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La presse - Page 124

  • Catégories : La presse

    Je viens de lire: Connaissance des arts de mars 2008

    1924219559.jpg

    Avec "Ces femmes qui ont révolutionné l'art" dont certaines que j'aime particulièrement comme Kiki, la reine des Montparnos(une catégorie à son nom) ou Nikki de Saint-Phalle.

    http://www.connaissancedesarts.com/actu/articles/oeuvres-expositions/notre-actu/magazine-connaissance-des-arts-mars-2008-ces-femmes-qui-ont-revolutionne-lart.html

  • Catégories : La presse

    Je viens de lire: Arts magazine de mars 2008

    985274935.jpget au sommaire du numéro d'avril(je ne sais pas si je le trouverais ici):

    La vie de l’art

    6 Actu

    Événements, débats, initiatives.

    10 Biz’art

    Tout ce qui nous a amusés ou énervés.

    12 La chronique du néophyte

    Un GPS pour Indiana Jones (notre reporter cobaye perdue au Louvre).

    16 On en parle

    Penck le primitif et Closky l’antipub.

    18 Secrets de fabrication

    George Rousse, explique comment il fait un rond avec une cabane de béton.

    20 Enquête

    L’armée de l’ombre de l’art contemporain.

    24 Shopping

    Stars du design, en version immaculée.

    À voir

    26 Barbier-Mueller

    Les fleurons du plus grand collectionneur d’arts premiers, exposés à Paris.

    36 Daumier

    Le dessinateur satiriste fait face à ses héritiers grâce à deux expos parisiennes.

    40 Odilon Redon

    Avignon rend hommage à l’énigmatique et inclassable artiste.

    42 Marie-Antoinette

    La reine mécène et ses goûts.

    44 Dans les galeries

    Notre choix pour avril.

    Dossier

    48 Quand les artistes créent des jardins

    Des délires de Niki de Saint Phalle aux lignes pures des paysagistes, le végétal se fait sculpture ou... tableau.

    L’art dans la vie

    64 Voyage

    Nos suggestions pour un week-end en Ombrie, l’autre berceau de la Renaissance.

    71 Métier d'art

    Le canut de Saint-Georges, à Lyon.

    74 Portfolio

    Bijoux d’artistes. Quand Calder, César ou Picasso jouaient aux joailliers.

    Comprendre

    80 Histoires de l’art

    Ça bouge, mais comment ? Un défi pour les artistes : donner l’illusion du mouvement.

    88 La chronique de Christian Monjou

    Le point de vue décalé de notre expert sur Francisco de Zurbarán.

    90 Architecture

    La tour vertigineuse de Malmö, en Suède. Un architecte, un style, un défi.

    92 Le coin du collectionneur

    Pourquoi s’inscrire à une artothèque ? Nos expertises gratuites

    94 Livres

    Les dernières sorties.

    L’agenda

    97 Le guide des meilleures expos du moment

     

    Et aussi

    4 De nous à vous… de vous à nous.

    Édito, invitations, rencontre, débats, courriers...

    114 Quiz

    La science au secours de l’art. Enquêtez !

    http://www.artsmag.fr/article.php?menu=2&fichier=articles/23_sommaire.xml

  • Catégories : La presse

    J'ai lu ce mois-ci le magazine Muze

    1021183508.jpgComme ça m'arrive lorsque les sujets traités m'intéressent:le dossier "Je veux écrire", un article sur Thomas Mann et sa "Montagne magique", un interview de Ruth Rendell, la reine du polar, etc.

    Même si je ne lis plus(depuis assez longtemps) les magazines féminins.

    Car je trouve que celui-ci est plus culturel et littéraire que féminin.

    Muze de mars 2008:

    Dans la foule de lecteurs qui va se précipiter au Salon du Livre de Paris dès le 14 mars, nombreux sont ceux qui écrivent eux-mêmes et rêvent d'être publiés. À tous ces lecteurs, Muze propose ce mois-ci un dossier spécial et donne tous les conseils des pros pour écrire et être publié.

    Israël est l'invité d'honneur du Salon cette année : pour découvrir sa littérature, Muze présente huit auteurs essentiels et leurs meilleurs romans.

    Muze a  rencontré ses lecteurs, le samedi 15 mars à 15h45 sur le stand Bayard (stand J 55).

    Salon du Livre de Paris
    14-19 mars 2008
    Paris Expo
    Porte de Versailles - Hall 1

    Muze, premier magazine féminin culturel
    CULTURE / ALLURE / LITTÉRATURE
    Échanger des idées, nourrir toutes les envies de lecture, donner à voir, croiser les repères, cultiver sa différence, partager l'actu, provoquer des rencontres, affirmer son style... C'est chaque mois l'esprit de Muze.

    Contact presse : Dorothée Leclère
    01 44 35 65 77 - dorothee.leclere@bayard-presse.com

    Plus de Muze sur www.muze.fr

    http://www.bayardpresse.com/index.php/fr/articles/actu/id/133

  • Catégories : La littérature, La presse

    Lire de juillet, dossier "correspondance des écrivains" 2

    Dans l'intimité de Violette Leduc

    par Christine Ferniot
    Lire, juillet 2007

     Adressées en particulier à Simone de Beauvoir et à Jacques Guérin, ses lettres sont pleines de fougue.

