Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Littérature - Page 12

  • Catégories : Mes poèmes

    Tout est pour pur qui est pur

    60 - jusqu'au 19 octobre 2008 - Défi d'écriture
    Pour le 60ème exercice de la communauté, il ne pouvait pas être question de vous proposer juste "un exercice de plus", alors qu'il y en a déjà eu 59 proposés avant... il fallait quelque chose de spécial.

    Et pourquoi pas un défi ?

    Rien de compliqué comme vous allez le voir, juste une incitation à écrire sur d'anciens exercices pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion de le faire jusqu'ici.

    En effet, il s'agit cette fois de choisir, parmi les 59 exercices proposés jusqu'ici, entre 3 et ... autant que vous voudrez pour lesquels vous n'avez pas encore participé, puis de vous lancer sur chaque, et de publier vos textes (minimum 3, donc) d'ici au 19 octobre sur votre blog et sur la communauté. Trois participations minimum en deux semaines, donc. En espérant que vous ne vous limiterez pas à trois, évidemment :-)

    Bien évidemment, vous pouvez écrire sur les anciens exercices quand vous le voulez, sans limites de dates, et vos participations seront signalées dans les news et ajoutées aux récapitulatifs quel que soit le moment où vous les publierez. Mais ne seront prises en compte dans le cadre du défi (et donc indiquées dans la colonne ci-contre) que les participations reçues dans les dates fixées.

    Les personnes intéressées à relever le défi peuvent se signaler en commentaires de cet article, afin que leurs participations soient prises en compte ici quand elles seront publiées.

    Au plaisir de vous lire, le plus nombreux et le plus grand nombre de fois possible :-) Ici seront cités les auteurs participants au défi ainsi que ceux ayant l'intention de participer, et l'ensemble des textes qu'ils auront proposés entre le 5 et le 19 octobre au soir.

    http://www.ecritureludique.net/article-23426591.html

    Comme 1 ere participation à ce défi, j'ai choisi la proposition 3:

    03 - 17/09/2007 - "Début & Fin" de Shin Haiah
    Cet exercice consiste à écrire un texte avec un début et une fin imposés:

    Début :
    "Tout est Pur pour qui est Pur"

    Fin :
    "aujourd'hui je confesse mes Grâces"
     
    http://www.ecritureludique.net/article-12437351.html

    Mon poème ci-dessous:

     

    Lire la suite

  • Catégories : La poésie anglaise

    Anthologie de la poésie anglaise(5)

    L’extase


    Seigneur Dieu, je t’ai vu ; un esprit, cette nuit,
    T’a rencontré sur tes chemins.
    J’étais seul, au sommet d’une colline ;
    Tous mes sens surmenés souffraient d’une stupeur ;
    En ma pensée avaient trop pénétré
    L’inconcevable espace azuré de la nuit –
    L’azur qui nous paraît si proche d’être
    L’aspect même de la divinité, –
    Et les astres indestructibles.
    Je ressentais l’effroi de cette permanence,
    Et la grandeur et les lois fixes m’accablaient.
    Tout autour de moi je voyais
    La barrière immuable des lois,
    Et comme un réseau de tiges brillantes,
    Les magnétismes actifs des soleils,
    Emprisonnant, au sein de l’étendue,
    Ma pensée, abritée ainsi de l’infini.
    C’est alors que, à l’improviste –
    Le temps, peut-être, que mon cœur, tout à sa tâche,
    Lançât mon sang deux fois dans sa brève carrière, –
    Je fus ravi au-dessus de la certitude,
    Et tombai hors de la durée.
    Comme d’une affligeante et longue calomnie,
    Un juste arrêt soudain vint me purifier
    De l’ordinaire erreur du Grand et du Petit.
    J’étais hors des rebords flamboyants de l’espace,
    Et hors de ce recoin, la conscience.
    N’étais-je donc pas au milieu de toi,
    Seigneur Dieu ?...

     

     

     

    Lascelles ABERCROMBIE(1881-1938).

    Traduit de l’anglais par Louis Cazamian.

