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Laura Vanel-Coytte: écrivaine publique. Entreprise Siret:884 135 807 00011 à votre service - Page 1319

  • Catégories : La culture

    Les Aborigènes à l'honneur au Parlement australien

    J.C. (lefigaro.fr) avec AFP et AP
    12/02/2008 | Mise à jour : 09:54 |
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    EN IMAGES Pour s'excuser officiellement auprès de cette communauté méprisée, le Parlement australien a ouvert mardi sa session par une cérémonie traditionnelle aborigène. Historique.

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    <br>Une vieille femme de la tribu de Ngambri tribe, propriétaire coutumier du terrain sur lequel est construit le bâtiment du Parlement, a mené cette cérémonie de «bienvenue au pays» au cours de laquelle «un bâton message», présent traditionnel, a été remis au premier ministre travailliste, Kevin Rudd.

    Une vieille femme de la tribu de Ngambri tribe, propriétaire coutumier du terrain sur lequel est construit le bâtiment du Parlement, a mené cette cérémonie de «bienvenue au pays» au cours de laquelle «un bâton message», présent traditionnel, a été remis au premier ministre travailliste, Kevin Rudd. (Graham/AP)

  • Catégories : Le Maroc:vie et travail

    Nous avons vu samedi:L'expo des peintures récentes de Mohamed Bennani Moa (du 24 janvier au 12 février) à la galerie Venise Cadre.

     Mohamed Bennani Moa est né en 1943 à Tétouan. Il a commencé par fréquenter, de 1958 à 1959, l’Ecole des Beaux-Arts de Tétouan en tant qu’auditeur libre, avant de s’inscrire à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris où il a suivi une formation de 1960 à 1964.

    Attiré par l’enseignement des arts plastiques, Mohamed Bennani Moa a suivi une formation au Centre Pédagogique Régional (CPR) de 1978 à 1981 et a enseigné à l’Ecole des arts appliqués de Rabat. En 1989, il bénéficie d’une bourse du gouvernement français et s’installe pendant trois ans à la Cité internationale des arts. Il travaille régulièrement dans l’atelier d’installation et de matiérisme du professeur Sylvestri à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. C’est durant ce séjour qu’il s’affilie à la Maison des artistes qui impose à ses adhérents un pseudonyme. Mohamed Bennani adopte le pseudonyme de Moa qui le distingue des erreurs fréquentes dues à son homonymie avec un peintre marocain décédé.

    Peintre et sculpteur, Mohamed Bennani Moa, qui vit et travaille à Kénitra est fasciné par les supports primitifs : toile de jute, bois, et cuir auxquels il tente d’insuffler une nouvelle vie, en les tordant, en les défigurant. Cet acharnement sur la matière est sous-tendu par un rapport passionné au sensible, aux couleurs de l’océan et de la terre. Sa peinture, fondée sur les déflagrations de la matière, est dominée par l’abstraction lyrique.

    Mohamed Bennani est co-auteur d’un livre d’art, « Clair obscur » conçu avec l’écrivain Tahar Benjelloun. Il a représenté le Maroc à la biennale de Venise en 2005.

    Commissaire de cette exposition, Aziz Daki rappelle le travail distingué et reconnu de tous par sa force et son intense créativité. “ Pousser, assure-t-il, est le mot qui revient le plus dans la conversation de Mohamed Bennani Moa quand il parle de sa peinture. Il pousse par exigence, par nécessité de toucher ses limites, de ne pas se conformer dans un savoir-faire ou une recette, mais de s’essouffler à chaque fois en se donnant entier à un objet avec lequel il entretient un colloque passionné depuis plus de quarante ans (...) Je vois dans les tableaux de Moa Bennani, continue Daki sur un ton explosif, une irruption volcanique, un jet violent, des terres d’un rouge sanguin où le feu couve et s’exalte parfois jusqu’à d’effectifs incendies, une rafale de vent dans un champ de mimosas, le déferlement d’une vague japonisante, le bruit du choc de plaques tectoniques, des irradiations excessives d’émotions, une grande vitesse d’échappement, un big-bang, un tsunami, des chutes et envols d’essaims d’oiseaux, l’insurrection de particules contre des cellules, le désagrégement des grains d’un caillou, la menace d’un feu derrière une forêt noire, un conglomérat en déroute, un archipel calciné vu du ciel ou simplement la palette d’un peintre enragé.

    « Ici tout bouge, nage, fuit, revient, se défait, se refait. Tout cesse, sans cesse

     », écrit Samuel Beckett à propos de Bram Van Velde. Cette phrase s’applique parfaitement à la peinture de Mohamed Bennani Moa, qui insiste : « je ne pars jamais du néant mais de choses vues ». Pour notre fin observateur, chaque peinture de Bennani Moa a une histoire liée à sa genèse. Cette histoire est enracinée dans le réel.

    Enragé autant que serein, ouvert aux mondes autant qu’auto isolé, autant reprendre à son sujet une fameuse formule contemporaine, la force tranquille d’un monument de la peinture marocaine.


    *Bd Moulay Rachid, Casablanca

     

    http://www.lopinion.ma/spip.php?article17900

    J'ai déjà parlé de ce peintre à trois reprises.

    Cf. surtout cette page avec des images:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2007/05/26/peinture-marocaine-mohamed-bennani.html

  • Catégories : Nerval Gérard de

    Hasard dans le "Voyage en Orient" de Nerval

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    O. C, II, 283, Le Caire : « D’ailleurs, qu’est-ce qu’une belle perspective, un monument, un détail curieux, sans le hasard, sans l’imprévu ? »

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    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-jacques-coytte-p-1283.html

  • Catégories : Le Maroc:vie et travail

    Nous avons vu vendredi soir, "Piaf toujours" une comédie musicale

    e062c3f3099552d1e5e6033e50b27b02.jpgC’est Joudia qui incarne le rôle de «la Môme»

    Une comédie musicale pour rendre hommage à Edith Piaf, surnommée «la Môme». L’on doit à cette chanteuse française de music-hall et de variétés, les éternels succès comme «La Vie en rose», «Non, je ne regrette rien», «Hymne à l’amour», «Mon légionnaire» ou «Milord». Pour lui rendre hommage, une comédie musicale baptisée «Piaf toujours», aura lieu le 8 février à 20h au théâtre Mohammed V à Rabat et le 16 février à 20h à la maison de la culture-F. Mennouni à Meknès. C’est Agnès Ibrahimi et Maïa Vion (coproducteur) qui s’occupent de la mise en scène. De leur côté, Christie Caro, Marouane El Bekri, Omar Ahlafi se chargent de la musique. Christie Caro coache le chant et la musique. «Nous sommes une troupe, il n’y a pas de vedette, il y a des premiers rôles, des seconds rôles et chacun, à sa place, possède son importance. Nous le voulons ainsi dans un esprit de partage», expliquent les organisateurs.

    Pour lire la suite, cliquez sur la source.

    Source : http://www.leconomiste.com/article.html?a=83510

  • Catégories : Le Maroc:vie et travail

    Nous y étions samedi

    Le SIEL, une occasion pour la promotion de la lecture au Maroc
    (9/2/2008)

    Le Salon International de l'Edition et du Livre (SIEL), dont la 14-ème édition s'ouvrira vendredi à Casablanca, est une occasion pour la promotion de la lecture au Maroc, a indiqué M. Abdelkader Retnani, responsable de la maison d'Edition "Eddif''.

    Ce salon, devenu incontournable dans les manifestations culturelles nationales, devra aider à réconcilier les Marocains avec le livre, a-t-il ajouté dans une déclaration à la MAP, estimant que le Maroc accuse un déficit important en matière de lecture en comparaison avec d'autres pays à niveau de développement similaire.

    "Les gens lisent peu et n'investissent pas les librairies'' a indiqué M.

    Retnani, pour qui le développement de la lecture au Maroc passe par son apprentissage dès l'école primaire "aussi l'enfant pourra acquérir le savoir et la connaissance mais aussi fantasmer et rêver''.

    Le livre doit avoir la place qui est la sienne au sein de la société d'autant plus qu'il s'est avéré être, en outre, un vecteur aux retombées économiques importantes, a-t-il dit, rappelant au passage que seul 1500 titres sont édités par an au Maroc contre 44 000 en France.

    La promotion du livre marocain et de la lecture passent également par la programmation des auteurs marocains dans le cursus scolaire des élèves car "cela donnera un coup de fouet extraordinaire au secteur, fera travailler l'imprimeur, l'éditeur et le libraire et gagner de l'argent à l'auteur'', a fait remarquer M. Retnani, également président de l'association des éditeurs marocains.

    Selon lui, la programmation de deux auteurs seulement donnera une envolée au secteur du livre et devra se traduire par l'édition de 200 000 exemplaires.

    M. Retnani a, également, mis l'accent sur la distribution du livre "qui doit être mis à la disposition des lecteurs dans toutes les contrées du royaume'' appelant dans ce cadre à l'encouragement de la création de nouvelles librairies.

    Les télévisions ont-elle aussi leur rôle à jouer dans la promotion de la lecture notamment en multipliant les émissions littéraires pour donner l'envie aux gens de lire et les inciter à consacrer une partie de leur argent à l'achat de livres, a-t-il ajouté.

