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Laura Vanel-Coytte: écrivaine publique. Entreprise Siret:884 135 807 00011 à votre service - Page 1037

  • VAN GOGH à Arles et Saint-Rémy

    Vincent Van Gogh Tableaux et œuvres Biographie Van Gogh à Arles

    Van Gogh à Paris Van Gogh à Saint-Rémy Van Gogh à Auvers sur Oise

    A Arles et à Saint-rémy de Provence, Vincent Van Gogh ira chercher le soleil de la provence. Il y rencontra une certaine hostilité et eut de la peine à y trouver des modèles.

     

    Van Gogh, possédé de la passion de peindre en couleurs franches et dans la clarté, s'est livré à Paris à l'étude des coloristes. Il a accompli sur lui-même le travail voulu, pour réaliser le passage de la peinture noire à la peinture claire. Mais quand il entre dans une voie, il s'y engage à fond. Aussi, pour obtenir des œuvres aussi éclatantes que possible, il ira peindre dans un pays où l'éclat du soleil lui permettra de porter à leur suprême puissance les couleurs de sa palette.

    Il est passé des Pays-Bas à Paris. Il y trouve déjà plus de lumière, mais elle est toujours insuffisante. Il lui faut encore s'avancer vers le soleil. Dans les dispositions où il se maintient, rêvant du Japon qu'il s'est représenté comme le pays de la couleur, de la lumière, de la beauté par excellence, il s'y fût sans doute rendu, si ses ressources le lui eussent permis. Mais il vit dans la gêne. Il dépend de son frère Théodore, il ne subsiste que des secours qu'il en reçoit. Ce frère dévoué le garde chez lui depuis qu'il est à Paris, faisant un sacrifice assez facile à supporter, mais qui sera autrement lourd quand Vincent en viendra à abandonner la vie commune, pour mener au loin une exsistance séparée. Dans ces conditions, le choix, comme lieu de séjour, parmi les pays de grand soleil, devra porter sur celui qui sera le plus aisément accessible de Paris, afin de réduire autant que possible les frais, et le pays qui s'offre ainsi est la provence.

    L'attention de Van Gogh dut être tout d'abord attirée sur la Provence par les toiles lumineuses que Claude Monet avait rapportées d'une ville située dans son voisinage immédiat, de Bordighera, où il était allé peindre en 1884. Van Gogh n'a pu manquer de les voir dans le magasin du boulevard Montmartre, où son frère Théodore tenait les œuvres des peintres impressionnistes admis par la maison Goupil et particulièrement celles de Claude Monet. Van Gogh a dû encore se sentir attiré vers la Provence par la gratitude qu'il doit à Monticelli, un véritable Provençal, un Marseillais, auquel il a emprunté lorsqu'il s'est épris de la couleur. C'est donc en Provence, à Arles, qu'il ira chercher le soleil. Il a dû choisir Arles, en particulier, pour les mêmes motifs qui lui avaient fait choisir la Provence elle-même : Arles est en effet, des grandes villes provençales, la moins éloignée de Paris. Par son site elle offre, d'ailleurs, des avantages à un peintre. Elle est en plein dans la région des oliviers, voisine de la Méditerranée, sur un grand fleuve, le Rhône, près des terres singulières d'aspect de la Crau et de la Camargue.

    Van Gogh quitte Paris et arrive à Arles en février 1888. Emile Bernard qui a été en correspondance suivie avec lui, pendant son séjour à Arles, dit qu'il fut loin d'y être bien accueilli, qu'il y rencontra une certaine hostilité, qu'il eut de la peine à y trouver des modèles. (1) Rien de moins surprenant. Il n'y connaissait personne et y tombait, si l'on peut dire, comme un aérolithe. Les Arlésiens voient tout à coup apparaître un homme d' aspect singulier. C'est un étranger, venu du nord, blond-rouge de barbe et de chevelure, aussi différent d'eux que possible. Il est vêtu avec une négligence qui le rapproche des gens du peuple. Il est dans la gêne. Il se montre obligé à une extrême économie. Il vient pour exercer un art dont il ne tire apparemment aucun profit. Que peuvent bien en penser les Arlésiens? Ils n'ont encore jamais vu du peintre s'établir dans leur ville. Il n'existe pas d'artistes parmi eux, pour leur expliquer qu'on puisse travailler d'une façon désintéressée à la poursuite d'un idéal. C'est pourquoi tous ont dû d'abord le regarder avec étonnement et beaucoup n'ont pu s'empêcher de le tenir en suspicion, de voir en lui un être au moins énigmatique.

    Dans les conditions où Van Gogh se trouve à Arles, il y vivra replié sur lui-même. Il n'aura de relations avec aucun des habitants bien placés. Il ne s'inquiète point de rechercher leur société. Il ne se tiendra en rapports qu'avec cette sorte de gens qui pourront lui être utiles : hommes et femmes du peuple qui gracieusement voudront bien lui servir de modèles ou qui, de par leur condition, se contenteront pour poser du faible salaire qu'il peut leur donner.

