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Laura Vanel-Coytte: écrivaine publique. Entreprise Siret:884 135 807 00011 à votre service - Page 1366

  • Catégories : L'actualité, L'humour

    Voeux chinois pour 2007

    "Que les puces d'un millier de chiens galeux infestent le cul de celui qui vous gâchera une seule seconde de votre année 2007, et que les bras de cet abruti deviennent trop courts pour qu'il ne puisse  jamais se le gratter !" 

    Merci à Gina qui me les a envoyés.
      

  • Bonne année 2007

    A tous ceux qui passeront par ici....

    Fidéles : merci de m'avoir accompagnés dans nouvelle aventure de 2006: ce blog
    Que notre amitié virtuelle perdure en 2007!

    De passage: prenez la résolution pour 2007 de revenir me voir

    Où que vous soyez (à Strasbourg ou Montpellier, Casablanca ou Bruxelles, Edimbourg ou Goa, etc.), profitez pleinement des derniers jours de 2006 et des premiers de 2007 comme de chaque jour de votre vie.

    CARPE DIEM

    Bonne fête de l'Aïd à tous les musulmans.

  • Catégories : La langue (française)/ les langues

    Vie et mort du vocabulaire

    PAR VÉRONIQUE GROUSSET.
     Publié le 29 décembre 2006
    Actualisé le 30 décembre 2006 : 17h32
     

    Si vous aimez les mots, ce petit cadeau de fin d'année devrait vous plaire : un florilège de ceux qui ont disparu ou qui sont nés depuis un siècle, concocté pour nous par un expert en dictionnaires.

    «Pourquoi les mots disparaissent-ils ? Pas seulement parce qu'ils désignent un objet, un concept ou une idée qu'on n'utilise plus. Je crois que cela tient davantage à leur usure : à force d'être employés, leur pouvoir d'évocation s'émousse. Il faut donc en trouver sans cesse de nouveaux ; plus évocateurs, plus surprenants, qui permettent de réveiller l'auditoire et de mieux s'en faire entendre.»

    L'homme qui disserte ainsi sur la vie et la mort des mots s'appelle Jean-Claude Raimbault. Oui, comme Arthur ; mais la comparaison s'arrête à la phonétique car il redoute plus que tout qu'on le prenne pour un poète ou, pire, un «amoureux des mots». Ni sociologue ni linguiste, ce retraité de l'informatique n'en est pas moins considéré comme le meilleur spécialiste des modes du vocabulaire depuis qu'il a décidé de consacrer l'essentiel de son temps libre à un «pari fou» : décortiquer toutes les éditions du Petit Larousse illustré, de 1906 à nos jours, sans se laisser rebuter par leur épaisseur croissante.
    «Chaque année, davantage de mots apparaissent qu'il n'en disparaît, constate-t-il en effet. Un dictionnaire de format courant en recense aujourd'hui 52 000 ; dont 18 000 apparus au cours du dernier siècle, qui font plus que compenser les 10 000 qui en ont été éjectés.»
    Dix-huit mille mots nouveaux et dix mille disparus : une somme impressionnante dont Jean-Claude Raimbault a tiré plus d'un ouvrage à succès *. Mais comme il serait impossible de citer toutes ses trouvailles, nous lui avons demandé d'en concocter un florilège, qu'il a bien voulu commenter avec autant de pertinence que d'humour.

     

    Les mots dont il regrette la disparition

    Machicatoire «Tellement plus joli et explicite que chewing-gum.»

    Photostoppeur «Apparu récemment pour identifier ce métier qui consistait alors à photographier les gens dans des lieux publics, l'appareil à l'épaule, mais très vite disparu. Sans doute assassiné, en même temps que cette activité, par la banalisation du numérique.»

    Faire-le-faut «Une chose inévitable qu'il faut faire ou subir. Il y a un peu de passéisme dans mon regret, je l'avoue, mais pour une fois que je suis sensible à la poésie d'un mot, tout chargé qu'il est d'une résignation ancestrale, et balayé par le rythme de notre vie...»

    Cligne-musette «L'ancêtre du jeu de cache-cache... J'aimais bien.»

    Humoriste «Sous sa définition de 1906, qui désignait un médecin qui considère que tous nos maux viennent de la circulation de nos humeurs. Et son acolyte succussion - comment peut-on vivre sans ? - qui consistait en un mode de diagnostic consistant à secouer violemment le patient afin d'écouter les bruits que produit son corps. Ces deux mots me manquent pour une raison assez puérile, je l'avoue, mais jubilatoire : j'adorerais pouvoir demander à mon médecin s'il est un humoriste pratiquant la succussion... Rien que pour voir sa tête.»

    Nouillettes «C'était pourtant plus joli et plus parlant que vermicelle, non ?»

    Bdelle «Genre de sangsue des pays chauds. Parce que c'était le seul mot de notre langue qui commençait par "bd". Les amateurs de mots croisés me comprendront.»

    Taroupe «Disparu après 1952, il désignait la touffe de poils qui croît dans l'espace séparant les deux sourcils. Pourquoi supprimer un mot alors que ce qu'il décrit n'en a pas fait autant ?»

    Zoïle «Je le regrette pour la même raison que le précédent. Un zoïle désignait un critique envieux ; une espèce qui, à ma connaissance, ne s'est malheureusement pas éteinte.»

    Usable «Remplacé par jetable : la fin d'une époque.»

    Les mots qui n'ont pas réussi à s'imposer

    Bouteur «A la place de bulldozer : c'était pourtant bien essayé, je trouve...»

    Boîte-boisson «Plutôt que canette : celui-là, par contre, il n'avait aucune chance.»

    Electragogue «Qui produit de l'électricité. Très laid, d'accord, mais on aurait bien rigolé, surtout appliqué aux centrales énergétiques...»

    Soulographier «Testé dans les années 50, mais peut-être trop compliqué à prononcer en état d'ébriété ?»

    Les mots qu'on aurait pu, selon lui, se dispenser d'inventer

    Quatre-vingt-dixièmement «Le parfait exemple du mot dont la seule utilité consiste à servir de bouche-trou au gré des besoins d'espace dans le dictionnaire. Du reste, je ne le retrouve plus dans ma dernière édition, mais je n'ai pas vérifié s'il avait été supplanté par deux cent quatorzièmement ou cent dixièmement.»

    Mature «Mot anglais, utilisé à la place de mûr ; alors qu'il est moins beau, et moins juste.»

    Solutionner «Au lieu de résoudre : pas beau, trop long, c'est du jargon, une perte de nuance, et en plus ça ne sous-entend pas du tout le même processus mental.»

    Vérificationnisme «Débarqué on ne sait vraiment pas pourquoi !»

    Procellariiforme «Cet oiseau voilier de haute mer a beau avoir deux "l" comme il se doit, et deux "i" en prime, je ne suis pas sûr que cela suffise à justifier sa présence dans le langage courant.»

    Hexachlorocyclohexane «Typique de l'envahissement de nos dicos par des mots - 457 en un siècle ! - souvent superflus, liés à la chimie. Franchement, qui a besoin de savoir ce qu'est l'hexachlorocyclohexane ? Je suis choqué de voir qu'un mot comme bruissant disparaît pour lui faire de la place.»

    Les mots dont il salue la disparition

    Pédantesquement «On se sent tout de suite plus léger sans lui.»

    Saugrenuité «Qu'il serait vraiment saugrenu de regretter.»

    Vomiturition «Vomissement fréquent qui se produit sans effort : un plaisir, en somme... Mais très inférieur à celui de le voir nous quitter !»

    Les mots dont il salue l'apparition

    Orgasme et calmement «Apparus tous les deux dans l'édition de 1972. Il était temps. Je me demande comment on faisait avant leur arrivée.»

    Les mots dont la définition le plonge dans des abîmes de perplexité

    Tabourin «Machine tournante placée au-dessus d'une cheminée pour l'empêcher de tourner. Et ça n'est sûrement pas une coquille, étant donné que cette définition est restée inchangée durant plusieurs éditions. Un lecteur qui aurait vu fonctionner cette étonnante machine, capable d'empêcher les cheminées de tourner, pourrait-il m'éclairer ?»

    Incirconcision «Ne pas appartenir au peuple juif. Les auteurs de cette édition-là du dictionnaire n'avaient-ils jamais entendu parler de l'Amérique où tous les protestants sont circoncis ? Ni de la mouvance hygiéniste qui préconise cette intervention depuis des siècles ?»

    Faux-cul «On ne le définit plus aujourd'hui que comme un accessoire de mode. Sans aucune allusion à son côté péjoratif ; ce que je trouve un peu faux-cul, quand même...

    Remake «Apparu en même temps que resucée mais qui n'y renvoie pourtant pas !»

    Semi-convergente «Se dit d'une série convergente qui n'est pas absolument convergente. Mais comme le même dictionnaire omet de définir ce qu'est l'absolue convergence en mathématiques, je ne vois pas comment un profane pourrait y comprendre quoi que ce soit.»

