Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Pierre et Jean
Pierre et Jean
Couverture de l'édition Livre de poche
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Pierre et Jean
Couverture de l'édition Livre de poche
De passage ce samedi à Rouen pour passer la journée avec des amis normands, le retour se fit tranquillement vers Caen par ma route préférée: Canteleu, le port dans le grand méandre de la Seine, les mouvements des navires, les pentes verdoyantes des coteaux piqués de ravissantes bâtisses, les grues, les grands silos, le pavillon de Flaubert à Croisset et pour finir le bac à prendre sur la cale de Sahurs pour la Bouille histoire de connaître un début de grand frisson maritime.
A la radio, (une antenne nationale bien connue) des speakers font le malin en se prenant pour des Brésiliens (accent portugais "desafinado"...) On tourne le bouton et sur France Culture des carnets nomades nous invitent à poursuivre notre route normande en compagnie de Guy de Maupassant.
Pour ré-écouter l'émission de France Culture:
http://www.franceculture.fr/emission-carnet-nomade-dans-les-paysages-de-guy-de-maupassant-2014-06-28
Caractéristiques du fantastique chez Maupassant :
Le fantastique chez Maupassant est un reflet de ses propres angoisses bien plus que de son imaginaire. La peur, en tant que menace, en constitue l'élément essentiel. Elle ne naît pas d'un danger visible et rationnel mais échappe au contraire à tout processus de rationnalisation. Ainsi, dans La peur (1884), Maupassant écrit : « On a vraiment peur que de ce qu'on ne comprend pas. »
« A mesure qu'on lève les voiles de l'inconnu, on dépeuple l'imagination des hommes. Vous ne trouvez pas, Monsieur, que la nuit est bien vide et d'un noir bien vulgaire depuis qu'elle n'a plus d'apparition.
On se dit : “Plus de fantastique, plus de croyances étranges, tout l'inexpliqué est explicable. Le surnaturel baisse comme un lac qu'un canal épuise ; la science, de jour en jour, recule les limites du merveilleux”. »
Numérisation rtf: Thierry SELVA maupassant@free.fr
Version html à ATHENA: Pierre.Perroud@terre.unige.ch
Le train filait, à toute vapeur, dans les ténèbres.
Je me trouvais seul, en face d'un vieux monsieur qui regardait par la portière. On sentait fortement le phénol dans ce wagon du P.-L.-M., venu sans doute de Marseille.
C'était par une nuit sans lune, sans air, brûlante. On ne voyait point d'étoiles, et le souffle du train lancé nous jetait quelque chose de chaud, de mou, d'accablant, d'irrespirable.
Partis de Paris depuis trois heures, nous allions vers le centre de la France sans rien voir des pays traversés.
Ce fut tout à coup comme une apparition fantastique. Autour d'un grand feu, dans un bois, deux hommes étaient debout.
"Dans la rotonde aux éléphants, un jeune rhinocéros devint mon ami.
Il passait entre deux poutres de bois sa longue tête de monstre mal fait, pareille à un cap terminé par un phare, tandis que ses yeux, trop bas, avaient l'air de dégringoler dans sa mâchoire."
"Le Gaulois",23 mars 1881"
Extrait du texte que vous pouvez lire ici:
http://maupassant.free.fr/cadre.php?page=oeuvre
Un des extraits contenus dans mon agenda 2009 Maupassant de la Pochothèque(offert par Hachette) qui accompagne la parution des "Chroniques" de Guy de Maupassant.
Cf. ce livre(que je ne possède pas) dans ma bibliothèque Babelio:
http://www.babelio.com/livres/Guy-de-Maupassant-Chroniques/84623
Guy de Maupassant
Chroniques
Choix et préface de Henri Mitterand, Le Livre de poche, «la Pochotèque», 1 758 pp., 28 euros.
A propos du krach, on peut lire ça : «L’immense catastrophe financière de ces temps derniers vient de prouver d’une façon définitive (ce dont on se doutait un peu, d’ailleurs, depuis pas mal d’années) que la probité est en train de disparaître. C’est à peine si on se cache aujourd’hui de n’être point un honnête homme, et il existe tant de moyens d’accommoder la conscience qu’on ne la reconnaît plus. Voler dix sous est toujours voler ; mais faire disparaître cent millions n’est point voler.»