Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Lyon arrache le nul face à Barcelone
Contraint au nul par un Barcelone impressionnant de maîtrise (2-2), Lyon peut toujours rêver aux 8es de finale.
Source: Figaro.fr
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Contraint au nul par un Barcelone impressionnant de maîtrise (2-2), Lyon peut toujours rêver aux 8es de finale.
Source: Figaro.fr
En s’imposant au bout des arrêts de jeu face à l’Ecosse (2-1), l’Italie a obtenu son ticket pour l’Euro 2008...et en offre un autre à l’équipe de France, qui partira donc en Ukraine beaucoup plus relâchée.
Source: Le figaro.fr
L’équipe de France a été tenue en échec par le Maroc (2-2) dans un Stade de France acquis à la cause des Lions de l’Atlas. Le plus dur attend les Bleus mercredi à Kiev.
Source: Le Figaro.fr
SPORT
Souffler, souffrir, supporter
Patiemment les douleurs diverses
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Repousser les limites et
Transpirer ses peurs
9/11/2007
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Blaise de Chabalier
10/11/2007 | Mise à jour : 23:22
Les deux boxeurs à la pesée, hier soir. En affrontant Haye (avec le chapeau), qui a mis K.-O. 18 des 19 adversaires qu’il a battus, Mormeck n’a pas choisi la facilité.
Le Français Jean-Marc Mormeck remet en jeu ses ceintures WBA et WBC des lourds légers, samedi soir face au Britannique David Haye.
Suspense avant le championnat du monde des lourds légers qui opposera, ce soir à Levallois-Perret, Jean-Marc Mormeck à David Haye. Qui du Français de 35 ans, champion WBA et WBC, ou de l’Anglais David Haye, étoile montante de 27 ans, l’emportera ce soir dans un Palais des sports Marcel-Cerdan plein à craquer ? Si le Guadeloupéen a engrangé un maximum de confiance en reprenant ses ceintures en mars dernier au Jamaïquain O’Neil Bell, le Britannique au visage sympathique n’en est pas moins un redoutable puncheur. Sur ses 19 victoires en 20 combats, il a mis 18 fois ses adversaires K.-O. … Dans ce match qui devrait démarrer vite et fort entre deux hommes qui vont de l’avant, difficile de donner un favori.
«Ce sera un combat dur pour lui comme pour moi. Je suis motivé, j’ai repris mes ceintures et je tiens à les conserver», déclarait Jean-Marc Mormeck mercredi lors de la conférence de presse d’avant-match, qui se tenait dans un climat particulièrement détendu, presque amical. Le Français affichait une belle détermination : «Il est prêt et moi aussi. Je me sens fort, plus fort que contre Bell, et quoi qu’il arrive j’assumerai comme je l’ai toujours fait», poursuivait le champion d’expérience (36 combats, 33 victoires) qui soulignait ensuite qu’il avait progressé depuis sa revanche victorieuse mais difficile face à O’Neil Bell.
«Face à Bell, j’avais terminé à l’agonie, mais depuis j’ai beaucoup travaillé. J’ai notamment engagé de nouveau mon préparateur physique qui était absent lors de mon dernier match. Aujourd’hui, je pense que je peux tenir largement les 12 rounds.» Pour tenir la distance, le Guadeloupéen pourra compter sur sa préparation particulièrement poussée de sept semaines, dont deux en altitude à l’Alpe-d’Huez, et sur les conseils techniques de son coach américain Richie Giachetti, bien remis d’une attaque cardio-vasculaire survenue le 18 octobre dernier.
«Je vais sortir comme une bombe dès le premier round»
De son côté, David Haye, tout sourire, avec ses cheveux soigneusement tressés, se montrait particulièrement respectueux vis-à-vis de son adversaire. «J’ai commencé à boxer à l’âge de 10 ans, et quand Mormeck a remporté son premier titre mondial (en 2002), j’étais encore amateur… c’est un grand champion, il est le numéro un et moi le numéro deux. Le match va être dur, nous avons la même façon de combattre. Mormeck est rapide, en forme. Mais je vais sortir comme une bombe dès le premier round… Je suis en forme et je n’aurai pas d’excuse si je ne gagne pas », confiait le Britannique qui est un poids lourd naturel. «J’ai perdu 15 kg pour atteindre les 90 kg requis », précisait-il.
«Je vais devoir m’adapter, la clé pour moi sera de m’imposer, que ce soit physiquement ou techniquement», glissait Jean-Marc Mormeck. L’Antillais devra notamment se méfier du direct du droit de son challenger officiel. «Quand je frappe du droit, une sensation de chaleur m’envahit, c’est le don que Dieu m’a offert…», expliquait David Haye. Pas de quoi, toutefois, impressionner le champion du monde : «J’ai les ceintures et je ne vois pas pourquoi il serait plus fort que moi. Avec David, on ne se connaît pas encore, mais on va se découvrir…»
Interrogés sur le calme affiché avant le match, à la différence de l’agressivité qui avait entouré la revanche face à Bell, Jean-Marc Mormeck soulignait que «B ell n’était pas un gentleman», et qu’avec Haye les choses sont différentes : «Nous sommes là pour un combat sur le ring, mais pas pou r nous faire la guerre en dehors. »
Une position partagée par le Britannique, qui ajoutait, non sans humour : «Si vous voulez, je peux renverser la t able, mais ce n’est pas mon style…» Reste à laisser parler les poings. Et si les sites de paris sportifs sur Internet du Royaume-Uni donnent l’Anglais vainqueur, Jean-Marc Mormeck fera parler son expérience. Le combat devrait être palpitant.
http://www.lefigaro.fr/sport/2007/11/10/02001-20071110ARTFIG00215-mormeck-face-a-haye-un-choc-au-sommet.php
David Reyrat
10/11/2007 | Mise à jour : 22:02 |
Le Stade Français et Toulouse, adversaires samedi dernier en Top 14, porteront avec Biarritz les principaux espoirs français sur la scène continentale. Crédits photo : AFP
De Toulouse, candidat au titre européen, à Bourgoin, participant résigné, la délégation tricolore nourrit des ambitions diverses.
Trente mois de disette. Depuis le troisième sacre du Stade Toulousain, en 2005, aucun club français n’a remporté la Coupe d’Europe. Et pour la première fois depuis la création de la compétition, en 1996, aucun club français n’est parvenu la saison dernière à se hisser dans le dernier carré, laissant les Anglais s’expliquer en finale pour une victoire des Wasps aux dépens de Leicester. Six clubs français sont au départ de cette treizième édition particulièrement relevée. Pour s’imposer, le 24 mai à Cardiff, il faudra venir à bout des redoutables clubs anglais, repousser les provinces irlandaises qui n’ont que cet objectif en tête, mater des franchises galloises aux ambitions retrouvées. Tour d’horizon des espoirs français.
