Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
La petite Sirène fait le buzz pour ses 100 ans
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C'est un connaisseur de génie qui s'exprime: «Ah, si nous avions des clarinettes dans nos orchestres!», écrit à son père Wolfgang Amadeus Mozart le 3 décembre 1778, en voyage à Mannheim. Le compositeur de Salzbourg appréciait plus que tout cet instrument à vent, conçu à la toute fin du XVIIe siècle et trop récent pour que Jean-Sébastien Bach l'ait jamais utilisé. Mozart est le premier à avoir écrit des chefs-d'œuvre absolus dont les clarinettistes lui sauront éternellement gré. Il aurait adoré se rendre à Mantes-la-Ville, à 50 kilomètres de Paris, dans l'usine Buffet Crampon où s'expérimentent, se fabriquent et se testent les clarinettes les plus recherchées par les virtuoses du monde entier.
EN IMAGES - Cet été, notre série évasion vous emmène à la découverte des sources des grands fleuves. Après le Gange, voici la Volga qui, avant un périple de 3 700 kilomètres s'achevant dans la mer Caspienne, s'élance modestement d'une colline boisée du Valdaï, entre Saint-Pétersbourg et Moscou.
Une affiche de cinéma, à la belle époque des documentaires militants sur les révolutions du tiers-monde. Gilles Kepel, alors «jeune gauchiste», n’a plus aucun souvenir du film qui exaltait la lutte du Floga, un mythique front de libération du sultanat d’Oman. Mais de l’affiche il n’a rien oublié et la décrit encore avec une manière d’adoration : «une jeune femme à la peau cuivrée, en short kaki, les cheveux courts bouclés, assise en tailleur à même le sol, jambes et cuisses bronzées, tenant droit un fusil dont la crosse reposait à terre, sourire conquérant aux lèvres». Le ravissement continue : «Elle évoquait ma première répétitrice d’arabe à la fac de Censier, Fayza. Pour les beaux yeux de cette Joconde yéménite, je m’étais épuisé en vain à réaliser à la perfection gutturales, laryngales et fricatives au laboratoire de langues.»Ce ne sont pas seulement les études des grands aînés, Rodinson, Massignon, ou la quête épique de Lawrence qui poussent à devenir orientaliste. Il y a aussi les femmes, présentes tout au long de cette Passion arabe, où Kepel raconte sous la forme d’un journal de voyage les récentes révolutions arabes, du Maghreb au Machreq, via la péninsule arabique. Passion, au sens amoureux du mot, et aussi christique : le livre peut se lire comme le récit de la montée au calvaire d’un monde arabe qui n’en finit pas de s’autocrucifier - comme les stations du Golgotha, il est divisé en 14 chapitres.
Le Monde | 19.06.2013 à 17h59 | Par Macha Séry
On aura beau faire, impossible de prononcer à l'afrikaans le nom de Benny Griessel, héros de 7 jours, le nouveau polar de Deon Meyer. Par chance, celui-ci est patient. Et, dans sa barbe blanche piquetée de poils roux, il a le rire facile. Gommer le "g" puis rugir le "r". Oui, pas de doute, l'homme qui claque sa langue à répétition est jovial. Pedigree ? Bon vivant. Au rang de ses passions : la musique, le rugby, la moto, la photographie, la cuisine, les voyages, la danse, "oh, et la France", ajoute-t-il. Lors de son passage à Paris, il a posté sur son compte Twitter de magnifiques clichés des quais de Seine et une vue de la pierre tombale de Sartre et Simone de Beauvoir, au cimetière du Montparnasse, où il s'est rendu en pèlerinage.
Le noir et le bleu, Goya et Miro, ombre e sole…
Les Lumières et leurs ombres, tels l’envers et l’endroit d’un même monde, qui répond à l’idée même de civilisation, née au xviiie siècle.
Goya en est la clef. Illuminados, homme des Lumières, il est un des rares qui aient su voir leurs ombres. Dans ses Désastres de la guerre il fait surgir « ce qui, en l’homme, aspire à le détruire » (Malraux).
Ce noir-là, sorte de basse continue, se retrouve dans tout le parcours de l’exposition.
Mais le noir appelle le bleu…
Bleu : « Ceci est la couleur de mes rêves. » Miro se retire dans son île, à Majorque, et s’immerge dans la Méditerranée. Puissance inaugurale du rêve, de l’utopie, son bleu est un symbole, une icône même de ce désir de trouver en l’homme ce qui parvient à le créer.
Un rêve méditerranéen… Rêve souvent unilatéral, projection du Nord sur le Sud, qui nous conduit à aller voir de l’autre côté du miroir ce qui se passe. Quel est le rêve de l’Autre ?
