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Voyage - Page 54

  • Catégories : Istanbul(Turquie):travail et séjour, Loti Pierre, Voyage

    Pierre Loti, photographe

    L'ouvrage Pierre Loti dessinateur, en collaboration avec Bruno Vercier, révélait en 2009 le regard ethnographique et raffiné de Pierre Loti, écrivain, mais aussi artiste aux talents multiples. Voici un nouveau et passionnant carnet de voyages inédit : son œuvre de photographe. Foisonnante (un millier de clichés dont les meilleurs, plus de la moitié, figurent ici), elle apparaît diverse, vivante, sensible, maîtrisée (Loti fait montre d’un sens aigu du cadrage et de la lumière). Elle témoigne d’une époque, aux confins des XIXe et XXe siècles, en Inde, Perse, Corée, Indochine, Egypte. Portraits d’amis au Pays basque, portraits de villes comme Istanbul ou Ispahan. Des bords du Gange aux rives du Bosphore, le reporter Pierre Loti cède souvent le pas au romantique, à l’enfant tôt pénétré de l’évanescence des choses qu’il n’a jamais cessé d’être. Une approche du monde attentive, puissante, persuasive — un regard émerveillé, inoubliable.

    Pierre Loti photographe, éditions Bleu autour 

     

    http://alain-quella-villeger.over-blog.com/article-a-paraitre-fin-octobre-pierre-loti-photographe-108076624.html

     

    Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure(inspirée par ce que j’aime, donc par ce blog) et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog

     

     
  • Catégories : Nerval Gérard de, Voyage

    Paysages "déjà vus", déjà décrits dans le "Voyage en Orient" de Gérard de Nerval

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    O. C, II, 788-789 : « Je n’ai pas entrepris de peindre Constantinople ; ses palais, ses mosquées, ses bains et ses rivages d’été ont été tant de fois décrits : j’ai voulu seulement donner l’idée d’une promenade à travers ses rues et ses places à l ‘époque des principales fêtes. Cette cité est comme autrefois, le sceau mystérieux et sublime qui unit l’Europe et l’Asie. Si son aspect extérieur est le plus beau du monde, on peut critiquer, comme l’ont fait tant de voyageurs, la pauvreté et la malpropreté de beaucoup d’autres. Constantinople semble une décoration de théâtre qu’il faut regarder de la salle sans en visiter les coulisses. »

    Paysage pictural
    Théâtre
    Déjà décrit
    Paysage ambulatoire

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-jacques-coytte-p-1283.html

  • Fantômes d'Orient au Musée de la vie romantique

    Le musée de la Vie romantique rend hommage à Julien Viaud, né à Rochefort, passé à la postérité sous le nom de Pierre Loti. Les contrastes de la vie de l'homme de lettres et de l'officier de marine auront intrigué ceux qui, nombreux, l'ont adulé de son vivant. Ses contemporains auront été fascinés par la légende des amours de ce romantique fantasque, complexe et attachant attiré par la chimère de l'Orient. Cet hommage à un écrivain, perpétuel voyageur, académicien à 40 ans, est d'abord une invitation au voyage et au 'ressouvenir' : Constantinople, Alger, l'Egypte, le Sinaï mais aussi le 'calme blanc' des brumes de l'Islande et la mélancolie de l'enfance à Rochefort...
    L'exposition fait résonner les correspondances entre ses textes les plus célèbres - 'Aziyadé', 'Pêcheur d'Islande', 'Le Désert', 'Prime Jeunesse', 'Fantôme d'Orient' - et une centaine d'oeuvres : peintures, oeuvres sur papier, photographies et objets d'art provenant de nombreuses collections publiques et privées dont les musées... Sans oublier la maison de Pierre Loti à Rochefort.

