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Laura Vanel-Coytte: écrivaine publique. Entreprise Siret:884 135 807 00011 à votre service - Page 1211

  • Catégories : La télévision

    C à dire ?!

    31/05/2010 à 17H30 surTous les programmes du jour de France 5
    TVMag Replay

    Durée : 10min. ( 17H30 - 17H40 )
    Cryptage : En clair
    Genre : Divertissement - Découverte
    Origine : France
    Année de réalisation : 2010
    Réalisation : Pascal Hendrick
    Présentateur : Thierry Guerrier.

  • Catégories : La télévision

    Les feux de l'amour

    feux.jpg

    Le professeur Korbel se réveille aux cotés de Ambre. Ils ont passé la nuit ensemble. Ambre est aux anges, mais Adrian pense à Colleen. Un peu plus tard, Ambre découvre que la jeune femme a tenté de joindre Adrian plusieurs fois sans laisser de message. Hors d'elle, Colleen se confie à Lily. Katherine est dans tous ses états. Elle se souvient distinctement avoir donné un bébé à une personne. Elle avoue, peu après, à Nikki qu'elle pense avoir enlevé le fils de Jill car elle ne voulait pas qu'elle s'en occupe. En revanche, elle ne se souvient pas encore à qui elle l'a confié. L'enfant de Jill est donc encore vivant. Pourtant, Katherine n'envisage pas d'en parler à Jill...

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  • Catégories : L'art

    D'art d'art

    "Le pauvre pêcheur" de Puvis de Chavannes

    31/05/2010 à 21H20 surTous les programmes du jour de France 2
    TVMag Replay

    Durée : 5min. ( 21H20 - 21H25 )
    Cryptage : En clair
    Genre : Divertissement - Culturel
    Présentateur : Frédéric Taddeï.

    Comment rendre l'art des musées accessible à tout un chacun ? En racontant la petite histoire d'une oeuvre choisie parmi les plus belles pièces des collections publiques. En une minute et demie, Frédéric Taddéi donne aux téléspectateurs l'envie d'aller voir et d'ouvrir les portes des musées...

    http://www.tvmag.com/programme-tv/fiche/france-2/magazine/34103579/d-art-d-art.html

  • Catégories : Les polars

    The Closer : L.A. enquêtes prioritaires

    Une glacière provenant d'un garde meuble est livrée au service des crimes majeurs. A l'intérieur le cadavre d'un homme. Il a été tué de deux balles tirées dans le dos. Les journaux tapissant le fond de la glacière sont datés du le 21 mai 2006, jour supposé de la mort. Le gérant du garde meuble, Greg Lewis, explique qu'un certain Doug Courtney était venue en 2006 louer un container. L'argent était prélevé automatiquement sur le compte de ce dernier. Mais depuis la carte a expiré. Il n'y avait qu'une glacière dans le box. Grâce à une empreinte de pouce, la victime est rapidement identifiée : il s'agit de Doug Courtney !... the closer.jpg

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  • Le week-end sportif en images

    Le week-end sportif en images

    AVEC SPORT24 - Découvrez les images fortes, drôles ou insolites du week-end, sélectionnées par la rédaction de Sport24.com.

    http://www.sport24.com/autres-sports/diaporamas/le-week-end-en-images-30-05-2010/

  • La France tenue en échec en Tunisie

    La France tenue en échec en Tunisie

    FOOTBALL - L'équipe de France a dû se contenter du match nul (1-1) lors de son deuxième match de préparation pour la Coupe du Monde. Une prestation peu convaincante à onze jours de l'ouverture du Mondial sud-africain.
    » EN IMAGES - France-Tunisie (1-1)
    » Comment suivre le Mondial ? Demandez le programme

    http://www.lefigaro.fr/equipe-de-france-de-football/2010/05/29/02016-20100529ARTSPO00392-confirmation-esperee.php

  • Catégories : Des femmes comme je les aime

    Talisma Nasreen

    nasreen.jpg

    Ni une fatwa, ni la foudre des fondamentalistes ne freinent l’écrivain bangladaise dans son combat contre l’oppression des femmes. Avec la journaliste Caroline Fourest, elle signe un livre (1) choc où égalité et laïcité riment avec liberté.