    Selon lui, la programmation des auteurs marocains dans l'enseignement, l'encouragement des libraires et le développement des émissions littéraires devra permettre au Maroc de doubler, en quatre ans, le nombre des livres édités et le placera parmi les pays émergents qui ont une bonne production littéraire.

     

    MAP
    http://www.menara.ma/Infos/includes/detail.asp?article_id=5975&lmodule=divertissement
  • Catégories : Nerval Gérard de

    Hasard dans le "Voyage en Orient" de Nerval

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    O. C, II, VO, 173 : « J’ignore si tu prendras grand intérêt aux pérégrinations d’un touriste parti de Paris en plein novembre. C’est une assez triste litanie de mésaventures, c’est une bien pauvre description à faire, un tableau sans horizon, sans paysage, où il devient impossible d’utiliser les trois ou quatre vues de Suisse ou d’Italie qu’on a faites avant de partir, les rêveries mélancoliques sur la mer, la vague poésie des lacs, les études alpestres, et toute cette flore poétique des climats aimés du soleil qui donnent à la bourgeoisie de Paris tant de regrets amers de ne pouvoir aller plus loin que Montreuil ou Montmorency. »

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-jacques-coytte-p-1283.html

  • Catégories : Paysages de Cannelle. Nouvelles

    CANELLE se raconte:

    Ma mère est grande et mince (limite maigre). Mon père est grand et baraqué (limite fort). Ma sœur est très grande et mince. Moi, Cannelle, l’aînée, je suis grande aussi mais j’ai toujours été celle qui avait le plus de  formes et avoir des formes dans la famille, ça ne se fait pas…. sauf pour mon père(allez savoir pourquoi) car ses rondeurs, personne ne semble les voir….
    Les médecins généralistes ou spécialistes de tout genre ont eu beau dire à ma mère que j’étais normale, bien proportionnée entre ma taille et mon poids, elle m’a longtemps harcelée et rabaissée. Jusqu’au jour où je me suis rendu compte que d’autres (hommes ou femmes) ne me trouvaient pas « grosse. »
    Dans la famille, il y a pas que moi et les gros en général(à leurs yeux et non les vrais obèses qui sont malades) qui sont victimes de racisme mais tous ceux qui ne correspondent pas « leurs » critères de beauté. Un petit est rarement beau pour eux. Nombre de mes amies et petits amis ont fait les frais de leur « racisme » car j’entends « racisme » comme la haine de tout(s) ce(ux) qui est (sont) différent(s), de ce qui s’écarte d’une norme que l’on a fixé : couleur de peau, race, nationalité mais aussi taille, tour de poitrine ou de hanche…

  • Catégories : Des femmes comme je les aime

    Une oeuvre encore amplement incomprise

    par Philippe Delaroche
    Lire, février 2008

     Comment et pourquoi Sagan a fait date dans l'histoire des lettres et des moeurs: les regards croisés du psychanalyste Philippe Porret, qui montre avec quelle habileté l'auteur de Bonjour tristesse sut décrire le choc de l'adolescence, et de Philippe Delaroche, rédacteur en chef de Lire.

    Son nom, le scandale joliment orchestré qui la lança dans la carrière, son apparente désinvolture mâtinée d'une pudeur tenace, cette expression altière qui suggérait qu'elle n'avait pas à redouter le lendemain, ni misère, ni maladie, et moins encore l'abandon, le plaisir qu'elle prenait à éprouver et à partager toutes les griseries à sa portée, jusqu'à se dévisser la tête à force d'ivresse, à force d'argent facile, à force de portes où il n'y avait qu'à frapper, à force de s'entourer de brillantes compagnies, à force d'amours prometteuses inévitablement contrariées, à force de vitesse, à force de rencontrer de nouvelles limites que, dans une heure ou dans un jour, elle se ferait une joie de franchir pour enfin devenir ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre: tout, dans l'existence et dans l'oeuvre de Françoise Sagan dit oui à la vie. Aussi résolument qu'elle disait oui dans sa vie. Aussi sûr que cuistres et vieilles badernes qualifièrent ses ouvrages de sous-littérature.

    Mieux qu'une banale célébration de la jeunesse, elle qui n'a jamais eu le mauvais goût de céder au jeunisme, ce combustible des dictatures d'hier qui fait la fortune des capitalismes d'aujourd'hui, l'oeuvre de Sagan immortalise un autoportrait inavoué, génialement saisi à la sortie de l'adolescence. De plus, elle montre quel tournant est en train de se négocier dans les moeurs de la société d'où elle est issue, celle des gens «évolués» ainsi qu'ils se qualifiaient eux-mêmes. Et son talent, en la matière, est éclatant. C'est la conviction du psychanalyste et écrivain Philippe Porret, 54 ans, auteur d'Une écoute lumineuse, la biographie d'une psychanalyste dont la fantaisie n'aurait pas déplu à Sagan. D'origine néo-zélandaise et Parisienne d'adoption, à 80 ans passés, Joyce McDougall demeure en effet «une dame excentrique, légèrement scandaleuse, qui ne parle pas la langue de bois, bohème et voyageuse». Elle n'en a pas moins jeté un regard nouveau, entre autres apports, sur les addictions...

    Ce n'est pas Sagan dans le texte qu'a d'abord rencontrée Philippe Porret, mais Sagan dans l'opinion: «Quand ma famille est rentrée d'Algérie en 1963, j'avais presque dix ans. Mes soeurs étaient adolescentes. L'une d'elles a rapporté Bonjour tristesse. Ma mère a poussé les hauts cris. Je n'ai jamais su si elle lui avait défendu le livre après l'avoir lu (ce que je crois) ou en raison de la mauvaise réputation qui l'entourait. Je me souviens encore aujourd'hui m'être dit: "C'est bizarre, ce bonjour et ce tristesse." Le rapprochement de ces deux mots antinomiques faisait étincelle.»

    C'est en 1968 que Philippe Porret, à quinze ans, lit Bonjour tristesse. Juste après le roman de François Mauriac, Thérèse Desqueyroux: «Il y avait quelque chose d'empesé dans l'écriture de Mauriac. Mais je l'aimais bien. Il mettait l'accent sur la morale du lien, le lien comme il devrait être ou comme il aurait dû être. En passant à Bonjour tristesse, j'ai découvert un tout autre climat: hors de la morale, une façon inédite jusque-là en littérature d'envisager les choses. J'avais été frappé par la capacité de la jeune fille à mener jusqu'au bout et sans faiblesse son plan, ce plan qui lui tombe dessus et sur lequel elle n'a aucun atermoiement.»

    Par la suite, Philippe Porret a lu les autres oeuvres de Sagan. Et puis il est revenu, régulièrement, à Bonjour tristesse. Pourquoi? Ce premier roman fait date. Sur trois registres: l'invention littéraire, l'histoire des moeurs (au temps où les enfants de divorcés rasent les murs) et la clinique de l'adolescence. Car Sagan est l'écrivain qui a formulé de façon concise, aussi chirurgicale que poétique, les émotions ambivalentes qui jalonnent le périlleux passage à l'âge adulte, à commencer par les sentiments d'extrême vulnérabilité et de toute-puissance.

    En une poignée de mots, la romancière met en lumière les trois phases de la mue*. Primo, la séparation et l'altérité: «Quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres.» Secundo, la dualité entre le moi qui observe et le moi qui manigance: «Etant simplement moi, n'étais-je pas libre d'éprouver ce qui arrivait? Pour la première fois de ma vie, ce "moi" semblait se partager...» Tertio, la capacité - découverte entre deux couches du nouveau «moi» - de causer du tort sans culpabilité: «C'était là mon premier contact avec la cruauté: je la sentais se nouer en moi, se resserrer au fur et à mesure de mes idées.»

    Mais cet échantillon ne dit pas tout du talent de Sagan, pas plus qu'il ne souligne sa radicale nouveauté. On sait quel mauvais tour la polarisation sur sa personne a joué à la réception de son oeuvre. «Après Bonjour tristesse, poursuit Philippe Porret, son oeuvre a été perçue comme celle d'un écrivain mineur. Sagan n'a jamais reçu de prix littéraire. On a estimé qu'en dépit de son talent elle ne parlait pas des choses qui font vibrer: l'amour, la mort, etc. Sagan est dans le jeu. Cécile, l'héroïne de Bonjour tristesse, prend les choses comme elles viennent et, en cela, elle dit quelque chose du désir. Elle est libre parce qu'elle ne s'embarrasse pas de conflits ou de ratiocinations, type "tempête sous un crâne". C'est son absence de sentiments moraux qui choque. Là, Sagan fait un pas d'écart par rapport à la culture occidentale, qui a toujours ménagé sa place au tragique.»

    Pas plus qu'elle n'indiqua qu'il était indécent, même après Auschwitz, de jouir de la vie - cheveux au vent en Aston Martin, écumant les casinos ou écrivant des dialogues sans pétard métaphysique apparent à distance respectable des bidonvilles de Nanterre - la romancière ne fit sienne la méditation d'un saint Paul: «Le bien que je veux, je ne le fais pas et le mal que je ne veux pas, je le fais.» (Epître aux Romains VII, 20) C'est le vouloir-vivre à la puissance maximum, son diable au corps. On comprend que René Julliard ait reconnu en elle la cadette de Radiguet.