    ¨Page 340 dans mon édition

  • Catégories : La littérature

    B. Papasogli, "La mémoire du cœur au XVIIe s."

    la mémoire du coeur.jpgComment dater la naissance d'une idée et d'un thème littéraire ? La mémoire affective, que nous connaissons surtout à travers une lignée qui comprend Rousseau et Chateaubriand, Nerval et Proust, a-t-elle une origine plus reculée dans la littérature et la pensée du XVIIe siècle ? Déesse sans mythe, Mnémosyne s'adapte aux âges et aux cultures avec des métamorphoses d'une étonnante ri chesse. Les études sur la problématique de la mémoire au XVIIe siècle ont exploré, jusqu'à présent, de façon privilégiée le fonctionnement de la mémoire intellectuelle et les lieux de la mémoire culturelle. Ici, il est question de l'"autre" mémoire, qui transparaît en filigrane à travers la réflexion anthropologique et les textes littéraires : celle qui fait rejaillir des sources a ffectives parfois secrètes, et qui joue dans l'ombre - nous disent les moralistes - avec l'imagination et les passions. En essayant de définir les caractères d'une "mémoire du coeur" au XVIIe siècle, on rencontre d'ailleurs les ambivalences et la profondeur du coeur classique, et sa mystérieuse "finesse" qui scrute l'homme, entrevoit Dieu, et sait que les nomb res sont infinis. La mémoire du coeur fait aussi vibrer cette affectivité qui se réveille face au sacré et aux valeurs ; elle anticipe l'avenir, et, selon les auteurs mystiques, elle se prolonge dans l'espérance. Cette étude vise à établir des dialectiqueset comme un contre-jour entre la sagesse des moralistes et celle des auteurs spirituels, avant de prêter attention à leurs réson ances dans les grands genres littéraires

    Lire la suite

  • Catégories : La poésie anglaise

    Anthologie de la poésie anglaise(4)

    Élégie


    La cloche du couvre-feu sonne le glas du jour s’en allant,
    Les troupeaux mugissants errent lentement à travers l’herbage,
    Le laboureur bien fatigué rentre chez lui très doucement.
    Le monde reste pour moi et pour l'obscurité en partage.

    Au crépuscule tombant, le paysage fuit à la vue,
    Et l’air silencieux garde un repos sacré, presque surhumain,
    Sauf quand l’escarbot chante sa chanson en volée éperdue.
    Ou que des tintements pesants endorment quelque parc lointain ;

    Excepté que, sur cette tour-là, de lierre toute couverte,
    Le hibou dormant se plaint doucement à la lune, tout bas,
    De ceux qui, vaguant vers le soir près de sa demeure si verte,
    Molestent son obscur royaume solitaire par leurs pas
    .

    Sous ces anciens ormes raboteux et sous l’ombre de cet if,
    Où le gazon, en de petits monticules pourris, s’élève,
    Chacun d’eux dans son étroite cellule pour toujours captif,
    Les rudes aïeux du village continuent leur long rêve.

    L’appel si frais du matin délicieux exhalant son encens,
    L’hirondelle matinale gazouillant en son nid de paille,
    Le chant aigu du coq, ni le cor résonnant, si doux aux sens,
    Ne les éveilleront jamais plus de leur dur lit de pierraille.

    Car jamais plus ne brûlera pour eux le doux foyer flambant,
    Aucune épouse ne les accueillera de son doux sourire,
    Les enfants ne souriront plus jamais au père retournant ;
    Grimpant sur ses genoux pour recevoir ses baisers dans un rire.

    Autrefois le blé mûr sous leur faucille tomba bien souvent,
    Le sol a souvent été fendu par le soc de leur charrue,
    Avec quelle joie ils ont mené leur lourd attelage au champ !
    Comme les bois s’affaissaient sous les coins pesants de leur massue !

    Mais que l’ambition ne se moque jamais de leur oeuvre utile,
    De leurs bonheurs domestiques, et de leur destin trop obscur ;
    Que la grandeur n’écoute, d’un sourire parfois plein de bile,
    Les simples et courtes annales de ces pauvres au coeur pur.