Traversée dans les imaginaires et les représentations de la Méditerranée, cette exposition est une invitation au récit et au voyage, en douze moments, parmi des nappes de temps, du xviiie siècle à nos jours.
Une invitation au rêve, qui n’oublie jamais de regarder bien en face les cauchemars de l’histoire, car « il n’est pas de document de civilisation qui ne soit en même temps un document de barbarie » (Walter Benjamin).
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Coproduction : MuCEM, Marseille-Provence 2013, Rmn-Grand Palais
Avec le soutien de Louis Vuitton, partenaire du MuCEM et EDF, partenaire officiel de MP2013
En partenariat avec : France Info, France Bleu Provence, France 3, RFI, Radio Monte Carlo Doulaliya
Au sud du delta du fleuve Bleu et aux alentours de Shanghai, les Chinois ont inventé de véritables havres de beauté et de paix qui ne se laissent pas ternir par l'incroyable expansion économique du pays. Bien au contraire, les villes d'eau et les multiples jardins inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco permettent plus que jamais à la population de retrouver l'harmonie et le bien-être. Des paysages bucoliques, des villages préservant l'architecture traditionnelle, une mythique montagne Jaune aux brumes mystérieuses, un lac de l'Ouest entouré d'un écrin de verdure et habité de légendes sont autant de lieux de repos et de création artistique. Vous dégusterez les thés verts les plus réputés. Vous entendrez les grands poètes chinois qui ont magnifiquement célébré l'art de vivre au sud du Yang-Tsé-Kiang. Avec Michèle Zedde, conférencière sinologue et conteuse, partez à la découverte de cette Chine déjà vantée par Marco Polo pour sa richesse et sa beauté.
Au sud du delta du fleuve Bleu et aux alentours de Shanghai, les Chinois ont inventé de véritables havres de beauté et de paix qui ne se laissent pas ternir par l'incroyable expansion économique du pays. Bien au contraire, les villes d'eau et les multiples jardins inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco permettent plus que jamais à la population de retrouver l'harmonie et le bien-être. Des paysages bucoliques, des villages préservant l'architecture traditionnelle, une mythique montagne Jaune aux brumes mystérieuses, un lac de l'Ouest entouré d'un écrin de verdure et habité de légendes sont autant de lieux de repos et de création artistique. Vous dégusterez les thés verts les plus réputés. Vous entendrez les grands poètes chinois qui ont magnifiquement célébré l'art de vivre au sud du Yang-Tsé-Kiang. Avec Michèle Zedde, conférencière sinologue et conteuse, partez à la découverte de cette Chine déjà vantée par Marco Polo pour sa richesse et sa beauté.
Son badge dit qu'elle s'appelle Janet. Ses cheveux blonds décolorés, limite paille, sont ramassés en un chignon lâche, sa frange est contenue par une visière portant le nom du diner où elle trime comme serveuse: Mel's Drive-In. Sa peau très blanche est légèrement grêlée et son rouge à lèvres déborde malgré le trait plus foncé soulignant le contour de sa bouche charnue. Elle a la cinquantaine et quelque chose de pathétique. Qui le serait tellement moins si, au lieu d'être au 8585 Sunset Boulevard, son employeur était dans un quartier populaire.
Après de longues heures de marche un pélerin, adepte de Vishnu, se purifie sur le site de Gaumukh au pied du glacier Gangotri. Crédits photo : STAN FAUTRE/Le Figaro Magazine
La rivière Baghirati jaillit du ventre du glacier. Un site grandiose où viennent méditer les sadhus. Crédits photo : STAN FAUTRE/Le Figaro Magazine
A Rishikesh, où naît le fleuve sacré, un jeune pélerin achève sa purification dans un mouvement aérien. Crédits photo : STAN FAUTRE/Le Figaro Magazine
Un incroyable spectacle: peu avant le coucher du soleil, démarre sur le ghat de Haridwar, le Ganga Aarti, la prière du soir. Crédits photo : STAN FAUTRE/Le Figaro Magazine
Au crépuscule, le Gange charrie flammes et offrandes déposées par les pèlerins. Crédits photo : STAN FAUTRE/Le Figaro Magazine
Deux jeunes filles s'ébattent dans les eaux du fleuve mythique, une scène aussi touchante que joyeuse. Crédits photo : STAN FAUTRE/Le Figaro Magazine
Haridwar, l'une des sept villes sacrées de l'Inde, rassemble une multitude de pélerins venus se purifier dans les eaux du Gange. Crédits photo : STAN FAUTRE/Le Figaro Magazine
Rishikesh surnommée «terre des dieux» témoigne de la ferveur religieuse du peuple indien. Crédits photo : STAN FAUTRE/Le Figaro Magazine
De nombreux temples ont été édifiés à Haridwar. On les visite moins pour leurs qualités architecturales que pour l'ambiance kitsch qui y régne. Crédits photo : STAN FAUTRE/Le Figaro Magazine
Erigé à 3 200 mètres sur le flanc de l'Himalaya, le temple de Gangotri est le plus haut sanctuaire dédié à la déesse Ganga. Crédits photo : STAN FAUTRE/Le Figaro Magazine
EN IMAGES - Cet été, notre série Evasion vous emmène à la découverte des sources des grands fleuves. Après le Colorado, voici le Gange. Nombreux sont les hindous qui se rendent en pèlerinage à ses sources, au pied d'un glacier de l' Himalaya, à 4 000 mètres d'altitude
Présenté par Claude Pichois
Dès le 19 avril, au Château de Pommard, en Bourgogne, Pomm'Art 2013 ouvre ses portes!... Une exposition d'art contemporain à déguster comme un Grand Vin.