    Faut-il rappeler de quelle époque elle s'est échappée? Sagan est la petite fille de la «drôle de défaite», la fillette des années de l'Occupation (pas noires pour tout le monde) et, par-dessus tout, l'adolescente des lendemains qui tardaient à chanter. Si elle frappe si fort les touches du clavier de sa machine à écrire, si elle ne coupe pas les cheveux en quatre, c'est à proportion de l'impatience qui tenaille celles et ceux sa génération, et que relaieront bientôt les plus jeunes.

    «Si l'on peut trouver dans sa vie de quoi renvoyer à saint Paul, au tragique, estime Philippe Porret, il est manifeste que son oeuvre s'en écarte. Mais c'est précisément son écriture qui est étonnante, aussi étonnante que le malentendu dont son oeuvre est l'objet. Pourquoi, quand il s'agit de l'évaluer, la rapprocher de celle de Colette? S'il est possible de rapprocher leurs modes de vie, ça me paraît discutable sous l'angle de la plume. Est-ce en raison d'un effet de date? La même année, en 1954, Colette meurt et Sagan se fait connaître avec Bonjour tristesse. Il y a chez Sagan un génie de la formule, éclatant dans le choix de ses titres, qu'on ne rencontre pas chez Colette. En revanche, il y a un génie de l'intrigue chez Colette qu'on ne sent pas chez Sagan. Mais cette dernière ne témoigne pas seulement d'une rare élégance et d'un sens de la formule, elle est la première de cette époque-là à écrire sans absolument faire de psychologie. Par principe. Pas par combat. Et c'est en cela qu'elle fait date.»

    La psychologie? Le «cancer du roman français», disait Maurice Blanchot - ce qui n'avait pas empêché en 1954 le juré du prix des Critiques de voter pour André Dhôtel (Le maître de pension, Grasset) quand ses pairs lui préféraient l'inconnue Sagan, par ailleurs beaucoup moins ingénue qu'il n'y paraissait. Fâchée avec certaines réalités fiscales et autres, attitude commune à tant d'artistes et écrivains (ainsi feu Jacques Laurent, à qui le fisc fit regretter d'avoir omis de libeller ses talons de chèque!), Sagan a-t-elle oeuvré comme une adolescente attardée? Aurait-elle été malgré elle le prototype de l' «adulescente». Rien n'est plus faux, objecte Philippe Porret: «Tout en reconnaissant sa valeur, il est arrivé par exemple à Françoise Giroud d'abonder dans cette idée que Sagan serait une enfant attardée, ou une enfant obstinée. Surtout, elle lui reprochait l'absence de pathétique. Or c'est dans ce refus du pathos qu'éclate la modernité de Sagan.»

    Curieusement, son oeuvre a tardé à trouver la considération et la place qui lui reviennent. Sagan incomprise? Même par les siens. Le dictionnaire des oeuvres Laffont-Bompiani, auquel collabora pourtant l'ami Jacques Brenner, et qu'accueille la collection Bouquins chez Laffont, créée et dirigée par le regretté Guy Schoeller, l'ex-mari de Sagan, omit pendant dix ans de mentionner Bonjour tristesse. Lacune réparée depuis l'édition de 1994, trente ans après le lever de rideau! L'auteur de la notice, Philippe Barthelet, y salue ses «remarquables qualités d'analyse des profondeurs de l'âme et des passions» et une «lucidité sans défaillance». Voilà qui put faire sourire Sagan. Quoique d'obédience proustienne, ne se gardait-elle pas d'analyser, elle qui prenait tant plaisir à créer? C'est le sentiment de Philippe Porret: «Ce qu'il y a d'unique chez Sagan, c'est sa façon de jouer avec les mots, de les articuler. Par exemple, elle prend un mot du corps (le sang, le rire, les yeux); elle l'accouple à un mot puisé dans un autre registre: aquarelle pour le sang, la soie pour les yeux, incassable pour le rire. Elle crée une réalité singulière, inédite.»

    Ce plaisir de jouer, ce goût de la surprise et du contre-pied (Château en Suède quand on attendait Château en Espagne), n'est-ce pas le propre du vif enfant qui chuchote à chacun, y compris au soir de sa vie, qu'il n'est peut-être pas indispensable de se trouver précisément là où tout le monde, - c'est-à-dire personne ou quelque puissance de mort - l'attend?

    * Cf. l'analyse de Philippe Porret, in Le malaise adolescent dans la culture (pp. 50-53), collectif, Campagne Première (diffusion PUF).

    http://www.lire.fr/enquete.asp/idC=52060/idR=200

  • Catégories : Des anniversaires

    50 ans de construction... en plastique

    Combien de vocations a-t-elle suscité depuis sa création en 1958 ? La fameuse brique Lego a fêté lundi ses 50 ans. Retour sur le succès d’un acteur incontournable du secteur de la construction.

    Née au Danemark le 28 janvier 1958, la fameuse brique en plastique Lego, avec ses tubes creux et ses tenons qui permettent des assemblages à l’infini, a été le point de départ du jeu de construction le plus populaire au monde. Avec deux briques, on peut réaliser 24 combinaisons d'assemblage, et avec six briques plus de 915 millions de possibilités.

    f1114cb9a151926b31325cd9ffc2da10.jpgAujourd’hui, un demi-siècle après sa création, plus de 400 millions d'enfants et d'adultes jouent chaque année avec ces briques qui s'imbriquent les unes aux autres. Ils passent quelque 5 milliards d'heures par an à les triturer. «La brique Lego ne vieillit pas avec l'âge et fascine toujours car elle permet aux enfants, et autres, de donner libre cours et de développer leur créativité, imagination et curiosité» , selon Charlotte Simonsen, porte-parole de Lego au siège de Billund, à l'ouest du Danemark.

    En 2006, les ventes de Lego dans 130 pays se sont élevées à 7,8 milliards de couronnes (1,04 milliard d'euros). Sept boites Lego sont vendues chaque seconde dans le monde, et 19 milliards d'éléments sont fabriqués chaque année permettant de couvrir cinq fois le tour de la terre.

    N.C-M avec AFP

    28/01/2008

    http://www.batiactu.com/data/28012008/28012008-151928.html

  • Catégories : Nerval Gérard de

    Hasard,errance dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    85858380f29b1ea182f2fb12a3d5ea27.jpgO. C, II, VO, 182 : « «J’aime à dépendre un peu du hasard : l’exactitude numérotée des stations des chemins de fer, la précision des bateaux à vapeur arrivant à heure et jour fixes, ne réjouissent guère un poète, ni un peintre, ni même un simple archéologue, ou collectionneur comme je suis.
    […] – Où vais-je ? Où peut-on souhaiter aller en hiver ? Je vais au-devant du printemps, je vais au-devant du soleil… Il flamboie à mes yeux dans les brumes colorées de l’Orient. – L’idée m’en est venue en me promenant sur les hautes terrasses de la ville (Genève) qui encadrent une sorte de jardin suspendu. Les soleils couchants y sont magnifiques. »

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    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-jacques-coytte-p-1283.html

  • Denis Westhoff:«Ma mère n'était pas paresseuse»

    par Jérôme Dupuis
    Lire, février 2008

     Il est le fils unique de Françoise Sagan. Ce photographe de 45 ans gère aujourd'hui l'oeuvre - et les dettes colossales - que lui a léguée sa mère. Il raconte de l'intérieur et sans langue de bois la vie quotidienne de l'auteur de Bonjour tristesse. Du faste des sixties à la ruine des dernières années.

    Quelles sont les premières images que vous gardez de votre mère?

    Denis westhoff Lorsque je suis né, en 1962, ma mère était au faîte de sa gloire. A la maison, elle recevait en permanence la visite d'éditeurs, d'agents, d'amis, aimantés par sa gentillesse, son intelligence et sa disponibilité. Nous n'avions pas du tout les mêmes horaires. Comme elle se couchait très tard et écrivait la nuit, elle dormait le matin. Je n'ai donc jamais pris mon petit déjeuner avec elle. Nous avions du personnel qui m'amenait à l'école et me préparait mes repas. L'été, nous partions ensemble en Normandie et dans le Lot.

    Qui était exactement votre père, Bob Westhoff?

    D.w. Il était l'avant-dernier d'une famille de onze enfants qui vivait à Minneapolis. Pour échapper au carcan familial, il s'est engagé à 16 ans dans l'armée de l'air, en falsifiant ses papiers. Il a été affecté au Texas puis au Japon, avant de devenir instructeur en Indochine. Il a été évacué juste avant Dien Bien Phu et s'est retrouvé sur une base lugubre en Alaska. Je crois que c'est là qu'il a commencé à boire. Comme il était très bel homme, il est ensuite devenu mannequin sur le paquebot France. Arrivé à Paris, il a accompagné des amis en lune de miel au manoir normand de ma mère. Ce fut un coup de foudre. Ma mère étant enceinte de moi, ils ont décidé de se marier. Et ont divorcé après ma naissance, ma mère ne supportant pas l'idée d'avoir une bague au doigt. Ce qui ne les a pas empêchés de vivre ensemble encore six ans, avant de se séparer vraiment...