    Ploc «Défini comme étant le bruit que fait un objet en tombant dans l'eau, tandis que plouf l'est comme le bruit d'un objet tombant dans un liquide. Ah, mais !»

    Acéphalopode «Se dit d'un monstre sans tête ni pieds, un mot disparu dans les années 60... Sûrement en même temps que l'espèce qu'il désignait.»

    Bitoniau «Là, ce n'est pas la définition qui me pose un problème. En fait, je me demande surtout qui a décidé que bitoniau devait s'écrire comme ça.»

    Mais ce qui frappe surtout Jean-Claude Raimbault, «c'est la façon flagrante dont le contenu d'un dictionnaire reflète l'évolution de son époque». Et ce, à trois niveaux : le choix des mots bien entendu, mais aussi les exemples qui sont donnés pour leur usage et, enfin, l'objectif que se fixent manifestement les éditeurs : «Au début du siècle, explique Raimbault, les dictionnaires visaient clairement à éduquer : on y précisait l'usage des objets ou l'esprit des lois, on y prodiguait des leçons de morale, d'hygiène ou de secourisme. Tandis qu'aujourd'hui, ils se limitent à servir de référence ; l'un des rares domaines où le dico ose encore formuler un conseil, de nos jours, concerne ainsi la façon d'enfiler un préservatif ; et leurs définitions sont désormais rédigées dans un jargon certes exact, mais incompréhensible aux profanes. Prenons par exemple celle de la division. En 1906, une division était "une opération par laquelle on partage une quantité en un certain nombre de parties égales" : limpide, simple, accessible à tous. Alors qu'en 2002, on nous explique que "la division d'un réel a par un réel b non nul" est définie comme "l'opération consistant à trouver la solution x unique de l'équation bx = a, quand elle existe, ou à trouver une solution approchée sous certaines conditions données"... Et l'on va même jusqu'à nous préciser que "la division euclidienne de l'entier naturel a par l'entier naturel b non nul» est une "opération consistant à trouver les entiers naturels q (quotient) et r (reste) tels que a = bq + r avec 0 < r < b". C'est juste, d'accord ! Mais qui y comprend quelque chose à part les spécialistes qui n'ont pas besoin de regarder dans Le Petit Larousse pour savoir ça ?»

    Le choix des mots est lui aussi très parlant : «J'ai déjà évoqué le remplacement d'"usable" par "jetable". Mais n'oublions pas "anti-tout" ni les cinquante "non-quelque chose" (non-événement, non-fumeur, non-inscrit, non-initié, etc.) apparus dans l'édition 2002, alors que les rédacteurs du dictionnaire n'en ont trouvé que cinq à éliminer : non-pair, non-interventionniste, non-résidence, non-vue et non-réussite !»
    Encore plus flagrant : le choix des exemples donnés pour illustrer le sens des mots. «En 1906, on "demande" en mariage. En 2002, on "demande" le divorce. Je n'invente rien ! En 1906, on "déclare" la guerre. En 2002, on "déclare" les droits de l'homme. En 1906, on "sort" de prison. En 2002, on "sort" de Normale sup. En 1906, le "chômage" est "une période d'inactivité pour une entreprise". En 2006, c'est "la cessation d'activité pour une personne". Je trouve que c'est quand même très symptomatique d'une époque. Même si je ne sais pas du tout quoi penser du fait que l'adverbe "calmement" n'est apparu que tout récemment, il y a un peu plus de trente ans...
    Cela dit, il serait faux d'en conclure que les dictionnaires courent après leur époque : ils ne lui courent pas après, ils la dépassent ! La preuve : l'édition d'une année est en vente dès le mois d'août de l'année précédente.»
    D'où, peut-être, la nécessité de sortir des éditions «spécial nouvel an». C'est en tout cas ce que fait cette année Le Petit Larousse illustré, sous une couverture dessinée par Moebius, avec un cahier de 32 pages recensant les toutes dernières naissances au pays des mots. Largement de quoi poursuivre le vagabondage que nous venons d'entamer ici même...

    * Jean-Claude Raimbault a notamment publié Les Disparus du XXe siècle, aux Editions du Temps, qui donne la liste complète des 10 000 mots abandonnés et des 18 000 accueillis dans les Petit Larousse de 1906 à 2002. Mais on peut lire aussi : D’un dico l’autre, aux Editions Arlea, et Si mon dico m’était conté, aux Editions Mango.
  • Catégories : L'humour

    Histoire drôle

    Ma femme et moi étions assis dans le lit la nuit dernière, discutant
    des choses de la vie.
    Nous parlions de l'idée de vivre ou mourir.
    Je lui dis :
    "Ne me laisse jamais vivre dans un état végétatif, dépendant d'une
    machine et de liquides.
    Si tu me vois dans cet état, débranche tous les éléments qui me
    maintiennent en vie"
    Sur ce, elle s'est levée, a débranché le câble de la TV et m'a enlevé
    ma bière.
    La salope !!!!

  • Catégories : L'érotisme

    "Les Onze mille verges ou les amours d'un hospodar " de Guillaume Apollinaire

    medium_les_11000_veges.2.jpgUne suggestion personnelle de lecture érotique:"Les Onze mille verges ou les amours d'un hospodar " de Guillaume Apollinaire

    Amazon.fr
    Sado, maso, macho, scato… Qu'on y ajoute encore la lubricité, la perversité, le meurtre, l'inceste… et ça donne un livre-culte longtemps interdit, banni, honni. On a l'impression que Les onze mille verges de Guillaume Apollinaire qui circulaient sous le manteau au début du XXe siècle a concentré en une centaine de pages la totalité des interdits. Sous la forme d'un conte hésitant entre la mode orientaliste et la veine du roman populaire, Apollinaire met en scène les voyages, les rencontres et les amours improbables du prince Vibescu, héritier de l'aristocratie roumaine, se vantant de pouvoir faire l'amour vingt fois de suite. Et s'il n'y parvient pas, que onze mille verges le châtient ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que le conte d'Apollinaire a la santé. On s'y emboîte à qui mieux mieux dans tous les sens pourvu que le plaisir dure et finisse par exploser. Des scènes invraisemblables pourront encore heurter un lecteur délicat mais le plaisir très rabelaisien de la chair augmenté d'une prose énergique et claquante comme un coup de fouet ravira les vrais amateurs de contes licencieux. --Denis Gombert

    Quatrième de couverture
    « Je mets ma fortune et mon amour â vos pieds. Si je vous tenais dans mon lit vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même onze mille verges me châtient si je mens!»

    Le prince Vibescu de Bucarest a grand appétit et il paraît qu'à Paris, les femmes ont cuisse légère. Alors sus, à l'abordage ! Juste là de quoi éveiller notre prince qui entend s'ouvrir à de multiples horizons charnels et entreprend un voyage frénétique où toutes les combinaisons sont possibles. Mais attention : qui aime bien châtie bien.

    Ce livre circulait sous le manteau au début du siècle et il fut même chuchoté que l'on y trouvait du « Sade accommodé à la sauce rabelaisienne ».

    Source:Amazon.fr

  • Catégories : La littérature

    Jonathan Littell, homme de l'année 2006

     
    PROPOS RECUEILLIS PAR FLORENT GEORGESCO.
     Publié le 29 décembre 2006
    Actualisé le 30 décembre 2006 : 07h44
    En attendant l'éventuelle rédaction d'un nouveau roman, Jonathan Littell publiera en mars un livre de conversations avec son éditeur Richard Millet dans la revue «Le Débat».
    En attendant l'éventuelle rédaction d'un nouveau roman, Jonathan Littell publiera en mars un livre de conversations avec son éditeur Richard Millet dans la revue «Le Débat».
    Ceccarini/ le Figaro

     

    FIGARO MAGAZINE. Vendu à plus de 600 000 exemplaires, «Les Bienveillantes» est un phénomène éditorial et sociétal qui dure. Entretien avec son auteur et enquête sur la signification de ce succès.

    Un mois et demi avant la sortie de son roman chez Gallimard, l'écrivain américain de langue française Jonathan Littell accordait à La Revue littéraire * (Editions Léo Scheer) un entretien inédit. Il y évoque aussi bien son itinéraire personnel - de ses passions adolescentes à son expérience dans l'humanitaire en zone de conflits en passant par l'influence de ses lectures de jeunesse -, que la genèse et les enjeux politiques, philosophiques et métaphysiques d'un livre écrit sous les auspices de la pensée grecque. Surtout, il s'explique en détail sur la figure à la fois fascinante, torturée et emblématique de son héros, l'officier nazi Maximilien Aue. Le Figaro Magazine en publie les principaux extraits.

    Florent Georgesco - Un premier roman, bien souvent, est un leurre : il y en a trois ou quatre derrière. C'est la partie émergée du tiroir. Dans votre cas, on a l'impression contraire : «Les Bienveillantes» est un livre si monumental, et si étrange, qu'il donne l'impression d'être l'oeuvre d'une vie. On n'imagine pas qu'un homme de votre âge (vous avez 38 ans, sauf erreur de ma part) puisse écrire un tel roman sans y mettre toute son énergie créatrice.

