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Laura Vanel-Coytte: écrivaine publique. Entreprise Siret:884 135 807 00011 à votre service - Page 1353

  • "Melancholia" de Dürer

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    Albrecht Dürer (1471-1528) est originaire de Nüremberg. Peintre et surtout graveur, il propulse la gravure sur bois mais surtout la gravure sur cuivre, art nouveau pour l'époque, à un niveau encore jamais dépassé aujourd'hui. Il voyagea à de nombreuses reprises aux Pays-Bas et en Italie et fut influencé par les artistes qu'il y rencontra. C'est un homme de la Renaissance, il est d'ailleurs un des premiers artistes à avoir acquis une réputation personnelle. Le nombre d'autoportraits qu'il a réalisés montre bien son détachement de l'art médiéval, même si l'influence du gothique reste forte chez lui, surtout au début de sa carrière. Lié à l'Humanisme, Dürer est aussi un théoricien, intéressé par les mathématiques et la géométrie euclidienne - qu'il étudie en vue de travailler la perspective dans ses oeuvres - mais aussi par l'anatomie, les sciences naturelles... Par tous ces aspects, il est proche de Léonard de Vinci. Pour en savoir plus sur la biographie de Dürer:

    http://www.bib.ulb.ac.be/coursmath/bio/durer.htm http://www.ibiblio.org/wm/paint/auth/durer/durer.fr.html

    Melancholia I Dürer réalisa cette célèbre gravure (peut-être la plus célèbre) en 1514. C'est une allégorie qui représente la mélancolie dans la création de l'artiste. Ses interprétations sont nombreuses: certains y voient un autoportrait symbolique ("portrait spirituel" pour Panovsky), d'autres des symboles alchimiques nombreux. Enfin, on a aussi envisagé que cette oeuvre soit une représentation de la géométrie de l'artiste, telle qu'il la développe dans "l'excursus esthétique" du livre 3 du Traité des proportions du corps humain

     

    La Mélancolie

     

    Il semble que Dürer ait puisé son sujet dans De occulta philosophia de Heinrich Agrippa Von Nettesham (1510). Sans doute connaissait-il aussi les textes de Marsile Ficin.
    Pour le Moyen Age, quatre "humeurs" seraient responsables des tempéraments humains: le sang, la bile jaune, le phlegme et la bile noire ou mélancolie, au sens étymologique. Ces humeurs sont associées aux saisons, aux quatre âges de l'homme, aux éléments. C'est surtout la mélancolie qui a retenu l'attention, considérée comme une manifestation du génie auquel elle ouvre les portes de l'imagination. 
    La mélancolie est ensuite considérée comme un était dépressif qui enlève à l'artiste son enthousiasme, et les astrologues de la Renaissance pensent que le carré magique peut servir de traitement.
    Citations La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste (Victor Hugo)

     

    Il y a quelque ombre de friandise et délicatesse qui nous rit et qui nous flatte au giron même de la mélancolie. (Michel de Montaigne)

     

    D'où vient à l'homme la plus durable des jouissances de son coeur, cette volupté de la mélancolie, ce charme plein de secrets, qui le fait vivre de ses douleurs et s'aimer encore dans le sentiment de sa ruine? (Senancour)

     

    La mélancolie est l'état de rêve de l'égoïsme (E.M.Cioran)

     

    Quand elle n'est pas engendrée, c'est la gaieté la plus totale. ("Ce spectacle n'engendre pas la mélancolie") (Alain Schiffres, Le nouveau dictionnaire des idées reçues, des propos convenus et des tics de langage.)

     

    Le Carré magique

     

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    C'est un concept très ancien qui semble originaire d'Inde et de Chine, 2000 ans avant Jésus-Christ; on le retrouve chez les Arabes et des mathématiciens comme Fermat et Euler s'y sont intéressés. Sa propriété a fasciné: l'addition des nombres de chaque ligne, chaque colonne et chaque diagonale donnent le même résultat (34, dans le cas du carré de Jupiter). On lui a prêté un caractère ésotérique, d'autant plus que le 3 et 4 sont des chiffres particulièrement importants en alchimie, le 3 symbolisant la vie du monde physique et le 4, celle de l'esprit. On remarquera également que les deux cases centrales de la dernière ligne indique la date de création de l'oeuvre.

    Melancholia I source d'inspiration L'oeuvre de Dürer a inspiré énormément d'artistes (à commencer par une oeuvre de Picasso, avec laquelle elle présente de nombreux points communs selon les spécialistes), surtout à partir de l'époque romantique. 

     

    Le titre a ainsi été utilisé pour un poème fameux de Victor Hugo, publié dans le recueil Les Contemplations .(Hugo est également l'auteur d'un poème intitulé "A Dürer" dans le recueil Les Voix intérieures). Melancholia est aussi le titre que Verlaine donne à un groupe de poèmes du recueil Poèmes saturniens. On se souvient également que c'est sous ce titre que Sartre proposa le manuscrit - par ailleurs refusé - de La Nausée aux éditions Gallimard.

     

    Gautier, dans son roman fantastique Avatar, y fait référence:

    Quelquefois une bizarre syncope le faisait pâlir et froidir comme un marbre. Pendant une ou deux minutes, on eût pu le croire mort; puis le balancier, arrêté par un doigt mystérieux, n'étant plus retenu, reprenait son mouvement et Octave paraissait se réveiller d'un songe. On l'avait envoyé aux eaux; mais les nymphes thermales ne purent rien pour lui. Un voyage à Naples ne produisit pas un meilleur résultat. Ce beau soleil si vanté lui avait semblé noir comme celui de la gravure d'Albert Dürer; la chauve-souris qui porte écrit dans son aile ce mot: melancholia, fouettait cet azur étincelant de ses membranes poussiéreuses et voletait entre la lumière et lui; il s'était senti glacé sur le quai de la Mergellina, où les lazzaroni demi-nus se cuisent et donnent à leur eau une patine de bronze.(chap.1) lire le roman sur le site de Gallica: http://gallica.bnf.fr/Fonds_Frantext/T0101448.htm

    Et, bien sûr, on ne peut que penser au "Spleen" baudelairien...

    On lira avec intérêt les pages que Michel Tournier consacre à l'oeuvre et au thème de la mélancolie dans Célébrations, Mercure de France, 1999 et 2000 (Folio). 

    Les deux textes proposés ci-dessous associent explicitement cette gravure à un processus de rêve.

    Gérard de NERVAL

    Cette nuit-là, je fis un rêve qui me confirma dans ma pensée. - J'errais dans un vaste édifice composé de plusieurs salles, dont les unes étaient consacrées à l’étude, d'autres à la conversation ou aux discussions philosophiques. Je m'arrêtai avec intérêt dans une des premières, où je crus reconnaître mes anciens maîtres et mes anciens condisciples. Les leçons continuaient sur les auteurs grecs et latins, avec ce bourdonnement monotone qui semble une prière à la déesse Mnémosyne. - Je passai dans une autre salle, où avaient lieu des conférences philosophiques. J’y pris part quelque temps, puis j'en sortis pour chercher ma chambre dans une sorte d'hôtellerie aux escaliers immenses, pleine de voyageurs affairés.