    Quelle vie avez-vous alors menée avec votre mère?

    D.w. C'était une existence très fastueuse. Je me souviens, dans l'appartement de la rue Guynemer, face au Luxembourg, de réceptions avec 150 personnes. Je croisais Orson Welles, Ava Gardner ou Georges Pompidou, qui venait régulièrement. Des maîtres d'hôtel servaient champagne et caviar. Ma mère avait horreur de la solitude et, dans tous les appartements que nous avons eus, il y avait une chambre pour son ami, l'écrivain Bernard Frank. Elle a aussi recueilli pendant un temps Françoise Jeanmaire, une Sud-Africaine ravissante et tourmentée, croisée chez Régine. Pendant les vacances, nous allions au manoir du Breuil, près de Honfleur, acheté un matin grâce à ses gains de la nuit au casino. Je me souviens d'après-midi d'été entiers où je jouais dans le jardin, pendant que le cliquetis de sa machine à écrire retentissait dans sa chambre verte. Elle ruisselait de sueur... Plus tard, elle a écrit au feutre Tempo sur des cahiers Clairefontaine; et, à la fin de sa vie, minée par ses soucis de santé, elle dictait ses livres à sa secrétaire ou les enregistrait sur un petit magnétophone. Contrairement à l'image que l'on a d'elle, ma mère n'était pas paresseuse. Elle avait besoin d'être «fouettée» par un éditeur pour s'y mettre. Mais alors, elle était très rigoureuse, s'imposait des horaires et s'isolait loin des invités et du téléphone.

    Pourquoi a-t-elle si souvent changé d'éditeurs?

    D.w. Après Julliard, qui l'a publiée jusqu'en 1968, elle est passée chez Flammarion. Mais, persuadée d'avoir découvert des anomalies dans ses comptes d'auteur, elle a fini par se fâcher avec Henri Flammarion. La séparation fut violente. Conseillée par un agent, elle a ensuite navigué entre plusieurs éditeurs, au gré de ses besoins d'argent, avant de se fixer chez Plon.

    Il est vrai que ses rapports à l'argent n'étaient pas simples...

    D.w. Il ne fallait surtout pas laisser un chéquier entre ses mains! Ma mère a gagné énormément d'argent. Elle était la seule, avec Malraux, à percevoir 20% de droits sur ses livres. Mais elle avait un immense train de vie. Du coup, Flammarion réglait directement ses impôts. Ensuite, son argent était géré par une banquière de chez Rothschild, Marylène Detcherry. C'est cette femme qui encaissait l'argent, payait le personnel, réglait le loyer de nos appartements, etc. Lorsque ma mère avait besoin de liquidités, un coursier venait lui apporter son «argent de poche»... Les problèmes sont arrivés lorsque ma mère a quitté Flammarion et que sa «banquière» n'a plus travaillé pour elle. On lui a alors redonné un chéquier...

    Sa légende tient aussi à son goût de la vitesse...

    D.w. Ma mère conduisait vite et bien, un peu à la manière d'un ambulancier, sans à-coups. Elle n'a eu que deux accidents dans sa vie: l'un en 1957, au volant de son Aston Martin, et l'autre avec sa Maserati, à cause d'une flaque d'huile sur la route. Elle a même failli courir la fameuse course italienne, le «mille miles». Grâce à son ami, Enzo Ferrari, elle avait fait des essais sur le circuit de Maranello. Mais la course a été annulée cette année-là. Bien sûr, à la toute fin de sa vie, elle était moins maître de ses réflexes, sa vue était moins bonne, et je prenais parfois le volant.

    Qui étaient les gens qui l'impressionnaient?

    D.w. Elle admirait les gens plus rapides qu'elle, les grandes intelligences. Elle avait une vraie complicité avec Sartre, qu'elle invitait à déjeuner à la Closerie des Lilas. Je me souviens que parmi les livres qu'elle m'a conseillés, outre La chartreuse de Parme et Le choix de Sophie, il y avait Les mots. François Mitterrand l'impressionnait aussi beaucoup. Il y avait entre eux un grand respect, fondé sur des valeurs communes, en particulier la liberté. Il venait régulièrement manger chez nous, rue du Cherche-Midi. D'ailleurs, un beau jour, ma mère, qui avait une éducation bourgeoise, a décidé que je devais faire mon service militaire pour connaître la «vraie vie»; elle a appelé directement Charles Hernu, ministre de la Défense de Mitterrand, pour accélérer mon départ à l'armée...

    Les récents livres d'Annick Geille (Un amour de Sagan, Pauvert) et de Marie-Dominique Lelièvre (Sagan à toute allure, Denoël) ont révélé un certain nombre des relations homosexuelles de votre mère. Le saviez-vous?

    D.w. Au risque de paraître naïf, je ne m'en étais pas rendu compte, même si je savais que la relation avec son amie styliste Peggy Roche était particulière. Je connaissais Annick Geille, bien sûr, mais c'est en lisant son livre, il y a deux mois, que j'ai appris qu'elle avait été l'amante de ma mère! Vous savez, comme beaucoup d'enfants sans doute, je ne m'intéressais pas à la vie sexuelle de ma mère...

    Comment se sont passées les dernières années?

    D.w. Ma mère n'avait plus vraiment d'appartement à elle et son état de santé s'est dégradé. Elle éprouvait des difficultés à écrire. Surtout, elle était minée par ses problèmes d'argent. Suite à des retards d'impôts et à sa condamnation dans l'affaire Elf, cent pour cent de ce qu'elle gagnait était saisi, y compris une petite pension de quelques centaines d'euros. Elle qui aimait tant la liberté supportait mal d'être dépendante d'une amie, qui l'hébergeait avenue Foch. Il y avait bien eu une petite lueur d'espoir, au printemps 2004, lorsque le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, alerté par sa situation, avait envoyé un émissaire en Normandie pour essayer de trouver une solution. Elle devait le revoir à l'automne. Mais ma mère s'est éteinte pendant l'été...

    Que vous a-t-elle laissé en héritage?

    D.w. Un million d'euros de dettes! Et pas un seul manuscrit, car elle avait coutume de les offrir. Je suis son fils unique et j'aurais pu refuser la succession, mais l'idée que les droits sur son oeuvre allaient être vendus aux enchères par l'Etat m'était insupportable. J'ai donc décidé d'accepter la dette et la gestion future de son oeuvre.

    Où en êtes-vous aujourd'hui?

    D.w. Avec mon avocat, Me Jean Aittouares, nous avons rencontré les services de Donnedieu de Vabres, puis ceux de Thierry Breton, à Bercy, à l'automne 2005. Comme aucune solution ne se dessinait, j'ai finalement écrit à Nicolas Sarkozy, début 2006. Il m'a répondu par un petit mot chaleureux. Du coup, après son élection à la présidence de la République, je lui ai de nouveau écrit et il m'a dirigé vers Eric Woerth, au ministère du Budget. Nous avons entamé les négociations et proposé un échéancier, pour étaler les remboursements. Nous sommes en effet confrontés à un cercle vicieux, dans la mesure où nous sommes évidemment imposés sur les droits générés aujourd'hui. Nous attendons une réponse de Bercy courant février.

    A combien se monte la dette aujourd'hui?

    D.w. Nous avons commencé à combler le passif. Mais nous devons encore en être aux alentours de 600 000 euros. Peut-être le projet d'adaptation de Bonjour tristesse par Hollywood, en discussion actuellement, pourrait-il contribuer à assainir la situation. Ensuite, je m'attellerai au plus important: que l'oeuvre de ma mère soit enfin disponible en librairie...

    Propos recueillis par Jérôme Dupuis

    http://www.lire.fr/enquete.asp/idC=52061/idR=200

  • Catégories : Mes textes en prose

    Chère lectrice,

    Il y a quelque chose de terrible en moi ; vous m’admirez et je vous en remercie mais je ne peux m’empêcher de penser que c’est immérité. C’est mon côté gentil, modeste, bon ami qui a nuit à mes amours et à ma notoriété.
    Vous me dites que je suis un des plus grands écrivains français mais même l’hommage de Baudelaire (et sa célébrité sulfureuse puis académique) a jeté une ombre sur mon œuvre.
    Comme le « soleil noir » d’ « Aurélia » qui a éclipsé mes « Odelettes » et mes « Chimères. »
    Tout cela a donné de moi une image de « poète maudit » et mineur, un peu « fol », mort vierge et suicidé.
    En fait, je charmais les jeunes et jolies femmes (comme vous) par ma culture livresque et artistique. Seules les sottes n’ont pas vu l’amant derrière ma timidité.
    Je ne leur en veux pas puisque vous parlez encore aujourd’hui de mon œuvre grâce à leurs prénoms.
    Il y a quelque chose de terrible en moi ; je trouve des excuses à tout le monde, même mon fidèle ami Dumas qui me traita publiquement de dément.
    Il y a quelque chose de terrible en vous puisque vous me lisez et vous retrouvez en moi.
    Faites attention à « l’épanchement du songe dans la vie réelle » d’ «Aurélia .»Récitez plutôt « Fantaisie » dans « Une allée du Luxembourg. »
    Je vous remercie encore pour votre travail sur mon œuvre poétique qui révèle votre nature passionnée.

