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Laura Vanel-Coytte: écrivaine publique. Entreprise Siret:884 135 807 00011 à votre service - Page 1330

  • Catégories : L'actualité

    Le comédien et chanteur Philippe Clay est mort

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    Le comédien et chanteur Philippe Clay est décédé hier à Paris, à l’âge de 80 ans. Né Philippe Mathevet en 1927 à Paris, sa carrière de chanteur débute réellement avec son premier tube, le Noyé assassiné (1953), écrit par Charles Aznavour.

    Balayé par la vague yéyé des années 60, Clay refait surface après Mai 68, avec quelques chansons anticontestataires, dont Mes Universités , qui lui avaient valu d’être catalogué à droite.

    Il a également joué dans une trentaine de longs métrages, une vingtaine de pièces et de nombreux téléfilms ou feuilletons.

    http://jeanmarcmorandini.tele7.fr/news.php?id=10707

  • Catégories : Les livres d'amis blogueurs

    Nouveau livre de Laurence

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    Laurence en parle:Vous avez des enfants ou des petits-enfants âgés de 2 à 7 ans, vous connaissez des enfants de cet Age, alors mon nouveau livre est pour eux !

    "HISTOIRES pour les enfants sages"
    contenant 2 petits contes illustrés très modestement par mes soins.

    * "Marguerite, qui veut prendre le train"
    et
    * " Kévin et sa grand-mère extraordinaire"

    c'est mon 1er livre écrit pour les enfants à découvrir chez

    http://www.thebookedition.com

    au prix de 13 euros en format livre ou 5 euros en format pdf

    remarque : l'éditeur offre les frais de port pour toute commande passée avant le 15/12 !!!
    dépêchez-vous !

    si vous êtes réfractaire à l'achat en ligne je pourrais vous en envoyer mais je dois d'abord les commander, le livre a été fini hier soir à 20 heures !!!
    vous ne l'aurez donc pas pour NOEL«l !

    merci de me dire, ceux qui l'auront lu bien sûr, si il vous a plu et si vous m'encouragez A continuer ce genre de livre....

    http://www.webzinemaker.com/ecriture
    http://l-ecriture-de-laurence.over-blog.com/

  • Paris en couleurs

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    Magnum Photos ©
    Photographie Robert Capa © 2001 by Cornell Capa

    Pour célébrer les cent ans de la commercialisation de l’autochrome, premier procédé industriel de photo couleur inventé par les frères Lumières, trois cent photographies inédites de la capitale sont exposées à l’Hôtel de ville de la capitale. Un voyage dans le temps en version couleur !


    Vivant et coloré : tel est le Paris ainsi dévoilé par l’exposition Paris Couleurs ! De 1907 à nos jours, ces témoignages en couleur de la capitale immortalisent sa transformation au cours du siècle tout en révélant à chaque période, les progrès de la photographie moderne.

    Les plaques autochromes sont mises à l’honneur dans la première partie de l’exposition (1907-1930), avec notamment une cinquantaine d’images extraites des Archives de la planète, voulues par le banquier et mécène Albert Kahn. L’occasion de voir également des films courts de 1929. Les débuts de la photo couleur sur support film sont eux exposés dans la seconde partie (1930-1960) : l’on découvre ainsi des tirages originaux de Gisèle Freud, des témoignages de l’Exposition internationale des arts et techniques de 1937 et des images étonnantes de la vie quotidienne des Parisiens pendant l’occupation et la libération.

    "La couleur libérée : un nouveau regard sur Paris"

    Bruno Barbey, Pierre et Gilles, Jean-Paul Goude, Sarah Moon, Martin Parr ou encore Philippe Ramette… Autant de photographes de renom qui ont porté leurs regards en couleur sur Paris, présentés dans la troisième partie de l’exposition (de la fin des années 60 à nos jours). Enfin, le magazine de mode Vogue et ses célèbres photographes tels Henry Clarke, William Klein ou encore Helmut Newton s’affichent dans une section consacrée au défilé de mode.




    "Au-delà de l’intérêt esthétique des images, les couleurs font soudain ressortir des détails incongrus, émouvants, étrangement réels. A première vue, tout nous est familier : les rues, les façades, les perspectives, les plaques de rues, les colonnes Morris, le 'gaz à tous les étages', les carrefours, les tables de bistrots même. Et pourtant tout a changé, la vie surtout : la rue, les commerces, les automobiles, les enseignes lumineuses, les publicités, le mobilier urbain, les vêtements, l’exubérance des manifestations publiques, des fêtes et des foules, les enfants dans la rue." Virginie Chardin, Commissaire de l’exposition


    Paris en couleurs, des frères Lumières à Martin Parr
    Salle Saint-Jean de l'hôtel de Ville
    du 4 décembre 2007 au 31 mars 2008
    Entrée libre et gratuite tous les jours sauf dimanches et fêtes
    de 10h à 19h.
    Catalogue disponible aux éditions du Seuil, 39€.

    Pour voir d'autres images, cf. ma source:http://www.maisonapart.com/edito/immobilier-paris-en-couleurs-985.php

  • Catégories : Des lieux

    Une maison qui bouscule les traditions

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    Cyril et Stéphanie ont fait construire, en périphérie de l’agglomération de Troyes, la maison de leurs rêves. Implantée dans une zone pavillonnaire, elle se démarque complètement de l'habitat traditionnel régional. Retour sur un projet qui a bien failli ne pas voir le jour…


    Cyril et Stéphanie ont réalisé leur rêve, quitte à choquer leurs voisins. Ils ont fait construire une maison contemporaine bardée de bois en plein milieu d’une zone pavillonnaire principalement composée de maisons des années 80. "Nous savions dès le départ que notre maison allait déranger, rapporte Cyril. Les gens avaient peur de voir arriver quelque chose de nouveau à côté de chez eux." Des craintes qui se sont vite dissipées à la vue de la maison finie : "je me suis rendu compte que les gens s’intéressent finalement vraiment à l’architecture contemporaine. Certes, il y avait plein de curieux devant le terrain pendant les travaux mais leurs questions étaient toujours pertinentes."

    Un permis de construire difficile à obtenir

    Ce que Cyril n’avait pas prévu c’est que la municipalité manifeste également une réticence à l’égard de son projet. Le point le plus problématique ? L’aménagement d’un toit terrasse à la place d’une toiture traditionnelle, inclinée. Il lui a fallu attendre deux ans avant d’obtenir son permis de construire ! "Nous étions presque sur le point de baisser les bras" confie Cyril. Mais ce n’est pas tout ! Sa maison se trouvant dans le périmètre d’une église classée, il lui a également fallu obtenir l’accord d’un architecte des Bâtiments de France.

