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Laura Vanel-Coytte: écrivaine publique. Entreprise Siret:884 135 807 00011 à votre service - Page 1307

  • Catégories : Musique

    Fête de la musique à Tournon-sur-Rhône

    Faut qu'ça guinche
    Chanson française / Swing / Rock

    "May the Guinch' be with you!!!"

    Rhône-Alpes
    France
    URL de son profil : 

       Faut qu'ça guinche: Infos générales
    Membre depuis 12/02/2007
    Site Web du groupe fqcg.info
    Membres du groupe Miaou, Ouin-Ouin, Roger, Juju, Tico et Lala
    Influences Ogres de Barback,La Rue Ketanou, Les amis d'ta femmes, les hurlements d'léo, les VRP, les croquants, les blaireaux, les freres couennes, un air 2 famillle, mon cote punk...
    http://www.youtube.com/watch?v=IBkdrVQUEzQ

  • Catégories : La poésie

    Suite à une note poésie

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/05/16/j-ai-lu-sohrab-sepehri-volume-vert.html

    Je découvre ce matin la couverture de notre livre sur votre blog...
    J'en déduis que vous avez aimé ce que vous avez lu.
    Si cela vous intéresse, vous pourrez en découvrir plus sur cet auteur en
    vous rendant chez moi :
    http://nussoumelok.blogspot.com/
    Je mettrai peu à peu tous les poèmes de Volume Vert en ligne, accompagnés de
    peintures ou de dessins, au gré de mes états d'âme...

    Sans doute @ bientôt.
    Bien à vous,
    --
    Jean-Restom NASSER

  • Catégories : La poésie

    Dans ma lecture de "Mes 66 plus beaux poèmes"

    Mes_66_bellespoesies-a7071.jpg Cf. ma note:http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/06/18/je-suis-en-train-de-lire-mes-66-plus-belles-poesies.html

    Image:http://curieux.dna.fr/?Livre-Mes-66-plus-belles-poesies

     

    L'oiseau du Colorado
    Mange du miel et des gâteaux
    Du chocolat et des mandarines
    Des dragées des nougatines
    Des framboises des roudoudous
    De la glace et du caramel mou.


    L'oiseau du Colorado
    Boit du champagne et du sirop
    Suc de fraise et lait d'autruche
    Jus d'ananas glacé en cruche
    Sang de pêche et navet
    Whisky menthe et café.


    L'oiseau du Colorado
    Dans un grand lit fait dodo
    Puis il s'envole dans les nuages
    Pour regarder les images
    Et jouer un bon moment
    Avec la pluie et le beau temps.

    Robert DESNOS

  • Catégories : Nerval Gérard de

    Investissement affectif dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    O. C, II, 515 : «  Au sortir des portes fortifiées, par le côté opposé à la mer, on trouve des chemins profonds, ombragés de halliers et bordés par les jardins touffus des maisons de campagne ; plus haut, c’est le bois de pins parasols plantés, il y a deux siècles, pour empêcher l’invasion des sables qui menacent le promontoire de Beyrouth. Les troncs rougeâtres de cette plantation régulière, qui s’étend en quinconce sur un espace de plusieurs lieues, semblent les colonnes d’un temple élevé à l’universelle nature, et qui domine d’un côté la mer, et de l’autre le désert, ces deux faces mornes du monde. J’étais déjà venu rêver dans ce lieu sans but défini, sans autre pensée que ces vagues problèmes philosophiques qui s’agitent toujours dans les cerveaux inoccupés en présence de tels spectacles. Désormais j’y apportais une idée féconde ; je n’étais plus seul ; mon avenir se dessinait sur le fond lumineux de ce tableau : la femme idéale que chacun poursuit dans ses songes s’était réalisée pour moi ; tout le reste était oublié. »

     

     

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html

     

    153028378.jpg

    Beyrouth et l'arrière pays

    La ville, à cette époque sous administration turque, a «la physionomie d'une ville arabe de l'époque des croisades». Peu de curiosités. Pourquoi ne pas explorer l'intérieur du pays? Oui, mais il faut d'abord se débarrasser de l'encombrante Zeynab. Nerval ne se voit pas continuer avec elle, encore moins la ramener en Europe: «Me voyez-vous entrer dans un salon avec une beauté qu'on pourrait suspecter de goûts anthropophages?» Finalement, il parvient à la confier à la directrice d'une école française de Beyrouth. Après avoir payé pour l'acheter, il doit payer pour s'en défaire!

    Dans cette partie du Voyage en Orient intitulée «Druzes et Maronites», les premiers (musulmans) intéressent Nerval davantage que les seconds (chrétiens). La religion druze passionne l'écrivain parce qu'elle est «un syncrétisme [une synthèse] de toutes les religions et toutes le philosophies antérieures».

    Pour les druzes, Jésus est un faux messie, qui s'est dévoué pour cacher le véritable, nommé Hamza. Ce dernier est apparu vers l'an 1000 et s'est incarné dans la personne du commandeur des croyants, le calife d'Egypte et de Syrie. Dans la doctrine druze, l'enfer et le paradis n'existent pas plus que le péché originel. «La récompense et l'expiation ont lieu sur la terre par retour des âmes dans d'autres corps. La beauté, la richesse, la puissance sont données aux élus; les infidèles sont les esclaves, les malades, les souffrants.» De telles idées ne pouvaient que séduire Nerval, qui croyait depuis plusieurs années en la réincarnation et vivait en intime relation avec ses chers disparus et les personnages de ses rêves.

    http://www.omarlecheri.net/ency/nerval.htm

  • Catégories : Balades, Sport

    Je suis en train de lire:Le Cyclisme en 1001 photos : un livre encyclopédique

    cyclisme.jpgVoilà 1001 photos pour faire le tour du monde du cyclisme dans ce tout nouveau livre qui balaye l’ensemble des aspects historiques et insolites de la petite reine.

