Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Je serais cet après-midi au Festival des curieux voyageurs
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Tout le monde en France est persuadé que l’artiste japonais le plus célèbre est Hokusai. C’est une erreur qui amuse beaucoup au Japon.En effet, le Léonard de Vinci japonais n’est pas le maître de La Vague mais un autre qui n’a encore jamais eu l’honneur des musées en France : Utagawa Hiroshige. Pourtant au temps des impressionnistes, Hiroshige est de loin l’artiste qui a le plus fasciné l’ensemble du groupe des jeunes contestataires des Salons
De la campagne d'Egypte jusqu'au début du XXème siècle, l'Orient a fasciné une quantité de peintres, mais également d'écrivains et de photographes, au point de former un courant artistique à part entière. Puisant ses sources dans la mode des turqueries et des chinoiseries de la seconde moitié du XVIIIème siècle, ce courant pictural donne naissance à plusieurs orientalismes, à travers le développement des explorations et des voyages, l'étude scientifique des civilisations anciennes de la Méditerranée, la littérature et le goût du dépaysement chers aux romantiques, chacun résidant sur un contexte historique propre et possédant des thèmes et des artistes particuliers.
http://www.evene.fr/livres/livre/christine-peltre-orientalisme-14045.php
A quarante ans, quittée par son compagnon, elle vide son compte en banque et part à Venise, pour ne pas sombrer. C'est l'hiver, les touristes ont déserté la ville et seuls les locataires de la pension où elle loge l'arrachent à sa solitude. Il y a là un aristocrate russe en fauteuil roulant, une jeune danseuse et son amant. Il y a aussi, dans la ville, un libraire amoureux des mots et de sa cité qui, peu à peu, fera renaître en elle l'attente du désir et de l'autre. Dans une langue ajustée aux émotions et à la détresse de son personnage, Claudie Gallay dépeint la transformation intérieure d'une femme à la recherche d'un nouveau souffle de vie. Et médite, dans le décor d'une Venise troublante et révélatrice, sur l'enjeu de la création et sur la force du sentiment amoureux.
http://www.evene.fr/livres/livre/claudie-gallay-seule-venise-18093.php
O. C, II, 600 : « Du pied de la tour de Galata, - ayant devant moi tout le panorama de Constantinople, de son Bosphore et de ses mers, - je tourne encore une fois mes regards vers l’Egypte, depuis longtemps disparue !
Au-delà de l’horizon paisible qui m’entoure, sur cette terre d’Europe, musulmane, il est vrai, mais rappelant déjà la patrie, je sens toujours l’éblouissement de ce mirage lointain qui flamboie et poudroie dans mon souvenir… comme l’image du soleil qu’on a regardé fixement poursuit longtemps l’œil fatigué qui s’est replongé dans l’ombre. »
Cadrage
Investissement affectif
Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."
http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html
http://www.omarlecheri.net/ency/nerval.htm
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01/01/2013 02:28
Au début du XXe siècle, la Russie reste pour les Français un monde lointain et fermé. Repliée sur elle-même, elle n'est pas non plus curieuse des courants qui agitent l'art occidental. Seuls quelques frémissements laissent espérer un changement. En 1899, Diaghilev crée la revue Le Monde de l'art, qui se veut au fait des nouveautés de Berlin, Vienne, Munich et Paris et souhaite éveiller l'intérêt des milieux moscovites cultivés pour l'avant-garde artistique occidentale. A l'inverse, lors de la première période des Ballets russes, Léon Bakst électrise l'Europe et stupéfie le public français avec ses décors où se heurtent les stridences des bleus, des verts et des carmins. Mais plus que tout cela, l'action de deux collectionneurs, qui ont fait leur fortune grâce à la récente industrialisation de la Russie, fera connaître à Moscou les nouveautés de la peinture française : Serge Chtchoukine, qui possédera 26 Cézanne, 29 Gauguin, 37 Matisse et 54 Picasso, alors que chez nous, ces artistes rebutaient encore le public, et Ivan Morozov, qui visitait à Paris les ateliers des peintres et leur achetait leurs toiles à peine terminées. L'un et l'autre vont ouvrir une fois par semaine leurs collections au public et aux jeunes peintres russes. Matisse, avec ses couleurs « fauves », va influencer les plus novateurs, Michel Larionov et Natalia Gontcharova. Le voyage de Matisse à Moscou en 1911 ne fera qu'accentuer le prestige dont il jouit déjà là-bas.