Toulouse, l’Europe en héritage. Vainqueur de la première édition et seul club à avoir inscrit trois fois son nom au palmarès (1996, 2003, 2005), le Stade Toulousain est un Européen convaincu. D’où la colère de Guy Novès. «C’est un manque de respect de lancer cette compétition après seulement deux semaines de préparation, s’insurge le manager. Comme nous comptons beaucoup de mondialistes dans notre effectif, nous n’avons pas eu le temps de mettre notre jeu en place. Vu la composition de notre poule, ce serait présomptueux d’annoncer qu’on sera champion. Mais, comme chaque année, on va jouer notre chance à fond .» Ses adversaires : Leicester (Ang), Leinster (Irl), Edimbourg (Eco).
Paris, l’ultime quête. Cinq fois champion de France depuis son retour dans l’élite, il y a dix ans, le Stade Français connaît moins de réussite sur la scène européenne. Deux finales perdues (2001 et 2005) pour «une grande frustration». «On a de plus en plus envie de ce titre, le seul qui nous manque, avoue Max Guazzini, le président parisien. Je me dis que ça arrivera bien un jour. Cette année ? Je ne sais pas. On a beaucoup de blessés et on n’est pas prêts physiquement. Vivons l’aventure à fond et on verra jusqu’où elle nous mènera …» Ses adversaires : London Harlequins (Ang), Bristol (Ang), Cardiff (Gal).
Biarritz, par amour du jeu. Finaliste malheureux en 2006, le BO rêve d’une consécration européenne. Un espoir sans garantie. «Il y a de plus en plus de candidats à la victoire finale», souligne Patrice Lagisquet. Ce qui n’empêche pas l’entraîneur d’apprécier cette épreuve. «Si tu n’es pas ambitieux dans le jeu, tu n’existes pas en Coupe d’Europe. On a une poule relativement facile, mais l’obligation de gagner en inscrivant quatre essais oblige à avoir des ambitions offensives. C’est enthousiasmant !» Ses adversaires : London Saracens (Ang), Glasgow (Eco), Viadana (Ita).
Perpignan, pour voir Barcelone. Très attaché à son identité catalane, l’Usap brûle d’imiter Biarritz qui s’exporte avec bonheur au Pays basque espagnol, à Saint-Sébastien. «Notre ambition première est de terminer parmi les quatre meilleurs pour réaliser notre rêve de jouer notre quart de finale dans un grand stade à Barcelone , confirme Jacques Brunel, le manager de Perpignan. Ça fait deux ans qu’on rate de peu cet objectif. Notre poule semble abordable. Mais le premier tour est un sprint qui n’autorise aucune erreur…» Ses adversaires : London Irish (Ang), Newport (Gal), Trévise (Ita).
Clermont, en pensant au Brennus . Après deux ans d’absence, le club auvergnat retrouve la Coupe d’Europe avec la simple envie de «se jauger face à ce qui se fait de mieux en Europe », avoue l’ailier Julien Malzieu. Une ambition modeste doublement justifiée. Le niveau de l’opposition (les deux derniers lauréats plus Llanelli, demi-finaliste la saison dernière) et la priorité donnée à ce titre de champion de France qui se refuse obstinément (huitième finale perdue en juin dernier). Ses adversaires : London Wasps (Ang), Munster (Irl), Llanelli (Gal).
Bourgoin, en formation accélérée . Le bilan européen des Isérois est catastrophique : trois victoires pour 21 défaites (dont troiscontre des clubs italiens…) depuis quatre ans ! La dernière campagne n’a pas dérogé à la règle : aucune victoire en six matchs… «Ce n’est pas le grand amour entre nous et l’Europe , reconnaît l’entraîneur, Pierre Raschi. Au très haut niveau, on a du mal à exister, quand on perd, année après année, tous nos grands joueurs formés au club (Chabal, Nallet, Papé, Fritz, Bonnaire). Nous souhaitons seulement rester invaincus chez nous et grandir. Face à tous ces joueurs internationaux, nos jeunes vont progresser plus vite…» Ses adversaires : Gloucester (Ang), Ulster (Irl), Swansea Ospreys (Gal).
http://www.lefigaro.fr/sport/2007/11/10/02001-20071110ARTFIG00213-six-clubs-francais-a-la-conquete-de-leurope-.php
http://www.linternaute.com/sport/cyclisme/tour-de-france/2008/parcours
Les rugbymen ne boudent pas la compagnie des écrivains. Quinze joueurs d'hier ou d'aujourd'hui nous présentent leur livre de chevet.
PARIS (AFP) - La Coupe du monde dont le coup d'envoi sera donné demain vendredi avec France - Argentine en match d'ouverture au stade de France, s'annonce comme un grand défi aux All Blacks, grands favoris dans la course à la Coupe William Webb Ellis que convoitent également l'Afrique du Sud, l'Australie et la France, pays organisateur. Evènement
Ils portent l'honneur d'un pays; deux langues de terre, posées dans le Pacifique, peuplées de 30 millions de moutons pour à peine 4 millions d'habitants. Les All Blacks de Graham Henry veulent mettre un terme à la malédiction qui fait des Néo-Zélandais les rois de la planète entre deux Coupes du monde. Mais pas au-delà.
Sacrés en 1987, ils ont échoué à trois reprises en demi-finales (1991, 1999, 2003). Et une fois en finale face aux Springboks, en 1995. Chaque retour au pays est vécu comme une tragédie. Ainsi, en 1999, les bagages des joueurs furent badigeonnés d'inscriptions "loser" (perdant) entre les soutes de l'avion et les tapis roulants de l'aéroport d'Auckland. Les All Blacks version 2007 ont intégré ces scènes de quasi-deuil national. Et ils ont mis tout en oeuvre pour combler les appétits, nourris par vingt ans d'attente.
Nommé sur les cendres de la peu glorieuse élimination en demi-finales en 2003 face à l'Australie, Graham Henry a d'abord pris soin de s'entourer de deux des meilleurs techniciens du pays: ses adjoints Wayne Smith et Steve Hansen. Puis, il a choisi un groupe élargi de joueurs, en prenant soin d'activer en permanence la concurrence.Et le bilan est plutôt flatteur: les All Blacks ont remporté 38 des 43 matches disputés depuis 2004, soit 88% de succès. Quand les autres nations majeures tutoient les 75%.
Seules l'Afrique du Sud (trois fois) et l'Australie (deux fois) sont parvenus à empêcher les Néo-Zélandais de réaliser un sans faute au cours des quatre dernières saisons. Paradoxalement, un danger guette les All Blacks: la facilité de la première phase, au cours de laquelle ils affronteront des adversaires modestes; dans l'ordre d'apparition l'Italie, le Portugal, l'Ecosse et la Roumanie.
Bref ! La première place de la poule C est déjà assurée. Les quatre premiers matches serviront simplement à préparer un quart de finale un peu plus épineux face au deuxième de la poule D (l'Irlande, l'Argentine ou la France).