    Gérard de Nerval

    Semaine du 28 janvier au 3 février 2008
    Le lundi 28 janvier 2008 à 00:00 :: Lancement des thèmes

    Nous avons, tout au long de la semaine, voyagé dans le subtile de nos mots et de nos odorats respectifs.

    Nous vous proposons de changer de registre avec un thème teinté de gravité dans l'introspection de soi :

    Terrible

    La contrainte qui vous est imposée est de démarrer obligatoirement votre texte par une phrase de l'auteur portugais Antonio Lobo Antunes "Il y a quelque chose de terrible en moi".

    Bien évidemment rien ne vous oblige à parler de vous, c'est là tout l'intérêt de l'écriture. Et ne prenez malgré tout pas les choses au tragique !

    Vos textes doivent nous parvenir en fichier joint avant le dimanche 3 février minuit.

    Bonne semaine à tous !

    http://www.impromptus.fr/dotclear/index.php?2008/01/28/3279-semaine-du-28-janvier-au-3-fevrier-2008#co

  • Catégories : Sport

    Eiffage choisi pour la construction et l'exploitation du grand stade lillois(Pour Elisabeth)

    AFP - Vendredi 1 février, 22h35

    LILLE (AFP) - Le groupe français Eiffage a été désigné vendredi par la communauté urbaine de Lille (LMCU) comme "attributaire pressenti" pour la construction et l'exploitation du grand stade de l'agglomération lilloise.

    (publicité)

    Le projet d'Eiffage a été préféré à ceux présentés par Norpac-Bouygues, classé deuxième, et par Vinci, classé troisième. La délibération a été adoptée à 82 %.

    Le projet, financé par un partenariat public-privé (PPP), devrait coûter au total une redevance annuelle de 14,2 millions d'euros pendant 31 ans à LMCU, après déductions des contributions du Losc (football), de parraineurs, du conseil régional et éventuellement de l'Etat, soit plus de 440 millions d'euros, auxquels il faudra ajouter le coût du financement des travaux d'aménagement et d'accessibilité.

    La convention d'occupation du stade par le Losc, qui prévoyait une redevance annuelle d'un million d'euros et 20 % des recettes, a par ailleurs été modifiée, et fixe désormais la redevance à 7,5 millions d'euros annuels, mais le club gagne en revanche le droit de commercialiser le nom du stade.

    Le stade de 50.186 places, qui sera construit sur le site de la Borne de l'espoir, sur les communes de Villeneuve d'Ascq et Lezennes, s'inscrira dans une coque aux angles arrondis s'élevant à 31 mètres de hauteur à laquelle seront notamment accolés deux hôtels, un centre sport et santé, des commerces et des restaurants.

    http://fr.news.yahoo.com/afp/20080201/tfr-sport-fra-collectivites-f56f567_1.html

  • Catégories : Sport

    Le Stade de France souffle ses dix bougies (Pour Sister)

    825be923bd7e69885d7dcc1a0b468d54.jpgC’était il y a dix ans jour pour jour. Jacques Chirac, alors président de la République, inaugurait le tout nouveau Stade de France, trois jours avant la date initialement prévue. Un chantier hors du commun, pour lequel les grands moyens ont été employés. Retour sur ce projet unique.

    Tout a commencé en juillet 1992 lorsque la Fifa (Fédération internationale de football) a choisit la France pour organiser la 16è coupe du monde de football, en 1998. On connait la suite, les trois buts contre le Brésil en final, et la France sacrée championne du monde dans son pays. Consécration.

    Tout cela aurait-il été possible sans l’hyper-structure développée à la plaine Saint-Denis par Vinci (67 %) et le groupe Bouygues (33 %), exceptionnellement réunis au sein du Consortium Stade de France ? 80.000 places assises et couvertes pour une superficie totale de 17 hectares. A l’époque, ces chiffres font rêver. Si aujourd’hui ils sont une réalité, c’est que pendant 31 mois, ouvriers, techniciens et architectes ont travaillé d’un seul élan pour rendre possible cette réalisation pharaonique.

    En effet, entre le 2 mai 1995 et le 28 janvier 1998, pas moins de 5.000 personnes sont intervenues sur ce chantier, qui a réquisitionné 15 grues, des techniciens de travaux publics (structure des gradins, haubans et ancrage du toit) et de bâtiment (locaux intérieurs, surfaces habitables sous les gradins, façades vitrées). Deux grues géantes mobiles ont également été mobilisées pour le montage du toit, autre particularité de ce projet.

    Suspension
    «Véritable auréole flottante de 42 mètres au-dessus de la pelouse, le toit à la forme d’ellipse symbolise l’universalité du sport», expliquent à l’époque les architectes français Michel Macary, Aymeric Zubléna, Michel Regembal et Claude Constantini. En effet, sa surface (6 hectares) et son poids (13.000 tonnes) constituent une véritable prouesse technique. «Cette toiture, ainsi retenue en suspension au-dessus de l’édifice par des paires de haubans accrochées aux 18 aiguilles disposées autour de l’arène, confère au Stade sa légèreté et permet de préserver la simplicité de ses formes», conclue l’équipe d’architectes.

    Aujourd’hui, le stade réalise un chiffre d’affaires annuel de 115 millions d’euros. L’arène accueille près de 30 manifestations par an, ouvertes au public, et un peu plus de 200 congrès et séminaires d’entreprises. De Johnny Hallyday aux Rolling Stones, de l’opéra-spectacle Aïda à Ben-Hur, le Stade de France a accueilli sur sa pelouse nombres d’évènements prestigieux. Sans parler de sport. En effet, outre les matchs amicaux et la Championnat de France à venir, on peut se laisser aller à rêver de l’Euro 2016, pour lequel la France s’est portée candidate.

    Cliquez ici pour voir des photos du Stade de France .

    Le Stade en chiffres :

    Construction : 31 mois de travaux, 40.000 plans, 180.000 m3 de béton, 32.000 tonnes d’acier
    Capacité : 80.000 personnes (soit la population d’Avignon)
    Dimensions : 270x230x46 mètres
    Poids : 500.000 tonnes (soit le poids d’un pétrolier géant)
    Toit : 6 hectares (soit la place de la Concorde) et 13.000 tonnes (soit deux Tours Eiffel)
    Coût : 364 millions d’euros
    Actionnariat : Vinci (67 %) et Bouygues (33 %)



    L.P.

    28/01/2008

    http://www.batiactu.com/data/28012008/28012008-180258.html

  • Catégories : Des femmes comme je les aime

    Sagan: une biographie à vitesse grand V

    par Tristan Savin
    Lire, février 2008

    Journaliste à Libération, Marie-Dominique Lelièvre s'est fait une spécialité des portraits «pleine page», titre du recueil de ses meilleurs articles. On attendait avec impatience sa biographie de Sagan, annoncée comme un petit événement, trois ans après la disparition de l'auteur de Bonjour tristesse. Selon l'alléchante quatrième de couverture, notre consoeur a rencontré les intimes de l'écrivain, ses médecins, ses secrétaires, sa gouvernante, sa banquière. Elle a mené trois ans d'enquête. Ne manquent, parmi les témoins clés, que Juliette Gréco, Véronique Campion (amie d'enfance de Sagan) et Denis Westhoff, le fils unique de l'écrivain et son ayant droit, qui certifie l'avoir seulement croisée il y a une dizaine d'années.

    Marie-Dominique Lelièvre cite abondamment Florence Malraux (personnage capital), à qui elle dédicace Sagan à toute allure. Se mettant elle-même en scène dans son «voyage au pays de Sagan», riche en anecdotes, la portraitiste boit du thé au Meurice avec «une femme dont les illustres gènes sont stockés au Panthéon». Marie-Dominique Lelièvre pousse loin l'identification avec son sujet: elle couche dans le lit de Sagan et porte son cachemire Bompard pour mieux la raconter. Elle insiste sur ses addictions multiples, avec un luxe de détails - pas un centime ne manque.

    Elle est surtout crédible et passionnante quand elle tente de comprendre les blessures de son héroïne. Elle dresse un portrait sans complaisance. Comme si l'intention était de susciter un parfum de scandale... La biographe se fait humble, en revanche, lorsqu'il est question d'analyser les textes de l'écrivain avec finesse.


    Sagan à toute allure

    Marie-Dominique Lelièvre
    DENOEL
    354 pages.
    Prix : 20 € / 131,19 FF.

    http://www.lire.fr/enquete.asp/idC=52059/idR=200

  • Catégories : Des bibliothèques

    «Gallica 2 aura une vocation large»

    Livre. Bruno Racine, président de la BNF, explique les enjeux de la future bibliothèque numérique.
    Recueilli par Frédérique Roussel
    QUOTIDIEN : samedi 2 février 2008

    C’est un signal fort. Au Salon du livre de Paris, en mars, sera inauguré Gallica 2 (1), une bibliothèque numérique qui propose à la fois le fonds numérisé de la Bibliothèque nationale de France (BNF) et des livres sous droit d’éditeur à la vente. Trois ans après l’annonce de Google de numériser des millions d’ouvrages, un modèle inédit va s’expérimenter en France.

    Gallica 2 proposera des livres du domaine public et des ouvrages sous droits. Une première ?