     

    Je me perdis plusieurs fois dans les longs corridors, et, en traversant une des galeries centrales, je fus frappé d'un spectacle étrange. Un être d'une grandeur démesurée, - homme ou femme, je ne sais -, voltigeait péniblement au-dessus de l’espace et semblait se débattre parmi des nuages épais. Manquant d'haleine et de force, il tomba enfin au milieu de la cour obscure, accrochant et froissant ses ailes le long des toits et des balustres. Je pus le contempler un instant. Il était coloré de teintes vermeilles, et ses ailes brillaient de mille reflets changeants. Vêtu d'une robe longue à plis antiques, il ressemblait à l’Ange de la Mélancolie, d'Albrecht Dürer. - Je ne pus m'empêcher de pousser des cris d'effroi, qui me réveillèrent en sursaut. (Aurélia, 1855)

    Théodore de Banville, Le Stigmate

    Et in fronte ejus nomen scriptum:

    Mysterium...

    Apocalypsis, caput XVII.

    Une nuit qu'il pleuvait, un poète profane

    M'entraîna follement chez une courtisane

    Aux épaules de lys, dont les jeunes rimeurs

    Couronnaient à l'envi leur corbeille aux primeurs.

    Donc, je me promettais une femme superbe

    Souriant au soleil comme les blés en herbe,

    Avec mille désirs allumés dans ces yeux

    Qui reflètent le ciel comme les bleuets bleus.

    Je rêvais une joue aux roses enflammées,

    Des seins très à l'étroit dans des robes lamées,

    Des mules de velours à des pieds plus polis

    Que les marbres anciens par Dypoene amollis,

    Dans une bouche folle aux perles inconnues

    La Muse d'autrefois chantant des choses nues,

    Des Boucher fleurissants épanouis au mur,

    Et des vases chinois pleins de pays d'azur.

    Hélas! qui se connaît aux affaires humaines?

    On se trompe aux Agnès tout comme aux Célimènes:

    Toute prédiction est un rêve qui ment!

    Ainsi jugez un peu de mon étonnement

    Lorsque la Nérissa de la femme aux épaules

    Vint, avec un air chaste et des cheveux en saules,

    Annoncer nos deux noms, et que je vis enfin

    L'endroit mystérieux dont j'avais eu si faim.

    C'était un oratoire à peine éclairé, grave

    Et mystique, rempli d'une fraîcheur suave,

    Et l'oeil dans ce réduit calme et silencieux

    Par la fenêtre ouverte apercevait les cieux.

    Le mur était tendu de cette moire brune

    Où vient aux pâles nuits jouer le clair de lune,

    Et pour tout ornement on y voyait en l'air

    La Melancholia du maître Albert Dürer,

    Cet Ange dont le front, sous ses cheveux en ondes,

    Porte dans le regard tant de douleurs profondes.

    Sur un meuble gothique aux flancs noirs et sculptés

    Parlant des voix du ciel et non des voluptés,

    Souriait tristement une Bible entr'ouverte

    Sur une tranche d'or ouvrant sa robe verte.

    Pour la femme, elle était assise, en peignoir brun,

    Sur un pauvre escabeau.

    Ses cheveux sans parfum

    Retombaient en pleurant sur sa robe sévère.

    Son regard était pur comme une primevère

    Humide de rosée.

    Un long chapelet gris

    Roulait sinistrement dans ses doigts amaigris,

    Et son front inspiré, dans une clarté sombre

    Pâlissait tristement, plein de lumière et d'ombre!

    Mais bientôt je vis luire, en m'approchant plus près

    Dans ce divin tableau, sombre comme un cyprès,

    Dont mon premier regard n'avait fait qu'une ébauche,

    Aux lèvres de l'enfant le doigt de la débauche,

    Sur les feuillets du livre une tache de vin.

    Et je me dis alors dans mon coeur:

    C'est en vain

    Que par les flots de miel on déguise l'absinthe,

    Et l'orgie aux pieds nus par une chose sainte.

    Car Dieu, qui ne veut pas de tare à son trésor

    Et qui pèse à la fois dans sa balance d'or

    Le prince et la fourmi, le brin d'herbe et le trône,

    Met la tache éternelle au front de Babylone!

    Février 1841.

      http://users.skynet.be/litterature/lecture/melancholia.htm
  • Catégories : Les polars

    Poulets au vinaigre

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    BRUNO CORTY.
     Publié le 29 mars 2007
    Actualisé le 29 mars 2007 : 12h46
    Mordu du polar, Claude Chabrol a adapté des romans signés Simenon, Manchette, McBain et Rendell.
    Hermann J. Knippertz/ AP.

    À l'occasion du festival Quais du polar, à Lyon, découvrons avec Claude Chabrol la nouvelle vague d'auteurs qui s'imposent aujourd'hui dans cette littérature de genre.

    DEPUIS presque un demi-siècle, Claude Chabrol est un mordu de polar. Les deux tiers de sa filmographie, qui compte une bonne soixantaine de titres (cinéma et télévision), d'À double tour (1959) au tout dernier, La Fille coupée en deux (qui sortira en salle à l'automne 2007), relèvent du genre. Simenon, Frédéric Dard, Patricia Highsmith, Ruth Rendell, Ed McBain, Manchette sont quelques-uns des grands qu'il a adaptés. « J'aime toutes les catégories du polar, nous confiait-il récemment. L'atmosphère»série noire* est la plus facile à rendre visuellement ; le suspense et l'énigme sont beaucoup moins simples. » Une passion qui remonte à l'enfance : « J'ai eu la chance formidable que mon premier roman policier, à neuf ans, soit Le Crime du golf d'Agatha Christie. Après, je n'ai plus arrêté d'en lire. Ensuite, il y a eu les films policiers. Après-guerre, j'ai vu Nick, gentleman détective sur un scénario de Hammett. Et il y a eu Hitchcock, bien sûr... »
    À l'éternelle question de savoir qui du cinéma ou de la littérature a le plus influencé l'autre, Chabrol répond sans hésiter : « Le bon cinéma policier est né de la littérature. Pour ça, les Américains ont été formidables. La littérature comportementale des Dashiell Hammett, James Cain était tellement visuelle que le cinéma ne pouvait que s'en inspirer. »
    En France, dans les années 1950 et 1960, tourner un film policier était un peu le passage obligé pour tout débutant : « Les producteurs étaient prudents. Ils se disaient que même un film merdeux pouvait s'en sortir grâce à une petite intrigue. Le spectateur ne devait pas trop s'ennuyer. Pour autant, je récuse l'idée qu'il est simple de faire un bon polar. Comme une bonne comédie, d'ailleurs. Essayez d'adapter Simenon, ses flots de pensée, ses flash-back ou les intrigues d'Ellroy, et vous comprendrez pourquoi les gens qui méprisent le polar sont des rigolos. »
    Ce lecteur passionné qui est aussi éditeur à ses heures (on lui doit quelques titres ou auteurs oubliés chez Rivages, notamment le superbe Tonneau, de F. W. Crofts) distribue, sans barguigner, bons points et mauvaises notes aux auteurs du moment.
    Si sa préférée est, de loin, Fred Vargas (« C'est tout de même mieux que Patricia Cornwell ! »), Jean-Hugues Oppel, à qui il a rendu hommage dans L'Ivresse du pouvoir en filmant la couverture de French Tabloïds, et Pascal Dessaint, dont il soutient le nouveau roman, Cruelles natures, comme l'oeuvre d'un styliste tendance Manchette, lui plaisent bien. Tout comme le fantasque Italien Andreas Pinketts, dont il parle sans arrêt. En revanche le réalisateur n'est pas captivé par Jean-Christophe Grangé et ses émules : « C'est le Cobain français » s'écrie-t-il. Ce qui n'est pas un compliment dans sa bouche quand on sait qu'il dit du même Cobain : « C'est Mary Higgins Clark au féminin ! » À soixante-seize ans, Claude Chabrol a toujours l'oeil sur le viseur !
  • Catégories : Nerval Gérard de