    La vanterie héraldique et la vaine pompe du pouvoir,
    Tout ce que la beauté, même les richesses jamais ne donnent,
    Attendent également l’heure inévitable, et sans espoir.
    Qu’au tombeau seul les chemins si beaux de la gloire nous moissonnent.

    Et vous, hommes bien trop fiers, n’imputez pas à ceux-ci la faute
    Si la Mémoire n’éleva nul trophée sur leurs tombeaux,
    Où s’entend, à travers l’aile allongée et la voûte si haute
    L’antienne résonnant de la prière les accents si beaux.

    Une urne historique peut-elle, ou bien même une image aimante,
    Rappeler l’âme envolée vers le corps qu’elle abandonna ?
    L’honneur peut-il faire revivre la poussière dégradante ?
    Est-ce qu’à l’oreille de la Mort la flatterie plaira ?

    Peut-être que ce triste lieu si négligé peut contenir
    Un coeur maintenant méprisé, jadis rempli du feu céleste,
    Des mains qui le sceptre doré d’un empire auraient pu brandir,
    Ou bien éveiller à l’extase une belle lyre modeste.

    Mais à leur intellect borné le Savoir sa glorieuse page
    N’a jamais déroulée, si riche des dépouilles du temps ;
    L’accablante pénurie réprima leur bien noble rage,
    Et gela le doux cours du coeur, bercé par les plaisirs ardents.

    Plus d’un bijou, de la beauté la plus pure et la plus sereine,
    Dans les cavernes de l’Océan par le sable est tout couvert ;
    Plus d’une fleur naît sans être jamais vue, sa grâce est vaine,
    Et va dissipant son parfum si délicieux dans l’air désert.

    Quelque pauvre Hampden villageois qui dans sa conscience fière
    Au petit hobereau, tyran de ses maigres champs, résista,
    Un Milton sans gloire, ignoré, peut dormir dans ce cimetière,
    Quelque Cromwell obscur, qui le sang de son pays ne versa.

    D’obtenir les applaudissements des sénats très attentifs,
    Et de mépriser toutes les menaces de ruine et de peine,
    Sur un pays riant de semer l’abondance en dons votifs,
    Et de lire leur histoire dans les yeux d’une nation saine,

    Le sort leur refusa tout cela, non seulement arrêtant
    Leurs naissantes vertus, mais il restreignit encore leurs crimes,
    Leur défendit à tous d’atteindre un trône en marchant dans le Sang
    Sur l’humanité de fermer du pardon les portes sublimes.

    Les peines de la vérité il leur défendit de cacher,
    Et de dissimuler la rougeur d’une honte sans excuse ;
    Ou bien sur l’autel de l’orgueil et du vain luxe, de brûler
    L’encens divin allumé par la flamme pure de la Muse.

    Loin de l’ignoble lutte de la foule causant la folie,
    Leurs voeux bien modérés n’apprirent jamais à vaguer en vain,
    Le long de la vallée fraîche et séquestrée de la vie,
    Ils conservèrent le courant tranquille de leur doux chemin.

    Pourtant, chaque tombe est de tout affront pour toujours protégée
    Par quelque fragile monument qui là vient à l’oeil s’offrir ;
    De rimes pauvres et de sculptures informes décorée,
    Elle implore le sympathique tribut d’un touchant soupir.

    Leurs noms obscurs, leurs âges, épelés par la Muse illettrée,
    La place du renom et des élégies vont nous fournir,
    Et elle répand plus d’un texte sacré dans cette contrée,
    Enseignant au moraliste rustique comme on doit mourir.

    Car quel est l’homme. à l’oubli muet se trouvant toujours en proie,
    Quel est l’être si plaisant et anxieux, à jamais résigné,
    Qui laissa l’enceinte chaude d’un beau jour si rempli de joie,
    Qui sur sa vie un regard d’envie et de regret n’a jeté ?

    À quelque coeur aimant l’âme tendre en quittant le corps se fie,
    De quelques larmes bien pieuses l’oeil en se fermant a besoin,
    Et même de la tombe la voix de la nature s’écrie,
    Même de leurs anciens feux nos froides cendres sont le témoin.

