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Jules Delaquit, dessinateur humoristique (qui fonda la « Commune libre ») emmena un jour Maurice Utrillo à la Belle-Gabrielle.
La tenancière n'hésita pas abuser de son autorité et de ses charmes pour l'exploiter de manière honteuse.
« En face est le meilleur souvenir de ma vie », inscrivit naïvement Utrillo sur un de ses tableaux représentant, en vis-à -vis du cabaret, le coin de la rue Saint-Vincent et de la rue du Mont-Cenis(ci-contre).
Une plaque située à l'entrée du restaurant donne l'étymologie du mot bistro selon laquelle les cosaques de passage lors de l'occupation alliée après la défaite de Napoléon 1er en 1815, s'arrêtaient à la Mère Catherine et auraient donné naissance au premier bistro de Paris[1] en commandant à boire « bystro ! »[2] c'est-à-dire en russe « vite ! ».[
Le Passe-muraille est une nouvelle de Marcel Aymé publiée en 1943. Elle met en scène « un excellent homme nommé Dutilleul qui possédait le don singulier de passer à travers les murs sans en être incommodé. Il portait un binocle, une petite barbiche noire, et il était employé de troisième classe au ministère de l'Enregistrement. »
Type même du petit bonhomme falot, gris invisible, Monsieur Dutilleul va connaître des aventures parfaitement ahurissantes, découvrir l'amour et perdre son exceptionnel don pour se retrouver prisonnier du mur. Il n'aura que le peintre Gen Paul et sa guitare pour le consoler de sa solitude.
Rue Victor Massé(ex rue de Laval) : en 1885, le cabaret du Chat-noir(ci-contre) se transporte dans l'atelier du peintre belge Albert Stevens au numéro 12 dans laquelle Rodolphe Salis organise des courses de voitures à bras « pour l'amélioration de la race des hommes de peine. »
Ci-dessous:« Allégorie de la nuit » par Albert Stevens (Wikipedia)
Le cimetière du Nord, communément appelé cimetière de Montmartre à la suite de la restructuration du quartier Montmartre entre 1818 et 1824, fut ouvert le 1er janvier 1825. Le cimetière de Montmartre est situé au 20, avenue Rachel, dans le XVIIIe arrondissement. Il est installé à l'emplacement des anciennes Carrières de Montmartre, réputées pour leur gypse dont on fit un plâtre utilisé sur grande échelle dans la capitale.
Le cimetière de Montmartre couvre environ 11 hectares, soit la même superficie que le cimetière des Batignolles, ce qui en fait ex-æquo le troisième plus vaste cimetière intra muros après le Père-Lachaise et Montparnasse. Aujourd'hui le cimetière de Montmartre compte plus de 20 000 concessions et 500 personnes environ y sont inhumées chaque année.
La tombe de Dalida, avec sa sculpture taille réelle et ses rayons dorés, est la plus visitée et la plus fleurie du cimetière.
J'ai essayé en vain de retrouver l'immeuble où j'ai habité il y a plus de 15 ans mais je ne l'ai pas reconnu.
La librairie l'Arbre à lettres (dont je connaissais le magasin de Mouffetard ) conseillait « L'homme électrique » (que j'avazis déjà vu la veille)... alors j'ai craqué :
J'ai démembré mes 35 notes sur ce voyage(ce qui leur fait perdre beaucoup de leur sens) pour remettre les non commentées en page d'accueil parce que:
- je sais que vous n'avez pas le temps de feuilleter mon blog(grâce au pager) ou de visiter la colonne de droite; j'ai bien compris que seule la première note en page d'accueil avait des chances d'être lue
- c'était beaucoup de travail et que je ne me résignais à publier beaucoup d'autres notes alors que toutes celles-ci étaient encore "vierges"...
-au lendemain des 3 ans de ce blog, faire enfin comprendre que ce blog est constitué de 2 parties.
Certaines notes sont donc publiées deux fois dans l'ordre et dans le désordre.
Le viaduc des Arts est aujourd'hui un ensemble d'ateliers des métiers d'art regroupés dans une construction unique à Paris (dans le 12e arrondissement) qu'était l'ancien viaduc de Paris construit en 1859 pour soutenir la voie de chemin de fer de la ligne de Vincennes, reliant la Bastille à Vincennes, le long de l'actuelle avenue Daumesnil.