    Une maison en prise avec l’extérieur


    En sa qualité de maître d’œuvre, Cyril a pris les rennes du projet. Tout est passé par lui depuis la réalisation des plans jusqu’à l’appel d’offres en passant par le dépôt du permis de construire, le tout en collaboration avec un architecte. La maison emprunte finalement la forme d’un gigantesque "L" et s’étend jusqu’aux limites du terrain. D’une superficie de 240 m2, elle est résolument tournée vers l’extérieur. Le côté rue suit "la mode américaine" puisqu’il n’y a pas de clôture. Un chemin en bois permet tout de même d’accéder à l’entrée. Du côté jardin, toutes les pièces bénéficient d’un accès direct sur l’extérieur. Une terrasse en bois installée sur des pilotis en béton permet de circuler librement d’une pièce à l’autre. A l’intérieur, le sol est complètement plan. "Nous souhaitions une maison de plain-pied de manière à pouvoir recevoir des amis qui sont handicapés."

    Dominante bois

    Cyril a choisi d’employer un matériau de construction inhabituel : des briques en terre cuite Monomur. Des panneaux de bois ont été ajoutés en guise d’isolation extérieure. L’ensemble a été complété par un revêtement en Red Cedar facilitant l’intégration de la maison dans le paysage environnant. "L’odeur de cette essence est forte du coup, elle s’infiltre dans la maison" commente Cyril. L’intérieur fait également la part belle au bois puisque du parquet a été installé dans toutes les pièces de nuit ainsi que dans les deux salles de bains. Cyril est particulièrement fier du résultat final : "nous avons obtenu la maison dont nous rêvions sans dépenser toutes nos économies." Le budget total est de 305.000 €, terrain compris. Incroyable mais vrai !

    Découvrez la maison de Cyril et Stéphanie ici:http://www.maisonapart.com/edito/travaux-une-maison-qui-bouscule-les-traditions-982.php

  • Catégories : L'actualité

    La mort de Ike Turner

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    Le musicien américain Ike Turner, pionnier du rock et du rythm'n'blues, est mort le 13 décembre à l'âge de 76 ans


    Ike Turner, qui s'est éteint paisiblement à son domicile, est considéré par certains historiens comme l'auteur du tout premier morceau de rock'n'roll en 1951, "Rocket 88".

    Mais le musicien est surtout resté dans les esprits pour son duo et son mariage tumultueux avec une jeune choriste devenue star après s'être affranchie de lui, Tina Turner.





    Laure Narlian
    Publié le 13/12 à 14:31



    Un guitariste surdoué et précurseur


    Né en novembre 1931, élevé dans le Mississipi, Ike Turner apprend le piano auprès de la légende du blues Pinetop Perkins.

    A l'adolescence, à la fin des années 40, il monte un groupe, The Kings of Rythm, et en 1951, il enregistre dans le studio Sun de Memphis ce qui est considéré comme le premier acte du rock'n'roll, "Rocket 88", crédité du saxophoniste du groupe, Jackie Brenston.

    C'est néanmoins Ike Turner qui joue de la guitare et du piano sur le morceau, et qui reste comme le premier à utiliser une guitare Fuzz, dont les sonorités sont obtenues en trafiquant l'ampli. Considéré comme l'un des plus remarquables guitaristes de sa génération, son style a notamment ouvert la voie avec dix ans d'avance aux riffs funky des musiciens de James Brown.

    Un show torride avec Tina
    Légende du rythm'nblues, Ike est aussi producteur, arrangeur...et découvreur de talents. C'est ainsi qu'il engage la jeune choriste Annie Mack Bullock (future Tina), rencontrée dans un club d'East Saint Louis, avant de l'épouser à la fin des années 50. Cette femme va changer le cours de sa carrière.

    "The Ike & Tina Revue", comme a été rebaptisé l'orchestre, connaît vite ses premiers succès ("A Fool in love", "I Idolize you"...). A coups de pauses suggestives (où l'aspect phallique du micro n'est pas en reste) et de provocations salaces, le duo va électriser les planches américaines durant une décennie, influençant notamment les Rolling Stones (qui les inviteront dès 1966 à ouvrir pour leur tournée américaine).

    Cette énergie scénique impressionnante, l'une des plus marquantes de l'époque, ne se concrétisera sur disque qu'en 1965 avec "Live! The Ike and Turner show".

    Suivra une collaboration avec le grand producteur Phil Spector, tombé en arrêt devant la voix exceptionnelle de Tina, et dont le tube "River Deep Mountain" sera l'un des fruits. Sauf que le titre n'est chanté que par Tina Turner, qui passe du même coup du statut de choriste à celui de chanteuse pop de premier plan, ce qui précipitera la désintégration du couple. Et la descente aux enfers de Ike Turner, qui tombera dans l'oubli tandis que son ex triomphe.

    Un époux violent
    Tina Turner, qui dénoncera quelques années plus tard la conduite violente répétée de son mari, quitte Ike Turner à l'issue d'une violente altercation à Dallas en 1976. Ike Turner conservera tous les gains réalisés par le couple au cours de leur mariage.

    L'histoire de ce couple explosif a fait l'objet d'un film à Hollywood, "Tina" (What's Love got to do with it"), sorti en 1993, dans lequel Ike Turner, était magistralement incarné en tant qu'époux violent par Larry Fishburne, qui fut nominé à l'Oscar pour son rôle.

    Une image qui a marqué les esprits et contre laquelle Ike Turner a lutté durant des années. "J'ai fait beaucoup d'erreurs", avait-il ainsi reconnu dans une interview, ajoutant "Tout ce que je peux faire, c'est présenter mes excuses à ceux à qui j'ai pu faire du mal. Mais je ne suis pas le type que l'on voit dans ce film. Loin de là.", avait-il dit.

    Dans les années 90, il tombe dans l'alcool et les drogues et écope d'une peine de prison pour drogue. Etant derrière les barreaux, il ne peut assister à son intronisation au Rock and Roll Hall of Fame. Il avait cependant entamé une nouvelle carrière après sa sortie de prison en 1993 et avait remporté en 2007 un Grammy Award avec un album de blues, "Risin'With the Blues".

