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Laura Vanel-Coytte: écrivaine publique. Entreprise Siret:884 135 807 00011 à votre service - Page 1342

  • Catégories : La littérature, La télévision

    "La femme et le pantin " sur France 2 vendredi 24 août à 20h50 (18h50 chez moi)

    Téléfilm dramatique


    Date de diffusion : vendredi 24 août


    Horaire : 20:50 - Durée : 1h35

     

    Acteur : Cyrielle Clair, Melissa Djaouzi, Roger Hanin


    Réalisateur : Alain Schwarzstein

    Histoire : Un homme d'affaires marseillais, marié, père et grand-père, tombe amoureux d'une jeune fille de 20 ans qui se laisse séduire tout en se refusant.

     

    Résumé : Leïla Toualbi a 20 ans, travaille à la chaîne dans l'usine de Charles Mathéo. Envoûté par sa beauté, ébranlé par sa fougue, l'homme de pouvoir a tôt fait de perdre ses repères et de baisser les armes malgré lui. Mais, sous ce soleil de plomb, l'orgueil et l'honneur ne font pas bon ménage avec l'amour. Leïla a tôt fait de tourner la tête de Charles, à qui elle demande sans cesse de nouvelles preuves d'amour. Celui-ci, un temps sous sa coupe, finit par se lasser de son petit jeu. Entre la jeune femme et l'homme d'âge mûr, le rapport de force grandit en intensité. Paola, l'épouse de Charles, traverse la tempête avec une dignité impressionnante...

     

    Critique : Une nouvelle adaptation du roman sulfureux de Pierre Louÿs, avec un Roger Hanin passionné

    http://www.linternaute.com/television/programme-tv/programme/1136810/la-femme-et-le-pantin/

    04d4aa40a463a19c9de35a8dd960bcce.jpg
  • Catégories : Des évènements

    "DEVENIR ACTEUR DE NOTRE VIE"

    Sur réservation par tel au 0612782630 ou par mail à cafedelamour@free.fr)

    "DEVENIR ACTEUR DE NOTRE VIE" 
    Ne plus être figurant, jouer le premier rôle dans notre vie amoureuse !


    Tragédie, farce, comédie romantique, sketchs, drame slave, vaudeville, commedia dell'arte, festivals... Quels théâtres abritent nos amours ? 

    Recherche de fusion avec un seul être ou multiplicité des rencontres, relation bourgeoise ou passion destructrice, ne rejouons-nous pas souvent le même scénario notre vie durant ?


    S'il nous arrive d'être en haut de l'affiche, nos personnages de l'ombre nous volent parfois la vedette dans cette saga : côté cour, séduction, jolis vers, belles répliques, attentions délicates. Côté jardin, ressentiment, jalousie, manipulation, colère, perversité. Alors, comment trouver le ton juste, comment se montrer authentique ?

    Sur le thème "Découvrir la puissance de l'amour vrai " Arnaud RIOU illustrera, à travers mises en situations et exercices, à quel point toutes les facettes du kaléidoscope amoureux sont à notre disposition. Il nous aidera à choisir un mode d'expression en accord avec ce que nous ressentons réellement.

    Lundi, au Café de l'amour, le spectacle sera dans la salle !


    Comédien, metteur en scène, directeur de théâtre, coach, formateur en entreprise et conférencier, Arnaud RIOU est spécialiste de la communication orale, du comportement et de la relation. Il est l'auteur du livre : "Devenir Acteur de sa vie" paru aux Éditions de l'Homme. A l'issue de l'atelier/conférence, il dédicacera son ouvrage (en vente sur place). Arnaud propose un stage vraiment intéressant, que j'ai testé. Vous pouvez m'appeler pour que je vous en parle.

    Nous invitons ceux qui souhaitent prolonger l'ambiance du café de l'amour et leurs discussions autour d'un repas, à considérer l'offre du Don Camilo, qui a aménagé sa carte à notre demande ainsi que les horaires de son personnel. Nous dînons tous ensemble, avec Arnaud Riou, autour d'une grande table, les plats sont à 5/10/15 euros.

    L'instant bien-être : un massage (assis) minute®, offert par Joëlle et le Café de l'Amour ! Laissez votre stress au vestiaire et savourez un petit moment de bonheur et de détente.
    Le massage assis minute® se pratique à même les vêtements, confortablement installé sur un siège ergonomique. Technique spécifique de Toucher-détente, il dure entre six et douze minutes.



    Les poèmes de Gilles sont en ligne ainsi que vos différents commentaires

    Rappel :

    Le Café de l'amour a lieu tous les lundi de 20 H à 22 H15

    Entrée : 10 euros à l'unité + accès salle : 5 euros, consommation comprise
    Abonnement : 35 euros les 5 sessions + accès salle : 5 euros consommation comprise
    Moins de 30 ans : 6 euros + accès salle : 5 euros consommation comprise

    Au Don Camilo
    (à l'étage)

    79, rue La Boétie

    75008 Paris
    Métro Saint Philippe du Roule ou Franklin Roosevelt


  • Catégories : La littérature

    Nicolas Sarkozy sous le regard de Yasmina Reza

    GUILLAUME TABARD.
     Publié le 23 août 2007
    Actualisé le 23 août 2007 : 08h14

    Cette chronique littéraire de la campagne présidentielle est l'événement de la rentrée éditoriale.

