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littérature - Page 17

  • Catégories : La littérature

    Goethe, "West-östlicher Diwan", "Le Divan", (traduction Henri Lichtenberger)

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    "Celui qui se connaît lui-même et les autres

     

     

    Reconnaîtra aussi ceci :

     

    L'Orient et l'Occident ne peuvent plus être séparés.

     

    Heureusement entre ces deux mondes

     

    Se bercer, je le veux bien ;

     

    Donc aussi entre l'Est et l'Ouest

                                    

    Se mouvoir, puisse cela profiter!"

     

     

    Goethe, West-östlicher Diwan, Le Divan, (traduction Henri Lichtenberger)

  • Catégories : La représentation des bohémiens:art et littérature

    Les bohémiens et la guitare dans la littérature(clin d'oeil à Elisabeth)

     

    La présence de la guitare dans la littérature espagnole est systématiquement liée à l'évocation de la musique et des danses populaires andalouses, très souvent assimilées à la culture gitane. Ainsi, l'instrument subit-il les vicissitudes des rapports entre les intellectuels ibériques et le sud de la péninsule : alternativement, l'austère Vieille-Castille ou la sensuelle Andalousie dominent les forces politiques et les valeurs artistiques du moment, entraînant dans leur triomphe le rejet ou l'exaltation de la culture andalouse, de ses chants et de la guitare.

    La première grande référence que nous possédons concernant la guitare dans la littérature espagnole nous est fournie par CERVANTES. Son oeuvre maîtresse, DON QUICHOTTE, reste muette sur ce point. Même les NOUVELLES EXEMPLAIRES évitent ce thème, à l'exception de la Gitanilla, dont le personnage principal, Preciosa, est une jeune chanteuse et danseuse. Par contre, les entremeses et les comédies de CERVANTES abondent en notations sur le rôle de la guitare dans la musique populaire de l'époque.

    L'instrument paraît indispensable pour l'accompagnement des danses (La Eleccion de los Alcades de Daganzo et Pedro de Urdemalas). Dans cette dernière oeuvre, Maldonado, "comte" des gitans, adresse ses encouragements aux danseuses.

    Dans le "Prologue au lecteur" de ses comédies, CERVANTES écrit que derrière la vieille couverture qui sert de rideau se tiennent les musiciens chantant sans guitare quelque ancienne romance. Cette coutume opposait d'ailleurs les gitans aux Andalous pour lesquels la guitare était l'accompagnement quasi obligatoire du chant.

    A la mort de CERVANTES (1616), l'Espagne est entrée dans l'austérité morale imposée par ses monarques, depuis Charles QUINT et son petit-fils, Philippe II. Dès lors, le peuple et les gitans ne sont plus à la mode et il faudra attendre les débuts d'une législation plus "éclairée", à la fin du XVIIIè siècle, pour voir réapparaître une littérature s'attachant à la description des traditions populaires.

    Les Cartas marruecas de José Cadalso, écrivain gaditain, publiées en 1774, sont à l'origine d'une longue série d'oeuvres littéraires folkloriques.

    Dans la lettre n° 7, Nuno, qui représente l'auteur, prétend stigmatiser la licence des moeurs de la jeunesse de l'époque et prend pour cible une réunion dans une taverne sur la route de Cadix.

    On trouverait dans de nombreuses autres oeuvres mineures de la première moitié du XIXè siècle l'association entre la guitare et ces réunions spontanées qui rappelent le carnaval et les rites païens. Mais apparaît vers la même époque un autre personnage : le rebelle populaire, souvent un contrebandier ; la guitare est souvent sa confidente et devient cette fois personnage tragique. Dans El Diablo Mumdo, de ESPRONCEDA, publié vers 1840, le personnage principal apprend en prison à jouer de la guitare.

    Dans ses Poesias andaluzas en 1841, Tomas RODRIGUEZ Y DIAS RUBI met lui aussi en scène des bandits-héros populaires environnés de guitares.

    Même adéquation de la guitare tragique et de la délinquance-protestation sociale dans Cuentos et romances andaluces de Manuel MARIA DE SANTA ANA, publiés en 1844 et dont succès provoqua une réédition en 1869. Contrebandiers, voleurs, vagabonds, prostituées ... se rencontrent dans le cadre traditionnel de la taverne.

    L'Andalousie est d'ailleurs à cette époque à la mode dans toute l'Europe. Les souvenirs de voyages laissés par les Anglais, Georges B0RROW et Richard FORD, l'Italien Carlo DEMBROWSKI, les Français Prosper MERIMEE, Théophile GAUTIER, Alexandre DUMAS notent tous l'omniprésence de la guitare.

    Une telle attention des écrivains pour la guitare et la musique populaire andalouses correspondait à un véritable engouement du public. Mais, dans la seconde moitié du XIXè siècle, l'abus fut tel et servit de prétexte à des oeuvres d'une si piètre valeur que les intellectuels réagirent violemment contre cette nouvelle mode littéraire.

    Dès 1856, dans son prologue à Souvenirs et beautés de l'Espagne, MADRAZO signale que le thème des coutumes andalouses est épuisé et provoque le dégoût. Des auteurs comme Armando PALACIO VALDES et Leopoldo ALAS CLARIN partagent ce sévère jugement, qui se transforme en hostilité déclarée chez les écrivains de la génération de 1898.

    La guitare retourne aux oubliettes de la littérature ibérique. Cest que la situation n'est plus propice aux fêtes, ni à la contestation : désastres coloniaux, misère dans les campagnes, révoltes et répressions partout.