    Informée de sa mort, son ancienne épouse Tina Turner a fait publier ce communiqué laconique: "Tina est au courant du fait qu'Ike est mort aujourd'hui. Elle n'avait plus eu de contact avec lui depuis 35 ans. Il n'y aura pas d'autre commentaire".

    http://musique.france2.fr/actu/37393816-fr.php

  • Catégories : Le Maroc:vie et travail

    Le Maroc droit dans les yeux

    Panorama. La septième édition du festival de Marrakech, moins people et plus pointue, a permis de découvrir une production nationale en ébullition.
    Correspondance au Maroc NADIA HACHIMI ALAOUI
    QUOTIDIEN : mercredi 12 décembre 2007
    0 réaction
    Plus de cinéma, 110 films projetés durant toute une semaine, plus de salles de projection, sept au total, et moins de paillettes, le Festival international du film de Marrakech prend de la bouteille et de l’ampleur. A mi-parcours, la septième édition, ouverte vendredi dernier par Leonardo DiCaprio et Martin Scorsese, a déjà réussi à se démarquer des précédentes. «C’est la première fois où l’on sent que les gens de Marrakech se sont approprié le festival et qu’ils se sentent concernés», remarque Tayeb Houdaïfa, journaliste marocain et critique de cinéma. Comparé au glamour élitiste des premières années où le principal enjeu consistait à faire venir au Maroc un maximum de people, le festival a aussi gagné en profondeur.

    Symbolique. En témoigne la qualité de la sélection des films en compétition - 14 films d’auteurs venus d’Asie, d’Afrique ou d’Europe de l’Est - et la série d’hommages dont celui rendu lundi soir au réalisateur japonais arty Shinji Aoyama, applaudi par une salle comble. Au grand soulagement de Bruno Barde, directeur artistique du festival, qui confiait la veille sa crainte de projeter le dernier long métrage du cinéaste,Sad Vacation, devant une salle vide. «Depuis deux ans, la fréquentation du festival a augmenté, mais il est encore difficile d’attirer un grand nombre de spectateurs vers un cinéma plus pointu.»

    Dans les cinq principaux cinémas de la ville qui, pour un ticket à 1 euro, reprennent une grande partie des films projetés au Palais des congrès, réservé, lui, aux happy few accrédités, ce ne sont en effet pas les films d’auteurs qui drainent le public, mais la rétrospective des films égyptiens dont le festival fête cette année les cent ans.

    Décriés régulièrement pour le peu de visibilité accordée à la production nationale, les organisateurs du festival ont programmé cette année un «Panorama du cinéma marocain», soit 14 films, tous produits en 2007. Reflet symbolique d’un cinéma encore trop immature, et dont la principale audace tient aux thématiques abordées. Présenté samedi, Où vas-tu Moshé ? du réalisateur Hassan Benjelloun n’échappe pas à la règle. Le long métrage traite avec plein d’émotion, et tout autant de maladresses, de la délicate question du départ massif des Juifs marocains au lendemain de l’indépendance. Le film ouvre une page de l’histoire marocaine jusque-là oubliée des manuels scolaires et n’évite aucun tabou.

    Riche. Même chose pour les Jardins de Samira, de Latif Lahlou, seul film marocain à être présenté dans le cadre de la compétition, qui met en scène un mari impuissant et une épouse pleine de vie rongée par ses désirs inassouvis. Les dialogues crus, parfois même improbables, et une scène de masturbation, qui fera d’ailleurs refuser le rôle à sept actrices, n’ont pas empêché, dimanche, le public d’entrecouper la séance d’applaudissements.

    En 2007, avec 18 longs métrages et une trentaine de courts, la production cinématographique marocaine n’aura jamais été aussi riche. Du moins en quantité. Violence politique, sexe, corruption, les réalisateurs marocains portent à l’écran des sujets de société plus qu’ils ne font réellement du cinéma. Au grand dam des critiques, mais au bonheur du public. «Avec tous ces défauts, le cinéma marocain a tout de même permis cette année le retour du public dans les salles», constate, chiffre à l’appui, Noureddine Sail, président du Centre national cinématographique marocain et codirecteur du festival. Cette année, au box-office, les Anges de Satan, histoire inspirée d’un fait divers où de jeunes rockers se sont vus accusés de satanisme, détrône Harry Potter et Spider-Man 3.

    Agonie. Mais la performance masque aussi une autre réalité. Sur les étals des marchés ambulants, où s’alignent en masse pour moins de 1 euro les versions piratées des dernières sorties américaines avant même leur sortie française, les films marocains sont introuvables par peur des représailles d’auteurs présents pour se défendre. De quoi redonner le goût des salles obscures ou presque. Les leaders du box-office marocains font aujourd’hui 100 000 entrées quand en 1998 Femmes Femmes, du réalisateur Saad Chraïbi, attirait 600 000 spectateurs. On comptait 250 salles dans le pays il y a dix ans, elles ne seraient désormais plus qu’une soixantaine. Objet d’une grosse polémique entre les exploitants de salle de cinéma et le président du Centre national cinématographique accusé de ne rien faire, l’agonie des salles de cinéma marocaines est loin des préoccupations du festival. Aujourd’hui, Marrakech s’apprête à recevoir sur le tapis rouge du Palais des congrès les grandes stars du cinéma égyptien. Le festival se clôt samedi.

    Source: Libération.fr

  • Catégories : L'histoire

    Pierre Miquel au Panthéon

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    La disparition de Pierre Miquel?

    On va être plusieurs à le regretter. Je pense plus prosaïquement à tous mes élèves (je vous déjà dit que j’ai été prof de collège pendant 12 années, ça en fait plus de 1 500 environ). Pourquoi donc? Pour une simple raison: dans les années 70-80, quand vous cherchiez des documents historiques à montrer aux élèves, il n’y avait qu’un seul type d’histoire de représenté: celle des grands hommes. Des tonnes de volumes sur Napoléon, par exemple. Ou Louis XIV, tête de gondole de tous les collèges de France.