     

    Sport populaire par excellence, le cyclisme est profondément ancré dans notre culture. Chacun est monté au moins une fois sur un vélo pour en apprécier le sentiment de liberté. Du culte des champions au sport d’agrément ou au vélo urbain, cet univers passionnant est riche en émotions et en exploits légendaires et connaît un succès planétaire qui s’affranchit des modes. Des classiques aux grands tours en passant par les Championnats du monde, sans oublier les cols et les lieux mythiques, ce volumineux ouvrage de l’écrivain-journaliste Nicolas Moreau-Delacquis restitue le merveilleux univers de la petite reine, des balbutiements héroïques aux vélos futuristes. Route, piste, VTT, cyclo-cross, toutes les disciplines sont ici rassemblées à travers 1001 illustrations de champions de légende et de scènes d’anthologie. Qu’ils soient sprinters, grimpeurs, rouleurs ou baroudeurs, leur courage inspire l’admiration et incite à l’évasion. Le tout complété par des textes courts et des légendes percutantes et explicatives.

     


     Titre : Le Cyclisme 
      Auteur : Nicolas Moreau-Delacquis 
      466 pages 
      1001 photos 
      Format : 145 x 145 mm 
      Prix : 9,95 € 
      Editions : Solar 
      12, avenue d’Italie 
      75627 Paris Cedex 13 
      Tél. : 01 44 16 05 00.
    Sommaire

      Histoire et Spécificités 
      Débuts héroïques et premières compétitions 
      Evolution de la technique et du matériel 
      Effort solitaire et esprit d’équipe 
      Les lieux de légende

     

      La Légende des Courses 
      Le Tour de France 
      Giro et Vuelta 
      Autres Grands Tours 
      Les autres courses par étapes en France 
      Les autres courses par étapes à l’étranger 
      Paris-Roubaix 
      Le Tour des Flandres 
      Liège-Bastogne-Liège 
      La Flèche Wallonne 
      Gand-Wevelgem 
      Amstel Gold Race 
      Paris-Bruxelles 
      Paris-Tours 
      Bordeaux-Paris 
      Milan-Sanremo 
      Tour de Lombardie 
      Championnats du Monde et Jeux Olympiques 
      Les Rois de la Piste 
      Effort et Pilotage (vtt, bmx, triathlon, cyclo-cross)

      La Légende des Champions 
      Au Panthéon du Cyclisme 
      Les Rouleurs 
      Les Grimpeurs 
      Les Sprinters 
      Les Grands Tricolores 
      Les Populaires Tricolores 
      Les Baroudeurs Tricolores 
      Les Flèches Tricolores 
      Les Petites Reines

      Planète Cyclisme 
      Arrêts sur Images 
      La Ferveur Populaire 
      Cyclosport et Cyclotourisme 
      Le Vélo Insolite 
      Art et Collections


    Les autres ouvrages de Nicolas Moreau-Delacquis 
      Grands Cols 
      La France des Villages 
      52 balades à vélo en Picardie et Nord-Pas de Calais 
      52 balades à vélo en Ile de France 
      Tracteurs de notre enfance

    http://www.velovelo.com/article.php3?id_article=5959

  • Catégories : Nerval Gérard de

    Le cadrage des paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    LAC L2MAN.jpgSource de l'image: Wikipédia

    O. C, II, VO, 178 : « Vers le point du jour, nous aperçûmes, du haut des montagnes, une grande nappe d’eau, vaste et coupant au loin l’horizon comme une mer : c’était le lac Léman. […] De là, en deux heures par des campagnes encore vertes, par un pays charmant, au travers des jardins et des joyeuses villas, j’arrivais dans la patrie de Jean-Jacques Rousseau […]

    Les femmes sont fort jolies, et ont presque toutes une physionomie qui permettrait de les distinguer parmi d’autres. »

     

     

     

    CADRAGE : « aperçûmes », « coupant… l’horizon » Paysage vu du haut : « du haut des montagnes »

    Paysage ambulatoire

     

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html

     

     

     

  • Catégories : Nerval Gérard de

    Investissement affectif dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    bannière mes paysages.jpg

    O. C, II, 635 : « j’allai me promener aux environs du téké des derviches, d’où l’on jouit de la vue entière de l’entrée du détroit. Le soleil ne tarda pas à se lever, ravivant les lignes lointaines des rives et des promontoires, […].

    La terre imprégnée de rosée répondait avec des parfums à la brise marine qui passait, pour venir à moi, au-dessus des jardins de la pointe du sérail dessinés sur l’autre rivage. L’astre éblouissant dessinait au loin cette géographie magique du Bosphore, qui partout saisit les yeux, à cause de la hauteur des rivages et de la variété des aspects de la terre coupée par les eaux. Après une heure d’admiration, je me sentis fatigué, […]. »

     

    Paysage ambulatoire Cadrage

    Investissement affectif

     

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html

       

     

  • Catégories : Des femmes comme je les aime

    - Cyd Charisse a rejoint Fred Astaire

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    Cyd Charisse et Gene Kelly dans "Singing in the rain"

    Crédit Photo : TF1/LCI

    Cyd Charisse, célèbre pour ses rôles dans des comédies musicales hollywoodiennes aux côtés de Fred Astaire et de Gene Kelly, est morte mardi à 87 ans.

    Sa carrière à Hollywood s'était estompée à la fin des années 1950, en même temps que s'atténuait la popularité des comédies musicales.

    http://tf1.lci.fr/infos/culture/cinema/0,,3882221,00-cyd-charisse-rejoint-fred-astaire-.html

  • Catégories : Nerval Gérard de

    La femme-paysage dans "Aurélia" de Nerval

    bannière laura.jpg

     

     

     

     

     

    O. C, III, Aurélia, 710 : « La dame que je suivais, développant sa taille élancée dans un mouvement qui faisait miroiter les plis de sa robe en taffetas changeant, entoura gracieusement de son bras nu une longue tige de rose trémière, puis elle se mit à grandir sous un clair rayon de lumière, de telle sorte que peu à peu le jardin prenait sa forme, et les parterres et les arbres devenaient les rosaces et les festons de vêtements ; tandis que sa figure et ses bras imprimaient leurs contours aux nuages pourprés du ciel. Je la perdais ainsi de vue à mesure qu’elle se transfigurait, car elle semblait s’évanouir dans sa propre grandeur. « Oh ! ne fuis pas ! m’écriai-je … car la nature meurt avec toi ! »

     

     

     

    Mes recherches sur les paysages dans les oeuvres de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html

     

     

  • "A Diotima" d'Hölderlin

    diotima.jpgSi du lointain, dont nous voici maintenant séparés,

    Je ne te suis point étrangère, oh! le passé,

    A toi, le commensal de mes douleurs!