    Il faudra attendre l'explosion d'espoir des premières années de la République espagnole pour que les écrivains redécouvrent la culture populaire, et avec elle la guitare.

    Les poètes, surtout, sauront exprimer ce nouveau visage de la guitare.

    (Editions Atlas "Ma guitare")

    J'ai emprunté cette (partie de) note à Elisabeth:http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/archive/2007/03/21/guitare-et-litterature.html

  • Catégories : La littérature

    Entretien avec Paul Auster

    par François Busnel
    Lire, février 2007


     Le 3 février, Paul Auster fêtera son soixantième anniversaire. Mais surtout ses vingt ans de succès mondial! Car depuis la publication en France de Cité de verre, en 1987, chacun de ses livres est un triomphe. Patiemment, Paul Auster a construit une œuvre unique en son genre, subtil mélange de roman philosophique et de road movie, où des personnages fracassés par le destin entrent pourtant en lutte contre la résignation et le mouvement du monde. Son nouveau roman, Dans le scriptorium, est un éblouissant tour de passe-passe littéraire. C'est aussi la clé de toute l'œuvre austérienne: l'histoire de ce vieillard incarcéré dans une chambre et tentant de reconstituer le puzzle d'un passé oublié n'est-elle pas la métaphore de l'artiste face à ses créatures? Comme toujours, Paul Auster mêle interrogations métaphysiques et récit d'histoires étranges. Mais ici les personnages sont bien connus des lecteurs de Paul Auster: ce sont ceux de ses précédents romans, Anna Blume, Quinn, Fanshawe, Benjamin Sachs et David Zimmer en tête.

    Park Slope est un quartier élégant et mélancolique. C'est sur cette colline de Brooklyn que vit Paul Auster, à deux pas de la 7e Avenue immortalisée au cinéma dans Smoke et Brooklyn Boogie - sans doute le seul quartier de New York qui n'ait pas changé depuis le 11 septembre 2001. En ce moment, il n'écrit pas. «Pas encore...» corrigerait-il. Auster, qui achève le montage de son prochain film, The Inner Life of Martin Frost, a refusé de faire la moindre promotion pour Dans le scriptorium. Il préfère les longues promenades dans Prospect Park, tout proche, ou sur les avenues bruyantes de la ville. Le solitaire de Brooklyn n'a pas pris une ride. Son style non plus.

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  • Catégories : La littérature

    Écrivains, vos papiers !(Pour Ambroise et Elisabeth)

    J.-C. Z..
     Publié le 01 février 2007
    Actualisé le 01 février 2007 : 11h27

    Ceux qui en appellent à la liberté d'expression sont parfois les plus prompts à exiger la censure au nom d'une « vigilance » aussi rigoureuse que vague.

    LA CENSURE est un sujet à la mode. Les médias regorgent de « bonnes âmes » promptes à s'émouvoir en la matière. Pour un oui ou pour un non, on crie au retour de l'ordre moral, on exhume les fantômes du procureur Pinard et de ses célèbres victimes, Flaubert et Baudelaire. Il est vrai qu'avec de tels précédents on ne peut que mettre les braves gens de son côté. Sans doute est-ce précisément le rôle des « vigilants » de crier ainsi au loup, et nul ne songerait (moi le dernier) à leur en faire grief. Encore faut-il « garder raison ». Et notamment s'entendre sur les mots.
    La censure au sens propre, faut-il le rappeler, est la censure « préalable » telle qu'elle existait sous l'Ancien Régime et sous l'Empire des deux Napoléons : pas de publication qui n'ait reçu auparavant une autorisation de paraître. Elle était évidemment absurde et, d'ailleurs, Malesherbes, ce grand commis qui avait été lui-même « directeur de la librairie », c'est-à-dire chargé de la censure royale, l'avait bien saisi : « Un homme qui n'aurait jamais lu que les livres qui, dans leur origine, ont paru avec l'attache expresse du gouvernement, comme la loi le prescrit, serait en arrière de ses contemporains presque d'un siècle. » On se souvient que Malesherbes, celui qui deviendra l'avocat de Louis XVI et finira sur l'échafaud, avait en son temps caché à son domicile les épreuves de l'Encyclopédie !
    Or ce n'est pas sous un tel régime - tant s'en faut - que nous vivons depuis qu'en juillet 1881 le législateur a posé en principe que « la presse et l'imprimerie sont libres ». On publie librement quitte, mais ensuite seulement, à encourir les « foudres » de la justice, si d'aventure elle se trouve saisie par tel ou tel. On pourra parler d'actes de censure lorsque les procédures visent l'interdiction. Lorsqu'elles n'aspirent qu'à des dommages et intérêts... libre à chacun de se faire une religion ! À proprement parler, il n'existe donc pas aujourd'hui de véritable censure, c'est-à-dire de contrôle préalable.
    On remarquera en passant qu'il n'en va pas tout à fait de même pour le cinéma, et plus généralement l'audiovisuel, autrement réglementés (autorisations d'exercice, visa d'exploitation, etc.), cette réglementation, il faut le dire aussi, n'allant toutefois pas sans contrepartie financière (soutiens divers, quotas, etc.) au bénéfice de la création.
    Sans doute cette liberté conquise en 1881 ne va-t-elle pas sans garde-fous, sans contraintes, affirment les bonnes âmes que j'ai dites. Et de qualifier de censure toutes les initiatives ; d'où qu'elles viennent (particuliers, associations ou ministère public), qui veulent à tort ou à raison interdire un livre. Le plus souvent à tort, si l'on veut bien se donner la peine d'examiner la jurisprudence subséquente, c'est-à-dire les décisions qui font suite à ces procédures généralement qualifiées de « liberticides » mais qui ne peuvent intervenir qu'a posteriori, après publication. Il faut bien voir encore que non seulement ces initiatives échouent le plus souvent mais qu'elles ne sont que le résultat d'une autre liberté, consacrée elle aussi par les textes normatifs qui régissent les sociétés occidentales : le droit d'accès à un juge, tout simplement. Et je peux m'étonner que plus souvent qu'à son tour cette donnée, fondamentale elle aussi dans une société démocratique, soit passée sous silence par les contempteurs de ces actions judiciaires.
     «Pogrom» est-il un roman raciste ?
    Aussi bien la statistique nous apprend-elle que les décisions de condamnation sont rares. On voit bien que le livre a connu pire époque que la nôtre, qui permet d'en dire et d'en montrer beaucoup. De la tolérance et de la juste mesure de nos tribunaux, on me permettra de prendre pour exemples certains attendus extraits du jugement qui, en novembre dernier, « relaxait » Éric Bénier-Bürckel, auteur d'un roman intitulé Pogrom, source d'une vaine poursuite pour provocation à la discrimination et à la haine ou à la violence raciale. La 17e chambre du tribunal de Paris, après avoir rappelé que le principe de la liberté d'expression « doit être d'autant plus largement apprécié qu'il porte sur une oeuvre littéraire, la création artistique nécessitant une liberté accrue de l'auteur qui peut s'exprimer tant sur des thèmes consensuels que sur des sujets qui heurtent, choquent ou inquiètent, que s'il ne peut impunément se livrer à l'apologie expresse et délibérée de crimes, comportements ou pensées unanimement réprouvés, il ne saurait être exigé de lui qu'il soit contraint à les dénoncer ostensiblement ». Et encore « que la notion même d'oeuvre de fiction implique l'existence d'une distanciation qui peut être irréductible entre l'auteur lui-même et les propos ou actions de ses personnages ». Ayant enfin relevé que l'auteur « s'est abstenu de toute dimension apologétique dans la réalisation de son projet de description et d'exploration des formes du mal », le tribunal, je l'ai dit, est entré en voie de relaxe.
    Les bonnes âmes qui veillent sur la liberté d'expression constateront qu'elles ne sont pas seules dans un combat qui, j'espère aussi l'avoir montré, n'a rien de douteux.