    En CDI (la bibliothèque d’un bahut), on ne trouvait que des ouvrages de 3 kg avec quatre malheureuses illustrations en noir et blanc au milieu. Les gamins regardaient tous déjà des bandes dessinées, mais question éducation, cette dernière était encore un véritable tabou. J’ai eu un jour droit à la remarque d’une collègue pour avoir prêté un Lucky Luke (perso) à un élève ; "Ça n’est pas de la littérature, ça M. Morice". Un jour, à la télé, chez Pivot, Daniel Pennac a expliqué le phénomène : en France, à l’époque, les livres c’est du relié Skyvertex ou skai, doré à l’or fin, sinon ça ne fait pas sérieux. Plein la vitrine pour faire joli, mais jamais lus. Comme l’Universalis, qu’ont tous les enseignants et qu’aucun n’utilise avec ses mômes. Les livres de poche étaient encore ainsi bannis des écoles. Pas assez sérieux.
    Les grands hommes, ça va bien un temps. Elevé au biberon LeGoff de formation, je n’avais plus envie de leur expliquer comment vivait-on à une époque : comment on s’habillait, ce qu’on mangeait... ce qu’on pensait, ce qu’on écoutait, bref tout ce qui façonnait les hommes de la rue, ceux qui font les Etats avant même leurs dirigeants. Faire écouter "Ah, si on avait le charbon de la ruhr", de Jacques Hélian et son orchestre, sur un Gramophone d’époque, chanson de 3 minutes à peine qui résume tous les bouquins sur la lente montée vers la guerre de 40. Tout y est ! Regarder une scène du Capitan, avec Jean Marais, une poursuite en carrosse avec durant toute la scène une traînée stratosphérique d’avion à réaction, pour montrer la difficulté à repoduire une époque (chercher les antennes télé, un régal !) faire construire des puits égyptiens avec trois bouts de bois, ou un diaporama sur la guerre du Vietnam, qui n’était pas encore terminée. Ou pour commencer, en sixième, un questionnaire en 50 case à cocher oui ou non, dont "l’homme préhistorique se brosse les dents tous le matins", " l’homme préhistorique se fait soigner à l’hôpital"... et en dernier... une seule question ; "l’homme préhistorique peut-il mourir de vieillesse à 35 ans" ? Sur le Vietnam, on avait alors parlé de l’agent orange, dont les ravages, 30 après ne sont pas terminés, etc. Montrer des images fixes, souvent des photos tenues à bout de bras, vu que le lecteur VHS n’était pas encore là et qu’on n’avait qu’un projecteur de diapos pour 40 classes. L’archéologie de la société des médias, quoi.

    Et puis, dans ce désert bibliographique, sont apparues de petites merveilles. En forme de bande dessinée... Elle s’appelaient toutes la Vie des hommes au temps... et il n’y avait qu’à remplir les points de suspension pour obtenir la vie au temps des Incas, des Egyptiens ou pendant le XIXe siècle... Une vraie mine, avec des dessins clairs et un texte précis. C’était signé Pierre Miquel, qui avait compris avant tout le monde non seulement la pédagogie, mais aussi l’air du temps. Les gamins les ont dévorés (littéralement parlant !), j’en ai racheté plusieurs exemplaires, à force, mais je ne ne m’en suis moi-même jamais lassé. Faire découvrir que les contes parlant de monstres proviennent du fait que le soir, au XVIIe encore, il n’y a pas de vitre aux fenêtres, mais du papier huilé, qui déforme tout, qu’un paysan sous Louis XIV à une drôle de démarche nécessairement car on lui a mis enfant un habit d’adulte dont on a retroussé les manches ou les jambes de pantalon, qu’un homme puisse manger toute sa vie le même plat ou presque au XVe, une bouillie à base de noix, de noisettes et non de légumes ni de viande (une idée prise à Chaunu). Bref, l’histoire telle qu’on devrait toujours l’enseigner, celle des petites gens aussi, ces oubliés des manuels. Miquel avait compris cela bien avant les autres, et était dans ce sens descendant direct de l’école des Annales de Lucien Febvre et March bloch. Un courant qui ne s’est jamais tari depuis. Et qui n’est pas prêt de se tarir.


    Un grand pédagogue vient de décéder. Si on mesurait l’apport réel qu’il a pu avoir sur la tête des gamins et des adultes, Pierre Miquel devrait reposer au Panthéon. Pas moins. Il nous a assez expliqué que ce sont les hommes et leurs vies qui façonnent le monde, et non, comme beaucoup le croient encore les "grands hommes" seulement, pour qu’on décide d’en faire un, de "grand homme", en hommage à son immense talent de pédagogue. M. Miquel, en ces temps où on raconte tout et n’importe quoi, on aurait aimé un hommage national à celui qui nous a expliqué que ceux d’en bas faisaient autant l’Histoire que ceux d’en haut. Pour nous, qui nous sommes bercés de votre savoir et de votre écriture simple et claire, c’est simple, vous y êtes déjà, au Panthéon des historiens.

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    Source: Agoravox

  • Catégories : La philosophie

    Retour à Bar-sur-Aube

    Hommage. La disparition de la philosophe Suzanne Bachelard.

    JEAN-CLAUDE PARIENTE

    QUOTIDIEN : jeudi 6 décembre 2007

    Née le 18 octobre 1919, Suzanne Bachelard est morte, à 88 ans, le 3 novembre. Fille de Gaston Bachelard, elle a, depuis la mort de sa mère, quand elle avait 10 mois, été élevée par son père. Elle l’accompagnait aussi bien dans ses promenades autour de Bar-sur-Aube ou de Dijon, que, plus tard, dans les congrès auxquels il prenait part en France ou à l’étranger.

    Pudeur. A la suite d’études secondaires brillantes, elle suivit un double cursus de sciences et de philosophie ; elle acquit une licence de mathématiques, mais attendit l’année 1946 pour se présenter à l’agrégation de philosophie, car elle ne voulait pas prendre un poste qui aurait pu manquer à des personnes rentrant de captivité ou qui avaient été plus marquées qu’elle par les années d’Occupation. Elle ne parlait qu’avec une extrême pudeur des années sombres au cours desquelles elle avait eu la douleur de voir disparaître Jean Cavaillès.

    Elle entama sa carrière universitaire en remplissant les fonctions d’agrégée-répétitrice à l’Ecole normale supérieure de jeunes filles. Après avoir soutenu sa thèse de doctorat, en 1957, elle obtint un poste de professeur de philosophie à la faculté des lettres de Lille, puis fut élue à la Sorbonne, où elle termina sa carrière d’enseignante tout en assumant, à la suite de Georges Canguilhem, la direction de l’Institut d’histoire des sciences et des techniques, et en prenant en charge un grand nombre de thèses pour lesquelles elle fit plus que guider : elle accompagna les auteurs avec un dévouement et une probité qui lui gagnèrent souvent leur amitié.

    Suzanne Bachelard a consacré toutes ses recherches à la philosophie et à l’histoire des sciences, les plus dures des sciences : la physique et les mathématiques. Si elle s’est inscrite par là dans la postérité de Gaston Bachelard, elle a trouvé son style original en allant du côté de la phénoménologie husserlienne. Ses thèses expriment cette double filiation : d’un côté, en 1957, une traduction de Logique formelle et logique transcendantale, suivie d’une étude, la Logique de Husserl, qui a fait d’elle une spécialiste internationalement reconnue de cette pensée, de l’autre, la Conscience de rationalité, sous-titrée «Etude phénoménologique sur la physique mathématique» (1958), dans laquelle elle s’interroge sur les voies par lesquelles la raison réussit à capter l’expérience en analysant finement les niveaux et les paliers de cette entreprise.