L'enseigne date de 1924 et l'intérieur de 1903. La Belle Époque, madame. Pas de lignes droites, rien que des courbes. L'Art nouveau et ses jolies femmes. Une à chaque saison, peinte sur pâte de verre avec perles et bijoux, des fleurs plein les cheveux, le regard langoureux et la silhouette de Sarah Bernhardt. Signé Louis Trézel, d'après les dessins du grand Mucha. Voici un siècle que Paris dîne sous leurs yeux au sortir du Gymnase ou d'ailleurs. Sarah Bernhardt y vint, Jean-Paul Gaultier y va. Paris mondain. Paris malin.
J'ai démembré mes 35 notes sur ce voyage(ce qui leur fait perdre beaucoup de leur sens) pour remettre les non commentées en page d'accueil parce que:
- je sais que vous n'avez pas le temps de feuilleter mon blog(grâce au pager) ou de visiter la colonne de droite; j'ai bien compris que seule la première note en page d'accueil avait des chances d'être lue
- c'était beaucoup de travail et que je ne me résignais à publier beaucoup d'autres notes alors que toutes celles-ci étaient encore "vierges"...
-au lendemain des 3 ans de ce blog, faire enfin comprendre que ce blog est constitué de 2 parties.
Certaines notes sont donc publiées deux fois dans l'ordre et dans le désordre.
J'ai démembré mes 35 notes sur ce voyage(ce qui leur fait perdre beaucoup de leur sens) pour remettre les non commentées en page d'accueil parce que:
- je sais que vous n'avez pas le temps de feuilleter mon blog(grâce au pager) ou de visiter la colonne de droite; j'ai bien compris que seule la première note en page d'accueil avait des chances d'être lue
- c'était beaucoup de travail et que je ne me résignais à publier beaucoup d'autres notes alors que toutes celles-ci étaient encore "vierges"...
-au lendemain des 3 ans de ce blog, faire enfin comprendre que ce blog est constitué de 2 parties.
Certaines notes sont donc publiées deux fois dans l'ordre et dans le désordre.
Projets: revoir des lieux que je n'ai pas vus depuis trois ans... et en découvrir d'autres notamment :
La gare de l'est refaite : Fait
Manger indien(Fait) et de quoi cuisiner... indien à mon retour(j’avais déjà tellement de livres à ramener que je n’’ai pas voulu rajouter)
Faire une virée chez Gibert boulevard Saint-Michel... et dans quelques librairies connues et aimées/ou que j'ai envie de découvrir : des librairies connues et des découvertes.
Aller au musée du Quai Branly ouvert quand j'étais au Maroc : Fait
Une expo... de peinture sans doute : 2 musées avec leurs collections permanentes et leurs expo temporaires
Revoir ma Sorbonne et ma bibliothèque :Fait
Revoir mon ancien appart :Fait
Retourner sur les lieux baudelairiens et nervaliens : Fait
Photo: Quai de Branly par lequel nous arrivons à Paris:
Merci de ne pas mettre tous vos commentaires sous cette première note; il y en a 8 autres commentables sur ce voyage. Cela vous prendra juste un tout petit peu plus de temps; il m'en a fallu pas mal pour faire ce topo qui est mon écrit du moment. Merci de respecter ce travail en ne mettant pas de coms hors sujet: le livre d'or est là pour ça.
Enfin, en ce qui concerne les coms, j'ai reçu dernièrement des coms que je qualifierais d "insultants"... alors dans la mesure où ce blog est comme un carnet de notes d'une partie de ma vie et que le nombre de coms est minime par rapport au nombre de visites; je pense de plus en plus à fermer les coms.
Je continue dans le boulevard Saint-Michel, Place de la Sorbonne d’où la librairie PUF ( où j’achetais des livres quand j’étais en prépa à Paris(il y a 20 ans) a disparu.
Ce choix de visite (notamment)à cause de cette femme et d'une autre, Séraphine de Senlis auquel le musée consacre une expo temporaire, prolongée jusqu'au 30 mars 2009 :
Parisdailyphoto propose des clichés inattendus, ici dans le XVIe arrondissement.
Eric Tenin.
Sur son blog, Eric Tenin prend chaque jour une photo de la capitale. Il y est né, y vit, y travaille, et pourtant, il la découvre encore.