     

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  • Catégories : La littérature

    Quand Flaubert et Baudelaire "offensaient" (Pour Ambroise et Elisabeth)

    Par Jean-Claude Zylberstein.
     Publié le 01 février 2007
    Actualisé le 01 février 2007 : 11h27

    Il y a cent cinquante ans, Flaubert et Baudelaire comparaissaient devant la justice. Aujourd'hui encore, des romanciers sont poursuivis. Qu'en est-il de l'antagonisme entre la société et les lettres ?

    LES ESPRITS forts, qui crient aujourd'hui à la censure, devraient se souvenir de l'époque - récente - où les auteurs n'avaient pas la chance d'être régis par la loi de 1881 et la jurisprudence de nos tribunaux. Deux auteurs fameux, Gustave Flaubert et Charles ­Baudelaire, en ont fait les frais. Si on cite toujours leurs noms à propos de toute forme de censure, c'est parce qu'ils ont été victimes d'une mesure inique.
    Madame Bovary et Les Fleurs du mal ont eu le malheur d'être publiés trop tard ou trop tôt. En ces années-là, la liberté révolutionnaire, qui avait engendré un « raz de marée » de pamphlets, relevait du passé. Le premier Empire et les régimes qui lui ont succédé ont remis l'imprimerie et la librairie, bref l'édition, sous très haute surveillance. Et ce ne sont pas seulement les libelles politiques qui sont mis au pas, l'ordre moral est de rigueur. C'en est fait du colportage qui risquait de diffuser des écrits pernicieux. Car le mauvais livre est un poison dangereux pour la santé morale du peuple. Surtout s'il est de nature à rencontrer le succès. Le « redoutable » (dixit Baudelaire), l'avocat impérial Ernest Pinard, qui va requérir contre lui le 18 août 1857, le dit bien : « On ne poursuivra pas un livre immoral qui n'aura nulle chance d'être lu ou d'être compris ; le déférer à la justice, ce serait l'indiquer au public, et lui assurer peut-être un succès d'un jour qu'il n'aurait point eu sans cela» Bel argument en effet et que tels esprits chagrins qui ces derniers temps ont « fait de la publicité » à diverses brochures qui se voulaient poivrées en les poursuivant en vain auraient dû méditer.
    Flaubert ne s'y était pas trompé. Il aura beau être acquitté le 7 février 1857, au terme d'un jugement qui, après l'avoir assez sévèrement étrillé, conclut enfin à l'acquittement, motif pris de ce qu'« il n'apparaît pas que son livre ait été, comme certaines oeuvres, écrit dans le but unique de donner une satisfaction aux passions sensuelles, à l'esprit de licence et de débauche, ou de ridiculiser des choses qui doivent être entourées du respect de tous ». L'auteur de Madame Bovary hésite à publier son roman en volume, demande à son éditeur, Michel Lévy, de « tout arrêter », se dit honteux, dégoûté du « mauvais » succès qui attend son roman. « Et puis l'avenir m'inquiète : quoi écrire qui soit plus inoffensif que ma pauvre Bovary traînée par les ­cheveux comme une catin en pleine police correctionnelle ?» écrit-il à Louise Pradier. Et à Elisa Schlesinger : « Mon livre va se vendre de façon inusitée. »
    Baudelaire à l'aune de cette décision pouvait s'attendre au pire. Tant les fameuses « pièces condamnées » en effet pouvaient « donner satisfaction aux passions sensuelles » ou du moins y inciter. Le réquisitoire de M. Pinard fut presque moins sévère mais plus habile sans doute que contre Flaubert. « Poursuivre un livre pour offense à la morale publique est toujours chose délicate », ainsi entame-t-il sa péroraison. Mais il terminera en force : « Réagissez (...) contre cette fièvre malsaine qui porte à tout peindre, à tout décrire, à tout dire. » Et il termine ainsi : « Soyez indulgent pour Baudelaire, qui est une nature inquiète et sans équilibre. (...) Mais donnez, en condamnant au moins certaines pièces du livre, un avertissement devenu nécessaire. »
    La longue plaidoirie de l'avocat de Baudelaire, Gustave Chaix d'Ange, fut admirable d'analyse et de style (et bien de nature, comme celle de l'avocat de Flaubert, à ramener à la modestie plus d'un praticien du droit d'aujourd'hui !). S'il obtint satisfaction sur la prévention d'offense à la morale religieuse, le tribunal jugea le 27 août, comme on sait, que « les pièces incriminées conduisent nécessairement à l'excitation des sens par un réalisme grossier et offensant pour la pudeur ». Ce n'est que le 31 mai 1949 que la chambre criminelle de la Cour de cassation devait réhabiliter le poète et son oeuvre.

