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Mes textes en prose - Page 41

  • Tour de France

     

    Thor Hushovd à Lourdes le 15 juillet.

    Hushovd s'impose à Lourdes, Roy y était presque

    http://www.lemonde.fr/tour-de-france/

  • Tour de France

     

    Thor Hushovd à Lourdes le 15 juillet.

    Hushovd s'impose à Lourdes, Roy y était presque

    http://www.lemonde.fr/tour-de-france/

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    Thor Hushovd à Lourdes le 15 juillet.

    Hushovd s'impose à Lourdes, Roy y était presque

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  • Catégories : CE QUE J'ECRIS/CE QUE JE CREE, Le cyclisme, Mes textes en prose

    Réactions-Voeckler: "Une belle journée"

    De ses propres aveux, Thomas Voeckler a passé une belle journée, mardi, sur les routes du Tour de France entre Aurillac et Carmaux. Le maillot jaune s'est même retrouvé, un peu malgré lui, à l'avant de la course dans le final. Andre Greipel, vainqueur de l'étape, a lui tenu à dédier son succès à son leader Jurgen Van den Broeck, contraint à l'abandon dimanche dernier.

    Thomas Voeckler a passé sa première journée en jaune sur ce Tour 2011. (Reuters) Thomas Voeckler a passé sa première journée en jaune sur ce Tour 2011. (Reuters)

    Thomas Voeckler (Europcar, maillot jaune)
    "C'était une belle journée, mais c'est quand même bien quand c'est fini parce qu'au niveau du stress ce n'était pas évident à gérer. Avant, pendant et même après avec toutes les sollicitations. Ça fait partie du job. J'ai passé une très belle journée avec tous ces encouragements. J'ai été un peu surpris de me retrouver à l'avant dans le final car je voulais surtout rester attentif. J'ai juste couru à ma façon. J'ai vu que Philippe Gilbert allait sans doute passer à l'offensive. J'ai suivi et on a creusé un peu l'écart donc on a tenté le coup. J'ai quand même senti que j'avais encore le rallye de l'autre jour dans les jambes. Ça allait mais je vous mentirais si je vous disais que j'avais la forme de ma vie. Jeudi ce sera très, très difficile pour moi de garder ce maillot jaune."

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  • Cyclisme : 58e titre national pour Jeannie Longo, 52 ans

    Jeannie Longo-Ciprelli le 13 août 2008 à Pékin.

     

    Jeannie Longo a remporté jeudi à 52 ans le contre-la-montre dames des Championnats de France de cyclisme, son 58e titre national toutes épreuves confondues, au terme d'un circuit de 19 kilomètres autour de Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais).

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  • Cyclisme : 58e titre national pour Jeannie Longo, 52 ans

    Jeannie Longo-Ciprelli le 13 août 2008 à Pékin.

     

    Jeannie Longo a remporté jeudi à 52 ans le contre-la-montre dames des Championnats de France de cyclisme, son 58e titre national toutes épreuves confondues, au terme d'un circuit de 19 kilomètres autour de Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais).

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  • Cyclisme : 58e titre national pour Jeannie Longo, 52 ans

    Jeannie Longo-Ciprelli le 13 août 2008 à Pékin.

     

    Jeannie Longo a remporté jeudi à 52 ans le contre-la-montre dames des Championnats de France de cyclisme, son 58e titre national toutes épreuves confondues, au terme d'un circuit de 19 kilomètres autour de Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais).

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  • Marie-Josée Croze s'attaque à un monstre sacré !

    News publiée Le Vendredi 20 Mai 2011 à 23:25
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    Le groupe France Télévisions est connu pour ses nombreuses adaptations de la littérature des dix-neuvième et vingtième siècles. Après Musset ou encore Baudelaire, la chaîne s'attaque maintenant à Stendhal et son roman La chartreuse de Parme. Et pour l'adaptation de ce classique, qui sera diffusée sur France 3, la chaîne a choisi un casting plus qu'exceptionnel.

