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La peinture - Page 4

  • Catégories : La peinture

    Suite de ma note du 25/03/2008-1

    288526933.jpgVu au département des peintures, dans la salle 1. Portraits et manièristes du nord.

    Le Dénombrement de Bethléem (1566) de Bruegel le jeune(d'après Bruegel le vieux):

    Hormis les lueurs du feu de cheminée, il y avait peu d'éclairage dans les maisons. La vie des enfants et des adultes se déroulait donc à l'extérieur et ce, même quand il faisait froid. Devant à gauche, on égorge un porc, une activité traditionnelle en ce début de l'hiver. Au fond, on sert de l'alcool au pied d'un arbre faisant office de débits de boissons, les brasiers allumés près du mur servent à réchauffer les humains et à faire griller les céréales (voir détails).
    J'ai bien sûr admiré le paysage:d'hiver qui aura beaucoup de succés et inauguera le genre du"paysage hollandais."
  • Catégories : La peinture

    Le retour à la lumière d'un Van Gogh

    1912565547.jpgDe notre envoyée spéciale à Londres Valérie Duponchelle
    27/02/2008 | Mise à jour : 22:10 |
    L'Enfant à l'orange, estimé à plus de 30 millions de dollars, sera sans doute le tableau le plus cher de la foire de Maastricht. Crédits photo : akg-images

    Depuis quatre-vingt-dix ans, un petit portrait joyeux, peint par Van Gogh à Auvers-sur-Oise à un mois de sa mort, vivait à l'abri d'une collection suisse. Il sortira de sa réserve le 7 mars, à Maastricht.

    Ce drôle de petit tableau, frais et rose comme une bonne intention, était accroché juste à côté du cercueil de Van Gogh, dans la pièce funéraire improvisée à l'auberge Ravoux d'Auvers-sur-Oise, deux jours après son suicide par balle, en pleine poitrine, le 29 juillet 1890. À peine un mois avant le drame qui plongea le village dans le deuil, fin juin, comme en témoigne le pré en fleurs en arrière-plan, Vincent, 37 ans, peintre du tourment humain et du soleil divin, avait concentré sa joie de vivre dans ce petit format (50 × 51 cm), testament non prémonitoire. Traitant la robe bleue de l'enfant par de vifs traits de pinceau, comme un petit ciel captif et un condensé de bonheur.

    Coup de théâtre ! Connu des musées, où il fut montré de Detroit à Madrid, mais officiellement inconnu du marché de l'art, qui le voit sortir de quatre-vingt-dix ans de réserve en Suisse, L'Enfant à l'orange sera l'une des attractions de la prochaine foire de Maastricht, qui s'ouvre le 7 mars au public. Le secret était bien gardé aux Pays-Bas, où, il y a quinze jours encore, on jurait ne «rien savoir à propos du retour d'un Van Gogh au pays».

    Le vernissage de la 21e Tefaf (The European Fine Art Fair) de Maastricht approchant, sous la pression des affaires de l'année à conclure en dix jours de foire très compétitive, les langues se délient de l'autre côté de la Manche.

    C'est Dickinson, enseigne notable de Jermyn Street à Londres, qui a sorti ce portrait tendre de la fameuse collection d'Arthur et Hedy Hahnloser à Winterthur (Fondation Villa Flora). «Nous sommes fiers de proposer à Maastricht ce Van Gogh de grande provenance, petit tableau, mais plein de lumière, en état remarquable, resté quatre-vingt-dix ans dans la même collection historique. Un exploit », confirmait, hier matin depuis Hongkong, James Roundell, figure totémique de la galerie Dickinson, identifiable dans toute salle de ventes aux enchères, de Londres à New York, grâce à ses presque deux mètres de haut.

    Cet Enfant à l'orange, blond comme une fille, mais sans doute fils d'un modeste menuisier d'Auvers-sur-Oise, tenant peut-être plutôt une balle orange qu'un fruit, est estimé à plus de 30 millions de dollars, a priori le tableau le plus cher de la foire.

    Retour à cet été 1890 qui s'annonçait si prolifique dans la carrière de Van Gogh. Après la solitude, le soleil intense et les blés drus de Saint-Rémy-de-Provence (mai 1889-mai 1890), le peintre à l'oreille coupée depuis son accès de folie du 24 décembre 1888 était remonté au Nord, près de Paris et de son cher frère Théo. Le Dr Gachet, médecin homéopathe, lui avait été recommandé par Pissaro et jouissait de la réputation d'un amateur d'art, ayant déjà traité plusieurs artistes.

    Là, installé pour 3,50 francs par jour sous les combles de l'auberge d'Arthur-Gustave Ravoux, place de la Mairie (aujourd'hui un restaurant), le Vincent dépressif cher à Maurice Pialat œuvra comme un forcené. Près de 80 œuvres peintes dans ses 70 derniers jours passés à Auvers ! Dont des chefs-d'œuvre, comme L'Église d'Auvers ou Le Portrait du Dr Gachet qui atteignit le prix record de 82,5 millions de dollars, chez Christie's le 15 mai 1990.

    «Je m'attendais à voir un malade, mais c'était un homme costaud aux larges épaules, avec une bonne mine, le sourire au visage, et un air très résolu», raconta par la suite Jo, l'épouse de Théo Van Gogh. En partance pour sa dernière demeure, Vincent avait été heureux de découvrir à Paris son neveu et filleul, un bébé nommé, lui aussi, Vincent.

    Les historiens de l'art puisent dans cet amour filial, émerveillé et inhabituellement serein, l'inspiration des portraits d'enfants peints à Auvers-sur-Oise. Dont cet Enfant à l'Orange. Qui aurait pu dire l'avenir, même si son petit air chiffon peut être lu comme une faille ? «Je profite de chaque jour, le temps est si beau. Et je vais bien. Je me couche à 9 heures, mais je me lève le plus souvent à 5… Et j'espère que ce sentiment d'être plus maître de mon pinceau qu'avant d'aller à Arles va durer», écrit Vincent à Théo, dans l'une des plus belles correspondances qui soient.

    Le 5 juin, Vincent écrit à sa sœur Wilhelmina ce qui est resté comme son «manifeste d'Auvers» : «Ce qui me passionne le plus, bien plus que le reste de mon métier, c'est le portrait, le portrait moderne. Je le vois en couleur. (…) Je voudrais peindre des portraits qui apparaîtraient, un siècle plus tard à ceux qui vivraient alors, comme des apparitions.»

    Longtemps tenu pour le portrait d'une fillette dans les inventaires, L'Enfant à l'orange a été identifié par Adeline Ravoux, fille de l'aubergiste qui raconta, en 1957, les derniers jours d'un grand peintre, comme Raoul, 3 ans, fils du menuisier du village, Vincent Levert. Il fut probablement l'auteur du cadre en bois dans lequel le tableau est resté, comme du cercueil du peintre au pied duquel on posa palette et pinceaux.

    Après la mort de Vincent, Théo le décrocha des murs comme L'Église d'Auvers et les merveilleux Iris mouvant comme les serpents de la Méduse. Tous les tableaux furent rapatriés dans son appartement parisien. Six mois plus tard, Théo mourait à son tour, laissant Jo maîtresse d'un héritage historique et d'âpres débats sur les provenances. Le tableau fut proposé en décembre 1890 pour 500 francs à Octave Maus, puis exposé à Bossum (Hollande) au printemps 1891 avec 550 autres Van Gogh et encore en 1905 à la rétrospective du Stedelijk Museum d'Amsterdam.

    Les Suisses Arthur et Hedy Hahnloser l'achetèrent en 1916 et le tableau resta à Winterthur depuis. Si les grands pros du marché font un peu la moue devant un bébé, sujet toujours difficile à vendre, et devant une estimation jugée trop optimiste, personne, pour une fois, ne conteste la magistrale signature.

    http://www.lefigaro.fr/actualites/2008/02/28/01001-20080228ARTFIG00017-le-retour-a-la-lumiered-un-van-gogh-.php

