a décrite au 18ème siècle. Les peintres qu'il admire comme Morris Louis ou Kenneth Noland prolongent cette tradition, tandis que les minimalistes comme Donald Judd ou Tony Smith lui apparaissent comme des fossoyeurs de l'art.

    Cette tension trouve sa source en France, dans la mutation qui conduit à la peinture moderne. Vers 1750, avec Chardin puis d'autres peintres comme Greuze, émerge un nouveau concept de tableau : celui où les personnages, absorbés dans leur activité, s'isolent du regard du spectateur. Michael Fried appelle cet état absorbement. Il est théorisé par Diderot, qui valorise le silence, la solitude, l'oubli de soi, la méditation.

    La réaction contre cet absorbement ou anti-théatralité prendra des formes diverses. Au 18ème siècle, on recherche l'expression vraie et dramatique. Au 19ème siècle, Gustave Courbet trouvera une solution originale. Dans ses autoportraits, la peinture semble entrer en congruence avec son corps, dans un auto-absorbement qui conduit à la fusion entre le peintre, le modèle et le spectateur - comme si l'effort mental et physique de peindre était l'essentiel de ce qu'il qualifie de réalisme.

    Manet et certains peintres de sa génération trouveront une autre solution. En s'adressant directement au spectateur, en bâtissant le tableau autour de sa présence, Manet privilégie une instantanéité de perception qui menace l'unité et l'intelligibilité du tableau. Si ses oeuvres font scandale, c'est parce qu'elles laissent apparaître des traces ou des restes difficilement compréhensibles dans la logique académique. Il y a en elles une tension fondamentale, une discordance, une disparité interne qui reste sensible au spectateur d'aujourd'hui.

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  • Catégories : Nerval Gérard de

    En écrivant un poème aujour'hui, j'ai repensé à:"Avril " de Nerval

    Avril 2009 130.jpgDéjà les beaux jours, - la poussière,
    Un ciel d'azur et de lumière,
    Les murs enflammés, les longs soirs ;
    - Et rien de vert : - à peine encore

    Un reflet rougeâtre décore
    Les grands arbres aux rameaux noirs !
    Ce beau temps me pèse et m'ennuie.
    - Ce n'est qu'après des jours de pluie

    Que doit surgir, en un tableau,
    Le printemps verdissant et rose,
    Comme une nymphe fraîche éclose
    Qui, souriante, sort de l'eau.

    (Recueil : Odelettes)

    Ce poème -comme d'autres  - est analysé dans mon mémoire en vente sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval"; cf. bannière en haut de ce blog.

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  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Nerval Gérard de, Voyage

    Nerval, histoire et politique

    La critique a déjà largement exploré les territoires de l’imaginaire et de la folie. Ce colloque se propose donc d’aborder un autre Nerval, plus soucieux du réel qu’on ne le croit généralement, un Nerval attentif à son temps, à la politique et au cours de l’histoire, comme nous le montrent ses premiers recueils poétiques (Napoléon et la France guerrière, Élégies nationales) ainsi que les Illuminés sous-titrés Les précurseurs du socialisme, les articles du journaliste « qui tourne au rouge », le théâtre politique (Léo Burckart), le roman historique inachevé (Le marquis de Fayolle), les nombreuses considérations géopolitiques qui émaillent le Voyage en Orient, ou encore les rêves politico-eschatologiques d’Aurélia. Les Faux-Saulniers et Angélique nous laissent deviner un écrivain hostile à la répression et à la censure, qui réagit aux événements contemporains, par exemple à l’amendement Riancey qui porte atteinte à la liberté d’expression. Nerval politique et, sinon penseur ou historiographe, du moins écrivain de l’histoire, tel sera le sujet de ce colloque. Nous nous interrogerons sur les perspectives politiques de l’œuvre nervalienne, sur l’implication d’une pensée du temps et de l’histoire, sur les formes diverses de l’écriture du politique, sur le rapport entre fiction et histoire, et sur l’utilisation ou le rejet des représentations historiographiques et des modèles littéraires (ceux de Dumas par exemple) de l’époque. Les communications s’intéresseront d’autant plus à l’articulation de l’esthétique et de l’idéologique que Nerval lui-même n’hésite pas à faire de cette relation le sujet de fictions méta-poétiques (avec l’histoire d’Adoniram, ou celle du narrateur dans Angélique).