    Le téléfilm est en ce moment en tournage à Parme et à Bologne jusqu'au 16 juillet. Hippolyte Girardot, actuellement à Cannes pour soutenir le film polémique La Conquête dans lequel il interprète Claude Guéant, incarnera le rôle du compte Mosca. François Berléand, lui aussi à Cannes pour présenter Un jour mon père viendra, interprétera le prince de Parme. Quant à la duchesse de Sanseverina, elle sera incarnée par l'excellente Marie-Josée Croze, qui était il y a quelques jours à Athènes pour défendre le très bon Un balcon sur la mer avec Jean Dujardin.

    Cette adaptation co-produite par la France et l'Italie n'a pour le moment pas de date de diffusion, mais au vu du casting comprenant l'excellent François Berléand, papa de jumelles de deux ans (Adèle et Lucie) avec sa compagne Alexia Stresi, on a hâte de le découvrir !

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  • Marie-Josée Croze s'attaque à un monstre sacré !

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  • Catégories : CE QUE J'ECRIS/CE QUE JE CREE, La poésie, Mes textes en prose

    Terre à ciel

    il fait soleil dehors

    mais on est dedans

    retour tou jo urs au même point

    quoiqu’on fasse dise ou tente

    tou jo urs on revient à ça

    cette chose-là

    en tas d’espoirs rouillés sur le dos

    notre Nord intérieur

    celui que désigne toutes les aiguilles

    quoiqu’on fasse

    il fait soleil dehors

    mais on reste à l’intérieur

    (Jasmine Viguier)

    *

    lorsque nous entrons dans la chambre

    mon premier geste est de tirer les rideaux

    dans la pénombre je prends ton visage entre mes mains

    et je retrouve le goût de ta bouche

    plus tard blottie contre toi

    je pense aux heures d’après

    quand tu seras parti

    revenu à ta vie

    et qu’allongée seule entre les draps

    je chercherai le sommeil et l’odeur de ton corps

    (Cécile Glasman)

    *

    on appuie le dos contre la barrière en

    bois craque un peu

    on regarde autour de soi

    mais on ne sait pas ce qu’on

    regarde

    on reste pétrifié

    (sous le soleil)

    il y a d’autres maisons d’autres

    corps des arbres

    (nus)

    l’odeur de la neige

    presque rien

    on ne se sent plus

    autant en vie


     

    (Sophie G. Lucas)

    *

      idiots charlots des manque une case fous

    laissés pour compte

      cinglés bar jo s tapés sonnés piqués

    timbrés toc-toc maboul dingo

    s’a jo utent :

      démence aliénation malades mentaux

    égarement

      siphonnés déraisonnés incapables

    détraqués

      assommés complètement cachetons

    décharges camisoles machins trucs

      les abrutir encore

      fêlés éperdus transportés étourdis

    marteaux sans raison déboussolés

      mais ça oui ils le sont

      sans famille sans rien ni personne ni visite

    ni Noël ni même

      une pièce une lettre un coup de fil une

    poignée de main un bonbon un baiser

      fous sont fous idiots du village mon

    village et même un peu plus

      mon cœur mes yeux premiers gestes

    gazouillis pas sourires mots fous

    (Cécile Guivarch)

  • Mende La nature va être à l’honneur

    Midi Libre
    16/05/2011, 06 h 00
    Les haies ont de multiples fonctions, notamment pour la faune.
    Les haies ont de multiples fonctions, notamment pour la faune. (© D.R)

    Dans le cadre de l’année internationale des forêts, les quatre sites Natura 2000 de la vallée du Lot s’associent pour emmener le public à la découverte du bocage lozérien.

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  • Mende La nature va être à l’honneur

    Midi Libre
    16/05/2011, 06 h 00
    Les haies ont de multiples fonctions, notamment pour la faune.
    Les haies ont de multiples fonctions, notamment pour la faune. (© D.R)

    Dans le cadre de l’année internationale des forêts, les quatre sites Natura 2000 de la vallée du Lot s’associent pour emmener le public à la découverte du bocage lozérien.