    Paru le 30.04.2010 , par Dalila Kerchouche

    (1/4)

    À l’entrée d’un hôtel discret de Saint- Germain-des-Prés, six gardes du corps interceptent les visiteurs. De grandes précautions entourent la venue exceptionnelle à Paris de l’écrivain bangladaise Taslima Nasreen, 47 ans. Parce qu’elle dénonce l’oppression des femmes par les islamistes, cette gynécologue devenue romancière engagée est traquée depuis plus de seize ans, et considérée comme une femme à abattre. Plusieurs fatwas (jugements) la condamnent à mort, et en 2007 sa tête a été mise à prix. De Stockholm à New York et New Delhi, elle mène une existence nomade, et sait qu’elle risque de se faire insulter même dans un taxi. Pourtant, nulle trace de peur dans son regard franc.

    Un châle chatoyant posé sur les épaules, elle boit son Coca light en plaisantant et parle d’une voix calme, posée, profonde. La voix d’une femme solide et charismatique, sûre de ses convictions et de la justesse de son combat. Symbole de résistance à la misogynie, elle remonte au front et publie un livre uppercut avecl’intellectuelle française Caroline Fourest, 34 ans, pour défendre la liberté d’expression.

    Madame Figaro. Taslima Nasreen, dans quel état d’esprit êtesvous pour cette visite à Paris ?
    Taslima Nasreen. Depuis que j’ai été chassée du Bangladesh, en 1994, j’ai appris à vivre avec ces violences que déchaînent mes écrits. Je m’y suis habituée, mais je ne les accepte pas. Je dois me montrer prudente, pas pour ma sécurité, mais parce que le moindre de mes propos peut provoquer des émeutes meurtrières. Hélas, l’Inde va à nouveau m’expulser au mois d’août. Dotée d’un passeport suédois, je pourrais me réfugier en Europe, mais cela ne m’intéresse pas. Je veux retourner en Asie, non par colère ou par désir de revanche, mais parce que là-bas les femmes opprimées par les fondamentalistes ont besoin de moi. L’une d’elle m’a dit un jour : « Vous me donnez la force de survivre. »

    Caroline Fourest. Voilà pourquoi j’admire Taslima. À la différence de certains dissidents, elle se moque d’être un symbole en Occident et de recevoir des brassées de prix. Or, les pays musulmans ont besoin de sa parole parce qu’elle désacralise la religion. Ce sont des libres-penseurs comme Taslima qui nous ont permis, en Europe, d’imposer la laïcité ou de la faire avancer. Son mérite est d’autant plus grand qu’elle ne se laisse ni récupérer ni instrumentaliser par ceux qui voudraient la présenter comme une ennemie des religions, et de l’islam en particulier.

    Qu’est-ce qui vous a rapprochées au point d’écrire un livre ensemble ?
    T. N. Quand je regarde Caroline, je revois la jeune femme militante que j’étais il y a vingt ans, éditorialiste engagée au Bangladesh, une période de ma vie que j’ai intensément aimée. J’avais besoin d’échanger dans la sérénité.

    C. F. En Occident, on connaît Taslima Nasreen comme une femme victime de sa fatwa, qui subit l’oppression. On sait peu qu’elle est avant tout une combattante et une redoutable éditorialiste, qui a pris la défense des minorités hindoues opprimées par les musulmans. J’avais envie de faire découvrir au grand public cet autre visage, combatif mais aussi lucide et humaniste de Taslima.