Du Guilvinec à Londres en passant par Oslo, Cologne, Château-Gontier, Rouen ou Rotterdam, la mode du "city daily photo" blog est universelle. Le principe : prendre chaque jour une nouvelle photo de sa ville ou sa commune. Ainsi sont apparus des dizaines de blogs, dont la qualité est largement dépendante du talent même des photoreporters qui les animent comme de la richesse culturelle, architecturale de l’agglomération concernée. A Paris, Eric Tenin bénéficie d’un terrain de jeu très vaste. Entretien.
Eric Tenin. – Le blog a vu le jour en mars 2005. A l’époque, on m’avait offert un appareil photo et, ne sachant pas quoi en faire, je me suis mis à prendre des clichés avant de les poster sur un blog. C’était la "mode" ! Je ne souhaitais pas un "blog écrit", faute de temps. Seulement je n’imaginais pas que cela m’occuperait autant. Je passe environ trois heures par jour entre la mise en ligne des photos, les légendes et surtout la gestion des commentaires. (parisdailyphoto revendique, selon les chiffres fournis par son auteur, 34.000 visiteurs uniques/mois et 50.000 visites/mois, ndlr.)
Comment abordez-vous la traditionnelle photo quotidienne ? Comme une obligation ? Une contrainte ? Un défi ?
Un peu de tout ça. C’est un défi qui est souvent un plaisir mais c’est parfois pesant. Parce que je suis fatigué, occupé, …, il arrive que je poste ma photo avec moins d’enthousiasme mais c’est normal. En tout état de cause, je n’ai jamais « oublié » de poster cette photo. Et puis l’idée, c’est de faire une photo attrayante, esthétiquement parlant.
Craignez-vous justement de vous retrouver un jour à court d’idées ?
Tout à fait. D’ailleurs, il m’arrive de plus en plus souvent de peiner. Prenez l’exemple de l’opération Paris Plages. Au bout de trois ans, il est plus compliqué de diversifier les clichés. J’en suis un peu en ce moment à me poser la question "Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir photographier aujourd’hui ?".
En revanche, le côté sympa de la chose, c’est que cela me fait découvrir des choses que je n’aurais jamais pu voir si mon blog n’avait pas existé.
Par exemple ?
Je suis tombé il y a peu, dans le 13 e arrondissement de Paris, sur un monument à la gloire des mères françaises. Un truc complètement inattendu, façonné sur le modèle soviétique. J’ai aussi eu l’occasion de pousser des portes, de me rendre surle chantier de rénovation de la Tour Saint Jacques, de visiter des expositions. Autant de choses que je n’aurais jamais faites sans mon blog.
Vous avez aussi lancé un portail qui répertorie les "city daily photo" blogs à travers le monde.
Oui parce que je pense que, quand on aime sa ville ou son lieu de naissance, on veut la faire connaître. Quant au fait que l’on soit très nombreux à le faire - le portail répertorie 162 contributeurs actifs et 400 blogs archivés - bien évidemment tout cela aurait été impossible sans internet.
Plus de deux ans après le lancement de parisdailyphoto, quel bilan ?
Un bilan positif. D’abord, je continuerai aussi longtemps que je le pourrai. Ensuite, je souhaiterais développer le portail qui répertorie les citydailyphotosblog et "booster" le forum du blog. J’envisage aussi de tirer des revenus du blog et pourquoi pas, un jour, d’en faire un livre.
Le célèbre galleriste parisien fait l'objet d'une formidable exposition au Musée d'Orsay. De Cézanne à Picasso en passant par Gauguin, Degas ou Van Gogh, découvrez en image les plus belles pièces de la collection de Vollard.
Pour leur 60e anniversaire, les Nouvelles messageries de la presse parisienne et Magnum Photos célèbrent leur engagement commun en faveur de la liberté d'expression et du droit de l'information. Jusqu'au 25 juillet, 60 kiosques parisiens exposent 20 photographes de la célèbre agence. Retrouvez la carte de cette promenade photographique à travers Paris.
Située à Saint-Germain-des-Prés, l'église de ce quartier de Paris est devenue un lieu hautement touristique depuis le Da Vinci Code. Bien avant cela, les Trois Mousquetaires ou Victor Hugo avaient laissé leurs traces sur des pavés aujourd'hui foulés par Umberto Eco ou Mario Vargas Llosa.