A la carte du millésime 2013, côtoyant Marc Chagall, Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Julien Marinetti, Richard Orlinski, Josepha, Stéphane Cipre... Les sculptures, uniques, de Paul Beckrich.
Depuis cinq ans, maintenant, la collaboration entre les Galeries Bartoux et le Château de Pommard, domaine viticole de 20 hectares mondialement réputé, donne du corps, et un précieux bouquet, à des expositions d'art
contemporain dont l'écrin est le château lui-même.
Cette année encore, l'assemblage promet une visite grisante, tant dans les jardins que dans la galerie du château.
Grandiose, à l'image de ce site légendaire et de la palette des créations exposées, Pomm'Art 2013 présente (et propose à la vente) des oeuvres, pour certaines monumentales, dont la notoriété rayonne sur les cinq continents.
Dans le parc, dominent les sculptures de Josepha, d'Orlinski, de Cipre... et dans l'une des galeries du château, non loin des cimaises éclairées par des
oeuvres de Matisse, de Miró ou de Picasso, deux pièces uniques, ciselées par Paul Beckrich à la manière d'un orfèvre, attirent tout particulièrement les regards.
La mère de Paul Beckrich était styliste dans une maison de couture. Serait-ce là l'origines des amours de Beckrich pour la noblesse des étoffes, sculptées, qui habillent ses oeuvres d'aujourd'hui?
Autour de ses 20 ans, tout jeune employé de banque (une voie sans issue pour ce jeune breton né, en 1955, pour être assurément artiste), Paul Beckrich a
l'heureuse idée de suivre un stage d'émaillage et de tournage... Des heures, précieuses, qui l'incitent à vite quitter la banque pour l'artisanat et les marchés, où il propose, avec bonheur, ses émaux, ses coupes, ses vases et poteries!
Bientôt, ses premiers personnages voient le jour, modelés dans la terre, le grés. Enseignant, aussi, dans les centres culturels, Paul Beckrich est sélectionné, en 1987, pour un concours qui le conduit au Japon.
Le thème du concours est "le vent", et dans ce sujet, pourtant imposé, Beckrich puise un nouveau souffle, une bouffée de liberté créatrice.
Pour la première fois, ses personnages apparaissent vêtus de légers voiles, qui sont comme tissés dans la céramique. Parcourues par la magie du
mouvement, ces créations laissent entrevoir les premiers élans du sculpteur pour une oeuvre qui s'impose par son art de la posture.
Hostile à tout système qui risquerait de l'enfermer, à terme, dans des créations répétitives, le sculpteur s'éloigne de la céramique, de la terre, dont il pense avoir fait le tour. Il "s'attaque" à la majesté du bronze, avec, pour allié, le célèbre Atelier de fonderie Delval.
En osmose avec la fonderie, Paul Beckrich se lance à la conquête de patines inexplorées, claires ou foncées, aborde des camaïeux, inédits, de prunes, de bleus, de verts, décline les oppositions de matières, depuis le
polissage jusqu'aux incrustations d'or ou d'argent.
Remarqués, dans la fonderie Delval, par Robert et Jean Guy Bartoux, les premiers bronzes de Paul Beckrich marquent les débuts de la lumineuse collaboration entre l'artiste et les Galeries Bartoux.
Au château de Pommard, les deux sculptures en bronze de Paul Beckrich, incrustées de pierres précieuses, flamboient comme des joyaux. Elles témoignent de la singularité du talent de l'artiste.