    Bulletin Nerval nº 49 / 2 avril 2007

    EDITION

    Gérard de Nerval, "Han d'Islande", (d'apres Victor Hugo), édition de Jacques Bony, éditions Kimé, 2007, 125 p.

    La 4e page de la couverture.
    "Un jeune homme de 21 ans adapte en mélodrame le roman noir d'un jeune poète célèbre, chef de file de l'école romantique. Aucune représentation, aucune mention ultérieure, mais le texte vaut d'être lu ; le goût de Gérard pour les transpositions et la transgression des limites génériques décèle, dès cette époque, ce qui sera le fondement de son esthétique : la création est avant tout invention d'une forme. De cette sombre histoire exotique dont le héros est un monstre sanguinaire émergent deux thèmes essentiels de l'œuvre à venir : la relation nécessairement tragique du père et du fils, et la noirceur du monde politique."



    OUVRAGE


    Gerard MACE, "Je suis l'autre", Gallimard, fevrier 2007, 142 p.
    http://www.fabula.org/actualites/article17663.php

    cf. ma note sur ce livre


    ARTICLE


    Hisashi MIZUNO, "Voyage à Nerval (Nerval no tabi)", "Kobe Kaisei Review", nº 45, 2006, pp. 1-25. (Article en japonais)


    RECHERCHE

    Je prepare un dossier sur les aspects modernes de la poésie de Nerval. J'aimerais notamment connaitre les informations disponibles sur le tirage de ses oeuvres et j'aimerais aussi savoir comment le public contemporain a recu l'oeuvre de Nerval (ce qui m'intéresse le plus, c'est le nombre de ses lecteurs).
    Pouvez-vous me donner des renseignements sur ces questions? D'avance merci beaucoup. Anne Wesselmann
    Contacter anne.wesselmann@web.de


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    Ce Bulletin vous tiendra informe(e) des renseignements concernant Nerval. Si vous desirez le recevoir gratuitement et y faire paraitre des informations ou des commentaires, veuillez envoyer vos coordonnees et vos messages a Michel Brix ou Hisashi Mizuno.

    Les anciens numéros du Bulletin sont installes sur le site Amitie-Nerval et sur le site du Centre Nerval de Namur.
    http://www.amitie-nerval.com/
    http://www.gerarddenerval.be/

    Michel Brix
    Hisashi Mizuno

    http://www.amitie-nerval.com/

  • La Grèce des modernes : l'impression d'un voyage, les artistes, les écrivains et la Grèce (1933-1968)

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    Exposition du 20 janvier 2007 au 22 avril 2007




    Médiathèque Jean Lévy




    32/34 rue Edouard Delesalle




    59000 Lille


    Dans les années 1930, le visage de la Grèce se régénère. Les répercussions qui sont alors nombreuses entre arts décoratifs et arts plastiques, entre écriture et illustration, entre pittoresque et dépaysement ont forcé les artistes à repenser l’illustration des classiques et à définir une grécité qui échappe au classicisme et aux récupérations réactionnaires.

    Les principaux artistes modernes (Braque, Hayter, Laurens, Le Corbusier, Masson, Matisse, Picasso, Springer, Zadkine…) défendent et maintiennent une certaine image de la Grèce, éclairée ou vivante, complexe et solaire à travers l’illustration de textes fondateurs ou de véritables manifestes sur l’art de vivre et de penser un retour éclairé aux sources.

    L’exposition offre l’occasion d’appréhender un milieu éditorial marqué, pour différentes raisons, par la Grèce. Aux figures de Christian Zervos de la revue Cahiers d’art et de la galerie éponyme s’ajoute celle de Tériade, d’origine grecque également, directeur de la revue Verve et éditeurs de grands livres ou encore de Hercule Joannidès Zélateur discret de la revue le voyage en Grèce qui voulait « créer un lien entre la Grèce et ses voyageurs par l’intermédiaire des écrivains, des artistes et des savants contemporains ».

    L’exposition articulera livres illustrés, estampes originales et dessins mais aussi manuscrits enluminés et éditions rares conservés dans le fonds de la Bibliothèque Municipale de Lille afin de rendre perceptible, dans le temps, les différentes interprétations et d’éprouver la pérennité de cette référence au prisme de son actualisation et de ses instrumentalisations.

    Les sections seront toutes accompagnées par des revues (L’Esprit Nouveau, Cahiers d’art, Minotaure, Verve, Le Voyage en Grèce…) conçues comme un véritable« atelier » où s’élaborent autant l’esprit de la Grèce moderne que son imaginaire. Une importante documentation iconographique, photographique et littéraire sera également présentée dans leur relation avec l’estampe et l’image imprimée.



    Un catalogue de 160 pages / 120 illustrations en couleurs est édité par De Gourcuff à cette occasion.



    Visites guidées, colloque, conférences et activités pédagogiques seront proposés autour de l’exposition.



    L’exposition est co-réalisée par le Musée d’art moderne de Lille Métropole et la Bibliothèque Municipale de Lille dans le cadre de l’opération Feuille à Feuille. Estampe et images imprimées dans les collections des musées du Nord - Pas de Calais, labellisée exposition d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication, Direction des Musées de France.