    Jonathan Littell - Et pourtant, ce n'est même pas le premier livre que je publie. J'ai sorti un roman de science-fiction aux Etats-Unis quand j'avais 19 ou 20 ans. Mais ça ne compte pas vraiment. C'était une commande pour une petite série assez merdique. A la même époque j'ai fait un scénario, une commande également. Je ne prenais pas ça au sérieux. Cela dit, techniquement, ce n'est pas un premier roman. C'est pourquoi j'ai refusé que Gallimard mette «premier roman» à l'arrière du livre. Nous sommes finalement tombés d'accord sur l'expression «première oeuvre littéraire», qui était plus juste.

     

    Vous avez une expérience de la technique littéraire, narrative en tout cas, déjà ancienne...

    Oui, en un sens. Ensuite, après la fac, entre 21 et 25 ans à peu près, j'ai pratiqué la traduction littéraire.

     

    Qu'avez-vous étudié à la fac ?

    Aux Etats-Unis, ce n'est pas spécialisé comme ici, j'ai fait un peu de tout : de l'art contemporain à la physique quantique en passant par la sociologie, le jazz... De la littérature aussi bien sûr, mais pas seulement.

     

    Avant vos études, vous viviez en France.

    Oui, je suis né à New York, mais je suis arrivé en France quand j'avais 3 ans. Je suis d'ailleurs reparti en Amérique entre-temps. J'y ai vécu entre 13 et 16 ans.

     

    Pour l'essentiel, vous avez d'abord été formé en France, dans la langue française.

    Oui, d'autant que de 13 à 16 ans, j'étais au lycée français de New York. Ensuite j'ai passé mon bac à Paris. Et après je suis parti à la fac...

     

    Est-ce qu'à ce moment-là vous écriviez, en dehors de ces commandes et de vos traductions ?

    Non, je ne savais même pas vraiment que ça existait. J'exagère un peu, mais je n'étais pas très calé dans ce domaine-là. Cependant, l'été où j'ai écrit ce petit livre de science-fiction, j'étais au Colorado, j'ai rencontré William Burroughs, et cela m'a ouvert de nouvelles dimensions. C'est un monsieur que j'aime beaucoup. Il m'a offert Le Festin nu. Il a lu quelques pages de mon bouquin. Il adorait la prose de série B. A partir de là j'ai commencé à lire tous les modernes, et à les traduire. J'ai traduit Blanchot, Genet, Sade... Mes traductions n'ont pas été publiées, d'ailleurs, sauf quelques lettres de Sade dans une revue littéraire. En fait, il était question d'en faire des livres, j'avais des éditeurs pour cela, et puis ça a capoté, on n'a jamais pu avoir les droits.

     

    Qu'aviez-vous en tête quand vous faisiez ces traductions ? Vous imaginiez-vous mener, simplement, une carrière de traducteur, ou étiez-vous conscient de faire vos gammes en vue d'une oeuvre personnelle ?

    J'avais envie écrire, mais je ne savais pas trop par quel bout prendre ça. J'écrivais de petites choses, un peu au hasard.

     

    Dans quelle langue ?

    Au début, c'était en anglais, et puis à un moment, pour des raisons diverses, je suis passé au français. Mais bon, de toute façon j'ai vite laissé tomber - c'était vers 1992...

     

    Vous avez laissé tomber quoi ? Tout, traductions comprises ?

    Oui. C'est là que je suis revenu en Europe. Au bout de six mois environ, j'ai été en Bosnie. J'ai fait de l'assistance humanitaire pendant sept ans. Sept ans de terrain...

     

    Vous étiez dans quelle association ?

    Action contre la faim. Mais purement par hasard. En fait je suis allé à Sarajevo en free lance. Je ne savais pas ce que je ferais. Je me baladais dans l'Europe de l'Est et puis je suis arrivé à Dubrovnik, où j'ai rencontré des gens qui m'ont dit : «Tu sais, c'est pas tellement compliqué d'aller à Sarajevo.» Je suis allé voir et j'ai compris que je ne pouvais pas rester là en touriste. Or, comme pour un certain nombre de raisons je ne voulais pas faire du journalisme, je me suis engagé dans la branche humanitaire. J'ai été recruté sur place. C'était fin 1993. A l'époque, les critères de recrutement étaient beaucoup plus souples qu'ils ne le sont maintenant, on prenait n'importe quel type qui était assez con pour venir à Sarajevo pendant la guerre... Maintenant, c'est très professionnalisé, il faut des formations, etc. Moi, j'ai été formé sur le tas. Je suis resté deux ans en Bosnie, jusqu'à la fin de la guerre, et j'ai enchaîné sur d'autres missions.

     

    Cet engagement a donc correspondu à un arrêt durable de vos activités littéraires, quelles qu'elles soient - les textes personnels comme les traductions, les séries B ou les scénarios ?

    Oui. Mais je continuais à lire beaucoup. C'est ça qui est bien dans les missions de guerre : on a du temps, on est planqué en permanence, il y a les couvre-feux, tout ça, on est enfermé à la maison. J'avais des piles de livres : surtout des Pléiades - les Pléiades sont ce qu'il y a de mieux dans ces circonstances, le rapport entre le nombre de pages et le poids est le bon, ça tient plus longtemps. J'ai lu énormément.

     

    Mais aviez-vous renoncé à écrire, un jour ?

    Oh, non... En fait, j'avais déjà l'idée de ce livre au fond de ma tête - depuis 1989.

     

    Quelle était cette première idée du livre ? Comment vous le représentiez-vous ?

    II y avait une photo sur laquelle j'étais tombé quand j'étais en fac. Je ne savais même pas ce que c'était à l'époque, je l'ai appris plus tard : le cadavre d'une partisane russe, une icône de la propagande soviétique de guerre, tuée par les nazis devant Moscou. On a retrouvé son cadavre à moitié nu et dévoré par les chiens. Dans le livre, je fais une brève description de ce cadavre-là, sans trop appuyer, en hommage à cette photo. A l'époque, ça m'avait beaucoup travaillé : le décalage entre la beauté de la fille et l'horreur de la scène, de ce cadavre dans la neige, déchiré par les chiens. C'est une photo atroce, mais qui est belle. Au départ, c'était axé sur ça, sur la guerre elle-même, en particulier sur le front de l'Est.

     

    Et vous vous disiez que vous alliez en faire quoi ?

    Oh... quelque chose...

     

    Ce n'était pas encore une idée définie ?

    Non.

     

    Mais elle a traversé tout ce temps-là ?

    Oui, il y a eu à peu près douze ou treize ans de réflexion avant que je commence vraiment à travailler. Pendant ce temps, des couches se formaient, certains blocs se mettaient en place. J'avais besoin d'accumuler le plus possible de ces couches, et qu'elles se décomposent, qu'elles s'interpénètrent, pour faire une sorte de compost. J'ai trouvé la structure fondamentale, inspirée d'Eschyle, de L'Orestie, en 1998. Jusque-là, j'avais de vagues notes, mais rien de systématique. A cette époque, j'ai pris six mois de break avec mon amie. On a fait un grand voyage en Asie centrale, au Pakistan, au Tadjikistan... et on est restés bloqués à Bichkek pendant trois semaines, dans des conditions un peu fatigantes... On attendait un visa iranien, ils ne voulaient pas nous le donner. Il n'y avait absolument rien à faire. On se promenait beaucoup. On avait le temps de réfléchir. C'est là que j'ai conçu le montage du livre.

     

    Est-ce à ce moment que vous avez imaginé de prendre un officier nazi comme personnage central, et de lui donner la parole ?

    Non, ça j'y pensais depuis le début. Ce qui est venu plus tard, c'est le fait de le situer au coeur des processus d'extermination. Comme je vous le disais, j'étais d'abord parti sur une idée de guerre. Mais après avoir travaillé un certain temps dans les guerres, je ne sais pas pourquoi, le projet a évolué vers les aspects bureaucratiques de l'extermination.

     

    L'essentiel était alors en place : le personnage, la structure... Avez-vous commencé à écrire ?

    Non, pas encore. Il est vrai que si avant 1998 je n'avais que des bribes, à partir de là je me suis dit : voilà, maintenant, je tiens le livre, je sais par quel bout le prendre. Seulement, on m'a offert un poste en Russie. Je devais m'occuper de prisons et d'orphelinats, c'était un poste très intéressant mais plutôt tranquille, qui permettait une vie normale. Ça a duré six mois : la guerre a recommencé en Tchétchénie, je suis reparti pour quinze mois de conflit, un peu contraint et forcé par les événements. Et puis, en 2001, j'ai dû arrêter de travailler. J'ai compris que c'était le moment de me mettre au livre. Je m'y suis consacré à plein temps. J'ai lu des centaines de bouquins, je suis allé sur le terrain... Mes recherches ont duré un an et demi à peu près.

     

    Ensuite, l'écriture était possible...

    Voilà.

     

    Est-ce que, avant ces recherches, vous voyiez votre personnage, est-ce qu'il avait déjà pour vous quelque chose de concret, de précis, ou est-ce à travers cette recherche que vous avez pu le dessiner ?