Bien que figées dans l'éternité, les oeuvres de Paul Beckrich sont portées par
la grâce du mouvement. Elles semblent toujours prêtes à s'élancer dans la vie, dans l'action avec noblesse et fière allure.
Glorieux personnages des contrées du soleil levant ou d'Afrique, princes ou guerriers en tenue d'apparats, sultans sertis de mille et une nuances ... L'inspiration de Paul Beckrich voyage dans les cultures lointaines, invite à s'abreuver aux sources de couleurs luxuriantes. Ses sculptures sont autant d'instantanés oniriques, où l'esprit et les sens vibrent dans de sensuelles correspondances.
Qui pourrait demeurer insensible (on n'ose dire... "de marbre"!) devant ces bronzes, chatoyants, qui donnent à voir l'âme de personnages
millénaires, infiniment présents !?
Pomm'Art 2013 ouvre ses portes, au coeur du Château de Pommard, dès le 19 avril 2013 et accueille les visiteurs tous les jours, de 10 heures à 18 heures (entrée 21 euros comprenant visite, dégustation commentée et accès exposition - gratuit pour les moins de 16 ans).
L'exposition prendra fin bien après les vendanges... le 30 novembre 2013.
Le style du Sofitel Agadir Thalassa Sea & Spa, tout en lignes basses et tendues,navigue entre artisanat marocain et design occidental. Crédits photo : Grégoire Gardette/Sofitel-Groupe ACCOR
Fille d'Atlantique, de soleil (300 jours par an) et du désert qui pointe
à ses portes, elle s'est donné les moyens de séduire ses visiteurs
Bâtie sur un archipel de sel et de sable, Venise émerveille depuis plus de 1 500 ans. Après avoir longtemps rayonné sur la Méditerranée, la République Sérénissime s’est éteinte en un somptueux crépuscule qui n’en finit pas de resplendir, en dépit de la menace touristique et écologique. Son histoire et ses habitants constituent une mosaïque singulière et vivante, où l’on croise Fortuny, Corto Maltese, Le Corbusier, les Pink Floyd, Peggy Guggenheim aussi bien que le mostro et autant de barnabotti, pittime ou pantegane. À Venise, vocabulaire et métaphores donnent matière à de savoureuses anecdotes, maritimes ou culinaires (bricole, folpeti, cannochie, castraure, scampi in saor, etc.).
Parution : juin 2012
160 pages - 11 €
http://www.editionscosmopole.com/Dictionnaire-insolite-de-Venise
Précédente publication:
29/06/2012 17:15
Le sommet de la colline de Zaïsan, au sud d'Oulan-Bator, est planté d'un monument soviétique dont le béton, frappé de céramiques martiales, célèbre avec une légèreté toute communiste la fraternité russo-mongole, aimablement encouragée par le Kremlin à partir de l'époque stalinienne. De là-haut, parmi les amoureux débridés, nous mesurons l'étendue des dégâts. Depuis 1991, Oulan-Bator est devenue un monstre, une cité fiévreuse, asphyxiée de vapeurs, livrée aux appétits des consortiums miniers, grêlée de chantiers. Devant le spectacle, on songe que le mot de Vladimir Poutine, «la chute de l'URSS est la plus grande catastrophe du XXe siècle», n'a rien d'abject. En vingt ans, des centaines de milliers de nomades, attirés par le miroir aux alouettes, se sont rués dans les faubourgs de l'ancienne Urga. Ils ont échoué dans des bidonvilles de feutre à la périphérie de la ville, plantant leurs yourtes entre des palissades. Troquant le cheval contre la bagnole, ils se sont jetés dans l'embouteillage qui paralyse la ville jusqu'en son centre, où Gengis Khan statufié n'a plus aucune autorité sur son peuple. Aujourd'hui, un tiers des Mongols vit dans la capitale, et les perspectives d'extraction d'or, de zinc et de métaux précieux continuent à précipiter dans le chaudron urbain les investisseurs étrangers, les commerçants chinois dont les produits déferlent sur la steppe et le prolétariat des yourtes, pressé de substituer le marteau-piqueur à la cravache.
EN IMAGES - Cet été, notre série d'évasion vous emmène à la découverte des sources des grands fleuves. Après le Danube et le Nil, voici l'Amazone dont l'origine, longtemps controversée, a été localisée en 2002 dans le sud du Pérou, au mont Mismi. Un lieu préservé et encore peu connu, y compris des Péruviens
Le premier personnage, ici, c'est Venise - une Venise d'hiver, plus souvent brumeuse qu'ensoleillée, la Venise labyrinthique des rues éloignées, quasi désertes. Le deuxième personnage - elle - est une princesse romaine résidant dans un hôtel de luxe, fréquentant les milieux snobs et cosmopolites, et venue là pour une salle des ventes, à la recherche d'oeuvres d'art. Le troisième personnage - lui - est le guide d'un groupe de touristes minables traîné à l'économie de monument en monument. Guide dont l'érudition et la distinction contrastent étrangement avec une valise râpée et un imperméable constellé de taches. Ce qui résultera de leur imprévisible rencontre, et pourquoi celle-ci prendra sans cesse des allures d'énigme, c'est l'objet de ce roman.