Pendant ce temps-là, les autres favoris devront se sortir d'une poule un peu plus relevée pour l'Australie, deux fois titrée (1991, 1999), qui devra se débarrasser du pays de Galles. Voire même délicate pour l'Afrique du Sud, sacrée en 1995, contrainte d'affronter l'Angleterre, dès le deuxième match, le 14 septembre. Ou carrément compliquée pour la France, opposée à l'Argentine et à l'Irlande dès le premier tour.
Car si le Mondial des All Blacks débutera vraiment en quarts de finale, programmés les 6 et 7 octobre, les autres prétendants au titre vont pimenter la première partie du Mondial, qui s'étalera sur quatre semaines.
Les affiches ont été savamment parsemées au gré du mois de septembre. Trois d'entre elles, France - Argentine, en match d'ouverture vendredi, France - Irlande, le 21 septembre, et Argentine - Irlande, le 30 septembre, concerneront la "poule de la mort" (D), qui laissera une grande nation sur le seuil des quarts de finale.
Laquelle ? Difficile de répondre. Les seules indications proviennent des matches de préparation du mois d'août, que les Français ont survolés (deux succès sur l'Angleterre et un sur le pays de Galles), pendant qu'Argentins et Irlandais semblaient piétiner, loin de leur meilleur niveau.
Les Français, en quête d'un premier titre après deux finales perdues (1987, 1999), devront cependant maîtriser et canaliser un engouement populaire très fort (plus de 2 millions de billets vendus) pour espérer poursuivre leur rêve de gloire.
Les autres centres d'intérêt des quatre premières semaines sont localisés autour du duel Afrique du Sud - Angleterre, le 14 septembre, dont le battu affrontera vraisemblablement l'Australie dès les quarts de finale.Le perdant devrait être le XV de la Rose qui ne semble pas en mesure de conserver la couronne coiffée en 2003.
Enfin, Italie - Ecosse, programmé le 29 septembre à Saint-Etienne, apparaît comme le dernier match au cours incertain. Les Italiens joueront ce jour-là pour accéder pour la première fois de leur histoire au cercle fermé des huit meilleures nations de la planète.
Dix équipes, en comptant le pays de Galles, font donc figure de candidates crédibles à une place en quarts de finale. Les autres, parmi lesquelles le Portugal, seul nouveau venu, joueront leur Mondial à eux. En espérant grappiller un succès par ci, ou une défaite honorable par là.
Car l'écart entre les nations n'a jamais paru aussi abyssal. Et les records établis par la Nouvelle-Zélande face au Japon (145-17) en 1995 ou l'Australie contre la Namibie (142-0) en 2003 pourraient bien tomber. Certaines affiches comme Nouvelle-Zélande - Portugal, programmé le 15 septembre à Lyon, semblent totalement déséquilibrées. Sauf si les All Blacks s'en servent comme d'un simple match d'entraînement, sur la route de la gloire.
http://fr.news.yahoo.com/afp/20070906/tts-rugby-mond-2007-pr-prev-c1b2fc3_1.html
Photo : Reuters |
Athlétisme, Chpts Monde, 8e Journée, Compte Rendu de la nuit |
L’équipe de France ne repartira pas bredouille d’Osaka. Champion d’Europe en titre, Yohan Diniz a sauvé l’honneur en décrochant une superbe médaille d’argent sur 50 km marche !
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Heureusement, Diniz
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Photo : Panoramic |
Rugby, Coupe du Monde, Amical, Galles-France, Compte Rendu |
Malgré une équipe largement remaniée, les Bleus ont remporté une victoire convaincante au Pays de Galles (7-34) et peuvent aborder la Coupe du Monde dans la plus grande des sérénités.
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La dernière répétition. L’ultime test. L’occasion aussi et surtout de voir à l’œuvre des hommes soumis à un régime plus restreint que d’autres, de mesurer la profondeur du réservoir, avant le vrai rendez-vous, le match d’ouverture de la Coupe du Monde contre l’Argentine le 7 septembre au Stade de France. Ce déplacement au Pays de Galles devait consolider les bases construites lors des deux tests victorieux face à l’Angleterre et conforter ainsi les Bleus dans leur quête de titre mondial. Pour les Diables Rouges, capables du meilleur comme du pire, l’objectif était différent : il s’agissait de se rassurer après un succès sur l’Argentine la semaine passée (27-20), le deuxième seulement de l’année en neuf matches.
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D'autres informations Rugby...
http://sports.lefigaro.fr/article_rugby_ces_bleus_la_vont_aussi_18464.html |
L'ancien sélectionneur de l'équipe de France de football a refusé, en 1984, le ministère qui lui était proposé. Une "erreur magistrale".
vendredi 10 août 2007, mis à jour à 12:54
A moins d'un mois du Mondial, le XV de France rentre dans la dernière phase de sa préparation avec les matches amicaux, dont le premier samedi à Tiwckenham face à l'Angleterre.
Le XV de France lance sa Coupe du monde en affrontant samedi à Twickenham son vieil ennemi anglais qui sait le recevoir et lui dira si ses rêves de grandeur ont raison d'être.
Le vrai début de l'aventure pour les Bleus sera bien sûr le match d'ouverture, le 7 septembre face à l'Argentine, mais le test grandeur nature qui les attend face à l'ennemi de toujours marque le début des choses sérieuses.
Après avoir soulevé de la fonte et soigné leurs bobos, les hommes de Bernard Laporte vont connaître enfin la fameuse vérité du terrain.
"Je sens les joueurs en forme et affûté après six semaines de préparation", confie le sélectionneur, lui-même impatient de savoir ce que valent ses troupes.
"Avec trois entraînement par jour, les joueurs sentent qu'ils ont plus de vivacité aujourd'hui. Ils ont un peu plus de gaz."
De l'énergie, il en faudra face aux champions du monde en titre, qui ont certes perdu un peu de leur superbe ces dernières années mais relèvent la tête comme l'a démontré leur écrasant succès sur les Gallois, le week-end dernier sur cette même pelouse de Twickenham (62-5).
En outre, faut-il le rappeler, des Anglais que l'on disait moribonds avaient privé la France du Grand Chelem dans le tournoi des Six Nations en la dominant 26-18 en mars dernier, toujours à Twickenham.
La lutte pour les places de titulaire lors de la Coupe du monde ajoutera encore du piment à une rencontre qui devrait permettre à Fabien Pelous d'honorer sa 111e sélection, égalant ainsi le record de Philippe Sella.
"C'est vrai qu'il n'y pas la pression du résultat mais il y a une compétition en interne, entre les joueurs", confirme Bernard Laporte. "Ce match de préparation permettra d'acquérir du rythme, de retrouver les ingrédients de la compétition comme le stress d'avant match".
SPORT DE COMBAT
Face à l'Angleterre plus que face à tout autre adversaire, le rugby, Bernard Laporte le sait bien, est d'abord un sport de combat. Il faudra donc se retrousser les manches et se cracher dans les mains avant de relever le défi du pack anglais, surpuissant face aux Gallois.
"Il y a des choses incontournables dans le rugby à commencer par l'engagement", martèle Laporte. "L'important, c'est de gagner les duels, d'être présent au combat. Les Gallois ne l'ont pas fait, on a vu le résultat".
