Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Le ciel est, par-dessus…
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
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Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
Il est des jours - avez-vous remarqué ? -
Où l'on se sent plus léger qu'un oiseau,
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Recueil : Parallèlement (1889).
Il eut des temps quelques argents
Et régla ses camarades
D'un sexe ou deux, intelligents
Ou charmants, ou bien les deux grades,
Si que dans les esprits malades
Sa bonne réputation
Subit que de dégringolades !
Lucullus ? Non. Trimalcion.
Belles journées, souris du temps,
Vous rongez peu à peu ma vie.
Dieu ! Je vais avoir vingt-huit ans,
Et mal vécus, à mon envie.
Roule, roule ton flot indolent, morne Seine.
Sous tes ponts qu’environne une vapeur malsaine
Bien des corps ont passé, morts, horribles, pourris,
Dont les âmes avaient pour meurtrier Paris.
Mais tu n’en traînes pas, en tes ondes glacées,
Autant que ton aspect m’inspire de pensées !
Toi, Seine, tu n'as rien. Deux quais, et voilà tout,
Deux quais crasseux, semés de l'un à l'autre bout
D'affreux bouquins moisis et d'une foule insigne
Qui fait dans l'eau des ronds et qui pêche à la ligne
Oui, mais quand vient le soir, raréfiant enfin
Les passants alourdis de sommeil et de faim,
Et que le couchant met au ciel des taches rouges,
Qu'il fait bon aux rêveurs descendre de leurs bouges
Et, s'accoudant au pont de la Cité, devant
Notre-Dame, songer, cœur et cheveux au vent !
Verlaine érotique
Jusqu'au 15 juin 2014, les Bibliothèques-Médiathèques de Metz proposent à l’occasion du cent soixante-dixième anniversaire de la naissance de Verlaine, une exposition consacrée aux éditions illustrées des poèmes érotiques que rédigea le poète messin.
Kaléidoscope
L'Association des Amis de Paul Verlaine lance une souscription internationale pour racheter l'appartement où est né le poète et créer un lieu consacré à sa mémoire.
A Metz, une association voudrait que le bâtiment devienne un lieu de mémoire.
Paul Verlaine Hombres / Chair
Voici deux textes stupéfiants, Hombres et Chairs, que Paul Verlaine nous a légués à l’état
autographe, encore hérissés de ratures, tels qu’il venait de les achever, comme une sorte de
testament. Ces recueils flamboyants, restés inédits de son vivant, ne sont pas seulement des
œuvres majeures. Ce sont des coups de force d’une extrême dissidence qui révolutionnent
l’image de l’œuvre, aux antipodes de Sagesse. De quoi s’agit-il ? D’un cri d’amour au
masculin avec Hombres, d’une sanctification du sexe féminin avec Chair.
p.18:"C'est ainsi que j'abondonnai le ballon pour le vélo,sport dans lequel,partant seul et me prenant bientôt pour Robic,Darrigade ou Charly Gaul, je finissais premier au sprint sous les applaudissements nourris des oiseaux et des arbres de bordure. A la longue, ces victoires répétées me lassèrent. Puis la gloire du second à l'instar de Poulidor dont la popularité grandissait me séduit et j'y cédai le temps de me fatiguer de ce rôle que mon imagination servait de plus en plus mal. Je remisai définitivement mon vélo dans la grange, faute de pouvoir l'enterrer dans le jardin comme l'avait fait dégoûté à tout jamais de la roue, de la route, Pierre Brambilla, dit la Brambille."
Sur Jean Robic,cf.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Robic
Pierre Brambilla:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Brambilla
André Darrigade:
http://www.memoire-du-cyclisme.net/palmares/darrigade_andre.php
Charly Gaul:
http://www.memoire-du-cyclisme.net/palmares/gaul_charly.php
Raymond Poulidor:
Editeur : Gallimard
Publication :28/2/2008
"Ce qu'il aura fallu de temps pour que je me convertisse à Verlaine, combien d'errances, d'errements, de ciels perdus, de pluies, de larmes avant que le vieil Ardennais d'exil me rende à ma terre d'enfance avec le fil du coeur et le sens de la route, je n'en reviens toujours pas." Guy Goffette, dernière de couverture.
http://www.evene.fr/livres/livre/guy-goffette-l-autre-verlaine-34328.php
Pour en savoir plus sur Verlaine:
http://www.evene.fr/celebre/biographie/paul-verlaine-642.php
Pour en savoir plus sur Guy Goffette:
Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Paul Verlaine, "Poèmes saturniens"
Cette note a été selectionnée par Lartino:
http://www.lartino.fr/parmi-66-plus-belles-poesies-pn1124.html
page 41:Verlaine chanté par Léo Ferré:
Ô triste, triste était mon âme
A cause, à cause d'une femme.
Je ne me suis pas consolé
Bien que mon coeur s'en soit allé,
Bien que mon coeur, bien que mon âme
Eussent fui loin de cette femme.
Je ne me suis pas consolé,
Bien que mon coeur s'en soit allé.
Et mon coeur, mon coeur trop sensible
Dit à mon âme : Est-il possible,
Est-il possible, - le fût-il,
Ce fier exil, ce triste exil ?
Mon âme dit à mon coeur : Sais-je,
Moi-même, que nous veut ce piège
D'être présents bien qu'exilés
Encore que loin en allés ?
(Recueil : Romances sans paroles)
" Notre essai de culture eut une triste fin,
Mais il fit mon délice un long temps et ma joie " (Paul Verlaine)
Verlaine quitte l'institution Notre Dame à Rethel en août 1879, où il enseignait depuis la rentrée 1877.
Là, il s'est pris d'affection pour un de ses éléve, Lucien Létinois, originaire de Coulommes, village situé à 14 Kms de Rethel. En pleine période mystique, Verlaine décide de faire de Lucien le "fer de lance" de sa rédemption, Létinois sera le remplacant de son fils Georges et l'inverse de Rimbaud, il en fera "un bon catholique et un bon citoyen".
Après un bref séjour en Angleterre, tous deux rentrent à Coulommes où "Verlaine redécouvrit la campagne française..., sa sérénité, son rythme lent, ses horizons apaisants. L'idée lui vint d'acquérir une exploitation rurale et de s'y retirer en gentilhomme : poète et paysan". (P.Petitfils. VERLAINE)
Tout enfant, j'allais rêvant Ko-Hinnor,
Somptuosité persane et papale,
Héliogabale et Sardanapale !
Mon désir créait sous des toits en or,
Parmi les parfums, au son des musiques,
Des harems sans fin, paradis physiques !
Aujourd'hui, plus calme et non moins ardent,
Mais sachant la vie et qu'il faut qu'on plie,
J'ai dû refréner ma belle folie,
Sans me résigner par trop cependant.
Soit ! le grandiose échappe à ma dent,
Mais, fi de l'aimable et fi de la lie !
Et je hais toujours la femme jolie,
La rime assonante et l'ami prudent.
Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'automne
Faisait voler la grive à travers l'air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant où la bise détone.
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant :
"Quel fut ton plus beau jour ?" fit sa voix d'or vivant,
Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.
- Ah ! les premières fleurs, qu'elles sont parfumées !
Et qu'il bruit avec un murmure charmant
Le premier "oui" qui sort de lèvres bien-aimées !