    Si elle ne publia pas d’autre livre, elle fit connaître les résultats de ses travaux ultérieurs dans une série d’articles, dont chacun constitue une mise au point d’une parfaite précision sur le sujet abordé, que ce soit en mathématiques (par exemple la représentation géométrique des nombres imaginaires ou l’algèbre de Boole) ou en physique (voir ses études sur le principe de moindre action ou sur l’influence de Huygens aux XVIIIe et XIXe siècles).

    Lectrice. Indifférente aux modes intellectuelles, Suzanne Bachelard était avant tout soucieuse de justesse dans la pensée comme dans l’expression. La connaissance qu’elle avait de plusieurs langues, anciennes ou modernes, lui permettait de lire dans le texte les auteurs qu’elle étudiait et de rectifier, quand besoin en était, les traductions courantes, comme elle le fit parfois pour l’italien de Galilée ou le latin de Descartes. En même temps, elle se plaisait à lire dans l’original les grands textes de la littérature anglaise, allemande ou italienne. Car si, à la différence de son père, elle n’a publié aucune étude sur des œuvres littéraires, elle n’en était pas moins une grande lectrice. Un goût prononcé la portait également vers la musique, qu’elle avait longtemps pratiquée. Aussi longtemps qu’elle eut la force de se déplacer, elle assista à des concerts, à Paris.

    Elle laisse l’image d’une grande universitaire, à la conscience professionnelle irréprochable, d’une philosophe exigeante, peut-être trop exigeante pour avoir pu beaucoup produire, et ceux qui l’ont accompagnée à Paris ou à Bar-sur-Aube gardent le souvenir de la femme sensible et de l’amie délicate qu’elle était pour eux.



    http://www.liberation.fr/culture/livre/296062.FR.php

  • Catégories : Train, tramway et autres transports en commun

    Marseille inaugure le nouveau visage de la gare de Saint-Charles (diaporama)

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    La nouvelle gare de Marseille a été inaugurée lundi après 10 ans de travaux. Cette infrastructure de 27 quais s’étale sur 6.400 m2 et devient ainsi un des plus vastes bâtiments de la ville. Découvrez l’édifice.

    Le nouveau pôle de transport de la gare Marseille-Saint-Charles a été inauguré lundi par Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF.

    Une des parties les plus impressionnantes de l’édifice est la halle aux voyageurs Honnorat, construite dans le prolongement de l'ancienne gare. En effet, la façade historique existante de la gare a été allongée par une colonnade monumentale en pierres taillées, placée dans son alignement exact. Longue de 160 mètres, la Halle Honnorat triple ainsi la largeur de la façade de la gare pour atteindre 6.400 m2, souligne un communiqué de la SNCF.

    Un chantier de 10 ans
    Ce chantier de 10 ans aura vu le percement d’un tunnel routier mis en service depuis 2005 sous les escaliers mythiques de la gare, la rénovation de la gare routière attenante, la construction de places de parking et de voies ferrées et l’installation d’un nouveau poste d'aiguillage informatisé pour accueillir le TGV Méditerranée (2001).
    Au final, le montant du projet s’élève à environ 220 millions d'euros contre 150 millions environ prévus au départ.
    A noter que cette inauguration n’est qu’une étape puisque le quartier de la gare est actuellement en pleine restructuration avec notamment en prévision la construction de logement étudiants.



    La nouvelle gare de Marseille en chiffres

    45.000 voyageurs par jour
    300 trains par jour
    80 TGV par jour
    27 emplacements de cars et 700 rotations de cars quotidiennes
    785 places de parkings situées dans les espaces intérieurs du Pôle
    12.000 m2 de surfaces de parkings créés, soit 420 places de plus
    Plus de 1000 places de parkings au total (avec espaces extérieurs)
    25 commerces





    11/12/2007

    Des images ici:http://editorial.batiactu.com/edito/marseille-inaugure-le-nouveau-visage-de-la-gare-de-413.php

  • Catégories : Mes poèmes

    Monsieur Croquepois

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    Une rencontre à la foire
    De mars un dimanche
    La nuit tombe
    Seule une lanterne
    Eclaire nos caresses
    Pas besoin du briquet rouge
    Pour allumer notre flamme
    Mais on se sépare
    Et il ne reste
    De notre histoire
    Qu’une canette
    De soda vide
    Qu’il jette avec rage
    Je cours sur le quai de la gare
    Je perds une chaussure
    Le contrôleur refuse
    Mon ticket illisible
    Mais je le garde
    Depuis dans une boîte
    En carton-pâte

    Le 7/12/2007

    Jeu 10

    Pour ce jeu, rédiger à partir du personnage, du lieu, du jour et des objets proposés...
    Un personnage : monsieur Croquepois

    Un lieu: une fête foraine

    Un jour: un dimanche à la nuit tombée

    Des objets: une lanterne, une chaussure, un ticket de train à demi effacé, un briquet, une canette de soda vide, une boite en carton.

    http://jeuxduchabidouil.canalblog.com/archives/2007/10/20/6602123.html#comments

  • Catégories : Des anniversaires

    30 e anniversaire du Musée national de la Renaissance

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    L’Art des frères d’Amboise :
    les chapelles de l’hôtel de Cluny et du château de Gaillon

    du 3 octobre 2007 au 15 janvier 2008
    Exposition en deux volets présentés simultanément
    au musée national du Moyen-Age et au musée national de la Renaissance

    A l’aube de la Renaissance, la chapelle du château de Gaillon reçut un remarquable décor, de peintures, vitraux, sculptures en marbre et en terre cuite et un décor de boiseries richement ciselées, commandé aux meilleurs artistes français et italiens.

    Mécèné par le cardinal Georges d’Amboise, conseiller-ministre du roi Louis XII et de la Reine Anne de Bretagne, le style employé témoigne du goût particulièrement sûr et avéré de cet homme issu d’une famille riche, nombreuse et proche du pouvoir royal.

    L’exposition propose de restituer l'exceptionnel décor de cette chapelle détruite à la Révolution en le comparant au mécénat de cette prestigieuse fratrie : Jacques d’Amboise, abbé de Cluny pour son hôtel particulier parisien ; Louis, évêque d’Albi pour son château de Combefa ou Pierre, évêque de Poitiers pour le château de Dissay.