    ŒUVRE littéraire ou essai politique ? Au terme d'une attente savamment orchestrée, L'Aube le soir ou la nuit, le livre de Yasmina Reza (1), est en tout cas assuré d'être le succès éditorial de la rentrée.
    Héros de ce récit, Nicolas Sarkozy a reçu lundi le livre à la sobre couverture crème. Mais « il ne l'a pas encore lu », assurait hier son entourage, tandis que les premiers exemplaires seront demain en librairie, le jour même où le président franchit le cap des cent jours de son installation à l'Élysée.
    Durant un an, l'écrivain, qui s'est rendu célèbre par ses pièces de théâtre (lire ci-dessous) a suivi le candidat victorieux dans sa campagne présidentielle. Le livre commence par le premier contact Place Beauvau, où le ministre de l'Intérieur accepte de jouer le jeu d'une totale transparence avec l'auteur. Et s'achève par un ultime rendez-vous à l'Élysée, dans un bureau où « j'ai enlevé des tas de trucs que Chirac avait laissés », confie le nouvel élu.
    Plus qu'aucun journaliste ayant « couvert » la campagne, Yasmina Reza a partagé l'intimité du candidat, assisté à des rendez-vous, comme cet entretien avec le président algérien Bouteflika, participé à des réunions d'état-major, vécu les moments d'intimité avec les proches.
    Parce qu'un an défile en moins de deux cents pages, L'Aube le soir ou la nuit ne prétend pas être un récit de la campagne présidentielle. De nombreux livres de journalistes l'ont déjà racontée en détail, avec une approche plus strictement politique. Enchaînant confidences, saynètes et impressions personnelles, la dramaturge cherche avant tout à percer le secret d'un « homme qui veut concurrencer la fuite du temps », comme elle l'écrit.
    Chirac : «convenu et démodé»
    L'intérêt de ce livre pour la chronique politique est que son « pacte » avec Sarkozy permet à Reza de reproduire des propos qu'il tient fréquemment devant ses interlocuteurs mais qui appartiennent habituellement au domaine du « off », c'est-à-dire qu'ils ne sont pas repris dans la presse. Ainsi, en regardant les derniers voeux télévisés de Jacques Chirac, son futur successeur le trouve « convenu et démodé. À sa place, j'aurais dit, voilà, je vous ai servi pendant douze ans, une nouvelle époque s'annonce ». Mais sous la critique, perce une admiration subsistante : « il y avait de l'énergie chez le vieux lion ».
    Au retour d'un trajet en avion avec Michèle Alliot-Marie, le candidat UMP fanfaronne auprès de l'écrivain : « comme ça, tu as vu la différence. » « Quelle connerie !», explose-t-il à l'issue des ces « forums de l'Union », exigés par MAM avant la désignation officielle du candidat de l'UMP. Sur sa rivale, Ségolène Royal, le vainqueur du second tour n'est pas plus tendre : « L'autre commence à débloquer à plein pot.» Ou encore : « Ce n'est pas sûr que le fait d'être nul soit un handicap en France. »
    L'aube le soir ou la nuit cite de nombreux conseillers de Sarkozy. Mais le seul à être véritablement mis en scène est Henri Guaino, le rédacteur principal de ses discours. On voit les deux hommes passer de longues minutes à travailler une formule. L'admiration du chef de l'État pour son actuel conseiller spécial à l'Élysée affleure, même si, comme à son habitude, il l'exprime parfois sous un mode caustique : « Guaino, il est difficile, mais il a du génie. Ils veulent m'enlever Guaino. Moi, j'ai besoin de Guaino. J'aime les fêlés. Ils me rassurent. »
    Des propos inédits confirment le flair politique de Sarkozy. « Si on n'avait pas l'identité nationale, on serait derrière Ségolène. On est sur le premier tour mes amis. Si je suis à 30 %, c'est qu'on a les électeurs de Le Pen. Si les électeurs de Le Pen me quittent, on plonge. »
    Mais ce qu'on apprend surtout dans le livre de Reza, c'est que cette marche à la victoire n'est pas une conquête du bonheur. Sûr d'être élu, Sarkozy confie, à quelques jours du second tour : « J'aurai un palais à Paris, un château à Rambouillet, un fort à Brégançon. C'est la vie.» Dans son nouveau bureau élyséen, qu'il trouve « un peu triste », il soupire « je ne peux pas dire que je suis malheureux... Me voilà enfin débarrassé de ce fardeau ». Comme si la campagne avait épuisé son capital de joie.
    (1) Flammarion. 190 pages. 18 euros.
  • Catégories : Mes poèmes, Mes textes d'adulte

    Mon luxe, c'était mon velux

    Mon luxe

    C’était mon velux

     

    Il agrandissait à volonté

    Mes seize mètres carrés

    Vers les fenêtres éclairés

    Des toits du quartier

     

    Derrière ces fenêtres

    Il y avait des âmes

    Et ma solitude

    Devenait supportable

     

    Et en regardant ces immeubles

    Je me disais même

    Que j’avais de la chance

    De vivre dans cette capitale

     

    Mon luxe

    C’était mon velux

     

     

       
  • Catégories : Mes textes en prose, Mes textes publiés

    R. (première mention de la section nouvelles au concours des Arts et lettres de France 2003)

    8dd31d6abef776579e7a6a6d47337fbe.jpgIls se rencontraient tous les jours ou presque. Elle avait quinze ans, lui soixante. Ils ne se parlaient pas. Ils se connaissaient mais elle était timide et lui, la regardait passer, lui dit-il plus tard, droite comme « un i », belle et fière (au bon sens du terme).

    Un jour, il lui parla. Elle fut surprise car elle n’avait pas confiance en elle. De quoi parlèrent-ils ? Elle ne s’en souvient pas. Ce qu’elle sait, c’est que ça lui fit du bien. Il s’intéressait à elle et avec lui, elle pouvait être elle-même. Comment leurs rencontres verticales (au bord d’un trottoir) devinrent-elles horizontales (au bord d’un lit) ? Elle ne s’en souvient pas. Toujours est-il que CELA se produisit. CELA. Monstrueux ? Elle avait alors vingt ans, lui soixante-cinq. Quarante ans d’écart, c’est beaucoup. Mais elle était bien. Elle était belle. Il lui disait. Elle se sentait belle. On lui avait dit qu’elle était grosse ; lui disait « gironde », « courbes voluptueuses. » Elle se mit à aimer son corps (trop ?) comme lui l’aimait. C’était nouveau et c’était bien. Il la caressait, la faisait jouir. Jamais on n’avait léché sa chatte ainsi. Ils parlaient aussi ; du plaisir ? ( elle ne s’en souvient plus), d’elle, beaucoup (trop ?) De ses peurs, de ses complexes qui, grâce à lui s’éloignaient. Ils parlaient de peinture (il peignait), de littérature (elle écrivait).
    Ils s’écrivaient aussi. Lui, chez lui. Elle, à une boîte postale (il était marié). Ca ajoutait peut-être encore à son excitation mais pas à sa culpabilité. Elle n’était pas coupable. Il y en avait eu d’autres avant elles, beaucoup. Les lettres étaient passionnées, osées comme leurs rencontres. Elle se caressait devant lui et il la regardait. Les méchantes langues diraient qu’il ne pouvait faire que ça à son âge ! A propos de langue, excusez-moi, mais quelle langue ! On aurait dit qu’elle pénétrait jusqu’au fond de son corps, jusqu’à ce que le plaisir, l’éclatement atteigne son cerveau. Cette langue aimait même le sang qui coulait d’elle une fois par mois. Est-ce une expérience isolée ? Ou d’autres gens le font-ils ? Peu lui importait à l’époque. Sachant que la femme est restée longtemps (et l’est encore pour certains) impure pendant ses menstruations. Faire l’amour avec elle était tabou. Alors la lécher, pensez-vous ! Peu importe les autres. Comme c’était bon ! Encore meilleur qu’avant cette période et meilleur qu’après. D’autres (un en fait) ont accepté de le faire … avec réticence. Lui, il le réclamait. Pour l’homme qu’elle aime maintenant, c’est hors de question. Bien sûr, elle n’ira pas voir ailleurs pour autant. Mais ça lui manque….
    Il lui parlait des autres, ses autres femmes ; non pas la légitime (ou très rarement) mais les autres : celles qu’il avait aimées ou celles qu’ils aimaient en même temps qu’elle. Mais dans sa tête à elle, c’était abstrait. Une de ces femmes revenait souvent dans leurs conversations. C’était Thérèse. R. lui montrait ses lettres en lui disant qu’elles étaient bien inférieures aux siennes.
    Mais un jour, elle rencontra Thérèse. Elle la trouva jolie (sans plus), gironde (un peu comme elle) mais surtout très sensuelle. C’est après cette rencontre qu’il lui parla d’un rendez-vous à trois… coquin. Est-ce qu’elle fut tout de suite réticente cette idée ? Toujours est-il que cette rencontre à trois eut lieu et qu’elle n’y trouva pas son compte. Elle essayât bien de caresser et d’embrasser Thérèse mais son corps, ses seins, l’odeur de sa chatte ne lui plaisait pas. Elle ne lui plaisait pas … physiquement, tout au moins pas assez pour mettre en pratique ses lectures érotiques avec elle. Elle était sympathique, bien sûr mais elle ne supportât pas de la voir embrasser et sucer l’homme avec qui elle passait depuis quelques mois des moments amoureux. En rêve, en fantasme, en lecture, c’était excitant mais la réalité la fit s’enfuir du lit, de la chambre et finalement pleurer. Elle n’était pas aussi libertine qu’eux et surtout pas partageuse. D’ailleurs, elle n’a jamais réussi à mener de front plusieurs (vraies) liaisons. Aimait-elle R. ?
    Toujours est-il qu’elle rencontra de jeunes garçons avec lesquels elle eût des liaisons. A chaque fois, elle le « quittait » (mais étaient-ils vraiment ensemble ?) pour lui revenir après.
    Mais « l’amour à trois » raté avait tout changé. Elle s’était rendu compte que Thérèse avait autant (sinon plus) de place dans sa vie qu’elle. Elle vivait avec lui des moments qu’il lui refusait : des déjeuners au restaurant, des nuits à l’hôtel et même des voyages. Mais en avait-elle envie ? C’est la matérialisation de Thérèse qui avait fait naître cette envie.
    De même qu’elle ne souvient pas de leur première fois, elle a oublié leur dernier rendez-vous et le pourquoi de leur séparation. Elle pense que c’était avant la rencontre avec l’homme qu’elle aime maintenant.
    Ce dernier avait du mal à accepter cette relation, même débarrassée des rendez-vous coquins. Est-ce lui qui lui demanda ou voulut-elle tourner la page ? Elle brûla les lettres de R. et le regrette maintenant. Elles étaient si belles, si passionnées et surtout elles lui auraient redonné confiance en elle les jours de doute.
    Elle lui écrivit encore quelques temps pour lui donner de ses nouvelles mais ce n’était pas ce qu’il voulait.
    Ils se rencontraient encore à l’occasion et prenaient plaisir à parler ensemble. Mais ce n’était plus pareil et quand elle quitta sa ville d’origine, les contacts diminuèrent peu à peu.
    Elle revit Thérèse qui était toujours aussi libertine.
    Elle a eu souvent envie de lui écrire, pour lui dire tout ce qu’il lui avait apporté : la confiance en elle, l’attention à son corps qu’elle arrive depuis à trouver beau.
    Mais il a été malade des yeux. Peut-il encore lire seul ? La boîte postale existe-elle encore ? Sa femme pourrait intercepter la lettre, prévenir sa mère qui salirait cette histoire qui a été longtemps si belle.