Avec les retours, non seulement de Fabien Pelous mais également de Frédéric Michalak à l'ouverture, la France, dont la seule véritable inquiétude avant la Coupe du monde concerne le pilier Sylvain Marconnet, aura de l'allure.
Les Anglais, eux, ont tout changé, ne conservant que quatre titulaires par rapport au XV de départ face aux Gallois.
Le sélectionneur Brian Ashton, qui cherche toujours la bonne formule, a ainsi rappelé au poste de numéro huit l'ancien capitaine Lawrence Dallaglio, guerrier de devoir s'il en est.
Quant à l'ouvreur Jonny Wilkinson, le symbole du triomphe anglais à la dernière Coupe du monde qui semble sur le point de retrouver son meilleur niveau après des blessures à répétition, il débutera sur le banc.
Avant ce choc sulfureux, Bernard Laporte a tenté de calmer la polémique lancée par ses propres propos sur le dopage dans le rugby, tenus le mois dernier et qui visaient directement les Anglais.
De toute façon, les Anglais n'avaient pas besoin d'une pique décochée par le futur membre du gouvernement pour se motiver avant d'affronter un adversaire qu'ils ont toujours aimé meurtrir.
http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=13299 |
Treize réalisations seulement, samedi et hier soir, pour le début d'un championnat toujours avare de buts, avec des Lyonnais déjà aux avant-postes.(le figaro.fr)
Que de silences et de cris entre nous
Que de secrets trop bien gardés
Que de colères mal contrôlées
Que d’amour entre nous
Un amour mêlé d’admiration
Pour l’homme que tu es
Et d’incompréhension
Pour le père qui se tait
Quelle souffrance
Et quelle rancœur
Face à ton indifférence
Qui me brise le cœur
J’ai essayé de forcer notre ressemblance
Pour te plaire, papa
Pour finalement outrer mes différences
Pour te réveiller, papa
Que de talents tu portes en toi
Que de douleurs aussi
Que tu as partagé parfois
Avec moi, ta fille qui te chérit
Pourquoi ne pas parler
De ce qui nous rapproche
Aimer même
Ce qui nous sépare
Le 19 juillet 2006
BONNE FETE PAPA
The Big Donor Show mettant en jeu un don de rein, et qui a fait scandale dans de nombreux pays, était en fait un canular destiné à alerter l'opinion sur le manque de donneurs d'organes.
Bord d’étang
aquarelle, 20X26 cm
collection Maison Ravier.
Sunlight over water, vers 1825-30
aquarelle sur papier, 31.2X49.1 cm
© Tate, Londres.
Si Ravier n’a pas côtoyé celui qui le précède d’un demi-siècle mais dont il connaissait l’œuvre comme l’atteste sa correspondance, la rencontre de leurs œuvres est apparue évidente. Déjà du temps de Ravier, les contemporains avaient saisi l’étroite parenté avec celles du maître anglais. Certes, des méthodes de travail les différencient mais ils s’accordent sur de nombreux points ; solitaires, ils consacrent leur vie à l’étude de la lumière et rendent ses effets sur le paysage, dissolvant ses éléments en une certaine abstraction. L’étude de la lumière reste au cœur de leur recherche, elle est une nécessité absolue, vitale qui a rempli leur vie d’artiste.
Ils ont été deux précurseurs respectueux des maîtres du passé, tels Nicolas Poussin et Le Lorrain, mais tournant leur art vers la modernité.
LA MAISON RAVIER
Altière et visible dès l'entrée sud-ouest de Morestel, la Maison Ravier située au coeur de la vieille ville, a conservé intacte l'élégance des demeures de la région. Cette belle bâtisse dauphinoise du XVIIIème siècle est construite sur la plus haute des terrasses qui se succèdent en jardin jusqu'à la plaine. Depuis ce belvédère, un panorama unique s'offre au regard : les monts du Bugey et ceux de la Chartreuse, la chaîne de Belledonne et le Vercors.
Passé l'authentique porche à porte cochère qui en affirme le caractère, la Maison Ravier convie le visiteur à découvrir l'atmosphère chaleureuse qui y règne encore.
Le rez-de-chaussée de la maison témoigne de la vie quotidienne : la cuisine a gardé sa grande cheminée en pierre, son dallage et son potager à cinq grilles, signe de l'aisance du propriétaire ; les autres salles aujourd'hui consacrées à l'accueil des oeuvres, reflètent toujours l'intimité de ce lieu.
On comprend dès lors comment cette demeure a pu charmer le peintre François Auguste Ravier, chef de file de l'école lyonnaise du paysage au XIXème siècle, qui choisit d'y passer les 28 dernières années de sa vie (1867-1895)...
Pour en savoir plus, allez-voir mon site source:http://www.maisonravier.com/html/principal.html
Hugo Pratt a vécu son adolescence en Ethiopie, alors appelée Abyssinie. Il y envoya plus tard son héros Corto, dont les traces se mêleront à celles des écrivains qui sillonnèrent la région: Rimbaud, Henry de Monfreid et Dino Buzzati. Les éthiopiques sont le fruit de tous ces souvenirs, avec Les Scorpions du désert, série inspirée par les bourlingues du Vénitien à Djibouti. Lire est parti sur ces traces encore chaudes. Entre Nil Bleu et mer Rouge, les plateaux hantés par les nomades Danakils offrent des paysages que Pratt aimait dessiner: désert volcanique où sévissent les pirates, montagnes pelées où se cultive le qat (plante aux vertus hallucinogènes de la Corne de l'Afrique), brousse où rôdent les hyènes dès la nuit tombée... Un siècle après Corto, l'aventure est toujours au rendez-vous.
La gare de Dirédaoua. |
La voiture a pris feu. Depuis plusieurs jours, nous attendons une pièce de moteur. Le guide a disparu. Rançonnés en chemin par des Oromos, nous n'avons plus assez de birrs, la monnaie locale, pour prendre la route du retour. Scènes de la vie quotidienne. Un homme se rase dans un rétroviseur. Une gamine pousse une roue de vélo. Une mère porte sa fillette fesses nues, en menant un troupeau de chèvres. Un petit voleur pleure face à deux policiers. Un mendiant salue. Des automobilistes s'insultent. De sa baguette, un garçon dirige un défilé imaginaire de canards. Un homme crache. Une femme rit. Une jolie Amhara laisse admirer ses mollets. Il se met à pleuvoir et les chèvres s'agglutinent contre les murs peints. Ce soir, la rue appartiendra aux chats et aux chiens.
Cortographie de l'Abyssinie
Pour les Ethiopiens, chrétiens orthodoxes, nous sommes encore en 1999. Le calendrier amharique n'est pas grégorien, mais julien. L'horloge ne marque pas non plus les heures occidentales. Quand on croit se lever à six heures, il est en fait une heure. L'Abyssinien vit à une autre époque, mais toujours au rythme du soleil. Ironie de l'histoire, le colonisateur de la Corne de l'Afrique, Soleillet, qui fut l'ami et associé de Rimbaud, est mort d'une insolation.