  • Catégories : La peinture

    La part sombre de Fragonard

    Au-delà du cliché du libertin adulé des puissants, l’exposition au musée Jacquemart-André met en avant la vision inquiète du peintre du XVIIIe siècle.
    Par Gérard Lefort et Didier Péron
    QUOTIDIEN : vendredi 5 octobre 2007
    Fragonard, les plaisirs d’un siècle  Musée Jacquemart- André, 158, bd Haussmann, Paris VIIIe. Jusqu’au 3 janvier. Rens.: 01 45 62 11 59. Catalogue par Marie-Anne Dupy-Vachey, 39 €.
    Les frères Goncourt, un peu bavards et pâmés, voient en Fragonard «l’homme des mytho­logies plafonnantes et des déshabillés fripons, des ciels rosés par la chair des déesses et des alcôves éclairées d’une nudité de femmes.» Autrement dit : Fragonard, l’homme du Verrou, de l’Escarpolette et autres confiseries fleuries. Or, pas seulement. L’exposition du musée Jacquemart-André entend, entre autres, discuter ce jugement devenu cliché. Le parti-pris bien venu d’une mise en ­contexte permet en effet de découvrir un peintre lettré, impertinent, voire inquiet de son temps, ce qui semble la moindre des choses quand on note que l’essentiel de son œuvre est produit dans les vingt années précédant la révolution de 1789.
    Salons.  
    Cela dit, c’est sur ses œuvres qu’il faut juger Fragonard car on ne sait presque rien de l’individu, sinon le strict nécessaire biographique : né à Grasse en 1732 d’un père artisan gantier. Mort à Paris en 1806. Entre les deux, le parcours, au début traditionnel, d’un aspirant peintre : Prix de Rome en 1752 (il n’a que 20 ans) puis agréé en 1765 par l’Académie après le rituel voyage en Italie, Fragonard semble paré pour devenir un peintre d’histoire, genre majeur de l’époque et donc un peintre de cour. Or, pour des motifs mystérieux, il dédaigne les commandes prestigieuses, notamment celle de Versailles, et travaille pour des particuliers fortunés, tous avides que l’on voit en peinture le libertinage en vogue dans leurs salons. Ce «choix» va déterminer sa carrière.
    Goguenards.  
    Quelques salles sont consacrées à ces galanteries. Illustrateur de La Fontaine, Fragonard donne une tournure gaillarde à la fameuse Perette et son pot au lait qu’il figure au final de ses rêves de « veaux, vaches, cochons, etc.», les jupes retroussées sous l’œil de deux témoins goguenards. Mais c’est surtout à l’écoute des contes canailles de La Fontaine que Fragonard exprime le mieux son esprit de malice. Témoin, le Bât, affaire compliquée qui consiste pour le mari à s’assurer de la fidélité de son épouse en lui dessinant un petit âne sur le bas-ventre. Fragonard ne retient que la ruse de cette ruse : un des amants de l’infidèle, peintre de son état, reproduit au pinceau le motif effacé. L’opération a lieu dans l’atelier du peintre qui se tient de dos, assis sur un tabouret, palette et pinceaux à la main, devant le ventre offert de la dame. Ce n’est pas encore l’Origine du monde mais ça reste assez chaud. Dans le même genre, deux portraits de jeune fille : l’une dite « aux petits chiens», l’autre «embrassant un chat». Ce qu’on voit est moins benoît que ces intitulés. Les jeunes filles sont seins nus et les petits animaux, censément tout mignons de compagnie, évoquent plutôt des pitbulls larvaires, qui plus est au bord de la tétée. Même effet de dislocation du sujet évident dans les fameuses pastorales. Le propos galant (la Su rprise , l a Poursuite) est central mais jamais centré. Ce qui domine, ce sont des envolées de végétation peintes telles des échappées de fumée sombre et menaçante, tel un arrière-monde paysager prêt à fondre et engloutir les tendres humains.
    Décor insolite.  A l’inverse de cette surcharge fulminante, d’autres toiles optent pour des fonds vides d’une audace plus grande encore. C’est le cas du tableau les Débuts du modèle d’après une nouvelle de Restif de La Bretonne, sur une mère offrant sa fille dénudée à une peintre. Ce qui retient l’attention, outre le sujet scabreux de la mère-maquerelle, c’est la grande toile blanche en arrière-plan, élément de décor insolite de neutralité vierge.
    Une des meilleures surprises de cette exposition choisie dévoile un Fragonard épique dans une série de dessins illustrant l’ Orlando Furioso de l’Arioste et le Quichotte de Cervantès. Fragonard crayonne plus qu’il ne dessine, comme s’il inventait les règles du croquis de reportage pour fixer le surgissement d’un hippogriffe dans un épisode de l’ Orlando, ou le saccage de la bibliothèque de Quichotte par des jeunes filles riant de cet autodafé. Le rendu est presque abstrait à force d’énergie expéditive. Tiendrait-on là la formule magique du style Fragonard ? Une ambiguïté qui ne choisit jamais entre esquisse et achèvement.

  • Catégories : La peinture, Le paysage

    Jean-Pierre Ferrini ,"Bonjour monsieur Courbet"

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    UN ET L'AUTRE (L'). 160 pages - 16,90 €
    « Quand je suis dans un paysage de Franche-Comté, je me transporte dans une peinture de Courbet et quand je regarde une peinture de Courbet, je me retrouve dans un paysage de Franche-Comté. Le regard vient de l'intérieur et de l'extérieur. » Jean-Pierre Ferrini.
     
    http://www.gallimard.fr/Vient_de_paraitre/accueil.go?cgi=/gallimard-cgi/appliv1/ind_ouvrage?ouvrage=0010060544005976806340000
    « Quand je regarde Un enterrement à Ornans, je ne vois pas ce tableau seulement comme un visiteur peut le regarder au musée d'Orsay, je le regarde aussi depuis la Roche d'Haute-Pierre, comme depuis les coulisses de cette scène ordinaire (un enterrement) que Courbet éleva au rang de peinture d'histoire. Je reconnais presque quelques-uns des acteurs, le sacristain qui porte la croix, une des vieilles avec son bonnet blanc  ; ma grand-mère avec son profil sévère pose aussi parmi le groupe de femmes. Si le regard plonge depuis le sommet de la Roche d'Haute-Pierre au fond des gorges de Nouailles où la Loue prend sa source, il plonge encore au fond du trou, de la fosse autour de laquelle, au centre d'Un enterrement, chacun s'approche inexorablement en portant ou simulant le deuil, distrait par une pensée ou par un des deux enfants de chœur. L'un semble attirer les regards parce qu'il a commis une maladresse. L'autre, c'est lui plutôt qui retient mon attention, regarde ailleurs. C'est l'Enfant, le récitant à l'avant-scène qui rêve toute la Comédie que nous jouons, cette procession, de la naissance à la mort. »
    Jean-Pierre Ferrini.
     

    BONJOUR MONSIEUR COURBET [2007], 160 pages sous couv. ill., 120 x 205 mm. Collection L'un et l'autre, Gallimard -ess. ISBN 9782070784059.
    Parution : 27-09-2007.

     

     http://www.gallimard.fr/Vient_de_paraitre/accueil.go?cgi=/gallimard-cgi/appliv1/ind_ouvrage?ouvrage=0010060544005976806340000
  • Catégories : La peinture

    MARYNA PASTELS & AQUARELLES


    De nationalité Ukrainienne et d'origine Russe, née sur les bords de la Mer Noire,
    j'ai été, très jeune, bercée dans un climat artistique.

    Expatriée en France depuis 1998 et imprégnée de cultures slaves et orthodoxes; par l'intermédiaire
    des pastels et des pinceaux, je m'ouvre à d'autres horizons...

    Avide de nouveaux mondes et de nouveaux visages, je tente de représenter les émotions émanant
    d'autres pays.

    Par ailleurs, sensible à la beauté du corps, j'essaye d'exprimer à travers quelques dessins les émotions ressenties.

    Je vous invite donc à découvrir le monde tel que je le ressens et tel que je l'imagine...

    Très bon voyage à toutes et tous.

     

    1c6ad83c9c36d309bb36c543d38dd03b.jpgVoilage sanguine
    24X31-100g/m²

    http://perso.orange.fr/marynapastels/GALERIE%201.html

  • Catégories : Des lieux, La peinture

    Collioure et Céret

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    Collioure, petit port catalan niché à l'abri d'une crique, à quelques encablures de la frontière espagnole.

    Hymne à Matisse et à Picasso

    Olivier Le Naire

    Des massifs cévenols aux langueurs méditerranéennes, le Languedoc-Roussillon, à l'histoire riche et tourmentée, s'est toujours imposé comme un pays de traditions. Et comme une muse pour bien des artistes, qui y trouvèrent refuge et... inspiration. De Collioure à Céret, en passant par Perpignan, Pézenas, Sète et Narbonne, partez sur les traces de Matisse, Picasso, Dali, Molière, Brassens ou Trenet. Avec une pause gourmande sur les routes du cassoulet...

     

    Si la Catalogne n'est peut-être pas, n'en déplaise à Dali, le centre du monde, cette région fut bien, au début du siècle dernier, le théâtre de plusieurs révolutions majeures dans l'histoire de l'art. Et le rendez-vous d'artistes issus de l'Europe entière, venus y inventer ou y réinterpréter le fauvisme, le cubisme, le surréalisme... Au cœur du triangle magique Collioure, Céret, Cadaquès ont ainsi séjourné des figures aussi marquantes que Monfreid, Matisse, Derain, Vlaminck, Camoin, Signac, Maillol, Braque, Friesz, Terrus, Picasso, Picabia, Jacob, Dunoyer de Segonzac, ou encore Chagall, Masson, Tzara, Dufy, Soutine, Dali...