    Quand j'ai conçu la structure fondamentale, il avait... je ne dirai pas une existence psychologique, mais enfin, une existence de personnage. Par contre, il fallait que je l'inscrive dans une réalité historique déterminée. Je connaissais son ton, sa manière d'être, il me restait à préciser son environnement, son parcours, son CV si vous voulez.

     

    C'est ce qui frappe dès le début du livre : le personnage s'impose d'emblée, par son ton justement. On a quelqu'un devant soi. Il y a la masse documentaire, qui est considérable, tous ces détails, cette restitution des faits, mais sa présence à lui l'emporte sur tout.

    Le risque, c'était d'être noyé dans les faits. Je devais jongler avec tous les éléments que j'avais réunis et, en même temps, garder une unité d'un bout à l'autre. C'est pour ça que la première personne s'est imposée, comme une note fondamentale. J'ai essayé de maintenir cette tonalité.

     

    Je crois que vous y êtes arrivé, et que c'est ce qui fait la force du roman, ce qui lui donne sa puissance d'attraction. On a d'ailleurs l'impression qu'il a été écrit d'une traite, en un souffle.

    Oui, je l'ai écrit d'un coup, en quatre mois en fait, pour le premier jet. Je me disais : ça passe ou ça casse. Et ça a marché. C'est sorti d'un coup. Je m'étais complètement isolé, je ne voyais personne sauf mon amie et mon fils, et encore... Après j'ai passé quelques années à faire du nettoyage stylistique, mais l'essentiel était là. (...)

     

    Que diriez-vous aujourd'hui de votre narrateur ? Quels sentiments éprouvez-vous face à lui ?

    Il est difficile de dire du bien d'un aussi sale type...

     

    Oui, mais vous avez vécu longtemps avec lui.

    Je pourrais dire que c'est moi.

     

    Et il y a des moments où il est difficile de dire du bien de soi...

    Oui, bien sûr. Disons que c'est un moi possible, si j'étais né allemand en 1913 plutôt qu'américain en 1967. C'est aussi de cette manière que je l'ai abordé. Les gens ne choisissent pas forcément... Il y a beaucoup de moi dans ce type, à côté de beaucoup de choses qui ne sont pas de moi. Lui fait du nazisme avec autant de sincérité que moi j'ai fait de l'humanitaire. C'est un peu le propos du livre. Mais ça ne signifie pas que je l'innocente.

     

    De ce point de vue, le fait qu'en un certain sens vous ne vous innocentiez pas, vous, l'innocente tout de même partiellement, lui : il n'est pas né en 1967, mais en 1913, c'est le hasard.

    Oui, mais en même temps... L'influence de la pensée grecque sur le livre va bien au-delà de sa structure eschyléenne. J'aime beaucoup la façon qu'avaient les Grecs de penser la morale, qui est beaucoup plus pertinente pour essayer de comprendre ce genre de phénomène-là que l'approche judéo-chrétienne. Avec le judéo-christianisme, on est dans la faute, le péché, dans le jeu entre péché pensé et péché commis... L'attitude grecque est beaucoup plus carrée. Je le dis dans le livre : quand OEdipe tue Laïos il ne sait pas que c'est son père, mais les dieux s'en foutent : tu as tué ton père. Il baise Jocaste, il ne sait pas que c'est sa mère, ça ne change rien : tu es coupable, basta. L'intention n'entre pas en compte. C'est ainsi qu'on s'y est pris dans les procès d'après-guerre, et c'est la seule façon de le faire. Tel type a commis tel acte. Peu importe la raison qui l'a amené à le commettre. Qu'il ait été de bonne foi, de mauvaise foi, qu'il l'ait fait pour de l'argent ou parce qu'il y croyait, c'est son problème : il a commis cet acte, il va être jugé et condamné. C'est tout. Après, il y a des gens qui ont été exécutés, d'autres ont été emprisonnés, certains ont été relâchés, il y en a même qui n'ont jamais été arrêtés... Ce n'est pas juste. C'est comme ça. C'est le hasard des processus. Ça n'a rien à voir avec la culpabilité.

     

    C'est-à-dire que votre livre n'est pas un livre sur la culpabilité ou l'innocence. Ce n'est pas un livre sur la justice.

    Non, en effet. Le narrateur le dit au départ : j'ai fait ce que j'ai fait, je ne suis pas là pour me justifier, je vais juste vous expliquer comment ça se passe. Moi, ce qui m'intéresse, c'est ça, c'est comment les choses se passent. Dans mon travail, j'ai souvent été obligé de dealer avec des gens semblables à lui : des assassins serbes, rwandais, tchétchènes, russes, afghans... Je leur serrais la main avec un grand sourire. C'est une question professionnelle : on est là pour obtenir ce qu'on veut d'eux, point. On ne les juge pas.

     

    Mais en l'occurrence que vouliez-vous obtenir de votre personnage ?

    Eh bien, de savoir comment ça se passe. Confronté à des types pareils, je n'arrive pas à comprendre comment ils peuvent faire ce genre de choses. Ils sont très bizarres, voire complètement délirants. Un jour, à Sarajevo, ma voiture se fait tirer dessus à coups d'obus. Le lendemain, je vais chez les Serbes me plaindre, je trouve un colonel que je connais qui me dit : «Vous n'avez pas le droit de prendre cette route, donc c'est bien fait pour vous. De toute façon, si j'avais voulu vous dégommer je vous aurais dégommé.» Après, on a une grande discussion, et il m'explique pourquoi il fait tout ça : «Avant, j'étais pêcheur à la ligne, et chez moi, à Sarajevo, j'avais pour 20 000 marks d'appâts. Ces sales bougnoules, ils ont pillé mon appartement, ils ont piqué tous mes appâts.» Et ce type, ça faisait trois ans qu'il bombardait Sarajevo, qu'il snipait les gens... Pour une histoire d'appâts...

     

    Le narrateur, lui aussi, se retrouve pris dans le processus d'extermination d'une façon arbitraire, et absurde. Sa première intention n'est pas de massacrer les gens.

    Non, pas du tout ! Au départ, ce n'est pas un salaud, c'est plutôt quelqu'un de bien. Il dit à un moment, à peu près : «Qui aurait pu s'imaginer qu'on prendrait des juristes pour assassiner des gens sans procès ? Moi quand je me suis engagé là-dedans, je ne pensais pas du tout que c'était pour ça.» Et puis après... Il a fait ce qu'on lui a dit de faire. C'est malheureux, mais c'est comme ça. C'est un garçon obéissant. Moi, je ne le suis pas, j'aurais peut-être eu un réflexe de refus, je ne sais pas. Mais lui, il est dans sa logique à lui.

     

    Maintenant que vous avez fait tout cet énorme travail, et que vous êtes entré dans la vie de cet homme, avez-vous le sentiment de mieux comprendre ?

    Oui et non, ce n'est pas une compréhension intellectuelle, mais... D'une certaine manière, j'ai éprouvé les choses.

     

    Vous êtes passé par le chemin qu'il a suivi.

    Oui, mais ça reste de la fiction. Ce type est hors normes à bien des égards. La plupart de ceux qui étaient là-dedans étaient des amoraux complets, qui ne se posaient pas de questions, contrairement à lui. Mais avec son regard lucide à l'intérieur de la machine, il me permettait d'observer les autres, de disséquer tous les types de bourreaux qui étaient autour de lui. Cela dit, vous savez, ça ne change rien. Ce n'est pas parce qu'on comprend mieux qu'on va empêcher les Américains de faire des saloperies - qui ne sont pas comparables à celles dont je parle dans le livre, mais qui sont quand même de grosses saloperies. Parce que, non seulement ils ont la puissance, mais ils ont des armées de juristes, des gens qui ont fait de meilleures études que moi et qui touchent des salaires faramineux pour expliquer que les tortures, les emprisonnements arbitraires, et tout ça, sont légitimes. Ça n'a pas le même sens que dans la situation de mon narrateur, mais ça s'en rapproche.

     

    Comprendre ne sert à rien ?

    Si, mais après, il y a la politique, le social, et le social c'est la masse. La masse ne va pas forcément dans le bon sens. Aux Etats-Unis, elle vote une deuxième fois pour Bush, parce qu'elle l'aime bien, elle se reconnaît en lui, quoi qu'il fasse. Il est religieux, il croit en Dieu, tout va bien. Qu'est-ce qu'on peut contre ça ? Moi, simplement, je pars vivre à l'étranger.

     

     * Actuellement en kiosque. Le prochain numéro de La Revue littéraire paraîtra le 19 janvier, avec notamment un entretien avec Emmanuel Carrère.

    • Editions Léo Scheer

    http://www.lefigaro.fr/magazine/20061229.MAG000000304_maximilien_aue_je_pourrais_dire_que_c_est_moi.html

  • Catégories : L'actualité

    Décès de la comédienne Anne-Marie Carrière à 81 ans

    29 décembre 12:02 - PARIS (AFP) - La comédienne et chansonnière Anne-Marie Carrière, interprète d'innombrables personnages comiques dans les cabarets et théâtres parisiens des années soixante à quatre-vingts, est décédée à l'âge de 81 ans, dans la nuit de jeudi à vendredi.
     

