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Laura Vanel-Coytte: écrivaine publique. Entreprise Siret:884 135 807 00011 à votre service - Page 1329

  • Catégories : La philosophie

    L’événement comme écriture, Cixous et Derrida se lisant, sous la direction de Marta Segarra, éd. Campagne Première, 22 €.

    Ce n’est pas seulement un compte-rendu de colloque, c’est une mer glaciale et impétueuse dans laquelle il faut se laisser chuter, pour s’accrocher à quelques récifs bienvenus : des bribes de discours, des pensées à la dérive, que l’on engrange dans sa petite tête en se disant que cela fera bien son chemin un jour. A Barcelone, en 2005, cogiteurs du monde entier se sont réunis pour une étude croisée des œuvres d’Hélène Cixous et Jacques Derrida. On le sait, jusqu’à la mort de Derrida, le 9 octobre 2004, les deux philosophes ont noué une amitié totale, téléphonique, manuscrite, « conversationnelle ». Ils ont écrit plusieurs livres (édités chez Galilée) à deux ou quatre mains pour chanter cette fusion cérébrale. L’intérêt du nouvel ouvrage que publient les éditions Campagne Première est de sortir de leur cocon intellectuel pour montrer qu’il fait aussi bon aux alentours, et que les deux écrivains ont su se mettre à la portée de tous. Comme écrit Hélène Cixous, « Jacques Derrida a eu l’extraordinaire audace de faire apparaître que la philosophie écrit de tout son corps, que la philosophie ne peut être mise au monde que par un être en chair en sang en sueurs ». Il y a quelque chose de physique dans cette épaisse compilation universitaire, pas seulement dans l’effort de concentration qu’elle réclame, mais aussi dans les transformations intimes que sa lecture implique. ◆ M.Ln.

    Source: Télérama.fr

  • Catégories : L'actualité

    Al Gore veut placer l'économie de marché au service du climat

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    L'ancien vice-président américain Al Gore, colauréat du prix Nobel de la paix, a estimé dimanche à Oslo que les mécanismes de l'économie de marché pouvaient être les meilleurs outils pour lutter contre le changement climatique en permettant de "donner un prix" au CO2.

    Source: Yahoo actualités

  • Catégories : Le Maroc:vie et travail

    Expo vue le 13 décembre 2007:"Casablanca" de Yves Jeanmougin à l'IFC

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    Casablanca de Yves Jeanmougin, Youssef Fadel. Casablanca, capitale économique du royaume depuis le début du XXe, une histoire mouvementée et complexe n’a cessé de se dérouler. Elle est à l’arrière-plan du superbe album d’Yves Jeanmougin, photographe, esthète et humaniste.

    Aux éditions Tarik

    En savoir plus sur mon site source:http://www.livresphotos.com/Casablanca.html

  • Catégories : Nerval Gérard de

    Importance des routes dans le "Voyage en Orient" de Nerval

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    O. C, II, VO, 182 : Paysages suisses : « Me voici donc parvenu à Genève : par quels chemins hélas ! et par quelles voitures ! Mais, en vérité, qu’aurais-je à écrire, si je faisais route comme tout le monde, [….] ? »

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" en vente sur Lulu:http://stores.lulu.com/store.php?fAcctID=617288(couverture ci-dessus)

  • Catégories : L'actualité

    BONNES FETES A TOUS

    Grand rush des MRE à la veille de l’Aïd 
    Cette année encore, à l’occasion de la fête de l’Aïd El Kébir, les ports de Tanger et Algéciras vont tourner à plein régime. Plus de 13.000 voitures et 43.000 personnes ont déjà emprunté le chemin du retour vers la mère patrie. Il s’agit essentiellement de Marocains résidant à l’étranger (MRE) et qui, à cause de coïncidences de calendrier, ont décidé de passer les fêtes de fin d’année auprès de leurs proches.