    Musée de la Vie romantique, 16 rue Chaptal, 75009 Paris - Renseignements : 01.55.31.95.67

    jusqu'au 3 décembre 2006

    Source: Evene

    Précédente publication:

    20/10/2006 12:30

     

  • Catégories : J'ai aimé, J'ai lu, Voyage

    J'ai fini hier soir:"Orchidée fixe" de Serge Bramly

    Orchidée fixe

    « J’ai commencé ce livre il y a un peu plus de vingt ans. Je l’ai abandonné et l’ai repris à plusieurs reprises. L’idée d’écrire quelque chose sur Marcel Duchamp m’obsédait mais je n’ai pas su pendant longtemps quelle forme cela devait prendre. Je commençais un chapitre, le jetais au rancart, l’envisageais sous un autre angle, et mes notes se seraient accumulées sans fin si je n’avais eu un jour l’idée d’y introduire des éléments personnels, quasi autobiographiques, ce dont je m'étais toujours abstenu dans mes romans. Mon point de départ était une lettre que l’artiste avait écrite à son ami Henri-Pierre Roché, le 27 mai 1942, du Maroc. Il fuyait alors l’occupation allemande et venait d’être interné dans un camp de transit, à Aïn Sebaa, dans les envions de Casablanca. ‘‘Évidemment, écrivait-il, le camp d’hébergement est une horreur (pas de lit et une salle commune avec paillasses, hommes et femmes, une centaine), mais j’ai réussi à échapper à cela.’’ Il ajoutait : ‘‘Je couche seul dans une salle de bains, très confortable, à 7 kilomètres de Casa au bord de la mer.’’ Mon projet a commencé à prendre forme lorsque je lui ai adjoint une narratrice, l’arrière-petite-fille des propriétaires de la salle de bains où Duchamp avait trouvé refuge, et un universitaire que ses recherches avaient lancé sur les traces de l’artiste. L’une habitait Tel-Aviv où avaient émigré ses parents, l’autre, Français expatrié, enseignait à l’Université du Colorado : il n'appartenait qu'à Duchamp de les réunir. Orchidée fixe (calembour emprunté aux notes l’artiste) est ainsi l’histoire d’une double rencontre, d’une double passion, et de milieux et d’époques qui se croisent dans une longue suite de causes et d’effets. » Serge Bramly

     

    L'auteur

     

     

    Né en 1949 à Tunis, Serge Bramly est l’auteur de nombreux romans : L’Itinéraire du fou (prix Del Duca), La Danse du loup (Prix des libraires 1983), Ragots et surtout, Le Premier Principe, Le Second Principe (Lattès, 2008), qui a reçu le prix Interallié. Il a écrit également des essais sur la Chine (Le Voyage de Shanghai), sur l’art (Léonard de Vinci, prix Vasari 1995 ; réédité en 2012) et la photographie.

     

    En savoir plus

    http://www.editions-jclattes.fr/livre-orchidee-fixe-serge-bramly-337062

    Précédentes publications de cette note:

    21/09/2012 10:11

    26/11/2012 07:58

     

  • J'ai fini hier soir le catalogue de l'expo "Bohèmes"

    Géricault, Van Gogh, Van Dongen, Degas, Courbet, Picasso mais aussi Georges de la Tour, Frans Hals, Léonard de Vinci et d'autres sont réunis ici pour un voyage pittoresque dans une mise en scène audacieuse. Imaginez-vous : s'attabler dans un café sous le regard des protagonistes de l'Absinthe de Degas ou encore s'approcher d'un misérable poêle dans l'atelier d'un artiste (Delacroix ?) au regard fiévreux et pénétrant !   -  

    http://www.decidelart.fr/visites.php

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    1ere publication et début de la lecture:

    18/11/2012 19:07

     

    enn rentrant de l'expo à Paris

  • Catégories : La représentation des bohémiens:art et littérature, Voyage

    Kees van Dongen, La Gitane (la curieuse), vers 1911, Paris, Centre Pompidou © RMN / Gérard Blot / ADAGP, Paris 2012

    Kees van Dongen, La Gitane (la curieuse), vers 1911, Paris, Centre PompidouUne grande exposition raconte au Grand Palais les bohèmes, la bohème des gens du voyage et celle des artistes. La convergence entre la figure du Rom et celle de l’artiste fauché du XIXe siècle. Ou comment les artistes, en s’émancipant du pouvoir, se sont identifiés à une certaine figure de liberté (jusqu’au 14 janvier 2013)

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  • Catégories : A lire, Les polars, Voyage

    "L’Amant sans domicile fixe " de Carlo Fruttero et Franco Lucentini

    L’Amant sans domicile fixe

    Le premier personnage, ici, c'est Venise - une Venise d'hiver, plus souvent brumeuse qu'ensoleillée, la Venise labyrinthique des rues éloignées, quasi désertes. Le deuxième personnage - elle - est une princesse romaine résidant dans un hôtel de luxe, fréquentant les milieux snobs et cosmopolites, et venue là pour une salle des ventes, à la recherche d'oeuvres d'art. Le troisième personnage - lui - est le guide d'un groupe de touristes minables traîné à l'économie de monument en monument. Guide dont l'érudition et la distinction contrastent étrangement avec une valise râpée et un imperméable constellé de taches. Ce qui résultera de leur imprévisible rencontre, et pourquoi celle-ci prendra sans cesse des allures d'énigme, c'est l'objet de ce roman.