     

    L'aventure débute au printemps de 1905. Le 16 mai, au moment où les genêts fleurissent et les chênes-lièges bourgeonnent, Matisse, déjà entiché des couleurs de la Méditerranée, s'installe à Collioure, autant dire au pays de la lumière intense. «Collioure, écrit Paul Soulier, c'est la magie d'un ciel toujours bleu, c'est l'enchantement d'un climat sans hiver [...], cet éblouissement perpétuel qui donne à l'habitant du Nord la sensation d'un monde nouveau.» Matisse convainc Derain de le rejoindre. Installés dès juillet face à la baie, les deux compères peignent le port, les plages, les ciels et les vallons alentour, mais aussi les maisons et les toits de la ville. Et inventent, en à peine deux mois, ce qu'un critique baptisera plus tard le «fauvisme». Un hymne à la couleur, un arc-en-ciel de la pensée.

    À voir

    Collioure

    Musée d'Art moderne
    route de Port-Vendres, 04-68-82-10-19. Belle exposition Matisse: Traits essentiels, gravures et monotypes, 1906-1952, jusqu'au 7 octobre.
    Les Chemins du fauvisme, Espace fauve, quai de l'Amirauté, 04-68-98-07-16. Entrée: 6 €.


    Céret

    Musée d'art moderne
    8, boulevard du Maréchal-Joffre, 04-68-87-97-34. Entrée: 5,50 €. A ne pas manquer: l'exposition Othon Friesz, un fauve baroque, jusqu'au 30 septembre.
    Pour plus d'informations: www.sunfrance.com

    En débarquant dans ce petit port où les gens du cru pêchent l'anchois le jour, dansent la sardane la nuit et pratiquent la langue catalane plus volontiers que le français, Matisse, en pleine interrogation sur son art, découvre subitement l'importance de Gauguin, mort deux ans plus tôt aux Marquises. Gauguin, qu'il considérait jusqu'ici comme une «curiosité», est la référence de tous les artistes déjà installés dans les environs.

    Loin de la morgue parisienne, l'encore jeune Henri, libéré, réalise tout le potentiel spirituel de la couleur. Le temps de l'impressionnisme est passé (ou presque) et, sous le pinceau de Matisse, le sable blond des plages vire bientôt au rouge, la mer aussi devient rouge, et le ciel, vert. Ses toiles se couvrent de grands aplats colorés. Le fauvisme est né. C'est le temps de la sensation reine, de l'inspiration pure. La nature, à partir de cet été-là, est au service de l'artiste et non plus l'inverse. Après Collioure, Matisse peut ainsi affirmer: «Je peins non cette table, mais l'émotion qu'elle suscite en moi.» Ce qui semble une évidence aujourd'hui est une découverte pour l'époque.

    Au début des années 1910, la fièvre artistique gagne Céret. Plusieurs artistes n'ayant rien à voir avec le fauvisme y ont déjà pris leurs quartiers. Picasso et Braque s'installent dans cette bourgade où la vie est douce et peu onéreuse. Picasso loue le premier étage d'une vaste demeure bourgeoise, la maison Delcros, et se rend au Grand Café en bleu de chauffe; il y bavarde des nuits entières avec Monfreid et Maillol, mais aussi avec les peintres Terrus et Manolo, le poète Pierre Camo... Même si Céret est bientôt considérée comme «la Mecque du cubisme», il serait exagéré de prétendre que ce mouvement y est né. Mais c'est bien à Céret, en revanche, que le cubisme prendra plusieurs de ses tournants cruciaux.

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    Jojo Pous, le patron des Templiers, à Collioure.

    Durant l'été de 1911, Picasso et Braque sont proches l'un de l'autre, «comme une cordée en montagne». Après avoir révolutionné, dès 1909, la conception traditionnelle du tableau, les deux hommes déconstruisent, analysent et dispersent sur la toile tous les éléments qui, ensemble, assuraient l'illusion de la profondeur, la cohérence des trois dimensions. Plusieurs de leurs toiles réduisent à quelques signes les personnages, paysages ou objets, qui fusionnent dans ce qui les entoure. Les maîtres cubistes innovent en matière de texture. Picasso commence à exploiter les papiers collés, accentue la géométrisation des formes. Juan Gris, lui, s'adonne aux «mathématiques picturales». Stoppée net par les hostilités de 1914, cette fièvre artistique reprendra après guerre avec, notamment, Soutine, Chagall et, plus tard, Dali... sans que les habitants de la région se doutent que l'histoire de l'art du xxe siècle est en train de s'écrire sous leurs yeux.

    Il faudra attendre 1950 pour que Pierre Brune et Franck Burty-Haviland créent le musée d'Art moderne de Céret, invitant au passage les artistes qui ont fréquenté la ville à faire don de quelques œuvres. Picasso en offrira 53. Et Matisse laissera 14 dessins. Beaucoup d'autres les imiteront. Conservatrice en chef des musées de Céret et de Collioure, Joséphine Matamoros se félicite que ce lieu repose «à la fois sur des œuvres majeures et sur cet engagement sentimental assez exceptionnel par rapport à un site». Agrandi et rénové en 1993, le musée, riche de milliers d'œuvres, est devenu le rendez-vous obligé de 140 000 visiteurs chaque année.

    Bonnes adresses

    Collioure

    Hôtel-restaurant des Templiers
    12, quai de l'Amirauté, 04-68-98-31-10. Chambres: de 60 à 100 €. Pour qui douterait du passé artistique de Collioure, rendez-vous dans le bar et la salle à manger de cette maison, tenue par la famille de Jojo Pous depuis plusieurs générations. Aux murs, peints par des artistes de passage, nombre de tableaux représentant Jojo, les siens, mais aussi les paysages et la vie de Collioure.


    Céret

    Hôtel Le Mas Trilles

    04-68-87-38-37. Chambres: de 115 à 321 €. Piscine et jardin pour cette ancienne ferme restaurée avec goût par les Bukk...

    Restaurant Del Bisbe
    04-68-87-00-85. Menu: 28 €. Décor arabisant. Gambas à la plancha et gaspacho, morue aux agrumes et aux olives et crème catalane...

    http://www.lexpress.fr/voyage/bonsplans/dossier/vlanguedoc/dossier.asp?ida=459068&p=2

  • Catégories : L'actualité, La peinture

    Les Picasso volés à Paris ont été retrouvés

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    "Maya à la poupée" et "Portrait de Jacqueline" étaient invendables sur le marché de l'art.
    AFP/montage lefigaro.fr.
    Philippe MATHON.
     Publié le 07 août 2007
    Actualisé le 07 août 2007 : 21h28

    INFO LE FIGARO.FR Subtilisées en février 2007 au domicile parisien d’une petite-fille du peintre, les oeuvres ont été retrouvées mardi par la police. Les malfaiteurs ont été arrêtés.

    C’est une traque qui aura duré moins de six mois. Dérobés en février 2007 au domicile parisien de Diana Widmaier-Picasso, la petite fille du peintre, dans le VIIe arrondissement de Paris, les deux tableaux et un dessin de Pablo Picasso ont été retrouvés mardi après-midi par les services de police de l'Office central de répression du banditisme (OCRB) et l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC).
    Grâce à un renseignement émanant de professionnels du marché et après plus d'un mois de surveillance constante, les enquêteurs se doutaient qu'une transaction allait probablement avoir lieu. Ils ont interpellé le suspect et ses deux complices présumés, à Paris, en possession des toiles roulées. Tous trois ont été placés en garde à vue. Arrêtés en "flagrant délit", ils seront très vraisemblablement mis en examen à l'issue de leur garde à vue.
    Contacté par lefigaro.fr, Me Olivier Baratelli, l’avocat de Diana Widmaier-Picasso aux côtés de Paul Lombard, a salué "une très bonne nouvelle". "Les tableaux reviennent dans la famille Picasso", s'est-il réjoui.
    Estimées à 50 millions d’euros et mondialement connus, les oeuvres - "Maya à la poupée",  "Portrait de Jacqueline" ainsi qu'un dessin intitulé "Marie-Thérèse à 21 ans"-  étaient invendables sur le marché de l’art.
  • Catégories : L'actualité, La peinture

    Braquage:quatre tableaux volés au Musée des Beaux-Arts de Nice

    5f623bb411c112bba84bf5982f4a4d01.jpgFalaise près de Dieppe" de Claude Monet, un des quatre tableaux volés à Nice (AP)

    NOUVELOBS.COM | 06.08.2007 | 11:59

     

    Plusieurs hommes masqués et armés ont braqué le personnel du musée. Il s'agirait d'une commande car ces toiles de Monet, Sisley et Bruegel, d'une valeur inestimable, sont invendables sur le marché.