    Entrée libre du mardi au samedi de 12h00 à 18h45

    Ouverture exceptionnelle les dimanches 4 février, 4 mars, 1er et 22 avril de 14h00 à 18h45




    Renseignements :

    Médiathèque Jean Lévy Tel : 03 20 15 97 20

    Musée d’art moderne de Lille Métropole :
    http://www.mamlm.fr/







    Url de référence : http://www.bm-lille.fr/bmlille/bmlille.php?rub=44

    http://www.fabula.org/actualites/article17769.php

  • Catégories : L'actualité

    Décès de l'acteur français Jean-Pierre Cassel à l'âge de 74 ans

    PARIS - L'acteur français Jean-Pierre Cassel, révélé par les comédies de Philippe de Broca dans les années 1960 et amoureux de comédie musicale, est décédé jeudi à Paris, à l'âge de 74 ans "des suites d'une longue maladie", a annoncé vendredi dans un communiqué son entourage.

    Né le 27 octobre 1932 à Paris sous le nom de Jean-Pierre Crochon, Jean-Pierre Cassel, fils d'un médecin et d'une chanteuse d'opéra et père de l'acteur Vincent Cassel, a été découvert par Gene Kelly avant de briller dans les comédies de Philippe de Broca dans les années 1960 ("Les jeux de l'amour", "Le farceur").

    Il est devenu après le mariage de son fils Vincent le beau-père de l'actrice italienne Monica Bellucci.

    Amateur de music hall, passionné de comédie musicale, Jean-Pierre Cassel avait aussi tourné avec les plus grands cinéastes, qui lui confiaient souvent des rôles de séducteur, de Renoir ("Le Caporal épinglé") à Bunuel, en passant par Chabrol, Clair, Losey, Melville ou encore Altman.

    Mêlant à merveille séduction et ironie, il a laissé son empreinte sur des films des années 60 et 70, tels que "L'Armée des ombres" de Melville ou "Le Charme discret de la bourgeoisie" de Buñuel.

    Dans les années 80 et 90, il s'est fait moins présent au cinéma, lui préférant la télévision et le théâtre.

    Ces dernières semaines, il était à l'affiche du premier film réalisé par le comédien Roschdy Zem, "Mauvaise foi".

    (©AFP / 20 avril 2007 12h17)

    http://www.romandie.com/infos/news/070420101725.i1c2w1bh.asp

  • Catégories : Les polars

    Regis Descott, "Caïn et Adèle"

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    OLIVIER DELCROIX.
     Publié le 19 avril 2007
    Actualisé le 19 avril 2007 : 11h50

    Pour son troisième roman, Régis Descott, l'auteur de « Pavillon 38 » explore à nouveau les terres du crime et de la folie.

    DEPUIS le succès de Pavillon 38, odyssée dantesque aux confins de la folie meurtrière (bientôt adapté au cinéma), Régis Descott semble littéralement hanté par son sujet.
    Comment revenir indemne d'un si terrifiant voyage en psychopathie ? La réponse coule de source : en écrivant la suite. Pour son troisième roman, l'auteur de L'Empire des illusions a décidé de replonger Suzanne Lohmann, son héroïne experte en psychocriminologie, au coeur d'une nouvelle intrigue à résonance biblique. Celle-là même qui opposa jusqu'à la mort deux frères, Abel et Caïn.
    On retrouve donc la belle Suzanne qui tente de reconstruire sa vie brisée, après avoir aidé à l'arrestation de « l'Anaconda », ce dangereux tueur en série qui démembrait ses victimes (et qui aura eu le temps de s'en prendre à son mari, laissant ses deux filles orphelines).
    Aujourd'hui, le Dr Lohmann a ouvert un cabinet de consultations dans le Ve arrondissement de Paris, et veut repartir à zéro. C'est mal connaître les arcanes du destin... Le commissaire Steiner refait appel à elle. Sa brigade a découvert une femme, la bouche mutilée en un horrible ­rictus, le sexe profané. La presse à scandale baptise rapidement l'assassin « l'homme qui rit », en référence au célèbre roman d'Hugo.
    Ne pouvant résister à « l'appel de l'abîme », la « profileuse » se jette dans cette nouvelle enquête... Ainsi que sous les roues d'une Ferrari conduite par Abel Frontera. Après le choc, c'est le coup de foudre. Mais qui est donc cet homme secret, éperdu d'amour pour la séduisante ­psychiatre ?
    L'oeil hugolien qui regarde Caïn
    En démiurge sourcilleux, Régis Descott met en place, les uns après les autres, tous les dominos de son thriller. Qui est donc ce transsexuel, visiblement déséquilibré, qui se présente à son cabinet en s'accusant du meurtre de sa mère ? Pourquoi lui révèle-t-il bientôt l'existence d'un jumeau meurtrier ? Quant à « l'Anaconda », comment a-t-il pu réussir à s'évader ? Va-t-il revenir pour se venger ?
    Non sans une certaine jubilation, l'écrivain applique cette petite poussée d'adrénaline, formidable pichenette romanesque qui déstabilise l'ensemble du récit, tout en le précipitant vers des sommets d'action imprévisibles. Et ça marche.
    Car Régis Descott possède ce don rare d'entraîner son lecteur au coeur de la scène. En romancier tout-puissant, il est l'oeil hugolien qui - même dans la tombe - regarde Caïn !
    Sans même s'en apercevoir, on pénètre dans l'esprit logique de l'inspecteur Steiner, on s'insère dans les intuitions flottantes de l'héroïne désarmée, ou l'on est submergé par les tortueuses confessions d'Adèle le transsexuel. On se glisse même - sans y prendre garde - au coeur des pensées profondes de « l'Anaconda », qui laisse filtrer d'étranges réactions affectives embryonnaires à l'égard du petit Ernst, autiste d'une dizaine d'années rencontré lors de sa fuite en forêt bavaroise.
    D'une écriture dense et précise, Descott compose ainsi un roman visuel, fiévreux et maîtrisé. Et qui laissera le lecteur sous tension... Jusqu'à la dernière ligne.
  • Rembrandt et la Nouvelle Jérusalem

    medium_rembrandt.3.jpgUn art humaniste

    JEAN-LOUIS PINTE (mercredi 11 avril 2007)
     

    Rembrandt face à ses contemporains et à un événement culturel et religieux d’une importance considérable : l’installation au XVIIe siècle à Amsterdam d’une communauté juive, immigrants venant de la péninsule Ibérique et d’Europe centrale. Il se fonde alors une Nouvelle Jérusalem où juifs et chrétiens tissent des liens à travers une organisation communautaire. Cette période qui va jusqu’à l’inauguration de la grande synagogue d’Amsterdam correspond à la vie de Rembrandt. L’artiste est là qui observe cette société, le milieu artistique et intellectuel juif. Il capte aussi bien les personnages que des scènes d’histoire. De plus, entretenant des rapports privilégiés avec la communauté séfarade d’Amsterdam, il procède à travers son art à une lecture pertinente des Écritures. C’est à travers quelque 190 pièces, des manuscrits aux gravures en passant par les tableaux et les objets d’art que l’on découvre un des événements majeurs de ce que l’on a appelé le « Siècle d’or ».