    Sur toi, qui t’occupant des morts couchés sans honneur et sans gloire,
    Dans ces lignes si simples leur histoire naïve dépeins,
    Si par hasard, conduit là par la contemplation transitoire,
    Un être sympathique demandait quels furent tes destins,

    Alors Peut-être que quelque vieillard aux cheveux blancs dirait :
    Nous l’avons aperçu souvent avant le lever de l’aurore,
    Dans sa marche rapide la douce rosée il enlevait,
    Pour contempler le soleil sur la verte colline qu’il dore.

    Là-bas, au pied de ce hêtre élevé, balancé par la brise,
    Entrelaçant ses vieilles racines fantastiques, si haut,
    Il étendait vers midi son corps que la fatigue maîtrise,
    Contemplant le ruisseau murmurant auprès, sous le soleil chaud.

    Tout près de ce bois ombragé, souriant comme avec dédain,
    Il errait chaque soir, en murmurant sa triste fantaisie ;
    Un moment il était pâle et blême, comme un homme incertain,
    Plein de souci, souffrant d’un amour sans espoir, plein d’apathie.

    Mais un jour, on ne le vit pas dans le vallon accoutumé,
    Près de son arbre favori, ni même parmi la bruyère ;
    Un autre jour passa, mais sur le bord du fleuve d’à côté,
    Ni sur l’herbe du bois, il n’était endormi sur la fougère.

    Le lendemain, avec des chants funèbres, tous mélancoliques,
    Lentement, au triste cimetière nous l’avons vu porter ;
    Approche, et lis (car tu peux les lire) les vers si sympathiques
    Que pour lui, sur la pierre sous l’aubépine, on vient de graver.

    Sur son obscur tombeau, les premières violettes de l'année
    Par des mains invisibles sont jonchées à chaque printemps,
    La colombe y fait son nid, et y chante toute la journée,
    Et légèrement s impriment sur la terre les pas d enfants.

    Lire la suite

  • Catégories : La poésie anglaise

    Anthologie de poésie anglaise(2)

    Si l'Amour est éternel


    Ayant enseveli son Nouveau-né,
    Le sol humide, et hier encore en pleurs,
    Fut parsemé de fleurs pour le retour
    De l’Époux désiré de notre terre.

    Les oiseaux chantèrent, mariant leurs voix,
    Leurs hymnes pour la plaisante saison,
    Et d’un concert mélodieux et doux
    Dirent la bienvenue au gai printemps.

    À ce choeur, les susurrements du vent,
    Le gazouillis murmurant d’un ruisseau,
    Les sons variés des feuilles mouvantes,
    Harmonieusement prenaient leur part.

    Lire la suite

  • Catégories : Mes textes publiés

    Mes livres republiés en cours de validation

    "nouv couv mémoire.jpgDes paysages de Baudelaire et Nerval"

    Mon mémoire de maîtrise "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" soutenue en 2001(15/20), mention bien.

    Ce n'est juste un livre pour spécialistes mais un livre d'une passionnée qui a repris à 27 ans (après des études de droit) des études de lettres modernes par correspondance(Sorbonne) tout en travaillant comme bibliothécaire-documentaliste(si vous avez un poste de ce type, je prends!).

    C'est le fruit de 2 années de travail...

     

     

     

     

     

    nouv couv paysages amoureux.jpg

     

    "Paysages amoureux et érotiques"

    Ce recueil est à la réponse à un défi lancé sur mon blog d'écrire des textes érotiques.

    Il contient aussi des poèmes d'amour de jeunesse.

    Et la première partie est dédiée à mon mari auquel j'aurais pu dédier tout le livre tellement il croit à ce que j'écris.

    Vous pourrez commander ces livres en passant par les bannières en haut de ce blog et/ou laisser des commentaires pour m'encourager .

    Vous pouvez aussi passer par ici:

    http://www.thebookedition.com/catalogue-personnel.php

     

     

     

     

      

    "Paysages"

    vignette-couv-products-866.jpgAprès une vingtaine de prix littéraires, des textes primés, exposés, publiés, j'ai crée ce blog du Maroc (plus 1 blog CV pour trouver du travail, 2 autres blogs poétiques et un site consacré à mes livres... dans ma colonne de droite) puis auto-édité ce recueil composé de textes primés dont le 1 er à 7 ans pour un concours scolaire dont le prix m'a été remis par le maire de ma ville.