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En 1979, Olaf Candau construisait des cabanes avec ses copains aux Deux-Alpes. Vingt ans plus tard, sans autre technologie qu’une scie, une hache et un fusil, il s’est enfoncé dans le Yukon, vers le mythe du Grand Nord canadien. Au pays de James Oliver Curwood et Jack London, il a construit une cabane.
Un an de cabane, un an de silence, de conflits avec les martres et les ours, un an d’échecs avec les poissons, un an à bâtir et à se protéger.
Un an de vie, de la vie la plus simple qui soit.
http://www.editionsguerin.com/boutique_fr_article_1.html
jE suis jurée de ce prix littéraire:
Découvrez notre sélection de récits de voyages :
Cafés lectures organisés avec les auteurs en janvier et février et pendant le festival.
Remise du prix en présence des auteurs pendant le festival.
Renseignements dans les médiathèques participant au prix , à la Librairie de Paris (à St Etienne) ou à la Librairie Raconte-moi la Terre (à Lyon)
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22/12/2012 22:19
22/01/2013 08:52
25/01/2013 09:44
http://www.journaux.fr/globe-trotter_voyage-tourisme-nature_art-et-culture_157683.html
Un voyage de trente-huit mille kilomètres, qui commencera par la traversée des États-Unis en Harley Davidson. C’est cela que Franco Antonello souhaite pour le dix-huitième anniversaire de son fils, diagnostiqué autiste à l’âge de trois ans. Andrea est un ouragan imprévisible. Lorsqu’il marche, c’est sur la pointe des pieds. Les objets, il les aime rangés dans un ordre méticuleux. Quand il veut savoir qui il a en face de lui, il l’enlace afin de sentir ce que l’autre a dans le ventre et pour cette raison ses parents ont inscrit sur ses T-shirts : N’aie pas peur si je t’enlace. Pourtant ce voyage se fera, à travers les États-Unis et jusqu’en Amérique latine, mille fois plus inattendu que prévu… Sous le regard étonné et teinté d’humour du père, Andrea caressera les crocodiles, communiquera avec les chamans indiens, embrassera les jeunes filles… et enseignera à son père à se laisser aller à la vie. Il fera de cette expérience une aventure épique, difficile et grisante, imprévisible et captivante. Comme lui, qui dit vouloir devenir, malgré tout, un terrien.
Jardin du Luxembourg. Un homme s'adresse à une femme qu'il s'apprête à rejoindre : il lui raconte l'histoire des mythiques chaises du Jardin, lui parle de La Nausé de Sartre, fait un détour par la Fontaine Médicis. Puis il poursuit « en sa compagnie » une exploration sentimentale et savante de Paris. À chaque rue traversée sont convoqués des anecdotes méconnues, des auteurs oubliés et célèbres ou des souvenirs personnels, du temps où le narrateur visitait de nuit les catacombes, escaladait les toits de Paris ou rencontrait à la bibliothèque la femme qui l'attend aujourd'hui. Dans ce récit aussi érudit qu'accessible, Alexandre Lacroix réussit à partager sa connaissance époustouflante de la ville et à mettre en scène un Paris intime et éternel.
Et, ce faisant, il transforme ce roman géographique en un singulier voyage amoureux. Portrait d'Alexandre Lacroix par Arnaud Février.
http://www.franceculture.fr/oeuvre-voyage-au-centre-de-paris-de-alexandre-lacroix
Avec Jean-Luc Coatalem, nous som-mes allés déjà dans les mers du sud, du côté du Paraguay, de l'Indochine et même de la Tasmanie. La Corée du Nord, on ne l'envisageait pas vraiment... Se faisant passer pour des agents de tourisme, le narrateur et son compagnon de route débarquent pourtant, en 2011, sur le tarmac de la capitale, Pyongyang. A Paris, déjà, ils ont dû subir des convocations diplomatiques méfiantes. Les voilà à présent franchissant la douane, accueillis par leur guide, monsieur Kim. Voyage au pays de la paranoïa, où les grandes avenues fleuries sont désertes, où les lumières des rues s'éteignent à 21 heures : « Il faut perdre ses réflexes visuels et ses habitudes citadines. Impossible de trouver un café, un restaurant, des boutiques, un panneau de publicité, des enseignes de magasins, des terrasses de café, des kiosques à journaux, il n'y en a pas — les rues sont râpées et nues. » Pas question de s'éloigner de l'hôtel presque vide, pas de chaînes internationales à la télévision, une nourriture chiche dans des assiettes de dînette... Les deux Occidentaux verront la coopérative modèle, la maison natale du dictateur, le mausolée du grand-père avec le sentiment que, derrière les palissades, un autre monde est dissimulé.
