Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Un musée des outils de jardin au château de Valgenceuse
Hervé Sénamaud | 8 juin 2014, 07h00

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Hervé Sénamaud | 8 juin 2014, 07h00
LE MONDE | 13.03.2014 à 09h44 | Roxana Azimi
Le hall du musée de la Reina Sofia, à Madrid. | CC Flickr / micora
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Dense et érudite, mixant habilement littérature et arts visuels, elle explore une forme taboue depuis le structuralisme : la biographie. A ne pas confondre – prévient le commissaire – avec le biographisme, enchaînement bien réglé de faits.
La vie des créateurs réunis ici n'a rien de linéaire. Elle relève de l'autoconstruction, se fonde sur une négation de l'état civil. Aussi le sous-titre de l'exposition est-il capital : « construction et mythologie personnelle, deux paradigmes de l'art moderne ». Un art que Jean-François Chevrier fait démarrer avec Gérard de Nerval, incarnation du délire biographique.
DOULOUREUSES CONCRÉTIONS
De son vrai nom Labrunie, le poète emprunte son patronyme à un terrain que possédait son oncle maternel, et se forge une généalogie délirante. Dans les années 1940, Albert Béguin forge à son sujet l'expression « mythologie personnelle », reprise vingt ans plus tard par le commissaire d'exposition Harald Szeemann pour qualifier le sculpteur Etienne-Martin.
De ricochet en ricochet, la poétique nervalienne est rejouée par le poète Antonin Artaud, avant de trouver un point d'appui chez Franz Kafka et son « plan d'enquêtes autobiographiques ». « C'est là-dessus que je m'édifierai ensuite, comme un homme dont la maison est branlante veut en construire une solide à côté, si possible en se servant des matériaux de l'ancienne », écrit-il.
Cette construction de rechange trouve un écho dans les Demeures d'Etienne-Martin, inspirées de sa maison d'enfance dans la Drôme. Elle résonne naturellement chez Philip Guston. Pour éviter la fragmentation de son être, le peintre américain s'agrippe aux objets de son atelier, tandis qu'Ed Templeton recolle sa vie en de grands assemblages photographiques. Qui dit biographie dit drame, que Louise Bourgeois tente d'exorciser.
VALIE EXPORT IMAGINE LA PENDAISON DE SA MÈRE
Dans un cruel dessin, l'Autrichienne Valie Export imagine la pendaison de sa mère, « le rêve d'une petite fille ». Comme pour se détacher des attaches familiales et sociales, Henrik Olesen représente ses parents comme de ridicules bâtons, juste bons à punir. Si pathos il y a, comme dans les douloureuses concrétions d'Alina Szapocznikow, Jean-François Chevrier évite de le surjouer, préférant à l'emphase une scénographie tout en retenue.
LE MONDE | 13.03.2014 à 09h44 | Roxana Azimi
Le hall du musée de la Reina Sofia, à Madrid. | CC Flickr / micora
Si les grandes institutions européennes se contentent souvent de blockbusters paresseux, un musée fait de la résistance : le Reina Sofia à Madrid. Depuis l'arrivée à sa tête de Manuel Borja-Villel, l'établissement a brillé par ses expositions thématiques savantes et exigeantes. Conçue par l'historien de l'art français Jean-François Chevrier, « Formas biograficas. Construccion y mitologia individual » (Formes biographiques, construction et mythologie individuelle) ne déroge pas à la règle.
O. C, II, 600 : « Du pied de la tour de Galata, - ayant devant moi tout le panorama de Constantinople, de son Bosphore et de ses mers, - je tourne encore une fois mes regards vers l’Egypte, depuis longtemps disparue !
Au-delà de l’horizon paisible qui m’entoure, sur cette terre d’Europe, musulmane, il est vrai, mais rappelant déjà la patrie, je sens toujours l’éblouissement de ce mirage lointain qui flamboie et poudroie dans mon souvenir… comme l’image du soleil qu’on a regardé fixement poursuit longtemps l’œil fatigué qui s’est replongé dans l’ombre. »
Cadrage
Investissement affectif
Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."
http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html
http://www.omarlecheri.net/ency/nerval.htm
Précédente publication:
01/01/2013 02:28
O. C, II, 788-789 : « Je n’ai pas entrepris de peindre Constantinople ; ses palais, ses mosquées, ses bains et ses rivages d’été ont été tant de fois décrits : j’ai voulu seulement donner l’idée d’une promenade à travers ses rues et ses places à l ‘époque des principales fêtes. Cette cité est comme autrefois, le sceau mystérieux et sublime qui unit l’Europe et l’Asie. Si son aspect extérieur est le plus beau du monde, on peut critiquer, comme l’ont fait tant de voyageurs, la pauvreté et la malpropreté de beaucoup d’autres. Constantinople semble une décoration de théâtre qu’il faut regarder de la salle sans en visiter les coulisses. »
Paysage pictural
Théâtre
Déjà décrit
Paysage ambulatoire
Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."
http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-jacques-coytte-p-1283.html
Claude Herzfeld, "Gérard de Nerval - L'Epanchement du rêve", L'Harmattan, coll. "Espaces littéraires", 2012.http://www.fabula.org/actualites/c-herzfeld-gerard-de-nerval-l-39-epanchement-du-reve_53929.php
La connais-tu, Dafné, cette ancienne romance,
Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs,
Sous l’olivier, le myrte, ou les saules tremblants,
Cette chanson d’amour qui toujours recommence ?...
Reconnais-tu le Temple au péristyle immense,
Et les citrons amers où s’imprimaient tes dents,
Et la grotte, fatale aux hôtes imprudents,
Où du dragon vaincu dort l’antique semence ?...
Ils reviendront, ces Dieux que tu pleures toujours !
Le temps va ramener l’ordre des anciens jours ;
La terre a tressailli d’un souffle prophétique...
Cependant la sibylle au visage latin
Est endormie encor sous l’arc de Constantin
— Et rien n’a dérangé le sévère portique.
La Treizième revient... C’est encor la première ;
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