  • Catégories : Paysages amoureux et érotiques

    Mes livres en vente

    Suite à des problèmes sur le site de TBE, j'ai supprimé provisoirement les bannières de mes 3 livres(retirés de la vente) en haut de ce blog.
    L'occasion de réfléchir à leur avenir...
    Peu de ventes alors que ce blog où je mets en moyenne un texte par jour marche bien.
    Si je ne rêve pas de vivre de mes livres, au moins retirer quelque chose de mon travail d'écriture.
    Lire des textes ici et ailleurs, c'est bien mais acheter des livres (les miens et d'autres), c'est ça qui fait vivre ... le livre.
    Arrêter ce blog qui m'a fait un peu connaître un peu sur le web?

  • Catégories : Des femmes comme je les aime

    Irène Némirovsky, « Suite française » 2.

    suite française.jpgp.15 : « Elle (Irène) avait élaboré une technique romanesque qui s’inspirait de la manière d’Ivan Tourgueniev. »
    p.16 : »Saint-Pétersbourg est une ville mythique pour nombre d’écrivains et poètes russes. Irène Némirovsky n’y voyait qu’une suite de rues sombres, enneigées, parcourues par un vent glacial montant des eaux corrompues et nauséabondes des canaux et de la Neva.
    […] Tandis que la fusillade faisait rage, Irène explorait la bibliothèque de Des Esseintes, cet officier lettré. Elle découvrit Huysmans, Maupassant, Platon et Oscar Wilde. « Le Portrait de Dorian Gray » était son livre préféré. »

    Lire la suite

  • Catégories : Des femmes comme je les aime

    Je suis en train de lire:"Suite française" d'Irène Nemirovsky(Pour Francine)

    suite française.jpgEditeur : Denoël
    Publication :30/9/2004

    « Les catastrophes passent et il faut tâcher de ne pas passer avant elles, voilà tout. »

    Résumé du livre

    Prix Renaudot 2004 - Cette parution posthume de 'Suite française', écrit il y a soixante ans, dans le feu de l'Histoire, dépeint presque en direct l'Exode de juin 1940, qui brassa dans un désordre tragique des familles françaises de toutes sortes, des plus huppées aux plus modestes. Avec bonheur, Irène Némirovsky traque les innombrables petites lâchetés et les fragiles élans de solidarité d'une population en déroute. On y découvre aussi en annexe un bouleversant échange de correspondances entre Albin Michel (le seul éditeur qui sera fidèle à Irène) et Michel Epstein, montrant comment ce dernier fit tout pour tenter de sauver sa femme, avant d'être lui-même arrêté et de périr dans les camps.

    Lire la suite

  • Catégories : La littérature

    J'ai lu:L'homme sans postérité" d'Aldabert Stifter(Pour Xavier)

    descendance.jpg

    "Bien des choses dont tu ne comprends ni le but ni la fin peuvent te paraître rudes. Il n'y a rien d'étrange dans ma conduite, elle est au contraire claire et nette. Je voulais te voir parce qu'un jour tu vas hériter de mon argent et je voulais t'observer. Personne ne m'a donné d'enfant parce que tous les parents gardent les leurs pour eux ; quand une personne que je connaissais bien est morte, je suis allé habiter ailleurs et finalement je suis entré dans cette île dont j'ai acquis le sol et les terrains, avec la bâtisse qui servait jadis de tribunal aux moines ; je voulais laisser pousser l'herbe et les arbres sans les tailler, pour m'y promener. Je voulais te voir. Je voulais voir tes yeux, tes cheveux, tes membres, je voulais voir comment tu es, te voir avec les yeux d'un père. C'est pourquoi il me fallait t'avoir seul et te retenir. S'ils avaient continué à t'écrire, eux, ils t'auraient maintenu dans la même affection douceâtre que par le passé. Il me fallait te mener au soleil et au grand air, je craignais que tu ne sois une nature molle comme ton père, inconsistant comme lui, au point de trahir ce que tu crois aimer. Certes tu es à présent plus vigoureux que lui, tu sais te servir de tes armes comme un jeune oiseau de proie ; c'est très bien, je t'en fais compliment : cependant tu ne devrais pas exercer ton cœur auprès de femmes tremblantes mais sur des rocs, et moi je suis un roc, pas autre chose. Il me fallait te retenir ici. Qui ne sait pas de temps à autre lancer le bloc de granit de l'action violente, celui-là ne sait pas non plus aider et porter secours du fond de l'âme. Il t'arrive de montrer les dents et pourtant tu as bon cœur. Cela est bien."