    AFP/Archives -

     

    "Anne-Marie Carrière est décédée à 4H00 du matin, à l'hôpital de Nanterre", a indiqué à l'AFP une source proche de la comédienne.

    Née le 16 janvier 1925, de son vrai nom Anne Marie, Alice Louise Blanquart, licenciée en droit, elle avait tout d'abord travaillé dans un bureau d'études fiscales, avant de devenir chansonnière et comédienne.

    Jouant de sa rondeur et de son humour bon enfant, elle devient rapidement populaire et se produit dans de nombreux cabarets (aux Noctambules, aux théâtres de Dix-Heures et des Deux-ânes, au caveau de la République).

    Anne-Marie Carrière joue aussi au théâtre "J'y suis, j'y reste" (1973), "Madame... pas dame" (1984) et au cinéma, dans "La cuisine au beurre" (1963) ou "Trois enfants dans le désordre" (1966).

    A la télévision, elle apparaît régulièrement dans "Au théâtre ce soir", l'émission de Pierre Sabbagh, qui diffuse nombre de ses pièces, présente elle-même des émissions.

    Elle fera aussi de la radio, animant à partir de 1970, le programme "l'Humour au féminin" sur la radio Europe 1, et publiera plusieurs livres, notamment "Piments doux" (1963) un recueil de poèmes humoristiques, et "Mon musée de l'homme" (1968).

    "Je suis la Française moyenne type", disait-elle à la fin des années 1970, "Après trente ans de métier je crois ne pas avoir changé. Je pense être une honnête femme, de la même façon qu'au XVIIIe siècle on était un honnête homme".

    http://actualite.aol.fr/culture/deces-de-la-comedienne-anne-marie-carriere-a-81-ans/114152/p-article_cat/article_titre/article_id/article.html (pour voir sa photo, allez sur mon site source).

  • Catégories : Mes poèmes, Mes textes d'adulte

    Mémère chérie.

    Oublier le cimetière, la morgue
    Les bouquets dérisoires
    Ma plaque, à ma mèmère chérie
    Comme seul signe de notre lien nié

    Oublier la cérémonie minable
    Le chapelet ridicule dans tes mains

    Oublier ton visage de momie
    Pour me rappeler ta vie
    Nos soirées, nos sorties
    Toutes les fois où nous avons ri

    Oublier le jaune de ton visage
    Pour me rappeler ta cuisine
    Où je goûtais en cachette
    Nos discussions, ton écoute

    Oublier tes cheveux en bataille
    Pour me rappeler ta présence
    Tes mises en plis, tes perruques
    Tes bigoudis, tes teintures

    Oublier le cercueil, la froideur
    De ta peau, me rappeler sa douceur
    Ta poudre de riz, son odeur
    Ton rouge à lèvres, ta chaleur

    Oublier les lèvres gercées
    De tes derniers baisers
    Pour me rappeler ton café
    Avec beaucoup de chicorée

    Oublier ton corps décharné
    Me rappeler comme nous avons dansé
    Comment j’ai percé ton plancher
    Les vieilles chansons chantées

    Oublier tes délires, ta folie finale
    Tes yeux fermés, ton souffle court ;
    Le masque sur ton visage, tes bras attachés
    Pour me souvenir de toi, vivante.

    Hommage à ma grand-mère morte il y a 3 ans (jour pour jour)

  • Catégories : L'actualité, Voyage

    Le réveillon du jour de l'an à Vienne(GMT+1)

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    Mélomanes de tous pays, unissez-vous et filez à Vienne pour le réveillon ! Deux événements traditionnels marquent les célébrations du Nouvel An.
    Commençons par le bal de l'Empereur ou Kaiserball qui ravira les fanatiques de Sissi et les routards au portefeuille bien garni. Ce bal très élitiste se déroule dans les salons de la Hofburg, l'ancien palais impérial des Habsbourg (excusez du peu !). Dans le hall d'entrée, au son des valses de Strauss, les convives sont accueillis par les gardes impériaux et par les sosies de François-Joseph et de… Sissi ! Après un banquet servi par des domestiques en livrée, débute le bal qui dure jusqu'à 3 h 30 : polonaise, valse, quadrille, opérette… À minuit, comme partout dans Vienne, on marque une pause pour entendre les douze coups du Pummerin, la cloche de la cathédrale Saint-Étienne (Stefansdom).
    Le Kaiserball ouvre la saison des bals, toujours très courue à Vienne. C'est un événement mondain, emblématique de la vie viennoise. Costume et robe de bal sont exigés : le ticket d'entrée coûte de 50 à 490 € !
    Autre pilier du Jour de l'An viennois, le Concert du Nouvel An, donné au prestigieux Musikverein le 1er janvier à 11 h 15. C'est sans doute l'une des manifestations musicales les plus connues au monde, retransmise à la télévision dans de nombreux pays. Les valses de Strauss se retrouvent invariablement au programme de cette tradition qui remonte à 1939. Les plus grands chefs d'orchestre ont dirigé ce concert, de Herbert von Karajan à Claudio Abbado en passant par Riccardo Muti, Seiji Ozawa ou Lorin Maazel. Cette année, Zubin Mehta dirigera le Philharmonique de Vienne. Mais il est déjà trop tard pour acheter vos billets. Les réservations ouvrent 364 jours à l'avance et ce, pendant seulement trois semaines. Vous pouvez néanmoins vous consoler en assistant aux répétitions ouvertes au public le 30 décembre (tickets à partir de 20 €) ou bien en regardant la télé !
    www.hofburg.com
    www.wienerphilharmoniker.at

    http://www.routard.com/mag_dossiers/id_dm/59/ordre/5.htm

  • Catégories : La littérature

    Rentrée littéraire de janvier 2007

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    La rentrée littéraire de début 2007 n'a qu'une courte fenêtre de tir : dès mars, l'actualité électorale dominera

    542 nouveaux romans, français et étrangers, sortent néanmoins en ce début d'année : avec 353 titres, la production française est en  baisse par rapport à janvier 2006 (-12), mais le nombre de romans étrangers est stable, avec 189 titres, selon Livres Hebdo.

    Comme chaque année, janvier est le rendez-vous des écrivains déjà couronnés qui ne courent plus les prix littéraires.

    Rufin créera-t-il la polémique ?
    Quatre anciens Goncourt répondent ainsi à l'appel. D'abord Jean-Christophe Rufin qui signe avec "Le parfum d'Adam" (Flammarion), un thriller sur (ou plutôt contre) le militantisme écologique radical, qui devrait faire couler beaucoup d'encre (l'écologie radicale sera dans le futur une des principales sources de terrorisme, si l'on en croit le livre ...et les services secrets américains). A signaler aussi,  Pierre Combescot avec "Faut-il brûler la Galigaï?" (Grasset), Paule Constant avec "La bête à chagrin" (Gallimard) et Jacques-Pierre Amette, "Un été chez Voltaire" (Albin Michel).

    Figurent également parmi les valeurs sûres : Jérôme Garcin, Marc Dugain, Marie NDiaye, Pierre-Jean Remy, Eric Holder ou Philippe Besson.

    La génération SMS débarque
    Les premiers romans marquent également une pause, avec 67 titres en deux mois (-10). La génération SMS débarque, avec "Je T'M" (Calmann-Lévy) d'Isabelle Le Louarn ou "Pomme Q" (Michalon) d'Emilie Stone, qui fait de son
    ordinateur (un Mac, bien sûr) le personnage de son roman. A 22 ans, Guillaume Sire, benjamin de la promo 2007 et étudiant à HEC, signe "Les confessions d'un funambule" à La Table Ronde.

    La fin de l'autofiction se confirme, avec le retour en force des sujets de société. Les thèmes dominants sont ainsi l'immigration, avec "Douce France" (Grasset) de Karine Tuil, les OGM, avec "Soleil d'enfer" (L'Archipel) de Thomas Abercorn (pseudonyme), ou la vie de bureau, avec "La working girl" (Stock) de Sophie Talneau.

    L'élection présidentielle inspire de son côté son lot de fictions plus
    ou moins cryptées. Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy apparaissent sous leurs noms dans "Le pacte secret" (Albin Michel) d'Albert Algoud et Pascal Fioretto. "Rase campagne" (Privé), "Main basse sur l'Elysée" (Hugo roman) ou "Hôtel des ministres" (Fayard) misent également sur l'approche des échéances électorales. Désormais retiré de la politique, l'ancien ministre François Léotard livre en revanche "Le silence" (Grasset), un roman loin des préoccupations électorales.

    Du côté des étrangers
    La littérature étrangère sort de son côté lez valeurs sûres, à dominante anglo-saxonne, avec des ouvrages de Martin Amis, Julian Barnes ou William Boyd pour le roman anglais, Cormac McCarthy, Paul Auster ou Percival Everett côté américain.