    C'est à la parution de son autobiographie, La bâtarde, en 1964 que Violette Leduc connaît un succès fulgurant qui la transforme en phénomène de foire. Une reconnaissance tardive pour cette femme qui écrit depuis vingt ans, appréciée de quelques amis et soutenue, entre autres, par deux fidèles: Simone de Beauvoir et Jacques Guérin. C'est à eux deux que s'adressent la plupart de ses lettres. «Violette Leduc était une épistolière infatigable, voire obsessionnelle», rappelle Carlo Jansiti dans sa préface, et cette correspondance est une oe; uvre en soi. On y retrouve sa fougue, sa liberté de ton, ses combats de femme libre d'aimer, son indépendance de point de vue dans le domaine privé comme dans les goûts littéraires. Des années durant, Violette déclare sa passion à Simone de Beauvoir qui lui oppose une totale indifférence sentimentale mais une fidélité amicale sans faille. «Je vous aime et vous m'inspirez un seul amour, la chasteté, le silence, la vie monacale, la discrétion, l'effort d'écrire», envoie-t-elle au Castor en 1949. Beauvoir est sa lectrice privilégiée, la conseillant, admirant son écriture tourbillonnante. Rien ne devrait rapprocher les deux femmes, mais Simone est sensible au talent et à l'intrépidité de Violette tandis que la jeune femme écoute passionnément celle qui lui «insuffle la force d'écrire».

    Violette aime la «voix rauque» de Simone, sa beauté, son élégance. Elle le lui répète sans cesse et le note également dans des récits comme La folie en tête. Le petit mot, le pneumatique sont pour l'écrivain un moyen d'exprimer ses émotions, ses impuissances. Même chose avec Jacques Guérin, son ami et admirateur. Violette tombe amoureuse de cet homosexuel, et sa passion à sens unique ne fait qu'aiguiser son désir, elle qui cherche toujours l'impossible, provoquant sans cesse pour mieux se sentir rejetée. Dans ses récits, son autobiographie comme dans sa correspondance, Violette Leduc plonge dans l'autofiction avant même que le mot ne soit inventé, gommant l'éventuelle différence entre l'écriture privée et le récit public, la réalité et la fiction. Quand ment-elle? C'est la question qu'elle se pose à chaque fois qu'elle écrit une lettre, une page, un roman, revenant immanquablement au sens de la création, de l'authenticité portée par cette écriture exaltée qui reste inoubliable.


    Correspondance 1945-1972
    Violette Leduc
    Gallimard
    500 pages.
    Prix : 27 € / 177,11 FF.

    Source:http://www.lire.fr/enquete.asp/idC=51471/idR=200

  • Catégories : La littérature, La presse

    Lire de juillet, dossier "correspondance des écrivains" 1

    Ce que révèle la correspondance des écrivains

    par Jean Montenot
    Lire, juillet 2007

     Genre littéraire aux contours mal définis, l'échange épistolaire nous renseigne sur l'écrivain, ses petits travers et ses grands soucis. Mais il permet aussi de donner un éclairage à une oeuvre et d'entrer dans l'intime d'une pensée et d'une création.

    Faut-il lire la correspondance de ses écrivains de prédilection? A quoi bon s'attacher à des textes qui, pour la plupart d'entre eux, ne sont pas destinés à être lus comme des textes littéraires? Est-il utile, pour apprécier La comédie humaine, de pénétrer dans l'intimité de l'homme Balzac, de le voir quotidiennement obsédé par les questions d'argent? Pourtant auteur de l'une des plus intéressantes correspondances d'écrivains, Flaubert en doute. Tandis qu'il achève la lecture de la correspondance de Balzac, qui venait alors de paraître (1876), il ne cache pas sa déception à sa nièce Caroline: «Comme il s'inquiète peu de l'Art! [...] que d'étroitesses! légitimiste, catholique [...] rêvant de la députation [...]. Avec tout cela ignorant comme un pot et provincial jusque dans les moelles: le luxe l'épate.» La correspondance des écrivains n'est-elle donc que de la «paralittérature», riche, au mieux, de copeaux d'oe; uvres qui, seules, méritent de retenir l'attention? De «l'hypertexte privé», comme l'enseignent, dans leur jargon savant, nos universitaires? Et peut-on mettre sur un même plan les correspondances qui relèvent du «gribouillage imbécile» et de «l'inondation du bavardage humain» (Barbey d'Aurevilly), et celles qui, telles certaines lettres de Flaubert, fourmillent d'indications précieuses sur les sentiments profonds de l'homme ou sur les intentions de l'écrivain au moment de la gestation de ses oe; uvres?