    CRITIQUE. 

     Il s’agit d’une exposition où l’art est au service de la pédagogie et de l’histoire. Rembrandt et ses contemporains sont là pour témoigner, expliquer leur époque à travers les événements qu’ils vivent. Ils observent le fait d’être juif à Amsterdam à travers la vie quotidienne et les lieux et cette manière de « réinventer le judaïsme ». Les tableaux de Job Berckheyde, les gravures de Romeyn de Hooghe en assurent la véracité. Rembrandt, lui, illustre les Évangiles, peint des portraits dont les personnages appartiennent réellement au monde juif avec ce sens éblouissant de l’éclairage qui laisse deviner le caractère profond du personnage. Et c’est avec une véritable passion que l’on suit cette histoire de la Nouvelle Jérusalem. Rembrandt et les artistes de l’époque nous donnent une véritable leçon d’humanisme.

    Musée d’art et d’histoire du judaïsme : 71, rue du Temple (IIIe). Tél. : 01 53 01 86 60 Horaires : du lun. au ven. de 11 h à 18 h, dim de 10 h à 18 h, noc dim. jusqu’à 19 h Jusqu’au : 1er juillet Catalogue : Coédition Musée d’art et d’histoire du Judaïsme/Panama musées, 49 €

    http://www.figaroscope.fr/arts/2007041000023833.html

  • Catégories : La littérature

    SOS Littérature

    .-F. P..
     Publié le 19 avril 2007
    Actualisé le 19 avril 2007 : 11h48

    Des écrivains interpellent les candidats à la présidentielle sur la disparition de la littérature à la télévision.

    UN groupe d'écrivains de toutes générations, parmi lesquels Henri Amouroux, Pierre Assouline, Edmonde Charles-Roux, Jean Malaurie, Alain Rey, Jean Rouaud ou Martin Winckler, lance un appel aux candidats à l'élection présidentielle : ils regrettent que la télévision fasse une part trop faible aux émissions véritablement littéraires.
    Ils souhaiteraient que soient installés « aux heures de grande écoute, des portraits d'écrivains, des entretiens, voire des émissions de plateau véritablement dédiés à la littérature » où des écrivains pourraient parler de leurs livres, sans sensationnel ni scandale. Ils écrivent : « Que sont devenues les émissions « Un siècle d'écrivains » ? « Apostrophes » ? « Océaniques » ? « Portraits - souvenir » ? (...)
    Par quoi ont-elles été remplacées ? Les rencontres avec les auteurs, les cafés littéraires, les lectures et autres événements consacrés à la littérature ont joué un rôle déterminant que n'assume plus la télévision, et la pauvreté de ses programmes ne favorise guère l'ouverture aux littératures et aux auteurs du monde entier. Pourquoi ? »
    Seront-ils écoutés ?
  • Catégories : Des expositions, La peinture

    Figures libres

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    Annick Colonna-Césari
    Fragmentés, déformés... Les portraits du XXe siècle, tels ceux qui sont exposés à Madrid, ne constituent plus une représentation fidèle de la réalité. Ils reflètent plutôt les tensions d'une époque et les états d'âme des artistes

    'invention de la photographie aurait pu donner le coup de grâce à la tradition du portrait peint. Ce fut loin d'être le cas. Tout au long du XXe siècle, les plus grands artistes ont continué à se frotter à l'exercice et le genre s'est même revivifié. Comme le montre l'exposition madrilène, réunissant quelque 160 tableaux, la représentation fidèle de la réalité n'est plus à l'ordre du jour. Et le modèle, souvent malmené, apparaît d'abord comme prétexte à d'inédites explorations. Libérées de la contrainte de la ressemblance, les nouvelles recherches plastiques permettent d'ausculter la condition humaine, révélant, dans le sillage de Freud, les profondeurs de l'inconscient. Elles font aussi écho à la crise d'identité et aux désillusions que connaît un monde tenaillé par les conflits et les bouleversements.





    Pour les fauves, tel Matisse, la couleur agit comme un révélateur d'émotion. Le portrait de Fernande Olivier que Picasso le cubiste peint en 1909 annonce-t-il un malheur? Ce visage fragmenté comme un miroir brisé n'augure en tout cas rien de bon. Tandis que s'exacerbent les tensions qui conduiront à la Première Guerre mondiale, l'expressionniste autrichien Egon Schiele traduit, en 1912, l'ampleur de son mal-être par la déformation de son corps. En comparaison, Max Jacob par Modigliani en 1916 apparaît bien muet. Ressemblant à un masque, il trahit l'influence des arts primitifs qui se développe alors. De leur côté, les surréalistes n'hésitent pas à laisser éclater leurs angoisses du nazisme et de la guerre. Les accents dramatiques que prend le portrait de Picasso exécuté par Dali, en 1947, sont révélateurs de la dureté des temps. L'Américain Warhol se trouve, lui, à des années-lumière. Ses autoportraits célèbrent la superficielle civilisation de l'image, dont il avait, avant tout le monde, pressenti la tyrannie.

    Le Miroir et le masque. Le portrait au siècle de Picasso. Musée Thyssen-Bornemisza (www.museothyssen.org) et Fondation Caja, Madrid (www.fundacioncajamadrid.org). Jusqu'au 20 mai.

    http://www.lexpress.fr/mag/arts/dossier/expos/dossier.asp?ida=455856

  • Catégories : KHALO Frida

    Centenaire de la naissance de Frida Kahlo (à Casablanca-Maroc)

    Projection le 21 avril 2007 à 20h à l'IFC d'un documentaire:

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    FRIDA KAHLO : ENTRE L'EXTASE ET LA DOULEUR
    Auteur-réalisateur Ana Vivas et Rodrigo Castano
    Diffusion/Distribution Zarafa Films


    Aux confins du symbolisme et d’un (sur)réalisme naïf, Frida Kahlo est aujourd’hui considérée comme l’un des plus grands artistes de tous les temps. Picasso disait à son sujet qu’elle était certainement la meilleure portraitiste du XXème siècle, et André Breton organisa lui - même, en 1939 à Paris, l’une des premières grandes expositions de ses œuvres en dehors du Mexique. Dans son travail, elle recrée un univers entier à partir de fragments de son moi et des traditions tenaces de sa propre culture. Les peintures de Frida Kahlo constituent l’âme de ce film, aussi bien que ses dessins et les peintures que composent son Journal. C’est dans son Journal intime que nous puisons la parole de l’artiste. Ces textes, d’une grande puissance poétique et émotionnelle, sont interprétés par Marina Vlady.

    http://www.harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=video&no=948

    Et le 21 avril, présentation, au complexe Touria Sekkat, à 20h30 de la pièce de théâtre "Attention peinture fraîche" mettant en scène la vie de Frida Kahlo.