    (1) Libres de le dire, aux éditions Flammarion. Achetez-le en un clic >>

    Voir les interviews vidéo de Taslima Nasreen et Caroline Fourest

  • Catégories : Des anniversaires

    France-Afrique : l'indépendance inachevée

    Par Tanguy Berthemet
    30/05/2010 | Mise à jour : 18:58 Réaction (35)

    Abdoulaye Wade, le président sénégalais, Bingu wa Mutharika, le président du Malawi et Robert Mugabe, président du Zimbabwe, assistent au cinquantième anniversaire de l'indépendance du Sénégal, le 3 avril dernier à Dakar .
    Abdoulaye Wade, le président sénégalais, Bingu wa Mutharika, le président du Malawi et Robert Mugabe, président du Zimbabwe, assistent au cinquantième anniversaire de l'indépendance du Sénégal, le 3 avril dernier à Dakar . Crédits photo : AP

    Le sommet qui se tient ce lundi à Nice s'annonce comme celui du bilan pour quatorze pays africains, cinquante ans après la fin de la colonisation française. Dix armées du continent sont invitées à défiler à Paris le 14 Juillet.

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  • Catégories : CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, Des expositions, Des quartiers

    J'ai vu vendredi:« Pour la passion d'une ville »

    expo.jpgexposition du 20 mai au 9 octobre 2010

    Cette exposition est un hommage aux donateurs des Archives de Lyon (particuliers, familles, associations, entreprises) depuis 2001, année de leur installation à Perrache. Rassemblant des documents de toute nature, de tout support -correspondances, affiches, plans, photographies- , elle témoigne de l'importance des dons pour le patrimoine lyonnais.

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  • Catégories : La littérature

    En marchant, en écrivant

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  • Centenaire Théophile Gautier en 2011

    L’anné 2011 marquera le bicentenaire de la naissance de Théophile Gautier. A cette occasion, une association a été créée, à l’initiative de la Société Théophile Gautier et avec le partenariat des universités de Paris 3, Paris 4 et Montpellier. Des personnalités du monde artistique, littéraire et muséal, ainsi que des descendants de Théophile Gautier, en font partie. M. Hugues R. Gall, Membre de l’Institut, en est le président d’honneur, Mme Anik Lesure, arrière-arrière petite fille de Gautier, en est le président. L’association du Bicentenaire de Théophile Gautier 1811-2011 stimule et coordonne les initiatives que les universités, les musées et autres institutions organiseront en 2011. Pour plus d’information n’hésitez pas à nous écrire.

    Pour connaître le programme du bicentenaire, téléchargez la dernière lettre d’information de l’association, et consultez la rubrique 2011 le bicentenaire.

    Pour adhérer à l’association, renvoyez le bulletin d’adhesion.

    http://www.theophilegautier.fr/

  • Catégories : Des poètes et poétesses

    Franck Venaille, La descente de l'escaut

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    LA DESCENTE DE L'ESCAUT
    POÉSIE/GALLIMARD 320 pages - 9,90 €
     
    Sarcastique, désespéré, violent, fragile et froid, Franck Venaille fait entendre depuis son premier recueil des années 60, une voix singulière, solitaire jusque dans l’expression de la fraternité. D’abord poète du « vivre-révolté », du cri en forme d’exorcisme, Venaille devient ensuite un écrivain en conscience. Le spontané, l’éruptif, passent derrière plusieurs écrans et l’écriture accède au labyrinthe, restitue le processus intérieur qui creuse, dénude et tout à la fois obscurcit. Chaque poème, chaque récit se voient investis de hantises scrupuleuses, de phrases brutalement timbrées, et qui mettent le sens à vif et les sens en alarme. Mais, chez Venaille, le ressassement tragique se défie des parures de la tragédie  ; il s’oriente plutôt vers l’ironie sauvage, soudaine comme un coup de couteau, et les bouffonneries teintées de sperme et de sang. Surtout, l’agencement des phrases, la scansion des vers, le métier d’écrivain qu’il ritualise presque, lui permettent de choisir ses territoires et d’inventer son langage. Avec La Descente de l’Escaut, Franck Venaille se tient au plus près des terres, des rives, du pays dont il fait son emblème. Il marche, entre France et Belgique, se rêvant, se voulant, se révélant « Flamand ». De la source à l’embouchure, il suit le fleuve, il suit son fleuve, son poème. Littéralement et pas à pas, il compose un « poème-fleuve » qui garde toujours à l’oreille cet écho de Maurice Maeterlinck : « Il se peut que les maladies, le sommeil et la mort soient des fêtes profondes, mystérieuses et incomprises de la chair ».
    La voix de Venaille, pressante, coupante, par saccades, remous ou lentes dérives, change insensiblement une expérience douloureuse, une destinée meurtrie, en un vaste chant maîtrisé. Polyphonie qui accueille tous les rythmes pour mener la plus digne et la plus implacable quête,
    La Descente de l’Escaut s’impose comme une œuvre majeure. Il y a là, creusant l’effroi au plus intime, une parole toute de noblesse qui, d’un seul cri, sait créer défi et tendresse.
     