    Signalons encore le Japonais Haruki Murakami, avec "Le passage de la Nuit" (Belfond), et l'Espagnol Arturo Perez-Reverte, qui évoque son passé de correspondant de guerre dans "Le peintre des batailles" (Seuil).

    Publié le 29/12 à 10:10

     

    http://cultureetloisirs.france2.fr/livres/actu/27087138-fr.php

  • Catégories : Le patrimoine

    2007 sera l'année Vauban en France

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    Une série de manifestations culturelles et patrimoniales marqueront en 2007 le tricentenaire de la mort de Vauban

    L'année consacrée à l'architecte militaire du roi Louis XIV mettra en lumière les facettes méconnues de celui qui a fortifié les frontières de la France.

     

    Penseur, homme politique, fiscaliste et inventeur, ce sont tous les aspects de la vie et de l'oeuvre de Vauban qui seront proposés à la découverte du public.

    Spectacles historiques, concerts, colloques, expositions, cavalcades, festivals, documentaires se succéderont au long de l'année dans les 14 citadelles du réseau des sites majeurs Vauban (RSMV).

    "Les Oisivetés", les 12 tomes dans lesquels Vauban  avait raconté sous un titre ironique une vie de travail au service du roi, seront réédités pour la première fois depuis sa mort.
    La cité de l'architecture et du patrimoine, au Palais de Chaillot à Paris, exposera les fameux "plans-reliefs" des citadelles sur lesquels le Roi Soleil pouvait suivre les travaux de son architecte sans se déplacer.

    Vauban , lui, couvrait de 2000 à 4000 km par an à cheval tout
    au long des frontières. Il a fortifié 150 sites à l'ombre
    desquels vivent aujourd'hui sept millions de personnes, dans 40
    départements.

    Jacques Hamon
    Publié le 28/12 à 13:57

     

    http://cultureetloisirs.france2.fr/patrimoine/actu/27095620-fr.php

  • Catégories : Sport

    Rétro-foot 2006:les regrets éternels du mondial

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    L'équipe de France a été l'une des grandes animatrices d'une Coupe du monde remportée par l'Italie.

    Outre la quatrième étoile enlevée par la Squadra Azzura , on retiendra de ce Mondial allemand le bon comportement du pays hôte, le beau parcours du Portugal, les échecs brésiliens, argentins et anglais, les révélations (Equateur, Ghana, Australie et surtout Ukraine) et la symphonie inachevée des Bleus, passés du médiocre à l’exceptionnel en un mois.

    Grégory JOUIN
    Publié le 28/12 à 11:45

    Lire la suite

  • Catégories : L'actualité, Voyage

    Le réveillon du jour de l'An à Goa (Etat indien,GMT +6)

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    Lieu mythique depuis les années soixante, Goa fait toujours de la résistance, après les déferlantes hippie et techno. Vers la fin des années quatre-vingt-dix, ce petit État indien était l'un des hauts lieux de la scène techno internationale. Dans le secteur compris entre Anjuna et Chapora, les amateurs de raves sauvages venaient se faire dorer au soleil sur de superbes plages le jour et s'éclater sur un maximum de décibels mesurés en BPM (battements par minute), particulièrement lors des nuits de pleine lune. La " transe Goa " est même devenue un genre musical à part entière, un son techno underground très rythmé aux tonalités psychédéliques et cool.
    Aujourd'hui, la police de Goa a remis un peu d'ordre dans le capharnaüm techno. En fait, si l'on veut encore avoir la chance d'assister à une rave sauvage, c'est autour du réveillon qu'il faut se rendre à Anjuna. Quand l'Inde " in " et dorée se joint aux teufeurs professionnels d'Occident sur les plages de la mer d'Oman… mais est-ce encore l'Inde ?
    Anjuna Beach est le paradis des freaks de techno. Sable blanc, cocotiers, beaucoup de " vacanciers éternels ", Harleys et grosses cylindrées, apollons musclés et gazelles bien roulées, bref, l'impression étrange d'une société hédoniste ayant largué les amarres. Ici, on s'éclate dans les bars et les boîtes, particulièrement lors des fêtes de fin d'année, avec près d'une rave par jour. Les fêtes techno sont officiellement interdites, mais tolérées par la police à coups de bakchichs. Revenus touristiques obligent… Pour savoir où ça se passe, allez au Shore Bar (500 m au nord du marché aux puces), ou au Guru Bar, un peu plus au nord sur la plage. Informez-vous, demandez où sont les meilleures fêtes, celles qui sont secrètes. Enfin, sachez que les raves ont lieu autour de quatre spots : Anjuna Temple et Bamboo Forest (Anjuna), Disco Valley (Vagator) et Monkey Valley (Chapora).
    Petit rappel très important : les drogues sont INTERDITES et leur consommation sévèrement réprimée en Inde. Vous risquez la prison. En plus, la police de Goa récompense les dénonciateurs. Pas très hippie, tout ça !
    www.goatravelguide.com

    http://www.routard.com/mag_dossiers/id_dm/59/ordre/3.htm

  • Catégories : L'humour

    Histoire drôle

    Un gars passe sa tête a la porte d'entrée du coiffeur et demande :
    > > " Combien de temps avant que vous puissiez me couper les cheveux ?"
    > >
    > > Le coiffeur jette un coup d'oeil: il a toutes les personnes qui
    > > attendant déjà leur tour et répond : " Faut compter deux heures. "
    > >
    > > Et le gars s'en va.
    > >
    > > Quelques jours plus tard, le même gars passe sa tête à la
    > > porte et demande :
    > > " Combien de temps avant que vous puissiez me couper les cheveux ?"
    > >
    > > Là encore, le coiffeur parcourt des yeux son salon qui est encore
    > > rempli de clients et répond : " Pas avant deux heures. "
    > >
    > > Et le gars s'en va.
    > >
    > > Une semaine plus tard, le même gars passe encore la tête à l' entrée du
    > > salon de coiffure avant de poser la sempiternelle question :
    > > "Vous pouvez me prendre dans combien de temps?"
    > >
    > > Le coiffeur répond : " Dans une heure et demie. "
    > >
    > > Et le gars s'en va.
    > >
    > > Là, le coiffeur s'adresse à l'un de ses amis présent dans le salon et
    > > lui dit :
    > > "Dis donc Bernard, tu veux bien suivre le gars qui vient de passer
    > > son nez à la porte, et tu regarderas où il va."
    > >
    > > Un peu plus tard, Bernard est de retour dans le salon de coiffure et
    > > a du mal a réprimer un fou rire.
    > >
    > > " Alors, lui demande le coiffeur, tu l'as suivi ? où est-il
    > > allé en sortant d'ici ? "
    > >
    > > Et Bernard lui répond : " Chez ta femme ! ".
    > >
    > >
    Merci à Gina qui me l'a envoyé.

  • Catégories : L'actualité, Voyage

    Le réveillon du Jour de l'an à Sidney(Australie, GMT+11)

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    Avec des feux d'artifice d'exception, parmi les plus grandioses du monde, la capitale de cœur des Australiens voit les choses en grand pour fêter le Nouvel An. En 2007, le réveillon célèbre également le 75e anniversaire du Harbour Bridge. Ce monument, l'un des symboles de la ville, constitue la pièce centrale des jeux pyrotechniques du 31 décembre. Il sera, pour reprendre le titre des festivités, " un diamant de la nuit dans la cité de l'émeraude ". Tout un programme ! L'explosion de lumières et de couleurs a traditionnellement lieu à Circular Quay, tout près de l'opéra de Sydney, au bord de l'eau : un somptueux miroir dans la nuit.
    Les festivités du réveillon commencent dès 13 h, avec un tir de canon exécuté depuis le Fort Dennison, situé en plein cœur de la baie de Sydney. Toutes les heures sont ponctuées ainsi, soit douze coups de canon. Puis à 21 h, ont lieu le feu d'artifice familial (Family Fireworks) et la parade de lumière du Harbour Bridge (Harbour Bridge Light Parade), préludes aux feux d'artifice spectaculaires sur la baie à minuit. Une chaude nuit (eh oui, là-bas, ce sera l'été !) débute alors dans toutes les boîtes de nuit, les bars et les plages de la ville ! Sans oublier une grande rave (Field Day) organisée le 1er janvier à 11 h du matin dans le parc The Domain : en tout, presque 36 heures de fête non-stop… Le bon plan : admirer les feux d'artifice à bord d'un bateau. Un conseil : réserver à l'avance votre hôtel si vous souhaitez participer au nouvel an le plus " tendance " du monde.
    En 2005, le réveillon australien avait réuni plus d'un million de personnes à Sydney, sans compter les 600 millions de téléspectateurs qui avaient suivi l'événement devant leur petit écran partout dans le monde. Une bonne affaire pour le tourisme australien, puisque les recettes du réveillon s'élèvent à plus d'un milliard de dollars australiens (soit 600 millions d'euros)…
    www.cityofsydney.nsw.gov.au

    http://www.routard.com/mag_dossiers/id_dm/59/ordre/2.htm

     

  • Catégories : Balades, L'actualité, Musique

    Les réactions à la mort de Pierre Delanoë

    AP | 27.12.2006 | 17:52

     

     

     

    "Le sens de la formule", "du génie à l'état pur", un "très grand auteur", un "poète", un "artiste", un "homme de coeur": plusieurs personnalités du monde culturel et politique ont salué la mémoire du parolier Pierre Delanoë qui s'est éteint mercredi à l'âge de 88 ans. Il avait signé les textes de milliers de 5.000 chansons dont de nombreux succès pour Gilbert Bécaud, Edith Piaf, Michel Sardou, Johny Hallyday, Charles Aznavour ou encore Joe Dassin.