    Artiste clef du surréalisme, figure de proue de la peinture et de la culture mexicaine, femme de Diego Rivera, icône du féminisme, elle côtoie les plus grandes figures artistiques (Kandinsky, Ernst, Duchamps, Derain, Miro, Picasso... ). Elle fait l'objet de nombreuses expositions, au Mexique, aux Etats-Unis, en Angleterre, en Italie et en France où elle revient au Théâtre Déjazet nous offrir en voyage sa propre vie. Dans une mise en scène hors du temps, dans un lieu où les souffrances se rencontrent et dansent avec les rendez-vous perdus. Frida Kahlo revendique tout, sauf le mensonge. Il est beaucoup de douleur impossible à partager et si l'espoir nous fait souvent défaut, ici cette légende universelle qu'est Frida Kahlo nous montre, sans narcissisme, en peignant son image à même la peau, que la vie est riche de tous nos désirs et de tous nos rêves à venir.

    target="_blank">http://www.evene.fr/culture/agenda/attention-peinture-fraiche-4590.php

    Déjà jouée en 2005 à Paris au théâtre Dejazet.

  • Catégories : Des expositions, Des lieux, La peinture

    Giverny impressionniste : une colonie d'artistes, 1885 -1915(Pour Monette)

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    John Leslie Breck
    Étude d'un jour d'automne, n°7,, 1891
    Huile sur toile 33,7 x 41,3 cm
    Chicago, Terra Foundation for American Art
    ©TFAA

    Du 1er avril au 1er juillet 2007

    Giverny, où Claude Monet a élu résidence en 1883, a attiré une centaine d’artistes entre les années 1880 et la première guerre mondiale. Bien que le peintre ne les ait pas encouragés à le suivre, de nombreux étudiants et artistes étrangers passent de longs séjours à Giverny, peignant le village et ses alentours. Ils font de l’Hôtel Baudy leur quartier général, et vont jusqu’à investir plusieurs maisons, transformant progressivement le petit village normand en une florissante colonie d’artistes.

    « Giverny impressionniste : une colonie d’artistes, 1885-1915 » étudie pour la première fois le phénomène de cette communauté internationale d’artistes sur une période de trente ans, le réintroduisant dans le contexte plus large des colonies rurales d’artistes. L’exposition comprend plus de 80 tableaux issus de collections européennes et américaines, dont une trentaine de la Terra Foundation for American Art, qui possède une collection exceptionnelle d’œuvres réalisées par des artistes américains à Giverny.

    Divisée en quatre sections, l’exposition retrace l’évolution chronologique, stylistique et thématique des œuvres des artistes de la colonie. Aux côtés de Claude Monet, des figures majeures de l’impressionnisme nord-américian comme John Leslie Breck, Frederick MacMonnies, ou Theodore Robinson sont exposées, ainsi que des artistes moins célèbres, tels que William Blair Bruce ou Alson Clark. De nombreux documents et photographies d’archives viennent enrichir l’apport historique de l’exposition.

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    Claude Monet
    Champ de coquelicots (w1253), 1890
    Huile sur toile 61,2 x 93,1 cm
    The Art Institute of Chicago.
    Collection de Mr et Mme W. W. Kimball (22.4465)
    ©Reproduction, The Art Institute of Chicago

    Plus d'informations:http://giverny.org/museums/american/guide/indexfr.htm

  • Catégories : Des expositions, La peinture

    Désirs d'Orient

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    Lieu : Musée des Beaux-Arts - Bordeaux
    Dates : du 26 Janvier 2007 au 28 Mai 2007

    De Delacroix à Dufy -

    A l'occasion de la généreuse donation de Claire Cominetti, le musée des Beaux-Arts de Bordeaux présente, outre l'admirable ensemble de dessins réalisé par Sébastien lors d'un voyage au Maroc, une sélection d'oeuvres de sa collection allant de 1830 jusqu'à 1940. Autour de la création singulière de Sébastien à la saveur un peu naïve des sculptures romanes, gravitent de nombreux artistes majeurs traversant essentiellement le XIXe siècle parmi lesquels Alexandre Bida, Adrien Dauzats, Eugène Delacroix, Raoul Dufy, Jean-Léon Gérôme... Tous ont été séduits par cet Orient tant fantasmé que réel à l'époque des voyages et des expéditions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Source d'inspiration et d'évasion pour les uns, objet d'observation minutieuse pour les autres, les pays du soleil levant se révèlent dans toute leur diversité, par les différences de points de vue et de styles.

    http://www.evene.fr/culture/agenda/desirs-d-orient-16794.php

  • Catégories : La représentation des bohémiens:art et littérature, Musique

    "Guitare",paroles et musique de Georges Moustaki(Pour Elisabeth)

    Guitare ô ma compagne, jolie fille d'Espagne,
    Tu glisses sous mes doigts comme un bateau de bois,
    Venu du fond des âges, sans mat sans équipage,
    Mais chargé de refrains, de joies et de chagrins.

    Guitare ô ma fidèle, ma jolie demoiselle,
    Tu consoles mon cњur avec tant de douceur,
    Quand la Marie volage me fait perdre courage,
    Tu m'offres le secours d'une chanson d'amour.

    Guitare ô ma fragile, plus tendre que l'argile,
    Tu es de la tribu des musiciens des rues,
    Qui font chanter tes cordes comme de grandes orgues
    De quoi faire rêver les amants du pavé.

    Guitare ô ma guitare, quand il sera trop tard,
    Pour courir les chemins comme des bohémiens,
    Ta dernière musique sera comme un cantique,
    Quand nous irons tous deux reposer dans les cieux.

    http://www.frmusique.ru/texts/m/moustaki_georges/guitare.htm

    Il y a aussi: "Je suis une guitare":http://www.frmusique.ru/texts/m/moustaki_georges/jesuisuneguitare.htm

  • Catégories : La peinture

    Britt Boutros Ghali

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    http://www.norvege.ma/culture/news/Britt+Bautros+Ghali.htm

    L’artiste Britt Boutros Ghali a exposé jusqu’au 31 mars ses récents travaux à la galerie Venise Cadre à Casablanca.

    NÉE en 1937 à Svolvaer en Norvège, Britt Boutros Ghali a appris la peinture et la sculpture de 1959 à 1962 sous la férule d’Ellen Christensen et de Ferdinand Lunde.

    Sa première exposition personnelle date de 1965 à la galerie de l’Université à Paris.

    Depuis, elle a montré ses travaux dans plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France, l’Espagne, les Etats-Unis d’Amérique, la Suisse, la Norvège et l’Egypte.

    Britt Boutros Ghali a pris part à l’abstraction, promue par l’école scandinave, depuis les années 60 et elle n’a cessé d’explorer cette voie, la portant du point de vue gestuel et du coloris à un rare degré d’expression. Sa facture a gagné en intensité grâce au soleil de l’Egypte, pays où elle réside depuis plus de trente ans.