    Entre quatre et cinq hommes masqués et armés ont braqué dimanche 5 août, le personnel du musée des Beaux-Arts de Nice pour s'emparer de quatre tableaux d'une "valeur inestimable", deux Bruegel ainsi qu'un Sisley et un Monet. Ces deux dernières avaient déjà subi un vol dix ans auparavant.
    Selon Monique Bailet, directrice générale adjointe du musée, deux des oeuvres dérobées sont les mêmes que celles déjà volées dans les mêmes locaux le 21 septembre 1998: il s'agit de deux huiles sur toile, l'une de Claude Monet (1840-1926) "Falaises près de Dieppe" de 1897 (65cmx87cm), et l'autre d'Alfred Sisley (1839-1899), "Allée de peupliers de Moret" (ndlr: Moret-sur-Loing en Seine-et-Marne), de 65cmx81cm, peinte en 1890.

    Un conservateur emprisonné en 2002


    Deux tableaux qui avaient été retrouvés intacts une semaine après leur vol de 1998 dans un bateau en réparation dans le port de Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes). Le conservateur de l'époque, Jean Fornéris, avait été condamné en juin 2002 à cinq ans de prison dont 18 mois ferme par la cour d'assises des Alpes-maritimes pour avoir mis en scène le vol des tableaux par deux complices, également condamnés.
    "Allée de peupliers de Moret" avait lui-même déjà été dérobé en 1978 lors d'un prêt par Nice à une exposition à Marseille. Il avait finalement été retrouvé quelques jours plus tard dans les égouts de cette dernière ville.
    Les deux autres oeuvres volées dimanche sont signées Jan Bruegel dit "de Velours" et sont connues sous le nom d'"Allégorie de l'eau" et "Allégorie de la terre".

    La piste d'une commande, privilégiée


    Les deux Bruegel appartiennent à la ville de Nice, le Sisley et le Monet proviennent du dépôt du musée d'Orsay, a précisé dans un communiqué la ministre de la Culture Christine Albanel, en exprimant son "indignation" et sa "tristesse" après ce vol.
    La ministre a aussi salué "le sang froid" des agents du musée qui a permis d'éviter des violences à l'égard du public présent et a appelé les malfaiteurs à restituer les œuvres. Elle espère qu'elles ne subiront "aucune dégradation".
    La brigade de répression du banditisme de la PJ de Nice chargée de l'enquête juge "sérieuse" la piste d'une "commande" car ces oeuvres sont considérées comme invendables sur le marché.

    Au moins quatre employés menacés


    Les braqueurs aux visages dissimulés, et casqués pour au moins deux d'entre eux, se sont présentés aux alentours de 13h00 au musée des Beaux-Arts Jules Chéret, situé dans le centre-ville de Nice et dont l'entrée était gratuite ce dimanche. Cinq ou six visiteurs se trouvaient dans les locaux, selon la police.
    Le commando s'est ensuite réparti entre le rez-de-chaussée et le premier étage en menaçant au moins quatre employés du musée. "Un des employés du premier étage m'a raconté qu'ils lui avaient demandé de s'allonger avant de mettre les tableaux dans des sacs. Ils auraient voulu en emporter un cinquième mais n'auraient pas eu la place", selon la directrice du musée.
    Nous n'avons toujours pas connaissance du mode de fuite des braqueurs.

    Le musée des Beaux-Arts de Nice présente une très belle collection d'impressionnistes, post-impressionnistes et "pompiers", plusieurs Dufy ainsi que des sculptures, notamment de Rodin et Carpeaux.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/culture/20070806.OBS9477/braquage__quatre_tableaux_volesau_musee_des_beauxarts.html

  • Peinture:Un Poussin au musée des Beaux-Arts de Lyon

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    Publié le 18/07 à 17:54

    "La fuite en Egypte", tableau de Nicolas Poussin, a été racheté par l'Etat et ira rejoindre les collections lyonnaises.

    Des négociations étaient en cours depuis plusieurs mois en vue de l'acquisition par l'Etat et la Ville de Lyon de ce tableau classé "trésor national". L'oeuvre sera donc acquise par l'Etat pour le musée du Louvre et rejoindra, par dépôt, les collections du musée des Beaux-Arts de Lyon d'ici le début de l'année 2008. Une opération de mécénat rare...

    Mais pourquoi mettre en dépôt cette oeuvre à Lyon ? Tout simplement car le tableau est historiquement lié à la région et notamment à la ville. En effet, Jacques Sérisier, un contemporain de Poussin qui fut le premier collectionneur du tableau et qui en fut aussi très probablement le commanditaire, est originaire de Lyon.

    La trace du tableau s'est perdue vers 1713 jusqu'à ce qu'il reparaisse en vente publique en 1986, comme copie d'atelier d'abord, authentifié ensuite en 1994 comme de la main de Poussin. Le tableau, déclaré il y a trois ans "trésor national", ne pouvait quitter le territoire jusqu'au 11 février dernier, date de l'expiration de cette interdiction. C'est à cette date que tous ce sont engagés dans une course contre la montre pour conserver le tableau. Le revoici à Lyon, la boucle est donc bouclée.

    Cet achat permet également à l'oeuvre de rester en France et de contribuer ainsi "à élargir le rayonnement d'une des collections les plus importantes d'Europe pour la peinture française du XVIIe siècle" selon le communiqué de presse du ministère de la Culture. Cet achat est une opération de mécénat remarquable qui permet d'enrichir les collections françaises. C'est grâce à l'entente et à l'union du musée des Beaux-Arts de Lyon et du musée du Louvre que l'achat a pu aboutir. Il aura également fallu l'aide de 18 mécènes, entreprises ou donateurs privés pour que l'oeuvre puisse rejoindre les collections françaises.

    En effet le prix du tableau avait été fixé par le propriétaire "à la hauteur d'une oeuvre qui, de l'aveu de tous, est d'une exceptionnelle qualité". 17 millions d'euros, c'est la somme qu'il aura fallu récolter pour que le public lyonnais puisse admirer ce tableau datant de la fin de 1657-1658, soit la dernière période de l'artiste.

    Source: http://rhone-alpes-auvergne.france3.fr/info/32856622-fr.php

  • Catégories : Des expositions, La peinture

    Exposition de Francis Denis à Paris Du 14 au 27 septembre 2007

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    Denis CORNET aura le plaisir de présenter sur les cimaises de sa galerie un ensemble d'oeuvres réalisées par le peintre Francis DENIS sur le thème de la Passion du Christ, oeuvres sur toile, bois ou carton.

     

         Francis DENIS accroche ses œuvres de Dunkerque à Paris, de Gand à Madrid... Il préfère les manifestations collectives aux expositions en solo. « L’artiste qui vit dans une tour d’ivoire n’est pas mon style. Je suis curieux de l’œuvre des autres… »

         L’homme s’en nourrit pour mieux créer. Du reste, son travail est très inspiré de celui des grands maîtres : Jérôme Bosch, Picasso, Braque, le sculpteur baroque espagnol Grégorio Fernandez. « Je voudrais vivre comme eux, rêve Francis DENIS, être reconnu comme artiste national… » Pour l’heure, l’homme partage sa passion colorée avec le métier d’éducateur à l’IME de Longuenesse. Totalement autodidacte, il s’est essayé à la gouache et au pastel avant de découvrir l’huile sur bois ou sur papier. « J’ai eu l’impression de me libérer ! » se souvient-il. Il peint beaucoup, vite, sans regret « Il ne faut pas que je touche une œuvre cinquante fois, ma technique me l’interdit. » Il peint en couleurs vives et chaleureuses, drôles et brûlantes, parfois fulminantes.

         Ses femmes sont roses, rondes, gouleyantes sur fond bleu, « ce bleu qui traduit le plus la notion d’espace et de liberté. » Ses christs se veulent ardents : « Ils sont une réflexion sur l’existence et non une démarche mystique ou religieuse, précise le peintre. Je m’interroge sur la bêtise des guerres de religion. »

         Beaucoup de portraits, de formats carrés et de fruits rebondis. « Je préfère glisser sur une courbe plutôt que de me heurter à un angle. »

     

    Marie-Pierre GRIFFON

    L’Echo du Pas-de-Calais n°83 ( avril 2007 ) ( extraits )

     

    www.francisdenis.com

     

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    Galerie THUILLIER

    13, rue de Thorigny ( près du Musée PICASSO )

    75003   PARIS

     

      La couleur joue les premiers rôles dans ces compositions qui résument le motif à l’essentiel. Francis DENIS s’empare du réalisme en prenant soin d’évincer les détails anecdotiques au profit d’un minimalisme architecturé, souvent réduit à des structures géométriques extrêmement  simplifiées. Travaillant par thème, il souligne les contours du sujet dans une mise en scène très simplificatrice. Très remarquées au salon Linéart de Gand, les œuvres de cet artiste vont figurer aux cimaises de galeries internationales. »

    Thierry SZNYTKA

    Arts Actualités Magazine hors-série n° 14, janvier 2006

     

     

     

    Source de cet info: le peintre lui-même

  • Catégories : Des expositions, La peinture, Paris(75,Ile de France):vécu,études

    Vollard au Musée d'Orsay

    L'Express en ligne du 13/06/2007

    Le célèbre galleriste parisien fait l'objet d'une formidable exposition au Musée d'Orsay. De Cézanne à Picasso en passant par Gauguin, Degas ou Van Gogh, découvrez en image les plus belles pièces de la collection de Vollard.