    Peut toujours t'apporter quelque bienfait encore,

     

    Dis-le aussi, quelle est l'attente de l'amie,

    Dans ces jardins, après les temps d'effroi

    Et de ténèbres où nous faisons rencontre,

    Près des fleuves, ici, du très-saint monde originel.

    Lire la suite

  • Catégories : Livre

    La fin de l’écran de fumée

    Patch. Sortie d’un livre sur la cigarette au cinéma, en voie de disparition.
    OLIVIER SÉGURET (1) Adrien Gombeaud, Tabac & Cinéma, Histoire d’un mythe, éditions Scope, 128 pp., 17 euros.
    QUOTIDIEN : mercredi 18 juin 2008

    Au commencement était la fumée : celle dégagée par la vapeur d’un fameux train entrant en gare de La Ciotat, ou celle qu’Etienne-Jules Marey tenta, expérimentalement, de capturer. Mais aussi la fumée que trace dans les salles obscures le rayon jupitérien des projecteurs, cette «gloire» horizontale qui se dessine entre la cabine et l’écran et qui troue l’espace de sa lumière.

    Nostalgie. La fumée a enlacé le film dès ses origines, mais a trouvé avec le tabac un vecteur magique pour pénétrer les images et les écrans, les volutes de cigares, pipes et cigarettes devenant très vite et pour plus d’un siècle un motif à la fois capital et clandestin de l’histoire du cinéma mondial. Selon le paradoxe bien connu de la nostalgie, on prend conscience de cette histoire d’amour très particulière entre filmeurs et fumeurs au moment même où elle perd de sa substance, stérilisée à la fois par les lois antitabac, les autocensures du politiquement correct et, sans doute, par la marche triomphale de l’humanité vers une mort en parfaite santé.

    Dans un charmant petit livre copieusement illustré (1), Adrien Gombeaud (qui collabore notamment à Positif) ose une anthropologie très personnelle du rapport entretenu par la cigarette et le ciné. Accessoire comique, érotique ou inquiétant, signe de mort ou de vie (la dernière cigarette), objet de classe ou d’initiation, rituel ou cliché, ce ne sont pas tous les états du tabac filmé qui sont ici recensés, mais quelques-unes des figures rhétoriques par lesquelles l’herbe à Nicot a accompagné l’histoire du cinéma depuis ses origines.

    Elégance. Au tableau de chasse des hautes figures de la passion tabagique sur grand écran, le name-dropping est étourdissant : Groucho Marx, Asia Argento, James Dean, Humphrey Bogart, John Ford, Carette, Gabin, Delon, Deneuve, Tony Leung, Scarlett Johansson, Rita Hayworth… Mais ce pêle-mêle n’a pas de sens en soi ; il est une fresque évanescente, immatérielle : le tabac à l’écran n’a pour nous aucune odeur ni saveur, il est une image, un instant, une allure. Même, et peut-être surtout, lorsqu’il s’agit de films qui en font leur thème, titre ou objet, tels les programmatiques Roi du tabac (Curtiz), Coffee and Cigarettes (Jarmusch) ou, mieux, Smoking/No Smoking (Resnais).

    On pourrait, inversement, divaguer longtemps sur le cas des cinéastes comme Wong Kar-waï ou Hou Hsiao-hsien, l’un et l’autre d’ailleurs fumeurs invétérés, dont on ne peut imaginer les films délestés de leur fumée. Ils sont comme les derniers représentants d’une élégance un peu surannée, où s’exprime leur plaisir manifeste à filmer des acteurs qui fabriquent aussi du glamour avec les gestes rétro de fumeurs iconiques. Ces deux noms fournissent d’ailleurs un bon indice pour se représenter la géopolitique de la clope dans le cinéma moderne : c’est en effet vers l’Asie que le balancier fumeur est en train de pencher, exactement comme dans l’économie réelle.

    Dans ce panoptique, seul le joint semble avoir été un peu négligé par l’auteur. Son livre n’en reste pas moins à faire tourner.

    http://www.liberation.fr/culture/cinema/332906.FR.php?xtor=EPR-450206

  • Catégories : Nerval Gérard de

    Investissement affectif dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    O. C, II, 622 : « Cependant nous nous dirigions vers Pétra, en nous arrêtant parfois à contempler l’admirable spectacle de la vallée qui descend vers le golfe, et de l’illumination couronnant le fond bleuâtre, où s’estompaient les pointes des arbres, et où, par places, luisait la mer, reflétant les lanternes de couleur suspendues aux mâts des vaisseaux. »

     

    Cadrage Investissement affectif

    Paysage fixe

     

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html

     

     

  • Catégories : Musique

    Hier soir ici à Saint-Vallier pour la fête de la musique

    saint-vallier.jpg Epissure, groupe de blues rock, composé de Fabienne au chant, Vévé à l'harmonica, Sergio à la guitare, Alex à la basse et Lulu à la batterie, reprenant des tubes des années 70-80, des morceaux de Paul Personne à Police en passant par Springteen, Téléphone, Cabrel...

    http://www.tourisme.fr/office-de-tourisme/SAINT-VALLIER.htm (image de SaintVallier)

  • Catégories : Livre

    Un diamant brut

    thomas.jpg

    Vézelay-Paris 1938-1950

    d'Yvette Szczupak-Thomas

    [Biographie]