    http://www.evene.fr/livres/livre/carlo-fruttero-et-franco-lucentini-l-amant-sans-domicile-fixe-30962.php

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  • Catégories : Des expositions, J'ai aimé, Le paysage, Van Gogh Vincent, Voyage

    J'ai aimé vendredi:L'art du voyage

     

    Les deux expositions présentées simultanément sur les deux sites de la Pinacothèque, permettent aux visiteurs de confronter l'oeuvre de Van Goghà celle d'Hiroshige.

    Tout le monde en France est persuadé que l’artiste japonais le plus célèbre est Hokusai. C’est une erreur qui amuse beaucoup au Japon.En effet, le Léonard de Vinci japonais n’est pas le maître de La Vague mais un autre qui n’a encore jamais eu l’honneur des musées en France : Utagawa Hiroshige. Pourtant au temps des impressionnistes, Hiroshige est de loin l’artiste qui a le plus fasciné l’ensemble du groupe des jeunes contestataires des Salons.

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  • Catégories : La littérature, Voyage

    Thèmes et variations à propos des trois nouvelles d'Amants, heureux amants de Valery Larbaud

    Thèmes et variations à propos des trois nouvelles d’Amants, heureux amants de Valery Larbaud” inFiction de l’intime, Schnitzler, Larbaud, Woolf, Cahiers de littérature comparée, SEDES, 2002, p. 57-88.

    Ponctuation

    Qu’ont de commun les trois nouvelles de ce recueil, qui nous frappe tout d’abord, si ce n’est leur nom, leur titre ? Trois hémistiches, tirés de vers de Malherbe, La Fontaine et Tristan l’Hermite1 et qui épinglent, comme autant de figures obligées, de petits motifs amoureux. Les vers, d’ailleurs, dont sont tirés ces hémistiches, disent à peu près à eux seuls les histoires qui sont racontées : une femme est belle, on l’aime, on est parfois heureux, et comme elle nous donne décidément trop de souci (au sens fort, du XVIIe2), on prend conseil en soi-même (je pense…), enfin, on voyage (…donc je fuis). Quelques vers suffisent, c’est le privilège de la poésie, à dire déjà tout ce que les trois3 nouvelles vont développer. Malherbe nous parle de son « Dessein de quitter une dame », La Fontaine du voyage, Tristan l’Hermite a enfin la complaisance de nous fournir le nom de l’héroïne de Mon plus secret conseil … : Isabelle4.

     

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  • Catégories : Voyage

    Arnaud Desjardins(et Dalida)

    Né le 18 juin 1925 à Paris et mort le 10 août 2011 à Grenoble, est un auteur, réalisateur à l'ORTF de 1952 à 1974 et l'un des premiers occidentaux à faire connaître, en France, au travers de documents télévisés et d'écrits, des traditions spirituelles orientales telles que l'hindouisme, le bouddhisme tibétain, le zen et le soufisme (mystique de l'islam) d'Afghanistan. Devenu disciple de Swami Prajnanpad et de son enseignement de l'adhyatma yoga, il se fait le relais de cette tradition spirituelle en France depuis le début des années 1970.

    Fils de Jacques Guérin-Desjardins (originaire de Normandie) et d’Antoinette Nègre (originaire de Nîmes), protestants engagés, il est l’aîné de trois enfants (un frère et une sœur). Son père, lieutenant à Verdun, Croix de Guerre avec citations, Légion d’Honneur pour faits de guerre durant la première guerre mondiale, capitaine en 1940 et à nouveau Croix de Guerre durant la seconde, pendant laquelle aussi il aide des juifs à échapper aux rafles, est très engagé dans le développement du mouvement scout, étant même en relation directe avec Robert Baden-Powell[3],[4]. Revenu de captivité, il occupe un poste de Directeur des Ressources Humaines chez Peugeot.