    Source:http://www.lexpress.fr/info/quotidien/reportage-photo/default.asp?id=461

  • Catégories : L'actualité, La peinture

    Enchères : une toile de Raphaël

    67974e36cd6b40fc986d39bb1cb4ff71.jpgvendue 18,5 millions de livres

    NOUVELOBS.COM | 06.07.2007 | 10:09

     

    Un record pour le peintre. Ce portrait de Lorenzo de Medicis, qui a dirigé Florence entre 1513 et 1519, n'avait pas été exposé en public depuis plus de 40 ans.

    Une peinture de l'artiste de la renaissance Raphael a été vendue jeudi 5 juillet à un prix record de 18,5 millions de livres (27,4 millions d'euros, 37,2 millions de dollars) chez Christie's à Londres.
    La toile est considérée comme l'un des chefs d'oeuvres de cette époque. Elle représente Lorenzo de Medicis, qui a gouverné Florence de 1513 to 1519. Elle n'avait pas été vue en public depuis plus de 40 ans.
    Le prix de la transaction dépasse de 15 millions de livres les estimations, et dépasse largement le précédent record pour une toile de Raffaello Sanzio -Raphael- qui avait atteint 5,3 millions de livres en 1996.

    Source:http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/culture/20070706.OBS5337/encheres__une_toile_de_raphaelvendue_185_millions_de_li.html

  • Catégories : La peinture, Le Maroc:vie et travail

    Peintre marocain vu dans une galerie:Hassan Barrak

    3b7c27c9fac1dffb870d5a97ed29cbfc.jpg-L'oeuvre de Hassan Barrak est un jeu de contrastes,couleurs,valeurs,lumière,matière.
    Hassan Barrak ne copie pas la nature et les ruelles,il s'en inspire pour la recomposer selon des versions personnels,déstructurant le détails pour les réduires à des taches,de couleur et de matière.

    Hassan Barrak: artiste/peintre Marocain. Né le: 04 Juin 1957 à Ksar El Kébir (ville au nord du Maroc).Professeur d'Arts Plastiques.

    - Expositions:
    *************
    -1985: Galerie Chambre de Commerce
    Kénitra.
    -1986: Semaine Culturelle / Rabat.
    -1987: Hotel Safir/ Kénitra.
    -1995: Galerie Espace Wafa Bank /
    Casabalanca.
    -1996: 2ème Printemps Des Arts Plastiques / Agadir.
    -1998: Prix Lorca organisé par l'embassade d'Espagne / Larrache.
    -1999: Galerie La Découverte / Rabat.
    -2000: Prix Lorca organisé par l'embassade d'Espagne / Ksar El Kébir.
    -2005: 1er Salon National contemporain. Casablanca

    CET ARTICLE ET CETTE ILLUSTRATION SONT TIREES DU SITE DU PEINTRE:http://site.voila.fr.hassan.site.voila.fr/

    J'ai découvert cet artiste, il y a peu à la galerie Nadar de Casablanca.

     

  • Catégories : La peinture, Le Maroc:vie et travail

    Ahmed El Amine

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    Artiste peintre-plasticien
    Né en 1966 à Casablanca
    Lauréat d’école des arts plastiques de Casablanca.
    Diplôme de pédagogue spécialisé en Arts plastiques.
    Vit et travaille à Azemmour.
    Expositions et Manifestations Culturelles

    2006 : Les contes d'amour, Galerie 104, El jadida
    Dialogue : Nuit d'Arts Plastiques de Musique et de Poesie

    4ème Festival des Arts Plastiques de Settate
    2005 : Carrefour des arts, Casablanca à la cité portugaise Eljadida
    Journées Blanches Peintures murales médina Azemmour
    2ème GENAP, Sacré Cœur, Casablanca
    Hôtel des ventes aux enchères CMOOA de Casablanca
    1er Festival des Arts Plastiques de Tamellalet

    2004 : Espace Daisy D, Casablanca
    1ère GENAP, Sacré Cœur, Casablanca
    1er Salon des Arts Locaux d’Azemmour
    14ème Exposition internationale de Barcelone Espagne
    1er Rencontre des Arts Immouzer Mermoucha
    Galerie Akwas Azemmour
    Vente aux enchères au profit des sinistres d’El Hoceima au royal golf d’ El Jadida
    L'hospitalité en partage tapis mural

    2003: Les narrateurs Galerie 104 El Jadida
    Galerie Marsam Rabat
    2ème Festival des Arts Plastiques de Settate
    Soleil d’hiver, club med d’ Agadir
    2002: Les narrateurs Galerie 104 Eljadida
    Espace cultue cité portugaise Eljadida
    Bibliothèque municipale de Zmamra
    5ème Printemps d'Agadir
    1er Festival des Arts Plastiques de Settate
    Maison des Arts et Loisirs Laon France

     2001: 2ème Festival Culturel de Chichawa
    Fen’Art à la galerie Bab Doukkala Marrakech

    2000 : Temps Bleus Carrefour des Arts Casablanca
    Art Marocain en France Vichy
    Cervantès Tanger
    Expo 1/2000 Chauny France

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    SOURCE DE CET ARTICLE ET DE CES IMAGES:

    http://www.articite.com/fiches-ez/Ahmed-El-Amine-N98.htm

     

    J'ai découvert cet artiste, il y a peu, à la galerie Nadar de Casablanca.

  • Catégories : La peinture, Le Maroc:vie et travail

    Peinture marocaine:Ahmed Slamti

    c49d18b344c20a3828144a434b9c7459.jpgSource de l'image:http://www.slamtigallery.com/wp-content/plugins/fgallery/fim_photos.php?album=Galerie/&image=10.jpg

    Ahmed Slamti est né à Sefrou au Maroc en 1944. Après une carrière comme banquier il se lance dans la peinture pour s’évader et renouer avec son enfance montagnarde où
    l’authenticté, la simplicité et la nature sont les fresques de la vie . Son art révèle une palette infinie de couleurs chaudes à l’image du Maroc. Les tableaux de cet artiste peintre respirent la vie de tous les jours du premier coup d’oeil. Son style joue de tous les contraires: du figuratif à l’art abstrait, de l’ombre à la lumière. Ses œuvres chatoyantes sont exécutées aussi bien avec de la peinture à l’huile que de l’acrylique. Quand on lui demande ce qu’il cherche à travers sa peinture, il répond: “la liberté, l’émotion, la beauté”. L’originalité de l’art de ce peintre est l’utilisation de la peau de chèvre comme support à ses œuvres et le subtil mélange de pigments marocains rares. Son œuvre est un hommage à des villes comme Marrakech, Chefchaouin, Essaouira mais surtout aux marocains.

    CETTE PRESENTATION PROVIENT DE SON SITE OFFICIEL OU VOUS TROUVEREZ UNE GALERIE ET UN CATALOGUE DE SES OEUVRES:

    http://www.slamtigallery.com/

     

  • Catégories : La peinture, Le Maroc:vie et travail

    Belmadani Elmadani

    ab5099731d98c030868446c0090ea45e.jpgJe suis Artiste peintre impressioniste Marocain , J'ai poursuivi mes études de dessin à l'école Italiènne à Tanger ,je me révèle à l’âge de 5 ans avec mes premiers dessins colorés, je me sers de ma formation artistique pour approcher toutes les techniques picturales, depuis le dessin au crayon et la calligraphie jusqu'à la peinture à l'huile et l'aquarelle,J'ai participé à des expositions collectives et individuelles au Maroc , Peindre mes souvenirs et émotions, le quotidien, avec harmonie de couleurs. La liberté d'expression est comme une véritable respiration qui souhaite aller à l'essentiel. Il ne s'agit pas de montrer le monde tel qu'il est , mais de trouver sa réalité. Exprimer les joies et les troubles intérieurs,à travers ces réflexions, je vous invite à un voyage en couleurs à travers mes quelques oeuvres.