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  • Mende La nature va être à l’honneur

    Midi Libre
    16/05/2011, 06 h 00
    Les haies ont de multiples fonctions, notamment pour la faune.
    Les haies ont de multiples fonctions, notamment pour la faune. (© D.R)

    Dans le cadre de l’année internationale des forêts, les quatre sites Natura 2000 de la vallée du Lot s’associent pour emmener le public à la découverte du bocage lozérien.

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  • jORGE Semprun est mort

    L'adolescence avant l'enfer

    Par L'Express, publié le 26/02/1998, mis à jour le 08/06/2011 à 10:12

    C'est de Bayonne à Genève et de La Haye à Paris que le jeune Jorge Semprun fit ses humanités et découvrit les choses de la vie. Peu avant que le nazisme l'interne à Buchenwald.

    Il y avait une vie avant le block 56 de Buchenwald, avec ses plaies et ses bosses, ses fous rires et ses poings levés, ses humiliations, ses amertumes, ses fiertés; une vie d'adolescent avec puceaux bravaches, belles de jour et marâtres, directeurs de conscience et faux-monnayeurs de la pensée; une vie où la nudité lumineuse de l'Eve de Cranach s'impose comme idéal féminin; où un vers de Baudelaire fait chavirer le coeur comme la découverte de l'extase sur le visage d'une femme surprise par le plaisir dans un wagon de métro; où quelques pages de Malraux s'inscrivent à jamais au frontispice de la conscience; où des singes violonistes en livrée de soie scandent les rythmes de l'exil et ouvrent le grand bal du sexe. Et de l'Histoire. 

    De septembre 1936 - Jorge Semprun a 12 ans - à septembre 1939, l'adolescent, ballotté de Bayonne à Genève, de La Haye à Paris, va découvrir la dialectique et le désir. "Ce livre est le récit de la découverte de l'adolescence et de l'exil, des mystères de Paris, du monde, de la féminité. Aussi, surtout sans doute, de l'appropriation de la langue française. L'expérience de Buchenwald n'y est pour rien, n'y porte aucune ombre. Aucune lumière non plus." 

    Avant Buchenwald, la vie est un songe. Au fil des associations libres de cette autoanalyse, l'écrivain visite ses lieux de mémoire: une villa à Santander, une boulangerie du boulevard Saint-Michel, un bouquiniste de l'Odéon, un pont à Biriatou, la légation de la République espagnole à La Haye, le lycée Henri-IV, la rue Blaise-Desgoffe dans le quartier Saint-Placide... 

    Fidèle à sa technique narrative, l'auteur de L'Ecriture ou la Vie s'engouffre dans le dédale des souvenirs balayé par le vent mauvais d'une histoire qui s'ouvre avec la chute de Madrid et se ferme sur l'invasion de la Pologne. Un souvenir chasse l'autre, les décennies s'enchevêtrent. Toutes les vies croisées de Semprun - le résistant antinazi, le communiste antifranquiste, l'écrivain, le ministre - viennent se percuter au point précis que le travail de la mémoire aura fait affleurer. "Cette façon d'écrire dans le va-et-vient temporel, entre anticipations et retours en arrière, m'est naturelle, dans la mesure où elle reflète - ou révèle, qui sait? - la façon dont je m'inscris, corporellement, mentalement, dans la durée." 

    Ici, un acte manqué: pendant des années, Semprun recherche la villa des dernières vacances à Santander, en août 1936. Sans succès. Et tout à coup, en 1995, il la découvre - ou plus exactement il peut la voir enfin. Parfois, la vie ressemble à un rêve éveillé: malgré le demi-siècle qui s'est écoulé, il retrouve sans hésiter dans une maison neuve de Madrid le chemin du bureau de son grand-père. La pièce est intacte: il manque juste un plaid écossais! On vient de le jeter, mangé aux mites. 