    - Le parolier Claude Lemesle, ami et collaborateur de Pierre Delanoë, a rendu hommage à son complice avec lequel il a beaucoup travaillé. "Avec plus de 4.000 titres enregistrés à son répertoire, Pierre a été incontestablement l'auteur le plus chanté du XXe siècle", a-t-il estimé dans un entretien à l'Associated Press. "En dépit de nos 27 ans de différence d'âge, nous étions très complémentaires dans l'écriture. Lui, écrivait tout en efficacité, allait directement à l'essentiel et me reprochait souvent de trop 'finasser'. Il avait le sens de la formule et des mots qui sonnent", a témoigné le parolier qui a aussi écrit pour Sardou, Julio Iglesias, Serge Reggiani, Gilbert Montagné. Les deux hommes avaient débuté leur collaboration en 1973 pour Joe Dassin. "A quatre mains, nous lui avons écrit 'L'été indien', 'Et si tu n'existais pas' ou 'Si tu t'appelles Mélancolie'", s'est souvenu Claude Lemesle.

    - Pierre Delanoë avait écrit l'un des succès de Gérard Lenorman, "La balade des gens heureux". Le chanteur s'est dit "choqué" par la disparition du parolier qu'il trouvait "un peu fatigué". "C'est vrai que resurgissent des tas de souvenirs de complicité, de succès d'Olympia auxquels il a participé", a précisé Lenorman sur LCI. "C'est une vie d'homme, d'artiste, c'est la vie d'un grand auteur, la vie l'a beaucoup gâté".

    - L'auteur-compositeur et interprète Georges Moustaki a rendu hommage à "un ami". "C'était quelqu'un que j'ai connu à mes débuts, il m'encourageait beaucoup. Il me reprochait beaucoup ma nonchalance (...) cela a crée un rapport d'amitié et de travail", a souligné l'auteur du "Métèque". "Nous avons eu l'occasion d'écrire ensemble des chansons, une pour Mireille Mathieu et une pour Tino Rossi. Je souris en pensant à lui parce que je n'ai que de très beaux souvenirs de lui", a témoigné Georges Moustaki sur LCI.

    - Michel Fugain a exprimé sur RTL "une immense peine" pour celui qui était "du génie à l'état pur". "On savait qu'on n'allait pas le garder longtemps, mais c'est une peine énorme. J'ai un peu l'impression de perdre un papa. C'est un de ces hommes qui m'a appris le métier et énormément de choses".

    - La chanteuse Nicoletta a rendu hommage à un "très grand auteur", "têtu" et qui "connaissait son travail". Elle a interprété "Il est mort le soleil", chanson écrite par Pierre Delanoë, qui fera le tour du monde avant d'être reprise plus tard par Ray Charles. Delanoë "a fait vendre des millions et des millions de disques à l'industrie du disque", a confié la chanteuse sur RTL. "Il avait eu une attaque il y a quelques temps, il avait une raideur de la main, mais il continuait à écrire. Il écrivait tous les jours des poèmes qu'il a fait éditer (...) Il aurait voulu que je chante encore quelques uns de ses mots".

    - Jean-Louis Foulquier, animateur de radio et créateur du festival des "Francofolies" de La Rochelle, se souvient d'un homme "cultivé" qui "s'intéressait à plein de choses". "Il a su faire des succès très populaires et en même temps y apporter une touche de poésie", a souligné Jean-Louis Foulquier sur France-Info. "C'était surtout un provocateur. Il aimait bien être contre régulièrement, cela le faisait vivre. Il aura été un bon vivant jusqu'au bout".

    - Le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres évoque la perte de "l'une des figures majeures de la chanson française de ces 50 dernières années". C'était "un parolier d'une étonnante prolixité". Il "avait au plus haut point le sens des mots justes, ceux qui donnent toute sa force à une mélodie". "C'est ce don rare qui lui aura permis de traverser les modes, en ne cessant jamais, au fil des ans, de séduire les publics les plus divers", ajoute le ministre pour qui "ce poète, cet artiste qui nous aura offert bien des instants de bonheur, était aussi un homme de coeur". AP

    http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/culture/20061227.FAP4035/les_reactions_a_la_mort_de_pierre_delanoe.html

  • Catégories : L'actualité, Musique

    Les derniers mots de James Brown:Je m'en vais

    medium_james_brown_en_1972.jpgJames Brown, lors d'un concert en 1972.

    Hospitalisé dimanche pour une pneumonie, le parrain de la musique soul est mort, il devait se produire sur scène le week-end prochain.

    Fondateur du funk et "Parrain de la soul", James Brown est mort tôt lundi 25 décembre à l'âge de 73 ans à Atlanta (Géorgie), a annoncé son agent. Le "Parrain de la soul" avait été hospitalisé la veille pour une pneumonie, a précisé Frank Copsidas de la société Intrigue qui a ajouté que son ami de longue date Charles Bobbit était à son chevet à l'hôpital Emory Crawford Long où le musicien s'est éteint vers 1h45 (7h45, heure de Paris).

     

    Charles Bobbit présent au moment de la mort de son ami, rapporte qu'il "s'est allongé sur le llit, il a soupiré très doucement trois fois, puis il a fermé les yeux et il est mort". "Il est mort très doucement" a-t-il ajouté et ses derniers mots ont été : "Je m'en vais".

    Avec sa permanente, ses géniales inventions polyrythmiques, sa puissante voix façonnée par le gospel, James Brown aura marqué près d'un demi-siècle de musique, entrant dans la légende pour avoir transformé la soul en funk.

    Selon M. Copsidas, le légendaire chanteur espérait tout de même se produire sur scène le week-end prochain. Il avait dû annuler deux concerts cette semaine mais espérait être remis sur pied pour son spectacle prévu samedi à Red Bank (New Jersey). L'agent a déclaré que la famille de l'interprète de "Sex Machine" avait été informée de son décès dont la cause de la mort n'est pas encore connue. "Nous ne savons pas vraiment au moment où je vous parle de quoi il est mort", a dit Copsidas.

     

    Surnommé "Mister Dynamite"

     

     

    Tout au long de sa longue et parfois chaotique carrière, il aura collectionné les surnoms aussi dithyrambiques que colorés tels que "Soul Brother", "Mister Dynamite" ou encore "Original Disco Man".

    En compagnie d'Elvis Presley, Bob Dylan et une poignée d'autres, James Brown aura exercé une influence majeure sur la musique des 50 dernières années. Il a été idolâtré par au moins une génération qui n'hésitait pas à l'imiter ouvertement. Ses pas de danse rapide hérités de sa longue pratique de la boxe ont notamment inspiré Mick Jagger, Prince, Michael Jackson et tant d'autres.

    Si les fans de Ray Charles ou de Sam Cooke peuvent légitimement lui contester le titre d'inventeur de la soul, James Brown aura incontestablement marqué de son empreinte les genres du rap, du disco et surtout du funk, dont il est l'un des pères fondateurs. Des titres comme "Cold Sweat" ou "Papa's Got A Brand New Bag" ont ainsi révolutionné la musique avec leurs rythmes inédits.

     

    "Le disco, c'est Brown. Le hip-hop, c'est Brown. Le rap, c'est Brown"

     

    "James avait à l'évidence le meilleur groove", avait déclaré à l'Associated Press le rapper Chuck D de Public Enemy. "A ce jour, personne n'a été aussi funky. Il n'y en même pas un qui pourrait s'en approcher".

    James Brown en était convaincu. Ainsi lors d'une interview accordée à l'Associated Press en 2003, il déclarait sans fausse modestie: "Le disco, c'est James Brown. Le hip-hop, c'est James Brown. Le rap, c'est James Brown. Vous comprenez ce que je dis? Quand vous écoutez tous ces rappers, 90% de leur musique vient de moi". Une affirmation pas fausse lorsque l'on connaît le nombre extravagant de samples de ses chansons ou de ses lignes rythmiques dans les titres des rappers.

    Né le 3 mai 1933 dans une famille pauvre à Barnwell dans la Caroline du Sud rurale, James Joseph Brown grandit à Atlanta (Géorgie) où il est élevé en partie dans un bordel et endure la ségrégation raciale et le racisme en vigueur alors dans le Sud profond. A 7 ans, il est rabatteur de prostituées avant de devenir cireur de chaussures et boxeur. A 16 ans, en 1949, il est arrêté pour vol et restera trois ans et demi dans une maison de correction en Géorgie où il découvre le gospel.