     

    Voilà comment il se présente sur son blog:http://belmadani.elmadani.free.fr/w/Elmadani/Elma.html

  • Catégories : La peinture, Le Maroc:vie et travail

    Peinture marocaine:Mohamed Bennani

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    Source de cet article: http://www.minculture.gov.ma/fr/bennani.htm

     

    Pseudonyme MOA
    Né à Tétouan le 12/12/1943
    Vit et Travaille entre Paris et Rabat
    Adresse : 70, Bloc K Oulad Oujih
    37001 Kénitra - Maroc


    • 1978 - Galerie Delacroix, Tanger
    • 1980 - Hôtel «Piramides» Fuenjerola - Espagne
    • 1981 - Hôtel «Les Almohades - Tanger
    • 1982 - Hôtel «La Mamounia» Marrakech
    • 1983 - Galerie «Art- Nolds» Nice - France
    • 1984 - Galerie Nationale Bab Rouah - Rabat
    • 1985 - «L'Atelier» Galerie d'Art Moderne. Rabat
    • 1986 - Musée Batha - Fès
    • 1987 - «L'Atelier » Galerie d'Art Moderne - Rabat
                - Galerie «CimaiseI» Besançon - France
                - Galerie «Bertouchi» - Tétouan
    • 1989 - Galerie S.Sandoz, Cité Internationale des Arts. Paris .
                - Galerie G.Bernanos, Paris
    • 1990 - Galerie «Etienne - Dinet», Paris -
    • 1991- Galerie Thea Fisher - Reinhardt, Berlin
                - Galerie «Espace de la Victoire», Paris
                - Eggee Art Gallery, Londres
    • 1992 - Galerie de l'Ecole des Beaux Arts, Orient- France
    • 1993 - Galerie Nationale Bab Rouah, Rabat
                - Galerie Flandria, Tanger
    • 1995 - Galerie Nationale Bab Rouah, Rabat : «Images extrêmes»
                - Institut pour les échanges Franco-Marocains de Rabat
    • 1996 - Festival de Musiques Sacrées du Monde Musée Batha - Fès
                   Présence de ZAO Wouki et les images extrêmes de Moa Bennani
    97b9e8c9919f623880254602708459cc.jpg
    • 1997 - 51° Salon de Mai - Paris
    • 1998 - Stefania Pandolfo, University Of California, Berkley - U.S.A
    • 1998 - Galerie Nationale Bab Rouah , Rabat
                - Soni Gallery, Egee Art Consultancy, London
    • 1998 - Exhibition, Bahraïn and Dahran, Soni Gallery, Ege, Art Consultancy
                - Granda
    • 1999 - Galerie Al Manar, Casablanca
                - Le temps du Maroc : les artistes marocains dans les galeries de la rue de Seine - Paris
                - Galerie Deprez Bellorget, Paris
                - Le temps du Maroc, salle capitulaire Mably, Bordeaux
    • 2001 - Galerie Al Manar, Dawliz - Casablanca
    • 2003 - Exposition personnelle Dans le cadre de l'Association Al Ihsane, la maison d'en fants Lalla Hasna, Cathédrale de Casablanca.
                - Parcours d'artiste 2003, Chez Gabrielle et Daniel Sociaux , Souissi - Rabat
    • 2005 - Galerie Nationale Bab Rouah , Rabat

     

     

    Principales expositions collectives :

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    1979 - Moussem Culturel d'Asilah
    1980 - Ben Yessef et Bennani, Festival de Stihat, Tétouan
    1981 - Bibliothèque Municipale, Bordeaux
    1982 - Musée des Ouaday'as, Rabat
    1983 - Disney Hall, Californie.
              - Pour la Palestine - Rabat
    1984 - 1ère Biennale du Caire
              - 7ème Moussem Culturel d'Asilah
              - L'Art contemporain, Tunis
    1985 - L'Art contemporain Arabe, Bagdad
              - Situation des Arts Plastiques au Maroc», 8ème Mussem Culturel d'Asilah
              - Faculté des lettres et des sciences humaines, Casablanca
              - Galerie Bab Rouah, Rabat
    1986 - Salon de Printemps, Tétouan
              - Au «Carrefour de la Culture», Besançon
              - 1er Festival International de Tétouan
              - 12 Peintures Marocains d'Aujourd'hui, Centre Culturel Français, Marrakech
              - Peinture Marocaine, Lisbonne, Porto et Faro
    1987 - 6 Peintres du Maroc au Brésil
              - Première journée des Arts - Plastiques, Faculté des lettres et des sciences humaines, Meknès

    1988 - Complexe Culturel El Maârif, Casablanca
              - La Peinture Marocaine au rendez-vous de l'Histoire, Espace Wafabank. Casablanca
              - 14 Peintures du Maroc à Montréal, Galerie des Rochers, Montréal
              - 2ème Festival International des Arts -Plastiques, Bagdad
              - Arts du Maroc, 29 Peintres du Maroc, Caire et Alexandrie
    1989 - La peinture Marocaine contemporaine, Galerie Almada Negreiros, Lisbonne
    1990 - Bicentenaire de la révolution Française, Galerie G.Bernanos, Paris
    1991 - II sud deI Mundo (Ente Nostra Nationale Dippitura), Marsala - Italie
              - Estampes contemporaines, musée municipal, Lons-Le-Saumier
    1992 - 4ème Biennale Internationale du Caire
    1993 - «Rencontre et culture, journée du Maroc à L'UNESCO», Paris
              - Artistes Marocains de la Cité des Arts, Cité Internationale des Arts, Paris sous la Présidence effective de son Altesse Royale le Prince Héritier Sidi           Mohammed
    1995 - La Peinture Marocaine dans les collections Françaises, Espace Banque Marocaine du Commerce Extérieur, Paris
              - Espace Actua-Banque Commerciale du Maroc, Siège, Casablanca - Exposition collective intitulée «de la Calligraphie au Signe»
    1996 - Le Maroc à Monaco, Espace Rooccabella, Art Masteur sous le Haut Patronage de S.A.S Le Prince Souverain de Monaco
    1997 - Le 5ème salon de Mai 1997, Paris
              - Exposition Hommages aux Peintres Pédagogues, Sources et perspectives. MEN Bab Rouah, Rabat
    1998 - Exposition Hommages aux Peintres Pédagogues, Sources et perspectives. Espace Actua, BCM Casablanca
    2002 - Conteur Porary Avab Art : 12 Artistes Arabes We reld museum Rotterdam
    2003 - L'appel d'AMRASH, Exposition intitulée : «à la recherche de nos ATLAS Secrets» Actua, espace d'art de la BCM,Casablanca
    2003/2004 - sculpture Plurielle Siège S.G.M.B. Casablanca (19 décembre 2003 au 31 mars 2004)
    2004 - Semaine culturelle marocaine au Caire
              - Semaine culturelle marocaine, Sintra, Portugal

    Réalisations

    • Bas -relif, 11 m x 6 ml, Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, Rabat
    • 2002 - Faux-plafond, 6mx7m, Palais Royal de
      Marakech
    • 2003 - Peinture Murale, Pour la résidence de Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc, Dar-Essalem
                - Trophée Bronze (Plage propre)
                Prix de son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasna
    • Livre d'Art avec l'écrivain Marocain «Tahar Benjelloun» , Coffret - Peinture ,Coffret - Gravure dur le thème «Clair obscur», éditions d'Art J.P.
      Barthélémy

    Collections privées

    • Collection personnelle de Sa Majesté Hassan II, Roi du Maroc
    • Collection personnelle de Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc
    • Collection privée Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meriem
    • Collection privée de son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasna
    • Collection de Bank Al Maghrib, Rabat
    • Collection Privée de la Fondation Mohamed VI pour la protection de l'environnement, Rabat
    • Collection de la BNDE, Rabat
    • Collection de la Banque Commerciale du Maroc
    • Collection de la Banque Marocaine du Commerce Extérieur à Paris
    • Collection de la Fondation Wafabank, Casablanca
    • Collection de la Banque Populaire, Maroc
    • Collection de Société Générale Marocaine de Banque
    • Musée de Saddam Houceine, Bagdad
    • Musée d'Art contemporain de Tunis
    • Musée de l'Institut du Monde Arabe, Paris
    • Collection de la Maison du Maroc, Paris
    • Collection de l'Ambassade du Royaume du Maroc, Paris
    • Fondation ONA , Casablanca
    • Collection du Ministère des Affaires Etrangères, Rabat
    • Collection Espace Hermès, Paris
    • Collection du Ministère des Affaires Culturelles Rabat
    • Musée d'Art contemporain de Tanger
    • Collection Privée Crédit- Eqdom, Casablanca
    • Collection de la cité Internationale des Arts, Paris
    • Collection du CROUS, Paris
    • Collection du Parlement , Rabat «Ferry Le Marrakech», COMANAV
    • A.S. Souissi, New-Jersey - U.S.A
    • Collection the Edna Macconnell Clark Foundation, New York - U.S.A
    • Hellen Keller International Anne Pax Ton, New-York - U.S.A
    • Klaus Peter Fischer Frankfurt
    • Musée d'Art Moderne Fondation ONA, Casablanca
    • Collection M. Amrani, NY. - U.S.A
    • Mary O'neal, Okland California - U.S.A
    • A. James Grecco, Rome
    • Dina et Victor Azuelos, Rabat
    • C. Guy de Pyraimond, Paris
    • C.D. Potier , Paris
    • C.Chraïbi, Monté-Carlo - Monaco
    • Rachid Chraïbi, éditions Marsam, Rabat