    Cette démarche au niveau national, qui associe l’Etat via le Centre national du livre (CNL), le Syndicat national de l’édition (SNE) et la BNF, est assez unique. Je ne crois pas en une bibliothèque numérique qui ne serait que patrimoniale. Il me paraît indispensable qu’elle s’articule avec la production moderne et contemporaine pour conserver sa continuité. Reportez-vous à la polémique du déménagement à Tolbiac, quand il avait été question de couper les collections après 1945. Les chercheurs avaient protesté à juste titre : si vous voulez des références sur Balzac, Emile Faguet ne suffit pas. Il manque les critiques plus actuels, comme Gérard Genette.

    De ce point de vue, il y a eu une prise de conscience collective de l’édition qui n’existait pas il y a deux ans. Mais le monde numérique va de plus en plus vite. Les eBook, s’ils sont chers et encore imparfaits, devraient être plus performants dans cinq ans. Ils représenteront un mode de lecture alternatif idéal pour un gros lecteur, qui veut emporter quinze titres en voyage. L’édition doit évidemment anticiper.

    Les droits d’auteur n’étaient-ils pas le plus gros frein ?

    Surmonter la barrière des droits sans la démolir était essentiel pour la BNF. Etre présent sur Gallica 2 pour les éditeurs qui exploitent commercialement des fonds représente un facteur de visibilité et de chalandise supplémentaire. Gallica 2 aura une vocation large. Les images et les 90 000 titres numérisés depuis 1997 seront progressivement transférés sur ce site-là. Pour les titres apportés par les éditeurs, tous les modèles existants, de la vente à la location de livres numériques, seront proposés et sans privilège d’exclusivité. L’éditeur choisit avec quel diffuseur il souhaite s’associer. Quatre diffuseurs participent à l’expérimentation, Numilog, Cyberlibris, Tite Live et la Documentation française. Des éditeurs comme Editis et Gallimard ont annoncé qu’ils rejoindraient Gallica 2 au printemps. La vente proprement dite se fera via des librairies. Le prototype présenté au Salon du livre proposera 10 000 ouvrages dont 2 000 sous droits.

    N’est-ce pas, vingt ans plus tard, l’avènement de la bibliothèque virtuelle de Jacques Attali ?

    Une bibliothèque qui ne serait que virtuelle manquerait d’une dimension essentielle. Les moteurs ne sont pas inventifs, ils ne repèrent que de l’identifiable. Aujourd’hui, la manipulation des ouvrages physiques active des processus cérébraux d’une nature non reproductible par des moteurs. Papier et numérique sont complémentaires, du moins en ce qui concerne la recherche. Pour le grand public et les recherches plus simples, les bibliothèques doivent se poser des questions. J’ai lancé une réflexion sur le rôle du haut-de-jardin, où les ouvrages sont peu consultés. Il est nécessaire de s’interroger sur l’avenir de cette partie de la bibliothèque.

    Que vous a enseigné votre tournée de bibliothèques américaines ?

    Leur analyse, à la New York Public Library ou à l’université de Stanford par exemple, se révèle très pragmatique. Pour les livres susceptibles d’entrer dans un processus industriel de masse, la tâche est confiée à un partenaire privé comme Google, qui le fait à ses frais. En revanche, les bibliothèques allouent leurs propres fonds en priorité aux documents et aux ouvrages précieux et uniques qui les distinguent. Google va bientôt disposer d’une bibliothèque francophone plus importante que nous. Son rythme de numérisation vient de changer d’échelle. Quand je suis allé à New York en novembre, le rythme était comparable à celui auquel nous allons passer d’ici à deux mois, c’est-à-dire entre 300 et 350 livres par jour, pour numériser 300 000 ouvrages en trois ans. A Stanford, 100 000 ouvrages vont désormais être numérisés mensuellement. Je suis persuadé que le mouvement qui a amené des bibliothèques à conclure des accords avec Google ou avec Microsoft va se poursuivre en Europe. En France, nous attendons la décision de Lyon, ce qui serait une première.

    Cela vous chagrinerait ?

    Pas du tout. Selon moi, il n’y a pas de guerre de religion dans ce domaine. La BNF a la chance d’avoir des fonds publics, 8 millions d’euros pour la première année. En ce qui me concerne, je n’ai pas l’intention de faire la leçon aux bibliothèques qui ont signé avec Google. La force du modèle américain est de savoir faire converger par moments l’intérêt privé avec l’intérêt public. Notre objectif doit être de faire converger ces programmes distincts. La British Library a un accord avec Microsoft, dont l’approche est plus ciblée que celle de Google. J’ai eu moi-même un échange récent avec eux. La BNF a aussi un accord avec France Télécom pour le développement de modes d’exploitation des données.

    Ou en est la Bibliothèque numérique européenne ?

    Au niveau européen, la fondation EDL va lancer Europeana en novembre 2008, avec un objectif de 2 millions de documents numériques. Le prototype Europeana, présenté au Salon du livre en 2007 par la BNF, appartient désormais à l’histoire. Europeana intégrera aussi bien les imprimés que les archives, les collections des musées et l’audiovisuel. Parallèlement se développe le projet Tel Plus, qui travaille notamment sur la recherche plein texte. La montée en puissance des outils d’exploitation des données doit être cohérente avec la constitution de la bibliothèque numérique européenne elle-même.

    Quid du financement de la numérisation ?

    Il n’y a pas encore de décision de la Commission de financer la numérisation proprement dite, mais on peut espérer que ce frein soit bientôt desserré. Le phénomène Google reste, pour cette raison, attractif. La Commission s’est dotée de groupes d’experts, dont l’un se consacre aux partenariats public-privé, qui va remettre son travail dans deux mois. Je l’attends avec beaucoup d’intérêt. En juillet dernier, nous avons proposé d’examiner les modalités d’extension de l’expérience française BNF-SNE au niveau européen. Et ce projet baptisé «Arrow» est soumis à l’examen de la Commission. Une doctrine sur le partenariat public-privé au niveau européen est indispensable. Il n’y aura pas d’autre solution, à mon sens.

    (1) Gallica2.bnf. fr

    http://www.liberation.fr//culture/307568.FR.php?utk=008b428a

  • Catégories : Des expositions

    Rodin remis à plat

    Exposition. A Paris, 200 images mettent en lumière le travail du sculpteur.
    édouard Launet
    QUOTIDIEN : lundi 4 février 2008
    «Rodin et la photographie», Musée Rodin, 79, rue de Varenne, 75007. Jusqu’au 2 mars. Rens. : 01 44 18 61 10.

    Que gagne-t-on, que perd-on en photographiant des statues ? Quels chemins emprunte-t-on pour passer du volume à la surface, du 3D de la sculpture au 2D de l’image ? Voilà de jolis sujets de réflexion pour les visiteurs du musée Rodin, qui expose 200 images des œuvres du sculpteur (choisies parmi quelque 7 000 tirages rassemblés entre 1870 et 1917). Réalisés par différents photographes, à des fins documentaires ou artistiques, ces clichés ont des ambitions évidemment très différentes (photo : George Bernard Shaw posant nu pour le Penseur). Mais dans tous les cas, la sculpture propose et la photographie dispose, en faisant des choix (d’angle, de lumière, de netteté). Les options les plus radicales sont ici celles de Jean Limet et d’Edward Steichen. Avec un procédé singulier (tirage à la gomme bichromatée), Limet, ancien patineur de bronze, emmène les statues vers l’abstrait, avec des images telles des lithographies aux contours flous, aux lumières tranchées. L’Américain Steichen, en particulier avec sa série sur le buste de Balzac, fait surgir un monde étrange et inquiétant, proche des lavis d’encre de Victor Hugo.

    http://www.liberation.fr//culture/307811.FR.php?utk=008b428a

  • Catégories : Nerval Gérard de

    Bulletin Nerval nº 58 / 1er fevrier 2008

    Bulletin Nerval nº 58  / 1er fevrier 2008


    OUVRAGE 

    "Lire Nerval au 21e siecle. - Invitation au monde nervalien pour les jeunes lecteurs", textes reunis par Hisashi Mizuno, Librairie Nizet, coll. " Etudes du romantisme au Japon" tome 3, 2007, 246 p. :

    Hisashi MIzuno, Aux jeunes lecteurs
    Jacques Bony : Sylvie racontée à ses petits-enfants
    Pierre Campion : Lire les rêves dans Nerval
    Daniel Sangsue : Vingt ans après : le récit excentrique revisité
    Jean-Pierre Mitchovitch :Nous vous laissons une clé sur la porte...
    Jean-Marc Vasseur :Gérard de Nerval, un homme ordinaire mais si différent
    Michel Brix : Hoax et canards nervaliens
    Henri Bonnet : L’œuvre de Nerval, une Odyssée dans le noir, mais aussi dans la lumière
    Guy Barthélemy : Nerval à la rencontre de l’Orient
    Françoise Sylvos : Figures du voyageur excentrique
    Fatiha Dahmani : Nerval, Proust et Visconti : autour de l’indicible
    Bruno Trismans : Féeries sous le volcan chez Nerval et Roblès
    Christian Leroy : Folie, humour et poésie chez Gérard de Nerval
    Hisashi Mizuno : Modulations japonaises sur la poésie de Nerval



    ARTICLES 
    - Gerard Cogez: "Nerval : comment peut-on etre femme?" in La Lecture Litteraire, Revue du Centre de Recherche sur la Lecture des Textes Litteraires de l'Universite de Reims, n°9, "Lecture et Psychanalyse", decembre 2007, pp. 53-68.