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  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Nerval Gérard de

    Bulletin NERVAL

    1er décembre 2013

     
     
    ARTICLE

    Hisashi Mizuno, " Nerval en 1855 ", in "Jinbun Ronkyu", décembre 2013, pp. 17-35.
     
     
    COMPTE RENDU
     
    (anonyme) CR de G. de Nerval, "Le Diable rouge" (éd. M. Brix, Bassac, Plein Chant, 2013) et de M. Brix, "Nerval. Glanes et miettes de presse" (Paris, Champion, 2013) dans "Histoires Littéraires", juillet-septembre 2013, n° 55, p. 193.
     
     
    SEMINAIRE
     
    Séminaire Nerval (Paris III - Paris IV, amphithéâtre Guizot, vendredi 15 novembre 2013, 16-19 h)
    Henri Scepi, "Essayisme de Nerval dans Les Nuits d'octobre"
    Violaine Boneu, "Nerval, l'idylle ou l'écriture obstinée"
    Dagmar Wieser, "Prémisses du délire : le concernement dans Aurélia"

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  • Catégories : Baudelaire Charles, Nerval Gérard de

    L'autre

    « Je suis l’autre » Ecrivait Gérard de Nerval Sous un de ses portraits « Je est un autre » Disait Arthur Rimbaud « Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère! » pour Baudelaire dans sa dédicace « Au lecteur » des FM

  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Nerval Gérard de

    Une exploration artistique de la biographie

     

    LE MONDE | 13.03.2014 à 09h44 | Roxana Azimi

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    Le hall du musée de la Reina Sofia, à Madrid.Le hall du musée de la Reina Sofia, à Madrid. | CC Flickr / micora

     

    Si les grandes institutions européennes se contentent souvent de blockbusters paresseux, un musée fait de la résistance : le Reina Sofia à Madrid. Depuis l'arrivée à sa tête de Manuel Borja-Villel, l'établissement a brillé par ses expositions thématiques savantes et exigeantes. Conçue par l'historien de l'art français Jean-François Chevrier, « Formas biograficas. Construccion y mitologia individual » (Formes biographiques, construction et mythologie individuelle) ne déroge pas à la règle.

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    Dense et érudite, mixant habilement littérature et arts visuels, elle explore une forme taboue depuis le structuralisme : la biographie. A ne pas confondre – prévient le commissaire – avec le biographisme, enchaînement bien réglé de faits.

    La vie des créateurs réunis ici n'a rien de linéaire. Elle relève de l'autoconstruction, se fonde sur une négation de l'état civil. Aussi le sous-titre de l'exposition est-il capital : « construction et mythologie personnelle, deux paradigmes de l'art moderne ». Un art que Jean-François Chevrier fait démarrer avec Gérard de Nerval, incarnation du délire biographique.

    DOULOUREUSES CONCRÉTIONS

    De son vrai nom Labrunie, le poète emprunte son patronyme à un terrain que possédait son oncle maternel, et se forge une généalogie délirante. Dans les années 1940, Albert Béguin forge à son sujet l'expression « mythologie personnelle », reprise vingt ans plus tard par le commissaire d'exposition Harald Szeemann pour qualifier le sculpteur Etienne-Martin.

     

    De ricochet en ricochet, la poétique nervalienne est rejouée par le poète Antonin Artaud, avant de trouver un point d'appui chez Franz Kafka et son « plan d'enquêtes autobiographiques ». « C'est là-dessus que je m'édifierai ensuite, comme un homme dont la maison est branlante veut en construire une solide à côté, si possible en se servant des matériaux de l'ancienne », écrit-il.

    Cette construction de rechange trouve un écho dans les Demeures d'Etienne-Martin, inspirées de sa maison d'enfance dans la Drôme. Elle résonne naturellement chez Philip Guston. Pour éviter la fragmentation de son être, le peintre américain s'agrippe aux objets de son atelier, tandis qu'Ed Templeton recolle sa vie en de grands assemblages photographiques. Qui dit biographie dit drame, que Louise Bourgeois tente d'exorciser.

    VALIE EXPORT IMAGINE LA PENDAISON DE SA MÈRE

    Dans un cruel dessin, l'Autrichienne Valie Export imagine la pendaison de sa mère, « le rêve d'une petite fille ». Comme pour se détacher des attaches familiales et sociales, Henrik Olesen représente ses parents comme de ridicules bâtons, juste bons à punir. Si pathos il y a, comme dans les douloureuses concrétions d'Alina Szapocznikow, Jean-François Chevrier évite de le surjouer, préférant à l'emphase une scénographie tout en retenue.

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