Parfait connaisseur du pays, où il vécut de 1937 à 1943, soit de dix à seize ans, et dont il parlait la langue, Hugo Pratt a su jouer dans son œuvre avec les nombreux signes que renvoie le berceau de l'humanité (les ossements de Lucy furent retrouvés ici, au nord du lac Abe), avec l'errance qu'il génère, les dates qui s'y télescopent. Il le sait, depuis Lawrence d'Arabie, une partie de l'Histoire s'y trame en coulisse... L'Abyssinie et ses ports d'accès sont au carrefour des mondes arabe et africain, chrétien et musulman, lieu géostratégique toujours aussi convoité, sur la route du canal de Suez à l'océan Indien: la Légion étrangère (qui fascina Pratt) s'entraîne encore à Djibouti, les forces américaines pilonnent Mogadiscio, Aden fournit des terroristes et les Emirats arabes influencent la politique régionale à coup de pétrodollars. Fils de militaire, devenu lui-même le plus jeune soldat de l'armée italienne à l'âge de treize ans, Hugo Pratt s'est naturellement intéressé aux campagnes africaines menées par les puissances européennes.
Corto Maltese débarque dans la région en 1916, au moment où les Britanniques contrôlent la Somalie et le Soudan, les Turcs, le Yémen, et les Allemands, le Kenya, alors appelé Afrique orientale. Son aventure débute à Aden et se poursuit à Harar. Car le parcours de Corto suit celui d'un autre aventurier, Rimbaud. Le marin sans bateau connaît ses classiques: Henry de Monfreid emprunta la même piste, voie de tous les trafics, entre Yémen et Abyssinie. Singeant l'auteur d'Une saison en enfer, le Maltais se déguise en mahométan. Pratt ne laisse rien au hasard: les premiers mots des Ethiopiques sont ceux d'une sourate intitulée «Le soleil de la matinée». Le lecteur comprend, au fil de l'histoire, que le personnage essentiel n'est pas Corto mais un Dankali du nom de Cush. Ce guerrier nomade porte le poignard traditionnel au bras, le fusil sur les épaules à la manière des bergers et mâche en permanence un brin d'herbe - probablement du qat. Son nom s'éclaire quand on apprend que l'afar et l'issa sont des langues couchitiques. Partir sur les traces de Corto, c'est donc tout naturellement aller à la recherche de Cush, de son peuple et de ses coutumes ancestrales... Et plonger dans l'adolescence d'Hugo Pratt, qui déclarait avoir découvert l'émancipation grâce à un Abyssin nommé Brahane, domestique dans la maison familiale: «C'était un Ethiopien splendide, qui avait eu le temps de faire la guerre contre les Italiens et qui maintenant devait faire le serviteur...»
Jean-Claude Guilbert, marié à une belle Amhara, vit à Addis-Abeba. Ce grand reporter devenu écrivain fut l'ami de bourlingue d'Hugo Pratt pendant quinze ans, jusqu'à sa mort. Ils sillonnaient ensemble la Corne de l'Afrique, traquant les Scorpions du désert et les souvenirs littéraires: «Dans la capitale, il ne reste aucun bâtiment de la période italienne, à l'exception du théâtre et d'une église. A Entotto, le quartier où vécut Hugo a été rasé, ainsi que le lycée Vittorio Emanuele III où il étudiait. Pour retrouver les lieux qu'il fréquenta, il faut se rendre à Dirédaoua et à Harar, au nord-est...» Au mur du bureau dans lequel le Français rédige un guide Corto consacré au pays, une carte localise la faune éthiopienne: panthères et lions aux confins de la Somalie, girafes aux frontières du Soudan et du Kenya, crocodiles des lacs Tana et Abaya, singes et hyènes un peu partout... «Le plus grand danger, ce sont les hommes», prévient Getaoun, le chauffeur et interprète amhara auquel Guilbert nous confie: «On ne peut jamais rouler de nuit, à cause des pillards. Ici, une vie ne vaut rien.»
Nomades' land
On rencontre parfois des Ethiopiens d'origine italienne. A Nazret, un garagiste du nom de Ricardo Pipinno peut vous sauver la vie en réparant une ceinture de sécurité que personne ne parvenait à débloquer. Envahi par les troupes mussoliniennes en 1935, le pays conserve des traces de l'occupation: dans la langue nationale, l'amharique, «au revoir» se dit ciao! Et la machina désigne une voiture. Quant aux lions du zoo d'Alameya, ils sont nourris avec des spaghettis.
En arrivant à la hauteur du parc naturel d'Awash, on croise des Karayous, bergers nomades armés de fusils automatiques. «Ils les ont obtenus du gouvernement pour protéger leurs troupeaux contre les lions», explique Getaoun. On en fait parfois un autre usage, comme nous l'apprendrons bientôt à notre détriment. L'aventure commence à midi, à trois cents kilomètres de la capitale, en pleine savane. De la fumée envahit subitement la cabine de notre Toyota. Le moteur est situé... entre nos sièges. Ancien fakir, Getaoun n'a pas peur des flammes: il en a craché pendant un an dans un cirque italien. Il maîtrise l'incendie grâce aux provisions d'eau. Trois heures durant, il tente de réparer les dégâts. En vain. Nous sommes en territoire oromo. Des jeunes filles sorties de nulle part s'approchent pour assister au spectacle. Elles portent les cheveux en tresses et des bijoux de fines perles bariolées. Dans leurs yeux sombres brillent des pupilles de lynx. L'une d'elles a les dents limées en pointes. Les plus téméraires réclament de l'eau. Une bouteille vide les contente. Rien ne se perd. Sauf l'eau de notre moteur. Nous abandonnons le véhicule à la garde de trois adolescents oromos. Une voiture de passage nous rapatrie sur Awash, entassés, musique à fond, avec quatre poules dans le coffre et un revolver dans la boîte à gants. Notre sauveur est un petit trafiquant de qat. Ça rapporte plus que le café -, qui tient son nom de la province de Kaffa, dans les montagnes du Nord-Ouest. «Les Vénitiens introduisirent le café éthiopien en Europe via la ville yéménite de Moka», aimait rappeler Pratt.
Arrivés au garage d'Awash, nous apprenons que la dépanneuse envoyée à notre secours s'est fait tirer dessus. Trois impacts en attestent, sur le rétroviseur et la carlingue, à quelques centimètres du volant. «Deux Issas», raconte le conducteur, impassible. Et modeste. C'est à Getaoun que l'on doit les détails: «Les bandits étaient embusqués dans un virage. Quand il les a vus armer leurs fusils, il a foncé sur eux pour les mettre en fuite. Ils ont tiré après son demi-tour. Le plus inquiétant, c'est qu'ils attaquent désormais en plein jour... On doit garder les yeux ouverts en permanence.»
