Elle n’a plus de sève
Elle n’arrive plus à sourire
Elle pense au grand voyage
Comme un animal de laboratoire
Elle ne voit plus la lumière
Tout mouvement est souffrance
Mais rester à la même place
Enerve son impatience
Elle a beaucoup de choses
A faire mais peu de forces
Elle n’a plus de stratégie
De but, de ligne de vie
Juste tromper l’Ennui
Qui chaque jour envahit
Un peu plus ses jours et ses nuits
Son regard est toujours voilé
De pluies de larmes incontrôlées
De nostalgie en bouffées
De mélancolie en crises inopinées
Elle n’arrive plus à lutter
Contre cette superposition
De gouffres, de dépressions
Qui malmènent sa raison
Nuisent à ses passions
Et bouchent son horizon
Tout geste d’amitié lui semble
Suspect, tout intérêt l’irrite
Toute attention la gêne
On ne sait pas quoi faire
Mais évitez l’indifférence
Publié chez Ambroise à la suite d'un petit jeu entre nous:
http://ambroise.hautetfort.com/archive/2007/07/30/petit-jeu-entre-nous.html#comments