    LA DESCENTE DE L'ESCAUT suivi de TRAGIQUE [2010], préface de Jean-Baptiste Para, 320 pages sous couv. ill., 108 x 178 mm. Collection Poésie/Gallimard (No 459), Gallimard -poés. ISBN 9782070410828.
    Parution : 25-05-2010.

    http://www.gallimard.fr/Vient_de_paraitre/accueil.go?cgi=/gallimard-cgi/appliv1/ind_ouvrage?ouvrage=0010067398006466005760000

  • Catégories : Livre

    Jack Kerouac,SUR LA ROUTE

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    DU MONDE ENTIER 512 pages - 24,00 €
     
    « "Avec l’arrivée de Neal a commencé cette partie de ma vie qu’on pourrait appeler ma vie sur la route. […] Neal, c’est le type idéal, pour la route, parce que lui, il y est né, sur la route…"
    Neal Cassady, chauffard génial, prophète gigolo à la bisexualité triomphale, pique-assiette inspiré et vagabond mystique, est assurément la plus grande rencontre de Jack Kerouac, avec Allen Ginsberg et William Burroughs, autres compagnons d’équipées qui apparaissent ici sous leurs vrais noms.
    La virée, dans sa bande originale : un long ruban de papier, analogue à celui de la route, sur lequel l’auteur a crépité son texte sans s’arrêter, page unique, paragraphe unique.
    Aujourd’hui, voici qu’on peut lire ces chants de l’innocence et de l’expérience à la fois, dans leurs accents libertaires et leur lyrisme vibrant  ; aujourd’hui on peut entendre dans ses pulsations d’origine, le verbe de Kerouac, avec ses syncopes et ses envolées, long comme une phrase de sax ténor dans le noir.
    Telle est la route, fête mobile, traversées incessantes de la nuit américaine, célébration de l’éphémère.

    "Quand tout le monde sera mort", a écrit Ginsberg, "le roman sera publié dans toute sa folie."
    Dont acte. »
    Josée Kamoun
     
    SUR LA ROUTE. Le rouleau original [2010]. Édition et préface d'Howard Cunnell, trad. de l'anglais par Josée Kamoun, préface de Joshua Kupetz, George Mouratidis et Penny Vlagopoulos, 512 pages, 140 x 205 mm. Collection Du monde entier, Gallimard -rom. ISBN 9782070121830.
    Parution : 25-05-2010.

     

    http://www.gallimard.fr/Vient_de_paraitre/accueil.go?cgi=/gallimard-cgi/appliv1/ind_ouvrage?ouvrage=0010063278006239004150000

    Autres notes à ce sujet:

    http://www.lauravanel-coytte.com/search/sur%20la%20route

  • Catégories : Des poètes et poétesses

    J'ai lu:Henri Heine:"Poèmes et légendes"

    ampuis 23 mai 2010 014.jpgque NERVAL A TRADUITS .



     

    Henri Heine

    la modernité du lyrisme et la couleur du sang

     

    "Avec moi se referme la vieille école du lyrisme allemand, et en même temps s'ouvre les voies de la modernité du nouveau lyrisme allemand"

    Heine n'a pour véritable égal et contemporain que Baudelaire. Tous deux sont des chantres de la modernité poétique. Tous deux admiraient et écrivaient sur les peintres de leur temps surtout Delacroix. Chacun d'eux était plongé dans l'amertume et le besoin, et haïssaient pareillement les bourgeois. Chacun d'eux ne se faisait guère d'illusion sur l'amour. Chacun d'eux maudissaient les hommes et aimaient avec passion l'humanité.