    Il y aura aussi des photos jaunies, des lettres surgies du néant, des copies de lycée retrouvées, des objets fétiches (Das Kapital, rescapé de la mise à sac de la bibliothèque familiale). Sans oublier une petite madeleine - en l'occurrence, un croissant refusé par une boulangère xénophobe du Boul' Mich dont les sarcasmes lui rappellent les vers de Victor Hugo qualifiant le combattant espagnol d' "espèce de Maure" enrôlé dans une "armée en déroute". Par une de ces coïncidences qui n'appartiennent qu'à l'univers des rêves, les manchettes des journaux annonçaient, ce jour-là, la chute de Madrid. 

    De cet incident naîtra le désir farouche de Jorge Semprun de parler le français sans la moindre trace d'accent. Cela et aussi l'humiliation ressentie le jour où, noté 18/20 pour une dissertation, son professeur n'avait pu s'empêcher d'ajouter: "Si ce n'est pas trop copié!" Plus tard, la lecture de Paludes, de Gide, lui permettra de réintégrer notre langue. Et d'écrire son premier roman, Le Grand Voyage, directement en français. Sans cesser pour autant de s'affirmer rouge espagnol. Hasta siempre! 

     

    A lire aussi sur : Jorge Semprún

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  • Des poèmes dans Arpa

    NAVIGATEUR SOLITAIRE

    À présent, chaque mille que je naviguerai vers l’ouest
    m’éloignera de tout. Pas le moindre signe
    de vie : ni poissons, ni oiseaux, ni sirènes,
    ni cafard zigzaguant sur la couverture.
    Seulement l’eau et le ciel, l’horizon détruit,
    la mer, qui chante toujours comme moi la même chanson.
    Ni poissons, ni oiseaux, ni sirènes,
    ni cette étrange conversation sur la sentine
    que perçoit l’oreille aux heures de calme.
    Seulement l’eau et le ciel, le roulis du temps.
    La nuit, l’étoile Achernar apparaît sur la proue ;
    entre les haubans, Aldébaran ; à tribord,
    un peu plus haut que l’horizon,
    le Bélier. Alors j’amène, je dors. Et le néant,
    avec délicatesse, vient manger dans ma main.

    Horacio Castillo (Arpa 99)

     

    Elle chantait. Et c’était comme
    la roche doit se réjouir
    d’être pour l’eau ruisselante un passage
    ou comme le cageot dans l’herbe
    défend son coin
    de lumière quand vient le soir
    et l’écorce du sapin n’est plus
    qu’une rose halte.

    Tant, disait-elle, que cette joie
    reconnaîtra son lieu en ma voix.

    Judith Chavanne (Arpa 98)

     

     

    CE QUE SEPTEMBRE DÉCLENCHE

    Quand à la fin,
    la peau trop gonflée,
    d'un coup
    le grain de l'été se déchire,
    c'est le monde qui fait eau
    et chacun par la déchirure
    qui cherche à s'enfuir.

    Toi non. Tu es toujours là
    à aller le long de ton fleuve
    goûtant une à une
    les gouttes détachées
    de sa trop longue et brûlante
    journée.

    Jean-Marc Sourdillon (Arpa 97)

     

    LE MYSTÈRE DE LA BEAUTÉ

    L’absolu s’est manifesté dans un verre
    d’eau, quand le soleil est apparu derrière un nuage
    et lui a donné un éclat inattendu dans le plus
    gris des matins. Parfois, pense l’agnostique,
    ce qui est invraisemblable naît d’une simple explication
    logique comme si le hasard n’existait pas. Ce qu’il
    fait, cependant, c’est se mettre à la place de l’homme
    qui n’accepte pas que la beauté puisse naître de rien,
    quand il découvre qu’il est à la frontière entre ce
    qu’on sait et ce qu’on n’a pas même besoin de
    comprendre. C’est pour ça que, en buvant l’eau, j’ai senti
    l’éclat du matin me remplir l’âme, comme
    si l’eau était plus qu’un liquide incolore
    et inodore. Cependant, quand j’ai posé le verre vide,
    que j’ai senti le manque de la lumière qui l’avait rempli, j’ai pensé :
    comme elle est fragile cette petite beauté,
    peut-être aurait-il mieux valu que je reste avec ma soif.