    En effet, cette période de vacances scolaires en Europe est aussi marquée par la célébration de l’Aïd El Kébir, vendredi prochain. Par ailleurs, ces MRE, notamment les compatriotes résidant en Espagne, France ou Belgique, optent de plus en plus pour des séjours moins longs mais plus fréquents. Déjà, en fin de semaine dernière, les ports espagnol et marocain n’ont pas chômé. Samedi, l’activité a atteint des pics équivalant à une grosse journée de mois d’été.

    La fréquence des embarquements, à partir d’Algéciras, a dépassé les 400 voitures par heure. Les Espagnols, pour éviter de revivre le cauchemar de l’an dernier, ont permis aux compagnies à titre exceptionnel l’interchangeabilité des billets. Mais, dimanche, un fort vent d’est a empêché le départ des ferries rapides vers Sebta et Tanger. Et, dès lundi, les choses ont repris leur cours normal.

    L’an dernier, plusieurs centaines de MRE avaient vécu un véritable calvaire au port d’Algéciras. Leur rentrée avait coïncidé avec les fêtes de fin d’année et du sacrifice du mouton. Et aucune mesure spéciale n’avait été prévue. Une erreur que les responsables ne veulent pas reproduire.

    Ainsi, les autorités portuaires espagnoles ont mis en place un dispositif spécial jusqu’au 1er janvier 2008 pour assurer la traversée du détroit dans les meilleures conditions. La mobilisation est aussi importante que durant la période estivale.

    A noter que, du côté de Tanger, l’augmentation de trafic s’est passée sans problèmes particuliers. «L’arrivée de nos ressortissants ne pose pas de difficultés. C’est le retour qu’il faut organiser avec plus de minutie», souligne un responsable portuaire.

    Ali Abjiou
    Source: L'Economiste

     

    http://www.yabiladi.com/article-societe-2248.html

    BONNES FETES A TOUS

  • Catégories : Jeux

    Le jeu d'Isalune

    Et qui m'avait déjà été envoyé par mes petite soeur, peu de modif dans mes réponses:

    Quatre jobs que j'ai fait dans ma vie :

    Bibliothécaire
    Documentaliste
    Animatrice auprès d'enfants
    Préparatrice de commandes

    Quatre films que je regarderais encore et encore :

    La boum 1
    La boum 2
    L'étudiante
    Jules et Jim


    Quatre endroits ou j'ai vécu :


    Saint-Etienne
    Lavelanet
    Paris
    Lille



    Quatre séries de télévision que je regardais :
    Les feux de l'amour
    Jag

    Navarro
    Julie Lescaut

    Que je regarde
    Closer
    Cold Case
    FBI portés disparus
    PJ


    Quatre endroits où je suis déjà allée en vacances :

    Meknès

    Tanger

    Espagne

    Agen



    les sites WEB que je visite chaque fois que je navigue sur Internet

    mes mails
    mon blog
    Les 2 blogs d'Elisabeth


    Mes quatre plats favoris:

    Curry
    Tartiflette
    Petit salé
    Foie gras

    Quatre endroits où j' aimerais être maintenant:
    Saint-Etienne
    Paris
    Toulouse
    Lille


    Quatre personnes qui, selon moi, me répondront:
    Je ne sais pas





    4 voeux à réaliser (pour 2008):


    1.Sortir la tête de l’eau
    2.Voir le bout du tunnel
    3. Revoir la France
    4. Gagner un peu d’argent avec l’écriture




    4 personnes qui ne te répondront pas mais que tu aimerais
    qu'elles le fassent :
    je ne sais pas

    Un petit truc sympa pour se rapprocher un peu plus de ses amis, pour les connaitre un peu mieux!! Voici un petit test qui est un peu différent !
    Quatre choses sur moi. Quatre choses que tu as peut-être ou non déjà apprises à mon sujet...

    http://isalune.blogs.psychologies.com/
    http://enriqueta.blogs.psychologies.com/ecrire/2007/12/le-jeu-disalune.html#comments

  • Catégories : Le Maroc:vie et travail

    Exposition "Mémoire passante"

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    Hakima LEBBAR et Ahmed EL AMINE

    sont heureux de vous inviter au vernissage de l'exposition "Mémoire passante "

    des derniers travaux de Ahmed El Amine
    le Mardi 18 Décembre 2007 à 18h30
    à la galerie Fan-Dok


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    L'exposition se poursuivra jusqu'au 20 janvier 2008.