    Résumé du livre

    Yvette Thomas est une fille de l'A.P ., l'Assistance Publique. Elle vient d'Auxerre, elle a un petit frère, ses parents sont morts. La pupille ira travailler chez les autres... Le voyage commence, elle traverse des familles de la Bourgogne nord. La première, maman Blanche, est tout amour mais l'A.P. l'en arrache et la voilà chez la mère Germaine, une patronne odieuse et méchante. Pour résister, Yvette garde en tête les recommandations de maman Blanche : 'Quoi qu'il arrive, tu dois toujours agir en restant dans Ta vérité... tout garder dans la tête et ne rien montrer au dehors.' Yvette tête de pioche retiendra la leçon et tiendra jusqu'au bout. Un jour débarquent dans sa cour des Parisiens pleins aux as, M. et Mme Zervos. 'Mignonne, la dame, et simple aussi'. La dame, c'est Yvette, qu'elle trouve mignonne, plus que ça même : 'Votre petite reine, dit-elle à ses parents adoptifs du moment, c'est un joyau brut.' Le couple, à la vue des dessins de la petite, détecte même chez Yvette un don naturel pour l'art. Et la voilà adoptée par les Zervos, des collectionneurs d'art, des éditeurs, des mécènes riches en amis artistes. Commence pour Yvette une nouvelle aventure...

    http://www.evene.fr/livres/livre/yvette-szczupak-thomas-un-diamant-brut-35044.php

  • Catégories : La langue (française)/ les langues

    L'art des contraires

    Claude Duneton
    18/06/2008

    Lorsqu'on dit : « Il fait noir comme dans un four », on fait une comparaison simple, à la portée de tous, le four ayant toujours figuré un lieu privé de tout éclairage ; mais lorsqu'on dit : « Ce monsieur est aimable comme une porte de prison », on fait une comparaison négative, chargée d'ironie, qui dit l'inverse de ce qu'elle est censée signifier : la personne n'est pas aimable du tout. Il s'agit d'une manière de s'exprimer par le contraire, une surenchère de l'antiphrase ; elle suppose un esprit moqueur et exige de l'interlocuteur une rectification, un léger décodage. D'ailleurs, on emploie spontanément ces antiphrases renversées pour exercer la sagacité des petits enfants.

    Il y a là la permanence d'un humour ancien : dire le contraire pour provoquer une réaction, un rire naïf. « Il est fin comme du gros sel », se dit de quelqu'un de lourdaud, obtus, ou bien maladroit dans ses propos  quelqu'un de pas subtil du tout. Ces comparaisons renversées étaient particulièrement fréquentes dans le langage populaire d'autrefois ; elles se retrouvent en abondance dans les langues minoritaires de France en voie de disparition. Feuilletant un petit livre consacré aux expressions limousines collectées par un excellent occitaniste, Yves Lavalade, je suis frappé de voir combien cet art des contraires était en honneur dans la langue du Limousin, issue de celle des poètes troubadours. Nos gens disaient d'un trait mal tiré, d'un alignement raté « C'est droit comme la jambe d'un chien » : drech coma la jamba d'un chen, ce qui me faisait rire, car la jambe des chiens est irrémédiablement tordue, coudée… L'allitération ajoutait du cocasse car jamba se prononce tsàmba, et chen fait tsi. Reste que c'est le « renversement » qui séduit, car si l'on disait : « Tordu comme la jambe d'un chien », cela tomberait à plat  l'évidence n'est pas drôle. On disait aussi drech coma mon cobde quand me moche, « droit comme mon coude quand je me mouche », mais ce n'était pas aussi riant que le chien, aux pattes toujours en mouvement.

    Pour quelqu'un de squelettique, on disait gras coma un peisel, « gras comme un piquet de vigne » (ce serait en français classique « sec comme un cotret ») ; le peisel évoquait à la fois la minceur, l'élancement, et la sécheresse de l'individu. Pour un impotent on pouvait dire jusqu'à l'absurde : leste coma una roda de molin, « leste comme une roue de moulin », ou encore mieux, pour la légèreté, avec un redoublement de malice qui plaisait aux enfants : legier coma l'ausel qu'appellen lo buèo, « léger comme l'oiseau qui s'appelle bœuf ».

    Ah ! on en disait des choses au bord des chemins de terre creusés d'ornières de charrettes  nervos coma una goga, « vif comme un boudin noir », et dans ce même esprit des images en creux, Se rit quand se burla, « il rit quand il se brûle », pour évoquer un être rébarbatif, austère et déplaisant. Pour la maigreur d'un personnage osseux  il en existait beaucoup à ces époques de rationnement forcé : qu'es pas la graisa que l'entraupa, « ce n'est pas graisse qui le fera trébucher ».

    Yves Lavalade commente un peu cavalièrement ces formulations des vieux âges : « Il faut avoir l'esprit bizarrement tourné pour dire le contraire de ce qu'on veut signifier. » Non, je ne trouve pas. Il faut avoir l'esprit mutin, sans doute, assez taquin ; nos anciens prenaient leurs images au plus près de la vie  ils disaient : « Je suis souple comme un verre de lampe » à une époque pas si reculée où le long verre de la lampe à pétrole se montrait d'une fragilité redoutable. Il s'agit d'un temps où les couteaux mal aiguisés coupaient « comme mon genou ».

    Cela étant, M. Lavalade nous en livre des joliment rigolotes de nos vieux terroirs ; « il pleuvait à queue de vache » ; on tenait à une chose « comme à ses deux yeux »  et à ce sujet oculaire une expression bien avisée préfigurait malicieusement l'idée du clonage : sembla sa mair coma si li avià sautat per un uelh : « il ressemble à sa mère comme s'il lui était sorti par un œil »… C'est tout de même plus fort que la goutte d'eau !
    Trésor des expressions limousines, de Yves Lavalade. Éd. Lucien Souny, 80 p., 10 €.

  • Catégories : Les polars

    Fred Vargas noblesse vampire

    Rencontre. «Un lieu incertain» entre Garches et la Carpates, dixième roman de l’archéozoologue du polar français.
    Recueilli par SABRINA CHAMPENOIS
    QUOTIDIEN : jeudi 19 juin 2008
    Fred Vargas Un lieu incertain Viviane Hamy, 384 pp., 18 euros. (En librairie le 25 juin.)
          