    Le paradoxe de l'épistolier
    «Le meilleur de nous n'est pas destiné au papier à lettres», affirmait sans ambages Mallarmé qui admettait «crayonner» ses lettres «le plus salement possible pour en dégoûter [ses] amis». Pour celui qui professe que «le monde est fait pour aboutir à un beau livre1», on n'est écrivain que lorsqu'on fait oe; uvre littéraire. Le sacerdoce de l'homme de lettres exige de ne pas mêler l'eau pure de la littérature à l'eau trouble des missives qui charrient pêle-mêle les alluvions de l' «universel reportage» et les confidences privées. Mais aux yeux du plus grand nombre, un écrivain ne cesse pas forcément de l'être lorsque, au lieu d'écrire pour la postérité, il s'adresse à ses contemporains. Il y a cependant une différence notable de situation entre l'écrivain et l'auteur de lettres. Amis, rivaux, parents, amants, créanciers, éditeurs, critiques, hommes politiques, etc., les destinataires d'une correspondance ont ceci de particulier qu'ils peuvent exercer une influence sur la vie de l'écrivain, ce qui n'est pas sans effet sur la manière dont il leur exprime (ou leur dissimule) sa pensée. C'est cette situation paradoxale de l'écrivain épistolier qui confère à la lettre son statut d'objet singulier dans le monde des Lettres. Il y a certes des lettres qui tiennent du monologue ou qui s'apparentent au journal intime, faisant parfois office de journal de bord de l'oe; uvre littéraire. Ces lettres peuvent être lues en faisant abstraction du contexte de leur rédaction et sans le secours de présentation critique, le destinataire y est d'ailleurs réduit au rang de simple faire-valoir. Mais, dans l'ensemble très varié de la correspondance des écrivains, ces lettres forment plutôt l'exception que la règle.

    Le genre épistolaire est à vrai dire un genre protéiforme, et la lettre, un objet difficilement identifiable du point de vue littéraire. Longues missives ou courts billets, les lettres sont privées ou publiques, confidentielles ou ouvertes, censées exprimer l'intime ou destinées à exercer une action sur le monde, fagotées à sauts et gambades ou rédigées dans les règles de l'art. «Chose si multiple, et variant presque à l'infini2», lit-on chez Erasme, qui fut un grand épistolier, qu'on n'a pas fini d'en recenser les formes. La correspondance dépend en plus des aléas de sa transmission, du choix des éditeurs et, parfois, des nécessités matérielles. Ces parerga, ces «hors oe; uvre», que sont les lettres d'écrivains, se présentent ainsi souvent en extraits, dans des morceaux choisis, sans les réponses des destinataires, à sens unique pour ainsi dire. Il est vrai que personne, à part les éditeurs de ces correspondances, quelques spécialistes, érudits ou monomaniaques, ne se lancerait dans la lecture suivie de la volumineuse correspondance de Voltaire ou de Proust. Il faut l'admettre: les correspondances d'écrivains ne sont pas des oe; uvres aux contours bien délimités. Elles sont même rarement complètes. Il n'est pas rare qu'en cours d'édition, ayant retrouvé un document ou après avoir obtenu des ayants droit de l'écrivain qu'ils acceptent de publier des lettres jusqu'alors soustraites à la connaissance du public, les éditeurs de «correspondances» les incluent en cours de route dans des volumes additionnels ou des suppléments. La correspondance acquiert ainsi un statut de work in progress: avec le temps, au gré des éditions, les correspondances d'écrivains se décantent et tendent ainsi à devenir d'authentiques oe; uvres littéraires.

    «J'ai de quoi faire durer les noms que je mène avec moi!»
    Il s'en faut que la lettre soit une pratique récente. Il y a toujours eu des correspondances à portée, sinon à valeur, littéraire. Des lettres (probablement apocryphes) évoquaient les ennuis de Platon lors de ses séjours auprès des tyrans de Syracuse; des lettres résument l'essentiel de la doctrine d'Epicure. C'est aussi dans une correspondance que Sénèque prodigue à Lucilius ses conseils sur la manière de mener une vie conforme à la vertu. Une partie de la doctrine du Nouveau Testament est transmise sous formes d'épîtres, dont Paul, Pierre, Jacques ou Jude sont les auteurs supposés. Lettres encore (peut-être inauthentiques, certains spécialistes y voient la plume de Jean de Meung), le récit des amours malheureuses d'Héloïse et d'Abélard. Elles forment même, selon Denis de Rougemont, le «premier grand roman d'amour passion» de notre littérature. La pratique épistolaire est aussi ancienne que l'activité littéraire. Il arrive parfois que l'épistolier prenne conscience, chemin faisant, de la valeur littéraire de ses lettres. En décidant de publier leur correspondance, et d'écrire pour la postérité, Sénèque fait miroiter à Lucilius une gloire posthume: «Ce qu'Epicure a pu promettre à son ami, je le promets à toi, Lucilius. J'aurais crédit chez la postérité; j'ai de quoi faire durer les noms que je mène avec moi!» (lettre 21). Fatuité? Orgueil? En tout cas, Lucilius, qui ne semble pas avoir été un personnage de second ordre, se prend au jeu au point de reprocher à Sénèque son style relâché (lettre 75). Sénèque lui répond qu'il tient à ce que ses lettres soient écrites «sans rien de recherché, ni d'artificiel», pour donner le change, comme si le tiers lecteur devait surprendre les protagonistes de la correspondance en train de converser «en tête-à-tête, paresseusement assis ou à la promenade» (ibid.). On pourra légitimement soupçonner toute correspondance destinée à la publication d'être, comme celle de Sénèque, un peu factice, et la spontanéité de l'épistolier, tributaire des astuces de l'écrivain. Nombre de «lettres» ont ainsi été écrites, par-delà leur destinataire déclaré, pour d'autres lecteurs. Paradoxalement, le mode de l'adresse personnelle permet de toucher le plus grand nombre. Que la lettre ait été, avec le sermon, le genre littéraire dominant au Moyen Age n'est donc qu'un paradoxe apparent: ces deux formes d'expression sont en fait complémentaires et répondent à des codes d'écriture assez contraignants.