     

    Tout est involontaire. même la volonté

     

    Tout est involontaire. même la volonté.
    Quand le peintre écrit qu'il veut donner la parole à son œuvre, est-ce l'écho de sa propre parole, au fond de lui-même, qu'il nous demande d'entendre, ou quelqu'un, quelque chose d'autre qui parlerait à la place des paroles ? Le tableau pourrait bien être, alors, le lieu de la parole, un lien avec une langue à laquelle se nouerait notre regard. Et écouterait…
    En apparence, l'invitation était anodine : «Ecoutez voir». La voici devenir une révélation : il nous parle d'un lieu du silence, un lieu du rien, parole peinte d'une pensée intérieure où s'enracinent verbe et signe. Et lui, peintre, se tient de l'autre côté du silence, dans un voilement de la parole que seul notre regard va ébruiter et peut-être formuler. Mohamed Bennani vit de l'autre côté. Exils.

    Sa vie s'est éloignée de Tetouan. Et de Rabat. Seule reste son absence dans l'enchevêtrement blanc des Oudaïas. Le départ implique l'abandon ; et vous n'êtes plus préféré. Mais ceux qui partent réinventent, et se séparent de la peur et du regret. C'est un peu à cette certitude que ressemblait déjà l'une des premières œuvres qu'il entreprît à Paris : jouissance de signes et de rythmes colorés reportés sur le bois usé d'une vieille planche. L'avait-il ramassée dans les flots atlantiques qui battent les flancs des Oudaïas ? Rapportait-elle encore dans ses veines la rumeur de la mer ? Vous la regarderez peut-être, maintenant exposée. Ecoutez. Ce que vous verrez là vous ne l'aurez jamais vu, jamais regardé : l'écume de peinture blanche est pleine de sables, tatouée d'un déferlement de petits signes, brûlée et patinée par des vagues de couleurs. Deux autres œuvres, longues poutres sauvées d'un chantier de démolition, sont dressées comme des totems qui marqueraient les laisses entre deux cultures, entre deux oscillations géographiques. La couleur les travaille comme des flux et reflux d'intensités bleues et brunes, y abandonnant des signes nomades. Cette écriture hallucinée, comme la main qui graverait les signes magiques et secrets d'un talisman, vole à la mémoire enfouie une liberté, une nouvelle vie pour le peintre. Mais elle signifie encore les traces de son expatriement. A l'évidence, ces matériaux ont été choisis comme d'autres peintres demanderaient à des modèles de poser devant eux ; à portée de regard et de main, ces bois sont des corps, en eux parlent les voix, les âges, les signes, les rythmes, de toute une culture. Cette attirance pour des supports primitifs se répète dans le choix de toiles au tissage grossier : aux fils de textures épaisses ; jusqu'à un tapis usagé. Ce premier langage du support brut, aide le peintre à fonder son travail dans une fonction analogue en quelque manière à celle d'un rituel. Sur ces surfaces dont il va parfois jusqu'à préserver les plis, le poids et les mouvements, ou les accidents, déchirures, en ne les tendant pas sur des châssis - la toile reste nomade - le travail de peinture a pour tâche de superposer les calques d'une géologie intérieure : calques de formes, de signes, de textures, de couleurs en mouvement que a main glisse les uns sur les autres comme une succession de relevés. Et il serait tout à fait vain de chercher dans cette pratique, consciente et inconsciente, des indices ornementaux : que viendrait donc faire une fiction décorative, voire même narrative, en ces champs de matières et de couleurs que le peintre blesse et excède pour découvrir qui, quoi parle en son corps ? Bennani n'est pas un illustrateur ; il peint par effraction de la mémoire pour délivrer la parole d'un corps exilé dans le dédale des psychés. l'exil aiguise l'être encore davantage ; ainsi la parole jubile à déchiffrer les signes, à soulever et à percer les surfaces profondes, à éblouir le refoulé. Un poète disait que dans un poème, il y a des phrases qui ne semblent pas avoir été créées, mais qui semblent s'être formées. Est-ce cette même parole qui réveille, dans les puissances dormantes et cachées, les voix de lumière qui jaillissent des plus récentes œuvres de Bennani ? Ce qui était d'abord l'absence à l'apparent s'exhale maintenant en une texture de lumière sur ses toiles, une patine de couleurs sur ses bois, comme un fond primordial en attente de cette voix que formule son geste, qui fait signe en une peinture. Et c'est par cette opération - une peinture qui «nous parle» - que notre propre regard fait l'épreuve de reconnaître en lui un peu de sa poésie, un peu de sa vie.

    Miroir de la conscience


    Le vieillard de l'île de Pathos, Jean, qu'on considère l'auteur de l'Evangile de Jean et de l'Apocalypse, laisse en héritage à l'Occident la Mystique du «Logos». Dans les œuvres (peinture et sculpture) de Bennani, les géographies chromatiques nous renvoient au Fondement de la Mystique de la couleur. Chacune de ses œuvres semble vouloir rechercher l'Aurore, le commencement des choses et leur naissance dans le miroir de la conscience. Les espaces de couleur, les tissus de lumière, les mélanges et les «blessures» chromatiques, les tons et les rapports de lumière, les forces, les figures et les sons de son arc-en-ciel coloré engendrent un style qui suscite une tension vers la connaissance du «Magnum Mysterium» (dont parlait F. Bohme), vers la compréhension du début primordial des choses et vers le regard initial de la conscience quand elle s'aperçoit des objets qui l'entourent.
    C'est là une tension que l'artiste provoque et diffère, en la renvoyant le long de l'orbite du désir primaire qui vibre dans la conscience de l'homme depuis qu'il a paru au monde ; une orbite qui ne peut être cueillie et recueillie en un seul regard. Il s'agit d'une terre de peinture qui inclut toutes les oppositions, en consacrant la vérité du noyau poétique de Dylan Thomas : «Light and Dark are no enemies but one companion».
    Sa peinture, qui ressemble à un champ labouré de variations de lumière et recouvert de manteaux bariolés de tourbillons chromatiques, n'explique pas le chaos primordial des choses et des mondes quand ils nacquirent, ni l'origine du temps enveloppé dans le chaos, ni elle ramène sous l'égide triomphante de la raison les non-raison du temps de la lumière. En revanche elle engendre, ou plus exactement elle fait fleurir, sur les bords de notre conscience, la proximité de l'Aurore, l'essence de Dieu et des choses et en même temps le jaillissement en nous-mêmes du désir, de l'urgence, du besoin de la lumière, de l'invocation de la matière dans laquelle la lumière se dépose et s'abandonne en choisissant comme royaume temporel l'histoire de l'homme.

    Mohammed Bennani

    Les œuvres de Mohamed Bennani, telluriques et colorées, matériques et mystérieuses, révélations par la perfection de leur équilibre sont semblables à de petites fenêtres ouvertes sur le cosmos immense.

    Ces images ont la dimension du désert par cette fascination qu'elles peuvent exercer sur celui qui les contemple. Par une sorte de mirage, par des superpositions de signes, des ciels fantastiques, des contrées authentiques, des rêves granitiques se mêlent et se démêlent provoquant ces sensations trop rares de plaisir esthétique.

    Intuition et réflexion suscitent cette beauté âpre.

    Dans l'abandon aux rêveries créées par ses images, je me prends à penser que la véritable beauté apparaît toujours dans la simplicité et celles de Bennani sont simplement belles et véritablement.

    L'espace fait de nuit, de feu et de couleur où sont aux prises la forme et l'intervalle.

    Impossible d'imaginer un centre, de construire, myriades de points attractifs, comme une peau pleine d'ouvertures, de circulations, de communications, de pénétration, d'histoires. C'est l'utilisation presque magique de la couleur. Secret majeur de la peinture à 1'huile, la transparence qui communique l'espace. C'est cette connaissance seule qui révèle le coloriste, magicien par intuition, explorateur des merveilles du monde. Elle seule donnera à la surface peinte ses qualités d'irradiation, d'expansion, reflets de l'univers dynamique que l'artiste interroge et dévoile.

    Cette multiplication de centres attractifs dans un monde de matières en fusion, fluides ou rugueuses, forme comme le disait André Masson, "un espace fleurissant", où l'étonnant est justement l'absence d'étonnement devant cette expression en mouvement où règne un équilibre fascinant. C'est un peu comme si je l'avais toujours su, et qu'il ne faille que s'abandonner au plaisir du spectacle splendide de ce monde en devenir contenu dans les limites étroites d'un tableau offrant l'illimité.