     

    De "Please, Please, Please" à "Sex Machine"

     

    Un temps boxeur puis joueur de baseball semi-professionnel, il rencontre Bobby Byrd qui le fait rentrer dans son groupe gospel. Mais il lui faudra attendre 1956 pour connaître son premier vrai succès "Please, Please, Please" puis "Try Me" en 1958 avec les Famous Flames. En l'espace de trois ans, James Brown devient le roi du rhythm & blues et l'idole de tous les Noirs. La consécration définitive arrivera en 1970 avec la sortie du mythique "Sex Machine", avec Bobby Byrd au contre-chant.

    Des années 1950 jusqu'au milieu des années 1970, Brown s'est lancé dans une série frénétique de tournées, de concerts et d'albums, héritant du surnom "travailleur le plus acharné du show business".

    Après une traversée du désert après l'arrivée du disco, James Brown s'essouffle artistiquement, mais reviendra au premier plan grâce au cinéma grâce notamment aux "Blues Brothers" dans lequel il interprète magistralement un prédicateur ou encore "Rocky IV" pour son tube "Livin' in America". Il fera son entrée au Rock and Roll Hall of Fame en 1986, l'année de la sortie de "Rocky IV". Après deux ans de prison pour avoir frappé sa femme et échappé à la police, il retrouvera la liberté en 1991, décrochant l'année suivante un Grammy pour l'ensemble de sa très riche carrière. (AP)

     http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/culture/20061225.OBS4386/les_derniers_mots_du_chanteur_je_men_vais.html

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  • Catégories : L'actualité, Musique

    Pierre Delanoë est mort.

    J'ai  entendu à l'instant que Pierre Delanoë était mort aujourd'hui à 88 ans.

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    Dans sa maison de vacances, Pierre Delanoë se montre aussi fier de ses arbres qu de ses chansons
    Photo : Alain Le Berre (Publiée dans Stars des sixties de Bernard Gourbin, éd. Ouest-France, 1997)

    Les duettistes

    Dans sa maison de vacances, Pierre Delanoë se montre aussi fier de ses arbres qu de ses chansons
    Photo : Alain Le Berre (Publiée dans Stars des sixties de Bernard Gourbin, éd. Ouest-France, 1997)

    Les duettistes

    Pierre Delanoë a laissé derrière lui une oeuvre de plusieurs milliers de chansons, dont plusieurs sont devenues, au fil du temps, des succès majeurs. Dès ses premières chansons, dont Mes mains pour Gilbert Bécaud, en 1953, il laissa une trace indélébile sur la chanson française. Inutile de mentionner qu’il a su s’adapter à merveille aux styles d’artistes aussi divers qu’Hugues Aufray, Nicoletta, Pétula Clark, Michel Sardou, Joe Dassin, Gérard Lenorman, Michel Polnareff ...

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  • Catégories : La peinture

    Ingres et l'Antique ( Arles)

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    Jupiter et Thétis
    Jean Auguste Dominique Ingres (1811). Huile sur toile, 324 x 260 cm. Aix-en-Provence, musée Granet


    © Eric Lessing

    lieu : Musée de l'Arles et de la Provence antiques, Arles
    date : jusqu'au 2 janvier 2007

     

    Passionné par l'art antique, Ingres collectionne œuvres et documents sur Rome et la Grèce et les distille dans ses toiles. Associant pour la première fois histoire de l'art et archéologie, l'exposition d'Arles explore les origines de l'imaginaire du maître.

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  • Catégories : L'actualité, Musique

    James Brown est mort

    medium_james_brown.jpgLe "pape de la soul" s'est éteint à l'âge de 73 ans, a annoncé ce matin la chaîne américaine CNN

    Le chanteur américain est mort d'une pneumonie à Atlanta, dans le sud-est des Etats-Unis On lui devait des standards comme "Sex Machine", "I feel good", "It's a man's world" ou "Leaving in America", la bande originale de "Rocky IV" (1984).

    Des médias avaient dévoilé qu'il avait été admis dimanche soir à l'hôpital Emory Crawford Long d'Atlanta.

    Né en Georgie de parents pauvres, James Brown débuta comme cireur de chaussures, rabatteur pour filles de joie, et fut condamné pour vol à 16 ans. Avec ses compagnons de cellule, il monta alors un groupe de  gospel. Quatre ans plus tard, il fonda les Famous Flames et se tourna vers le rythm'n and blues.

    Lancé en 1956 par le succès de "Please, Please, Please", James Brown, surnommé tantôt "le Parrain de la soul", "Mr Dynamite" ou encore "Mr Sex Machine", enregistra plus de 50 albums, vendus à des millions d'exemplaires dans le monde.

    En cinquante ans de carrière, l'homme à la voix rauque et aux déhanchements inimitables enregistra de nombreuses chansons devenues des standards de la soul music, comme "Papa's got a brand new bag" et "I got you (I feel good)" en 1965, "It's a man's world" en 1966. En 1970, il créa le gigantesque "Sex Machine".

    James Brown s'est réapproprié tous les styles de musique : la soul music, le rythm'n and blues, le funk et même le rap. Le chanteur devint l'une des stars les plus copiées du show business.

    Doté d'un tempérament excessif et fantasque, il fut cité plus d'une fois, outre dans les charts, dans la rubrique fait divers : trafic de drogue, coups et blessures à agents de police, tentative de fuite, violence conjugale... En 1988, James Brown fut condamné à 6 ans de prison pour tentative d'agression contre des policiers. Il fut placé en liberté conditionnelle au bout de deux ans et demi.

    Ces derniers temps, le chanteur avait collaboré au dernier album des Black Eyed Peas, un groupe très en vogue.

    Veuf, James Brown avait été marié trois fois.

    http://musique.france3.fr/actu/27060052-fr.php

     

  • Catégories : Des lieux, Le Maroc:vie et travail, Mes poèmes, Mes textes d'adulte

    Casablanca

    Mes premières impressions de Casablanca:



    Maison blanche, tu vas devenir la mienne.
    Tu m’effraies et m’enthousiasmes.
    Maison blanche, pleine de contrastes,

    J’ai marché sur tes boulevards modernes ;
    J’ai vu tes bidonvilles minables.
    Maison blanche, pleine de contrastes.

    Ton souk et ta médina m’ont effrayé ;
    Tes beaux quartiers épaté ;
    Maison blanche, pleine de contrastes.

    Blanche mais parée de vives couleurs ;
    Odorante et pestilentielle ;
    Maison blanche, pleine de contrastes.

    Les appels à la prière d’un côté ;
    Et les coups de klaxon effrénés ;
    Maison blanche, pleine de contrastes.

    Hôtels de luxe et plages de rêve
    Côtoient les mendiants et la saleté
    Maison blanche, pleine de contrastes.

    Beaucoup de femmes voilées
    Où est ta modernité ?
    Maison blanche, pleine de contrastes.

  • Catégories : Des lieux, Le Maroc:vie et travail

    Les Oudaïas: Cité fleurie (Rabat)

    medium_oudaias.jpg

    Abderrazzak Benchaâbane (Jardins du Maroc): Ce qui distingue les habitants de la Kasbah des Oudaïas de ceux des autres médinas du Maroc, c'est apparemment leur goût prononcé pour les pots fleuris.


     
    Les pots sont peints avec goût...
    Dans les autres médinas, les jardins sont intérieurs, à la Kasbah des Oudaïas, la flore est à l'extérieur des maisons et les végétaux se donnent à voir : les plantes grimpantes et les arbres débordent des murs et exhibent leur floraison.

    Dans la Kasbah des Oudaïas, les ruelles sont étroites et forment un véritable labyrinthe. Les murs et le sol de la Kasbah sont chaulés par les habitants chaque année.

    Parfois, la partie basse des murs est peinte en bleu ou en ocre. Par son architecture, le tracé de ses rues et la forme des portes de ses maisons, la Kasbah des Oudaïas rappelle une autre ville marocaine située dans le Rif, Chefchaouen. Les deux villes ont eu, en effet, une histoire commune ; elles ont accueilli les musulmans réfugiés d'Espagne au XVème Siècle.

    La partie haute de la Kasbah avec sa porte monumentale date de l'époque Almohade. Elle se distingue par son minuscule et pittoresque quartier. De somptueuses demeures s'y cachent. La partie basse de la cité est Alaouite et date du XVIIème siècle.

    Aujourd'hui, des artistes séduits par le calme et le cachet exclusif de la Kasbah des Oudaïas y résident. A l'entrée de chaque maison, les habitants placent avec soin des pots garnis de géranium, d'agave ou de crassulacées.

    Les pots sont peints avec goût. Chaque habitant rend ainsi, à sa façon, hommage à la nature en plaçant à l'entrée de sa maiso n des pots fleuris. Une impression de quiétude et de paix se dégage de la visite de ce quartier.

    Le promeneur peut faire une pause au café maure de la Kasbah d'où l'on a une très belle vue sur l'embouchure de la rivière, la vielle ville de Salé et l'océan avant de retrouver la circulation et l'agitation de la capitale, Rabat.

    Jardins du Maroc