    Une affaire de femmes?
    Un autre poncif veut que la correspondance soit un genre d'écriture féminin. On sait qu'à l'âge classique on répugne à s'étendre sur le «moi haïssable». L'esprit, quand il s'attarde sur soi, est toujours un peu la dupe des sentiments, et la pudeur et la bienséance s'opposent à l'étalage des intermittences du coe; ur. Les correspondances privées sont ainsi perçues comme un genre d'écrit spécifiquement féminin, genre secondaire, où l'esprit de spontanéité et la délicatesse naturelle des femmes trouvent un espace propice à leur épanouissement. Le jugement de La Bruyère fait alors autorité: «Ce sexe va plus loin que le nôtre dans ce genre d'écrire. Elles trouvent sous leur plume des tours et des expressions qui souvent en nous ne sont l'effet que d'un long travail et d'une pénible recherche» (Les caractères). Un préjugé tenace: «Genre épistolaire: genre exclusivement réservé aux femmes», écrit encore Flaubert dans son Dictionnaire des idées reçues. Les lettres de Mme de Sévigné forment, il est vrai, l'archétype de l'écriture privée devenue littérature. Mais si Mme de Sévigné accède à la gloire littéraire en tant qu'épistolière - ses lettres étaient lues en petit comité d'ami(e) s - la correspondance demeure en fait une pratique essentiellement masculine. Voiture, Guez de Balzac et Chapelain doivent leur (relative) consécration littéraire à l'édition de leur correspondance. Et qui veut connaître le fond de la pensée cartésienne en matière de morale se doit de lire les lettres de Descartes à la princesse Elisabeth. Le même Descartes avait d'ailleurs bien conscience de l'importance de sa correspondance «privée». Pour la diffusion de sa pensée, son ami, le père Marin Mersenne, faisait ainsi à la fois figure de correspondant privilégié, de «boîte aux lettres» et d'attaché de presse avant la lettre. Les provinciales, dans un tout autre registre il est vrai, participent aussi du genre épistolaire: on ne saurait donc cantonner la correspondance à l'expression des sentiments délicats, encore moins en faire un genre proprement féminin.

    Le roman épistolaire et l'âge d'or de la correspondance
    Plus soutenable, l'idée que la correspondance offre à l'écrivain un espace d'expression de ses sentiments plus authentique, plus libre. Et sans doute n'est-ce pas un hasard si le siècle des Lumières, qui voit réhabiliter l'expression littéraire des sentiments privés - le «charmant projet» qu'a eu Montaigne de se peindre, écrit Voltaire en réponse à Pascal - est aussi celui de l'âge d'or de la correspondance littéraire. Les lettres des uns et des autres sont lues dans les salons. L'un des signes notables du phénomène est le développement d'une mode, ou plutôt d'un procédé nouveau: le roman épistolaire. A l'origine de cette mode: le succès des Lettres portugaises, attribuées à une religieuse portugaise, parues anonymement en 1669 et dont l'auteur, Guilleragues, n'était ni religieuse ni portugaise. La fiction épistolaire connaît alors sa moisson de chefs-d'oe; uvre, avec les Lettres persanes (1721) de Montesquieu, les Lettres philosophiques (1734) de Voltaire, plus tard La nouvelle Héloïse (1761) de J.-J. Rousseau ou Les liaisons dangereuses (1782) de Choderlos de Laclos. Cette littérature épistolaire ne relève bien sûr pas stricto sensu de la correspondance d'écrivains, mais, par une sorte d'effet de miroir, elle atteste l'estime dans laquelle est désormais tenue la forme de la lettre. La mode du roman par lettres a passé, mais la lettre, comme mode privilégié d'expression des sentiments intimes, a fait son entrée en littérature et, à partir de l'époque romantique, elle devient complémentaire du journal intime. Les écrivains prennent à témoin certains de leurs correspondants des tâtonnements et des impasses de leur création. Lorsque l'échange se fait entre deux écrivains dont les options esthétiques sont divergentes, cela donne au lecteur le sentiment qu'ils s'écrivent sans jamais correspondre, comme c'est le cas entre Gide et Valéry.

    Une écriture pour autrui équivoque
    La lettre permet à l'écrivain de s'adresser à autrui hors de sa présence, à l'abri de ses réactions immédiates. Cette distance est même, assez fréquemment, condition de la proximité. Quand on lit la correspondance de Flaubert, on sent qu'entre Louise Colet et lui il n'y a de proximité possible qu'à raison de la distance qui sépare Croisset de Paris. Mais la proximité ne veut pas dire toujours sincérité. On peut ainsi présumer que les plaintes de Flaubert accouchant de Madame Bovary avaient aussi pour but de tenir éloignée Louise Colet. Le jeu équivoque dont elle était le témoin privilégié prend fin avec une lettre de rupture qui est un modèle de sécheresse et de muflerie masculines. Les amours impossibles de Kafka se déploient aussi au rythme de correspondances où l'élue du moment n'est vraiment présente qu'à partir du moment où l'écrivain est seul et qu'il peut enfin jouir de la présence imaginée de l'autre: «Voilà, chérie, les portes sont fermées, c'est le silence et je suis de nouveau auprès de toi» (15-16 décembre 1912 à Felice Bauer). La correspondance est donc une «écriture pour autrui» paradoxale, nous informant de la psychologie des écrivains autant sinon plus que l'écriture autobiographique, consignée dans les Mémoires ou les journaux intimes.