Chaque soir, Coatalem s'enferme dans les toilettes pour tenir son journal. Avec une justesse teintée d'ironie, il écrit un carnet de voyage mélancolique et grinçant sur un pays qui existe à peine, une contrée affolante qu'il quittera avec un pincement au cœur, pour tous les monsieur Kim qu'il a laissés derrière lui...
http://suite101.fr/article/venise-dans-la-litterature-policiere--un-voyage-dans-le-temps-a19158
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18/07/2012 09:47
23/01/2013 19:32
26/01/2013 11:22
Par Alain et Christine Londner,
Depuis 2006, Sébastien Jallade s’interroge sans relâche sur le rapport à la mémoire, à l’identité, aux croyances qui ont façonné le Nouveau Monde. Pendant quatre années de marche dans la cordillère des Andes, de Quito à La Paz, il a recueilli la voix des paysans, des mineurs et des artisans, rencontré des victimes du conflit armé avec le Sentier lumineux, filmé les fondateurs d’une radio communautaire dans la vallée de l’Urubamba, étudié l’usage contemporain des chemins préhispaniques.
Plongé dans une grève paysanne ou perdu dans la cordillère de Huayhuash, il a songé à renoncer… Autant de rencontres et de lieux où les croyances se mêlent, où les époques se croisent ou s’ignorent, autant de territoires qui esquissent une réalité originale des Andes, celle de régions écartelées par la géographie et l’histoire. Se dessine au fil des pages un regard sans concession sur nos illusions d’exotisme.
Né à Washington (DC), aux États-Unis, en 1973, avec trois nationalités en poche, Sébastien Jallade est de père français et de mère argentine. De ces années d’enfance hors de France – avec une incursion en Terre de Feu dès l’âge de 17 ans –, il retient l’adage qu’on ne voyage véritablement qu’en multipliant les sédentarités… à l’étranger.
En 1997, devenu journaliste pour des revues spécialisées et des magazines Internet, il multiplie les expériences professionnelles hors d’Europe, notamment en Bolivie, en Argentine et en Égypte. En 2002, il travaille quinze mois au Centre culturel français du Caire. Rentré en France en 2005, il fonde Voix nomades, un des tout premiers sites communautaires de voyageurs.
En 2007, Sébastien Jallade part une première fois sur le Qhapaq Ñan. Pendant six mois, il parcourt 1 200 kilomètres sur la grande route inca et réalise plus de trente heures d’enregistrements de sons et de témoignages au cœur des Andes : prêtres, mineurs, paysans, couturières, peintres… De cette expérience naît un film, Qhapaq Ñan, la voix des Andes, dont il est le coauteur avec Stéphane Pachot.
En 2008 et 2009, Sébastien Jallade poursuit son exploration du Qhapaq Ñan. Seul, il effectue à pied une traversée ouest-est des Andes, reliant le Pacifique aux contreforts de l’Amazonie, jusqu’à la forteresse de Kuelap. Il poursuit ensuite sa marche de Cajamarca à Paria via Cusco et le lac Titicaca, dans un axe nord-sud. À cette occasion, il réalise un inventaire géophotographique du Qhapaq Ñan au Pérou et en Bolivie, en partenariat avec un département de recherche de l’université Paris-VIII.
Au printemps 2009, il publie son premier livre, L’Appel de la route(Transboreal), et, à l’occasion d’un troisième séjour au Pérou, se lance dans la réalisation d’un documentaire sur une radio communautaire andine devenue le porte-drapeau des masses paysannes de la cordillère de Vilcabamba et des communautés indigènes de la vallée du rio Urubamba, en Amazonie.
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Cafés lectures organisés avec les auteurs en janvier et février et pendant le festival.
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22/12/2012 22:13
16/01/2013
« Un miracle de fiction intelligente, un des thrillers essentiels de ces dernières années. »The Washington Post
Après Le Livre de l'air et des ombres, le nouveau chef-d'oeuvre de Michael Gruber. Un puzzle passionnant, plein de chausse-trappes et de trompe-l'oeil, qui ensorcelle littéralement le lecteur.