    Fan-Dok : 14, rue Jbel Moussa, (angle du 90 av Fal Ould Oumeir)
    Rabat, Agdal . T el : 061 412 222




    La galerie est ouverte :

    du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 15h à 20h,

    le samedi de 10h à 20h,

    le dimanche de 10h à 13h et de 16h à 20h.



    Bonne réception



    Ahmed EL AMINE
    Artiste Peintre Plasticien
    www.ahmedelamine.com
    6, Derbe Hantati Médina
    Azemmour 24100 MAROC
    +212 61 433 550
    +212 23 358 902


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  • Catégories : Nerval Gérard de

    Importance des routes dans le "Sylvie" de Nerval

    O. C, III, 544 : « Quelle triste route, la nuit, que cette route de Flandres, qui ne devient belle qu’en atteignant la zone des forêts ! Toujours ces deux files d’arbres monotones qui grimacent des formes vagues ; au-delà des carrés de verdure et de terre remuées, bornés à gauche par les collines bleuâtres de Montmorency, d’Ecouen, de Luzarches. […]
    Plus loin que Louvres est un chemin bordé de pommiers dont j’ai vu bien des fois les fleurs éclater dans la nuit comme des étoiles de la terre : c’était le plus court pour gagner les hameaux. »

  • Catégories : Mes poèmes

    Pas besoin de sortir

    Pour être tout à fait honnête
    Si je ne sors pas beaucoup
    De chez moi, c’est parce que
    Je me sens bien chez nous

    Quelque part, c’est la seule raison.
    Je me cherche des excuses
    Pour ne pas sortir et des raisons
    Pour sortir, voir un peu le monde

    Mais effectivement j’ai toujours
    Eu une grosse tendance casanière
    Pas de souci puisque mon amour
    Partage mes solitaires manières

    Que du bonheur donc à cocooner
    Tranquille à la maison, seul ou à deux
    A lire, écrire ou s’embrasser
    Mais parfois c’est trop, à deux

    Ou seule, j’ai envie de dire
    On sort faire un tour
    Ou j’ai une course à faire
    Oui mais non toujours

    Souvent, y a pas photo
    Pas besoin de sortir
    Un film, une expo ?
    Pas besoin de sortir

    Le 13/12/2007

    Consigne 60
    50 textes pour la consigne 59...

    Vous avez beaucoup aimé cette consigne qui, il faut l'avouer, sortait de l'ordinaire et vous obligeait à creuser vos neurones

    Je remarque que la difficulté ne vous rebute en rien, au contraire, j'ai lu un véritable feu d'artifices de textes dignes des plus grands écrivains (mais oui! soyons modestes...!!!)

    Et puis, cette consigne vous a inspiré des textes drôles, on a plus d'une fois ri derrière nos écrans!

    Donc pour cette consigne, j'ai décidé de ne pas vous ménager...

    D'autant plus que nous passons à la consigne 60...

    Voici:

    Il y a dans notre vocabulaire des mots que j'ai envie de qualifier de "mots tocs", de ces mots dont on truffe à tout bout de champ les conversations.

    En voici quelques-uns: tout-à-fait... quelque part... effectivement (clin d'oeil à Vertumne)... pas de souci... que du bonheur... c'est trop... j'ai envie de dire... oui mais non... y pas photo..

    Voici ce que je vous propose:

    Vous écrivez un texte cohérent avec le plus possible de ces "mots tocs" dans l'ordre que vous jugerez bon. Le texte sera un monologue intérieur de quelqu'un qui doit prendre une décision, et qui ne parvient pas à se décider.