Il y a des engouements populaires plutôt sympathiques. Par exemple, celui des adorateurs du petit sorcier Potter se rendant sur ses traces à Oxford. Ou quand des pèlerins aux allures de païens, en quête des secrets du Da Vinci Code, découvrent notre patrimoine. L'église Saint- Sulpice, à Paris, n'a pourtant pas attendu Dan Brown: elle attire les hommes de lettres depuis des lustres. Viennent-ils s'abreuver à la fontaine des orateurs sacrés (Bossuet, Fénelon, Fléchier et Massillon)? Ou remercier les pères qui sauvèrent la Corporation des maîtres-écrivains au XVIIIe siècle?
C'est ici, au coe; ur de SaintGermain-des-Prés, et non à Notre-Dame-de-Paris, que Victor Hugo épousa Adèle Foucher en 1822. Il y situera plus tard une scène des Misérables. Le marquis de Sade et Charles Baudelaire y furent baptisés. Ernest Renan fréquenta le séminaire de Saint- Sulpice. Et les Trois Mousquetaires patrouillèrent dans le quartier: «L'on rencontrait toujours les inséparables se cherchant du Luxembourg à la place Saint-Sulpice» (chapitre VII). Ce n'est pas un hasard si Michel Déon vécut vingt ans rue Férou: «C'était la rue d'Athos, dans un ancien hôtel particulier accoté à l'hôtel de Mme de La Fayette.»
De nos jours, on y croise Umberto Eco ou Mario Vargas Llosa. Celui-ci réside derrière l'église et lui rend des hommages déguisés: «Flora Tristan, le personnage principal de mon dernier roman, voyait de ses fenêtres les tours de Saint-Sulpice.» Ces tours, Henry Miller les prit pour des beffrois: «Les gros clochers, les affiches gueulardes sur la porte, les cierges flambant à l'intérieur. La place si aimée par Anatole France, avec ce ronron bourdonnant de l'autel, le clapotis de la fontaine, le roucoulement des pigeons, les miettes qui disparaissent comme par enchantement [...] Saint-Sulpice n'avait pas alors grand sens pour moi» (Tropique du Cancer, p. 42.).
Joris-Karl Huysmans, adepte de l'occultisme, y planta le décor d'un roman: «Il fréquentait volontiers cette église [...] parce qu'il pouvait, loin des foules, s'y trier en paix. L'horreur de cette nef, voûtée de pesants berceaux, disparaissait avec la nuit; les bas-côtés étaient souvent déserts, les lampes peu nombreuses éclairaient mal; l'on pouvait se pouiller l'âme sans être vu, l'on était chez soi...» (En route).
Le sanctuaire de saint Sulpicius le Pieux servit de siège social à de nombreuses sociétés secrètes. Rendez-vous des alchimistes, rosicruciens et francs-maçons, le lieu fut surnommé «Nouveau temple de Salomon». Et ses fresques restent une énigme. Jean-Paul Kauffmann leur consacra un ouvrage: «L'intérieur de l'église, sa couleur grise de vieux papier journal. Immédiatement, à main droite, la chapelle des Saints-Anges. Le vitrail est nu. Seules les murailles peintes par Delacroix resplendissent.» (La lutte avec l'ange, p.13.) Le tableau avait déjà inspiré un roman à Anatole France: «J'ai pénétré les antiquités orientales, la Grèce et Rome, j'ai dévoré les théologiens, les philosophes, les physiciens, les géologues, les naturalistes. J'ai su, j'ai pensé, j'ai perdu la foi» (La révolte des anges). Longtemps suspecté d'être l'un des Grands Maîtres du Prieuré de Sion, lié à Saint-Sulpice, Victor Hugo déclarait: «C'est par la souffrance que les êtres humains deviennent les anges...» Comment percer autant d'obscurité? Anatole France dut s'en convaincre: «Une certaine connaissance des sciences occultes devient nécessaire à l'intelligence d'un grand nombre d'oe; uvres littéraires de notre temps.»
Carnet d'adresses à Paris Le café de la Mairie 8, place Saint-Sulpice Fréquenté par les surréalistes, Beckett, Perec, Hemingway, Fitzgerald... Djuna Barnes en fit un théâtre dans Le bois de la nuit.
Hôtel Louis II 2, rue Saint-Sulpice Pour son atmosphère XVIIIe siècle.