    Lire la suite

  • Catégories : Les polars

    J'ai lu:"Meurtre sur la route de Bethléem" de Batya Gour

    batya.gif

    une enquête du commissaire Michaël Ohayon, trad. de l’hébreu par Laurence Sendrowicz , 480 pages sous couv. ill., 108 x 178 mm. Collection Folio policier (No 400) (2006), Gallimard rom. ISBN 2070308987.
      
     
    Des ouvriers palestiniens qui travaillaient dans l’un des plus anciens quartiers de Bethléem trouvent, sous les toits d’une maison vide, dans la poussière, le corps d’une jeune femme défigurée à coups de planche. Plus de sac à main. Pas d’argent. Personne ne la réclame. Le quartier ne sait rien… Michaël Ohayon, sur fond de deuxième Intifada, de barrages incessants et de violences civiles, va découvrir au fil de son enquête l’un des secrets les plus enfouis de l’histoire d’Israël. Des faits inavouables qui marquèrent de leur indélébile sceau des familles entières. La haine se construit aussi sûrement que le reste. La victime en est morte. Elle était séfarade.
  • Catégories : La poésie

    À hauteur de ville, d’arbres et d’enfants…

    poésie ville.jpgImages et littérature vont parfaitement de pair. De la Ville lumière aux branches des arbres, en passant par le regard et le sourire des enfants, les auteurs contemporains, gourmands de la vie et à la curiosité inattendue, captent toutes les pulsations de la vie jusqu’aux angles les moins familiers, les moins soupçonnables.
    En devanture des librairies, trois ouvrages, en langue française, magnifiant le quotidien de Paris, la beauté des arbres, l’innocence de l’enfance. Pour soutenir et souligner des images captées sur le vif par l’œil de la caméra, les mots des poètes, des philosophes, des penseurs. Une randonnée particulière où, à travers les pages abondamment illustrées et commentées des livres, qui n’ont rien à voir avec les éditions de poche usuelles, se répand une lumière nourrissant à profusion l’esprit, le regard et un certain sens de l’esthétique…
    « Paris poète » de Catherine Aygaline
    La Ville lumière
    au fil des jours…

    Lire la suite

  • Catégories : La poésie

    Parmi les "66 plus belles poésies" que j'ai lues

    Mes_66_bellespoesies-a7071.jpgXXXVII
    J'eus toujours de l'amour pour les choses ailées.
    Lorsque j'étais enfant, j'allais sous les feuillées,
    J'y prenais dans les nids de tout petits oiseaux.
    D'abord je leur faisais des cages de roseaux
    Où je les élevais parmi des mousses vertes.
    Plus tard je leur laissais les fenêtres ouvertes.
    Ils ne s'envolaient point ; ou, s'ils fuyaient aux bois,
    Quand je les rappelais ils venaient à ma voix.
    Une colombe et moi longtemps nous nous aimâmes.
    Maintenant je sais l'art d'apprivoiser les âmes.

    Victor Hugo - Les Rayons et les Ombres

  • Catégories : La poésie

    J'ai lu l'Anthologie de poésie anglaise"

    extase.jpgChoix,traduction et commentaires par Lous Cazamian.

    Editions Stock,1946.

    Parmi ces poèmes:

    The Ecstacy

    WHERE, like a pillow on a bed,
    A pregnant bank swell'd up, to rest
    The violet's reclining head,
    Sat we two, one another's best.