  • Catégories : Mes poèmes, Mes textes primés

    J'ai laissé

     

    01e120c744b8ff384f879458f1f65b0d.jpgJ’ai laissé mon cœur à la porte d’une maison
    Dans mes bagages d’été
    Dans mes souvenirs d’enfance
    J’ai oublié d’aimer car c’est plus difficile.

    Je t’ai laissé sur le pavé
    Car tu m’aimais et moi
    J’allais à contre-courant
    Pour ne pas voir tes larmes dans le caniveau

    Je n’ai rien perdu de tes regards étoilés
    Je n’ai rien voulu de ce désespoir
    Qui emplissait ton cœur, ton corps
    Jusqu’à ton âme qui resplendissait de soleil.

    Je pense à toi souvent, sans regrets sans remords
    Je n’en suis pas capable
    Seuls les mots m’intéressent
    Ils partent indifférents rejoindre le ciel.

     

    Poète du mois de juillet 2004

  • Catégories : Le patrimoine

    Le masque mortuaire de Napoléon ne serait pas le bon

    NOUVELOBS.COM | 19.08.2007 | 16:07

    Le moulage mortuaire exposé au Musée des Armées représenterait le visage du maître d'hôtel de l'Empereur.

    f8032efce44a4f31b22f44ba5f3394ba.jpgLe masque mortuaire de l'empereur Napoléon Ier exposé au musée des Armées à Paris ne serait pas le bon, le véritable ayant été déposé dans un musée à Londres puis revendu aux enchères en 2004, affirme un historien, Bruno Roy-Henry, dans le journal Libération du 18 août.
    D'après lui, un tableau peint par l'Anglais Charles Locke Eastlake en 1815 le prouve: l'empereur y porte une petite cicatrice sur la joue gauche, qui n'apparaît pas sur son masque mortuaire officiel, alors qu'elle est présente sur le masque britannique.

    Le masque de son maître d'hôtel ?


    L'exemplaire conservé au Invalides pourrait représenter le visage du maître d'hôtel de Napoléon Cipriani Franceschi, selon Libération.
    Cette "embrouille de masques et de cicatrice" pourrait relancer la polémique qui agite les cercles napoléoniens, souligne le journal, et étayer la thèse de ceux qui pensent que Napoléon a été empoisonné à Sainte-Hélène et que le cadavre qui a été rapatrié en France en 1840 ne serait pas le sien mais celui de son maître d'hôtel décédé trois ans plus tôt.
    En effet, le masque juvénile conservé par la France ressemble plus à Cipriani Franceschi qu'à un Napoléon vieillissant et obèse.
    Au ministère de la Défense, gardien du musée des Armées, on ne faisait aucun commentaire à ce sujet samedi.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/culture/20070818.OBS1008/le_masque_mortuaire_de_napoleonne_serait_pas_le_bon.html

  • Les nuits de Toulouse-Lautrec

    4b052b150f256ab514af93e516bd2616.jpgForte des succès remportés par ses expositions temporaires consacrées à Camille Claudel et Braque durant les étés 2005 et 2006, la Ville de Dinan propose cette année à ses visiteurs de leur faire découvrir le peintre Henri de Toulouse-Lautrec (1864 –1901).

    Cette exposition s’intéresse à une période d’une quinzaine d’années – entre le milieu des années 1880 et jusqu’à sa mort en 1901, au cours de laquelle l’artiste s’attache à la représentation de l’univers nocturne du Montmartre de la Belle Epoque. Son immersion dans la bohème montmartroise le conduit à un changement radical de ses sujets, des moyens employés pour les transcrire et de son style de vie.

    Ses sujets de prédilection sont alors les divertissements de Montmartre : bars, cafés-concerts, théâtres et cirques, mais aussi les scènes de maisons closes qu’il fréquente assidûment. Il dresse un véritable panorama de ce monde du plaisir et du spectacle – en scène et hors scène – et de ses acteurs : chansonniers, diseuses, comédiens, équilibristes, clowns ou spectateurs clairement identifiés.

    Le parti pris de l’exposition est de faire connaître l’œuvre graphique de l’artiste : dessins, lithographies, partitions illustrées, albums et affiches, près de 200 oeuvres sur papier sont exposées.

    Quarante-quatre ans après la dernière exposition Toulouse-Lautrec en Bretagne (musée des beaux-arts de Rennes, 5 février-17 mars 1963), l’exposition de Dinan permet de « repenser Lautrec ». Elle révèle le génie multiforme de ce vrai-faux aristocrate passionné par des genres considérés comme peu nobles, tels que le café-concert ou le cirque et qui cherche la reconnaissance « de la rue » et du public.

    L’exposition met aussi l’accent sur l’histoire sociale et culturelle d’une époque et entre ainsi en résonance avec les spectacles d’art vivant (spectacles musicaux, café-concert, French Cancan et cirque) programmés à Dinan tout l’été (pour plus d’informations, se reporter à la rubrique http://www.mairie-dinan.com/lautrec-autour-expo.php

    http://www.mairie-dinan.com/lautrec.php

  • Catégories : Des lieux, La peinture

    Collioure et Céret

    05d333978eb42245c3e3eb2943eb1850.jpg

    Collioure, petit port catalan niché à l'abri d'une crique, à quelques encablures de la frontière espagnole.