    A partir de ces exemples réalisés à une période charnière, l'exposition permet d'envisager les liens de rupture et de continuité entre ces deux périodes culturelles. Elle est réalisée conjointement avec le musée national du Moyen-Age, qui en propose le premier volet à travers la chapelle encore conservée de l’hôtel de Cluny.


    http://www.musee-renaissance.fr/homes/home_id20729_u1l2.htm

  • Catégories : La littérature

    Le Renaudot est un best-seller, devant le Goncourt

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    Qui arrive en tête des ventes de livres en novembre, selon le classement mensuel Ipsos-Livres Hebdo ?


    Sans surprise, le prix Renaudot 2007 décroché par Daniel Pennac !

    "Chagrin d'école" (Gallimard) caracole en tête des meilleures ventes romans/fictions. Nul doute que de nombreux lecteurs(trices) se sont émus de ce ce récit d'un cancre devenu prof, puis écrivain, grâce à des enseignants ayant su débusquer les talents cachés d'un élève rebelle.

    Plus élitiste, le Goncourt (qui raconte la vie tourmentée de Zelda Fitzgerald et sa fin tragique) se vend trois fois moins et n'arrive qu'en deuxième place. Mais il bénéficie encore à la maison Gallimard puisque qu'il a été décerné à Gilles Leroy pour "Alabama song", publié par le Mercure de France, filiale de la maison de la rue Sébastien Bottin.

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    En tête des meilleures ventes Essais, "Une vie" de Simone Veil. L'autobiographie de l'ancienne ministre de la Justice, tirée à plus de 400.000 exemplaires par Stock, est un des phénomènes d'édition de l'automne.

    Simone Veil déroule avec retenue le fil de son existence, revient sur sa déportation, sa jeunesse et une carrière politique qui ne fut épargnée ni par la malveillance ni par la calomnie.

    "L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery, solidement ancré à la troisième place et présent depuis des mois dans les meilleures ventes, résiste toujours, alors que "Ni d'Eve ni d'Adam" d'Amélie Nothomb, malgré son prix de Flore, quitte le Top 5, après deux mois de présence.

    Ce classement inclut à hauteur de leurs parts de marché tous les circuits de distribution de vente au détail : librairies, grandes surfaces culturelles, hypermarchés (1.500 points de vente).

    Voir aussi les critiques de :
    -> "Chagrin d'école"
    -> "Alabama song"
    -> "Une Vie"

    Et les articles sur :
    - > le Goncourt et le Renaudot 2007
    -> les prix littéraires 2007





    Anne BRIGAUDEAU
    Publié le 08/12 à 08:05

    Source: Culture et loisirs france2.fr

  • Catégories : Hugo Victor

    Les ombres d’encre de Victor Hugo

    Expo. A Paris, l’univers de l’écrivain fait l’objet d’une nouvelle confrontation graphique avec plusieurs grands noms contemporains.

    ÉDOUARD LAUNET

    QUOTIDIEN : jeudi 6 décembre 2007

    L’esprit de la lettre exposition à la Maison de Victor Hugo, 6 place des Vosges, 75004. Jusqu’au 3 février. www.musee-hugo.paris.fr

    Le spectre de Hugo revient nous tourmenter - tous les jours, sauf lundi et fériés - avec ses dessins glaçants, ses lavis d’encre, son ego colossal. Et c’est pour de bonnes raisons.

    Le 19 septembre 1854, à Jersey, la mort en personne s’invite à la table tournante autour de laquelle Victor Hugo et son clan ont pris place. La Faucheuse tient alors ce discours : «Tout grand esprit fait dans sa vie deux œuvres: son œuvre de vivant et son œuvre de fantôme.» Le vivant parle à son siècle la langue qu’il comprend, tandis que le spectre creuse plus profond : «Les mots s’effarent, le papier s’agite comme la voile d’un vaisseau dans la tempête, l’encrier devient abîme», explique la mort aux attablés.

    Fantôme. C’est beau comme du Victor Hugo, et c’en est probablement, puisque les tables ne répètent jamais que ce qu’on leur dit. Aujourd’hui, on est enclin à penser que le Hugo vivant s’est exprimé en poète, et que le fantôme nous taraude avec ses ombres d’encre.

    Cet épisode jersiais est évoqué (dans le catalogue, superbe, de l’exposition) par l’universitaire Laurent Jenny, qui l’assortit de ce commentaire : «Le poète spectralisé se mue en visionnaire passif et horrifié, comme happé par la noirceur d’une encre qui, tout à la fois, menace de l’engloutir dans sa nuit et lui sert à traduire en mots l’innommable.» Excellente introduction à ce nouveau déballage des mondes hugoliens, focalisé cette fois sur la présence fréquente de lettres (de l’alphabet) dans l’image. On sait que chez le Grand Homme, la frontière entre le texte et l’image était assez poreuse : manuscrits dessinés, dessins pleins de mots.

    L’exposition orchestrée par Danielle Molinari et Florian Rodari en profite pour confronter l’œuvre graphique hugolienne, passablement en avance sur son temps, avec les avant-gardes (Michaux, Braque, Picasso, Ernst, Schwitters, Rodtchenko, etc.) qui ont, eux aussi, mêlé traits et mots. Sans doute le motif de la rencontre est-il un peu anecdotique, mais qu’importe ?

    Ce n’est la première fois que l’amant de Juliette Drouet est convoqué sur le ring face à des poids lourds des arts moderne et contemporain. En 2002, l’exposition «Aubes - Rêveries au bord de Victor Hugo» l’avait confronté aux œuvres de Christian Boltanski, Marcel Duchamp, Gary Hill, René Magritte, Annette Messager, etc.

    «Ex-IL». Deux œuvres sont emblématiques de cette nouvelle confrontation. Exil (1854), vision abstraite où le reclus des îles de la Manche mélange les lettres du mot exil et ses initiales VH. Plume et lavis d’encres brune et noire sur vélin composent un singulier paysage d’orgueil et de douleur. Comprendre : «ex-IL», puisqu’une part d’Hugo est morte. En contrechamp, on peut placer Tè li lè (1914), une hectographie en couleurs de deux poètes futuristes russes, Kruchenykh et Rozanova, en pleine pratique du «zaum», cette «langue transrationnelle» qu’engendre l’écriture versicolore (dont la couleur est changeante).