    Petits et grands travers des écrivains
    Faut-il d'ailleurs croire les écrivains lorsqu'ils écrivent à leurs contemporains? Ils ne sont pas nécessairement plus sincères dans leurs correspondances que dans leurs oe; uvres ou dans leurs écrits autobiographiques. La lecture attentive des correspondances va parfois à l'encontre des images d'Epinal qui font de nos écrivains des princes désintéressés de la littérature. Il y a des correspondances qui trahissent leurs auteurs, qui nous les montrent ordinaires, humainement médiocres, mesquins, menteurs, calomniateurs voire délateurs. On songe aux échanges de lettres que ces beaux messieurs les philosophes (Hume, Grimm, Voltaire, d'Holbach, etc.) s'écrivent pour discréditer le malheureux Rousseau en fuite3. Il est vrai que les niaiseries «christicoles» de l'auteur de l'Emile allaient à l'encontre de l'entreprise politique de déchristianisation de l'Encyclopédie, et que ses vaticinations sur la justice sociale avaient le tort de mettre en cause l'idéal voltairien d'un ordre social où le «grand nombre travaille pour le petit qui le gouverne». Lorsqu'on lit la correspondance de Proust, on est surpris de voir l'écrivain, qui n'a pas son pareil pour peindre la vanité et le snobisme du monde, pris en flagrant délit de vanité ou de snobisme. On a du mal à retrouver les professions de foi du narrateur de la Recherche sur la vocation littéraire dans les circonlocutions auxquelles Proust se livre dans sa correspondance pour se faire adouber par ce que le regretté Pierre Bourdieu aurait appelé le «champ littéraire». Tacticien, Proust fait jouer la concurrence entre Fasquelle et Gallimard. Malin, il sait qu'un parfum de scandale peut constituer un argument utile pour «lancer» son oe; uvre. Sous couvert d'avertir ses éditeurs éventuels, il les «ferre» en leur révélant que le baron de Charlus «n'est pas du tout l'amant de Madame Swann, mais un pédéraste» (à Gaston Gallimard, 5 novembre 1912) - et qui pis est, un pédéraste d'un style «assez neuf» puisqu'il s'agit d'un «pédéraste viril». Ce genre de révélation servait en fait l'oe; uvre pour laquelle Proust se démenait, «comme un père pour son enfant» (à Mme Straus, 10 novembre 1912). Si la correspondance des écrivains est «à littérarité variable», moins guindée que leur production proprement littéraire, elle témoigne souvent davantage de la vraie vie, et, même lorsqu'elle est mensongère, elle mérite, à ce titre au moins, qu'on y musarde.

    1) Entretien avec Jules Huret paru dans L'Echo de Paris en 1891. 2) Erasme, De conscribendis epistolis (Sur l'art de composer des lettres), 1522. 3) Henri Guillemin, Cette affaire infernale, Utovie, 2003.

    Bibliographie
    Marcel Proust, Lettres, Plon, 2004.

    Gustave Flaubert, Correspondance, Folio, 1998.

    Abélard et Héloïse, Lettres, Le Livre de poche, 2007

    Descartes, Correspondance avec Elisabeth, Garnier-Flammarion, 1989.

    Mme de Sévigné, Lettres, Garnier-Flammarion, 2003.

    Lettres portugaises, Le Livre de poche, 2003.

    Vincent Kaufmann, L'équivoque épistolaire, Minuit, 1990.


    Un plaisir trop bref. Lettres
    Truman Capote
    10/18

    Source:http://www.lire.fr/enquete.asp?idc=51360&idR=200&idG=8

  • Catégories : L'histoire, La presse

    Je viens de lire:Figaro hors série: Toutankhamon

     

    Un hors série intégralement illustré par Araldo de Luca.

    medium_hs_fig.jpgC’est un masque d’or avec « une expression triste et calme ». Des coffres et des bijoux. Des vases à parfum en albâtre, des sarcophages, des cobras de cuivre. Des pharaons, des dieux, un mystérieux bestiaire. Des trônes en bois doré, des barques funéraires, des chars de guerre. Plusieurs centaines de pièces en or , en turquoise, en lapis lazulli. C’est un trésor, peut être le plus extraordinaire de toute l’histoire des hommes. Celui de Toutankhamon, ce "petit pharaon de rien du tout" dont le regard mélancolique a traversé les siècles. Quand le 24 novembre 1922 Howard Carter et Lord Carnarvon découvrirent sa tombe, dans la vallée des rois, ce fut comme la plus saisissante des apparitions : « /D’abord je ne vis rien (…) puis des formes se dessinèrent lentement : d’étranges animaux, des statues et partout un scintillement de l’or. Pendant quelques secondes je restai muet de stupeur. Et lorsque que Lord Carnarvon me demanda enfin : « vous voyez quelque chose ? » je ne pus que répondre » : oui, oui, des merveilles ».

    Au printemps 1967, grâce à la détermination de Christine Desroches-Noblecourt la France entière se ruait au Petit Palais pour admirer les merveilles du trésor de Toutankhamon.