    Elle est vraiment forte, très forte, voilà ce qu’on se dit dès le deuxième chapitre d’Un lieu incertain, le dixième roman policier de Fred Vargas. Il est évident, dès cette affaire de pieds coupés retrouvés devant le fameux cimetière londonien d’Highgate, qu’une main très ferme tient déjà personnages et intrigues, et qu’il va y avoir de l’ampleur, de l’ambition.

    La colonne vertébrale est inchangée, ça aurait pu poser problème: on commence à bien connaître Jean-Baptiste Adamsberg, patron de la Brigade criminelle parisienne, rêveur («pelleteur de nuages») mais réputé pour ses fulgurances. Idem de son équipe, qui fournit les personnages secondaires. Que cette sorte de famille recomposée ait déjà fait l’objet de deux films (1), pourrait aussi contribuer à un ras-le-bol. Mais, pour que l’on se lasse, il faudrait qu’elle se fasse paresseuse, Vargas. Or elle bataille, dans Un lieu incertain, et sa détermination est palpable, jubilatoire.

    Le seul contexte suffit à donner une idée de son abattage : au lendemain des pieds coupés de Londres, un meurtre terrible appelle Jean-Baptiste Adamsberg dans la banlieue bourgeoise de Garches. Pierre Vaudel, 73 ans, ancien journaliste spécialisé dans les affaires judiciaires, a été réduit en miettes dans son bureau, «à première vue avec une scie électrique et une masse». Quelle colère a pu engendrer pareille boucherie ? Plusieurs pistes sont prometteuses, du jardinier violent au fils rejeté, en passant par la famille d’un artiste suicidé. Du crottin, des poils de chien et un mouchoir en papier porteur d’un ADN inconnu sèment aussi le trouble. C’est alors qu’est découverte une lettre sibylline et incantatoire en allemand, signée du défunt. Elle se conclut sur un terme en cyrillique, d’abord identifié comme «Kiss Love», baisers d’amour…

    Si son épicentre est parisien, Un lieu incertain accomplit, par voyage ou téléphone, un tour d’Europe. Et l’étranger, les langues étrangères, sont une des clés du livre - dont deux des mots capitaux sont «Zerquetscher» (l’écrabouilleur, en allemand) et «plog». C’est aussi un adjectif, un détail, qui va permettre l’identification du tueur. Entre-temps, l’archéozoologue médiéviste en disponibilité du CNRS aura encore revisité l’histoire autour du premier cas de vampire répertorié, tout en tissant un réseau d’histoires personnelles, ici particulièrement marquées par les liens du sang. Rencontre avec l’auteur, toujours feu follet, dans un café de son XIVe arrondissement.

    Nous sommes un vendredi 13… Superstitieuse, Fred Vargas ?

    Dans la vie, pas du tout. Pourtant, ma grand-mère l’était beaucoup, à mettre en garde contre le chapeau posé sur le lit, par exemple, ou à me tirer par le col quand il y avait des échelles… J’en suis venue à élaborer un début de théorie sur les superstitions de notre monde occidental. A savoir : les objets qui véhiculent les superstitions appartiennent fonctionnellement au monde extérieur, potentiellement menaçant pour le monde intérieur - chez soi, soi, donc. D’ailleurs, dans les maisons, on fait des sas de protection instinctifs, pour les lieux où on met les bottes, les cirés, où on dépose les parapluies : dans la mesure du possible, on fait en sorte qu’ils n’entrent pas trop. Comme disait Deleuze, rien n’est neutre. Voilà, ça fait partie des choses qui me passent par la tête…

    Deux ans séparent Un lieu incertain et Dans les bois éternels, c’est votre rythme de parution ?

    Je n’en ai pas vraiment, et j’ai la chance d’avoir une éditrice, Viviane Hamy, qui me laisse faire exactement à ma guise. Elle n’apprend que je vais lui rendre un livre que quand je suis déjà bien dedans, à mi-course disons : j’aurais trop peur qu’elle espère et que je n’y arrive pas, de la décevoir. Quand je commence, je ne sais pas où je vais, j’ai juste une idée, et quelques scènes en tête. Je suis incapable de faire un plan. J’ai essayé une fois, je me suis ennuyée, je ne trouvais rien alors qu’en y allant comme ça, je trouve toujours du poisson en route… J’ai beaucoup de bol.

    C’est le seul moment de ma vie où je ne sais pas ce que je fais, le reste du temps, je suis blindée, méthodique, scientifique. Certains parlent de «construction diabolique», tu parles ! Là, je viens juste de me rendre compte qu’Adamsberg et Danglard sont une seule et même personne, comme les personnages du maître et du valet au théâtre. Mais je ne veux pas trop réfléchir à tout ça, sinon je ne vais plus pouvoir jouer ma partie et la laisser filer librement.

    Pour ce livre-là, j’avais l’idée depuis deux ans de chaussures dans lesquelles on retrouverait des pieds coupés. C’est venu dans une discussion avec mon fils, en voiture, on rigolait : «Imagine qu’on trouve 17 chaussures» / «Ah oui, mais avec les pieds dedans»… Et puis j’avais envie d’une histoire de vampire, une bonne histoire de vampire, comme celles qu’on se raconte autour d’un feu pour suspendre l’anxiété de la vie. J’avais 13 ans quand j’ai lu Bram Stocker, ça m’a sacrément impressionnée. Et je me suis intéressée à cette affaire Plogojowitz, qui avait fait beaucoup de bruit au XVIIIe siècle. Je pensais que Plogojowitz venait de Slovénie, donc j’ai commencé à écrire dans ce sens, jusqu’à ce que je parvienne à contacter une dame serbe très cultivée qui m’a indiqué qu’en fait c’était en Serbie… Ah, ça m’a emmerdée : la Serbie, c’est trop sensible, les gens allaient forcément bondir, ça va à l’encontre de «l’extériorité» que je veux préserver dans mes histoires. Mais bon, Plogojowitz est un personnage qui a vraiment existé et qui vient vraiment de là. Donc j’ai trouvé cette astuce, de gens qui ne parlent pas de la guerre, et où les hommes n’avaient pas participé à la guerre parce que, «ici, on ne laisse pas les femmes et les enfants seuls au village».