Tristes éthiopiques
Après les heures passées en plein soleil, le Buffet de la gare d'Awash (en français dans le texte) est un havre de paix. Il s'agit d'une auberge historique, construite par les Français en même temps que la gare, au début du XXe siècle, sur la ligne Addis-Djibouti. Mais les attaques de trains, paraît-il fomentées par des politiciens propriétaires de camions, ont transformé les lieux en gare fantôme. «Hugo Pratt a séjourné ici il y a une quinzaine d'années», raconte madame Kiki, la propriétaire octogénaire, d'origine grecque. «Je m'en souviens car il avait insisté pour avoir la suite présidentielle, dans laquelle avait dormi l'empereur Hailé Sélassié. Il faisait des dessins de la gare.» Le lendemain, au lever du soleil, nous retrouvons notre voiture où nous l'avions laissée. Mais ses gardiens sont désormais au nombre de sept. Trois d'entre eux exhibent leurs fusils. Nous leur proposons des cigarettes. «Nous ne fumons pas», répond leur chef. Des biscuits? «Nous ne mangeons que ce que nous connaissons.» Ils réclament de l'argent. Les mécaniciens qui nous accompagnent commencent à négocier en langue oromo. Le ton monte. «Salam!» crie le plus jeune, tout en poussant notre interprète aux épaules. Il faut sortir des billets! Une fois payés - l'équivalent d'un mois de salaire moyen -, les Oromos regagnent la route, sans un mot. «Si nous n'acceptions pas, ils nous tuaient sans hésiter», assure Getaoun, avant de conclure: «Ici, avec une arme à feu, tu as le pouvoir, donc l'argent.» Pour parvenir à Dirédaoua, il faut franchir de hautes montagnes où se cultivent le café et le qat. Les villages sont composés de maisons de terre au toit de tôle ou de simples paillotes. Les femmes portent d'éclatantes tuniques vertes, rouges ou bleues. A sept heures de route de la capitale, la deuxième cité du pays fut construite en 1885 autour d'une importante gare. On doit, paraît-il, à Rimbaud l'idée du tracé de la voie ferrée, celle-ci ne pouvant pas passer par Harar à cause du relief. De style méditerranéen, la ville aux murs colorés mélange les ethnies: Amharas, Oromos, Somalis... On y circule en bajaj, sorte de tuk-tuk importé d'Inde. Diffusés par haut-parleurs, les prêches des églises orthodoxes rivalisent en volume sonore avec l'appel à la prière du muezzin.
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Le réalisme lyrique de Charkaoui
Publié le : 29.04.2007 | 15h06
Un univers à mi-chemin entre le réel et l'onirique
Cela se passe dans la campagne du nord marocain, sur le bord d'un ruisseau, à l'entrée d'une forêt luxurieuse, sous l'ombre d'un arbre ou sur un roc solitaire d'un Rif fier. Les toiles de Abdelaziz Charkaoui racontent un univers à la fois réaliste et lyrique habité par des personnages ordinaires de la vie quotidienne.
Une belle combinaison que les amateurs du figuratif auront l'occasion de découvrir jusqu'au 14 mai à la galerie casablancaise Venise cadre. Ame profondément attachée à ses racines et pinceau bien sensible, Charkaoui ne se contente pas de reproduire la réalité dans son œuvre.
Au contraire, ses toiles à la charge poétique bien prononcée transforment le réel, l'exaltent sans toutefois le "dénaturer". Moyennant une palette aux couleurs franches, une mise en scène à l'esthétique évidente, le peintre dépouille ses tableaux en laissant plus d'espace à l'émotion, à cette vision affectée des choses et des êtres.
La nature, omniprésente, est un personnage à part entière. Elle se livre à un jeu de cache-cache bien orchestré sous la direction du peintre romantique. Entre pénombre et lumière, mère nature donne l'impression d'émerger, d'osciller selon les humeurs du peintre qui maîtrise à la perfection ses clairs-obscurs bien significatifs.
Dans la plupart de ses toiles, Charkaoui livre une vision à mi-chemin entre le réel et l'onirique. Les fonds noirs, fétiches au cœur du peintre, accentuent cet effet et confèrent aux tableaux une touche mystérieuse et mystique à la fois. Quels secrets, Charkaoui essaie-t-il de cacher derrière ces voiles noirs ? Discrétion assumée ou simple pudeur ? En tout cas, ses personnages, surtout les femmes, se présentent rarement de face. Peintes de dos, on ne fait qu'entrevoir leurs visages.
Tout le sens, toute la charge émotionnelle des toiles se transmettent par la mise en scène au décor réduit et par les titres significatifs. "Côté opposés", "La réconciliation", "Les aveux", "La fautive", "Chemin obscur", "Isolées", "La confidente"… les femmes de Charkaoui avec leur accoutrement typique du nord et leurs tenues traditionnelles en rouge et blanc sont "humaines", bien vivantes et surtout réelles.
Ce sont les habitantes du Rif qui partagent avec nous, le temps d'une toile, leur quotidien, leur vécu, leur vie simple… cette même vie qui n'a jamais cessé de fasciner le peintre et d'influencer son œuvre malgré le temps et l'éloignement. Car le pinceau de Charkaoui ne se lasse pas de "rapporter" cet univers particulier devenu, au fil des tableaux et des expositions, une identité, un style, une signature reconnaissable entre mille.
Le geste précis, l'esprit vif et le sens esthétique aigu, Charkaoui a un œil quasi-photographique. Son plus ? C'est l'émotion qui se dégage de la touche raffinée et lyrique de cet artiste prônant un réalisme "personnalisé" et moins "froid". C'est là où excelle l'artiste, où il vainc la grande précision de l'appareil photo et son implacable objectif.
C'est cette sorte d'impertinence assumée qui ouvre le travail figuratif de Charkaoui sur d'autres possibilités et à d'autres interprétations. L'art n'est-il pas subjectif ? Abdelaziz Charkaoui le confirme par sa dernière exposition. Si vous en doutez encore, allez-y la découvrir… c'est tout un univers à explorer.
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Né en 1963 à Larache, Abdelaziz Charkaoui est un lauréat de l'école des beaux-arts de Tétouan. Son style, il l'a personnalisé à coup d'expériences et d'expositions. Ces toiles sans figuratives avec une grande précision du geste et une évidente perfection du dessin.
Le nord du Maroc, ses paysages et ses personnages sont les thèmes de prédilection de l'artiste. Ses travaux sont une combinaison bien réussie entre les scènes quotidiennes ordinaires et le lyrisme de l'"âme marocaine" qu'est Abdelaziz Charkaoui.
Il expose depuis 1986 à Casablanca, Paris et Madrid. Il vit et travaille entre Paris et sa ville natale, Tétouan. Ses œuvres figurent parmi les collections du Palais Royal, de la Société générale marocaine des banques, d'Attijari Wafabank et de Comanav.
Hayat Kamal Idrissi | LE MATIN
http://www.lematin.ma/Journal/Article.asp?idr=artcu&idsr=expos&id=72175
Attaché à la vie quotidienne des Marocains, il
n’hésite pas à aborder des thèmes particuliers comme le travail, les villes, ainsi que d’autres sujets plus colorés
tel que les animaux et les bergers.