Nous logions comme depuis presque treize ans (sauf rares exceptions) dans un hôtel du dixième arrondissement, pas loin de la gare de l’Est. Un hôtel très bien et pas trop cher (pour Paris), un hôtel où l’on est accueilli comme les habitués que nous sommes( ce qui est très agréable à Paris où l’accueil n’est pas toujours…) même si ces derniers temps, la fréquence de nos visites s’est beaucoup ralentie… Un hôtel chargé de (bons et mauvais) souvenirs puisque nous y allons depuis notre rencontre. Le quartier (calme et vivant en même temps) est aussi plein de souvenirs puisque je suis arrivée pendant des années à la gare de l’Est qui était souvent donc un lieu de rendez-vous pratique. En arrivant le soir, nous n’avons pas réfléchi longtemps à ce que nous voulions manger. Direction le passage Brady et ses restaurants indiens.
Et les deux midis où j’étais seule, j’ai encore mangé indien dans ce passage ou dans les rues en montant vers la Gare de l’Est.
Les inévitables nan et leurs multiples déclinaisons : nature, au fromage, à l’ail, à la viande…. Les curry et tandoori de bœuf, d’agneau… Les oignons frits (en entrée). Les accompagnements de riz, épinards etc. gargantuesques. La sauce au concombre. Etc. Tout ça accompagné d’un laasi, d’une bière ou d’un vin indien selon les circonstances.
Et le dernier jour de mon séjour à Paris, j’ai fait provision d’ingrédients pour cuisiner indien au Maroc à l’épicerie du passage Brady où se mêlent l’alimentaire, les encens, parfums etc.
A deux pas du métro Château d’eau, entre les rues du Faubourg St Martin et du Faubourg St Denis, le passage Brady nous offre une belle bouffée de nostalgie voyageuse au cœur du sub-continent indien.
Ouvert en 1828, son promoteur, le commerçant Brady, voulait en faire une des plus longue rue couverte de Paris. Malheureusement son projet n'aboutira pas et le passage deviendra un vulgaire bazar à friperies jusqu'en 1973 date à laquelle M. Ponnoussamy, originaire de Pondichéry, installera le tout premier restaurant indien. Il sera rejoint très vite par de nombreux compatriotes. Sous 200m de verrière rafistolée, le passage abrite aujourd'hui une kyrielle de restaurants indo-pakistanais, des épiceries, des coiffeurs… tout ce petit monde cohabitant harmonieusement dans cet envoûtant microcosme au dépaysement garanti.
Plus haut que la gare de l'Est, en remontant la rue du Faubourg St Denis jusqu'aux abords du métro la Chapelle, on découvre une autre indiatown. Il s'agit ici des Pakistanais fuyant le thatchérisme du début des années 80 auxquels viendront s'ajouter d'abord des indiens et des Tamouls du nord du Sri Lanka puis des Bangladeshi. Dans les commerces de saris, des femmes en tunique de couleurs vives déballent de somptueux coupons rehaussés de fils d'or. Les coiffeurs barbiers exécutent, pour la modique somme de 7.5€ une coupe à l'ancienne plus ou moins réussie. Les loueurs de vidéos proposent non moins de 500 comédies musicales à l'eau de rose et autres mélos-sirop kitsch... La rue du Faubourg St Denis vaut à elle seule un aller-retour pour Bombay !
L'ensemble des verrières, des sols et des façades intérieures de la partie couverte, les deux pavillons encadrant le passage au 33 et 33 bis boulevard de Strasbourg et le porche d'entrée avec sa grille au 46 rue du Faubourg Saint-Denis. Ce passage a été construit en 1828 par le commerçant Brady. Il a été amputé en 1854 de sa partie centrale par le percement du boulevard de Strasbourg.La partie qui relie la rue du Faubourg Saint-Denis au boulevard de Strasbourg est couverte, celle qui va de ce boulevard vers la rue du Faubourg Saint-Martin ne l'est pas. À l'origine, le passage formait un ensemble homogène avec une élégante rotonde qui compensait le léger travers de son tracé.
Dès 1831, c'est un bazar à friperies, les revendeurs y abondent ainsi que les cabinets de lecture. Les plans de l'époque montrent la présence de bains. Au début du XXe siècle il fut délaissé.Depuis les années 1970-1980, il s'est orienté vers les commerces indiens et pakistanais.Le passage menacé par manque d'hygiène et d'entretien est en cours de restauration (verrière).