Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Fernand LÉger
La Lecture, 1924
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La Lecture, 1924
Au Muy, les reliefs de Stella ont induit l'architecture. Crédits photo : Venet foundation/archives Bernar Venet
Dans sa nouvelle fondation au domaine du Muy, près de Saint-Tropez, le sculpteur a inauguré la chapelle imaginée par Frank Stella pour accueillir ses œuvres monumentales.
Il y a des lieux magiques, hors du temps, où l'architecture est un superbe écrin pour l'art. Pour sa fondation de droit américain qu'il vient d'inaugurer dans sa résidence secondaire au Muy, Bernar Venet a toujours rêvé secrètement d'un espace de méditation conçu par un de ses amis artistes. Quand il a vu chez l'Américain Frank Stella ses grands reliefs composites, il a tout de suite eu le coup de foudre. Il est finalement reparti avec six de ses œuvres monumentales sans savoir quel emplacement il pourrait leur consacrer.
Leurs dimensions imposantes (environ 450 x 250 x 150 cm) avait découragé les institutions de les prendre en dépôt. Au fil des discussions entre les deux hommes, l'idée de la chapelle est née, sur le modèle de celle de Rothko construite dans les années 60 à Houston au Texas pour le célèbre couple de collectionneurs franco-américain Jean et Dominique de Menil. Celle-ci abrite quatorze peintures noires aux subtiles nuances de couleurs créées spécialement pour l'endroit, selon les exigences de ses commanditaires.
Vue extérieure de la chapelle. Crédits photo : Venet foundation/archives Bernar Venet
Au Muy, les reliefs de Stella qui ont induit l'architecture. Techniquement, le bâtiment est une prouesse. Sur ce site classé qui n'est pas à l'abri des inondations - la dernière a emporté le pont en acier imaginé par Venet au fond de la rivière! -, il n'est pas possible de construire ce que l'on veut. Au départ, l'architecte Rudy Ricciotti installé à Bandol, dans le Var, et connu pour ses dentelles de béton du Mucem, avait imaginé une haute tour de plusieurs dizaines de mètres.
Le projet n'était pas recevable et a laissé la place à celui dessiné par Frank Stella lui-même sur pilotis pour laisser passer l'eau au cas où. Il s'agit d'une création inédite car, s'il s'était déjà intéressé à l'architecture - en témoignent les maquettes qui furent exposées dans sa «rétrospective works» au musée de Wolfsburg -, aucun de ses bâtiments n'avait été réalisé jusqu'alors.
L'édifice hexagonal de 15 mètres de diamètre accueille un de ses amoncellements métalliques sur chacun de ses murs qui ont dû être redressés après installation en raison de leur poids. la structure comme un champignon géant planté dans la nature est chapeautée par une toiture innovante en fibre de verre et toile de bateau ayant la forme d'un étrange œil dessinée lui aussi par Stella lui-même en collaboration avec la jeune architecte Veronika Schmid dont l'agence est basée à New York (Impossible-Productions). Dans cette boîte blanche et noire ouverte sur la nature, le visiteur déambule librement.
La chapelle est le point d'orgue d'un parcours à travers le parc parsemé d'arches métalliques de Bernar Venet. Un jeu de courbes et contre-courbes si cher à l'artiste qui a impressionné une fois de plus ses invités avec sa toute nouvelle création, Effondrement, à l'entrée de la fondation, dans l'usine réhabilitée en espace d'exposition: 200 arches de 7 mètres de long et d'une tonne chacun se superposant les uns aux autres dans un magique équilibre.
Pour inaugurer sa fondation que l'on pourra visiter en privé sur rendez-vous, Bernar et sa femme Diane nous avait promis une magnifique soirée entre amis, parmi lesquels Jacques et Lise Toubon, Bernard Blisten du Centre Pompidou, les anciens galeristes Jérôme et Emmanuel de Noirmont, Jean Todt et bien sûr la star du jour, Frank Stella dont on connaît l'amour pour les cigares. L'orage menaçant toute la journée s'est évincé comme par miracle pour permettre à chacun de se promener dans cet immense musée à ciel ouvert résultant de 25 ans de travaux d'agrandissement et d'embellissement.
On commence par le Moulin où l'on peut voir les coups de cœur de Bernar: la compression de sa voiture par César, la «poubelle» d'Arman, son ami des premiers jours, les installations lumineuses de Morellet et Dan Flavin, les pièces minimalistes de Richard Long et Carl Andre et surtout les wall drawings de Sol Lewitt, allant du salon à la salle à manger où trône une table peinte du même Lewitt. «L'histoire de cette collection est celle de mon amitié avec les artistes», explique le propriétaire des lieux. La visite se termine au fond du parc de 4 hectares avec une nouvelle œuvre conçue pour l'occasion par Daniel Buren et dont Bernar fera peut-être l'acquisition. Le pari de ce nouveau lieu est réussi. Et l'émotion garantie!