    Les individus de l'ordre le plus élevé qu'il peindra pendant son séjour à Arles sont un facteur de la poste, Roulin, et un sous-lieutenant de zouaves, Milliet, qui a le goût du dessin, qui posera pour lui et en recevra en compensation des leçons de dessin. Les relations avec le sous-lieutenant, qui quitte Arles assez promptement, furent de courte durée, mais elles se prolongèrent avec le facteur, qui finit par éprouver pour le peintre un véritable attachement. Van Gogh a peint Roulin plusieurs fois dans son uniforme. Il a peint aussi sa femme et a exécuté d'après elle la composition qui s'est appelée la Berceuse. Il a encore peint les enfants Roulin. Pour les tableaux de l'Arlésienne, la femme en costume local d'Arles, qui a servi de modèle, c'est une dame Ginoux, dont le mari tenait près de la gare un café où Van Gogh se rencontrait précisement avec Roulin.

    Il s'est logé, à son arrivée à Arles, dans un restaurant. Il y vit sur le pied de cinq francs par jour, qu'il fait bientôt réduire à quatre. Après il a loué à une extrémité de la ville, sur la place Lamartine, une petite maison, une bicoque, composée de quatre pièces, deux au rez-de-chaussée et deux à un premier étage. Elle a été peinte en jaune à l'extérieur, sous sa direction; les murs à l'intérieur sont badigeonnés à la chaux. Il nous a donné un croquis de la maison, un dessin et deux tableaux à l'huile de sa chambre à coucher. Le mobilier n'est pas luxueux. Un lit de bois blanc, deux chaises de paille du même bois et une petite table servant de support à une cuvette et à un pot à eau. Il a meublé de même manière la seconde chambre de son premier étage, pour pouvoir y loger un ami, et a laissé vides les deux pièces du rez-de-chaussée, qui lui serviront d'atelier et de dépôt.

    Il va, ainsi établir, s'absorber dans son travail. Il est toujours prêt à affronter la solitude et la manque de bien-être, s'il le faut, pour se livrer à une poursuite d'ordre élevé. Il reprend donc à Arles, dans d'autres conditions, mais d'une façon aussi spontannée, la vie austère à laquelle il s'est une première fois soumis, lorsque, quittant famille et amis, il est allé dans le Borinage évangéliser les mineurs. C'est un homme pour lequel les soucis d'ordre matériel, les préoccupations du succès dans une carrière, la recherche du bien-être n'existent pas.

     

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    (1) Lettres de Vincent Van Gogh à Emile Bernard, page 16.

    Extrait de Van Gogh Théodore DURET (Edition définitive) 1924 - Bernheim-Jeune

    DURET, Théodore (Saintes, 1838 ~ Paris, 1927)

     

     

     

    Van Gogh à Arles et Saint Rémy - Vincent Van Gogh à Arles et Saint Rémy

    (téléchargement d'une vidéo sur AUVERS SUR OISE)

    http://www.guide-touristique.info/tfr/video/auvers.mpg

    http://www.van-gogh.fr/van-gogh-a-arles-et-a-saint-remy.php

  • André Chabin

    Photographie de André Chabin

    André Chabin est directeur de l'association Ent'revues. Il organise et participe à de nombreux
    colloques, journées de réflexion et autres manifestations sur les
    revues contemporaines. Il est également l'organisateur du Salon de la revue et rédacteur en chef de La Revue des revues. Ent'revues a créé le site de
    référence sur les revues contemporaines www.entrevues.org.

    • Arts & Spectacles

      14.10.2011 - Pas la peine de crier│11-12
      Passer le monde en revue 59 minutes Écouter l'émissionAjouter à ma liste de lectureRecevoir l'émission sur mon mobile

      Sur un plateau, un salon. 21ème du nom, le Salon de la Revue se tient à Paris les 15 et 16 octobre. Son fondateur, André Chabin,  est aussi le directeur de l'association Ent'revues connue notamment pour son site de référence sur les revues contemporaines, entrevues.org. A ses côtés, Damien Baldin et Émilie Giaime, représentants d'une jeune revue, Geste. Geste de comédien, de l'artisan, de ...
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    Propos recueillis par Pauline Le Gall - Le 31/12/2012

     

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    Home CULTURE Voyages
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    Les deux sont très visités par les touristes, pour les grands noms qui y sont enterrés, Paul Valéry, Jean Vilar…. Mais aussi, dans le cas du Cimetière marin, pour une atmosphère magique. Lorsque le ciel et la mer mélangent leurs bleus, et que la brise est douce, l’esprit des poètes vous effleure…

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  • A propos des chefs-d'oeuvre

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    • Entretien

      26.03.2013 - Du jour au lendemain
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    • Arts & Spectacles