    Son grand-père maternel, Albert Nègre, ingénieur de l’École centrale, lui raconte ses voyages en Orient à la fin du XIXe siècle, illustrés par des albums de photos. Une tante, adoratrice de saint François d'Assise, reçoit le premier swami accueilli en France à l’initiative de Jean Herbert, Swâmi Siddheswarânanda, ainsi par ailleurs qu’un moine franciscain.

    Arnaud Desjardins étudie à l’École alsacienne de Paris, puis la philosophie au lycée Henri-IV. Après le baccalauréat, il entre à l’université en droit, ainsi pour un temps qu’à l'École nationale de la France d'outre-mer. En 1941-42, ses parents lui offrent un abonnement à la Comédie Française. Il veut alors devenir comédien. Ses parents lui offrent alors le Cours Simon à la rentrée 1945, à la condition qu’il finisse Science-Po où il est inscrit depuis deux ans. Il y croise Michel Piccoli et Pierre Mondy. Sa vocation de comédien se renforce, au grand dam de ses parents. Un jour son père lui dit « tu es en train de tuer ta mère. » Arnaud Desjardins ne le supporte pas, et s’en va dire à René Simon qu’il n’a pas la vocation, mais c’est en fait un déchirement.

    Diplômé de Science-Po, il commence dans la banque mais, peu intéressé, arrête après un an. Le réalisateur Jean de Marguenat lui offre alors de tenter une expérience auprès de lui. En 1947, il occupe son deuxième emploi au Centre National d’Information Économique, pour traiter de l’avenir de l’Industrie du Cinéma après la signature de l’accord laissant entrer librement les productions américaines en France. Il pénètre ainsi plus avant dans ce monde et, en juillet 1948, est embauché comme assistant-réalisateur de Jean Géhret ; Jean-Loup Lévy-Alvarez lui apprend le montage.

    Cette même année 1948, le frère de son ami Olivier Cambessédès l’introduit dans les groupes Gurdjieff, patronnés par Jeanne de Salzmann et il commence, sous la houlette de Bernard Lemaître, à participer aux réunions en mars 1949. Il est en outre fiancé à une jeune fille de Mazamet. Mais en juillet 1949 une tuberculose (maladie très grave encore à cette époque) se déclare et les fiançailles sont rompues à l’initiative du père de la jeune fille. Il le vit comme un nouveau déchirement. Les pasteurs des deux familles ne sont pas intervenus pour empêcher cela : Arnaud Desjardins y voit de l’immoralité dans la morale protestante, et s’en détache.

    Au sanatorium des étudiants à Saint-Hilaire du Touvet dans l’Isère, Arnaud Desjardins noue des relations diverses, qui alimentent son questionnement. Il lit René Guénon, Râmakrishna, Vivekananda, Romain Rolland, Jean Herbert et s’entraîne aux emplois de cameraman et de réalisateur. Fin 1949, Bernard Lemaître lui offre Fragments d’un enseignement inconnu de Piotr Ouspenski, portant sur l’enseignement de Georges Gurdjieff.

    En 1951, à la fin de la post-cure, Arnaud Desjardins entre dans une société d’import-export des Champs-Élysées, qu’il quitte rapidement pour divergences éthiques. Il devient alors monteur-stagiaire chez Pathé-Cinéma puis entre à la Radio diffusion française en 1952. Il est l’assistant de Stellio Lorenzi puis de Marcel Bluwal, et aussi de Claude Loursais. Il est lui-même homologué réalisateur en 1956 et travaille avec Pierre Corval au service documentaire. Il est toutefois rémunéré au cachet, et cette situation, qui durera de nombreuses années, induit une insécurité financière constante.

    Au sein des groupes Gurdjieff, Arnaud Desjardins est en relation avec Denise Marchina (Denise Desjardins), juive d’origine algérienne, peintre et décoratrice, avec laquelle il se marie le 25 octobre 1956 (ils fréquenteront les groupes Gurdjieff jusqu’en 1965, année de leur rencontre avec Swami Prajnanpad.) Ils habitent une location rue Soufflot à Paris.

    On conseille à Arnaud Desjardins, lui qui s’intéresse aux sagesses orientales, de considérer aussi la mystique chrétienne, et d’aller à l’abbaye de Bellefontaine, placée sous l’autorité de l’abbé dom Emmanuel Courtant (qui restera son ami jusqu’à sa mort.) Il s’y rend début août 1958, pour trois semaines, et s’y instruit grandement. Toutefois, la réabsorption immédiate qui suit le retour à la vie mondaine lui montre combien le mental est changeant. On lui propose de réaliser les émissions chrétiennes du dimanche, dirigées par les dominicains, mais suite à ses remarques de fond, plus versées dans la mystique que dans le pouvoir séculier, cela ne se fera pas.