Effondrement (2014), une pièce monumentale de 200 tonnes d'acier, dans l'ancienne usine reconvertie en hall d'exposition. Crédits photo : Venet foundation / archives Bernar Venet New York.
Du 3 juillet au 2 novembre 2014
Présentation d’études dessinées d’Ingres pour La Naissance des Muses (1856).
Cette aquarelle conservée au musée du Louvre fut commandée par le Prince Napoléon qui la destinait à la tragédienne Rachel. Elle devait prendre place sur la « façade » arrière d’un petit temple dessiné par Hittorff.
http://www.museeingres.montauban.com/Expositions_temporaires-15.html
Du 30 mai au 2 novembre 2014
Avec la collaboration exceptionnelle du Museum d’Histoire Naturelle de Montauban.
Présentation d’une centaine de dessins d’Ingres représentant des animaux.
http://www.museeingres.montauban.com/Expositions_temporaires-15.html
par Élisabeth Martin et Christiane Naffah | Article publié en septembre 1997, dans Le Festin n°23-24
Dès 1903, cinq tableaux de Goya entraient au musée d'Agen grâce au legs de la collection du comte Damase de Chaudordy. Il s'agissait du Ballon, de l'Autoportrait, de l'esquisse du Portrait de Ferdinand VII à cheval, de la Messe des relevailles et du Caprice.
Cependant, aucune étude scientifique suffisamment approfondie n'avait réussi à lever le mystère des Goya d'Agen, car de nombreuses questions restaient en suspend, notamment quant aux dates, aux circonstances de leur exécution et même, pour certaines œuvres, au sujet. Ainsi, la présence inexpliquée d'une mongolfière, d'un crayon – et non d'un pinceau – pour l'Autoportrait, ou l'absence de décoration sur la poitrine de Ferdinand VII restaient sujets à caution. C'est grâce à la campagne d'analyses et de restauration menées par le laboratoire de recherches des musées de France que des réponses sont apparues au terme d'une passionnante enquête. Ces découvertes fournissent de nouvelles pistes pour les historiens de l'art qui pourront désormais progresser dans leur analyse artistique. Le fruit de ces investigations a fait l'objet d'une exposition à Agen qui a montré les différentes étapes de ce voyage au cœur de la peinture de Goya.
L'œuvre d'art est en sol un lieu de mémoire accumulant des indices matériels que certaines analyses scientifiques aident souvent à déchiffrer. Les découvertes peuvent concerner l'œuvre avant même qu'elle n'existe, lorsqu'une autre composition a été peinte sur la toile utilisée. Elles peuvent aussi mettre en évidence les modifications effectuées par l'artiste en cours d'exécution ou révéler les aléas de la vie des tableaux bien après leur achèvement.
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Né en 1854 d'une famille modeste et mort en 1942, Denys Puech a traversé deux siècles mais il a conservé durant toute sa carrière un style académique très conventionnel, en marge des courants artistiques qui ont révolutionné l'art de son temps.
Débutant comme apprenti chez un artisan marbrier, Denys Puech poursuit son apprentissage à Paris chez François Jouffroy puis chez Alexandre Falguière et Henri Chapu, tout en suivant des cours du soir aux Beaux-Arts.
Il fait un premier séjour à Rome entre 1885 et 1889, comme pensionnaire à la Villa Médicis. Il y concoit notamment le modèle original du bronze le Jeune Romain et est lauréat du Grand Prix de Rome en 1884.
Lorsqu’il dirige à son tour l’Académie de France à Rome entre 1921 et 1932, il continue de s’appuyer sur un enseignement académique, en relation avec son œuvre.
C'est là qu'il rencontrera l'orientaliste Maurice Bompard (élève de Gustave Boulanger et de Jules Lefèvre), qui lui dédicacera une huile sur bois "La Villa Médicis, Rome".
Lauréat du Grand Prix de Rome en 1884, fort célèbre de son vivant, il a été l'un des sculpteurs officiels de la IIIème République. Son oeuvre est imprégnée d'un goût pour l'Antique. Ses représentations féminines, caractérisées par une posture alanguie, la tête inclinée laissant s'échapper en vagues une chevelure abondante, sont souvent empreintes d'une grande mélancolie.
Il était également renommé pour ses portraits.
Dès 1903, le sculpteur Denys Puech avait formé le projet de réaliser à Rodez "un sanctuaire de l'art Aveyronnais". Après avoir offert à la Ville un fonds important de sculptures et de dessins, il convainc ses amis, le peintre orientaliste Maurice Bompard (1857-1935) et le graveur Eugène Viala (1858-1913), de faire don de quelques-unes de leurs oeuvres pour constituer les collections du nouveau musée.