    Our hands were firmly cemented
    By a fast balm, which thence did spring;
    Our eye-beams twisted, and did thread
    Our eyes upon one double string.


    So to engraft our hands, as yet
    Was all the means to make us one;
    And pictures in our eyes to get
    Was all our propagation.


    As,'twixt two equal armies, Fate
    Suspends uncertain victory,
    Our souls —which to advance their state,
    Were gone out— hung 'twixt her and me.


    And whilst our souls negotiate there,
    We like sepulchral statues lay;
    All day, the same our postures were,
    And we said nothing, all the day.


    If any, so by love refined,
    That he soul's language understood,
    And by good love were grown all mind,
    Within convenient distance stood,


    He —though he knew not which soul spake,
    Because both meant, both spake the same—
    Might thence a new concoction take,
    And part far purer than he came.


    This ecstasy doth unperplex
    (We said) and tell us what we love;
    We see by this, it was not sex;
    We see, we saw not, what did move:


    But as all several souls contain
    Mixture of things they know not what,
    Love these mix'd souls doth mix again,
    And makes both one, each this, and that.


    A single violet transplant,
    The strength, the colour, and the size —
    All which before was poor and scant—
    Redoubles still, and multiplies.


    When love with one another so
    Interanimates two souls,
    That abler soul, which thence doth flow,
    Defects of loneliness controls.


    We then, who are this new soul, know,
    Of what we are composed, and made,
    For th' atomies of which we grow
    Are souls, whom no change can invade.


    But, O alas! so long, so far,
    Our bodies why do we forbear?
    They are ours, though not we; we are
    Th' intelligences, they the spheres.


    We owe them thanks, because they thus
    Did us, to us, at first convey,
    Yielded their senses' force to us,
    Nor are dross to us, but allay.


    On man heaven's influence works not so,
    But that it first imprints the air;
    For soul into the soul may flow,
    Though it to body first repair.


    As our blood labours to beget
    Spirits, as like souls as it can;
    Because such fingers need to knit
    That subtle knot, which makes us man;


    So must pure lovers' souls descend
    To affections, and to faculties,
    Which sense may reach and apprehend,
    Else a great prince in prison lies.


    To our bodies turn we then, that so
    Weak men on love reveal'd may look;
    Love's mysteries in souls do grow,
    But yet the body is his book.


    And if some lover, such as we,
    Have heard this dialogue of one,
    Let him still mark us, he shall see
    Small change when we're to bodies gone.


    John Donne

    Lire la suite

  • Catégories : La poésie

    Parmi les "66 plus belles poésies" que j'ai lues

    Francis Jammes J’aime l’âne...

    Mes_66_bellespoesies-a7071.jpgJ’aime l’âne si doux
    marchant le long des houx.
     
    Il prend garde aux abeilles
    et bouge ses oreilles ;
     
    et il porte les pauvres
    et des sacs remplis d’orge.
     
    Il va, près des fossés,
    d’un petit pas cassé.
     
    Mon amie le croit bête
    parce qu’il est poète.
     
    Il réfléchit toujours.
    Ses yeux sont en velours.
     
    Jeune fille au doux cœur,
    tu n’as pas sa douceur :
     
    car il est devant Dieu
    l’âne doux du ciel bleu.
     
    Et il reste à l’étable,
    fatigué, misérable,
     
    ayant bien fatigué
    ses pauvres petits pieds.
     
    Il a fait son devoir
    du matin jusqu’au soir.
     
    Qu’as-tu fait jeune fille ?
    Tu as tiré l’aiguille...
     
    Mais l’âne s’est blessé :
    la mouche l’a piqué.
     
    Il a tant travaillé
    que ça vous fait pitié.

    Lire la suite

  • Catégories : Les livres d'amis blogueurs

    J'ai lu:"Les mots après les autres"

    les mots après les autres.jpgle nouveau recueil Elisabeth Leroy que vous pouvez lui commander par ici:

    http://depoesiesenpoesies.hautetfort.com/archive/2008/08/31/mon-nouveau-recueil-de-poesies.html

    De jolies illustrations (faites par elle-même), un beau poème en anglais, des trouvailles poétiques géniales, du romantisme, de la mélancolie, de la musique, des paysages superbes etc.