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  • Catégories : La littérature

    Dix romanciers, huit millions de livres

    MOHAMMED AÏSSAOUI et DOMINIQUE GUIOU.
     Publié le 11 janvier 2007
    Actualisé le 11 janvier 2007 : 08h29medium_marc_levy.jpg                                         
     
    Marc Levy.
    Marmara/Le Figaro.

    Marc Levy, Fred Vargas et Bernard Werber, c'est le trio de tête de notre classement des dix auteurs de langue française qui ont vendu le plus de livres en 2006.

    IMAGINEZ une maison d'édition qui aurait sous contrat ces dix romanciers : cet heureux éditeur aurait vendu près de 8 millions d'exemplaires l'année dernière. « Le poids de ces dix auteurs représente près du quart (22 %) de l'ensemble de la»fiction moderne* », souligne Alice Cousin Crespel, analyste marketing au cabinet d'études GfK, la « fiction moderne » regroupant la littérature française et étrangère, les livres policiers et fantastiques, les romans sentimentaux. Autant dire que, sans préjuger de leur valeur littéraire, ces dix auteurs pèsent très lourd.

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  • Catégories : La littérature

    Alexandre Jollien : la force des faibles

    PAUL-FRANÇOIS PAOLI.
     Publié le 04 janvier 2007
    Actualisé le 04 janvier 2007 : 14h37

    Après avoir réussi à dominer son terrible handicap par l'écriture, il est en passe, avec son troisième livre, La Construction de soi, de devenir un phénomène de l'édition

    Et de trois ! Avec La Construction de soi (Seuil), Alexandre Jollien est bien parti pour se tailler un ­nouveau succès. Avec un premier ­­ti­rage de 30 000 exemplaires et une réimpression de 10 000, son dernier essai, paru en octobre 2006, s'inscrit dans la même lignée volontariste et optimiste que ses deux précédents livres : L'Éloge de la faiblesse (Cerf), qui a obtenu un prix de l'Académie française en 1999, et Le Métier d'homme (Seuil) qui s'était vendu à 90 000 exemplaires !

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  • Catégories : La littérature

    Camus, Saint-Exupéry, Gary, toujours vivants !

    Publié le 11 janvier 2007

    Actualisé le 11 janvier 2007 : 07h44
    Ils sont morts depuis vingt-sept ou quatre-vingt-cinq ans, mais ils restent toujours présents en librairie. Mieux, chaque année, Albert Camus, Antoine de Saint-Exupéry, Romain Gary, Marcel Proust et Boris Vian vendent chacun plus de 100 000 exemplaires. Ainsi, si notre classement englobait ces écrivains décédés, l'auteur de La Peste figurerait en 18e position. Pas mal, pour un auteur disparu en 1960. Si 200 000 volumes de Camus ont été écoulés, L'Étranger (chez Folio) reste le préféré des lecteurs avec 70 000 exemplaires vendus en 2006. Saint-Ex, lui, suit de près, avec 170 000 ventes, dont la moitié pour sa réédition du Petit Prince avec les aquarelles de l'auteur (encore chez Folio). Et toujours chez Folio, Romain Gary, qui s'est suicidé en 1980, demeure un auteur à succès, avec ses deux Goncourt (134 000 au total). Dans ce palmarès des romanciers disparus, Marcel Proust (133 000 exemplaires) et Boris Vian (121 000, dont la moitié pour L'Écume des jours au Livre de Poche) ferment la marche. Bien sûr, tous ces titres sont devenus des classiques ; et la plupart sont prescrits par l'Éducation nationale, ce qui garantit quelques milliers d'exemplaires chaque année. Mais pour dépasser les 100 000 exemplaires, voire 200 000 comme pour Camus, les maisons d'édition effectuent un travail remarquable et tirent profit de la moindre actualité. Pour le plus grand plaisir des lecteurs, qui les connaissent ou les découvrent. M. A.

