lefigaro.fr (avec AFP).
Très nombreuses ont été les personnalités françaises à réagir à la disparition de Jean-Claude Brialy, mort hier à l'âge de 74 ans.
Nicolas Sarkozy a été la première personnalité à réagir après le décès de Jean-Claude Brialy. Il a estimé qu’« avec la disparition de ce grand comédien, ce grand acteur, mais aussi cet entrepreneur, réalisateur, directeur de salle et de festival, disparaît aussi un humaniste gourmand et un mémorialiste inépuisable, une sentinelle de la nuit, de la fête et de la poésie ». Avec notamment « le Beau Serge » de Claude Chabrol, « il aura incarné la nouvelle vague et habité un demi-siècle de cinéma, imprégnant près de 200 films de sa générosité, son humour, sa finesse et sa légèreté », poursuit le président de la République. « Il aura conjugué sans cesse, de Rohmer à Broca, de Luis Bunuel à Claude Zidi, le cinéma d'auteur et le cinéma populaire », a-t-il ajouté.
Le premier ministre François Fillon a lui salué "avec beaucoup de tristesse" la mémoire de l'acteur et réalisateur Jean-Claude Brialy, l'"un des artistes préférés des Français".
L'ancien président Jacques Chirac a vu en Jean-Claude Brialy un "homme de coeur, généreux, passionné, élégant", qui incarnait l'"excellence française". "C'est aujourd'hui toute la France de la culture qui est en deuil", déclare-t-il. "Jean-Claude Brialy a su marquer le théâtre et le cinéma de son génie, de son inépuisable énergie, de son intelligence".
Le comédien Pierre Arditi, de son côté, a estimé que Jean-Claude Brialy était un "homme adorable, fin, délicat, généreux et attentif aux autres", et a salué l'un des acteurs "les plus marquants de la Nouvelle vague" qui a "traversé le siècle" avec une "acidité brillante". "Il n'était pas mondain, il était courtois. Il aimait les autres et avait une grande fidélité en amitié", a-t-il poursuivi.
- Claude Lelouch : "Quand je voulais savoir quelque chose sur ce métier j'appelais Jean-Claude. Il connaissait tout, l'humeur, la santé des gens, c'était une bête de curiosité (...). A chaque fois qu'il arrivait sur un plateau, il faisait cadeau à 100% de ses cicatrices, de son savoir faire, de tout (...). Je suis très triste".
- Robert Hossein : "Jean-Claude, c'était la générosité, la folie, la passion, la sensibilité, la fidélité en amitié, la disponibilité, la tendresse, mille et mille choses... On était copains de régiment. C'était un homme de théâtre exceptionnel, un bon directeur, un metteur en scène formidable...".
- Philippe Bouvard : "Je suis effondré car c'est un ami de 50 ans. (...) C'est un homme qui n'a jamais déçu personne et qui n'avait aucun défaut (...). Il s'est tué au travail, parce qu'il faisait tout (...), il savait tout faire, il faisait bien, et en même temps il faisait beaucoup de bien autour de lui.
- Laurent Gerra : "Il savait tout faire et puis il savait être de tous les milieux (...). Il était curieux parce qu'il me disait "je pensais qu'on ne pouvait pas m'imiter", moi j'étais très touché qu'il apprécie mon humour".
- Stéphane Hillel, directeur du Petit Théâtre de Paris : "Pour le grand public, il a été d'abord un homme de cinéma, c'est devenu vraiment un homme de théâtre puis c'est devenu un directeur de théâtre, il le disait souvent d'ailleurs, c'était comme une danseuse. Mais c'était parce qu'il aimait ça et il aimait les gens qui faisaient ça".