    Britt Boutros Ghali a reçu la plus haute distinction en Norvège, jamais décernée à un artiste de son vivant : Saint Olav Order, remis des mains de sa majesté le Roi Harald V de Norvège.

    http://www.lereporter.ma/article.php3?id_article=3496

  • Catégories : Balades, Des lieux

    Les Gorges de la Loire plein les yeux

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    De belles balades en pleine nature, avec de multiples belvédères en surplomb, du fantastique spectacle des Gorges de la Loire, c'est idéal au printemps. Et c'est entre Lyon et Saint Etienne. A pied...

    Pour admirer les Gorges du plus long fleuve de France (1 012 kilomètres) et aussi le moins aménagé - ce qui signifie que sa nature sauvage est très respectée - , rien ne vaut le village médiéval de Saint Victor sur Loire, comme point de départ.

     

    Le bourg, qui vivait autrefois du commerce du saumon, puisque le poisson rose revenait frayer dans la rivière, avant de repartir en mer, vaut pour son ancien presbytère, ses maisons de passementiers et son église romane à colonnes du XIème siècle, avec une vierge en bois doré et surtout un autel Louis XIII, lui aussi en bois doré et rehaussé de cuir de Cordoue.

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    On peut prendre du temps pour la visite, car les promenades en belvédère au-dessus des Gorges dépassent rarement les cinq à six kilomètres.

     

    Après un parcours en forêt dans une végétation semi- méditerranéenne, qui annonce déjà l'Ardèche avec ses pins courts, on suit les murets de pierres, parmi les genêts qui fleurissent en mai. Un spectacle flamboyant à ne pas manquer. On est sur le plateau de la Danse, ainsi baptisé en raison d'une légende qui prétend que les filles légères de Saint Victor exécutaient une danse, avant d'être punies de mort par les elfes. Souvenir d'une époque où l'on ne rigolait pas avec la vertu des demoiselles !

    De là, on admire l'île de Grangent et son château, le barrage construit en 1957, avant de profiter de la pêche et de toutes les activités nautiques que l'on y pratique à la belle saison et le château d'Essalois.

     

    Il se visite librement et offre un très beau panorama sur les Gorges depuis la tour. Bâti au XVIème siècle autour de fortifications qui datent du XIIIème siècle, on peut admirer aussi son jardin à la française et son théâtre de verdure.

    Pratique

    Syndicat des Gorges de la Loire,
    à St Etienne (Loire)

    13, rue d'Arcole

    Tél. : 04 77 43 24 46

    smagl.com

    Pour trouver des idées de balades le long des Gorges de la Loire, on peut consulter le site du Syndicat des Gorges de la Loire et commander « Le topoguide de randonnées pédestres » qui s'adresse à un public essentiellement familial. Il invite à la découverte du patrimoine des Gorges de la Loire, grâce au grand circuit de 57,5 kilomètres et aux 13 parcours (1,7 à 13 kilomètres).

    Un livret comprenant des informations sur le patrimoine architectural et sur le milieu naturel est joint. Prix : 10,50 euros.

    Pour séjourner dans la Loire et en découvrir les charmes

    loire.fr

  • Catégories : Des expositions

    Monet l'inconnu : pastels et dessins

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    Claude Monet : Nightfall, 1865-70. Pastel 21,2 x 37,9 cm Musées des Beaux-Arts de Nantes. © Ville de Nantes - Musée des Beaux-Arts/A. Guillard

    Un des maîtres de l'impressionisme français, Claude Monet, a pris place à la Royal Academy de Londres... Mais l'institution ose la nouveauté, et présente un des aspect de l'œuvre de l'artiste qui n'a jamais été vraiment exploré : ses pastels et dessins.

    Avec plus de 80 travaux réunis, pour la plupart inédit, l'objectif de l'exposition n'est pas moins que d'offrir une "nouvelle interprétation révolutionnaire" de l'œuvre de Monet.

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    Waterloo Bridge, c. 1901 Pastel 305 x 480 mm Triton Foundation, The Netherlands.

    Car s'il désavouait publiquement son intérêt pour le dessin, il s'y adonnait en réalité avec un talent exceptionnel. Pastels et dessins deviennent peu à peu des créations à part entière, s'enrichissant même d'aquarelles d'une extrême finesse.



    » Exposition "Monet l'inconnu : pastels et dessins" : jusqu'au 10 juin, à la Royal Academy de Londres.
    Informations pratiques : Royal Academy of Arts - Burlington House - Piccadilly - London W1J 0BD / www.royalacademy.org.uk


    http://www.linternaute.com/voyager/saison/mars-30.shtml

  • Catégories : Des expositions

    Paysages de Renoir

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    Arab Festival, 1881. Musée d'Orsay, Paris Gift of the Fondation Biddle in memory of Margaret Biddle 1957 (RF1957-8) © RMN, Paris. Photo Hervé Lewandowski


    Les murs de la National Gallery de Londres proposent ce mois-ci un joli voyage champêtre autour des paysages de Pierre Auguste Renoir (1841-1919). Avec plus de 70 œuvres venues du monde entier, cette exposition est la première à explorer cet aspect du travail de Renoir.

    En effet, durant les deux premières décennies de sa carrière, de 1865 à 1883, entre l'âge de 24 et de 42 ans, le paysage est au cœur des recherches et des préoccupations artistiques du peintre. C'est à cette époque que Renoir, progressivement, s'émancipe du modèle de Courbet, et trouve son style personnel.

    Dès 1865, le peintre travaille avec des artistes qui devinrent les impressionnistes, tels Monet, Cézanne ou Sisley. On peut ainsi admirer les peintures de l'étape de La Grenouillère avec côte à côte la toile de Monet, conservée à la National Gallery, et celle de Renoir, provenant du National Museum de Stockholm, exécutées ensemble, sur le même motif.

    Intègrant le style des impressionnistes tout en élaborant un langage personnel, Renoir innove et, dans les années 1870, explore la couleur et la construction de l'espace. Au cours des années 1880, il voyage dans le sud de la France, en Italie et en Afrique du Nord : la force de la lumière et des couleurs l'amène aux confins de l'abstraction, faisant écho, trente ans auparavant, au travail de Matisse. C'est plus au nord, dans l'île anglo-normande de Guernesey, que se clôt l'exposition : le dessin et la figure prendront peu à peu le pas sur la couleur et les paysages... Il ne reviendra sur ce dernier que de façon occasionnelle.