Tourné dans 25 pays, durant 5 ans, “Samsara” explore les merveilles de notre monde. C’est un voyage extraordinaire, une méditation sans paroles.
Le Musée Correr de Venise célèbre le tricentenaire de la naissance de Francesco Guardi (1712-1793) à travers une centaine de peintures et de dessins. Après une formation picturale auprès de son père Domenico, en compagnie de ses frères Nicolò et Antonio, les toiles de ses débuts représentent des scènes de vie proches de celles de Pietro Longhi tel Le ridotto ou Le parloir des nonnes de San Zaccaria. Ses premières vedute, vers 1755, s’inspirent de celles de Canaletto et Marieschi comme la Place Saint-Marc de la National Gallery à Londres. En 1746, un anglais lui commande deux grandes vues de la Place Saint-Marc, puis il peint les douze toiles des Fêtes doganales d’après les estampes que Giambattista Brustolon grava lui-même d’après les toiles de Canaletto. Suivront en 1782, les quatre peintures commémorant la Venue du pape Pie VI à Venise puis des toiles célébrant le voyage « incognito » de l’archiduc de Russie sous le nom de comte du Nord. Son style devient de plus en plus libre et allusif, les proportions entre les divers éléments moins importantes, les figures se conçoivent en quelques traits de couleurs, la lagune se dissout dans des vastes étendues d’eau et de cieux. Ses Fantaisies et Caprices représentent des villes imaginaires immergées dans le vert de la campagne vénitienne. Oublié à sa mort en 1793, le 19e le redécouvre. Pietro Zampetti lui consacre une grande exposition au palazzo Grassi en 1965.
Gilles Kraemer
Francesco Guardi
Du 28 septembre 2012 au 6 janvier 2013
Musée Correr
San Marco 52 - 30124 Venezia
Tél. +39 041 240 52 11 +39 041 240 52 11
www.correr.visitmuve.it Direction scientifique Gabriella Belli
Commissariat de Alberto Craievich et Filippo Pedrocco
Catalogue Francesco Guardi sous la direction de Alberto Craievich et Filippo Pedrocco, éditions Skira.
http://lagoradesarts.fr/Tricentenaire-de-la-naissance-de-Guardi.html
Précédente publication:06/01/2013 00:59
du 15 novembre 2011 au 19 février 2012 François-Mitterrand / Grande Galerie
La BnF a acquis en février 2010 le splendide manuscrit, écrit en français, de l’Histoire de ma vie de Giacomo Casanova (né à Venise en 1725, mort à Dux, en Bohême en 1798).
Pour célébrer cet événement, elle consacre une grande exposition à cet étonnant personnage et écrivain. Le nom de Casanova a longtemps été synonyme d’« homme à femmes », un Casanova ou un Don Juan étant des termes plus ou moins interchangeables. S’il y a une différence dans la manière dont ces deux personnages conçoivent la séduction, il n’y a aucune commune mesure dans leur statut : Don Juan est une création légendaire, Casanova a été créé par Casanova lui-même, aussi talentueux pour l’art de la mise en scène que pour l’allant de la narration. Le but premier de cette exposition est de révéler cette force d’écriture au grand public. Et, dans le même mouvement, d’entraîner le visiteur sur les pas de cet extraordinaire aventurier du plaisir. Toujours soucieux de ne jamais sacrifier sa liberté ni à une femme, ni à une cause, ni au goût de la possession, Casanova est un infatigable voyageur. Ouvert à toutes les rencontres, il parcourt les routes de Venise à Madrid en passant par Moscou, et incarne, entre ombres et lumières, des facettes contrastées de son temps. Le scénario de l’exposition est construit comme une pièce en dix actes (à l’image des dix livres que comporte le manuscrit) qui invite à la découverte du monde sensuel, audacieux et baroque de Casanova. À travers la présentation de pièces exceptionnelles (gravures, peintures, sculptures, vues d’optique, objets, collections d’étoffes, films et musiques), l’exposition fait appel à tous les sens du visiteur. L’inventive mise en scène de Massimo Quendolo transmet la formidable énergie et la magie qui animent Casanova.