    Arnaud Desjardins songe à devenir professeur de yoga. Il s’exerce au Hatha yoga depuis plusieurs années et veut se perfectionner aux meilleures sources indiennes, outre réaliser un film sur la spiritualité en Inde. Lui et Bertrand, son frère cadet, partent pour l’Inde en juillet 1959 en break Peugeot, visitent Ella Maillart en Suisse, qui leur conseille de rendre visite en priorité à Mâ Ananda Moyî, puis traversent Italie, Yougoslavie, Grèce, Turquie, Arménie, Iran, Afghanistan, Pakistan, avant d'arriver en Inde. Arnaud Desjardins poursuit seul, les vacances de son frère étant terminées. Il rencontre pour la première fois un autre français, Daniel Roumanoff (lui aussi fortement associé à Swami Prajnanpad, et qui lui donnera l’adresse de ce dernier une fois de retour en France, ainsi par ailleurs qu’Olivier Cambessédès, Roland de QuatreBarbes, le célèbre obstétricien Frédérick Leboyer, Denise Desjardins, Colette Roumanoff...), à Vrindavan, puis se rend à l’ashram de Shivananda à Rishikesh. Il passe au célèbre institut de yoga Lonavla de Bombay où son épouse Denise le rejoint

    Arnaud et Denise Desjardins vont ensuite rencontrer Mâ Ananda Moyî à Bénarès (Varanasi), après un voyage très éprouvant, et, devant y rester 2 jours, y passent 3 semaines… tant cette rencontre dépasse leurs espérances. Dans le film Ashrams, Arnaud Desjardins déclare a son sujet : « C'est l'être le plus étonnant qu'il m'ait jamais été donné de rencontrer ». Le film Au cœur secret de l’Inde est monté avec Jacques Delrieu et prêt en février 1960. Il sert dans un premier temps de support pour des conférences à Arnaud Desjardins, qui a été engagé par le directeur de Connaissance du Monde. Il y a 2 600 personnes à la première. Le film est accepté par la télévision pour une diffusion à l’automne 1960. François Mauriac le salue par une critique élogieuse

    En 1960, Arnaud Desjardins se rend en Afghanistan, alors quasiment inconnu des occidentaux, pour y tourner un premier film, Afghanistan, qui séduira lui-aussi le public lors de sa diffusion en 1961. Cette même année, il retourne en Inde avec son épouse. Les trajets sont toujours aussi difficiles, ainsi bien souvent que les conditions de séjour et le climat étouffant. Ils rencontrent Mâ Ananda Moyî, Swami Ramdas — appelé affectueusement « papa » — et passent à Thiruvanamalaï, séjour de feu Ramana Maharshi.

    Le film de 1959 est remonté avec les nouvelles prises sous le titre Ashrams, les yogis et les Sages et sort le premier livre : Ashrams ; grands maîtres de l'Inde.

    En 1962, Arnaud Desjardins, son épouse et leur fille Muriel partent pour un périple de onze mois en minibus Volkswagen. Ils séjournent en Afghanistan puis en Inde, auprès de Swami Ramdas, Shivananda, Mâ Ananda Moyî. Les films Quand bat le cœur de l’Inde, et La route de Kaboul, une fiction documentaire, sont montés et diffusés fin 1963 avec le même succès que les précédents. Le deuxième livre paraît : L’Hindouisme et nous : yoga et spiritualité.

    Arnaud Desjardins rencontre par hasard le dalaï-lama (Tenzin Gyatso) en 1963 à Mussoorie, et lui exprime son souhait de faire un film sur le bouddhisme tibétain auprès de maîtres réfugiés dans le Nord de l’Inde après l’invasion du Tibet par les Chinois en 1950 et l'exil du dalaï-lama en 1959. Après de longues minutes de réflexion, le dalaï-lama lui donne l'autorisation.

    En 1964, Arnaud Desjardins obtient enfin des conditions normales de travail (contrat de salarié, frais de mission) au sein de la nouvelle ORTF, par ses nouveaux dirigeants. Outre la sécurité financière, ceci lui permet de partir avec des équipements vraiment adaptés à ces voyages éprouvants, en particulier une Land Rover de nature à éviter que le voyage n’inclue une litanie de dépannages automobiles...