    Les mots s'intègreront de façon harmonieuse, donc pas artificielle, il ne faut pas qu'on "sente" que vous avez à tout prix voulu les mettre dans votre texte (qui ne dépassera pas 2000signes, espaces compris)
    Que les nouveaux (qui sont les bienvenus) relisent bien le mode d'emploi...
    Amusez-vous avant tout...

    pour cette consigne 60, vous envoyez vos textes à Pati : ticya@free.fr

    (la consigne prend cours jusqu'au 26 décembre, puis c'est nous qui prendrons quelques jours de congé)

    Coumarine
    http://coumarine2.canalblog.com/

  • Catégories : Paysages

    Un peu de pub pour mes 2 premiers livres

    dbeb04429b1b825e2f2fd9a6be7597ea.jpg59459f3681e3214b9c8a461cd5eed7d8.jpgSUR FRANCOPOLIS:http://www.francopolis.net/liens/annonces.htm

    J'ai enlevé ces 2 livres de la vente sur Lulu pour les mettre sur The book editions dont les acheteurs (et moi) sont contents(commande, réception) mais ça prendre un certain temps pour adapter la mise en page pour mon 1 er recueil de poèmes mais surtout pour mon mémoire. En attendant mon 2 e recueil est toujours en vente: http://www.thebookedition.com/paysages-amoureux-et-erotiques-jacques-coytte-p-143.html

  • Catégories : Baudelaire Charles

    Le feuilleton Baudelaire de 1892

    La Querelle de la statue de Baudelaire (août-décembre 1892), sous la direction d’André Guyaux, avec la collaboration d’Aurélia Cervoni, de Guillaume Peigné et de Sébastien Porte, Paris : Presses universitaires de Paris-Sorbonne, coll. « Mémoire de la critique », 2007, 709 p.

     

    Oserait-on dire que cette somme d’articles de journaux et de revues publiés entre les mois d’août et de décembre 1892 au sujet de la statue de Baudelaire se lirait comme un feuilleton ? À la grande surprise du lecteur, ce volumineux ouvrage se parcourrait presque d’une seule traite, tant les rebondissements, les attaques ad hominem et les articles d’un Brunetière bretteur entretiennent la curiosité et nous saisissent. Les échanges sont vifs, engagés et souvent confondants. Voici à proprement parler la restitution d’une véritable querelle, où l’altercation tourne à la controverse.

    Ce volume édité sous la direction d’André Guyaux rend compte de cette agitation du milieu intellectuel et littéraire – et très parisien – en cette fin d’année 1892. Cet ouvrage de près de sept cents pages se compose dans sa très grande majorité des articles de journaux et de revues qui ont alimenté la querelle de la statue ou qui ont relayé l’événement. Ceux-ci sont précédés d’une préface d’A. Guyaux – qui propose une synthèse et une lecture critique de ces deux cents documents – et d’une « histoire de la statue » par Guillaume Peigné. Sont recueillies, en fin de volume, les notices des auteurs concernés par la querelle. Celles-ci témoignent d’un indéniable travail de recherche, qui permet, outre une mise au point sur quelques grandes figures intellectuelles de l’époque1, d’extraire d’un oubli certain une poignée de journalistes littéraires de cette fin de siècle.

     

    À la suite de la mort, en juillet 1892, de Léon Cladel, disciple et ami de Baudelaire, qui s’était étonné, peu de temps auparavant, du dépouillement de la tombe de son maître, Léon Deschamps, fondateur de La Plume2, lance le 1er août 1892, dans sa revue, une souscription pour la construction d’un hommage sculpté au poète. Très rapidement, un comité prend forme : Leconte de Lisle accepte d’en prendre la présidence, Mallarmé s’occupe de son recrutement et Rodin se dit prêt à réaliser l’hommage. Cette célérité initiale contraste avec le temps qu’il fallut pour mener à terme ce projet3.