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  • Catégories : Les polars

    Marcus Malte,GARDEN OF LOVE

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    FOLIO POLICIER 352 pages - 6,60 €
     
    Il est des jardins vers lesquels, inexorablement, nos pas nous ramènent et dont les allées s'entrecroisent comme autant de possibles destins. À chaque carrefour se dressent des ombres terrifiantes : est-ce l'amour de ce côté ? Est-ce la folie qui nous guette ? Alexandre Astrid, flic sombre terré dans ses souvenirs, voit sa vie basculer lorsqu'il reçoit un manuscrit anonyme dévoilant des secrets qu'il croyait être le seul à connaître. Qui le force à décrocher les ombres pendues aux branches de son passé ? Qui s'est permis de lui tendre ce piège ? Autant de questions qui le poussent en de terrifiants jardins où les roses et les ronces, inextricablement, s'entremêlent et dont le gardien a la beauté du diable...
     
    GARDEN OF LOVE, 352 pages sous couv. ill., 108 x 178 mm. Collection Folio policier (No 589) (2010), Gallimard -rom. ISBN 9782070346783.
    Parution : 25-05-2010.
     

    http://www.gallimard.fr/Vient_de_paraitre/accueil.go?cgi=/gallimard-cgi/appliv1/ind_ouvrage?ouvrage=0010060921006013704380000

  • Dans ma lecture du "Journal" d'Hélène Berr 2.

    journal.jpgPage 42, Hélène Berr évoque "J'ai pleuré en rêve" d'Henri Heine:ampuis 23 mai 2010 013.jpg

    J’ai pleuré en rêve ! je rêvais que tu étais morte ! je m’éveillai, et les larmes coulèrent de mes joues.

    J’ai pleuré en rêve ! je rêvais que tu me quittais ! je m’éveillai, et je pleurai amèrement longtemps après.

    J’ai pleuré en rêve ! je rêvais que tu m’aimais encore ! je m’éveillai, et le torrent de mes larmes coule toujours.

     

    57

    Toutes les nuits je te vois en rêve, et je te vois souriant gracieusement, et je me précipite en sanglotant à tes pieds chéris.

    Tu me regardes d’un air triste, et tu secoues ta blonde petite tête ! de tes yeux coulent les perles humides de tes larmes.

    Tu me dis tout bas un mot, et tu me donnes un bouquet de roses blanches. Je m’éveille, et le bouquet est disparu, et j’ai oublié le mot.

     

    58

    La pluie et le vent d’automne hurlent et mugissent dans la nuit ! où peut se trouver à cette heure ma pauvre, ma timide enfant ?

    Je la vois appuyée à sa fenêtre, dans sa chambrette solitaire ! les yeux remplis de larmes, elle plonge ses regards dans les ténèbres profondes.

     

    59

    Le vent d’automne secoue les arbres, la nuit est humide et froide ! enveloppé d’un manteau gris, je traverse à cheval le bois.

    Et tandis que je chevauche, mes pensées galopent devant moi ! elles me portent léger et joyeux à la maison de ma bien- aimée.

    Les chiens aboient, les valets paraissent avec des flambeaux ! je gravis l’escalier de marbre en faisant retentir mes éperons sonores.

    Dans une chambre garnie de tapis et brillamment éclairée, au milieu d’une atmosphère tiède et parfumée, ma bien-aimée m’attend. Je me précipite dans ses bras.

    Le vent murmure dans les feuilles, le chêne chuchote dans ses rameaux : « Que veux-tu, fou cavalier, avec ton rêve insensé ? »

     

    60

    Une étoile tombe de son étincelante demeure, c’est l’étoile de l’amour que je vois tomber !

    Il tombe des pommiers beaucoup de fleurs et de feuilles blanches ! les vents taquins les emportent et se jouent avec elles.

    Le cygne chante dans l’étang, il s’approche et s’éloigne du rivage, et, toujours chantant plus bas, il plonge dans sa tombe liquide.

    Tout alentour est calme et sombre ! feuilles et fleurs sont emportées ! l’étoile a tristement disparu dans sa chute, et le chant du cygne a cessé.