    En 1964-65 est montée une expédition pour deux films au sujet du Bouddhisme tibétain dans le nord de l’Inde, et de l’Afghanistan. Arnaud Desjardins rencontre pendant sept mois de grands rinpochés tibétains nés et formés au Tibet : Kalou Rinpoché, Abo Rinpoché, Sonam Zangpo Rinpoché, le 16e Karmapa (Rangjung Rigpe Dorje), Chatram Rinpoché, Kyabjé Dudjom Rinpoché et Kangyour Rinpoché, auprès duquel Arnaud Desjardins vit un moment d’intense sur-conscience. Il entend aussi, à deux reprises, « ce qu’il vous faut, c’est une structure intérieure ».

    De retour à Paris, il monte Le message des Tibétains 1 – Le Bouddhisme, et 2 – Le Tantrisme, diffusés en 1966 de même qu’une seconde fiction se déroulant en Afghanistan : Djomma du Nouristan. Le livre Le Message des Tibétains paraît la même année.

    Rencontre de Swami Prajnanpad[modifier]

    En 1965, Arnaud Desjardins pense avoir besoin d’une voie analytique « dans le monde » et d’un maître parlant l’anglais (sans, donc, le truchement d’un traducteur) et se rend à Channa, près de Ranchi, au Bengale, rencontrer Swami Prajnanpad, dont il a l’adresse depuis six ans, avec la bénédiction de Mâ Ananda Moyî[5].

    Le premier entretien d'Arnaud Desjardins avec Swami Prajnanpad, appelé familièrement « Swâmiji », le marque profondément. Celui-ci enseigne la voie de l'Adhyatma yoga, adaptation de l'Advaïta Védanta. La plupart du temps, il donne les entretiens en position assise (« sittings ») et répond aux questions qui lui sont posées, incluant parfois de percutantes formules. Ayant étudié avec intérêt la Psychanalyse, il pratique cependant aussi des mises au jour du subconscient en position couchée, les « lyings ». En 1966, Swâmiji se rend en France à l’invitation de ses disciples français ; sa venue est également motivée par des problèmes cardiaques.

    Nouvelle expédition en 1967

    En 1967, une nouvelle expédition est en préparation pour un autre film sur les Tibétains lorsque le dalaï-lama retire son autorisation, à la suite d’une dénonciation de propos d'Arnaud Desjardins comme induisant des dissensions entre les écoles du bouddhisme tibétain, tirés d’une épreuve de la traduction anglaise de son dernier livre. Arnaud Desjardins stoppe toute édition mais sollicite auprès du dalaï-lama une audience, qui lui est accordée, pour s’expliquer.

    La famille Desjardins repart au complet, récupérant la Land Rover laissée à Kaboul au retour du premier voyage. Le dalaï-lama reçoit Arnaud Desjardins à Dharamsala pour examiner avec lui la traduction anglaise du livre, après quoi il lui renouvelle son autorisation de filmer, et passe en outre de forts moments d’échanges avec lui. Plus tard, de passage à Paris, le dalaï-lama lui nouera une écharpe autour du cou « en signe d’amitié imbrisable ».

    Le périple comprend le Sikkim, le Bhoutan, une visite au Karmapa. En juin, Arnaud Desjardins est auprès de Swami Prajnanpad, mais supporte très difficilement le travail qu’il lui impose. « Swâmiji » lui dit que s’il peut lui consacrer trois mois, seul, alors il pourra faire quelque chose pour lui. Arnaud Desjardins décline et part pour l’Afghanistan rencontrer de grands maîtres soufis, parmi lesquels Khalifa Saheb, le cheikh Samar-Oud-Din et Soufi Saheb de Maïmana. Mais, à sa grande surprise, ce dernier lui enjoint de retourner auprès de Swami Prajnanpad ; ce qu’il fait, pour une mise au jour du subconscient de trois mois et demi.

    Notoriété

    Outre celui tourné en Afghanistan, 3 films sont montés : Himalaya Terre de sérénité. 1 – Au royaume du Bhoutan, 2 – Le lac des yogis, 3 – Les enfants de la Sagesse. Diffusés en 1968 après les événements, ils ont un énorme impact sur le public. Interviewé par André Voisin, Arnaud Desjardins apparaît physiquement à l’écran. Il se lie d’amitié avec Alan Watts. Il jouit alors d’une importante notoriété, est invité dans de nombreuses émissions de radio à succès, reprend les conférences Connaissance du Monde salle Pleyel, obtient le Prix Pierre Mille pour l’ensemble de son œuvre, etc.