    - Michel Brix, "Nerval feuilletoniste. De l'edition a l'interpretation", in "Le Miel et le Fiel. La Critique theatrale en France au XIXe siècle", textes reunis par Mariane Bury et Helene Laplace-Claverie, Paris, Presses de l'Universite Paris-Sorbonne / coll. "Theatrum Mundi", 2008, p. 249-257.

    COMPTE RENDU 
    Philippe Destruel, CR de Claude Pichois et Michel Brix, "Dictionnaire Nerval" (Du Lerot, 2006), in "Romantisme", n° 138, 2007/4, p. 157-158.


    CONFERENCE
    Michel Brix, "Nerval, poete de l'Arcadie", Musee des arts anciens (Bruxelles), 22 janvier, 12 h 30 (dans le cadre des "Midis de la poesie" ; avec des extraits de l'oeuvre de Nerval lus par Jean-Francois Brion)

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    Ce Bulletin vous tiendra informe(e) des renseignements concernant Nerval. Si vous desirez le recevoir gratuitement et y faire paraitre des informations ou des commentaires, veuillez envoyer vos coordonnees et vos messages a Michel Brix ou Hisashi Mizuno.

    Les anciens numéros du Bulletin sont installes sur le site Amitie-Nerval et sur le site du Centre Nerval de Namur.


                                                                                                      Michel Brix <Michel.Brix@fundp.ac.be>

                                                                                                      Hisashi Mizuno <mizuno@amitie-nerval.com> 

  • Catégories : La littérature

    V. Magnol-Malhache, Théophile Gautier dans son cadre

    Théophile Gautier dans son cadre

    Véronique Magnol-Malhache

    • 232 pages, 93 illustrations
    • 18 x 24 cm
    • 28 €
    • broché avec rabats
    • En 2005, la bibliothèque André-Desguine des Archives départementales des Hauts-de-Seine fait l'acquisition d'un catalogue de la vente à Drouot en 1873 de la collection d'art du grand romancier Théophile Gautier (1811-1872). Ce volume unique portant encore des annotations au crayon sur les mises à prix, les prix d'achat, le nom de l'acquéreur et parfois son adresse, vient rejoindre dans le fonds Gautier le catalogue de la vente de la bibliothèque de l'écrivain qui, bien que né à Tarbes, vécut à Neuilly de 1857 jusqu'à sa mort. C'est à cette occasion qu'a germé l'idée de cet ouvrage qui, ni biographie exhaustive ni étude synthétique, se veut une évocation intimiste de sa présence à Neuilly. Concentré sur trois années particulièrement significatives dans la vie du créateur du Roman de la momie, il met en lumière des aspects singuliers ou peu connus de son parcours intellectuel et humain.
    • coédité avec les Archives départementales des Hauts-de-Seine
    • paru le 14 décembre 2007.

    Url de référence : http://www.somogy.net/fiche.php?ref=9782757201466

    http://www.fabula.org/actualites/article21991.php

    a1f35875b78161188352becf2a167dab.jpg

  • Catégories : Le patrimoine

    Les folles bulles de MOET ET CHANDON

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    À en croire l’Union des maisons de champagne*, les quelque 200 kilomètres de caves et de crayères champenoises abriteraient plus d’un milliard de bouteilles du nectar des rois. Moët & Chandon, une institution née en 1743, nous a ouvert ses portes et révélé ses secrets.

    Paru le 05.02.2008, par Claire Mabrut

    La Champagne au cœur de l’hiver ne s’offre pas facilement. Les vignes, qui s’étendent sur plus de 32 000 hectares, se cachent derrière des volutes de brume cotonneuse et, dans l’avenue de Champagne, à Épernay, épicentre de la région, aucun promeneur ni voiture (ou presque), autant dire aucun bruit ne vient troubler la quiétude qui semble régner derrière les grilles des maisons de champagne, installées les unes à côté des autres. Pour mieux pétiller, le précieux vin aurait-il besoin de paix ? Pourtant, dès la fin du XVIIIe siècle, le champagne est devenu « la bulle qui permet de faire des folies ». Il est vrai que les grands noms, et parmi eux Moët & Chandon, sont installés dans le quartier de la Folie, ainsi nommé car il s’y trouvait un asile.
    Il suffit d’une onomatopée, le « pop » à l’ouverture d’un flacon d’or liquide, qu’il soit jaune ou rose, pour réaliser la chaleur de l’accueil champenois. Ce flacon sera ouvert dans les salons de la résidence historique, ceux-là même qui accueillirent Napoléon 1er, Richard Wagner, Joséphine Baker, Nikita Khrouchtchev, Queen Mum et quantité de people, têtes couronnées, sportifs, acteurs et chanteurs.

    http://madame.lefigaro.fr/cuisine/enquetes

  • Catégories : Mes poèmes

    Passion

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    Amour passion
    Passion de la vie
    Vie qui se dévore
    Comme des fruits
    De la passion
    Passion étymologique
    Comme la passion christique
    Passion souffrance
    Donner, tout donner
    Passion destruction
    Quand elle prend toute
    La place ; un travail trop
    Prenant, une drogue
    Fleur passion
    Passiflore
    Passion amour
    Passion à deux

    http://azacamopol.over-blog.com/article-16081083-6.html#comment24012264




    Vous envoyez vos textes à : lapetitefabriquedecriture@gmail.com
    en pièce jointe au plus tard le mardi 5 février.
    Nous pourrons ainsi mettre vos textes en ligne
    sur le blog de la communauté et vous donner une nouvelle consigne le lendemain. Une seule petite chose vous est demandée : que vos textes soient tous écrits avec la police d'écriture ARIAL, pour une belle présentation de tous vos textes.

    La premirère consigne :

    Vous connaissez sans doute la chanson de Julien Clerc "Partir" ?
    Peut-être celle d'Anne Sylvestre "Balle"? "La mer" de Charles Trenet ?
    ou alors " îles" de Blaise Cendrars?
    Nombreux sont les textes qui utilisent un mot, un peu comme une balle que l'on fait rebondir et qui emmène à chaque fois un flot d'idées et d'images nouvelles !
    C'est ce que nous vous proposons pour ce premier jeu d'écriture avec nous.
    Vous choisissez un mot (aimé ou détesté), un nom commun, un verbe, un adjectif ... et vous partez à l'aventure en le faisant rebondir le plus souvent possible !
    Attention, la balle, il ne faut pas trop qu'elle vous échappe quand même !

    http://lequipedechoc.over-blog.com/article-15997749-6.html#anchorComment

    Pour lire d'autres poèmes de moi, cf. mes 2 recueils en vente sur The book edition:
    http://www.thebookedition.com/paysages-amoureux-et-erotiques-jacques-coytte-p-143.html
    http://www.thebookedition.com/paysages-jacques-coytte-p-866.html

  • Catégories : La culture

    L'Académie française en quête d'immortels

    c42ba3f45ae36d0830794cea7c7f7c9f.jpgMohammed Aïssaoui
    05/02/2008 | Mise à jour : 22:48

    ILS EN RÊVENT. Après une grande carrière politique, Edouard Balladur (à gauche) se verrait volontiers siéger sous la Coupole. Gonzague Saint Bris (au centre), qui a déjà subi une défaite, se représente jeudi. AminMaalouf aurait voulu représenter la francophonie au sein de l'Académie, mais en signant un manifeste pour un «acte de décès de la francophonie», il a perdu ses soutiens. (Photos : P. Delort/Le Figaro, Sipa et P.Matsas/Opale)

    Six sièges sont à pourvoir, dont deux jeudi. L'occasion de donner un nouveau visage à l'institution. Avec plus d'écrivains, de jeunes, et de femmes ?

    On a rarement vu cela : jeudi, il y aura une double élection à l'Académie française, et le mois prochain, encore un nouveau vote. Deux fauteuils sont à pourvoir ce 7 février : ceux d'Henri Troyat et de Bertrand Poirot-Delpech. La prestigieuse institution n'a jamais autant été décimée. Aujourd'hui, trente-quatre sièges sont occupés sur les quarante (trente-trois si l'on tient compte du cas Robbe-Grillet : élu, jamais reçu). C'est que depuis l'an 2000, dix-sept immortels sont décédés ; l'année 2007 ayant été particulièrement brutale avec la disparition de six académiciens. Leurs remplacements offrent à l'Académie, créée en 1635, la possibilité de se donner un nouveau visage. Hélène Carrère d'Encausse œuvre dans cette direction. Comment ? Trois questions se posent.