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      Premier pas dans cette semaine placée sous le signe du chef-d'oeuvre. Nous recevons l'écrivain Charles Dantzig, auteur de A propos des chefs-d’œuvre (Grasset), nous discuterons avec lui de la notion de chef-d’œuvre en littérature.
  • Actu du jour

    Le Figaro ‎- De Pierre Rousselin ‎- il y a 19 heures
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    Un rapport officiel préconise l'interdiction du voile à l'université

    Le Figaro ‎- il y a 18 heures
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    La Canebière, mémoire du Marseille populaire

     

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  • Actu culturelle d'hier

    Liv Ullmann et Ingmar Bergman: cinq ans sur une île déserte

    C'est fou ce qu'elles pouvaient se ressembler. En découvrant pour la première fois Bibi Andersson et Liv Ullmann côte à côte, Ingmar Bergman sait qu'il tient son prochain film. En deux semaines, à l'hôpital où il se remet d'une pneumonie, il rédige le scénario de Persona. En tête, il a l'image de deux femmes qui comparent leurs mains.

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  • Une société commercialise en France des vols en Zeppelin (vidéo)

    Belga
    Mis en lignedimanche 4 août 2013, 20h31

    Le premier vol commercial et touristique d’un ballon dirigeable Zeppelin a eu lieu dimanche en France au dessus des paysages et châteaux du nord-ouest de la région de Paris. Le prix du billet varie entre 250 et 650 euros.

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  • J'ai vu (le musée Fortuny) et lu un livre sur ce grand artiste:Mariano Fortuny(Skira mini art books)

    Mariano Fortuny y Madrazo (1871-1949)


    Mariano Fortuny : un fils d'Artistes Amoureux de tous les Arts
    Le parcours original et assez complexe de Mariano Fortuny nous a laissé l'image d'un artiste étonnant par son côté touche à tout, sans être pour autant celle d'un homme à la recherche du sensationnel, inaugurant une nouvelle mode pour s'assurer succès et célébrité.

    L'origine de toutes ses inventions (lampes et coupole Fortuny, etc...) et de ses travaux artistiques les plus divers (tableaux, compositions de couleurs et de motifs pour ses étoffes, styles de vêtements…) se trouve plutôt dans la sensibilité et la curiosité de cet homme, qui eut le bonheur de vivre au sein d'une famille de peintres et d'amateurs d'art qui lui ont donné une éducation artistique en accord avec son esprit artistique et inventif.

    Autoportrait de Mariano Fortuny vers 1890

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  • Catégories : Voyage

    J'ai commencé hier:Esthétiques sur Carpaccio

    Esthétiques sur CarpaccioCe livre d’images décrit un voyage : Venise, Lugano, Berlin, Caen, New York et retour à Venise, dans le corps morcelé du peintre Carpaccio, dans son œuvre éparse. Voyage au milieu d’histoires, de mythes, de méthodes et d’idées, une errance fervente. Michel Serres avait déjà écrit sur la peinture : Poussin, Vermeer, Latour, Turner. Ce voyage dans Carpaccio est un cycle dans un cycle sur la peinture, qui, lui-même, en est un dans le cycle sur l’art
     

  • Catégories : A lire, Le paysage, Voyage

    "Dictionnaire insolite de Venise" de Lucien d’Azay

     

    Bâtie sur un archipel de sel et de sable, Venise émerveille depuis plus de 1 500 ans. Après avoir longtemps rayonné sur la Méditerranée, la République Sérénissime s’est éteinte en un somptueux crépuscule qui n’en finit pas de resplendir, en dépit de la menace touristique et écologique. Son histoire et ses habitants constituent une mosaïque singulière et vivante, où l’on croise Fortuny, Corto Maltese, Le Corbusier, les Pink Floyd, Peggy Guggenheim aussi bien que le mostro et autant de barnabotti, pittime ou pantegane. À Venise, vocabulaire et métaphores donnent matière à de savoureuses anecdotes, maritimes ou culinaires (bricole, folpeti, cannochie, castraure, scampi in saor, etc.).

    Parution : juin 2012

    160 pages - 11 €

    http://www.editionscosmopole.com/Dictionnaire-insolite-de-Venise

    Précédente publication:

    29/06/2012 17:15

  • Nous avons adoré ce soir au cinéma:Hijacking

    Hijacking

    En plein océan Indien, le navire danois "MV Rosen" est pris d’assaut par des pirates somaliens qui retiennent en otage l’équipage et réclament une rançon de 15 millions de dollars. Parmi les sept hommes restés à bord, Mikkel, le cuisinier, marié et père d’une petite fille. Prisonnier et affaibli, il se retrouve au cœur d’une négociation entre Peter, le PDG de la compagnie du cargo et les pirates. Pour l’armateur, sauver ses hommes est un devoir. Mais le sang-froid et les millions suffiront-ils à ramener tous ses marins dans leur famille ?

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