    En 1968, 1970, 1972, Arnaud Desjardins publie sur l’enseignement de Swami Prajnanpad – sans le nommer, car c'est de son vivant – la trilogie (ensuite publiée en un seul volume) Les Chemins de la Sagesse.

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  • Catégories : A voir, Des anniversaires, Des évènements, Le paysage, Voyage

    Tricentenaire de Francesco Guardi

     

    Le Musée Correr de Venise célèbre le tricentenaire de la naissance de Francesco Guardi (1712-1793) à travers une centaine de peintures et de dessins. Après une formation picturale auprès de son père Domenico, en compagnie de ses frères Nicolò et Antonio, les toiles de ses débuts représentent des scènes de vie proches de celles de Pietro Longhi tel Le ridotto ou Le parloir des nonnes de San Zaccaria. Ses premières vedute, vers 1755, s’inspirent de celles de Canaletto et Marieschi comme la Place Saint-Marc de la National Gallery à Londres. En 1746, un anglais lui commande deux grandes vues de la Place Saint-Marc, puis il peint les douze toiles des Fêtes doganales d’après les estampes que Giambattista Brustolon grava lui-même d’après les toiles de Canaletto. Suivront en 1782, les quatre peintures commémorant la Venue du pape Pie VI à Venise puis des toiles célébrant le voyage « incognito » de l’archiduc de Russie sous le nom de comte du Nord. Son style devient de plus en plus libre et allusif, les proportions entre les divers éléments moins importantes, les figures se conçoivent en quelques traits de couleurs, la lagune se dissout dans des vastes étendues d’eau et de cieux. Ses Fantaisies et Caprices représentent des villes imaginaires immergées dans le vert de la campagne vénitienne. Oublié à sa mort en 1793, le 19e le redécouvre. Pietro Zampetti lui consacre une grande exposition au palazzo Grassi en 1965.

    Gilles Kraemer

    Infos pratiques
    Francesco Guardi
    Du 28 septembre 2012 au 6 janvier 2013
    Musée Correr
    San Marco 52 - 30124 Venezia
    Tél.                              +39 041 240 52 11         +39 041 240 52 11         +39 041 240 52 11


    www.correr.visitmuve.it
    - Direction scientifique Gabriella Belli
    Commissariat de Alberto Craievich et Filippo Pedrocco
    Catalogue Francesco Guardi sous la direction de Alberto Craievich et Filippo Pedrocco, éditions Skira.

    http://lagoradesarts.fr/Tricentenaire-de-la-naissance-de-Guardi.html

  • Catégories : Rousseau Jean-Jacques, Voyage

    Enchantement du paysage au temps de Jean-Jacques Rousseau

    Enchantement du paysage au temps de Jean-Jacques RousseauJean-Jacques Rousseau a développé une vision très particulière du paysage. De ses voyages et de ses promenades, il tire de nombreuses observations liées au relief, à la météorologie ou encore à la botanique. Il mène également une réflexion philosophique, attribuant à chaque paysage des valeurs qui lui sont propres et décrivant ses particularités ainsi que ses qualités. Cette nouvelle approche constitue une transition entre une vision topographique du paysage et l’avènement du paysage émotionnel. Elle trouve sa place en premier lieu dans les textes de Rousseau pour être ensuite reprise par les graveurs et artistes qui la diffusent à travers l’Europe. En accordant une place importante à l’image imprimée, l’exposition sera dédiée à cette transformation de la perception du paysage, entamée par Rousseau. Conçue comme un parcours thématique dans l’Europe du 18e siècle, elle permettra au visiteur de découvrir, à travers l’estampe, cette évolution que l’on remarque notamment dans les représentations de la montagne, de la campagne, de l’eau ou encore de l’air.



    • jeu 28. 06. 12 - dim 16. 09. 12
    • Musée Rath| Place Neuve
    • Ouvert de 10 à 18 h, mercredi de 10 à 20 h. Fermé le lundi
    • Entrée CHF 10.- | CHF 5.-
      Entrée libre jusqu'à 18 ans
    • Inauguration mer 27. 06. 12 18h00

     

    http://www.ville-ge.ch/mah/index.php?content=5.2.1.1.1.1....