    Hymne à Matisse et à Picasso

    Olivier Le Naire

    Des massifs cévenols aux langueurs méditerranéennes, le Languedoc-Roussillon, à l'histoire riche et tourmentée, s'est toujours imposé comme un pays de traditions. Et comme une muse pour bien des artistes, qui y trouvèrent refuge et... inspiration. De Collioure à Céret, en passant par Perpignan, Pézenas, Sète et Narbonne, partez sur les traces de Matisse, Picasso, Dali, Molière, Brassens ou Trenet. Avec une pause gourmande sur les routes du cassoulet...

     

    Si la Catalogne n'est peut-être pas, n'en déplaise à Dali, le centre du monde, cette région fut bien, au début du siècle dernier, le théâtre de plusieurs révolutions majeures dans l'histoire de l'art. Et le rendez-vous d'artistes issus de l'Europe entière, venus y inventer ou y réinterpréter le fauvisme, le cubisme, le surréalisme... Au cœur du triangle magique Collioure, Céret, Cadaquès ont ainsi séjourné des figures aussi marquantes que Monfreid, Matisse, Derain, Vlaminck, Camoin, Signac, Maillol, Braque, Friesz, Terrus, Picasso, Picabia, Jacob, Dunoyer de Segonzac, ou encore Chagall, Masson, Tzara, Dufy, Soutine, Dali...

     

    L'aventure débute au printemps de 1905. Le 16 mai, au moment où les genêts fleurissent et les chênes-lièges bourgeonnent, Matisse, déjà entiché des couleurs de la Méditerranée, s'installe à Collioure, autant dire au pays de la lumière intense. «Collioure, écrit Paul Soulier, c'est la magie d'un ciel toujours bleu, c'est l'enchantement d'un climat sans hiver [...], cet éblouissement perpétuel qui donne à l'habitant du Nord la sensation d'un monde nouveau.» Matisse convainc Derain de le rejoindre. Installés dès juillet face à la baie, les deux compères peignent le port, les plages, les ciels et les vallons alentour, mais aussi les maisons et les toits de la ville. Et inventent, en à peine deux mois, ce qu'un critique baptisera plus tard le «fauvisme». Un hymne à la couleur, un arc-en-ciel de la pensée.

    À voir

    Collioure

    Musée d'Art moderne
    route de Port-Vendres, 04-68-82-10-19. Belle exposition Matisse: Traits essentiels, gravures et monotypes, 1906-1952, jusqu'au 7 octobre.
    Les Chemins du fauvisme, Espace fauve, quai de l'Amirauté, 04-68-98-07-16. Entrée: 6 €.


    Céret

    Musée d'art moderne
    8, boulevard du Maréchal-Joffre, 04-68-87-97-34. Entrée: 5,50 €. A ne pas manquer: l'exposition Othon Friesz, un fauve baroque, jusqu'au 30 septembre.
    Pour plus d'informations: www.sunfrance.com

    En débarquant dans ce petit port où les gens du cru pêchent l'anchois le jour, dansent la sardane la nuit et pratiquent la langue catalane plus volontiers que le français, Matisse, en pleine interrogation sur son art, découvre subitement l'importance de Gauguin, mort deux ans plus tôt aux Marquises. Gauguin, qu'il considérait jusqu'ici comme une «curiosité», est la référence de tous les artistes déjà installés dans les environs.

    Loin de la morgue parisienne, l'encore jeune Henri, libéré, réalise tout le potentiel spirituel de la couleur. Le temps de l'impressionnisme est passé (ou presque) et, sous le pinceau de Matisse, le sable blond des plages vire bientôt au rouge, la mer aussi devient rouge, et le ciel, vert. Ses toiles se couvrent de grands aplats colorés. Le fauvisme est né. C'est le temps de la sensation reine, de l'inspiration pure. La nature, à partir de cet été-là, est au service de l'artiste et non plus l'inverse. Après Collioure, Matisse peut ainsi affirmer: «Je peins non cette table, mais l'émotion qu'elle suscite en moi.» Ce qui semble une évidence aujourd'hui est une découverte pour l'époque.

    Au début des années 1910, la fièvre artistique gagne Céret. Plusieurs artistes n'ayant rien à voir avec le fauvisme y ont déjà pris leurs quartiers. Picasso et Braque s'installent dans cette bourgade où la vie est douce et peu onéreuse. Picasso loue le premier étage d'une vaste demeure bourgeoise, la maison Delcros, et se rend au Grand Café en bleu de chauffe; il y bavarde des nuits entières avec Monfreid et Maillol, mais aussi avec les peintres Terrus et Manolo, le poète Pierre Camo... Même si Céret est bientôt considérée comme «la Mecque du cubisme», il serait exagéré de prétendre que ce mouvement y est né. Mais c'est bien à Céret, en revanche, que le cubisme prendra plusieurs de ses tournants cruciaux.

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    Jojo Pous, le patron des Templiers, à Collioure.

    Durant l'été de 1911, Picasso et Braque sont proches l'un de l'autre, «comme une cordée en montagne». Après avoir révolutionné, dès 1909, la conception traditionnelle du tableau, les deux hommes déconstruisent, analysent et dispersent sur la toile tous les éléments qui, ensemble, assuraient l'illusion de la profondeur, la cohérence des trois dimensions. Plusieurs de leurs toiles réduisent à quelques signes les personnages, paysages ou objets, qui fusionnent dans ce qui les entoure. Les maîtres cubistes innovent en matière de texture. Picasso commence à exploiter les papiers collés, accentue la géométrisation des formes. Juan Gris, lui, s'adonne aux «mathématiques picturales». Stoppée net par les hostilités de 1914, cette fièvre artistique reprendra après guerre avec, notamment, Soutine, Chagall et, plus tard, Dali... sans que les habitants de la région se doutent que l'histoire de l'art du xxe siècle est en train de s'écrire sous leurs yeux.

    Il faudra attendre 1950 pour que Pierre Brune et Franck Burty-Haviland créent le musée d'Art moderne de Céret, invitant au passage les artistes qui ont fréquenté la ville à faire don de quelques œuvres. Picasso en offrira 53. Et Matisse laissera 14 dessins. Beaucoup d'autres les imiteront. Conservatrice en chef des musées de Céret et de Collioure, Joséphine Matamoros se félicite que ce lieu repose «à la fois sur des œuvres majeures et sur cet engagement sentimental assez exceptionnel par rapport à un site». Agrandi et rénové en 1993, le musée, riche de milliers d'œuvres, est devenu le rendez-vous obligé de 140 000 visiteurs chaque année.

    Bonnes adresses

    Collioure

    Hôtel-restaurant des Templiers
    12, quai de l'Amirauté, 04-68-98-31-10. Chambres: de 60 à 100 €. Pour qui douterait du passé artistique de Collioure, rendez-vous dans le bar et la salle à manger de cette maison, tenue par la famille de Jojo Pous depuis plusieurs générations. Aux murs, peints par des artistes de passage, nombre de tableaux représentant Jojo, les siens, mais aussi les paysages et la vie de Collioure.


    Céret

    Hôtel Le Mas Trilles

    04-68-87-38-37. Chambres: de 115 à 321 €. Piscine et jardin pour cette ancienne ferme restaurée avec goût par les Bukk...