Krifla ne peut être considéré uniquement comme un artiste naïf, sa technique de peinture étant plus élaborée,
néanmoins sa vision colorée et certains thèmes s’en rapprochent.
Il est l’un des artistes marocains les plus appréciés, autant par les amateurs que par ses pairs qui le voient
comme le « Douanier Rousseau » de la peinture marocaine.
http://www.cmooa.com/catalogues/2007-04-14.pdf
image: http://belmadani.elmadani.free.fr/krifla/krifla.html
Ce tableau ne donne pas une idée très juste de ce que j'ai vu à la galerie ou dans ce que j'ai dans mon petit catalogue...
Jacques Stella s'affranchit de Poussin
Au Musée des Augustins de Toulouse, une rétrospective de Jacques Stella, peintre de Richelieu, longtemps éclipsé par Poussin, auquel on avait attribué certaines de ses toiles.
Albrecht Dürer (1471-1528) est originaire de Nüremberg. Peintre et surtout graveur, il propulse la gravure sur bois mais surtout la gravure sur cuivre, art nouveau pour l'époque, à un niveau encore jamais dépassé aujourd'hui. Il voyagea à de nombreuses reprises aux Pays-Bas et en Italie et fut influencé par les artistes qu'il y rencontra. C'est un homme de la Renaissance, il est d'ailleurs un des premiers artistes à avoir acquis une réputation personnelle. Le nombre d'autoportraits qu'il a réalisés montre bien son détachement de l'art médiéval, même si l'influence du gothique reste forte chez lui, surtout au début de sa carrière. Lié à l'Humanisme, Dürer est aussi un théoricien, intéressé par les mathématiques et la géométrie euclidienne - qu'il étudie en vue de travailler la perspective dans ses oeuvres - mais aussi par l'anatomie, les sciences naturelles... Par tous ces aspects, il est proche de Léonard de Vinci. Pour en savoir plus sur la biographie de Dürer: http://www.bib.ulb.ac.be/coursmath/bio/durer.htm http://www.ibiblio.org/wm/paint/auth/durer/durer.fr.html |
Melancholia I Dürer réalisa cette célèbre gravure (peut-être la plus célèbre) en 1514. C'est une allégorie qui représente la mélancolie dans la création de l'artiste. Ses interprétations sont nombreuses: certains y voient un autoportrait symbolique ("portrait spirituel" pour Panovsky), d'autres des symboles alchimiques nombreux. Enfin, on a aussi envisagé que cette oeuvre soit une représentation de la géométrie de l'artiste, telle qu'il la développe dans "l'excursus esthétique" du livre 3 du Traité des proportions du corps humain. La Mélancolie Il semble que Dürer ait puisé son sujet dans De occulta philosophia de Heinrich Agrippa Von Nettesham (1510). Sans doute connaissait-il aussi les textes de Marsile Ficin. Pour le Moyen Age, quatre "humeurs" seraient responsables des tempéraments humains: le sang, la bile jaune, le phlegme et la bile noire ou mélancolie, au sens étymologique. Ces humeurs sont associées aux saisons, aux quatre âges de l'homme, aux éléments. C'est surtout la mélancolie qui a retenu l'attention, considérée comme une manifestation du génie auquel elle ouvre les portes de l'imagination. La mélancolie est ensuite considérée comme un était dépressif qui enlève à l'artiste son enthousiasme, et les astrologues de la Renaissance pensent que le carré magique peut servir de traitement. Citations La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste (Victor Hugo) Il y a quelque ombre de friandise et délicatesse qui nous rit et qui nous flatte au giron même de la mélancolie. (Michel de Montaigne) D'où vient à l'homme la plus durable des jouissances de son coeur, cette volupté de la mélancolie, ce charme plein de secrets, qui le fait vivre de ses douleurs et s'aimer encore dans le sentiment de sa ruine? (Senancour) La mélancolie est l'état de rêve de l'égoïsme (E.M.Cioran) Quand elle n'est pas engendrée, c'est la gaieté la plus totale. ("Ce spectacle n'engendre pas la mélancolie") (Alain Schiffres, Le nouveau dictionnaire des idées reçues, des propos convenus et des tics de langage.) Le Carré magique
C'est un concept très ancien qui semble originaire d'Inde et de Chine, 2000 ans avant Jésus-Christ; on le retrouve chez les Arabes et des mathématiciens comme Fermat et Euler s'y sont intéressés. Sa propriété a fasciné: l'addition des nombres de chaque ligne, chaque colonne et chaque diagonale donnent le même résultat (34, dans le cas du carré de Jupiter). On lui a prêté un caractère ésotérique, d'autant plus que le 3 et 4 sont des chiffres particulièrement importants en alchimie, le 3 symbolisant la vie du monde physique et le 4, celle de l'esprit. On remarquera également que les deux cases centrales de la dernière ligne indique la date de création de l'oeuvre. |
Melancholia I source d'inspiration L'oeuvre de Dürer a inspiré énormément d'artistes (à commencer par une oeuvre de Picasso, avec laquelle elle présente de nombreux points communs selon les spécialistes), surtout à partir de l'époque romantique. Le titre a ainsi été utilisé pour un poème fameux de Victor Hugo, publié dans le recueil Les Contemplations .(Hugo est également l'auteur d'un poème intitulé "A Dürer" dans le recueil Les Voix intérieures). Melancholia est aussi le titre que Verlaine donne à un groupe de poèmes du recueil Poèmes saturniens. On se souvient également que c'est sous ce titre que Sartre proposa le manuscrit - par ailleurs refusé - de La Nausée aux éditions Gallimard.
Gautier, dans son roman fantastique Avatar, y fait référence: Quelquefois une bizarre syncope le faisait pâlir et froidir comme un marbre. Pendant une ou deux minutes, on eût pu le croire mort; puis le balancier, arrêté par un doigt mystérieux, n'étant plus retenu, reprenait son mouvement et Octave paraissait se réveiller d'un songe. On l'avait envoyé aux eaux; mais les nymphes thermales ne purent rien pour lui. Un voyage à Naples ne produisit pas un meilleur résultat. Ce beau soleil si vanté lui avait semblé noir comme celui de la gravure d'Albert Dürer; la chauve-souris qui porte écrit dans son aile ce mot: melancholia, fouettait cet azur étincelant de ses membranes poussiéreuses et voletait entre la lumière et lui; il s'était senti glacé sur le quai de la Mergellina, où les lazzaroni demi-nus se cuisent et donnent à leur eau une patine de bronze.(chap.1) lire le roman sur le site de Gallica: http://gallica.bnf.fr/Fonds_Frantext/T0101448.htm Et, bien sûr, on ne peut que penser au "Spleen" baudelairien... On lira avec intérêt les pages que Michel Tournier consacre à l'oeuvre et au thème de la mélancolie dans Célébrations, Mercure de France, 1999 et 2000 (Folio). Les deux textes proposés ci-dessous associent explicitement cette gravure à un processus de rêve. Gérard de NERVAL Cette nuit-là, je fis un rêve qui me confirma dans ma pensée. - J'errais dans un vaste édifice composé de plusieurs salles, dont les unes étaient consacrées à l’étude, d'autres à la conversation ou aux discussions philosophiques. Je m'arrêtai avec intérêt dans une des premières, où je crus reconnaître mes anciens maîtres et mes anciens condisciples. Les leçons continuaient sur les auteurs grecs et latins, avec ce bourdonnement monotone qui semble une prière à la déesse Mnémosyne. - Je passai dans une autre salle, où avaient lieu des conférences philosophiques. J’y pris part quelque temps, puis j'en sortis pour chercher ma chambre dans une sorte d'hôtellerie aux escaliers immenses, pleine de voyageurs affairés.