    Nuno Júdice (Arpa 96)

    (traduit par l'auteur et Yves Humann)


     

    LE PROMENOIR MAGIQUE

    la promenade au fond du parc
    avait lieu les soirs de grand vent

    c’était la guerre et le printemps
    ne devait jamais revenir

    cependant contre toute attente
    nous étions heureux dans l’exil

    et de ce bonheur déchirant
    nous goûtions le sel dans nos larmes

    Jean-Claude Pirotte (Arpa 95)


    APRÈS L’ÉPIPHANIE

    Les lumières des crèches
    s’éteignent dans la ville.
    Il ne reste que les miettes
    clignotantes de l’étoile
    tombée en mer et sur la terre :
    le fanal d’un pêcheur,
    minuscule entre deux vagues,
    les phares dédoublés
    sur l’asphalte humide
    – et toi qui t’allumes
    avec d’autres ici-bas
    dans l’aube assombrie
    où les nuages seuls
    ont remplacé la nuit
    pour indiquer l’enfant
    à ceux qui le cherchent


    LA TOURTERELLE

    à Jean-Marc

    Le soleil de mars peine à réchauffer
    le cœur de chaque chose.
    La tourterelle seule en haut du noyer
    reflète sa tendresse
    comme si elle avait la lune dans la gorge.
    Elle répond à notre place,
    telle une sœur aînée,
    en attendant le frisson de la pierre,
    celui de la feuille à l’intérieur de l’arbre
    et celui de l’homme, encore plus secret,
    avec une tache de sang dans la voix :
    c’est le consentement amoureux aux douleurs
    de toute naissance,
    au martyre dans les pays lointains,
    aux sacrifices de la ménagère
    qui l’écoute longuement
    derrière sa vitre embuée à midi.

    Jean-Pierre Lemaire (Arpa 94)

     

    PRIÈRE

    Mon Dieu ! si plus tard un jour je suis faible,
    Si, perdant ma solitude aimée,
    Je cède à mon désir de gloire
    Et que de moi se détache ce qu’on appelle un livre, –
    Mon Dieu ! que ce ne soit pas un livre de vacances, un livre de plage :
    Un livre que des gens riches prennent pour passer le temps
    Ou être au courant,
    Mais qu’un jeune homme le soir en sa chambre solitaire
    Le lise avec toute son âme,
    Qu’ayant souffert tout le jour des gens trop bêtes
    et de la vie trop rude,
    Blessé dans sa chair et dans son cœur, –
    Il me prenne, moi,
    Comme la coquille où l’on entend la mer,
    Pour le mener en la nuit heureuse
    Où vous l’attendez.
    Mon Dieu ! que ce jeune homme m’aime,
    Qu’il ait le désir de me serrer les mains,
    Qu’il m’appelle son ami, –
    Qu’en lui il y ait joie !

    Guillevic (Arpa 83)

    (Strasbourg, 10/1/29)
    http://www.arpa-poesie.fr/Pagepoeme.html

  • Je reprends avec plaisir mes habitudes de citadine

    100_0446.JPGdans la 14 e ville de France... grande mais à taille humaine.. avec des ilôts de verdure ... et la campagne pas loin:

    - transports en commun nombreux(tram,trolley,bus) sans oublier de marcher

    -cinémas surtout d'art et d'essai(2 plus Cinémathèque et Goethe Institut)

    -une médiathèque génial et son réseau sur toute la ville

    -piscine

    -gym

    - de belles librairies et des bouquinistes

    Photo perso d'aujourd'hui du haut d'une des collines(7 collines[7] comme Rome)

  • Je reprends avec plaisir mes habitudes de citadine

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  • Alfred Stevens


    Alfred Stevens, La Lettre de rupture, vers 1867,
    huile sur toile H. 0,745 m ; L. 545 m,
    Paris, Musée d'Orsay