    Quarante ans plus tard, nous avons voulu à travers un hors série exceptionnel offrir de les admirer avec un luxe de détail inoui. Grâce à un reportage de photographies extraordinaires, à la collaboration d’historiens, d’égyptologues, de journalistes, ce Hors- Série fait revivre le temps d’une lecture l’Egypte à l’apogée de la civilisation pharaonique, retrace l’épopée de la découverte de Carter, explore les sept mystères qui entourent encore le règne de ce pharaon célèbre et inconnu. Comme s’il vous était donné de visiter la plus somptueuse des expositions jamais consacrées à l’Egypte. Chez vous".

    Michel De Jaeghere

    Directeur de la Rédaction

    Vous pouvez vous procurer les HS du Figaro en cliquantici.
    - Retrouvez l’art d’Araldo de Luca : ici.
    - A Paraître en octobre 2007 : Les trésors de Toutankhamon, texte d’Alessia Amienta et photographies d’Araldo de Luca, White Star.

    SOURCE DE CET ARTICLE:http://www.canalacademie.com/Hors-Serie-du-Figaro-Toutankhamon.html

  • Catégories : La littérature, La presse

    Les 40 ans du Magazine littéraire

    medium_mag_litt.jpgJe me suis régalée à lire ce numéro spécial de décembre 2006 en retrouvant des livres que j'avais lus et en notant des livres à lire.

    40 ans de littérature

    Le bel âge

    Par Jean-Louis Hue


    Hegel disait que la lecture du journal quotidien lui tenait lieu de prière du matin. Mais pour le soir? Les longues soirées d'hiver? Rien ne vaut la lecture du Magazine littéraire à laquelle s'adonnent régulièrement quelque cent mille fins lettrés. Prions le ciel pour que perdure ainsi la passion des mots et des livres.
    Quarante ans déjà! Pour un journal, c'est un fort bel âge. En ces temps que l'on dit moroses pour la presse écrite, une telle longévité fait notre bonheur. Depuis son premier numéro, consacré en novembre 1966 à Stendhal, Le Magazine littéraire a su rester fidèle à ses principes fondamentaux. Son ambition: un mensuel exclusivement consacré aux livres. Sa singularité: des dossiers qui convoquent chaque mois écrivains, journalistes et chercheurs autour d'un sujet lié à l'actualité éditoriale ou universitaire. Les dossiers du Magazine littéraire ont établi sa notoriété, guidant plusieurs générations d'étudiants et offrant aux lecteurs de tous âges une véritable encyclopédie littéraire, enrichie mois après mois, où chacun peut puiser à sa guise.
    Les écrivains sont depuis toujours nos compagnons de route. Dans ce même premier numéro, à propos du livre de Truman Capote, De sang-froid, J.M.G. Le Clézio signait un texte prophétique sur le rôle du romancier, nécessaire témoin de son temps. (Nos lecteurs pourront découvrir cet ar­ticle, ou le relire, dans le prochain numéro de janvier.) Quelques mois plus tard, un certain Philippe Djian, attendant que la fièvre du roman monte en lui (37°2 le matin), conversait avec Henry de Montherlant, qui lui confiait son intérêt pour le suicide… À l'autre bout du temps, dans nos derniers numéros, Cees Nooteboom, tout en s'avouant paradoxalement tenté par l'immobilité de la vie monastique, méditait sur le nomadisme tandis que le jeune Tash Aw, flânant dans le jardin de Rousham, expliquait comment il conciliait ses origines malaisiennes avec la culture anglaise.
    Le Magazine littéraire aime à saluer les grands écrivains, qu'il s'agisse des figures illustres de notre patrimoine ou des contemporains saisis dans le mouvement de leur œuvre (Aragon tombant le masque à l'occasion de son dernier roman, Perec reconstruisant le puzzle de La Vie mode d'emploi, Foucault progressant dans son Histoire de la sexualité, George Steiner, récemment, faisant l'éloge de Babel et de la diversité des langues…). Mais notre propos est aussi de découvrir et soutenir de jeunes auteurs (comme, parmi tant d'autres, ceux que nous avons invités dans ce numéro autour d'une question mêlant prospective et ironie: 40 ans, et après?) ainsi que de défendre des genres considérés ailleurs comme marginaux. Le polar, la science-fic­tion, les livres au format poche: autant de domaines dans lesquels Le Magazine littéraire a fait œuvre de pionnier.
    Au fil du temps, tout en maintenant le même cap, Le Magazine littéraire a su évoluer et se diversifier. On y trouve aujourd'hui des cahiers d'inédits, des pages débats, une enquête littéraire, un grand entretien qui permet d'entrer dans l'intimité d'un auteur et - enjeu capital car nous nous adressons à des lecteurs voraces (plus de trente livres par an en moyenne) - une sélection des parutions récentes à travers portraits, rencontres et notes de lecture.
    Le Magazine littéraire a la quarantaine épanouie. C'est le mensuel littéraire le plus vendu en France chez les marchands de journaux, tandis que les ventes à l'étranger ne cessent de croître, atteignant aujourd'hui près du quart de la diffusion totale. On lit assidûment Le Magazine littéraire dans les pays francophones - à commencer par la Belgique, le Canada et la Suisse - mais aussi un peu partout sur la planète, et parfois dans les endroits les plus inattendus, à Dubaï, au Ghana, ou en Lettonie. Très prisé en Amérique latine, Le Magazine littéraire a fait l'objet d'une édition en langue espagnole au début des années 1990. Parmi les capitales étrangères où il est le mieux diffusé: Lisbonne, Tunis, Rome et New York. En 2005, Le Magazine littéraire est entré pour la première fois dans la liste des dix mensuels français les plus vendus aux États-Unis. Somme toute, l'aventure ne fait que commencer.