    En parallèle de cet hommage sculptural, le comité Baudelaire avait proposé la réalisation d’un Tombeau de Charles Baudelaire, qui prendrait la forme d’un recueil d’hommages en vers et en prose. Mallarmé, là encore, se chargea de recueillir les différentes contributions, et en 1896, le recueil vit le jour. De médiocre qualité, comme le précise A. Guyaux, l’ouvrage ne vaut que par le seul concours de Mallarmé. Cet hommage, détaché des questions de personnes qui ont suscité la polémique autour de la statue, a pu être mené à terme sans anicroche.

     

    1892. Cela fait trente-cinq années que Baudelaire est mort. Son œuvre et sa poésie rencontrent un succès de plus en plus large4. Les générations de poètes symbolistes et décadents en font leur maître, et les voix – nombreuses au moment de la publication des Fleurs du Mal – qui s’insurgeaient contre cette poésie, se font plus rares et se focalisent autour d’un grief commun : son immoralité. Brunetière, en 1887, dans un virulent article sur les Fleurs du Mal, concentre et représente cet antibaudelairisme.

     La querelle de la statue l’illustre en tout point. Pendant un mois, depuis le lancement de la souscription jusqu’à la parution de l’article de Brunetière à ce sujet dans la Revue des deux mondes du 1er septembre, la presse, les artistes et les intellectuels s’entendent à l’accord de concert pour louer l’initiative de la Plume. Brunetière, par son article, vient troubler cette heureuse entente et initie une polémique littéraire d’une étonnante densité et d’une virulence inattendue. L’équipe d’André Guyaux a d’ailleurs rassemblé plus de deux cents publications, échelonnées sur seulement cinq mois, là où la bibliographie d’Alfred E. Carter n’en recensait — sur la même période — que soixante-dix-neuf5.  

    Cette polémique littéraire qui monta comme un soufflé s’avère être rétrospectivement peu compréhensible et disproportionnée. Des contemporains qui s’étaient éloignés de la France au plus fort moment de la crise, ont jugé avec étonnement ces échanges passionnés. André Hallays, en voyage au Maghreb, en témoigne : « Le lendemain, sur le petit vapeur anglais qui me ramenait à Gibraltar, j’eus l’idée d’ouvrir un paquet de journaux qui m’avaient été adressés de France. Ces feuilles étaient pleines de polémiques atroces ; des écrivains divers y échangeaient des outrages incessants. Il s’agissait tout simplement de la statue de Baudelaire. De très loin, ces choses sont ineffablement comiques »6. Léon Deschamps, celui-là même qui lança la souscription dans la Plume, était lui aussi bien éloigné de la querelle : et pour cause, il était en voyage de noces. Il confesse : « [Absent de Paris pour des raisons de vie privée qui ne souffraient point de remise] […] j’étais loin de m’attendre à autant de tapage à propos d’une chose si naturelle : des poètes honorant l’un des leurs en lui consacrant pieusement un monument funéraire »7.

    A. Guyaux montre bien comment l’article de Brunetière a déplacé le débat et la question, délaissant la proie pour l’ombre : « ni Baudelaire ni la statue qu’il est question de sculpter à sa mémoire ne sont les véritables enjeux ». Brunetière semble garder, en permanence, à l’esprit l’élection à venir à l’Académie française et adopter conséquemment une posture littéraire et intellectuelle adéquate. Antoine Compagnon souligne d’ailleurs qu’en ce début des années 1890, Brunetière « atteignit le faîte de la puissance et de la gloire »8 ; c’est un intellectuel incontournable au cœur du tout-Paris, et qui concentre autour de lui une admiration certaine et des haines virulentes. Delpit devint, à cet effet, l’un des plus fervents défenseurs du projet, plus par inimitié pour Brunetière que par profonde conviction. La querelle autour de la statue de Baudelaire dépassa donc les simples problématiques littéraires habituelles et coïncide avec une problématique de personnes.