            Dès la lecture du titre, le spectateur comprend tout de suite le thème de cette œuvre. Après avoir considérer de haut en bas la longue figure féminine qui se détache claire sur un fond sombre, le regard s’arrête sur le détail presque anodin de la lettre que la femme tient dans sa main droite. Détail presque anodin, en effet, parce que le peintre s’est plu à donner au papier le même colori que la robe, si bien que l’on a l’impression que la femme tient plutôt un pan de celle-ci. Mais ce détail est loin d’être anodin car il est le centre du drame qui se joue sur cette toile et que le titre éclaire d’un jour sans équivoque : Cette femme au regard triste et songeur vient de recevoir une lettre de rupture.
            Le peintre belge Alfred Stevens (1823-1906) s’est fait une spécialité dans la représentation dans leur quotidien de femmes issues d’un milieu aisé. Pourtant, ce ne sont pas des portraits de riches bourgeoises, malgré l’impression que l’on en a, mais bien des scènes de genre à un seul personnage. Les titres de ses œuvres permettent d’ailleurs de discerner les genres. Loin d’être de « simples » portraits, les œuvres de Stevens racontent une histoire. Elles dépeignent une seconde de la vie d’une femme, un moment décisif, mais, laissent la porte ouverte à l'interprétation. Le spectateur saura deviner les tenants et les aboutissants de la scène. C'est là tout l'art de l'artiste : laisser le spectateur faire preuve de suffisamment de sagacité pour comprendre ses tableaux.
            Dans la toile qui nous préoccupe, Stevens montre une femme à l'instant précis où elle vient de finir la lecture de la lettre et, encore sous le choc des mots, subit les assauts de sentiments disparates. On ne lit presque rien sur son visage mais l’on sait qu’elle éprouve de la haine, de l’amour, de la jalousie, de la tristesse, de la colère, du désespoir… Tous ces sentiments qui affluent en même temps l’empêchent de parler, de bouger, de pleurer, de crier… Il est facile pour le spectateur d’interpréter ce que la jeune femme ressent. Tout être humain a vécu la même situation.
            D'un point de vue technique, le peintre accentue l'impression de cassure grâce au décor de l'œuvre. Nous l’avons dit, il s’agit d’un fond sombre que n’anime nullement un coin aux couleurs chaudes, des oranges et des jaunes. Sur la droite, dans une mince bande verticale se voit une fleur dans un bac. Ce détail nous donne la clef pour comprendre où se tient la jeune femme, elle s’est réfugiée dans l’ombre d’un paravent pour pouvoir lire secrètement la lettre qu’elle vient de recevoir. Mais dans ce coin qu’elle avait pu croire un refuge et dans lequel elle semble flotter parce que l’on distingue difficilement le sol, s’agitent des formes sombres, visualisation des tortures qui harcèlent son esprit. Même la tache aux couleurs chaudes au-dessus de son épaule droite, n’égaie pas l’espace. Ce lieu est la figuration de ses sentiments : écarté de la vie quotidienne, tout y est brisé, informe, taché, avili, à l’image de son amour.
            Par des sujets comme celui-ci, qui racontent des anecdotes réalistes que tout un chacun connaît, Alfred Stevens a acquis une grande renommée dans la haute société du second Empire puis de la troisième République. Pourtant, ce ne sont en rien des tableaux que l’on serait tenté de classer dans l’Académisme. Beaucoup de choses s’y opposent en effet :