    Restaurant Del Bisbe
    04-68-87-00-85. Menu: 28 €. Décor arabisant. Gambas à la plancha et gaspacho, morue aux agrumes et aux olives et crème catalane...

    http://www.lexpress.fr/voyage/bonsplans/dossier/vlanguedoc/dossier.asp?ida=459068&p=2

  • Catégories : L'actualité, La peinture

    Les Picasso volés à Paris ont été retrouvés

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    "Maya à la poupée" et "Portrait de Jacqueline" étaient invendables sur le marché de l'art.
    AFP/montage lefigaro.fr.
    Philippe MATHON.
     Publié le 07 août 2007
    Actualisé le 07 août 2007 : 21h28

    INFO LE FIGARO.FR Subtilisées en février 2007 au domicile parisien d’une petite-fille du peintre, les oeuvres ont été retrouvées mardi par la police. Les malfaiteurs ont été arrêtés.

    C’est une traque qui aura duré moins de six mois. Dérobés en février 2007 au domicile parisien de Diana Widmaier-Picasso, la petite fille du peintre, dans le VIIe arrondissement de Paris, les deux tableaux et un dessin de Pablo Picasso ont été retrouvés mardi après-midi par les services de police de l'Office central de répression du banditisme (OCRB) et l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC).
    Grâce à un renseignement émanant de professionnels du marché et après plus d'un mois de surveillance constante, les enquêteurs se doutaient qu'une transaction allait probablement avoir lieu. Ils ont interpellé le suspect et ses deux complices présumés, à Paris, en possession des toiles roulées. Tous trois ont été placés en garde à vue. Arrêtés en "flagrant délit", ils seront très vraisemblablement mis en examen à l'issue de leur garde à vue.
    Contacté par lefigaro.fr, Me Olivier Baratelli, l’avocat de Diana Widmaier-Picasso aux côtés de Paul Lombard, a salué "une très bonne nouvelle". "Les tableaux reviennent dans la famille Picasso", s'est-il réjoui.
    Estimées à 50 millions d’euros et mondialement connus, les oeuvres - "Maya à la poupée",  "Portrait de Jacqueline" ainsi qu'un dessin intitulé "Marie-Thérèse à 21 ans"-  étaient invendables sur le marché de l’art.
  • Catégories : La culture

    Festival de Ramatuelle: Boujenah aux commandes

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    L'acteur et réalisateur Michel Boujenah sera le nouveau directeur artistique du festival de Ramatuelle

    C'est ce qu'a annoncé dimanche soir sa présidente, Jacqueline Franjou, lors de la soirée de clôture de la 23ème édition de cette manifestation théâtrale.

    Mme Franjou, qui a cofondé ce festival avec Jean-Claude Brialy récemment disparu, a précisé qu'elle avait décidé d'élargir le conseil d'administration du festival à de nouveaux partenaires.

    Parmi eux, on citera Marie-France Mignal, Francis Perrin et Laurent Gerra.

    Publié le 13/08 à 12:13
    http://cultureetloisirs.france3.fr/scene/actualite/33179659-fr.php
  • Catégories : L'univers celte

    Très bons résultats pour le festival interceltique de Lorient

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    NOUVELOBS.COM | 13.08.2007 | 09:40

    L'édition 2007 a rassemblé entre 600.000 et 700.00 visiteurs. C'est "l'un des meilleurs festivals de ces six ou sept dernières années", selon son directeur.

    Lisardo Lombardia , directeur du Festival interceltique de Lorient, qui s'est achevé
    dimanche 12 août avec un concert de Dan ar Braz, s'est félicité de la bonne fréquentation de l'édition 2007. L'événement "a rassemblé, comme l'an dernier, entre 600.000 et 700.000" festivaliers, dont 65.000 pour la seule Grande parade qui réunit presque tous les artistes présents au festival.
    "Nous avons enregistré 140.000 entrées payantes contre 120.000" en 2006, a-t-il précisé, estimant que cela avait été "un des meilleurs festivals de ces six ou sept dernières années, (...) aussi bien au niveau artistique qu'économique", a indiqué Lisardo Lombardia.

    Baisse des aides de l'Etat

    Il a regretté une baisse des aides de l'Etat, particulièrement de la Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne qui a "diminué sa subvention de 37.000 euros cette année".
    Or, a-t-il souligné, le festival "a eu des surcoûts importants car les secouristes ont quadruplé leurs factures (20.000 euros en 2006 contre 80.000 cette année) et aussi parce que le terrain de football du stade du Moustoir a dû être rendu au foot" samedi soir, obligeant les organisateurs à annuler une Nuit magique (payante).
    4.500 artistes venus d'une dizaine de régions ou pays, ont animé ce festival, le plus important de Bretagne, en donnant quelque 300 spectacles.
    Le thème de l'édition 2008 sera le Pays de Galles.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/festivals_2007/20070813.OBS0330/tres_bons_resultatspour_le_festival_de_lorient.html

  • Catégories : Sport

    Le seul regret de Michel Hidalgo

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    JEAN-YVES GUÉRIN.
     Publié le 04 août 2007
    Actualisé le 04 août 2007 : 08h12

    L'ancien sélectionneur de l'équipe de France de football a refusé, en 1984, le ministère qui lui était proposé. Une "erreur magistrale".

    LE RETOUR tard dans la soirée à sa maison de Saint-Savin dans la région bordelaise. Les deux motards de la police qui l'attendent lui passent Laurent Fabius sur un téléphone de campagne. La scène s'est déroulée il y a vingt-trois ans, en juillet 1984, mais Michel Hidalgo se souvient de chaque détail. « Fabius venait d'être nommé premier ministre. Il m'a proposé de devenir son ministre des Sports. Mais je devais lui donner une réponse le lendemain à 10 heures », raconte cet homme à l'esprit toujours très alerte malgré ses 74 ans.
    À l'époque, Michel Hidalgo était au sommet de sa carrière. Sélectionneur de l'équipe de France de football, il venait de remporter l'Euro avec la génération Platini. Un premier titre dans l'histoire du football bleu-blanc-rouge. Mais la politique, il n'y connaissait pas grand-chose. Et la proposition l'a laissé sans voix. « Si j'avais eu plus de temps, j'aurais appelé Jean Glavany ou Philippe Séguin que je fréquentais via le foot pour leur demander conseil, raconte l'ex-sélectionneur. Mais il était trop tard. Je ne savais pas ce qu'on attendait de moi, si je pourrais choisir mes collaborateurs. Si j'avais eu une journée et pas une nuit pour réfléchir, la réponse n'aurait peut-être pas été la même. Là, par honnêteté et manque d'audace, j'ai dit non» Et finalement, c'est à l'ancien patineur, Alain Calmat, qu'a échu le portefeuille des sports. « Il m'a confié qu'il n'avait eu qu'une heure pour se décider », continue l'ex-entraîneur qui a eu sous ses ordres les Tigana, Giresse et autres Luis Fernandez.
    Sur le moment, Hidalgo a pensé faire le bon choix. Après sa campagne victorieuse à l'Euro, il avait envie de décompresser. D'ailleurs, quelques jours plus tard, il est allé assister au sacre olympique à Los Angeles de l'équipe de France B entraînée par son ami Henri Michel. Au fil du temps, en revanche, cet ajusteur de formation a compris qu'il avait fait une erreur magistrale. « Je suis passé à côté d'une nouvelle aventure, d'un autre morceau de vie. J'ai décliné une incroyable proposition. En tant que sélectionneur, j'aimais représenter la France. En fait, ce poste de ministre aurait pu me convenir. » D'ailleurs, cette opportunité ratée, il y pense souvent. Autant, si ce n'est plus, qu'à la demi-finale de Coupe du monde 1982 perdue contre l'Allemagne aux tirs aux buts, alors que les Bleus menaient 3-1 dans la prolongation.
    Pourtant, rien ne l'empêchait de prendre ce tournant politique. En tout cas pas l'appartenance à un gouvernement socialiste qui ne lui faisait pas peur, à lui, l'homme sans préférence partisane. « J'ai des amis des deux bords, raconte-t-il. J'ai grandi dans un milieu ouvrier. Mon père était communiste ; en même temps, on habitait en face du presbytère, j'allais au patronage et on recevait l'abbé à la maison. » D'ailleurs, ses parrains en politique ont depuis balayé ses doutes sur la fonction de ministre. « Un jour, j'ai fait un déplacement avec Séguin qui m'a dit : »Tu es un vrai c... Si ça ne t'avait pas plu, tu aurais pu démissionner au bout d'un mois.* » D'autres lui ont expliqué qu'il aurait pu choisir avec qui il allait travailler. Et quand il croise Laurent Fabius dans la tribune VIP du Stade de France, le leader socialiste le présente toujours avec un brin d'humour comme son meilleur ministre.
    Bref, Michel Hidalgo a vécu la même histoire que Bernard Laporte vingt-trois ans plus tôt. Sauf que le sélectionneur de l'équipe de France de rugby a accepté de devenir secrétaire d'État aux Sports fin octobre, après la Coupe du monde. « Mais Laporte connaît Sarkozy alors que, moi, je n'avais jamais discuté avec Fabius. Si je l'avais connu, je lui aurais posé des questions et il aurait pu me convaincre de prendre le poste. » Sans compter que Bernard Laporte succédera à un autre ex-sportif de haut niveau, l'escrimeur Jean-François Lamour, alors que Michel Hidalgo était le premier champion à qui on proposait un ministère.
    Un Hidalgo surpris quand même par la nomination de Laporte avant la Coupe du monde de rugby. « Je ne comprends pas qu'on lui ait donné ce double défi : gagner la Coupe du monde et devenir secrétaire d'État aux Sports, alors qu'il y avait déjà un ministre en place, Roselyne Bachelot. » Pas de jalousie, simplement une pointe d'amertume de ne pas avoir su saisir la balle au bond. « Car évidemment, plus personne ne m'a proposé d'être ministre une autre fois », conclut Michel Hidalgo.
  • Catégories : L'actualité