  • Catégories : La littérature

    Robert Sabatier : Mémoires à venir

    JEAN-CLAUDE LAMY.
     Publié le 04 janvier 2007
    Actualisé le 04 janvier 2007 : 14h37

    L'académicien Goncourt a terminé son autobiographie romanesque.

    EN PUBLIANT début février Les Trompettes guerrières (Albin Michel), Robert Sabatier met un point final à son autobiographie romanesque. Des titres qui carillonnent comme autant de succès populaires : Les Allumettes suédoises, Trois Sucettes à la menthe, Les Noisettes sauvages, Les Fillettes chantantes. Des centaines de milliers d'exemplaires qui font de leur auteur, membre de l'académie Goncourt, l'un des écrivains français les plus lus de l'après-guerre. Le petit Olivier, héros de cette saga, revient à l'âge de 22 ans en uniforme de maquisard. Sans tirer un seul coup de fusil, l'enfant de Montmartre devenu un Auvergnat de Saugues, en Haute-Loire, la région de ses ancêtres, sera confronté aux malheurs d'un pays dans l'attente de sa libération. Le sacrifice des résistants, leurs martyrs en feront un adulte. La trompette guerrière qu'on retrouve dans le Chant du départ sonnera une nouvelle vie illuminée par la poésie. « Je parle de choses qui se sont passées il y a soixante-cinq ans, et j'ai toujours l'impression d'être ce jeune homme. Je n'ai rien oublié, dit Robert Sabatier, qui travaille actuellement à la rédaction de ses Mémoires. Quinze cents pages sont déjà écrites. Je suis arrivé à l'an 2000. Encore trois cents pages et ce sera terminé. De temps en temps, un personnage intervient. il est souvent en contradiction avec moi-même. »
  • Henry James,"Le Tour d'écrou", Angleterre,1898 (qui a inspiré Peter Straub dans "Julia")

    Roman fantastique

    Voici le chef d'oeuvre de l'écrivain américain le plus européen qui adopta la nationalité anglaise peu avant sa mort. Il est vrai que lorsqu'on lit Le tour d'écrou, on a vraiment une impression de vieille Angleterre un peu à la manière d'Hitchcock dans son film Rebecca : vieille bâtisse isolée, présence de fantômes etc...

    Voici l'atmosphère : un soir au coin du feu, un homme raconte une histoire de revenants à une assemblée de vieilles femmes...Cette histoire lui a été racontée par l'"héroïne" de l'histoire :

    Une jeune femme de la campagne vient s'occuper de deux charmants enfants orphelins, Flora et Miles. C'est leur oncle, qui ne souhaite pas s'en occuper, qui a recruté cette jeune femme. Il lui donne un ordre : ne le déranger sous aucun prétexte...La jeune femme part donc dans une vieille bâtisse à la rencontre de ses hôtes ; elle y rencontre une vieille gouvernante charmante, Mrs Grose, ainsi que deux charmants bambins qui la charment dès le premier instant : visages d'anges, intelligence et douceur....Mais bien vite, la jeune femme est perturbée par une présence inquiétante qu'elle a remarqué sur une tour à côté de la maison. Mrs Grose lui révèle qu'il s'agit de Quint, l'ancien valet, un personnage sinistre ....qui est mort l'année dernière. Une deuxième silhouette surgit quelques jours plus tard...Petit à petit, la jeune fille découvre que Miles et Flora semblent subir l'influence de ces présences fantomatiques...Elle est prête à tout pour les sauver.

    Ce petit livre est considéré comme le chef d'oeuvre de la nouvelle fantastique, tout comme Le Horla de Maupassant. Comme dans cette nouvelle, une fine analyse psychologique donne toute son ampleur au texte; tout est vécu de l'intérieur, dans l'esprit de la jeune gouvernante, sans que l'auteur ne fasse part de son jugement. Hallucinations? Présence réelle? Le lecteur ne peut à aucun moment savoir....La jeune femme passe de la psychose à la lutte contre les présences. Nous admirons son sang-froid et surtout sa détermination à sauver les deux enfants qu'elle adore.

    Peu importe la présence des fantômes...Ce qui compte, c'est le ressenti des personnages et leur lutte contre les présences maléfiques.

    Henry James excelle autant dans la description des états d'âme de la gouvernante que dans la description des deux enfants, mi-anges, mi-démons. Il ressort de l'écriture une tension extrême qui culmine à la chute inattendue du roman mais chut !

    Si vous avez aimé l'atmosphère du film Les autres d'Amenabar et les vieilles bâtisses anglo-saxonnes, vous tomberez sous le charme !

    http://passiondeslivres.over-blog.com/article-4446350.html

    Article emprunté à Sylvie dans son blog de critiques de livres.

    Henry James:

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    Henry James naît à New York le 15 avril 1843, second des cinq enfants (William, né en 1842, Garth Wilkinson, né en 1845, Robertson, né en 1846, et Alice née en 1848) d'Henry James senior et de Mary Robertson Walsh. La fortune acquise par son grand-père, émigré irlandais arrivé aux États-Unis en 1789, avait mis la famille à l'abri des servitudes de la vie quotidienne. Son frère aîné, William James, deviendra professeur à Harvard et se fera connaître pour sa philosophie pragmatiste. Malgré des liens solides avec Henry, la rivalité entre les deux frères créa toujours des conflits psychiques latents.