            Tout d’abord, Stevens est l’un des premiers à s’intéresser aux effets de l’art japonais. Parce que cet art s'oppose à la tradition occidentale, il peut en effet être considéré comme une influence fondamentale de la modernité. Dans son tableau, Stevens lui donne une place prépondérante. Ainsi, le détail de la fleur dans son bac, de l’autre côté du paravent et que celui-ci cache à moitié, symbole d’une jeunesse naïve qui vient de se briser, est tout ce qu’il y a de plus japonisant. De plus, d’une manière assez extraordinaire, bien que la toile soit d’un format assez banal, le découpage de l’espace pictural en trois longues bandes verticales donne l’impression que l’œuvre est beaucoup plus longue, comme un kakemono japonais.
            Par ailleurs, contrairement aux thèmes des œuvres dites académiques, les siens ne sont pas tout de suite reconnaissable, comme nous l’avons vu. Il faut un certain temps d’étude du tableau et souvent l’aide du titre pour en comprendre toute la portée anecdotique.
            Surtout, Alfred Stevens est un peintre indépendant, non « inféodé » à l’Institut puisqu’il a toujours vendu ses œuvres de la main à la main, grâce au Salon et bien sûr par l’intermédiaire des marchands d’art.
            Finalement, en représentant des scènes réalistes de la vie quotidienne et non des scènes historiques ou religieuses, il est un peintre de la vie moderne. L'un des premiers d'ailleurs, et, à ce titre, il peut être considéré comme le précurseur de Manet, dont il est un ami, de Fantin-Latour ou de Caillebotte.
            Malgré cela, on peut se demander pourquoi Alfred Stevens n’est pas rentré dans la postérité ? Nous avons déjà donné la réponse à ce fait : il a été l’un des peintres les plus renommés de la deuxième moitié du XIXe siècle. Cherchant à plaire pour vendre et n’innovant que très peu, il a trouvé ses clients dans la bourgeoisie.
            Cet exemple nous permet alors de démontrer qu’à cette époque l’art ne s’est pas résumé à un affrontement entre l’Académie et l’Avant-garde comme on a eu trop vite tendance à croire. Il y avait aussi et surtout une multitude de peintres renommés ou inconnus qui ont cherché à vivre le mieux possible de leur art. Ceux-ci n’ont voulu ni faire de la grande peinture, ni s’adonner à un genre trop « moderne », parce que des deux côtés les œuvres ne se vendaient pas.
            Il est vrai qu’il est facile de juger a posteriori et de dire que les artistes qui n’ont pas été impressionnistes ne méritent pas l’intérêt. Mais, d’une part, il fallait une certaine aisance financière pour pratiquer un style qui ne se vend pas et d’autre part, il fallait se sentir prêt à pouvoir innover, ce qui n’est pas donné à tout le monde.
  • Le coeur se serre

    Le cœur se serre

    Comme un poids sur la poitrine

     

    Etouffement

    Palpitation

     

    Les jambes qui lâchent

    Les genoux qui se dérobent

     

    Partir, revenir

    Se poser, reposer

     

    Le corps qui trahit

    L’âme en pluie

     

    Etouffement

    Palpitation

     

    Douleurs qui irradient

    Mal tapi

     

    Partir, revenir

    Se poser, reposer

     

    2 mars 2011

     

    Pour lire d'autres textes de moi, cf. mes 11 livres en vente sur ce blog

    100_0094.JPGPhotos perso de Montbrison  du 7 novembre 2010

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  • En mars, les poètes mettent les voiles sur d’infinis paysages

     

    vendredi 11 mars 2011

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    A l’occasion de la 13e édition du Printemps des Poètes, notre région sera le théâtre de nombreuses manifestations qui œuvrent pour la diffusion et la valorisation d’une littérature trop souvent négligée.

     

    Si la poésie n’a pas bouleversé notre vie, c’est qu’elle ne nous est rien. Apaisante ou traumatisante, elle doit marquer de son signe ; autrement, nous n’en avons connu que l’imposture ». Cette citation d’Andrée Chedid illustre parfaitement la démarche du Printemps des Poètes, manifestation créée en 1999 à l’initiative de Jack Lang qui vise à célébrer la poésie partout en France, quelque soit sa forme d’expression. Aujourd’hui, cet événement se déroule sur cinq continents, dans une soixantaine de pays, et plus de 12 000 initiatives sont attendues aux quatre coins de l’hexagone.

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