    Dominique Potier

     


  • Exposition TURNER-RAVIER : « Lumières partagées » à la maison Ravier(Isère) du 3 juin au 30 septembre 2007

    235e30fed30f41f348e79308eb8485f4.jpgBord d’étang
    aquarelle, 20X26 cm
    collection Maison Ravier.

    cbf6b2cadc56a734b951ea606653ecfd.jpgSunlight over water, vers 1825-30
    aquarelle sur papier, 31.2X49.1 cm
    © Tate, Londres.

    Si Ravier n’a pas côtoyé celui qui le précède d’un demi-siècle mais dont il connaissait l’œuvre comme l’atteste sa correspondance, la rencontre de leurs œuvres est apparue évidente. Déjà du temps de Ravier, les contemporains avaient saisi l’étroite parenté avec celles du maître anglais. Certes, des méthodes de travail les différencient mais ils s’accordent sur de nombreux points ; solitaires, ils consacrent leur vie à l’étude de la lumière et rendent ses effets sur le paysage, dissolvant ses éléments en une certaine abstraction. L’étude de la lumière reste au cœur de leur recherche, elle est une nécessité absolue, vitale qui a rempli leur vie d’artiste.

    Ils ont été deux précurseurs respectueux des maîtres du passé, tels Nicolas Poussin et Le Lorrain, mais tournant leur art vers la modernité.

    LA MAISON RAVIER

    0d32ef5daf5329209213da6fb2beecd3.jpg

    Altière et visible dès l'entrée sud-ouest de Morestel, la Maison Ravier située au coeur de la vieille ville, a conservé intacte l'élégance des demeures de la région. Cette belle bâtisse dauphinoise du XVIIIème siècle est construite sur la plus haute des terrasses qui se succèdent en jardin jusqu'à la plaine. Depuis ce belvédère, un panorama unique s'offre au regard : les monts du Bugey et ceux de la Chartreuse, la chaîne de Belledonne et le Vercors.

    Passé l'authentique porche à porte cochère qui en affirme le caractère, la Maison Ravier convie le visiteur à découvrir l'atmosphère chaleureuse qui y règne encore.
    Le rez-de-chaussée de la maison témoigne de la vie quotidienne : la cuisine a gardé sa grande cheminée en pierre, son dallage et son potager à cinq grilles, signe de l'aisance du propriétaire ; les autres salles aujourd'hui consacrées à l'accueil des oeuvres, reflètent toujours l'intimité de ce lieu.

    On comprend dès lors comment cette demeure a pu charmer le peintre François Auguste Ravier, chef de file de l'école lyonnaise du paysage au XIXème siècle, qui choisit d'y passer les 28 dernières années de sa vie (1867-1895)...

    Pour en savoir plus, allez-voir mon site source:http://www.maisonravier.com/html/principal.html

  • Catégories : La peinture

    Peinture:Gen Paul en faisait voir de toutes les couleurs à la Butte

    ab8c93b5c8cb49086da04731d4799876.jpg
    JEAN-PAUL CARACALLA.
     Publié le 24 mai 2007
    Actualisé le 24 mai 2007 : 11h59

    Jacques Lambert signe une biographie de Gen Paul, peintre montmartrois, ours mal léché, provocateur, ami de Céline et de Marcel Aymé.

    AU CARREFOUR de l'avenue Junot, de la rue Norvins et de la rue Girardon, à quelques pas de la place du Tertre, la porte de son atelier était ouverte en permanence. C'est un lieu dans lequel se rencontraient les sociétaires de la Comédie-Française, les écrivains Roland Dorgelès, Francis Carco, Pierre Mac Orlan, Marcel Aymé, Alphonse Boudard et un voisin, le docteur Destouches, « Ferdine » comme Gen Paul baptise Louis-Ferdinand Céline. Ces deux-là fréquentaient les vestiaires des cours de danse, assistaient aux répétitions et entraînaient quelques ballerines à l'atelier. Les rapports entre Gen Paul et Céline étaient complexes : je t'aime, moi non plus, pourrait-on dire, imbroglio d'une affection tumultueuse entre l'écrivain et l'illustrateur de Voyage au bout de la nuit et de Mort à crédit.
    Né de père inconnu, le 2 juillet 1895, 96, rue Lepic à Montmartre, à l'école communale de la rue Lepic, le jeune Eugène joue les terreurs à l'exemple des voyous du quartier, des « apaches » du XXe arrondissement, des anars de la bande à Bonnot.
    Après la communale, il fréquente l'école de la rue où il côtoie les traîne-savates, les grisettes, les pochards et le petit monde des artisans. Remarqué pour ses dons pour le dessin, il passe désormais ses soirées dans un cours du soir afin d'en apprendre les rudiments. « Tout moujingue, je dessinais partout (...) Quand je n'avais pas de crayon, j'allais piquer des morceaux de charbon chez le bougnat et je traçais sur le trottoir des défilés qui n'en finissaient pas. »
    48a876fbb9fb9d9ad0508ddc0953a66c.jpgGen Paul. Un peintre maudit parmi les siens de Jacques Lambert La Table ronde, 478 p., 23 €.
  • Catégories : La peinture, Le Maroc:vie et travail

    Expo vue: Rita Alaoui, "Organic machine" à la Galerie Shart (Casablanca, Maroc) jusqu'au 4 juin 2007

    3e030523ee0b6cecd1cd0090e822d902.jpgJamal Boushaba, dans la présentation du catalogue, parle de "fleurs", d"objets universels" et d'"autres petits bonheurs."

    Source de l'image:http://www.limage.info/Transparences-de-Rita-Alaoui_a346.html?PHPSESSID=15e6067af345b8a85f9bf15b1068dd3b

  • Catégories : Des expositions, La peinture, Le Maroc:vie et travail

    Abdellatif Belaziz - La parole à la couleur- A la galerie Nadar de Casablanca (Maroc) jusqu'au 2 juin

    081aef05e1e61d4d600c632248caf90d.jpgNatif de Larache en 1953, Belaziz qui a fait ses études à l'Ecole des Beaux-Arts de Tétouan et à Ecole royale des Beaux arts de Bruxelles en Belgique a déjà exposé ses oeuvres à Asilah, Rabat, Casablanca, Tanger, El Jadida et Larache, ainsi qu'à Paris en France, Cadix et Séville en Espagne, Stabbek en Norvège et Bruxelles, Brunalleud et Gravenhof en Belgique. Animée par une dynamique particulière, la peinture d'Abdellatif Belaziz semble détrôner tout a-priori.


    Débordant dans l'intensité parfois presque trop osée de la posture, son microcosme de figures féminines prend son inspiration dans le spectacle d'un quotidien familier

    Fort de l'impact immédiat qu'il exerce sur la rétine, animé par le rythme d'une structure première reconvertie dans l'enveloppe colorée astucieusement ménagée par le choix d'un assemblage de tonalités, le corps est ici à l'honneur, jouissant d'une diversité de rôles, ignorant toute vérité du détail anatomique, toute allusion à la réalité de sa présence, autrement ne vivant que par ce qui lui est de nature accordé.

    Dans son oeuvre, le corps est à la fois présent et absent, parce qu'il n'est, en fait, que rythme de pigments et jeu de couleurs.

    Jouant de cette mise en scène qui interpelle par son impressionnante stabilité mouvementée, le peintre de Larache appelle à une découverte qui va au-delà de la forme et de sa légitimité dans un vocabulaire d'images préconçues. Construire la création rime ici avec la déconstruction de la réalité, en tant qu'idée de forme que l'oeil exercé aurait eu pour habitude de rendre intelligible. Effectuant le geste inverse, Belaziz nous offre l'occasion unique d'assister à ce compte à rebours ola palette devient un volume créé à partir d'une idée observée, détourné de son milieu pris tel quel pour se retrouver au final reconstruit, renfermé dans le moule de visions colorées. Au corps, il n'a laissé que l'idée de présence par l'allusion faite à son contour. A l'âme, il a laissé le reste, dépassant par le maniement unique de la couleur, la suggestion, pour matérialiser une vitalité, une émotion et une personnalité, contrariant l'anonymat apparent de sa représentation dont la réalité de l'existence est volontairement abandonnée au moment précis où les souvenirs d'un vécu deviennent formes.

    SOURCE DE L'ARTICLE:target="_blank">http://fr.allafrica.com/stories/200705150926.html

     VOUS POUVEZ  AUSSI VISITER SA GALERIE D ART VIRTUELLE: http://www.galeriesdart.net/belaziz.abdellatif/

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     MERCI A Leila Assia Faraoui(Galerie Nadar) QUI M'A FOURNI LES ILLUSTRATIONS POUR CET ARTICLE.