     

    61

    Un rêve m’a transporté dans un château gigantesque, rempli de lumières et de vapeurs magiques, et où une foule bariolée se répandait à travers le dédale des appartements. La troupe, blême, cherchait la porte de sortie en se tordant convulsivement les mains et en poussant des cris d’angoisse. Des dames et des chevaliers se voyaient dans la foule ! je me vis moi-même entraîné par la cohue.

    Cependant, tout à coup je me trouvai seul, et je me demandai comment cette multitude avait pu s’évanouir aussi promptement. Et je me mis à marcher, me précipitant à travers les salles, qui s’embrouillaient étrangement. Mes pieds étaient de plomb, une angoisse mortelle m’étreignait le cœur ! je désespérai bientôt de trouver une issue. — J’arrivai enfin à la dernière porte ! j’allais la franchir… O Dieu ! qui m’en défend le passage ?

    C’était ma bien-aimée qui se tenait devant la porte, le chagrin sur les lèvres, le souci sur le front. Je dus reculer, elle me fit signe de la main ! je ne savais si c’était un avertissement ou un reproche. Pourtant, dans ses yeux brillait un doux feu qui me fit tressaillir le cœur. Tandis qu’elle me regardait d’un air sévère et singulier, mais pourtant si plein d’amour,… je m’éveillai.

     

    62

    La nuit était froide et muette ! je parcourais lamentablement la forêt. J’ai secoué les arbres de leur sommeil, ils ont hoché la tête d’un air de compassion.

    Au carrefour sont enterrés ceux qui ont péri par le suicide ! une fleur bleue s’épanouit là ! on la nomme la fleur de l’âme damnée.

    Je m’arrêtai au carrefour et je soupirai ! la nuit était froide et muette. Au clair de la lune, se balançait lentement la fleur de l’âme damnée.

    64

    D’épaisses ténèbres m’enveloppent, depuis que la lumière de tes yeux ne m’éblouit plus, ma bien-aimée.

    Pour moi s’est éteinte la douce clarté de l’étoile d’amour ! un abîme s’ouvre à mes pieds : engloutis-moi, nuit éternelle !

     

    65

    La nuit s’étendait sur mes yeux, j’avais du plomb sur ma bouche ! le cœur et la tête engourdis, je gisais au fond de la tombe.

    Après avoir dormi, je ne puis dire pendant combien de temps, je m’éveillai, et il me sembla qu’on frappait à mon tombeau.

    — « Ne vas-tu pas te lever, Henri ? Le jour éternel luit, les morts sont ressuscités : l’éternelle félicité commence. »

    — « Mon amour je ne puis me lever car je suis toujours aveugle ! à force de pleurer, mes yeux se sont éteints. »

    — « Je veux, par mes baisers, Henri, enlever la nuit qui te couvre les yeux ! il faut que tu voies les anges et la splendeur des cieux. »

    — « Mon amour, je ne puis me lever ! la blessure qu’un mot de toi m’a faite au cœur saigne toujours. »

    — « Je pose légèrement ma main sur ton cœur, Henri ! cela ne saignera plus ! ta blessure est guérie. »

    — « Mon amour, je ne puis me lever, j’ai aussi une blessure qui saigne à la tête ! je m’y suis logé une balle de plomb lorsque tu m’as été ravie. »

    — « Avec les boucles de mes cheveux, Henri, je bouche la blessure de ta tête, et j’arrête le flot de ton sang, et je te rends la tête saine. »

    La voix priait d’une façon si charmante et si douce, que je ne pus résister ! je voulus me lever et aller vers la bien-aimée.

    Soudain mes blessures se rouvrirent, un flot de sang s’élança avec violence de ma tête et de ma poitrine, et voilà que je suis éveillé.

     

    66

    Il s’agit d’enterrer les vieilles et méchantes chansons, les lourds et tristes rêves ! allez me chercher un grand cercueil.

    J’y mettrai bien des choses, vous verrez tout à l’heure ! il faut que le cercueil soit encore plus grand que la tonne de Heidelberg.

    Allez me chercher aussi une civière de planche solides et épaisses ! il faut qu’elle soit plus longue que le pont de Mayence.

