Les consignes étaient : Ecrivez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...
Si vous êtes blogueur, ne publiez pas votre texte avant la parution des participations (le 1er août 2019)
Vous êtes 5 à avoir participé (Rose, Laura, Jill Bill, Livia et Ariane)
et je vous en remercie.
Voici les 5 participations :
"Des vacances simples mais inoubliables"
de Rose du blog : "Golondrina 63" :
Robert Louis Stevenson avait écrit je crois :
"Comme les livres parfois sont des substituts anémiques de la vie"
...
A ma façon , je trace humblement des lignes
Mes mots naïfs pour vous conter de bons souvenirs de vacances
De ceux qui aident à nous forger de bonnes bases
Tout simplement
Mon petit baluchon à la main
J'attendais à midi le car des ouvriers
Il passait aux quatre routes par chez nous
Exceptionnellement j'avais le droit de le prendre avec mon père qui se rendait à l'usine
Un arrêt spécial pour moi en pleine cambrousse
Chic ma tante, mes cousines m'attendaient
Et vite les embrassades finies
Nous marchions jusqu'à leur maison
La grande joie à douze kilomètres de chez moi
Au bord d'un océan vert
Des jeux simples occupaient nos journées
A cache cache dans les armoires
Oh parfois la maniaquerie de tonton et tata était mise à rude épreuve
C'était tonton qui faisait les courses
Son retour de la boutique me faisait toujours rire
Il déposait tout sur la table
Ensuite il vérifiait la note
Si je vous dis que mon oncle essuyait tout minutieusement
Un jour je le vois comme s'il dépoussiérait un morceau de gruyère
"Et oui petite les trous du gruyère à l'étalage ça prend de la poussière" me dit-il de son accent bien marqué
ça reste encré en ma mémoire !
Le matin de bonne heure même un sourd aurait sursauté au son du klaxon du boulanger
Mais pour nous cela voulait dire que nous allions avoir droit à une sucette
Ma tante achetait de la ficelle pour le petit déjeuner
Une sorte de baguette plus fine et très tendre
Tata nous les
Beurrées et cacaotées pour le petit dej
Un délice!
Mais aussi confit-urées à la bonne gelée de mûre ramassée dans la campagne sans pollution
C'était la belle époque
Un rien nous comblait
De grandes balades à travers les champs , filet à papillon à la main
Mais nous les relâchions
Juste le plaisir de les contempler
Il y en avait de très beaux et plus nombreux que de nos jours
Les journées passaient si vite
Au fond du jardin soigné sans mauvaises herbes
Tonton les traquait presque à la pince à épiler
Les clapiers de luxe à l'ombre de la haie
J'adorais être auprès de lui pour soigner les lapins
Moi j'avais l'habitude car je suivais toujours mon père au jardin
J'avais le savoir faire bio avant la mode d'aujourd'hui
Et j'en passe et des meilleurs
Voilà
C'étaient mes vacances simples mais inoubliables !
"Simplement..." de Jill Bill du blog "Melting-pot" :
Belge mais travailleur frontalier
Mon paternel avait ses congés payés
Au mois d'août,
Et on allait où... !?
Ben nulle part
Quelle idée, à l'époque, se dépayser pas encore un art
De vivre
Ivre
De partance
Durant les vacances ! (Si une automobile !)
Papa son potager cultivait
Et maman cousait, cousait
A l'année sur sa Singer à pédale
De nos jours machine « ancestrale »,
Passion et économie liées
Ainsi allaient leurs étés
Et les nôtres de gosse
En mercurochrome et bosses
Les 400 coups à bicyclette,
T'en souviens-tu Paulette... !?
Un short, un polo
Sur le dos
Des camarades de rue
Pour la vadrouille, tant et plus,
Partie de pêche aux têtards, tritons
Salamandre, épinoches et, allons bon,
Maraude estivale
Roseaux, fleurs, fruits, au pays sans cigale
Qu'importe
Libres, qu'un vent de folie emporte
Loin loin des bancs de l'école,
Désobéissance et cabriole
Sous l'azur à papillons, voltigeurs
Sans maître ni heure
En quelque sorte les rois du monde,
T'en souviens-tu Raymonde...
"Mes meilleures vacances" de Livia du blog : "Livia augustae" :
Mais y a-t-il des vacances meilleures que les autres ?
Peut-être que si après tout. Pourtant, lorsque j'y pense à part vraiment les deux fois où l'on s'est pris un peu tard, elles furent toutes belles !
Mais je crois que celles que j'ai préférées, ce sont celles d'un été, un bel été où tout me sembla parfait, un été à part, un été extraordinaire, durant lequel les gens et les choses se sont accordés merveilleusement en boucle tout au long du mois d'août, un été en famille, chez moi en Guadeloupe.
J'avais d'ailleurs en rentrant, écrit un petit texte dans mon livre d'or pour le graver dans mon souvenir.
Je les ai retrouvées ces vacances-là, serrées entre les pages du livre, un peu jaunies, mais... sitôt que j'ai commencé à lire, je fus transportée là-bas à l'ombre de la galerie, (c'est ainsi que l'on nomme les vérandas chez nous) entourée par tous ceux qui me sont chers, mais avec les larmes aux yeux car beaucoup d'entre eux, s'en sont allés.
« Je reviens au pays et qu'importe les rides et les années passées. J'ai le cœur en fête, des chansons plein la tête. Ils sont tous là, venus pour m'accueillir. Papa et maman aussi, ils sont un peu voûtés et couronnés d'argent, mais leurs bras sont ouverts. Alors retrouvant les gestes que j'avais enfant, je viens m'y blottir pour me
faire bercer, oublier les tourments, redevenir enfant.
La maison toute blanche, nichée dans la verdure, elle aussi me fait fête. Et je retrouve tout : Le vieux fauteuil, où mon père le soir, après les chaudes journées, aime toujours à s'asseoir sur la fraîche galerie*, le canapé fané, où je retrouve ma place.
La grande table est mise pour toute la famille qui reste pour le dîner.
Le temps s'arrête bon enfant.
Baignées d'azur, éclaboussées de soleil, tissées de milles joies et de petits bonheurs, de lumineuses journées et longues nuits chaudes, les vacances doucement s'effilochent...
Mais voilà que le temps brutalement réajuste son vol, il abrège les nuits et fait courir les jours, les vacances se terminent, et la nuit arrive, il faut repartir.
*Galerie : Terrasse couverte que toutes les maisons possèdent en Guadeloupe.
"Les vacances d'Ariane" transmis par sa maman, Gisèle du blog : "Le blog d'Ariane Grimm" :
Je transcris ce qu'Ariane a écrit en rentrant de vacances: Lundi 7 avril 1975 (8 ans): "Je suis rentrée à Paris. Quelle horreur cette colonie! Jamais je n'y retournerai. Maman m'a trop manqué. J'étais trop malheureuse."