    Laurent Jenny écrit aussi cette belle chose : «Chez Hugo, les encres du temps de l’exil présentent ceci de singulier qu’elles semblent toujours au bord d’une parole». Comme les tables tournantes, comme les bouches d’ombre. Et comme les fantômes, bien sûr.

    http://www.liberation.com/culture/296082.FR.php

  • Gainsbourg en vedette à la Villette

    Exposition. Le musée de la Musique consacrera une rétrospective au chanteur en 2008.

    Service Culture

    QUOTIDIEN : jeudi 6 décembre 2007

    Après Hendrix, Lennon et Pink Floyd, le musée de la Musique à la Villette consacrera une exposition au dandy musicien local Serge Gainsbourg.

    L’installation - du 20 octobre 2008 au 1er février 2009 - se propose de retracer en beauté la trajectoire édifiante du célèbre personnage bohème titi, aux résonances de plus en plus internationales. Du spleenétique alcoolo au mythe pop, en passant par le juif en butte à l’antisémitisme étoilé (qui lui inspirera son fleuron sulfureux Rock Around the Bunker), le rapin rentré (qui tringlait en série sur les toiles de Dali) ou l’écrivain à vent (Evguénie Sokolov), le chansonneur rock transformeur (d’Edith Piaf à Brigitte Bardot, de Dutronc à Bashung, de Hardy à Faithfull, de France Gall à Vanessa Paradis), le provocateur professionnel, le séducteur érotomane, le politique métaphysique, le mondain, sans oublier le poète, l’acteur de péplums, voire le cinéaste gabonais et plus si affinités…

    A coups de manuscrits, photos, témoins, dessins, l’expo entend balayer le sujet en 3 D («Images, Mots, Musique» - certes) et quatre périodes. «Période bleue : 1958-1965», «Idoles : 1965-1969», «Décadanse : 1969-1979» - l’essentiel - et «Ecce Homo : 1979-1991» - le déclin triomphal. On ignore à ce stade si figurera au tableau l’étrange soldat piétiné, mystérieuse poupée fétiche de papier mâché, emblématique des années «Verneuil»…

    http://www.liberation.fr/culture/musique/296081.FR.php

  • Catégories : L'érotisme

    L'Enfer de la Bibliothèque, Eros au secret

    8049bfd3d23ca0f638ec81c49a6f8266.jpg

    04 décembre 2007 - 02 mars 2008

    site François-Mitterrand / Grande Galerie
    Pour le grand public contemporain, l'Enfer de la Bibliothèque s'entend comme une légende, un fantasme, le territoire majeur de l'interdit qui alimente en retour toutes les curiosités. Mais l'écart est grand entre ce mythe et la réalité. Aussi l'ambition de l'exposition que la BnF consacre à cette part obscure de ses collections consiste-t-elle à lever le voile sur la vérité de l'Enfer. Il convient d'abord de retracer l'histoire, pleine de surprises, de la constitution de ce lieu abstrait, mental – une « cote », un numéro de classement qui le désigne à la consultation « réservée » – où sont rassemblés textes et images réputés contraires aux bonnes mœurs. L'exposition propose un double parcours. L'un concerne l'histoire : comment l'Enfer s'est-il constitué au département des Imprimés et au département des Estampes ? Comment a-t-il évolué ? Le second propose une déambulation à travers le contenu de l'Enfer : quels sont les livres, les documents, les images que l'on a classés là ? Ces parcours à travers la littérature telle qu'elle n'est pas enseignée vont à la rencontre d'un monde imaginaire où les personnages obéissent à toutes les fantaisies du désir, où l'excès de la parole devient pamphlétaire et le discours politique, pornographique. Ce monde c'est celui de l'anonymat, du pseudonyme, des fausses adresses, des dates trompeuses, des éditeurs clandestins, des lieux clos, celui des couvents, des boudoirs, des bordels, des prisons mais aussi des bibliothèques. Des écrivains tels que Sade, Apollinaire, Louÿs, Bataille et quelques autres en sont les acteurs à jamais anonymes de la célébration de l'érotisme et du sexe entre le XVIe et le XXe siècle. Une large place est offerte aux premières manifestations de la photographie pornographique et de même sont exposées les estampes japonaises entrées à la Bibliothèque grâce à la générosité des premiers collectionneurs occidentaux.

    Exposition interdite aux moins de 16 ans.


    En partenariat avec :
    Le Monde, Le Monde 2, evene.fr, Paris Première, France Inter et la RATP

    --------------------------------------------------------------------------------

    Mardi - samedi de 10 h à 19 h
    Dimanche de 13 h à 19 h sauf lundi et jours fériés

    tarif plein : 7.00 euros
    tarif réduit : 5.00 euros

    --------------------------------------------------------------------------------


    voir aussi la journée d'étude : "Les ateliers du livre. Livre et censure"
    le 11 décembre 2007

    consulter le communiqué de presse [document .pdf 130 ko]

    le dossier de presse [document .pdf 594 ko]

    la bibliographie complète [document .rtf 107 ko]




    en savoir + sur l'action culturelle de la RATP [document .pdf 95 ko]




    voir aussi toutes les expositions
    thème Littérature
    calendrier des manifestations culturelles
    informations pratiques : adresses, transports,...
    © BnF, 01/10/2007

    http://www.bnf.fr/pages/cultpubl/exposition_731.htm

  • Catégories : Balades, Des poèmes

    Le deuxième rallye de poèsie

    IRENE:

    Le vers baladeur a rempli son contrat, 19 participants, en France, mais aussi au Maroc, en Algérie et au Canada.
    Bravo à tous pour ce poème collectif, dont je vous rappelle, chaque participant ne connaissait que le dernier vers du poète précédent.


    Rallye de poésie 2





    C’est l’automne dans le ciel

    Qui est triste, il fait froid

    C’est l’automne dans les cœurs

    On en voit de toutes les couleurs

    (Irène )



    Car de galaxie en galaxie vagabondant

    Ayant un jour perdu la notion du temps

    Cet enfant décidément très extravagant

    En rêvant espérait tromper les grands

    (Annick ABC )



    Critique littéraire et poétique si savants

    Il a copié des anthologies entières allégrement

    Enrobant des vers célèbres universellement

    De ses petits vers grouillants et répugnants

    (Laura)



    Je ne veux plus entendre parler de mort

    Je veux le bonheur, les caresses de l’amour

    Je veux tes mains sur mon corps en attente

    Et tes baisers profonds recréant le désir.

    (Juliette)





    Sous le murmure des flots
    Qui glissaient sur nos corps,
    Comme une mélodie connue.
    La nuit était, si belle encore.