    Faut-il renforcer le poids des ­littéraires ? Certains des 34 membres les écrivains en tête aimeraient voir un peu plus d'hommes de lettres. Dans les coulisses, on s'agite : Patrick Modiano a déjà refusé. Sous prétexte que Le ­Clézio n'a pas dit non de façon définitive, les académiciens ne désespèrent pas de le voir un jour. Pascal Quignard et François Taillandier ont été plus ou moins sollicités. Patrick Rambaud aurait toutes ses chances. Il faut savoir également que les prix littéraires décernés par l'Académie française jouent un rôle d'indicateur. ­Hélène Carrère d'Encausse n'a-t-elle pas affirmé que cette récompense n'est jamais accordée par hasard ? Si on veut bien la croire, il ne serait donc pas étonnant de voir siéger Vassilis Alexakis, François Taillandier, Patrick Rambaud, Paule Constant… Tous sont lauréats du grand prix du roman. De son côté, Alain Decaux aime à rappeler que le rôle de l'Académie est, aussi, de bâtir un dictionnaire : «Je reste un traditionnel, et fidèle à l'esprit du cardinal : il faut qu'il y ait des représentants de toute la société.» Selon lui, ce qu'il manque aujourd'hui, c'est un ecclésiastique et un homme de cinéma. André Téchiné avait déjà postulé. On parle de Pascal ­Thomas. Tous doivent participer à l'immense chantier du dictionnaire. Avec Valéry Giscard d'Estaing, l'historien aimerait bien mettre sur place une «commission grammaire». Avis aux amateurs.

    Quelles femmes séduire ? Marguerite Yourcenar, première femme élue à l'Académie française en 1980, résumait parfaitement l'atmosphère au sein de la Coupole : «une bande de vieux galopins se réunissant tous les jeudis pour plaisanter ensemble». N'empêche que la bande en question souhaiterait plaisanter avec un peu plus de femmes. Depuis Yourcenar, seules Florence Delay, Jacqueline de Romilly, Assia Djebar et Hélène Carrère d'Encausse ont trouvé place, cette dernière assurant le poste influent de secrétaire perpétuel depuis 1999. Jeudi, ­Dominique Bona, qui postule au fauteuil d'Henri Troyat, a toutes ses chances. À l'avenir, pourquoi Mona Ozouf, Marie Nimier, Paule Constant ou Diane de Margerie ne seraient-elles pas admises à un fauteuil ? Leurs noms ont été évoqués. Un autre nom circule avec insistance : celui de Simone Veil. Le parcours, la stature de la ­femme d'État, sa notoriété plaident pour elle ; certains trouvent qu'il aurait fallu l'accueillir plus tôt. Acceptera-t-elle de se porter candidate ?

    Doit-on «recruter» davantage de jeunes ? Le débat sur l'âge qui a cours à l'académie Goncourt va-t-il toucher l'Académie française ? Pour le moment, la question ne se pose pas. Après tout, Edmond Rostand n'a-t-il pas été élu à 33 ans, et, plus près de nous, Jean d'Ormesson a été reçu à 48 ans. «L'âge n'a pas tellement d'importance… , estime Erik Orsenna (61 ans en mars), mais ce serait bien que je ne sois plus le plus jeune académicien. Ce que je suis depuis mon élection en 1998.» L'âge ne sera jamais un facteur décisif sous la Coupole, il n'en demeure pas moins que les immortels lorgnent vers de fringants cinquantenaires…

    http://www.lefigaro.fr/culture/2008/02/06/03004-20080206ARTFIG00008-l-academie-francaise-en-quete-d-immortels.php

  • Catégories : Train, tramway et autres transports en commun

    Embarquez à bord de l’AGV !

    05/02/2008 | Mise à jour : 14:00 |

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    EN IMAGES Alstom a présenté à La Rochelle, le successeur du TGV, l'Automotrice à grande vitesse, l'AGV.
    >Le TGV cède sa voie à l'AGV
    >EN IMAGES Les trains à grande vitesse

    L'AGV, le train qui succède au TGV, a été présenté ce matin sur le site de La Rochelle par Patrick Kron, président d'Alstom, en présence de Nicolas Sarkozy. L'AGV a été conçu pour rouler à 350 km/h en vitesse commerciale. Il est également présenté comme plus propre par Alstom, qui met notamment en avant sa moindre consommation d'énergie par rapport à son prédecesseur.
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  • Catégories : Train, tramway et autres transports en commun

    Alstom dévoile son nouveau TGV

    Fabrice Amedeo
    04/02/2008 | Mise à jour : 11:12

    Patrick Kron, le PDG d'Alstom, lors du 3e salon européen de l'innovation à Paris en juin dernier.

    La nouvelle génération baptisée AGV roulera à 360 km/h. Elle pourrait circuler en France dès 2014 et partout dans le monde.

    C'est le train du futur. Alstom doit présenter demain en présence du président Nicolas Sarkozy sa nouvelle génération de TGV. Elle a été baptisée automotrice à grande vitesse (AGV). Elle est le fruit de dix années d'études. La plupart des innovations ont été testées sur la rame V360 qui a battu en avril dernier le record du monde de vitesse (574 km/h). Le principal changement est le passage à la motorisation dite «répartie» : ce ne sont plus les locomotives qui tirent ou poussent les voitures de voyageurs comme sur les TGV actuels. Les rames sont toutes motrices. Ce système offre davantage de place aux passagers puisque les locomotives deviennent des wagons : seule leur extrémité est dévolue au poste de pilotage. Plus puissant, ce système de motorisation permet aux trains d'atteindre 360 km/h en vitesse commerciale. Autres avantages : le passager bénéficie de plus de confort et de plus de silence.

    Cette quatrième génération de TGV est proposée en plusieurs versions à la sortie des chantiers Alstom de La Rochelle. «Nous avons voulu que notre offre soit flexible et modulable, explique un cadre du groupe. L'AGV est un train européen qui se décline en plusieurs versions en fonction des besoins de nos clients. » Il existe ainsi une version « train régional» qui roulera à 200 km/h et une version TGV qui pourra rouler à 360 km/h. Le train est également proposé en plusieurs versions de 140 à 300 mètres de longueur. Il n'y aura cependant pas de TGV duplex. «La motorisation répartie occupe beaucoup de place sous le premier niveau. Il était impossible de faire un train à deux étages qui puisse passer sous les caténaires», observe un proche du dossier. Les équipements comme les écrans de télévision ou les prises de courant seront également laissés au choix du client.

    Plus puissant et plus rapide, l'AGV ne sera pas plus polluant que son prédécesseur. Alstom assure qu'à 360 km/h il consommera moins que les premiers TGV qui roulaient à 260 km/h grâce à une meilleure aérodynamique et aux progrès réalisés en motorisation. «À vitesse égale, l'AGV consommera 20% de moins que les TGV actuels. Sa consommation sera donc identique quand il roulera à 360 km/h à celle des trains qui roulent aujourd'hui à 300 km/h», assure un cadre de l'industriel. Un travail important a également été réalisé pour réduire les nuisances sonores. L'AGV produira 90 décibels contre 100 pour le TGV Paris-Marseille et 120 pour un avion au décollage.

    Premier succès en Italie

     

    Ce n'est pas en France mais en Italie que le nouveau train devrait faire ses premiers trajets. Ce sera dès 2009 entre Rome et Naples. Alstom a en effet remporté sa première victoire commerciale avec l'AGV avant même de le dévoiler au grand public. La commande a été signée début janvier pour une trentaine de rames. Elle a été passée par Nuovo Trasporto Viaggiatori (NTV), une société privée de chemin de fer créée par Luca Cordero di Montezemolo, président de Fiat et de Ferrari, et par Diego Della Valle, président de Tod's. Il faudra attendre 2014 pour voir l'AGV rouler en France. La SNCF doit lancer en fin d'année un gigantesque appel d'offres pour le remplacement de son parc de TGV. Ce dernier a vieilli, certaines rames roulant depuis le début des années 1980. Celles-ci devraient être remplacées au rythme de 15 à 20 par an à partir de 2014 et ce jusqu'en 2020. D'après nos informations, ce marché atteindra entre 7 et 9 milliards d'euros.

    Malgré son optimisme, Alstom qui a perdu l'an dernier le marché des trains d'Ile-de-France face au canadien Bombardier, n'est pas sûr de remporter la mise. La SNCF semble en effet bien décidée à faire jouer la concurrence. Bombardier sera encore là avec son nouveau TGV baptisé Zefiro. Il faudra également compter avec l'allemand Siemens et son Velaro qui roule déjà à 350 km/h en Espagne. Les trois TGV sont équipés de motorisation répartie. Siemens a l'avantage de maîtriser cette technologie depuis dix ans en Allemagne.

    Ces trois modèles de la dernière génération de TGV pourraient bien coexister un jour sur le réseau français. Avec l'ouverture du marché à la concurrence en 2010, de nouveaux concurrents de la SNCF vont arriver en France avec leur propre matériel roulant. D'autre part, un choix à la Salomon est possible à la SNCF. «Nous n'excluons pas de diviser notre marché en lots, indique un responsable de la SNCF. Nous réfléchissons à la possibilité d'avoir une offre “business” avec des trains Siemens réputés pour leur confort et une offre plus classique à bord des TGV Alstom qui sont plus frustes mais moins chers.» La compétition s'annonce donc rude pour le nouveau joyau d'Alstom.

    http://www.lefigaro.fr/societes-francaises/2008/02/02/04010-20080202ARTFIG00650-alstom-devoile-son-nouveau-tgv.php

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