    Incendie dans les studios de cinéma Cinecitta

    8abec0918faa562672129e38aae6e61e.jpgPlusieurs milliers de mètres carrés des mythiques studios de cinéma Cinecittà de Rome sont partis en fumée

    Cet incendie, difficile à circonscrire et toujours en cours, s'est déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi.

    L'accès à ce complexe de 40 hectares, situé à quelques kilomètres du centre historique de Rome, a été interdit aux journalistes, et aucune flamme ou fumée n'est visible depuis l'entrée principale, a constaté un photographe de l'AFP.

    Le feu a pris aux alentours de 20H00 GMT, pour une raison encore  inexpliquée, sur les lieux de tournage de la super-production anglo-américaine pour la télévision "Rome", qui relate la naissance de l'empire romain.

    Les flammes ont détruit un hangar de 2.000 m2 où étaient entreposés des éléments des décors de la série, avant de se propager à d'autres bâtiments.

    Le commandant des pompiers de la province de Rome, Guido Parisi, interrogé par l'agence Ansa, a fait état de "flammes hautes de 30 à 40 mètres, car ce sont du bois et des matières synthétiques qui sont en train de brûler". "Nous allons utiliser des moyens aériens parce que le feu doit être combattu de toutes parts pour éviter qu'il ne se propage encore", a ajouté M. Parisi, estimant qu'entre 3.000 et 4.000 mètres carrés avaient brûlé et craignant de devoir lutter "toute la nuit" contre le feu.

    Il n'y a aucun blessé ou personne intoxiquée, a-t-il précisé.

    Au moins onze camions de pompiers et une cinquantaine d'hommes se trouvent sur les lieux.

    Les studios ont fêté leurs 70 ans  d'existence en avril dernier, avec plus d'un millier de films à leur actif. Dans la "ville du cinéma" ont notamment été tournés "Ben Hur" de William Wyler (1958) ou encore la "Dolce Vita" (1960), "Amarcord" (1973) et "Satyricon"  (1969) de Federico Fellini.

    Dans les années 1970, le boom des productions télévisées et la crise des productions cinématographiques avaient mis un terme à l'âge d'or de Cinecittà, qui connaîtra ensuite une longue traversée du désert.

    La privatisation quasi totale des studios en 1997 avait permis d'attirer de nouveaux gros contrats, parmi lesquels le tournage de la série "Rome". 

    Source:http://info.france2.fr/europe/33157590-fr.php
  • Catégories : L'actualité

    Des milliers de livres saccagés dans une abbaye

    b3435cca958b264bbc4bcebe93aced8c.jpgLivres saccagés dans l'abbaye de Lagrasse

    Entre 8.000 et 10.000 livres ont été aspergés d'huile de vidange par des inconnus à l'abbaye de Lagrasse (Aude)

    Selon le parquet de Carcassonne, les auteurs du saccage ont pénétré par une fenêtre dans l'abbaye de Lagrasse.

    Celle-ci accueille la manifestation culturelle du "Banquet du livre", avec pour thème cette année "la nuit sexuelle", titre d'un livre de Pascal Quignard (prix Goncourt 2002).

    Depuis plusieurs jours, le Conseil général, propriétaire d'une partie de l'abbaye et organisateur de cette manifestation, avait reçu de nombreux "mails orduriers" à la suite de la publication le 4 août d'un article du Figaro.

     En cause, la proximité entre les chanoines traditionalistes, qui ont racheté les bâtiments mitoyens en 2004, et cette manifestation littéraire dont le thème était considéré par certains comme "une provocation", selon la chargée de mission au cabinet du président du Conseil général de l'Aude, qui a porté plainte, Valérie Dumontet. Dès fin juin, la polémique enflait sur certains sites Internet.

    La projection, à quelques mètres des bâtiments des chanoines, de "Salo ou les 120 journées de Sodome" de Pasolini, de "L'empire des sens" d'Oshima, de lectures, conférences et débats philosophiques présentés depuis le 3 août en hommage à Pascal Quignard (Prix Goncourt 2002) autour de son dernier livre, "La nuit sexuelle", n'était pas du goût du tous.

    Le père Emmanuel, responsable de la communauté religieuse à l'abbaye , a assuré à l'AFP que les trente chanoines dépendant de l'ordre des chanoines de Saint-Augustin vivent "dans de bonnes relations, une bonne entente avec les organisateurs" du Banquet. "Le thème est un peu spécial cette année, mais ça ne nous gêne pas plus que ça", dit le père Emmanuel, déclarant toutefois que des gens du village se sont plaints, en particulier des films diffusés, jugés assez violents.

    Après la découverte jeudi matin de milliers d'ouvrages recouverts d'"un produit noir", consternation et révolte prévalaient sur le site de la manifestation, où le président PS du Conseil général et élu du canton de Lagrasse, Marcel Rainaud, est venu en fin d'après-midi apporter son soutien à l'association organisatrice Marque-Page, dénonçant "un acte d'intolérance".

    Entre 8 et 10.000 ouvrages auraient été saccagés à l'huile de vidange par des inconnus, qui ont pénétré dans cette abbaye  médiévale sans commettre d'effraction, selon la vice-procureure de Carcassonne, Florence Galtier. Le chapiteau d'une colonne corinthienne a aussi été volé et le préjudice est provisoirement estimé à 70 à 80.000 euros, a précisé la magistrate.