    (Lilounette)



    Et de ce festif corps à corps

    Naissait de sublimes promesses

    Echangées par deux cœurs en liesse

    Qui s’étonnaient d’y croire encore...

    (Enriqueta)



    Et pourtant l’espoir était toujours en leurs cœurs

    La flamme brillait faiblement mais dansait

    En eux. Chauffait leur pauvre corps ankylosés

    Eclairant le chemin naguère crève-cœur

    (Morganlafey)



    La lune cette nuit me fait une faveur

    Elle est auréolée d’un hâle de blancheur

    Oubliant le petit chemin souvenir des malheurs

    Je savoure avec délice l’approche du bonheur

    (Camomille)



    Ce bonheur hérité et partagé

    C’est un rêve qui me laisse aller

    Je rêvassais à longueur de journée

    A songer à ce bonheur si partagé

    (Rachida)



    Nous les yeux plongés dans

    Le bleu du ciel et les nuages filants

    Rêves d’avenir et de présent

    Dans le soleil, sourire du firmament

    (Captainlili)



    Où tu m’emmènes évidemment

    Tes rayons réchauffent mon cœur

    Alors surtout ne me fais pas peur

    Et viens sécher mes pleurs

    Dany (petite chouette)



    Le lourd de ton silence

    M’entraîne dans l’errance

    J’attends dans l’espérance

    Ton sourire d’innocence

    (Mpolly)



    Et sonne ma délivrance

    Je renais, je revis

    Je retombe en enfance

    A mon tour, je souris

    (Christel)



    Une éclaircie est venue quelques jours dans ma vie

    Elle a prit le chemin de l’espoir

    Elle a fait une échappée vers le bonheur illusoire

    Mais elle a été rattrapée par l’insidieuse maladie qui me détruit.

    (Laurence)





    Elle bourgeonne en moi comme une fleur fugace

    Une jusquiame noire au soleil éclaté

    Une méduse obscène aux filaments bleutés

    Qui filtrent au fond du gouffre les fruits de ma disgrâce

    (Azalaïs)



    Avec des yeux captivants

    Les nuages fuyants

    A ma porte souffle le vent

    Et mon cœur serre les dents

    Victor, (magnétique)



    Avec des yeux captivants

    Et un regard d’enfant

    Il se promène dans la ville

    Youpie c’est la quille

    (Marithé)



    Transporté par la joie

    Les battements du cœur se font entendre

    Des milliers de papillons multicolores dans le ventre

    Prêt à relever tous les exploits

    (AP)



    Pour regarder plus loin, la conviction

    Pour se préparer à franchir les limites

    Rassembler sa force, aller encore plus vite

    Un silence et se lance dans l’action.
    (Françoise)

    http://lequipedechoc.over-blog.com/article-14433437-6.html#anchorComment

  • Catégories : Paysages amoureux et érotiques

    Derniers commentaires sur mon dernier livre

    170e9944cd133275aeda51b33ffc58cc.jpg

    Elisabeth(son blog dans ma liste d'amis) a écrit le 23 novembre 2007

    Je ne voulais surtout pas le manquer et je l'ai commandé tout de suite. Il est très bien écrit et très bien présenté.

    sic (son blog dans ma liste de liens)a écrit le 06 décembre 2007

    j'ai reçu ce matin ce petit livre.
    Avec plaisir, j'ai touché les mots des yeux.
    Un beau carnet de poésie.

    VOIR CES COMMENTAIRES ET ACHETER MON LIVRE(couverture ci-dessus) ICI:http://www.thebookedition.com/paysages-amoureux-et-erotiques-jacques-coytte-p-143.html# et lien à droite de ce blog.

  • Catégories : Nerval Gérard de

    Importance des routes dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    ff47b3fba0ad923a6f29cdbbc109870b.jpgO. C, II, VO, 176 : « J’ai pris comme on dit, le chemin de traverse…Est-ce le chemin le plus court ? »

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" en vente sur Lulu:http://stores.lulu.com/store.php?fAcctID=617288(couverture ci-dessus)

  • Catégories : Lyon(Rhône,69:études,travail)

    La fête des Lumières à Lyon

    b6152d209d3d19af92df54de1807176a.jpg

    Allez voir le blog de Captain Lili à laquelle j'ai emprunté l'image ci-dessus:

    http://captainelili.blogs.psychologies.com/vivre_avec_et_croire_enco/2007/12/avant-got-3.html#comments

    http://captainelili.blogs.psychologies.com/vivre_avec_et_croire_enco/2007/12/avant-got-2.html#comments

    http://captainelili.blogs.psychologies.com/vivre_avec_et_croire_enco/2007/12/avant-got.html#comments

    MERCI CAPTAIN LILI

    cf. aussi l'article et les photos sur le blog de mon mari:http://didiercoytte.votrecv.com/article-201194-6.html#anchorComment

  • Catégories : Nerval Gérard de

    Le Caïre,paysage décevant pour Nerval lors de son "Voyage en Orient"

    9e0fa2121ad267a588c995134969f0a1.jpg

    O. C, II, 262, Le Caire : « Le soir de mon arrivée au Caire, j’étais mortellement triste et découragé. […] j’étais parvenu à me démontrer que j’allais passer là les six mois les plus ennuyeux de ma vie, […]. Quoi ! c’est là, me disais-je, la ville des Mille et Une Nuits, […]. Et je me plongeais dans l’inextricable réseau des rues étroites et poudreuses, […] aux approches du soir dont l’ombre descend vite, grâce à la poussière qui ternit le ciel et à la hauteur des maisons.
    Qu’espérer de ce labyrinthe confus, grand peut-être comme Paris ou Rome, [….] ? Tout cela a été splendide et merveilleux sans doute, mais trente générations y ont passé ; »

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" en vente sur Lulu:http://stores.lulu.com/store.php?fAcctID=617288(couverture ci-dessus)

  • Catégories : Mes poèmes

    Une pensée pour ma belle-fille

    En cette période d'anniversaire douloureux pour elle:

    Petit bout de femme
    Mais ô combien solide.
    Plus que tout mère
    Avant d’être femme.

    S’il est difficile d’admettre
    Ton douloureux itinéraire,
    On peut le comprendre
    Et admirer ta force.

    Comme c’est dur pour ton père
    Que trop souvent tu omettes
    D’être sa grande fille
    Et de l’aimer comme il le mérite.

    Tu es pour moi un mystère
    Concentré de mère et de midinette
    Mais pour toi, je suis présente
    Quoiqu’il advienne.

    Le 26 juillet 2006