Fils d'un peintre réputé, Chaz Wilmot a un don pour reproduire les tableaux de maîtres anciens. Lorsqu'il accepte de restaurer une fresque de Tiepolo dans un palais vénitien, il est loin de se douter qu'il va, pour la première fois, être amenéà réaliser un faux. Et, pourtant, il se révèle bien vite un faussaire de tout premier ordre, à la ferveur créatrice inédite. Ce nouveau talent le conduit peu à peu à découvrir un univers sans pitié où, dans l'ombre, marchands d'art, experts, riches collectionneurs et historiens mènent la danse. Obsédé par un nu de Vélasquez, il va vite être entraîné malgré lui dans une affaire aux multiples rebondissements.
Avec ce thriller obsédant, d'une rare intelligence, Michael Gruber s'empare de l'esprit du lecteur et le captive jusqu'à la dernière page, grâce à une intrigue vertigineuse où le vrai et le faux se mêlent et se confondent et où toutes les apparences se révèlent trompeuses. Il nous offre un formidable voyage dans le monde fascinant des faussaires, avec ce roman qui, de la vie de Vélasquez à la spoliation des oeuvres d'art des victimes de l'Holocauste, fourmille de détails passionnants relatifs à l'art et à l'histoire. Salué par une critique unanime, il confirme ainsi avec cette oeuvre son statut de grand maître du thriller érudit.
L'auteur
Michael GRUBER
Michael Gruber est docteur en biologie marine. Il vit à Seattle. Après Le Livre de l’air et des ombres, L’Énigme Vélasquez est son deuxième roman publié au cherche midi éditeur.
http://www.cherche-midi.com/theme/L_Enigme_Velasquez-Michael_GRUBER_-9782749113432.html
LE TRAIN «grâce auquel l'homme n'a plus rien à envier aux poissons et aux oiseaux» ! C'est du verbe tramer que vient le mot train... Pour autant, ce moyen de locomotion ne traîne pas pour s'imposer, dans le quotidien comme dans l'extraordinaire. Traîner, c'est étymologiquement tirer, d'où le train assimilé à la «file de choses» en mouvement, au XIIe siècle, puis dès le XV siècle, à la «partie de la voiture à cheval à laquelle sont attachées les roues», avant que naissent, en 1825, la machine locomotive tirant voitures et wagons et, au XXe, le TGV, un sigle stimulant, synonyme de modernisme.
Le train sillonnera la terre en «abrégeant le temps et l'espace», s'exclame-t-on en 1870. Ainsi, c'est au chemin de fer que sera consacré le plus gros article du Dictionnaire universel du XIX siècle de P. Larousse, 25 pages ! A J. Verne de son côté d'évoquer dans le Tour du monde en 80 jours, le train et sa locomotive étincelante, munie de son chasse-vache, qui «mêlait ses mugissements à ceux des torrents et des cascades, et tordait sa fumée à la noire ramure des sapins». On peut désormais aller «d'un pôle à l'autre, plus vite que ces énormes cétacés qui traversent les océans des deux mondes», lit-on dans un dictionnaire du XIXe. Propos étonnant car comment surnommera-ton parfois le TGV ? Cachalot...
En offrant ici à foison mots et expressions, d'hier à demain, en racontant l'univers rayonnant du chemin de fer et de la SNCF, on donne raison à J. Renard : le train «agite» merveilleusement «notre cerveau» !
LES AUTEURS Amélie Rozet, esprit curieux et efficace, travaille dans la communication et se passionne tout naturellement, dans la tradition familiale, pour l'univers du train et celui des dictionnaires. Jean Pruvost, tout petit, rêvait de dictionnaires et de trains...
LA COLLECTION CHAMPION LES MOTS dirigée par Jean Pruvost offre un voyage totalement inédit au coeur des mots, à travers les dictionnaires du XVIe siècle à aujourd'hui, voyage propre à surprendre et enchanter celles et ceux qui veulent découvrir ou approfondir le thème présenté.
Déjà parus : Le vin, Le loup, La mère, Le citoyen. Le mariage, Le chat, Le chocolat, Le parfum, Le fromage, Les élections, Le cirque.