Je me perdis plusieurs fois dans les longs corridors, et, en traversant une des galeries centrales, je fus frappé d'un spectacle étrange. Un être d'une grandeur démesurée, - homme ou femme, je ne sais -, voltigeait péniblement au-dessus de l’espace et semblait se débattre parmi des nuages épais. Manquant d'haleine et de force, il tomba enfin au milieu de la cour obscure, accrochant et froissant ses ailes le long des toits et des balustres. Je pus le contempler un instant. Il était coloré de teintes vermeilles, et ses ailes brillaient de mille reflets changeants. Vêtu d'une robe longue à plis antiques, il ressemblait à l’Ange de la Mélancolie, d'Albrecht Dürer. - Je ne pus m'empêcher de pousser des cris d'effroi, qui me réveillèrent en sursaut. (Aurélia, 1855) Théodore de Banville, Le Stigmate Et in fronte ejus nomen scriptum: Mysterium... Apocalypsis, caput XVII. Une nuit qu'il pleuvait, un poète profane M'entraîna follement chez une courtisane Aux épaules de lys, dont les jeunes rimeurs Couronnaient à l'envi leur corbeille aux primeurs. Donc, je me promettais une femme superbe Souriant au soleil comme les blés en herbe, Avec mille désirs allumés dans ces yeux Qui reflètent le ciel comme les bleuets bleus. Je rêvais une joue aux roses enflammées, Des seins très à l'étroit dans des robes lamées, Des mules de velours à des pieds plus polis Que les marbres anciens par Dypoene amollis, Dans une bouche folle aux perles inconnues La Muse d'autrefois chantant des choses nues, Des Boucher fleurissants épanouis au mur, Et des vases chinois pleins de pays d'azur. Hélas! qui se connaît aux affaires humaines? On se trompe aux Agnès tout comme aux Célimènes: Toute prédiction est un rêve qui ment! Ainsi jugez un peu de mon étonnement Lorsque la Nérissa de la femme aux épaules Vint, avec un air chaste et des cheveux en saules, Annoncer nos deux noms, et que je vis enfin L'endroit mystérieux dont j'avais eu si faim. C'était un oratoire à peine éclairé, grave Et mystique, rempli d'une fraîcheur suave, Et l'oeil dans ce réduit calme et silencieux Par la fenêtre ouverte apercevait les cieux. Le mur était tendu de cette moire brune Où vient aux pâles nuits jouer le clair de lune, Et pour tout ornement on y voyait en l'air La Melancholia du maître Albert Dürer, Cet Ange dont le front, sous ses cheveux en ondes, Porte dans le regard tant de douleurs profondes. Sur un meuble gothique aux flancs noirs et sculptés Parlant des voix du ciel et non des voluptés, Souriait tristement une Bible entr'ouverte Sur une tranche d'or ouvrant sa robe verte. Pour la femme, elle était assise, en peignoir brun, Sur un pauvre escabeau. Ses cheveux sans parfum Retombaient en pleurant sur sa robe sévère. Son regard était pur comme une primevère Humide de rosée. Un long chapelet gris Roulait sinistrement dans ses doigts amaigris, Et son front inspiré, dans une clarté sombre Pâlissait tristement, plein de lumière et d'ombre! Mais bientôt je vis luire, en m'approchant plus près Dans ce divin tableau, sombre comme un cyprès, Dont mon premier regard n'avait fait qu'une ébauche, Aux lèvres de l'enfant le doigt de la débauche, Sur les feuillets du livre une tache de vin. Et je me dis alors dans mon coeur: C'est en vain Que par les flots de miel on déguise l'absinthe, Et l'orgie aux pieds nus par une chose sainte. Car Dieu, qui ne veut pas de tare à son trésor Et qui pèse à la fois dans sa balance d'or Le prince et la fourmi, le brin d'herbe et le trône, Met la tache éternelle au front de Babylone! Février 1841. |
Rembrandt face à ses contemporains et à un événement culturel et religieux d’une importance considérable : l’installation au XVIIe siècle à Amsterdam d’une communauté juive, immigrants venant de la péninsule Ibérique et d’Europe centrale. Il se fonde alors une Nouvelle Jérusalem où juifs et chrétiens tissent des liens à travers une organisation communautaire. Cette période qui va jusqu’à l’inauguration de la grande synagogue d’Amsterdam correspond à la vie de Rembrandt. L’artiste est là qui observe cette société, le milieu artistique et intellectuel juif. Il capte aussi bien les personnages que des scènes d’histoire. De plus, entretenant des rapports privilégiés avec la communauté séfarade d’Amsterdam, il procède à travers son art à une lecture pertinente des Écritures. C’est à travers quelque 190 pièces, des manuscrits aux gravures en passant par les tableaux et les objets d’art que l’on découvre un des événements majeurs de ce que l’on a appelé le « Siècle d’or ».
CRITIQUE.
Il s’agit d’une exposition où l’art est au service de la pédagogie et de l’histoire. Rembrandt et ses contemporains sont là pour témoigner, expliquer leur époque à travers les événements qu’ils vivent. Ils observent le fait d’être juif à Amsterdam à travers la vie quotidienne et les lieux et cette manière de « réinventer le judaïsme ». Les tableaux de Job Berckheyde, les gravures de Romeyn de Hooghe en assurent la véracité. Rembrandt, lui, illustre les Évangiles, peint des portraits dont les personnages appartiennent réellement au monde juif avec ce sens éblouissant de l’éclairage qui laisse deviner le caractère profond du personnage. Et c’est avec une véritable passion que l’on suit cette histoire de la Nouvelle Jérusalem. Rembrandt et les artistes de l’époque nous donnent une véritable leçon d’humanisme.
Musée d’art et d’histoire du judaïsme : 71, rue du Temple (IIIe). Tél. : 01 53 01 86 60 Horaires : du lun. au ven. de 11 h à 18 h, dim de 10 h à 18 h, noc dim. jusqu’à 19 h Jusqu’au : 1er juillet Catalogue : Coédition Musée d’art et d’histoire du Judaïsme/Panama musées, 49 €
http://www.figaroscope.fr/arts/2007041000023833.html
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