    Au sommaire de ce numéro, vous trouverez donc :


    Jorge Luis Borges
    Michel Tournier
    Albert Cohen
    Gabriel García Márquez
    Henry de Montherlant
    Françoise Sagan
    Patrick Modiano
    Ahmadou Kourouma
    Yves Bonnefoy
    Anthony Burgess
    J.G. Ballard
    Aragon
    Georges Simenon
    Doris Lessing
    Federico Sánchez
    Jorge Semprun
    Georges Perec
    Norman Mailer
    Julien Gracq
    Umberto Eco
    Yachar Kemal
    Mario Vargas Llosa
    Lawrence Durrell
    Marguerite Duras
    Pierre Michon
    Toni Morrison
    Italo Calvino
    Nicolas Bouvier
    Bret Easton Ellis
    J.M.G. Le Clézio
    Octavio Paz
    Julian Barnes
    Antonio Tabucchi
    Paul Auster
    Claudio Magris
    Claude Simon
    Julien Green
    Ray Bradbury
    Kazuo Ishiguro
    Manuel Vázquez Montalbán
    Philippe Sollers
    Haruki Murakami
    Allen Ginsberg
    Christa Wolf
    Günter Grass
    Tom Wolfe
    Don DeLillo
    Carlos Fuentes
    Assia Djebar
    Pascal Quignard
    Russell Banks
    Jean Echenoz

    Un extrait du numéro
     

    1984 - L'Amant
    Marguerite Duras

    Le Magazine littéraire n°459
    Décembre 2006




     



     

     

    Quel est le point commun entre une concierge et Marguerite Duras ? La première parle parfois comme la seconde écrit, c'est le Prix Goncourt qui le dit, dans l'un des entretiens savoureux dont elle avait le secret.


    Marguerite Duras : " C'est complètement écrit à la va-vite, L'Amant. C'est un désordre total, même dans mon cas. Une récréation énorme ces trois mois qu'a durés l'écriture. Comme vous le savez, je suis complètement narcissique. C'est un livre qui agit sur le lecteur. J'ai dû recevoir plusieurs mètres cubes de lettres. Tous les lecteurs disent le relire plusieurs fois et tous parlent d'un rapport personnel qu'ils ont avec le livre. Le style aurait pu être rédhibitoire?: je change de temps sans prévenir, je mets sans cesse le sujet à la fin des phrases. Je pose le sujet au début de la phrase comme étant l'objet de celle-ci et ensuite je dis son devenir, son état.

    C'est encore plus frappant dans La Pluie d'été car c'est la mère qui parle comme ça : il y a un mélange entre son langage, proche de celui des gens de Vitry et cette inversion, cette figure de style qui la replace dans le domaine du littéraire.

    Le style parlé des gens est parfois très littéraire. Je me souviens d'une vieille concierge qui parlait comme j'écris. On parlait souvent ensemble. Elle nous avait toujours connus, j'étais un peu comme sa fille. Un jour, elle me dit?: " Je veux acheter un lit. " Je lui demande?: " Pourquoi un lit?? " Elle me répond?: " Pour moi, mon fils, dormir, quand il vient à Paris. " C'est du Duras.

    C'est quoi " du Duras " ?

    C'est laisser le mot venir quand il vient, l'attraper comme il vient, à sa place de départ, ou ailleurs, quand il passe. Et vite, vite écrire, qu'on n'oublie pas comment c'est arrivé vers soi. J'ai appelé ça " littérature d'urgence ". Je continue à avancer, je ne trahis pas l'ordre naturel de la phrase. C'est peut-être ça le plus difficile, de se laisser faire. Laisser souffler le vent du livre. Vous savez, L'Amant, ça a tout emporté. La Pluie d'été, ça a été un peu ça aussi.

    Vous l'avez quand même retravaillé ?

    Dans La Pluie d'été, j'ai interverti des épisodes. [...] Je change l'ordre des phrases, pas les phrases elles-mêmes. À un moment, en décrivant la mère, dans La Pluie d'été, je dis : " Elle a un teint de Pologne. " Une seconde avant de l'écrire, je ne savais pas que j'étais capable de trouver cette expression : " un teint de Pologne ". ç'aurait pu être le titre de La Pluie d'été.

    Il n'y a pas parfois des images que vous retrouvez par la suite en vous demandant à quoi elles correspondent ?