     
  • Catégories : A voir, Des évènements, Voyage

    Empreintes d'un voyage au Japon

    Empreintesd’unvoyageauJapon

    Du 1er avril au 31 décembre

    L’exposition est entièrement dédiée à l’œuvre de Mathurin Méheut, né en 1882 à Lamballe. Le peintre, issu de l’école des Beaux-Arts de Rennes, poursuit une brillante carrière à Paris avant d’entreprendre un voyage au Japon en 1914. Durant ce séjour de 5 mois, il observe les paysages et personnages rencontrés à travers les provinces d’Osaka, Nara ou encore Kyôto. Ebloui par la beauté du Japon, il réalise de nombreux croquis, aquarelles et peintures qu’il ramène en France à son retour.

    Ce voyage au Pays du Soleil Levant confirme ses choix iconographiques et marque son style japonisant.

    http://www.bretagne-japon2012.fr/empreintes-d-un-voyage-au-japon/

    A travers estampes et dessins, l’influence du japonisme perdure dans son œuvre : œuvres en obliques, découpage du motif par le cadre, ou le format en hauteur. Du Porteur de palanches à La cérémonie du thé, en passant par Les tortues sacrées, la collection présentée au Musée de Lamballe propose des peintures, dessins et estampes.

  • Catégories : J'ai aimé, J'ai vu, Voyage

    Le pastel et le pays de Cocagne

    Le Pastel

    Le pastel était une plante cultivée à l’intérieur d’un triangle Toulouse – Albi – Castelnaudary. On en tirait une teinture : le "bleu pastel". La plante, de son nom latin « Isatis tinctoria » est apparentée à la famille des choux, radis, colza, etc.
    Le bleu parfait obtenu était le seul, à son époque, à résister aux lavages successifs.
    Connue depuis l’Antiquité, elle pouvait servir, accessoirement, de nourriture au bétail et on lui reconnaissait quelques vertus médicinales.

    Au Moyen Age en concurrence avec d'autres teintures

    A cette époque, le développement de l'art vestimentaire soutenu par l’utilisation de nombreuses couleurs entraîne un usage accru des plantes.
    L’appropriation de différentes teintures permet une distinction dans les classes sociales.

    Ainsi :
    La garance fournit un colorant rouge
    Le kermès donne un rouge écarlate
    La gaude produit une couleur vert-jaunâtre.

    Les conditions de culture

    Pour se développer, le pastel avait besoin d'un sol riche et meuble, plutôt calcaire et argileux. La plante a trouvé des conditions favorables en Lauragais et dans l'Albigeois qui pouvaient bénéficier d'hivers assez doux et pluvieux suivis d'étés ensoleillés

    Comme la culture du pastel épuisait assez rapidement les sols, les terres étaient mises en jachère l'année suivante, puis ensemencées en céréales, avant d'être dédiées à nouveau au pastel. A cause de cette difficulté, les paysans ne se sont jamais livré à une monoculture. Dans le meilleur des cas, et dans la période la plus favorable, soit entre 1515 et 1560 environ, le pastel couvrait à peine 15% des terres, d'où une certaine irrégularité dans la production

    Apparition en Occident

    Le pastel est apparu probablement au début du XIIème siècle, en provenance d'Espagne ou d'Orient. Il atteignit son apogée en France, fin XVème et au XVIème, dans une période comprise entre 1500 et 1560.

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  • Catégories : J'ai aimé, J'ai lu, Les polars, Voyage

    JED RUBENFELD, "L'interprétation des meurtres"

    L’Interprétation des meurtres

    En 1909, accompagné de son ami Ferenczi et de son disciple Jung, Sigmund Freud, dont les théories à propos du comportement, du sexe, et de la psychologie faisaient grand bruit, fit son seul et unique voyage à New York, pour donner une série de conférences. Malgré l'immense succès de cette visite, par la suite, Freud en parla toujours comme d'une expérience traumatisante, traitant même les Américains de 'sauvages'. Ses biographes se sont longtemps interrogés sur ce qui avait pu se produire là-bas, allant jusqu'à envisager la possibilité d'un événement inconnu de tous, expliquant ces réactions autrement incompréhensibles chez Freud...

    http://www.evene.fr/livres/livre/jed-rubenfeld-l-interpretation-des-meurtres-30588.php