    » Exposition "Paysages de Renoir 1865-1883" : jusqu'au 20 mai, à la National Gallery de Londres.
    Informations pratiques : The National Gallery - Trafalgar Square - London WC2N 5DN / www.nationalgallery.org.uk


    http://www.linternaute.com/voyager/saison/mars-30.shtml

  • Catégories : L'art

    Ventes aux enchères à Casablanca

    Eldon & Choukri Auctioneers organisent une vente aux enchères samedi 21 avril à 16h30. Les collectionneurs et amateurs pourront découvrir une sélection d’œuvres d’art de plus de cent quarante lots. Pour avoir le catalogue ou pour tout autre renseignement, téléphoner au 022-94-99-85
    Il est possible de voir les oeuvres du 17 au 21 avril.


    http://www.leconomiste.com/culture/



    A la galerie Memoarts le 22 avril à 16h30; catalogue consultable en ligne:http://www.memoarts.com/

  • Catégories : Des expositions

    «Casablanca, il y a un million d’années…».

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    Le ministère de la Culture organise en ce moment une très belle exposition au titre énigmatique, «Casablanca, il y a un million d’années…». Il s’agit de la première exposition marocaine d’une telle envergure consacrée à l’archéologie.
    Destinée au grand public, l’exposition se veut aussi didactique que simple et propose aux visiteurs un voyage à travers le temps et l’espace, un voyage à la recherche de nos origines.
    Saviez-vous que les premières traces de vie humaine à Casablanca remontent à de cela un million d’années? Ou que pour faire du feu, ces hommes préhistoriques ne se servaient pas de silex (trop rare dans cette région) mais de galets taillés ? Ou encore que la région casablancaise regorge de richesses menacées par l’explosion démographique et l’urbanisation galopante ? Car à moins d’être paléontologue, archéologue ou un inconditionnel des albums de Rahan (plus connu sous le pseudonyme “Cheveux de feu” parce qu’il le vaut bien) on ne s’intéresse que très rarement à cette période obscure et lointaine depuis nos manuels scolaires. C’est un tort, et l’exposition qui se tient actuellement à la Cathédrale du Sacré-Cœur à Casablanca nous le prouve.

    Objectif grand public
    Sollicité pour prendre en main la scénographie de l’exposition, Philippe Delis explique que le premier souci a été de faire de «Casablanca, il y a un million d’années…» une exposition grand public. «Le projet avait au départ des dimensions spectaculaires», se souvient Philippe Delis, mais le manque de moyens, notamment, a provoqué une ambition revue à la baisse, sans pour autant avoir raison de la qualité de l’ensemble présenté. «Nous avons opté pour un séquençage très clair, permettant cette idée de voyage dans le temps et dans l’espace», ajoute Philippe Delis. Avancer au fil de grandioses panneaux lumineux donne l’impression d’avancer sur une frise chronologique. Point de départ : il y a 2,5 millions d’années, avant l’arrivée de l’homme à Casablanca. Le visiteur avance dans le temps, découvrant au fil des espaces, délimités par ces panneaux lumineux, les différentes périodes mais aussi les sites qui ont permis ces découvertes.
    Les contraintes liées au sujet même de l’exposition, souvent considéré comme barbant ou aride, exigeaient de mettre en œuvre un maximum d’astuces pour capter l’attention des visiteurs. De manière très claire, des vitrines, dotées pour certaines de commentaires explicatifs, présentent outils et fossiles de la riche faune d’antan. Les os ou restes des dentitions ont été agrémentés de silhouettes prédécoupées pour mieux représenter les animaux : rhinocéros, camélidés, souris, singes girafes, antilopes, guépard... La liste est longue.
    Par contre, on ne peut pas en dire autant de nos ancêtres préhistoriques. On en découvre à peine trois, vers la fin de l’exposition. Le crâne d’un homo sapiens safiot, ainsi que celui d’un homo sapiens rbati, précédés toutefois par un fragment de mandibule d’un homo erectus découvert à Casablanca. Ouf, l’honneur bidaoui est sauf ! Les crânes attirent l’attention d’une petite fille qui, intriguée, demande à son père : «est-ce qu’on a dû lui couper la tête ?».
    «Les découvertes dans la région Casablanca sont très importantes, rappelle Mohamed Abdeljalil El Hajraoui, Commissaire général de l’exposition et Directeur du Patrimoine Culturel. Elles sont reconnues internationalement mais méconnues du grand public marocain». Par sa richesse, l’exposition y remédie en s’adressant aussi bien aux connaisseurs qu’aux profanes, étudiants et écoliers en tête. «L’exposition a beaucoup de succès», analyse le gardien de la Cathédrale. «En deux jours, un peu plus de 1100 visiteurs sont venus», ajoute-t-il, cochant scrupuleusement d’une petite croix dans un lourd cahier noir chaque nouveau visiteur.
    Un bouche-à-oreille favorable pourrait expliquer ce début de succès, «Casablanca, il y a un million d’années…» ayant l’avantage de créer une ambiance particulière (la couleur terre est omniprésente tout au long de l’exposition, un petit carré de fouilles a été reconstitué et enrichi d’outils de prospection, les étapes des recherches archéologiques sont explicités) et de positionner le visiteur dans un rôle d’investigateur, à même de mieux lui faire comprendre le travail patient et fastidieux des archéologues.

    Recherche partenaires
    Si les premières trouvailles archéologiques au Maroc datent de la fin du 19ème siècle, ce n’est qu’au cours des trente dernières années que la recherche préhistorique a connu son plus important développement. Dans la région de Casablanca, plusieurs sites ont été ou sont encore exploités, comme la grotte d’Ahl Al Oughla (sud-est de Casablanca), la carrière Thomas (qui a livré la plus ancienne trace de la présence humaine au Maroc), la Grotte des Ours ou encore la Grotte des Rhinocéros, dans la carrière Oulad Hamida 1. Ces sites ne sont pas toujours correctement exploités, à l’image de la Grotte des Félins. Situé dans la carrière Oulad Hamida 2, le site a été découvert fortuitement en 1991 mais rapidement détruit pour permettre l’exploitation de la carrière.
    Pour sauvegarder et mettre en valeur ce patrimoine, le Ministère envisage (et conclut l’exposition sur ce projet) la création d’un Parc Archéologique de Casablanca. Pour l’accueillir, c’est le site préhistorique de Sidi Abderrahmane, près de la mosquée Hassan II, qui a été choisi. «Cette zone, à proximité de la mer et de la corniche, est très visitée. Nous souhaitons intégrer ce Parc dans cet ensemble à vocation touristique», confie Mohamed Abdeljalil El Hajraoui. Le projet est en cours de financement et en recherche de partenaires, pour un budget estimé à 60 millions de dirhams. Le Parc Archéologique de Casablanca devrait comprendre une partie reconstituant des scènes préhistoriques, la construction d’un musée et, pour sauvegarder une partie de notre mémoire, des locaux destinés aux chercheurs. Pour que l’Homo Casablancus continue de livrer ses secrets.

    Aïda Semlali

    http://www.lejournal-hebdo.com/sommaire/culture/a-la-d-couverte-de-lhomo-casablancus.html