    Et amenez-moi aussi douze géants encore plus forts que le saint Christophe du dôme de Cologne sur le Rhin.

    Il faut qu’ils transportent le cercueil et le jettent à la mer ! un aussi grand cercueil demande une grande fosse.

    Savez-vous pourquoi il faut que ce cercueil soit si grand et si lourd ? J’y déposerai en même temps mon amour et mes souffrances.

     

     

     

    APPENDICE


    1

    Belles et pures étoiles d’or, saluez ma bien-aimée dans son lointain pays. Dites-lui mon cœur toujours malade, ma pâleur et ma fidélité.

     

    2

    Enveloppe-moi de tes caresses, ô belle femme, bien-aimée ! Entoure-moi de tes bras et de tes jambes et de tout ton corps flexible.

    C’est ainsi que le plus beau des serpents procéda avec le bien heureux Laocoon.

     

    3

    Je ne crois pas au ciel dont parle la prêtraille ! je ne crois qu’à tes yeux qui, pour moi, sont le ciel.

    Je ne crois pas au Seigneur Dieu dont parle la prêtraille ! je ne crois qu’à ton cœur et n’ai pas d’autre Dieu.

    Je ne crois pas au Diable, à l’Enfer et à ses tourments ! je ne crois qu’à tes yeux et à ton cœur perfide.

     

    4

    Amitié, amour, pierre philosophale, j’entendais célébrer ces trois choses ! je les ai célébrées et je les ai cherchées, mais hélas ! je ne les ai jamais rencontrées.

     

    5

    Les fleurs regardent toutes vers le soleil étincelant ! tous les fleuves prennent leur course vers la mer étincelante.

    Tous les lieder vont voltigeant vers mon étincelante aimée. Emportez-lui mes larmes et mes soupirs, ô lieder tristes et dolents !

    http://fr.wikisource.org/wiki/Intermezzo_lyrique_(Heine,_Nerval)

    Pour lire le début de ce poème,cf.ci-dessous.

    Pour voir mes 2 autres notes sur ce livre:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/07/10/je-viens-de-commencer-helene-berr-journal.html

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/07/10/dans-ma-lecture-du-journal-d-helene-berr.html

     

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  • Catégories : Les polars

    Jeffrey Ford,LA FILLE DANS LE VERRE

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    Jeffrey Ford
    LA FILLE DANS LE VERRE
    FOLIO POLICIER 384 pages - 7,10 €
     
    Arnaquer des riches crédules en organisant chez eux des séances de spiritisme est une chose, être soi-même la victime d'une sorte d'hallucination inexplicable en est une autre. Schell, illusionniste de talent, bien placé pour être le plus sceptique des hommes, a pourtant bien vu dans le reflet d'une baie vitrée l'image d'une fillette disparue. Fantôme ? Hallucination ? Mauvaise farce ? Dans l'Amérique en crise puritaine et hypocrite de la prohibition et alors qu'en Europe les thèses nazies donnent de la voix, Schell, accompagné d'un immigré mexicain de dix-sept ans et d'un ancien hercule de foire, refuse de trancher et décide de retrouver l'enfant. Pouvait-il imaginer qu'il allait, par sa curiosité, heurter de plein fouet un monde obscur et terrifiant ?...
     
    LA FILLE DANS LE VERRE, trad. de l'anglais par Gilles Goullet, 384 pages sous couv. ill., 108 x 178 mm. Collection Folio policier (No 588) (2010), Gallimard -rom. ISBN 9782070438532.
    Parution : 25-05-2010.
     

    http://www.gallimard.fr/Vient_de_paraitre/accueil.go?cgi=/gallimard-cgi/appliv1/ind_ouvrage?ouvrage=0010068193006591104380000

  • Catégories : Nerval Gérard de

    Bulletin Nerval nº 83 / 1er mai 2010

    PAYSAGES NERVALIENS.jpgROMAN

    Caroline Gutmann, "Le Syndrome Nerval", Jean-Claude Latt, 280 pages, avril 2010.