Ces œuvres sont actuellement réunies au rez-de-chaussée du musée autour des sculptures de Denys Puech
http://www.musees-midi-pyrenees.fr/encyclopedie/artistes/denys-puech/diaporama/
François Gérard, Caroline Murat et ses enfants, 1808 ou 1809-1810, huile sur toile, 217,5 x 170,5 cm (©Château de Fontainebleau/photo de presse RMN).
Kasimir Malévitch, Autoportrait, 1908-1910, gouache et aquarelle sur papier, 27 x 26,8 cm (Moscou, Collection Galerie d’État Tretiakov).
La terre russe a engendré des cohortes de prophètes, figures charismatiques lançant l'anathème sur une société corrompue et promettant la rédemption par le retour aux valeurs authentiques de la religion chrétienne, enracinées dans le monde paysan. Parmi eux, on comptait aussi des artistes, dont Léon Tolstoï reste l'incarnation emblématique. À sa façon, Kasimir Malévitch recueillit l'héritage du grand écrivain et «consacra sa vie à une sorte d'évangélisation de la peinture de son siècle », écrit Andreï Nakov. « Il lui imposa un ordre de valeurs"supérieures ", la transforma en discours philosophique et moral, en nouvelle"Église" ».
Issu d'une famille polonaise, Malévitch naît à Kiev en 1879. Contre son père qui voulait faire de lui un prêtre, il manifeste une vive inclination pour la peinture, qu'il pratique longtemps en amateur. Malévitch ne commence à recevoir les rudiments d'une formation artistique qu'en 1904. Cet apprentissage est accéléré par l'installation à Moscou, où il découvre l'avant-garde alors représentée par Kandinsky, Larionov et Gontcharova. Avec eux, Malévitch participe entre 1910 et 1915 à une série d'expositions mémorables, aux noms aussi improbables que « Le Valet de Carreau » ou « La Queue de l'âne ». Au cours de cette brève période, le peintre retrace pour son propre compte toutes les phases de l'art moderne, de Cézanne au cubisme synthétique, en passant par le futurisme, toutes ces tendances se combinant dans une singulière idiosyncrasie. La visite des collections Morozov et Chtchoukine, alimentées par des arrivages réguliers de Paris, le met en prise directe avec les recherches les plus récentes de Braque, Picasso ou Matisse. C'est au contact de ces oeuvres radicales que Malévitch conçoit sa philosophie de la peinture, comme agencement de signes purs : « Ce qui a valeur en soi dans la création picturale, c'est la couleur et la facture, c'est l'essence picturale, mais cette essence a été tuée par le sujet », écrit-il. Dès lors, l'objet, le réel apparaissent comme des obstacles à la vision de la picturalité, dont il convient de se débarrasser. Ces réflexions entrent en résonance avec les expérimentations des écrivains qui, tels Khlebnikov, aspirent à une poésie de sons.
C'est à cette époque que Malévitch a également la révélation de l'art de l'icône, dans lequel il voit « la forme supérieure de l'art paysan ». « Tout le peuple russe m'apparaissait en elles, dans toute son émotion créatrice », rappelle-t-il ainsi.
Lire la suite dans le Magazine Connaissance des Arts mars 2014
«Intérieur à la nappe rouge», Versailles, 1932. (Photo musée de la Chartreuse, Douai.)
Regina Bogat, Aegean, 1964, papier collé, encre, aquarelle sur papier, 25,5 x 27,9 cm (Galerie Zürcher, Paris-New York ©Adam Reich. Courtesy The Morgan Library, New York).
Michel Parmentier, 18 février 1968, 1968, peinture sur toile libre, 7 bandes horizontales peintes, alternées rouge et blanc de 38 cm de largeur (4+3) et, en bas, 1 bande blanche partielle de 13 cm 279 x 245 cm /109 13/16 x 96 7/16 in Signé, daté et titré au dos, Collection Caza (© ADAGP, Paris 2014 / Sotheby’s / Art Digital Studio).
Flavie van der Stigghel, Vestige, 2013, terre cuite émaillée, 20 x 50 cm (©Georges Meguerditchian).
De nombreux Chinois étaient venus voir cette Composition à fond rouge. Pourtant, le jour venu, aucun acheteur ne s'est déclaré et le silence a envahi la salle. Enquête faite, ce jour-là Chu Teh-Chun était incinéré et par respect pour lui, aucun de ses compatriotes ne pouvait enchérir... Revoilà donc ce tableau, estimé entre 800 000 EUR et 1 000 000 EUR, dans une vente d'art contemporain et abstrait, auprès d'oeuvres de Zao Wou-Ki.
di Redazione
Prune Nourry, Terracotta Daughters, Magda Danysz Gallery, Shanghai, photographie par Prune Nourry (Courtesy galerie Magda Danysz).
Martial Raysse, Made in Japan, 1963, collage, photographie, huile et bois sur toile, 125 x 192,5 cm (©Collection Pinault).