Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Braquage:quatre tableaux volés au Musée des Beaux-Arts de Nice
Falaise près de Dieppe" de Claude Monet, un des quatre tableaux volés à Nice (AP)
NOUVELOBS.COM | 06.08.2007 | 11:59
Plusieurs hommes masqués et armés ont braqué le personnel du musée. Il s'agirait d'une commande car ces toiles de Monet, Sisley et Bruegel, d'une valeur inestimable, sont invendables sur le marché.
Entre quatre et cinq hommes masqués et armés ont braqué dimanche 5 août, le personnel du musée des Beaux-Arts de Nice pour s'emparer de quatre tableaux d'une "valeur inestimable", deux Bruegel ainsi qu'un Sisley et un Monet. Ces deux dernières avaient déjà subi un vol dix ans auparavant.
Selon Monique Bailet, directrice générale adjointe du musée, deux des oeuvres dérobées sont les mêmes que celles déjà volées dans les mêmes locaux le 21 septembre 1998: il s'agit de deux huiles sur toile, l'une de Claude Monet (1840-1926) "Falaises près de Dieppe" de 1897 (65cmx87cm), et l'autre d'Alfred Sisley (1839-1899), "Allée de peupliers de Moret" (ndlr: Moret-sur-Loing en Seine-et-Marne), de 65cmx81cm, peinte en 1890.
Deux tableaux qui avaient été retrouvés intacts une semaine après leur vol de 1998 dans un bateau en réparation dans le port de Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes). Le conservateur de l'époque, Jean Fornéris, avait été condamné en juin 2002 à cinq ans de prison dont 18 mois ferme par la cour d'assises des Alpes-maritimes pour avoir mis en scène le vol des tableaux par deux complices, également condamnés.
"Allée de peupliers de Moret" avait lui-même déjà été dérobé en 1978 lors d'un prêt par Nice à une exposition à Marseille. Il avait finalement été retrouvé quelques jours plus tard dans les égouts de cette dernière ville.
Les deux autres oeuvres volées dimanche sont signées Jan Bruegel dit "de Velours" et sont connues sous le nom d'"Allégorie de l'eau" et "Allégorie de la terre".
Les deux Bruegel appartiennent à la ville de Nice, le Sisley et le Monet proviennent du dépôt du musée d'Orsay, a précisé dans un communiqué la ministre de la Culture Christine Albanel, en exprimant son "indignation" et sa "tristesse" après ce vol.
La ministre a aussi salué "le sang froid" des agents du musée qui a permis d'éviter des violences à l'égard du public présent et a appelé les malfaiteurs à restituer les œuvres. Elle espère qu'elles ne subiront "aucune dégradation".
La brigade de répression du banditisme de la PJ de Nice chargée de l'enquête juge "sérieuse" la piste d'une "commande" car ces oeuvres sont considérées comme invendables sur le marché.
Les braqueurs aux visages dissimulés, et casqués pour au moins deux d'entre eux, se sont présentés aux alentours de 13h00 au musée des Beaux-Arts Jules Chéret, situé dans le centre-ville de Nice et dont l'entrée était gratuite ce dimanche. Cinq ou six visiteurs se trouvaient dans les locaux, selon la police.
Le commando s'est ensuite réparti entre le rez-de-chaussée et le premier étage en menaçant au moins quatre employés du musée. "Un des employés du premier étage m'a raconté qu'ils lui avaient demandé de s'allonger avant de mettre les tableaux dans des sacs. Ils auraient voulu en emporter un cinquième mais n'auraient pas eu la place", selon la directrice du musée.
Nous n'avons toujours pas connaissance du mode de fuite des braqueurs.
Le musée des Beaux-Arts de Nice présente une très belle collection d'impressionnistes, post-impressionnistes et "pompiers", plusieurs Dufy ainsi que des sculptures, notamment de Rodin et Carpeaux.