    Le public, quelque 3 à 400 personnes, a tenu à afficher sa solidarité, tout comme les artistes, écrivains et partenaires: la manifestation a été maintenue jusqu'à la soirée de clôture vendredi et reconduite l'an prochain, selon le Conseil général, qui la finance en partie.

    Preuve de cette tenacité, un point de vente a été symboliquement installé jeudi après-midi dans ce petit village des Corbières avec des ouvrages sur le thème de l'intolérance, la liberté d'expression et les fondamentalismes religieux.

    Publié le 10/08 à 12:05

    http://cultureetloisirs.france2.fr/livres/actu/33156997-fr.php

  • Catégories : L'histoire

    Une forêt du miocène en Hongrie

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    Dans un décor lunaire, la petite forêt fossile de cyprès pointe ce qu'il lui reste de cimes vers le ciel. D'une hauteur de 4 à 6 m, pour un diamètre de 1,5 à 3 m, leur taille réelle devait approcher les 30 ou 40 m.
    DR
    Vienne MAURIN PICARD.
     Publié le 10 août 2007
    Actualisé le 10 août 2007 : 08h08

    Des arbres vieux de huit millions d'années, et exceptionnellement bien conservés, ont été découverts dans une mine à ciel ouvert en Hongrie.

    PARFAITEMENT conservés, les seize Taxodium distichum (cyprès des marécages) gisaient au fond d'une immense crevasse, profonde de 60 mètres. Pour les ouvriers de la mine de lignite de Bukkabrany, à 160 km au nord-est de Budapest, il n'y avait là rien de particulièrement étonnant, la mise au jour de troncs d'arbre carbonisés étant monnaie courante lors des opérations d'extraction.
    Mais ces seize-là n'étaient pas tout à fait comme les autres. Âgés de huit millions d'années - datant d'une période, appelée miocène, où le continent européen était partiellement submergé par les eaux -, ils auraient été subitement ensevelis par une tempête de sable, qui leur aura permis de traverser les époques sans dommage, ou presque. « La découverte est exceptionnelle, car les arbres ont conservé leur structure en bois, explique Tamas Pusztai, directeur adjoint et chef du département archéologique du Musée Otto-Herman de la région. Ils n'ont été ni carbonisés ni fossilisés. »
    Gangue naturelle
    Dans un décor lunaire, la petite forêt de cyprès pointe ce qu'il lui reste de cimes vers le ciel, dans un périmètre de moins de 100 m². D'une hauteur de 4 à 6 mètres, pour un diamètre de 1,5 à 3 mètres, leur taille réelle devait approcher les 30 ou 40 mètres. Ils étaient recouverts d'une épaisse couche de sable gris, lui-même surmonté d'une fine bande de sable jaune. C'est cette gangue naturelle qui est à l'origine de leur survie miraculeuse.
    « Les troncs ont été conservés dans leurs forme et matière originales, explique Miklos Kazmer, directeur du département de paléontologie de l'université des sciences Lorand-Eotvos. La conservation exceptionnelle des arbres est due à une soudaine tempête de sable qui a recouvert la forêt jusqu'à une hauteur de 6 mètres. La partie ensevelie sous les sables est restée magnifiquement intacte », grâce à l'absence de bactéries dans la couche de sable gris. « L'importance de la découverte réside dans le fait que tant d'arbres ont été préservés à leur emplacement original, dans un seul et même endroit, renchérit Alfred Dulai, géologue au Muséum hongrois d'histoire naturelle. La vraie rareté concernant ces arbres est que leur bois original a été préservé. Ils ne sont pas transformés en pierre. »
    Grâce à ce parfait état de conservation, les scientifiques espèrent découvrir une mine d'enseignements sur la flore du miocène, et cerner un peu mieux les origines de la Pannonie. Cette plaine sur laquelle est apparue la Hongrie contemporaine était il y a huit millions d'années une immense étendue d'eau, le lac Pannon, sur les rives boueuses et marécageuses duquel prospéraient les Taxodium.
    Les troncs étant de matière organique, il serait possible de procéder à des examens de dendrochronologie, une méthode de datation des changements climatiques par l'étude des anneaux des arbres, qui devaient avoir 300 à 400 ans au moment de leur mort. « Et puisque les arbres ne sont pas nés le même jour, il est possible d'étudier une période s'étalant sur 1 000 à 1 500 ans », s'enthousiasme Janos Veres, archéologue en chef du chantier improvisé au coeur de la mine.
    Questions de conservation
    Après l'annonce officielle de la découverte, le 31 juillet, le ministre hongrois de l'Environnement, Gabor Fodor, évoquant une « sensation mondiale », a assuré que son gouvernement allait investir plusieurs millions d'euros pour assurer la préservation des 16 cyprès du miocène. Ceux-ci seront à terme exposés dans un aquarium reproduisant les conditions humides de leur longue hibernation, dans le centre pour visiteurs d'Ipolytarnoc, au sein du parc national de Bükk. Mais il faut faire vite. Soumis au contact de l'air et du soleil, très nocifs pour un bois si ancien, les troncs ont perdu leur cellulose qui servait de colle aux membranes des cellules des arbres, et ont commencé à se dessécher quasiment à vue d'oeil.
  • Catégories : Balades, Des anniversaires

    Le CD audio célèbre ses 25 ans, mais risque de s'éteindre

    MARC Cherki.
     Publié le 17 août 2007
    Actualisé le 17 août 2007 : 08h13

    Le premier Compact Disc a été produit le 17 août 1982. Plus de 200 milliards d'unités ont été vendus

    UNE petite révolution a démarré à Langenhagen, dans la banlieue de Hanovre (Allemagne), il y a vingt-cinq ans. Le 17 août 1982 a marqué le début de la fin pour le disque noir en vinyle, supplanté par un nouveau format, le Compact Disc (CD) audio. Ce jour-là, Polygram, ex-filiale du groupe néerlandais Philips, a pressé son premier CD : The Visitors du groupe Abba, qui sera le dernier album de la formation suédoise. La musique change alors de dimension. Les galettes noires sont remplacées par le premier format de musique numérique.
    Des mélomanes se penchent sur ce phénomène. Parmi eux, des détracteurs du CD sont formels : le grain de la musique n'est pas restitué aussi bien qu'à l'aide d'un disque vinyle.
    Alliance de Philips et Sony
    Mais les promoteurs du CD audio ont de solides arguments pour convaincre les consommateurs. Il n'y a plus besoin de retourner le disque vinyle après avoir écouté quatre ou cinq morceaux, car le CD audio peut contenir soixante-quatorze minutes de musique. Le nouveau support, moins encombrant qu'un 33-tours, ne peut pas être rayé - ce qui se révélera inexact. Sa durée de vie affichée est immense : une centaine d'années. Et, avec le développement de son usage, son prix va fondre, d'où une probable démocratisation de la musique. De fait, depuis son réel lancement commercial, en 1983, « plus de 200 milliards de CD ont été vendus dans le monde », rappelle Philips. Et ce marché a décollé pour atteindre un pic en 2000 (à 13,2 milliards de dollars aux États-Unis) après avoir supplanté le marché des vinyles dès la fin des années 1980.
    La raison majeure du succès du CD réside dans le fait que deux grands groupes d'électronique, le néerlandais Philips et le japonais Sony, ont enterré la hache de guerre. Ne voulant pas reproduire leur bataille dans les vidéogrammes, les deux industriels ont coopéré, depuis 1979, pour élaborer le même CD audio. Ils ont donc conçu un petit disque argenté de 11,5 centimètres de diamètre lu à l'aide d'un laser solide. Ce format a été décliné pour les micro-ordinateurs, ce qui a généré les premières copies pirates de CD à la fin des années 1990, puis pour la vidéo (DVD) et les films en haute définition (Blu-ray et HD DVD). Pionnier de la musique numérique, le CD est aujourd'hui menacé par Internet. Depuis le début des années 2000, les internautes téléchargent des fichiers MP3 et les écoutent sur leurs PC ou leurs baladeurs.
  • Catégories : Des anniversaires