Un petit garçon, après le décès de son père et le départ de sa mère, est élevé, dans la petite ville de Manisa, par ses grands-parents. Le grand-père, propriétaire terrien, juriste, mutilé de guerre et musulman d’une grande piété, s’efforce d’inculquer à son unique petit-fils les principes de l’islam. L’imaginaire de l’enfant se nourrit ainsi des versets du Coran et des légendes que lui conte inlassablement sa grand-mère. Il se crée sa propre vision, hantée par le bien et le mal et les épisodes de la vie de Mahomet, qu’il partage avec ses camarades, et surtout avec le petit Ismaïl, fils d’un émigré des Balkans, qui l’initie en retour aux aventures de Tarzan. Le récit prend un autre chemin lorsque le narrateur, devenu adulte, découvre, parmi les papiers de son grand-père décédé, un carnet de notes prises pendant la Seconde Guerre mondiale. Envoyé en Arabie, dans le Hedjaz, comme officier de l’Inspection du Ministère de la Marine, en tant que juriste maîtrisant parfaitement la langue arabe, il se trouve amené à combattre d’autres musulmans et à défendre la ville sainte de Médine contre les Arabes insurgés devenus alliés des Anglais. Ce qui aurait pu être un pèlerinage devient une sorte de cauchemar.
S'il n'eût abandonné pour les magies de la peinture écrite celle du pinceau, Pierre Loti compterait aujourd'hui parmi les grands virtuoses, de même que Hugo n'eût point connu de maître dans le domaine de l'eau-forte », disait le poète Henry Mériot. Cet aspect de l'œuvre de Loti, s'il n'était pas inconnu des spécialistes, n'avait jamais été estimé à sa juste valeur. La publication de 500 de ses dessins, réalisés lors de ses premiers voyages au long cours, notamment en Polynésie, au Sénégal, en Turquie répare cette injustice. Elle permet aussi de redécouvrir un auteur que la postérité avait un peu vite relégué au rang d'écrivains pour bourgeoises et jeunes gens avides de sentimentalisme et d'exotisme de pacotille.
Artiste, Julien Viaud, alias Loti, le fut dès sa prime jeunesse. Enfant, il aimait se réfugier dans l'atelier de sa sœur Marie, peintre professionnelle. Déjà fantasque, il composa en 1864 une sorte de bande dessinée qu'il intitula Aventures de Monsieur Pygmalion Piquemouche et de Mlle Clorinda sa poétique fiancée. Adolescent, lorsqu'il entreprit de rédiger son journal intime, ce fut dans une écriture cryptée, sorte de hiéroglyphes très élaborés déchiffrables par lui seul ! Au collège, Loti était, de son propre aveu, « nul en narration française ». En revanche, il suivait chaque jour une à deux heures de leçons de dessin. Il bénéficia donc d'une véritable éducation artistique, qu'il peaufinera à Paris en copiant des œuvres dans les musées. Au concours d'entrée à l'École navale, il mit à profit son habilité technique pour l'épreuve de dessin doté d'un lourd coefficient. Admirateur d'Ingres, il refusera de céder à la mode artistique, « des taches de couleur, boueuses, informes, par lesquelles aujourd'hui on arrive beaucoup plus facilement et plus vite à des semblants d'effets ».
Une anecdote confirme que l'art graphique prima chez l'auteur du Roman d'un spahi et de Pêcheur d'Islande, et façonna, comme le dira Chardonne, sa « manière tout à fait nouvelle de peindre en prose ». En 1871, lorsque Julien Viaud se met en tête, avec son ami La Varende (père du romancier), de composer des contes pour La Vie parisienne, c'est son comparse qui rédige les textes tandis que lui-même les illustre…
Jusque-là, le dessin était son violon d'Ingres. À partir de 1872, lors de ses escales sur l'île de Pâques et à Tahiti, subjugué par ce qu'il voit d'une part, contraint par ailleurs de gagner de l'argent pour éviter la ruine à sa famille et la vente de sa chère maison natale, il envoie ses dessins à sa sœur afin qu'elle tente de les faire publier dans la presse. Détail piquant, lorsque Marie lui demande d'écrire un article de commentaire, le futur académicien lui répond de le rédiger elle-même à partir des notes qu'il lui fait suivre ! C'est ainsi que pendant quatre ans, Julien Viaud adressera des dessins à L'Illustration qui les transposera en gravures avant de les publier. Il collaborera ensuite au Monde illustré (1876-1881).
Pourtant, Loti note, à plusieurs reprises, son impuissance à traduire par le dessin l'ambiance d'une scène. Petit à petit, l'écriture prend le dessus. Lorsqu'il commence à transformer son journal intime en romans, a fortiori lorsque la célébrité lui vient avec le Roman d'un spahi en 1881, il n'aura plus de temps à consacrer à son art premier.
