Le Pastel
Le pastel était une plante cultivée à l’intérieur d’un triangle Toulouse – Albi – Castelnaudary. On en tirait une teinture : le "bleu pastel". La plante, de son nom latin « Isatis tinctoria » est apparentée à la famille des choux, radis, colza, etc.
Le bleu parfait obtenu était le seul, à son époque, à résister aux lavages successifs.
Connue depuis l’Antiquité, elle pouvait servir, accessoirement, de nourriture au bétail et on lui reconnaissait quelques vertus médicinales.
Au Moyen Age en concurrence avec d'autres teintures
A cette époque, le développement de l'art vestimentaire soutenu par l’utilisation de nombreuses couleurs entraîne un usage accru des plantes.
L’appropriation de différentes teintures permet une distinction dans les classes sociales.
Ainsi :
La garance fournit un colorant rouge
Le kermès donne un rouge écarlate
La gaude produit une couleur vert-jaunâtre.
Les conditions de culture
Pour se développer, le pastel avait besoin d'un sol riche et meuble, plutôt calcaire et argileux. La plante a trouvé des conditions favorables en Lauragais et dans l'Albigeois qui pouvaient bénéficier d'hivers assez doux et pluvieux suivis d'étés ensoleillés
Comme la culture du pastel épuisait assez rapidement les sols, les terres étaient mises en jachère l'année suivante, puis ensemencées en céréales, avant d'être dédiées à nouveau au pastel. A cause de cette difficulté, les paysans ne se sont jamais livré à une monoculture. Dans le meilleur des cas, et dans la période la plus favorable, soit entre 1515 et 1560 environ, le pastel couvrait à peine 15% des terres, d'où une certaine irrégularité dans la production
Apparition en Occident
Le pastel est apparu probablement au début du XIIème siècle, en provenance d'Espagne ou d'Orient. Il atteignit son apogée en France, fin XVème et au XVIème, dans une période comprise entre 1500 et 1560.
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