    EDITION

    Gerard de Nerval, "Les Faux Saulniers. Histoire de l'abbe de Bucquoy", edition en fac-simile du "National" de 1850, Mirabeau (Luberon), Editions du Rapapeou, 2009, 76 pages
    (avec une etude de Richard Sieburth, "Les Faux Saulniers ou le chant du cygne de 1848")


    TRADUCTION

    Gerard de Nerval, "The Salt Smugglers" ("Les Faux Saulniers"), traduction anglaise par Richard Sieburth, New York, Archipelago Books, 2009.


    ARTICLES

    - Laurent Demanze, "Le Conteur de chimères. "Je suis l'autre"" (sur Gerard Mace et Nerval), in "Revue des Sciences humaines" (Lille), n° 297, 2010/1, p. 105-114.

    - Gisele Seginger, "Tout est mort, tout vit. Musset, Nerval : la double figure d'une generation", in "Romantisme", n° 147, 1er trimestre 2010, p. 55-68.


    COMPTES RENDUS

    - Leo Tertrain, CR de M. Brix et JC Yon, "Nerval et l'Opera-Comique. Le dossier des Montenegrins" (Namur, Presses universitaires, 2009), in "Nineteenth Century French Studies", vol. 36, nos 3 et 4, printemps-ete 2010, p. 310-311.

    - Leo Tertrain, CR de K. Tsujikawa, "Nerval et les limbes de l'histoire. Lecture des Illumines" (Geneve, Droz, 2009), in "Nineteenth Century French Studies", vol. 36, nos 3 et 4, printemps-ete 2010, p. 312-313.

    - Anthony Zielonka, CR de M. Brix et JC Yon, "Nerval et l'Opera-Comique. Le dossier des Montenegrins" (Namur, Presses universitaires, 2009), in "French Studies", 2010/2, p. 213

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    Ce Bulletin vous tiendra informe(e) des renseignements concernant Nerval. Si vous desirez le recevoir gratuitement et y faire paraitre des informations ou des commentaires, veuillez envoyer vos coordonnees et vos messages a Michel Brix ou Hisashi Mizuno.

    Les anciens numéros du Bulletin sont installes sur le site Amitie-Nerval et sur le site du Centre Nerval de Namur.
    Vous pouvez lire une partie de mes études sur les "Paysages nervaliens" en vente sur ce blog ou ici:
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    Photo perso du 23 mai 2010

  • Catégories : Le XIX e siècle

    ÉCRIVAINS FIN-DE-SIÈCLE

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    FOLIO CLASSIQUE 384 pages - 7,10 €
     
    Ce livre propose des extraits de romans ou de « proses » qui ont eu du succès et de l’influence durant la période qui va des années 1880 au début du XXe siècle. De Remy de Gourmont au Sâr Péladan, de Jean Lorrain à Marcel Schwob, les écrivains réunis ici partagent tous le besoin d’un « ailleurs ». Le mysticisme du temps en est la manifestation la plus évidente. Mais les « ailleurs » ne sont pas nécessairement à chercher dans l’interprétation ésotérique du monde : ne sont-ils pas aussi bien en nous, dans les innombrables possibilités de notre organisme nerveux et de notre imagination ? Sur des chemins parfois déviants, où la névrose et l’art coexistent souvent, se crée une étonnante littérature du fantastique intérieur.
    Cette littérature fin-de-siècle joue un rôle de précurseur, lance des recherches et des interrogations, innove dans les techniques romanesques, de la mise en abyme au monologue intérieur. Elle n’est nullement la littérature expirante et passée de mode que l’on imagine parfois, mais au contraire une littérature de sursaut : elle inaugure le siècle nouveau.
     
    ÉCRIVAINS FIN-DE-SIÈCLE [2010]. Édition de Marie-Claire Bancquart, 384 pages sous couv. ill., 108 x 178 mm. Collection Folio classique (No 5032), Gallimard -anth. ISBN 9782070348404.
    Parution : 25-05-2010

     

    http://www.gallimard.fr/Vient_de_paraitre/accueil.go?cgi=/gallimard-cgi/appliv1/ind_ouvrage?ouvrage=0010061388006058504320000