    Après un séjour de 5 ans en Europe, la famille s'établit, en 1860, en Nouvelle-Angleterre où elle demeura pendant la guerre civile. En septembre 1862, Henry James s'inscrit à la faculté de droit de Harvard, rapidement abandonnée face au désir d'être « tout simplement littéraire ». En 1864, il publie anonymement sa première nouvelle, ainsi que des comptes-rendus critiques destinés à des revues. The story of a Year, sa première nouvelle signée, parait dans le numéro de mars 1865 de l'Atlantic Monthly.

    De février 1869 au printemps 1870, James voyage en Europe, d'abord en Angleterre, puis en France, en Suisse et en Italie. De retour à Cambridge, il publie son premier roman Watch and Ward (Le regard aux aguets). De mai 1872 à mars 1874, il accompagne sa sœur Alice et sa tante en Europe où il écrit des comptes rendus de voyage pour The Nation. Il commence à Rome l'écriture de son deuxième roman Roderick Hudson, publié à partir de janvier 1875 dans l'Atlantic Monthly, qui inaugure le thème "international" de la confrontations des cultures d'une Europe raffinée et souvent amorale et d'une Amérique plus frustre, mais plus droite.

    Après quelques mois à New York, il s'embarque à nouveau pour l'Europe le 20 octobre 1875. Après un séjour à Paris, où il se lie d'amitiés avec Tourgueniev et rencontre Flaubert, Zola, Maupassant et Daudet, il s'installe, en juillet 1876, à Londres. Les cinq années qu'il y passe seront fécondes: outre de nombreuses nouvelles, il publie The American (1877), The Europeans (1878), un essai sur les poètes et romanciers français (French Poets and Novelists, 1878)... Daisy Miller, publié en 1878, lui vaut la renommée des deux côtés de l'atlantique. Après Washington Square (1880), The Portrait of a Lady est souvent considéré comme une conclusion magistrale de la première manière de James.

    Sa mère décède en janvier 1882, alors que James séjourne à Washington. Il revient à Londres en mai et effectue un voyage en France (d'où naîtra, sous le titre A Little Tour in France, un petit guide qui servira à plusieurs générations de voyageurs dans les régions de la Loire et du Midi). Il rentre de façon précipitée aux États-Unis où son père meurt le 18 décembre, avant son arrivée. Il revient à Londres au printemps 1883. En 1884, sa sœur Alice, névrotique, le rejoint à Londres où elle décèdera le 6 mars 1892.

    En 1886, il publie deux romans, The Bostonians (Les Bostoniennes) et The Princess Casamassima, qui associent à des thèmes politiques et sociaux (féminisme et anarchisme) la recherche d'une identité personnelle. Suivirent deux courts romans en 1887, The Reverberator et The Aspern Papers (Les papiers de Jeffrey Aspern), puis The Tragic Muse en 1888.

    Bien que devenu un auteur au talent reconnu, les revenus de ses livres restaient modestes. Il décide alors, dans l'espoir d'un succès plus important, de se consacrer au théâtre. En 1891, une version dramatique de The American rencontre un petit succès en province, mais reçoit un accueil plus mitigé à Londres. Il écrira ensuite plusieurs pièces qui ne seront pas montées. En 1895, la première de Guy Domville finit dans le désordre et les huées.

    Après cet échec, il revient au roman, mais en y appliquant, peu à peu, les nouvelles compétences techniques acquises au cours de sa courte carrière dramatique. En 1897, il publie The Spoils of Poynton (Les dépouilles de Poyton) et What Maisie Knew (Ce que savait Maisie). Puis viennent les derniers grands romans: The Wings of the Dove (1902), The Ambassadors (1903) et The Golden Bowl (1904).

    En 1903, James a soixante ans et un « mal du pays passionné » l'envahit. Le 30 août 1904, il débarque à New York, pour la première fois depuis vingt ans. Il quitte les États-Unis le 5 juillet 1905, après avoir donné de nombreuses conférences à travers tout le pays. Ses impressions seront réunies dans un volume intitulé The American Scene.

    Avant son retour en Angleterre, il met au point, avec les Éditions Scribner, le projet d'une édition définitive de ses écrits, The Novels and Tales of Henry James, New York Edition, qui comportera, à terme, vingt-six volumes. Entre 1906 et 1909, il travaille à l'établissement des textes, n'hésitant pas à apporter des corrections significatives à ses œuvres les plus anciennes, et rédige dix-huit préfaces qui donnent des vues pénétrantes sur la genèse des ses œuvres et ses théories littéraires. Le manque de succès de cette entreprise l'affecte durablement.

    En 1915, déçu par l'attitude des États-Unis face à la guerre qui fait rage sur le continent, il demande et obtient la nationalité britannique. Il a une attaque cardiaque le 2 décembre, suivie d'une seconde le 13. Il reçoit l'ordre du Mérite le jour de l'an 1916 et meurt le 28 février.

    Henry James fut un écrivain prolifique. Il écrivit dix-neuf romans, plus d'une centaine de nouvelles, quelques pièces de théâtre (qui ne furent, pour la plupart, jamais jouées) et de nombreux récits de voyage. Ce fut aussi un critique littéraire de premier plan. Il entretint tout au long de sa vie une correspondance importante (plusieurs milliers de lettres), en particulier avec d'autres écrivains célèbres (Robert Louis Stevenson, Joseph Conrad, Edith Wharton,...).

    La liste qui suit est loin d'être exhaustive !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_James

  • Catégories : Des femmes comme je les aime, La littérature

    Colette

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    Sidonie Gabrielle Colette (Saint-Sauveur-en-Puisaye, Yonne, 28 janvier 1873 - Paris, 3 août 1954), dite Colette, est une romancière française, élue membre de l'Académie Goncourt en 1945.