    Depuis toujours, vous écrivez vite, en trois semaines.

    Pour l’histoire, le premier jet, oui. Mais à ce stade-là, c’est de la bouillasse. Ensuite vient «la mise en musique», qui me prend beaucoup plus de temps : correction, réécriture, je peux reprendre cinquante fois, jusqu’à la haine du livre. Avec ma sœur Jo, on appelle ça les moments où «on pousse la brouette» - elle, elle connaît ça quand elle prépare une exposition de ses peintures. Heureusement, grâce à Viviane Hamy, qui tisse des relations très personnelles avec les libraires, les imprimeurs, on a des délais de fabrication inespérés.

    Vous êtes allée en Serbie ? Vous êtes voyageuse ?

    La Serbie, j’ai pensé y aller mais finalement non. J’ai suivi les élections avec une attention extrême, mais heureusement, le réalisme ne m’a cette fois pas trop rattrapée. Si le nationaliste était passé, je ne sais pas ce que j’aurais fait… Je n’aime pas trop voyager, sinon pour le travail. Visiter, être touriste, ça m’ennuie.

    Un lieu incertain fait la part belle aux langues étrangères.

    Ah oui, j’adore les langues étrangères. Là, pour la défense de Cesare Battisti, j’apprends le portugais, c’est un vrai plaisir. L’étymologie, la linguistique, la manière dont on s’approprie les mots, c’est passionnant aussi.

    Le premier chapitre s’ouvre sur un Adamsberg hostile à «la gestion des flux migratoires» età la volonté de «ceinturer l’Europe d’une herse»…

    Et encore, j’en ai retiré, de même que j’en ai retiré sur la justice. J’ai toujours estimé que, soi-même, on n’est pas du matériau littéraire, et que Stendhal a complètement raison quand il dit que «la politique est une pierre accrochée au cou de la littérature». D’ailleurs, à chaque fois que, dans un roman, j’en ai profité pour balancer un truc qui me tient à cœur, ça s’est révélé mauvais. Là, j’ai juste laissé la thématique, qui est raccord avec le goût du fluide d’Adamsberg, en enlevant mon avis.

    Quel mal pourrait-il y avoir à émettre un avis ?

    Ce n’est pas mal, c’est une question de matériau, de registres. Plus j’y pense, et plus il me paraît évident que le roman policier à énigme, que je pratique et qui se termine bien, s’apparente de par sa charge cathartique au conte pour enfants : on se raconte une histoire pour purger l’inconscient collectif. Et pour cela, que cette catharsis s’accomplisse, il faut être dans le réel, que ça ait l’air vrai donc, mais pas dans le réalisme. Pour que celui auquel on raconte l’histoire se l’approprie. Moi, je ne donne pas une marque de voiture, pas un titre de musique, pas de repères temporels bien précis, et pas d’avis. Si je veux dire quelque chose sur la justice ou les flux migratoires, j’écris un article scientifique, je dis les choses frontalement, je ne crois pas à l’efficacité de la monstration des problèmes dans la fiction.

    Pour la catharsis, qu’au bout du compte le soulagement ait lieu, je soigne les explications, même si moi, parfois, j’aimerais les raccourcir. Il m’est arrivé de le faire, les réactions n’ont pas manqué. Hergé fait ça dans un Tintin, le Crabe aux pinces d’or, je crois, où le capitaine Haddock surgit soudain pour sauver Tintin. Tintin demande : «Mais comment cela se fait-il, capitaine Haddock, que je vous retrouve ici à point nommé ?» Et Haddock lui répond : «Eh bien c’est une affaire à la fois très simple et très compliquée.» Tintin repose au moins quatre fois la question, toujours pas de réponse… Je me rappelle me demander, dans ma tête d’enfant : «Quand même, pourquoi il se retrouve là ?»

    Vous lisez du polar ?

    Plein, j’adore ça, depuis toujours. Je lis tout et n’importe quoi, sauf les romans violents, gore, je suis trop sensible ; c’est pareil au cinéma. Là, on me dit que je devrais lire Millénium, je vais essayer.

    Le dernier film qui vous a plu ?

    Into the Wild de Sean Penn m’a beaucoup frappée : cette idée qu’on ne négocie pas avec la nature. Et puis, pour moi, ça fait écho à l’immense crise écologique qu’on est en train de vivre. Depuis l’âge de 15 ans, je m’intéresse scientifiquement à cette question, et depuis, je m’inquiète. Avec l’épuisement des énergies, gaz, pétrole, uranium, on est acculés, et la seule conséquence positive, c’est que ça va faire péter la mondialisation, péter la folie de la consommation. Depuis trente ans, les scientifiques avertissent, mais personne n’a voulu entendre ; il se disait que l’homme, génial comme il est, trouverait des parades. Eh bien le voilà dans le mur, l’homme. Certains parlent de crise conjoncturelle, en fait elle est géologiquement structurelle, on arrive au bout des ressources naturelles, parce qu’on a touché à tout, pompé sur les phosphates par exemple pour l’agriculture intensive alors qu’ils ne se renouvellent pas.

    Je pense qu’on est face à la troisième révolution de mode de vie, après la révolution néolithique et la révolution industrielle. Celle-là, je ne sais pas quel nom elle va porter, mais j’en ressens déjà de l’effroi. Il était temps certes que ça s’arrête, on était en train de tuer la terre, mais à quel prix ? Et s’il y avait deux milliards de morts ? «La croissance, la croissance», on n’entend que ça. Moi, je crois à la décroissance, comme une nécessité vitale.

    Entre Un lieu incertain et Dans les bois éternels, il y a aussi eu l’affaire Battisti, qui vous a beaucoup mobilisée.