     

    À cette querelle sur la statue, s’ajoute ou se superpose la question de la « statuomanie ». La deuxième moitié du XIXe siècle se montre très généreuse en érection de monuments à la mémoire des gloires nationales : cérémonies, commémorations et statues prolifèrent dans toutes les régions de France9. Nombreux sont les contemporains qui voient la laideur envahir les villes10 et qui condamnent la banalisation de cette pratique. Dans une certaine mesure, Barrès, favorable à la statue, rejoint ces derniers. Il propose, en effet, de consacrer ce monument au baudelairisme, plutôt qu’à Baudelaire, soulignant ainsi la différence qu’il jugeait importante entre la célébration d’une personne et la reconnaissance d’une influence littéraire et artistique de premier ordre. Rodin, qui avait en charge l’exécution, semblait lui aussi, de ce que l’on peut en deviner11, relativement indécis quant à la forme que devait prendre cet hommage. Aurait-il tendu plutôt vers un hommage à Baudelaire, comme pourrait le suggérer son Portrait fictif de Baudelaire, réalisé en 1898, ou plutôt vers un hymne au baudelairisme, comme on peut le retrouver son Je suis belle, ô mortels, comme un rêve de pierre sculpté en 1882 ?

    Guillaume Peigné, qui retrace à proprement parler l’histoire de la statue, depuis 1892 jusqu’à sa réalisation et à son établissement en 1902 par José de Charmoy, rappelle combien le choix de Rodin comme exécuteur du projet fit rapidement l’unanimité au sein du comité Baudelaire. Ce choix semblait, à ce moment-là, s’imposer ; Charles Morice souligne à quel point, « l’influence morale de Baudelaire est visible [dans l’œuvre du sculpteur] »12. Mais, le projet ne fut pas mené à son terme. La collecte de fonds, d’une part, nécessaire à la réalisation de la statue ne fut pas aussi rapide qu’on ne l’espérait13. Et d’autre part, Rodin exprima de vives réticences quant au lieu originellement choisi pour le monument. Regrettant l’idée d’un monument funéraire près de la tombe du poète au cimetière du Montparnasse, il eût préféré un monument situé dans un lieu plus public, comme le jardin du Luxembourg. Sans nul doute, comme l’écrit Guillaume Peigné, cet échec de Rodin restera l’un de ses plus notables.

    L’histoire de cette statue, dont la querelle de 1892 est un important prélude, permet de mieux apprécier la « fortune » de Baudelaire en cette fin de siècle, où l’on voit l’antibaudelairisme cristalliser ses attaques autour de reproches qui s’émousseront au fil du temps.

     

    C’est une belle réussite que d’être arrivé à rendre lisible ce qui aurait pu être un ouvrage réservé exclusivement aux baudelairiens les plus avisés. Les articles de Brunetière y contribuent, certes, considérablement ; son style et son talent de querelleur procurent un réel plaisir à la lecture. Une amusante caricature, parue dans le Gil Blas14, n’en souligne que très justement les traits.