    Des mots pas comme les autres...

  • Catégories : Les polars

    J'ai lu:Jean-François Coatmeur:"La danse des masques"

    danse des masques.jpgAlbin Michel - Spécial suspense (1989)
    * Grand prix des écrivains de l'ouest 1990
    * Prix du suspense 1990
     
    Une petite ville Bretonne, avec ses tartufes bien-pensants, qui voient d'un très mauvais oeil la communauté de repris de justice organisé en vue de ler réinsertion par un prêtre à l'âme de feu; un drame familial orchestré par un jeune névropathe dans une folie sanguinaire croissante. La danse des masques nous fait évoluer au milieu d'une société repliée sur ses secrets et ses haines, jusqu'à l'heure de vérité où tomberont les masques. C'est un allucinant voyage au bout de la nuit, plein d'angoisse, de terreur et de folie qui commence.
     
    http://jean-francois.coatmeur.info/

  • Catégories : Baudelaire Charles

    Parmi les "66 plus belles poésies" que j'ai lues

    Mes_66_bellespoesies-a7071.jpg

    LVII

    Les Hiboux

    Sous les ifs noirs qui les abritent,
    Les hiboux se tiennent rangés,
    Ainsi que des dieux étrangers,
    Dardant leur oeil rouge. Ils méditent.

    Sans remuer ils se tiendront
    Jusqu'à l'heure mélancolique
    Où, poussant le soleil oblique,
    Les ténèbres s'établiront.

    Leur attitude au sage enseigne
    Qu'il faut en ce monde qu'il craigne
    Le tumulte et le mouvement,

    L'homme ivre d'une ombre qui passe
    Porte toujours le châtiment
    D'avoir voulu changer de place.

    Charles Baudelaire, "Les fleurs du mal", "Spleen et idéal"

    Ce poème est cité dans mon mémoire de maîtrise"Des paysages de Baudelaire et Nerval" que vous pouvez acheter en cliquant sur la bannière en haut de ce blog.

    Cette note a été selectionnée par Lartino

     

     

  • Catégories : La poésie

    Parmi les "66 plus belles poésies" que j'ai lues

    Mes_66_bellespoesies-a7071.jpg"En sortant de l'école" de Jacques Prévert(Paroles)

    En sortant de l'école
    nous avons rencontré
    un grand chemin de fer
    qui nous a emmenés
    tout autour de la terre
    dans un wagon doré

    Tout autour de la terre
    nous avons rencontré
    la mer qui se promenait
    avec tous ses coquillages
    ses îles parfumées
    et puis ses beaux naufrages
    et ses saumons fumés

    Au-dessus de la mer
    nous avons rencontré
    la lune et les étoiles
    sur un bateau à voiles
    partant pour le Japon
    et les trois mousquetaires
    des cinq doigts de la main
    tournant ma manivelle
    d'un petit sous-marin
    plongeant au fond des mers
    pour chercher des oursins


    Revenant sur la terre
    nous avons rencontré
    sur la voie de chemin de fer
    une maison qui fuyait
    fuyait tout autour de la Terre
    fuyait tout autour de la mer
    fuyait devant l'hiver
    qui voulait l'attraper

    Mais nous sur notre chemin de fer
    on s'est mis à rouler
    rouler derrière l'hiver
    et on l'a écrasé
    et la maison s'est arrêtée
    et le printemps nous a salués

    C'était lui le garde-barrière
    et il nous a bien remerciés
    et toutes les fleurs de toute la terre
    soudain se sont mises à pousser
    pousser à tort et à travers
    sur la voie du chemin de fer
    qui ne voulait plus avancer
    de peur de les abîmer

    Alors on est revenu à pied
    à pied tout autour de la terre
    à pied tout autour de la mer
    tout autour du soleil
    de la lune et des étoiles
    A pied à cheval en voiture
    et en bateau à voiles.

     Cette note a été selectionnée par Lartino:

    http://www.lartino.fr/parmi-66-plus-belles-poesies-pn1130.html