    Et qui continue à me mobiliser, tous les jours. Il y a plusieurs aspects, notamment un travail de documentation pour ses avocats brésiliens : pour prouver que tout cela est politique, lié aux années de plomb (2), il faut éplucher les archives juridiques, historiques, même la balistique. Ce sont de très lourdes recherches à plusieurs axes. S’ajoute le soutien psychologique à Cesare : famille ou amis, on est plusieurs à se rendre régulièrement à la prison fédérale de Brasilia. J’y suis déjà allée trois fois, avec ma sœur, je m’apprête à y repartir. Ce sont des voyages de quinze jours, pendant lesquels je cale deux visites à Cesare, et le reste du temps je cavale pour essayer d’avoir des rendez-vous, rencontrer tel sénateur, tel député… Depuis que le procureur a refusé, en mai, le caractère politique des actions, Cesare est assez désespéré sur l’issue finale.

    (1) Pars vite et reviens tard de Régis Wargnier, sorti en 2001, et Sous les vents de Neptune de Josée Dayan, l’an dernier.

    (2) Le Brésil, constitutionnellement, n’extrade pas pour crime politique.

    http://www.liberation.fr/culture/livre/333176.FR.php

  • Catégories : Sport

    Dans ma lecture de"Le cyclisme 1001 photos"

    Cf. ma note:http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/06/18/je-suis-en-train-de-lire-le-cyclisme-en-1001-photos-un-livre.html#comments

    grand bi.jpg"Né en Angleterre en 1810, le grand bi, ou Ordinary High Wheel Bicycle, rencontre un grand succès. Atteignant jusqu'à 1,50 m de diamètre, la roue avant est conçue pour accroître le rendement et la vitesse."

    Nicolas Moreau-Delacquis.

  • Catégories : La poésie

    Je suis en train de lire:"Mes 66 plus belles poésies"

    Mes_66_bellespoesies-a7071.jpgPar  Charlotte Dorn (08h50)

     

     

    Dans ce livre de 150 pages qui vient de paraître, tu trouveras beaucoup des poésies les plus connues pour les enfants, de Jean de La Fontaine à Jacques Prévert et Maurice Carême en passant par Victor Hugo. Sûrement, toi ou tes parents en ont appris quelques-uns à l’école : ce sont de beaux textes qu’on n’oublie pas. Ici, ils sont accompagnés de nombreux dessins aux styles différents (une vingtaine d’illustrateurs mettent les mots en images au fil du livre).

    Collectif, Gallimard Jeunesse, 13,50€. A partir de 5 ans.

    http://curieux.dna.fr/?Livre-Mes-66-plus-belles-poesies

    C'est mon papa(que j'ai revu pour la première fois depuis au moins 2 ans; déjà 2 ans sans rentrer en France) qui me l'a offert en voyant que je n'avais pas beaucoup de livres... de poésie(et en général: la majorité étant encore au Maroc).

    C'est une collection pour enfants mais les poèmes que j'ai lus jusqu'à présent me plaisent beaucoup.

  • Catégories : Balades, Des lieux

    Balade du samedi:Valence(Drôme)

    700px-Valence_2005-11-05_039_ret02.jpgA mi-chemin entre Lyon et Avignon, Valence bénéficie d’une situation géographique exceptionnelle, véritable relais sur le grand axe rhodanien (TGV, Paris-Lyon-Marseille ; autoroute A7 ou A49 ; Nationale 7) et plaque tournante des échanges entre les Alpes et le Massif Central.

    Préfecture de la Drôme, entre Vercors et Provence, Valence compte 65000 habitants et est le noyau d’une agglomération de 120 000 habitants.
    Valence se développe harmonieusement sur les deux rives du Rhône et présente à la fois un centre urbain riche en commerces divers, ceinturé de larges boulevards et de quartiers résidentiels aérés d’espaces verts.

    Située à quelques kilomètres au sud du 45ème parallèle, la ville est souvent désignée comme la « Porte du Midi ».

    Forte d’un riche patrimoine bâti agrémenté du Plan Lumière, Valence peut s’enorgueillir d’un passé glorieux. Vous découvrirez son centre ancien, ses richesses culturelles, sa qualité de vie sous le soleil du midi en flânant dans ses rues et ruelles. De plus Valence fait partie des villes ayant obtenu 4 fleurs au concours des Villes et villages fleuris et fait partir du réseau des Villes et Pays d'Art et d'Histoire.

    Pour en savoir plus:http://www.valencetourisme.com/accueil.html

    Je connaissais déjà cette ville(du temps où je vivais à Saint-Etienne) et j'ai été heureuse de la revoir.

    Ici, il y a tout ce qu'il faut mais là-bas, c'est déjà une assez grande ville, à seulement une trentaine de km.

    Et puis, on y trouve une ambiance du Sud surtout quand il fait beau comme samedi.

    On se gare à chaque fois "en bas" et on monte l'escalier pour aller au centre-ville piétonnier, animé.

     

  • Catégories : La littérature

    Lu sur le web(la source est en bas de l'article)

    L'amour et les femmes, à la française[11/06/08]
    Littérature
    Couverture ouvrage
    La France galante
    Alain Viala
    Éditeur : PUF
    540 pages / 27 € sur
    Résumé :Agréable, érudit, drôle, ambitieux et précis, un ouvrage qui fera date dans la compréhension de l'histoire de la littérature et des arts.
    Anne COUDREUSE
    L’histoire littéraire au mieux de sa forme

    On se souvient que dans son Art poétique, Boileau écrit :

    "Gardez donc de donner, ainsi que dans Clélie,
    L’air ni l’esprit français à l’antique Italie,
    Et sous des noms romains faisant votre portrait,
    Peindre Caton galant et Brutus dameret."

    On se souvient moins peut-être de la chanson d’Edith Piaf :

    "Mais, Johnny, Johnny,
    Si tu étais plus galant,
    Oh, Johnny, Johnny,
    Je t’aimerais tout autant !"