    Parfois, je ne comprends pas ce que j'ai fait. Un livre, ça peut se poursuivre la vie entière. Ça m'est difficile de me dire que le livre est fini. Quand on finit un livre c'est toujours un abandon. Les dernières pages de La Pluie d'été je les ai faites en deux jours, parce que je ne pouvais pas arriver à quitter ces gens. Je les ai écrites en pleurant. "

    Propos recueillis par Aliette Armel
    N° 278, juin 1990

    http://www.magazine-litteraire.com

     

     

  • Catégories : L'actualité, La presse

    Affaire des caricatures:le procès de Charlie Hebdo s'ouvre aujourd'hui

    Caricatures “Nous soutenons Charlie Hebdo dans son engagement en faveur de la liberté d’expression et du droit à la satire et dénonçons les intimidations de tous ordres dont l’hebdomadaire a été victime.  L’espace public doit demeurer ouvert au dialogue, mais aussi à la polémique. La décision de Charlie Hebdo de publier les caricatures danoises, il y a un an, a été prise dans un contexte particulièrement dur. Une dizaine de médias qui avaient reproduit les dessins avaient été interdits ou suspendus (au Maroc, en Arabie saoudite, en Indonésie, etc.), des journalistes avaient été arrêtés (en Jordanie, en Algérie, au Yémen, etc.). En publiant les caricatures, Charlie Hebdo a choisi de résister à la volonté d’imposer le silence par la menace. Et c’est bien de cela qu’il s’agit. L’espace public doit demeurer libre”, a déclaré l’organisation RSF.

    “Le procès de Charlie Hebdo qui s’ouvre le 7 février 2007 devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris, constitue un test pour la liberté d’expression en France. Nous exprimons notre soutien inconditionnel à Charlie Hebdo dans son combat pour le droit à la satire et espérons que la justice protègera ce principe. Comme l’ont fait, le 26 octobre 2006, les juges danois qui ont acquitté les responsables du Jyllands-Posten et considéré que les caricatures de Mahomet n’étaient pas offensantes à l’égard des musulmans”, a poursuivi Reporters sans frontières.

    “Depuis la parution, en septembre 2005, dans le quotidien danois, des douze caricatures controversées, la polémique autour de la question : “Peut-on publier des textes ou des caricatures pouvant offenser les sensibilités religieuses d’une partie de la population ?”, ne s’est jamais véritablement éteinte. Après la parution de la tribune de Robert Redeker dans le quotidien Le Figaro en septembre 2006, la justice va devoir se prononcer sur ce débat. Nous attendons une fin conforme aux principes de la liberté d’expression, de la liberté d’informer et d‘être informé”, a conclu l’organisation de défense de la liberté de la presse.

    Charlie Hebdo est poursuivi par la Grande Mosquée de Paris (GMP) et l’Union des organisations islamiques de France (UIOF). Les plaignants lui reprochent d’avoir délibérément cherché à heurter les personnes musulmanes dans “leur attachement communautaire à leur foi”. Ils demandent 30 000 euros de dommages-intérêts et la publication d’extraits du jugement. Le 1er février 2006, le quotidien France Soir avait publié les douze caricatures, parues pour la première fois le 30 septembre 2005 au Danemark. Cette décision avait entraîné le limogeage de son rédacteur en chef, Jacques Lefranc. Une semaine plus tard, Charlie Hebdo consacrait une édition spéciale aux dessins, dont la Une avait été réalisée par Cabu.

    Écrit par RSF.ORG   

    06-02-2007

    http://www.categorynet.com/v2/content/view/39263/315/

     

  • Catégories : La presse

    La Plume d'Or de la liberté de la presse 2007 décernée à un journaliste chinois

    L’AMJ, l’Association Mondiale des Journaux, a décerné la Plume d’Or de la liberté de la presse 2007 au journaliste chinois Shi Tao. Ce dernier purge actuellement 10 ans de prison pour "divulgation de secrets d’Etat" après avoir envoyé un e-mail sur les restrictions imposées aux médias à l’approche du 15ème anniversaire des massacres de la Place Tienanmen en 2004. Ce courriel avait été intercepté par plusieurs portails Internet étrangers mais aussi par les autorités chinoises, avec l’aide du fournisseur de services Internet Yahoo. Ce dernier avait alors communiqué aux responsables de la sécurité des informations qui leur ont permis de retracer le message envoyé par le journaliste à partir d¹un ordinateur de son journal, Dangdai Shang Bao (Les Nouvelles du Commerce Contemporain).

    http://www.categorynet.com/v2/content/view/33265/315/

  • Catégories : La presse

    Le roman du Figaro: un champ de batailles littéraires

    Il fait un « boucan d'enfer ». Depuis la parution, en 1876, de L'Assommoir, tout Paris ne bruisse que du nom de Zola. Sa prétention de construire une oeuvre naturaliste en décrivant, dans toute sa noirceur, la condition humaine, a déclenché un beau tollé dans la république des lettres. Le Figaro a fustigé « ce réalisme qui n'est que de la malpropreté », cette crudité qui s'apparente à de la pornographie ; Le Gaulois a vomi ces « vomissements ».

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  • Catégories : La presse

    Le monde dossiers et documents littéraires de juillet 2006, "Désirs d'Orient"(Pour Aloredelam)

    J'ai toujours cherché à comprendre le monde qui m'entourait et celui plus lointain dans le temps et/ou l'espace.
    C'est pourquoi, en DEA, j'ai travaillé sur le "Voyage en Orient" de Gérard de Nerval.
    Je cherche d'autant plus à comprendre "l'Orient" depuis que je suis au Maroc.
    Je vous livre les quelques éléments de réflexion que j'ai glanés dans "Le monde dossiers et documents littéraires de juillet 2006, "Désirs d'Orient."

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