Si la publication de larges extraits de son journal en 1997 (Cette éternelle nostalgie, La Table ronde) a contribué à sortir Loti de l'enfer de mépris où les hommes qui disaient le bon goût au XXe siècle l'avaient consigné, le considérant comme trop narcissique, trop soumis à sa sensibilité et à sa fantaisie pour être un orientaliste sérieux, la notice condescendante que lui consacre Le Dictionnaire des orientalistes de langue française, paru l'an dernier, montre que Loti n'est toujours pas considéré comme un vrai poète. Pourtant, à travers ses dessins, où le goût des formes et le sens du tragique se répondent, on sent le respect, l'empathie qu'il a pour ses sujets. Le primitif en lui est saisi, captivé par ces peuples et ces paysages, leur « poésie sauvage » que la rationalité occidentale n'a pas encore complètement étouffée. Contrairement à d'autres écrivains des lointains, Loti ne cherche pas à prendre de la distance pour mieux gloser sur ce qu'il voit : il le peint, l'imprime, avec force et gravité.
«Pierre Loti dessinateur» par Alain Quella-Villéger, Bruno Vercier, Bleu autour, 289 p., 34,50 €. En librairie le 25 octobre.
Loti et la litho: une invitation au voyage autant qu'un certain sens de la mise en scène comme ici avec cette cérémonie sur l'île de Pâques.. :
Vos moyens ne vous permettent pas de partir en vacances. Le musée, au travers
de l'exposition sur Pierre Loti, vous propose un tour du monde tel qu'il existait à la fin
du XIXe siècle.
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Du 11 octobre 2011 au 29 janvier 2012, Exposition "Voyage en Orient" à Aix-en-Provence. Au programme: Des documents inédits sur Pierre LOTI; une collection privée avec des objets rares et précieux (bijoux, ustensiles, livres enluminés); des œuvres de maîtres du XIXe siècle et du début du XXe siècle de l'Orientalisme (œuvres sur papier de Delacroix et de Matisse..); lit turc de harem doré en fer forgé du début du XIXe siècle; des photographies de Nan Goldin, de Maloberti..; et une section plus contemporaine avec les œuvres de Mona Hatoun originaire du Liban et de l’iranienne Shirin Neshat.. Lieu: Galerie d’art du Conseil Général (Hôtel de Castillon, 21 bis cours Mirabeau), Aix-en-Provence. Entrée libre |
Note précédemment publiée:
11/02/2012 18:14
Le train est sans doute le moyen de transport permettant de profiter au mieux de paysages magnifiques. Son allure modérée et ses grandes vitres permettent de se sentir en vacances dès le démarrage. Adeptes du slow travel, montez à bord des trains mythiques du monde !
Ce train mythique a inspiré les plus belles plumes : Agatha Christie y a mis en scène son personnage fétiche Hercule Poirot; Graham Greene s’est inspiré du fameux train pour l’intrigue de « Stamboul Train »; sans oublier Guillaume Apollinaire qui décrit des scènes plutôt crues se déroulant à bord du train, dans l’un de ses romans érotiques au nom très évocateur des Onze mille verges.
L’Orient Express qui fonctionne depuis 1883 reliait Paris à Vienne et Istanbul.
Depuis 1982, c’est la compagnie Venice-Simplon-Orient-Express qui gère les trajets. Le parcours s’étend de Calais à Istanbul, en passant par Paris, Venise, Vienne (ou Innsbruck)
D’illustres passagers ont voyagé à bord : Agatha Cristie, Marlène Dietrich, Jean Gabin, Mata Hari, Lawrence d’Arabie et Pierre Loti.
Le trajet classique (et romantique !) de l’Orient Express est sans doute celui qui relie Paris à Istanbul. Attention de ne pas le manquer : il n’y a qu’un seul départ par an ! Pour cette année, le départ a lieu le 2 septembre. Les prochains départs auront lieu le 31 août 2012 et le 30 août 2013.
Budapest, Bucarest, Bulgarie … de magnifiques paysages dérouleront devant vos yeux pendant que vous serez très confortablement installés dans les célèbres cabines bleues et or. Le voyage est ponctué de délicieuses attentions comme le thé servi à l’heure du Tea Time, les dîners gastronomiques et les escales permettant de se dégourdir les jambes et d’apprécier des visites comme celles du château de Peles ou la très jolie campagne bulgare.