    Publié sur Acta le 1 décembre 2007
    Notes :
    1 On pense notamment à Brunetière, Anatole France, Remy de Gourmont, Maurice Barrès, Jean Lorrain (alias Raitif de la Bretonne [sic]) ou Émile Faguet.
    2 Cette revue, fondée en 1889, est devenue le fer de lance de la littérature décadente et symboliste.
    3 On rappellera pour mémoire que la statue de José de Charmoy fut inaugurée dix ans plus tard, le 26 octobre 1902.
    4 Voir la très instructive étude de réception, procurée par André Guyaux dans son Baudelaire. Un demi-siècle de lecture des Fleurs du Mal, Paris : Presses universitaires de Paris-Sorbonne, coll. « Mémoire de la critique », 2007 et notre compte-rendu sur Acta fabula. A. Guyaux montre en effet, qu’à partir des années 1880, Baudelaire devient la lecture de toute une jeunesse et s’impose comme la figure de proue des courants symboliste et décadent. Ce « moment de la jeunesse » fait sortir Baudelaire et sa poésie des cercles purement littéraires et lui permet de toucher un public plus large.
    5 Alfred Edward Carter, Baudelaire et la critique française 1868-1907, Columbia : University of South Carolina Press, 1963, p. 119-143.
    6 André Hallays, « La statue de Verlaine », La Querelle de la statue de Baudelaire, p. 580.
    7 Léon Deschamps, « Sur la souscription pour le monument de Baudelaire », La Querelle de la statue de Baudelaire, p. 557.
    8 Antoine Compagnon, Connaissez-vous Brunetière ? Enquête sur un antidreyfusard et ses amis, Paris : Éditions du Seuil, coll. « l’univers historique », 1997.
    9 On peut penser notamment à la consécration du Panthéon à la mémoire des grands hommes de la nation en 1885.
    10 André Hallays, « Le penseur de Rodin, sur la place du Panthéon », Journal des débats, 20 janvier 1905.
    11 Rodin ne réalisa que peu de compositions originales pour ce projet, et la liberté totale dont il jouissait quant à la réalisation finale du monument ne nous renseigne guère sur la vision de l’artiste.
    12 Le Parti national, 25 août 1892.
    13 La collecte de 4.500 francs que publiait la treizième liste de souscription en mai 1893 ne laissait guère le choix : à ce prix, on ne pouvait espérer qu’un buste.
    14 1er octobre1892, dans le volume p. 419-422.

     Pour citer cet article : Matthieu Vernet , "Le feuilleton Baudelaire de 1892.", Acta Fabula, Novembre-décembre 2007 (volume 8, numéro 6), URL : http://www.fabula.org/revue/document3631.php

  • Catégories : La cuisine

    Soupe aux Poireaux et Pommes de Terre

    Préparation : 20 minutes
    Cuisson : 40 minutes
    Ingrédients pour 4 Personnes
    Unités des ingrédients :
    - 30 g de beurre
    - 2 cuillère(s) à soupe de crème fraîche
    - 2 cuillère(s) à café de sel
    - 50 cl d' eau
    - 3 pincée(s) de poivre
    - 750 g de pomme(s) de terre
    - 3 poireau(x)
    - 1 l de bouillon de volaille

    Lavez et émincez les poireaux. Pelez et coupez les pommes de terre en petits dés.

    Mettez-les dans un fait-tout. Ajoutez le beurre, faites revenir sans coloration.

    Mouillez au bouillon de volaille et à l'eau. Ajoutez un bouquet garni.

    Faites cuire 30 à 40 minutes selon l'épaisseur des poireaux et la pomme de terre utilisée.

    Passez le potage au mixer. Salez et poivrez.

    Faites réchauffer dans une casserole.

    Versez dans une soupière. Ajoutez une cuillière de crème épaisse pour lier le tout.

    Vous pourrez servir avec des petits croûtons.

    Source: isaveurs

  • Catégories : Mes poèmes

    Joyeux Anniversaire petite soeur

    Pour tes 24 ans, petite sœur chérie
    Je te souhaite une journée bien remplie
    De courriers, appels et pensées d’amis
    Et de famille puis une fête réussie
    Des cadeaux, de la musique choisie
    Un bon repas et un peu d’alcool sans folie
    Pour tes 24 ans, petite sœur chérie
    Je te souhaite la réussite de ta vie
    Ton métier, une vie amoureuse épanouie
    Une santé de fer et de l’argent aussi
    Pour tes 24 ans, petite sœur chérie
    Je t’envoie un peu de soleil d’ici
    Pour réchauffer tes jours et tes nuits
    Mon amour de grande sœur ; mon envie
    Pour toi d’un bonheur infini.