    Dernière enfant du couple formé par ces parents mythiques que sont devenus Sido (Sidonie Langlois) et le capitaine Colette, celle qui deviendra Colette a vécu une enfance heureuse dans un petit village de Bourgogne. Adorée par sa mère comme un « joyau tout en or » au sein d'une nature fraternelle, elle rencontre adolescente Henry Gauthier-Villars, surnommé 'Willy', avec qui elle se marie le 15 mai 1893 à Châtillon-Coligny. Willy, auteur de romans populaires, est un viveur parisien qui fait également travailler à son profit une équipe de collaborateurs. Il introduit Colette dans les cercles littéraires et musicaux de la capitale. Vite saisi par les dons d'écriture de sa jeune épouse, Willy l'engage à écrire ses souvenirs d'école, qu'il signe sans vergogne de son seul nom. Ce sera Claudine à l'école, bientôt suivi d'une série de Claudine (La maison de Claudine, Claudine à Paris, Claudine en ménage, etc.), dont les romans seront publiés sous le nom du seul Willy.

    Willy fut, entre autres, l'amant de Marie Louise Servat (dite Germaine), femme d'Émile Courtet, à qui il donna un fils, Jacques Henry Gauthier-Villars. Jalouse, consternée de devoir être enfermée dans un rôle d'épouse bafouée, Colette se libère de plus en plus de cette tutelle, et, encouragée par Georges Wague, commence une carrière dans le music-hall (1906-1912), où elle présente des pantomimes orientales dans des tenues suggestives, puis au théâtre Marigny, au Moulin-Rouge et à Bataclan. Ce sont des années de scandale et de libération morale: elle divorce d'avec Willy en 1906 et connaît plusieurs aventures féminines, notamment avec Mathilde de Morny (Missy), fille du duc de Morny et sa partenaire sur scène. Mais, durant toute cette période, Colette chemine aussi dans sa vocation d'écrivain. Elle publie des ouvrages évoquant ces années: La vagabonde, L'envers du music-hall, En tournée, etc. Une attention de plus en plus précise à la justesse des mots, notamment lorsqu'ils sont chargés d'exprimer l'effusion dans la nature, une sensualité librement épanouie pour revendiquer les droits de la chair sur l'esprit et ceux de la femme sur l'homme, voilà quelles sont les lignes de force de cette écriture qui reste encore à saluer, tant, ici encore, la critique littéraire a manifesté son machisme.

    Après son divorce, Colette a une brève liaison avec Auguste-Olympe Hériot, rencontré à la fin de 1909. Elle rencontre ensuite Henry de Jouvenel, politicien et journaliste, qu'elle épouse en 1912 et qui l'engage à donner quelques billets et reportages au journal Le Matin, dont il est le rédacteur en chef. De lui, elle aura sa seule enfant, Colette Renée de Jouvenel, dite «Bel-Gazou» ["beau gazouillis" en provençal]. À quarante ans, elle joue aussi un rôle d'initiatrice auprès du fils d'Henry, Bertrand de Jouvenel, dix-sept ans, expérience qui nourrira les thèmes et les situations dans Le Blé en herbe. En ce qui concerne Chéri, il s'agit d'un fantasme qui est devenu réalité, puisqu'il est en 1920, mais dont l'idée datait de 1912, soit quelques années avant sa liaison avec Bertrand de Jouvenel. Le divorce sera prononcé en 1923. Mélomane avertie, Colette collabore avec Maurice Ravel entre 1919 et 1925 pour la fantaisie lyrique L'Enfant et les sortilèges. Elle a été l'amie de la reine Elisabeth de Belgique, Marguerite Moreno et Natalie Barney et a eu quelques brouilles avec la célèbre demi-mondaine de la Belle Époque, Liane de Pougy.

    En 1945, Colette est élue à l'unanimité à l'Académie Goncourt, dont elle devient présidente en 1949. En 1953, elle est promue officier de la Légion d'honneur. L'écrivaine est au faîte de sa gloire et de son talent quand elle s'installe dans son appartement du Palais-Royal pour ne plus le quitter. Elle compte Jean Cocteau parmi ses voisins. Sur ses vieux jours, Maurice Goudeket, son dernier mari, l'aidera à supporter son arthrose. Elle meurt le 3 août 1954. Malgré sa réputation sulfureuse et le refus, par l'Église catholique, des obsèques religieuses, Colette est la seule femme à avoir eu droit à des funérailles nationales. Elle est enterrée au cimetière du Père Lachaise à Paris. Sa fille repose à ses côtés.

    OEUVRES

    BIOGRAPHIES

    • Sylvain Bonmariage, Willy, Colette et moi, Paris, Anagramme éditions (réédition, avec une préface de Jean-Pierre Thiollet, 2004)
    • Michèle Sarde, Colette, libre et entravée, Paris, Seuil, 1978
    • Herbert Lottman, Colette, Paris, Fayard, 1990
    • Claude Francis et Fernande Gontier, Colette, Paris, Perrin, 1997
    • Michel Del Castillo, Colette, une certaine France, Paris, Stock, 1999
    • Claude Pichois et Alain Brunet, Colette, biographie critique, Paris, de Fallois, 1999

    ETUDES CRITIQUES.