Comptez 6 jours à bord du train, pour un prix allant de 6780 € pour une cabine double à 10 240€ pour la suite.
La suite p.2> le Transsibérien
Récit de voyage, flânerie érudite, évocation poétique...
« Après Tanger et Alexandrie, avec cet Istanbul, Daniel Rondeau arrive au terme d’un voyage en Méditerranée commencé il y aura bientôt vingt ans. Trois villes entre deux mondes, entre deux mers, situées sur le parcours d’un voyage homérique, trois villes comme des charnières à la surface du monde…
Istanbul ou la Sublime Porte : le portrait d’une ville magique, une promenade dans ses mystères, et une autre façon d’interroger l’histoire et la littérature. De nombreux séjours ont conduit l’auteur à entrer dans l’intimité de la ville. À la manière de Pausanias, ce voyageur et géographe grec du IIe siècle, qui parcourut les villes de la Grèce, petites et grandes, pour en faire une Description dans un style simple et sans prétention, Rondeau raconte ce qu’il voit là où ses pas le mènent : le long de la muraille, sur les rives du Bosphore, aux îles des Princes, dans les cimetières d’Europe et d’Asie.
Choses vues, choses lues, choses vécues aussi, glanées en quelques années de fréquentation assidue d’une ville inoubliable : une invitation au voyage merveilleusement écrite, un souffle chargé de couleurs et de passions.
Son livre nous parle des choses qui sont et de celles qui ne sont plus, de la Grèce et de Rome, de la culture des tulipes, de la vente des tourterelles, des yeux clairs des Natacha, des Arméniens et des Juifs, des travestis qui courent sur l’Istiklal, de la mémoire et de l’histoire, et des trois Dieux qui veillent sur l’ancienne capitale ottomane. « Le lyrisme et la culture de Rondeau effacent la poussière du temps », écrivait Bruno Corty dans le Figaro littéraire au sujet d’Alexandrie… » (présentation de l'éditeur)
« Rondeau est le seul écrivain français à ma connaissance qui est sensible aux quartiers non touristiques d'Istanbul et à la vie du menu peuple qui y vit. Qui aurait en effet l'idée de parler non pas des cimetières de la Corne d'Or chers à Loti, mais des cimetières de voitures américaines. (...) Cela dit, l'auteur parle aussi de cimetières, de tous les cimetières de la ville pour commémorer les morts, tous les morts, qu'ils soient musulmans, chrétiens ou juifs. Daniel Rondeau porte un nouveau regard sur une ville ancienne pour y déceler des vies cachées et faire des portraits de gens dont on ne parle pas (...).
En dépit de quelques coquilles concernant les noms de lieux, ce beau livre est un des rares ouvrages qui parlent à la fois des slpendeurs et des misères de ma ville bien-aimée qui m'a suivi partout et dont le souvenir, tel un fer rouge, est à jamais planté dans ma mémoire. Rondeau a trouvé une belle métaphore pour expliquer son expansion qui fait peur : "Un jour, la ville a sauté le mur. Depuis, elle galope." » (extraits d'un article de Nedim Gürsel, Le Monde, décembre 2002)
Un extrait sur le site de l’éditeur
http://www.bibliomonde.com/livre/istanbul-1024.html
Du 1er avril au 31 décembre
L’exposition est entièrement dédiée à l’œuvre de Mathurin Méheut, né en 1882 à Lamballe. Le peintre, issu de l’école des Beaux-Arts de Rennes, poursuit une brillante carrière à Paris avant d’entreprendre un voyage au Japon en 1914. Durant ce séjour de 5 mois, il observe les paysages et personnages rencontrés à travers les provinces d’Osaka, Nara ou encore Kyôto. Ebloui par la beauté du Japon, il réalise de nombreux croquis, aquarelles et peintures qu’il ramène en France à son retour.
Ce voyage au Pays du Soleil Levant confirme ses choix iconographiques et marque son style japonisant.
A travers estampes et dessins, l’influence du japonisme perdure dans son œuvre : œuvres en obliques, découpage du motif par le cadre, ou le format en hauteur. Du Porteur de palanches à La cérémonie du thé, en passant par Les tortues sacrées, la collection présentée au Musée de Lamballe propose des peintures, dessins et estampes
http://www.bretagne-japon2012.fr/empreintes-d-un-voyage-au-japon/