    Le 11/12/2007

  • Catégories : La culture

    La Revue Internationale des Livres et des Idées

    En kiosque, la deuxième livraison de la toute nouvelleRevue Internationale des Livres et des Idées attachée à la mise en évidence de la dimension politique des savoirs et des idées". Au sommaire: un article inédit de J. Butler sur H. Arendt, et de longues recensions des ouvrages récents ou récemment traduits de S. Fish, W. Brown, B. Aspe, G. Noiriel… On peut lire sur le site BibliObs.com un compte rendu de la première livraison de la revue: "Enfin une French Review of Books"..

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  • Catégories : La littérature

    Rencontre d'Artiste autour de L'Astrée

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    Evénement

    Information publiée le lundi 10 décembre 2007 par Alexandre Gefen

    Mercredi 19 décembre 2007, ENS Paris

     

    RENCONTRES D’ARTISTES

    Les Amours d’Astrée et de Céladon (Rohmer, 2007) - L’Astrée (D’Urfé, 1607) :

    Hommes et femmes quatre siècles plus tard.

    Le 19 décembre à 17h30, salle Dussane, 45 rue d’Ulm.

    La publication de L’Astrée en 1607 donne son expression à une nouvelle réalité des rapports entre les sexes. Aujourd’hui, le succès à la fois public et critique de l’adaptation réalisée par Eric Rohmer Les Amours d’Astrée et de Céladon, incite à revenir sur la représentation du rapport entre hommes et femmes dans le roman d’Honoré D’Urfé. Travestissement, courtoisie, galanterie : les modèles ont-ils changé ?

    L’œuvre de Rohmer entretient un rapport étroit avec le texte. Outre de nombreuses adaptations, le cinéaste s’est consacré à l’écriture romanesque (La Maison d’Elizabeth, sous pseudonyme en 1946) et l’écriture critique (aux Cahiers du Cinéma). Nous étudierons comment son cinéma poursuit ou modifie l’expression littéraire des rapports heureux ou malheureux entre les sexes.

    La projection sera suivie d’un débat en présence de Delphine Denis (Paris IV), Marc Fumaroli (Collège de France, sous réserve), Claude Habib (Lille III), Noël Herpe (Université de Caen) et Yves Hersant (EHESS, CRAL).

    Source: Fabula.org

     

     

  • Catégories : La télévision

    Mort prématurée, ce soir sur France 2

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    Léa, la petite trentaine, travaille au relais-château du Domaine des palmes. Elle vit de plus en plus mal sa relation avec Bruno, son compagnon, un homme excessivement jaloux qui boit trop. Un jour où Bruno s'est montré plus violent que de coutume, Léa se réfugie chez son ami, Vincent, pianiste au domaine. Vincent est veuf et père exemplaire de deux petites filles. Elle trouve auprès de lui un certain réconfort. Mais ce rapprochement n'arrange pas ses relations avec Bruno, qui risque de prendre ombrage de cette amitié naissante. Léa, qui a peur de son compagnon et de ses débordements, ne sait pas comment juguler ses accès de colère. Elle espère qu'il saura se soigner...

    Source: Télérama

  • Catégories : Des expositions

    Tout sur Lacroix

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    Le couturier français fête ses 20 ans de mode en présentant une exposition aux Arts décoratifs, à Paris. L'occasion de vérifier vos connaissances sur ce grand et très attachant génie.

    Source: Figaro.fr

  • Catégories : L'actualité

    Le comédien et chanteur Philippe Clay est mort

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    Le comédien et chanteur Philippe Clay est décédé hier à Paris, à l’âge de 80 ans. Né Philippe Mathevet en 1927 à Paris, sa carrière de chanteur débute réellement avec son premier tube, le Noyé assassiné (1953), écrit par Charles Aznavour.

    Balayé par la vague yéyé des années 60, Clay refait surface après Mai 68, avec quelques chansons anticontestataires, dont Mes Universités , qui lui avaient valu d’être catalogué à droite.

    Il a également joué dans une trentaine de longs métrages, une vingtaine de pièces et de nombreux téléfilms ou feuilletons.

    http://jeanmarcmorandini.tele7.fr/news.php?id=10707