    C’est pourtant par cette citation que commence Alain Viala dans cette somme d’histoire littéraire et d’histoire culturelle qui inaugure une nouvelle collection des PUF, "Les Littéraires", selon laquelle la culture doit rester un plaisir, celui de comprendre et de réfléchir dans des cadres à la fois ambitieux et précis, sans exclure l’humour, le suspens, l’art d’entraîner le lecteur dans une démonstration qui ne soit pas accompagnée par d'inévitables notes de bas de page, mais écrite de façon vivante, en s’alimentant à la source vive de l’érudition et de la mise en perspective. Résultat d’un travail mené pendant vingt ans, le livre est un modèle de ce que peut l’histoire littéraire quand elle procède de l’intelligence et du goût du partage des idées et des savoirs. Parler de la "France galante", c’est éviter les gros sabots des classifications contestables : "Nos habitudes d’histoire littéraire jonglent avec des notions telles que le baroque et le classicisme aussi bien que le romantisme et le naturalisme, etc. Mais le romantisme ou le naturalisme sont des termes employés en leur temps, des réalités endogènes qu’on peut bien prendre en compte comme objets, tandis que le baroque ou le classicisme sont des notions inventées longtemps après, exogènes. Du coup, sitôt que l’on s’en sert, le risque est grand d’entrer dans des arguties sans fin pour les définir et savoir à quoi elles s’appliquent au juste. […] L’appellation de "galant" constitue un fait endogène, une donnée historique, un substrat empirique, et le premier travail consiste à observer quelles œuvres et quelles pratiques ont été qualifiées ainsi, ce qu’elles signifient et, par là, ce que signifie cette qualification".

    Adoptant un ordre chronologique qui n’est pas un carcan et se montre sensible aux effets de "tuilages", Alain Viala reprend le mot à ses origines et le suit, de Villon à Rabelais, en passant par Henri IV, le "Vert galant", et par les cousins lexicaux "galerie, régal, galapiat et galéjade", pour en arriver à la "belle galanterie" du XVIIe siècle, qui est le grand siècle galant, et suivre les transformations du modèle en libertinage au XVIIIe siècle. "Tels sont les deux traits fondamentaux qu’il faut, je crois, retenir : un idéal et une matière à débat. Un idéal à la mode, dont l’accomplissement appelle "l’air de la Cour" et qui, comme il se doit, reste en partie indéfinissable, quoique dicible : il participe d’un "je-ne-sais-quoi", d’une certaine grâce, il est affaire de "charme". Un débat entre la galanterie distinguée et la galanterie débauchée".

    Les analyses sont riches, nombreuses, stimulantes et donnent envie de relire Molière, Racine, Mme de La Fayette à leur lumière. Les passages sur Watteau, Marivaux, Rousseau sont tout aussi passionnants. Alain Viala commente brillamment la "mouche galante" que Flaminia reproche à Lisette de porter sur le visage dans La Double inconstance. On n’en finirait pas de citer tous les moments où l’intelligence et l’érudition se mettent au service de l’explication et de la démonstration, dans une pensée où la sociologie de la création littéraire et de ses implications politiques permettent de réfléchir à des enjeux de pouvoir qui ne concernent pas que les ruelles et les doctes. L’histoire littéraire, c’est aussi l’Histoire. Ce n’est pas seulement une réflexion littéraire, comme l’annonce Alain Viala : "C’est d’abord l’histoire d’un vaste pan de la littérature et des arts, d’une esthétique. En même temps, un vaste pan d’histoire des mœurs, d’une éthique."


    Une spécificité française ?

    L’auteur rappelle les étymologies de fantaisie qui faisaient de la galanterie une qualité naturelle des Gaulois… "L’origine du nom de Galant vient de Gallus et de Gallia, pour ce que la Galanterie est propre principalement aux Français et à la France". C’est ce que dit Hermogène dans Le Jeu du Galand de Charles Sorel qui utilise ici l’humour et le burlesque de la philologie macaronique. Dans ses Loix de la galanterie, il écrit : "Avons arrêté qu’aucune nation que la Française ne se doit attribuer l’honneur d’en observer excellemment les préceptes, et que c’est dans Paris, ville capitale en toutes façons qu’il faut en chercher la source." Un personnage du Sicilien de Molière affirme : "Et toujours MM. Les Français ont un fond de galanterie qui se répand partout." Alain Viala commente ainsi : "Il existe en France à cette époque un lieu commun qui affirme un patriotisme, voire un nationalisme de la galanterie et impose l’expression "galanterie française" comme une locution sédimentée". C’est oublier le Libro del Cortegiano de Baldasare Castiglione paru en 1528, et les essais de Baltazar Gracian, publiés en Espagne entre 1637 et 1647 et traduits en français par L’Homme de Cour... À tel point qu’on peut parler d’ "hégémonie" française : "La revendication de la galanterie comme spécialité française exclusive s’inscrit donc dans une démarche d’ensemble de, comment dire ? Prudemment, disons de diffusion de l’influence française ; carrément, ce serait d’impérialisme. […] Reste que, galanterie française rayonnant sur une Europe galante, ce vecteur culturel a diffusé un art de vivre sociable, un respect des femmes, une esthétique de la douceur et l’idée d’une suprématie française. Pour ce faire, le modèle a confiné au mythe".

    Ce livre fera date dans la compréhension de l’histoire de la littérature et des arts de l’Ancien Régime, aussi bien la musique que la peinture. Son index et son "inventaire galant" le rendent aussi pratique qu’un manuel, dont il n’a par ailleurs ni la lourdeur, ni l’aspect, ni la rhétorique scolaire. Alain Viala annonce une suite, que l’on espère lire sans avoir à attendre vingt ans : "Ce qui appellera une continuation de l’histoire des galants, et je dis tout de suite que l’une de mes surprises, au cours de cette enquête, est venue de la masse des œuvres et documents galants —je veux dire, toujours selon la même méthode : qualifiés comme tels— aux XIXe, XXe et XXIe siècles." À suivre donc, comme un suivez-moi-jeune-homme…