    Pourquoi Elvis est toujours le King

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    Elvis Presley en 1957, quelques années avant que sa puissance ne s'effrite. Sa popularité, elle, résistera même aux Beatles.
    AP. 
    BERTRAND DICALE.
     Publié le 16 août 2007
    Actualisé le 16 août 2007 : 08h51

    Trente ans après sa mort et au-delà des nostalgies, Presley reste l'interprète souverain des musiques populaires.

    « ELVIS is still the King », disent les fidèles. Ils n'ont pas attendu le 16 août 1977 pour scander qu'Elvis est toujours le roi. Le trône était certes vacillant, le sceptre n'était plus aussi assuré mais il était toujours un roi immuable et opportuniste, légitime et contesté, tout autant fidèle aux couleurs de sa première gloire qu'avide de nouveautés. À l'époque, la question est de savoir si son embonpoint physique est de la même nature que celui de sa musique, s'il chante les Beatles ou Sinatra mieux que les Beatles ou Sinatra, si son rock'n'roll n'est pas définitivement devenu une musique d'adultes.
    En 1977, le prurit punk vient de saisir l'Europe, l'Occident s'est trouvé le prophète Bob Marley, les grands groupes rock des années 1960 balancent entre reniements et bisbilles. Qui se soucie alors d'Elvis Presley ? Les costumes semés de pierreries toc, les poses de karatéka dodu, les chansons empesées de choeurs célestes, les instrumentations de show télévisés pour personnes âgées... Ses années 1970, ce sont des reprises des Beatles (Something, Lady Madonna), de Simon & Garfunkel (Bridge Over Troubled Water), de Bob Dylan (Don't Think Twice It's Allright), de Creedence Clearwater Revival (Proud Mary), de Frank Sinatra (My Way) et même de notre Gilbert Bécaud (Let It Be Me, adaptation de Je t'appartiens)... Certes, il garde les yeux sur le grand songbook de l'Amérique, celle du blues (Got My Mojo Working) et de la country originelle (It's Over de Jimmie Rodgers, I'm So Lonesome I Could Cry d'Hank Williams), mais souvent les fans de la première heure sursautent en entendant sa voix empruntée sur de piteux titres de variétés. Il ne s'est pourtant pas passé beaucoup plus de vingt ans, même si ce sont les vingt années les plus denses de la culture occidentale...
    Les premiers disques, les premiers effarements, les premiers scandales sont un raz de marée. En 1954, la musique n'est pas censée être si fervente et écervelée à la fois, si vive et si sensuelle. Il y a bien Bill Haley et le trio des premières stars qui vivront trop vite, Buddy Holly, Eddie Cochran et Gene Vincent, mais la révolution, c'est Elvis. Elvis qui tourne les têtes, Elvis qui donne à rêver, Elvis qui décide des vies à venir. Le chanteur belge Arno nous a raconté combien One Night With You (« l'accord de guitare, le « niii-iight », ah le salaud ! ») a changé sa vie. Il avait cinq ans. Commencement chez Bruce Springsteen aussi : « Mon premier disque, sur mon électrophone de gosse, je l'ai acheté chez un soldeur. Un EP d'un type qui s'appelait Dusty Rhodes qui faisait des reprises de chansons d'Elvis. C'était moins cher, 39 cents au lieu de 99 cents pour un vrai EP d'Elvis. » Le film Loving You arrive en France en 1957 ? En le voyant à Paris, Jean-Philippe Smet décide de devenir chanteur de rock. Il sera Johnny Hallyday. En sortant de la séance à Nice, Hervé Forneri a trouvé son pseudonyme : il s'appellera Dick Rivers.
    Le choc fondateur pour Michel Polnareff ? Don't Be Cruel. Pour Scott Walker ? Why Fools Fall in Love. Pour Kurt Wagner de Lambchop ? Hound Dog... Pierre Bachelet écoute des 45 tours d'Elvis avec sa mère, Martin Gore de Depeche Mode pique à la sienne le 33 tours Elvis Golden Record vol. 1, la nourrice de Wild Oldham (alias Bonnie Prince Billy) lui chante ses slows pour l'endormir, le père de Garou reprend ses chansons pour le réveillon du jour de l'An...
    Le génie, l'invention, l'audace
    Elvis a incarné la révolution la plus spectaculaire et la plus profonde qu'a connue la culture populaire américaine au XXe siècle et, en quelques années, il est sorti de la course. Quand, en 1965, des Beatles surexcités viennent lui rendre visite, la symbolique est parlante : le génie, l'invention, l'audace et même le scandale ont traversé l'Atlantique, ont changé de camp. Peu importe, il va rester le King. Un roi incertain, velléitaire, divisé, sur le visage duquel les affres du règne laissent de lisibles traces. Il enregistre à tour de bras, s'interrompt, revient. La puissance s'effrite : vingt-cinq chansons classées n° 1 des charts américains entre 1956 et 1965, de Heartbreak Hotel à Crying in the Chapel. Puis cinq seulement d'In the Ghetto en 1969 à Way Down en 1977 le 45 tours sorti quelques semaines avant sa mort et que tout le monde acheta à partir du 16 août. Trente n° 1, donc. Record royal.
    La souveraineté ? Quand Elvis enregistre Always on my Mind en 1973, Brenda Lee l'a créé l'année précédente. Dans l'immédiat, le 45 tours de Presley est un quasi-bide. Dans les années 1980 sa version, à la fois ample et intime, massive et fluide, remontera dans l'estime générale. C'est cela qui fait de tant de ses chansons des versions de référence : son timbre mat, chaleureux, à la fois désinvolte et engagé, parvient à occuper tout l'espace, à saturer de signification chaque note. Qu'il chante Amazing Grace, le cantique préféré de l'Amérique chrétienne, ou In the Ghetto, sa seule véritable prise de position sur la question raciale aux Etats-Unis, qu'il reprenne Blowin' in the Wind de Bob Dylan ou le traditionnel See See Rider, c'est un chant chargé, puissant, qui confère à la forme populaire une solennité de culte. Et c'est ce qui s'entend toujours, trente ans après sa mort. De même que les Argentins ont longtemps dit, année après année, que Carlos Gardel chantait de mieux en mieux depuis sa mort en 1935, il y a un sortilège voisin chez Elvis Presley. Jusqu'à l'injustice : son Johnny B. Goode, son My Way prennent une valeur inattendue ces dernières années. Génération après génération, l'apprentissage en elvisologie se fait avec les mêmes compilations alignant les mêmes n° 1, avant d'ouvrir le coffre aux merveilles et aux monstres, le livre pompeux et sublime de l'immense répertoire d'Elvis. Alors, sa souveraineté éclate toujours. Malgré tout, il reste évidemment le King. Si tant est que le rock ait besoin d'un roi.