    • Marie-Christine Bellosta, «Colette», L’Hymne à l’univers, Paris, Belin, 1990
    • Marie-Françoise Berthu-Courtivron, Espace, demeure, écriture. La Maison natale dans l’œuvre de Colette, Paris, Nizet, 1992
    • Mère et fille : l’enjeu du pouvoir. Essai sur les écrits autobiographiques de Colette, Genève, Droz, 1993
    • Carmen Boustani, L’Écriture-corps chez Colette, Villenave d’Ornon, Fus-Art, 1993 ; 2000 (Bibliothèque d’Études féministes)
    • Marie-Christine et Didier Clément, Colette gourmande, Albin Michel, 1990
    • Régine Detambel, Colette, comme une Flore, comme un Zoo, un répertoire des images du corps, Paris, Stock, 1997
    • Francine Dugast-Portes, Colette, les pouvoirs de l’écriture, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1999
    • Jacques Dupont, Colette ou l’univers concentré, essai, Paris, Hachette Supérieur, 1995 (portraits littéraires)
    • Europe, novembre-décembre 1981
    • Nicole Ferrier-Caverivière, Colette l’authentique, Paris, PUF, 1997 (écrivains)
    • Michel Gauthier, La Poïétique de Colette, Paris, Klincksieck, 1989
    • Lynne Huffer, Another Colette : The Question of Gendered Writing, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1992
    • Julia Kristeva, Le Génie féminin 3, Colette, Paris, Fayard, 2002

    LIENS

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Colette

    UNE CITATION DE COLETTE QUI ME PLAIT:« Le monde m’est nouveau à mon réveil, chaque matin. »
  • Catégories : Livre

    "Les amis des amis" d'Henry James

    'Bien que né en 1843 et mort en 1916, Henry James est un des plus grands écrivains de notre époque. En partant, peut-être à son insu, du roman épistolaire du XVIIIe siècle, James découvre le point de vue, le fait que la fable est narrée à travers un observateur, lequel peut-être faillible et l'est généralement. Les lecteurs de James se voient tenus à une méfiance continuelle et lucide qui fait parfois leur plaisir et d'autres fois leur désespoir. Pour cette anthologie nous avons choisi trois récits très variés. Dans La Vie privée se conjuguent le fantastique et le satire, le thème si souvent recréé du double, cher à Stevenson et à Papini, et la dérision des splendides nullités qui traversent les scènes visibles du monde. Owen Wingrave peut sembler un plaidoyer pacifiste ; nous voyons ensuite que la gravitation de l'antiquité et du spectre n'exclut pas l'épopée. Les Amis des amis renferme une profonde mélancolie et, en même temps, c'est une exaltation de l'amour élaboré dans le mystère le plus secret.' Jorge Luis Borges

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  • Catégories : Des femmes comme je les aime, La littérature, NIN Anaïs

    Anaïs Nin

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    Anaïs Nin (21 février 1903 à Neuilly-sur-Seine - 14 janvier 1977 à Los Angeles) est une auteur française, célèbre pour la publication de ses journaux intimes entamés à l'âge de 12 ans et poursuivis sur une période de quarante ans. Leur version non-censurée n'a pu être publiée qu'après sa mort et celle de son mari.

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  • Catégories : La littérature

    Entretien avec John Irving

    medium_irving.jpgpar François Busnel
    Lire, octobre 2006


     «L'écrivain doit dire la vérité, quitte à ne pas plaire»

    Il y a tout juste trente ans, le quatrième roman d'un jeune inconnu (que ses échecs répétés en littérature orientaient vers une carrière de lutteur) faisait le tour du monde: Le monde selon Garp s'imposa comme le bréviaire de la génération seventies. Aujourd'hui paraît en France le onzième livre de John Irving. C'est le plus long, le plus ambitieux mais surtout le plus autobiographique. Je te retrouverai offre les clés d'une œuvre marquée par l'absence du père, les troubles de la sexualité, la condition de l'écrivain... Sur près de 1 000 pages, on suit les aventures de Jack, depuis son enfance passée à rechercher son véritable père (un organiste amateur de tatouages, en fuite depuis qu'il a mis la mère de Jack enceinte) jusqu'à l'âge adulte, en passant par d'invraisemblables séances d'éducation sexuelle dans un collège de jeunes filles au cours d'une adolescence mouvementée...

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  • Catégories : La littérature

    Jim Harrison

    ...je me promène dans les champs déserts, les canyons, les bois, mais de préférence près d’un torrent ou d’une rivière, car depuis l’enfance j’aime leur bruit. L’eau vive est à jamais au temps présent, un état que nous évitons assez douloureusement.

    "En marge,mémoires" - Mai 2003

    http://jimharrison.free.fr/index.htm

  • Catégories : Livre

    La dernière demeure d’Alain-Fournier

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    Alain-Fournier et ses compagnons d’arme, une archéologie de la Grande guerre, c’est un peu Un long dimanche de fiançaille et un peu d’un roman de Patricia Cornwell, avec ce qu’il faut d’analyses « post-mortem » en texte et en images.
    C’est l’histoire humble et passionnante de la découverte en 1991 du corps de l’écrivain et de ses vingt compagnons d’arme, tués sur le front le 22 septembre 1914.

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  • Catégories : Des femmes comme je les aime, La littérature

    Liane de Pougy

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    Anne-Marie Chassaigne, dite Liane de Pougy, Madame Henri Pourpre puis, par son second mariage, princesse Georges Ghika, est une danseuse et courtisane de la Belle Époque, née le 2 juillet 1869 à La Flèche (Sarthe) et morte à Lausanne (Suisse) le 26 décembre 1950.

    Sommaire

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