Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Louis de Cazenave, l'un des deux derniers poilus, disparaît
D. Ch.
21/01/2008 | Mise à jour : 07:51
Décédé dimanche matin à l'âge de 110 ans, il avait participé aux batailles de la Somme et du Chemin des Dames.
L'avant-dernier «poilu» s'est éteint dimanche au petit matin à son domicile de Brioude, en Haute-Loire. Louis de Cazenave, 110 ans, «est mort comme il le désirait, chez lui, dans son sommeil, sans souffrir», a témoigné son fils, également prénommé Louis.
Le secrétaire d'État aux Anciens Combattants, Alain Marleix, a salué la mémoire du soldat : «Il a été de ceux, parmi les plus braves, qui ont tenu, dans les tranchées et les casemates de la Grande Guerre, la France “à mains nues” jusqu'à l'armistice du 11 novembre».
Né le 16 octobre 1897 à Saint-Georges-d'Aurac, en Haute-Loire, Louis de Cazenave était le doyen des poilus survivants. Mobilisé en 1916, à l'âge de 18 ans, il servit dans différents régiments d'infanterie coloniale dont le 5e bataillon de tirailleurs sénégalais et rejoignit, à partir de janvier 1918, des unités d'artillerie. Il participera notamment à la bataille de la Somme, à l'offensive du Chemin des Dames et à la libération du territoire national, avant d'être démobilisé en 1919. Devenu cheminot, marié et père de trois fils, il prit une retraite partielle à 41 ans.
Lazare Ponticelli, le dernier
Dimanche, le président Nicolas Sarkozy a adressé «à sa famille les condoléances attristées de la nation». En 1995, l'ancien combattant avait reçu la Légion d'honneur. Il sera enterré mardi. «Sa disparition est l'occasion pour chacun d'entre nous d'avoir une pensée particulière pour les 1,4 million de combattants français qui ont fait le sacrifice de leur vie durant ce conflit» , a ajouté le chef de l'État.
Lazare Ponticelli, lui aussi âgé de 110 ans, est désormais le dernier survivant de la Première Guerre mondiale. Cet ancien chasseur alpin d'origine italienne, engagé à 16 ans, a déjà indiqué qu'il refusait les funérailles nationales promises en 2005 par Jacques Chirac, estimant que «ce serait un affront pour les gens qui sont morts avant moi».